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COURS DE ANALYSE 2

Professeur WAMON François


May 22, 2020

CHAPITRE 1: LE PLAN,
L’ESPACE
1 Le plan
1.1 Généralités
1.1.1 Définitions
Un plan est un espace affine de dimension deux. Les éléments d’un plan sont
appelés des points. On associe à un plan affine P un plan vactoriel P: espace
vectoriel de dimension deux. A deux points A et B d’un plan P, on associe un
vecteur AB de P.
On appelle repère d’un plan P un triplet (O, i, j) où O est un point quel-
conque du plan qu’on appelle origine du plan et (i, j) est une base du plan
vectoriel associé P.
Les coordonnées d’un point M de P dans le repère (O, i, j) sont les com-
posantes du vecteur OM dans la base (i, j). On note M (x, y) ⇐⇒ OM = xi+yj.
Deux points M et N du plan définissent un segment [M N ] = {X∈ P :
M X = tM N, 0 ≤ t ≤ 1}.
Les coordonnées (xI , yI ) du milieu I du segment [M N ] dans un repère
(O, i, j) du plan sont données par xI = xM +x
2
N
et yI = yM +y
2
N
.

1.1.2 Distance dans le plan


Soit P un plan et soit (O, i, j) un repère de P. Soient A(a, b),B(c, d) ∈ P. On
appelle distance de A à B la norme dup vecteur AB dans le plan vectoriel associé
P, c’est à dire le réel positif k AB k= (c − a)2 + (d − b)2
On appelle produit scalaire de deux vecteurs u et v de P, de composantes
(a, b) et (x, y) respectivement, le √nombre réel√u.v = ax + by. La norme du
vecteur u est le réel positif k u k= a2 + b2 = u.u.
Deux vecteurs u et v de P sont orthogonaux si u.v = 0

1
1.2 Courbes usuelles dans le plan
1.2.1 Droites dans le plan
Soit P un plan affine, P le plan vectoriel associé et (O, i, j) un repère de P.
Soit A un point de P et soit u un vecteur non nul de P. La droite passant
par A de vecteur directeur u est l’ensemble D(A, u) des points M de P tels que
le système (AM, u) est lié.
Si A(a, b) et u = (α, β), alors AM = (x − a, y − b) et M ∈ D(A, u) ⇔
α x − a
β y − b = 0 ou α(y − b) − β(x − a) = 0. On a donc

Théorème: Toute droite dans le plan a une équation cartésienne de la forme


ax + by + c = 0 avec (a, b) 6= (0, 0). (a, b) est alors le vecteur normal de la droite
et (−b, a) le vecteur directeur de la droite. (
x = a + tα
On peut aussi écrire M ∈ D(A, u) ⇔ ∃t ∈ R/AM = tu ⇔ ∃t ∈ R : .
y = b + tβ
Cette équation s’appelle l’équation paramétrique de D(A, u). On peut l’écrire
y−b
sous la forme x−aα = β
Remarque: Par deux points A et B du plan passe une et une seule droite
D(A, AB) dont l’équation cartésienne peut se mettre sous la forme x−x y−yA =
A

xB −xA
yB −yA
Remarque: Soient D et D’ deux droites du plan d’équation cartésiennes ax +
by + c = 0 et a0 x + b0 y + c0 = 0 respectivement. Alors D et D’ sont parallèles si
et seulement si aa0 = bb0 ; elles sont confondues si et seulement si aa0 = bb0 = cc0 et
elles sont perpendiculaires si et seulement si aa0 + bb0 = 0.
Remarque: Soit D une droite du plan, d’équation cartésienne ax + by + c = 0.
Si b 6= 0, on peut l’écrire y = − ab x − cb . On en déduit que:
Toute droite dans le plan a une équation de la forme y = αx + β; Ici, α est
la pente de la droite; il représente la tangente de l’angle formé par la droite et
la direction positive de l’axe des abscisses.
Points non alignés- Triangles
Définition: Trois points A, B et C du plan sont alignées s’ils appartiennent à
une même droite. Les points A, B et C sont alignés si et seulement si le système
(AB, AC) est lié (∃λ ∈ R : AC = λAB).
Trois points non alignés du plan forment un triangle. Si A(a, b) , B(a0 , b0 ) et
C(a”, b”), alors l’aire du triangle ABC est donnée par:
1 1 1
S = 12 |a(b0 − b”) + a0 (b” − b) + a”(b − b0 )| = 12 a a0 a” .

b b0 b”

1.2.2 Distance d’un point à une droite


Définition: La distance d’un point A à une droite D est la distance de A à la
perpendiculaire à D issue de A.
Théorème: La distance d d’un point A(x0 , y0 ) à la droite D d’équation cartési-
enne ax + by + c = 0 est donnée par d = |ax√0a+by 0 +c|
2 +b2
.

2
Démonstration: Soit H la perpendiculaire à D issue de A. Alors d = d(A, H).
Si H(x, y),on a AH.(−b, a) = 0 et( ax + by + c = 0, d’où le système de deux
ax + by = −c
équations aux inconnues x et y: . Les coordonnées
−bx + ay = ay0 − bx0
2 2
0 −a
du point H sont donc x = − ac−ba2x+b
0 +aby0
2 et y = − bc+abx
a2 +b2
y0
. On a donc
(ax0 +by0 +c)2
d2 = d(A, H)2 = a2 +b2

1.2.3 Cercle-Ellipse
Soit P un plan et soit (O, i, j) un repère de P. Soit A(x0 , y0 ) ∈ P et soit r > 0.
Le cercle de centre A et de rayon r est l’ensemble des points du plan dont la
distance à A est égale à r. Le cercle de centre A et de rayon r a pour équation
d(A, M ) = r. Si M (x, y), alors cette équation s’écrit (x − x0 )2 + (y − y0 )2 = r2
Remarque: Tout cercle dans le plan a une équation de la forme x2 + y 2 +
2ax + 2by + c = 0 avec a2 + b2 − c > 0; en effet cette équation s’écrit: (x − a)2 +
(y − b)2 − a2 − b2 + c = 0
Proposition: Par trois points non alignés du plan passe un cercle et un seul.
Exemple: Ecrivons l’équation du cercle passant par les points A(3, 7), B(5, 2), C(−1, 0).
On cherche trois réels a, b, c tels que les points A, B et C appartiennent au cercle
d’équation
( (x − a)2 + (y − b)2 = r2 . On a le système (
(3 − a)2 + (7 + b)2 = (5 − a)2 + (2 − b)2 4a + 18b = −28
2 2 2 2
⇐⇒ et on
(3 − a) + (7 + b) = (1 + a) + b 8a − 14b = 57
31
a a = 10 , b = − 23 2 31 2 23 2
10 et r = (1 + 10 ) + ( 10 ) = 10
221

Définition: Une ellipse dans le plan est l’ensemble des points du plan dont la
somme des distances à deux points donnés du plan appelés foyers est constante;
cette constante étant plus grande que la distance des deux foyers.
Une ellipse de centre A(x0 , y0 ) dans le plan a une équation de la forme
(x−x0 )2 2

a2 + (y−y b2
0)
= 1 avec a 6= 0 et b 6= 0. Si a = b, on a l’équation d’un cercle.

1.3 Coordonnées polaires


Dans le plan P, on se donne un point O appelé pôle. Un point M du plan est
répéré par la distance de O à M appelé rayon polaire et l’angle formé par le
vecteur OM et l’axe des abscisses qu’on appelle angle polaire. On écrira M (ρ, θ)
avec ρ =k OM k et θ = angle(OM, Ox). Si M est un point de coordonnées
cartésiennes (x, y), alors, on a: p
x =k OM k cosθ = ρcosθ et y =k OM k sinθ = ρsinθ où ρ = x2 + y 2 .
Exemple: (1, 0) = (1, 0), (0, 1) = (1, π2 ), (−1, 0) = (1, π), (0, −1) = (1, 3π
2 )

3
2 L’espace
2.1 Généralités
2.1.1 Définitions:
On considère un espce affine E de dimension trois; on note E l’espace vectoriel
associé. On appelle repère de E un quadruplet (O, i, j, k) où O est un point
fixé de E et (i, j, k) une base de E. Les coordonnées(x, y, z) d’un point M de
l’espace dans le repère (O, i, j, k) sont les composantes du vecteur OM dans la
base (i, j, k) de E. On note M (x, y, z) ⇐⇒ OM = xi + yj + zk.

2.1.2 Distance dans l’espace


Définition: On appelle distance de deux points M et N de E la norme du
vecteur
p M N dans E. Si M (x, y, z) et N (a, b, c), alors d(M, N ) =k M N k=
(x − a)2 + (y − b)2 + (z − c)2 .
Le produit scalaire de deux vecteurs u = xi+yj+zk = (x, y, z) et v =√(a, b, c)
p le nombre réel u.v = xa + yb + zc. La norme de u étant k u k= u.u =
est
x2 + y 2 + z 2
Deux vecteurs u et v de E sont orthogonaux si u.v = 0.

2.2 Courbes et surfaces usuelles dans l’espace


2.2.1 Droites et plans dans l’espace
Soit A(x0 , y0 , z0 ) un point de E et soient u = (α, β, γ) et v = (α0 , β 0 , γ 0 ) deux
vecteurs linéairement indépendants de E.
Le plan passant par A de vecteurs directeurs u et v est l’ensemble P (A, u, v)
points M de E tels que
des le système (AM, u, v) est lié. M (x, y, z) ∈ P (A, u, v) ⇔
x − x0 y − y0 z − z0

α β γ = 0. D’où:
α0 β0 γ0

Théorème: Tout plan dans l’espace a une équation cartésienne de la forme


ax + by + cz + d = 0, avec (a, b, c) 6= (0, 0, 0). Le vecteur n = (a, b, c) est normal
au plan P d’équation cartésienne ax + by + cz + d = 0 et les vecteurs (−b, a, 0)
et (−c, 0, a) sont deux vecteurs directeurs de P.
Soient P et P’ deux plans d’équations cartésiennes ax + by + cz + d = 0 et
a0 x+b0 y +c0 z +d0 respectivement. P et P’ sont parallèles si aa0 = bb0 = cc0 ; ils sont
confondus si aa0 = bb0 = cc0 = dd0 et ils sont perpendiculaires si aa0 + bb0 + cc0 = 0
.
Remarque: M (x, y, z) ∈ P (A, u, v) ⇔ ∃t, s ∈ R tels que AM = tu + sv ⇔
0
x = x0 + tα + sα

∃t, s ∈ R tels que y = y0 + tβ + sβ 0 . Cette forme est appelée équation
z = z0 + tγ + sγ 0


paramétrique de P (A, u, v)

4
2.2.2 Distance d’un point à un plan
Définition: La distance d’un point A à un plan P ne contenant pas A est la
distance de A à la projection orthogonale de A sur P.
Proposition: La distance d’un point A(x0 , y0 , z0 ) à un plan P d’équation
cartésienne ax + by + cz + d = 0 est donnée par d = |ax√ 0 +by0 +cz0 +d|
a2 +b2 +c2
Démonstration: Si H(x, y, z) est la projection de A sur P, on a AH.(−b, a, 0) =
AH.(−c,  0, a) = 0 ou b(x − x0 ) − a(y − y0 ) = c(x − x0 ) − a(z − z0 ) = 0, d’où le
by − ay = bx0 − ay0

système cx − az = cx0 − az0 . Ce système donne les coordonnées (x, y, z)

ax + by + cz = −d

de H et on calcule alors d(A, H).
La droite passant par A de vecteur directeur u est l’ensemble D(A, u) des
points M de l’espace tels que le système (AM, u) est lié. M (x, y, z) ∈ D(A, u) ⇔
x = x0 + tα

∃t ∈ R tel que AM = tu ⇔ ∃t ∈ R : y = y0 + tβ . Cette équation appelée

z = z0 + tγ

équation paramétrique de D(A, u); elle peut s’écrire x−x α
0
= y−y β
0
= z−z
γ . On
0

a donc
Proposition: Toute droite dans l’espace ( est l’intersection de deux plans, donc
ax + by + cz + d = 0
a une équation cartésienne de la forme
a 0 x + b0 y + c 0 z + d 0 = 0
(
ax + by + cz + d = 0
Remarque: L’équation représente l’ensemble vide
a0 x + b0 y + c0 z + d0 = 0
si aa0 = bb0 = cc0 6= dd0 ; elle représente un plan si aa0 = bb0 = cc0 = dd0 et elle représete
une droite si aa0 6= bb0 ou bb0 6= cc0 ou cc0 6= aa0

2.2.3 Sphère- Ellipsoïde


Une sphère dans l’espace est l’ensemble des points de l’espace qui sont équidis-
tants d’un point appelé centre. La distance d’un point de la sphère au centre
est appelée rayon de la sphère.
La sphère de centre A(a, b, c) et de rayon r > 0 a pour équation (x − a)2 +
(y − b)2 + (z − c)2 = r2 .
Toute sphère dans l’espace a une équation de la forme x2 + y 2 + z 2 − 2ax −
2by − 2cz + d = 0, avec a2 + b2 + c2 − d > 0
2
Une ellipsoïde de centre A(x0 , y0 , z0 ) a une équation de la forme (x−x
a2
0)
+
(y−y0 )2 (z−z0 )2
b2 + c2 = 1. Si a = b = c, on a l’équation d’un cercle.

2.3 Produit vectoriel dans l’espace


Soit E un epace vectoriel de dimension trois sur R, (i, j, k) une base de E

5
Définition: On appelle produit vectoriel de deux vecteurs u = (a, b, c) et
v = (x, y, z) le déterminant d’ordre trois suivant qu’ on développe par rapport
à la première ligne
i j k

u ∧ v = a b c = (bz − cy)i − (az − cx)j + (ay − bx)k.
x y z
Propriétés: 1. u ∧ v = −v ∧ u. 2. (u + u0 ) ∧ v = u ∧ v + u0 ∧ v. 3.
∀λ ∈ R, (λu) ∧ v = λ(u ∧ v).
4. Un système (u, v) de deux vecteurs E est lié si et seulement si u ∧ v = 0.

3 Exercice
1. Calculer la distance des points A(3, 8) et B(−5, 14)
2. Démontrer que le triangle de sommets A(−3, −3), B(−1, 3), C(11, −1)
est rectangle
3. On considère le segment [AB] avec A(−2, 5), B(4, 17). Déterminer les
coordonnées du point C du segment [AB] tel que la distance de A à C soit le
double de la distance de C à B.
4. Déterminer les coordonnées du milieu de [AB] si A(2, 7), B(−3, −6)
5. Le point C(2, 3) est le milieu d’un segment [AB]. Déterminer les coor-
données de A si B(7, 5)
6. Déterminer les coordonnées du point d’intersection des médianes d’un
triangle A(a, b), B(c, d) et C(e, f )
7. Calculer l’aire du triangle ABC si A(−2, −4), B(2, 8), C(10, 2).
8. On donne le triangle A(−1; −1), B(0, 6), C(−10, −2). Déterminer la
longueur de la médiane issue de A
9. Calculer l’aire du triangle de sommets A(1, 5), B(2, 7), C(4, 11).
10. Les points A(11, 4), B(−1, −1), C(5, 7) sont trois sommets consécutifs
d’un parallélogramme. Déterminer les coordonnées du dernier sommet.
11 Soit A(3, 8) et B(10, 2) les sommets d’un triangle ABC et M(1,1) le point
de concours des médianes. déterminer les coordonnées du point C
12. Ecrire l’équation de la droite passant par les points A(−2, 4) et B(−2, −1).
13. Ecrire l’équation de la droite passant par A(−2, −5) parallèle à la droite
d’équation 3x + 4y + 2 = 0.
14. Calculer la distance du point A(1, 2) à la droite d’équation 20x − 21y −
58 = 0.
15. Déterminer l’équation du cercle circonscrrit au triangle dont les côtés
sont portés par les droites 9x − 2y − 41 = 0, 7x + 4y + 7 = 0, x − 3y + 1 = 0.
16. Déterminer le centre et le rayon du cercle d’équation 2x2 + 2y 2 − 8x −
5y − 4 = 0.
17. Déterminer l’équation du cercle passant par les points A(5,0) et B(1,4)
si son centre est situé sur la droite d’équation x + y − 3 = 0
18. Déterminer les courbes dont les équations sont: 36x2 + 36y 2 − 36x −
24y − 23 = 0, 16x2 + 25y 2 − 32x + 50y − 359 = 0.

6
19. Déterminer les coordonnées du centre de gravité du triangle A(2, 3, 4),
B(3, 1, 2), C(4, −1, 3).
20. Déterminer le point de l’axe des abscisses équidistant des points A(2, −4, 5)
et B(−3, 2, 7).
21. Déterminer le point du plan xOy équidistant des points A(1, −1, 5),
B(3, 4, 4) et C(4, 6, 1)
22. Déterminer l’équation du plan passant par A(2, 3, 5) et perpendiculaire
au vecteur u = 4i + 3j + 2k.
23. Déterminer l’équation du plan passant par A(2, 3, −1), parallèle au plan
d’éqution 5x − 3y + 2z − 10 = 0
24. Déterminer la distance du point M(1,3,-2) au plan d’équation 4x − 2y +
5z − 12 = 0 (
2x − y + 3z − 1 = 0
25. Montrer que le système est l’équation d’une
5x + 4y − z − 7 = 0
droite et écrire cette équation sous la forme canonique
26. Placer dans le plan les points dont les coordonnées polaires sont (4, π4 ), (2, 4π ), (3, − π5 ), (−3, π3 ), (−1, 3
√ √3
27. Déterminer les coordonnées polaires des points suivants: A(1, − √ 3), B(2 2, 2), C((0, −3), D(−4, 4), E
28. Déterminer les coordonnées cartésiennes des points suivants: A(2 2, 3π π 5π
4 ), B(10, 2 ), C(2, 4 ), D(1, − 4
π
π
4 ).
29. Déterminer la distance de M (3, π4 ) à N (4, 3π
4 ).
30. Déterminer les coordonnées polaires du symétrique par rapport àl’axe
polaire d’un point M (ρ, θ)

Chapitre 2: Les fonctions de deux


et trois variables
1. Propriétés des espaces R2 et R3
1.1 L’espace R2
1.1.1 Propriétés du plan R2
On désigne par R2 le produit cartésien R2 = R × R. Un élément de R2 est donc
un couple (x, y) avec x, y ∈ R.
On définit dans R2 une addition et une multiplication par un nombre réel
en posant: (a, b) + (x, y) = (a + x, b + y) et t(a, b) = (ta, tb) pour tous réels
a, b, x, y, t. Muni de cette addition et cette multiplication externe, R2 est un
espace vectoriel de dimension deux sur R. Le système (i, j) avec i = (1, 0) et
j = (0, 1) forme une base de R2 appelée la base canonique de R2 : (x, y) = xi+yj.
R2 est muni d’un produit scalaire (forme bilinéaire symétrique définie posi-
tive) définit parp(x, y).(a, b) = xa
p+ yb. La norme associée à ce produit scalaire
est k (x, y) k= (x, y).(x, y) = x2 + y 2 . on dit que R2 est un espace vectoriel
euclidien (espace vectoriel muni d’un produit scalaire).

7
R2 est un plan; on note O(0, 0) l’origine de ce plan et on munit R2 du repère
(o, i, j) où (i, j) est la base canonique de R2

1.1.2 Boules ouvertes, boules fermées


Soit A(a, b) un point de R2 et soit r > 0.
Définition: On appelle boule ouverte ou disque ouvert de centre A et de rayon
r, l’ensemble B(A, r) des points du plan R2 dont la distance à A est strictement
inférieure à r. p
B(A, r) = {M (x, y) : d(A, M ) < r) = {(x, y) ∈ R2 ; (x − a)2 + (x − b)2 <
r} = {(x, y) ∈ R2 : (x − a)2 + (y − b)2 < r2 }.
On appelle boule fermée ou disque fermé de centre A et de rayon r, l’ensemble
B 0 (A, r) des points de R2 dontp la distance à A est inférieure ou égale à r.
B 0 (A, r) = {(x, y) ∈ R2 : (x − a)2 + (y − b)2 ≤ r}.

1.2 L’espace R3
On désigne par R3 le produit cartésien R3 = R × R × R.
R3 est un espace vectoriel de dimension trois pour l’addition et la multipli-
cation par un nombre réel définies par (x, y, z) + (a, b, c) = (x + a, y + b, z + c)
et t(x, y, z) = (tx, ty, tz). Le système (i, j, k) avec i = (1, 0, 0)j = (0, 1, 0), k =
(0, 0, 1) est une base de R3 appelée la base canonique de R3 .
R3 est un espace vectoriel euclidien pour le produit
p scalaire (x, y, z).(a, b, c) =
xa + yb + zc et la norme associée k (x, y, z) k= x2 + y 2 + z 2 .
i j k

R3 est muni d’un produit vectoriel défini par (x, y, z) ∧ (a, b, c) = x y z
a b c
3 3
R est un espace affine. on note O(0, 0, 0) l’origine de R .
Définition: On appelle boule ouverte de centre A et de rayon r l’ensemble
3
B(A, r) des points M de Rp dont la distance à A est strictement inférieure à r.
3
B(A, r) = {(x, y, z) ∈ R : (x − a)2 + (y − b)2 + (z − c)2 < r}.
La boule fermée de centre A et de rayon r est l’ensemble B 0 (A, r) des points
de Rp 3
dont la distance à A est inférieure ou égale à r. B 0 (A, r) = {(x, y, z) ∈
3
R : (x − a)2 + (y − b)2 + (z − c)2 ≤ r}.

2. Fonctions de deux variables


2.1 Fonctions numériques de deux variables
2.1.1 Définition:
On appelle fonction numérique de deux variables une application f de R2 ou
f : R2 −→ R
d’une partie de R2 dans R. On note
(x, y) 7→ f (x, y)

8
On appelle domaine de définition d’une fonction numérique de deux variables
f l’ensemble des points (x, y) de R2 pour lesquels f (x, y) est défini. On le note
Df . p
Exemple: f (x, y) = a2 − x2 − y 2 ; on a Df = {(x, y) ∈ R2 : a2 − x2 − y 2 ≥
0} = {(x, y) ∈ R2 : x2 + y 2 ≤ a2 }; Df est le disque fermé de centre O et de
rayon |a|.

2.1.2 Courbes de niveau


Définition: On appelle courbe de niveau d’une fonction f de R2 dans R, l’ensemble
L(c) = {(x, y) ∈ Df : f (x, y) = c}, avec c ∈ R. 
Ø
 si c<0
2 2
Exemple: Si f (x, y) = x + y , alors L(c) = {(0, 0)} si c=0

cercle si c>0

2.1.3 Opérations dans l’ensemble des fonctions numériques de deux


variables
Soient f et g deux fonction de R2 dans R et soit λ ∈ R. On définit les fonc-
tions f + g, f g, λf, fg en posant (f + g)(x, y) = f (x, y) + g(x, y), (f g)(x, y) =
f (x, y)g(x, y), (λf )(x, y) = λf (x, y) et fg (x, y) = fg(x,y)
(x,y)
. On a Df +g = Df g =
Df ∩ Dg , Dλf = Df si λ 6= 0 et D f = Df ∩ Dg ∩ {(x, y) ∈ Dg : g(x, y) 6= 0}.
g
p
Exemple: Si f (x, y) = 1 − x2 − y 2 et g(x, y) = ln(x2 + y 2 − 1), alors
Df +g = {(x, y) ∈ R2 : x2 + y 2 ≤ 1 ∧ x2 + y 2 > 1} = Ø. Dans ce cas, f + g et f g
ne sont définies en aucun point de R2 .

2.1.4 Composée d’applications


Soit f une fonction de R2 dans R et soit g une fonction de R dans R. Si ∀(x, y) ∈
Df f (x, y) ∈ Dg , alors on définit g ◦ f en posant g ◦ f (x, y) = g(f (x, y)) :.
Exemple: Si f (x, y) = x2 y+xy 2 et g(t) = 1+t, alors g◦f (x, y) = g(f (x, y)) =
1 + f (x, y) = 1 + x2 y + xy 2 .
h(x, y) = exy est composée de f (x, y) = xy et g(t) = et .

2.1.5 Dérivées partielles des fonctions de deux variables


Définition: On dit qu’une fonction f de R2 dans R admet en un point (a, b) une
dérivée partielle par rapport à la variable x si lim f (a+h,b)−f
h
(a,b)
existe et est
h→0
un nombre réel.; on le note alors ∂f ∂x (a, b) .
f admet au point (a, b) une dérivée partielle par rapport à la variable y si
lim f (a,b+h)−f
h
(a,b)
existe et est un réel; on le note ∂f
∂y (a, b).
h→0
Remarque: ∂f ∂x (a, b) représente la dérivée de la fonction t 7→ f (t, b) au point
a et ∂f
∂y (a, b).représente la dérivée de la fonction s 7→ f (a, s)au point b.

9
∂f
Exemple: f (x, y) = x2 − 3xy − x + 2y + 1. ∂x (x, y) = 2x − 3y − 1. et
∂f
∂y (x, y) = −3x + 2.
x2
Exercice: Vérifier que la fonctionf définie par f (x, y) = + x2 + x1 − y1 est
2y
x3
une solution de l’équation aux dérivées partielles x2 ∂x (x, y) + y 2 ∂f
∂f
∂y (x, y). = y .
∂f x 1 1 ∂f x2 1 2 ∂f 2 ∂f
∂x (x, y) = y + 2 − x2 ; ∂y (x, y). = − 2y 2 + y 2 , d’où x ∂x (x, y)+y ∂y (x, y). =
x3 x2 x2 x3
y + 2 −1− 2 +1= y

2.1.6 Notion de gradient- Tangente à une courbe de niveau


Définition: On dit qu’une fonction numérique f de deux variables admet un
gradient en un point (a, b), si f admet au point (a, b) des dérivées partielles par
rapport aux variables x et y. Le vecteur ∇f (a, b) = ( ∂f ∂f
∂x (a, b), ∂y (a, b)) s’appelle
alors le gradient de f au point (a, b).
Proposition: Le gradient est normal à la courbe de niveau en chaque point
de celle-ci.
Equation de la tangente à une courbe de niveau
Soit f (x, y) = c une courbe de niveau, (a, b) un point de cette courbe; alors
f (a, b) = c. Si f admet un gradient au point (a, b), alors, l’équation de la
tangente au point (a, b) s’écrit ∇f (a, b).(x − a, y − b) = 0.
Exemple: Cas d’une fonction dérivable d’une variable réelle
Soit g : t 7→ g(t) une fonction dérivable. Posons f (x, y) = g(x) − y, alors
l’équation y = g(x) s’écrit f (x, y) = 0. Soit (a, b) un point de cette courbe de
niveau, alors on a: b = g(x) et ∇f (a, b) = (g 0 (x), −1) et l’équation de la tangente
∇f (a, b).(x−a, y −b) = 0 s’écrit g 0 (a)(x−a)−(y −b) = 0 ou y = g 0 (a)(x−a)+b,
ce qui est l’équation de la tangente au point a connue pour les fonctions réelles
d’une variable réelle.
Exemple: Tangente en un point (a, b) au cercle d’équation x2 + y 2 = r2 .
Posons f (x, y) = x2 +y 2 . On a ∇f (a, b) = (2a, 2b) et ∇f (a, b).(x−a, y −b) =
0 ⇔ a(x − a) + b(y − b) = 0 ⇔ ax + by − a2 − b2 = 0 ⇔ ax + by − r2 = 0.

2.1.7 Différentielle d’une fonction de deux variables


Définition: On dit qu’une fonction f de R2 dans R est différentiable en un point
(a, b) si f admet un gradient en (a, b) et si ∀(h, k) ∈ R2 , f (a+h, b+k)−f (a, b) =
h ∂f ∂f 2 2
∂x (a, b) + k ∂y (a, b) + ε(a, b)(h, k) avec |ε(a, b)(h, k)| ≤ A(h + k ), A ≥ 0.
L’application (h, k) 7→ h ∂f ∂f
∂x (a, b) + k ∂y (a, b) est alors appelée la différentielle de
f au point (a, b) et est notée df (a, b).
Remarque: La différentielle d’une fonction en un point est une application
linéaire de R2 dans R
Exemple 1: Soit f une application linéaire de R2 dans R, alors on a: f (a +
h, y + k) − f (a, b) = f (h, k). On en déduit que toute application linéaire de
R2 dans R est différentiable en tout point de R2 et sa différentielle df (a, b) =
f ∀(a, b) ∈ R2 .

10
Exemple 2: Soit f (x, y) = x2 + y 2 . Ici, f (a + h, b + k) − f (a, b) = 2ah + 2bk +
h + k 2 . On prend ε(a, b)(h, k) = h2 + k 2 ; f est différentiable en tout point
2

(a, b) ∈ R2 et df (a, b)(h, k) = 2ah + 2bk.


Exemple 3 Soit f (x, y) = x3 + y 3 . Ici, f (a + h, b + k) − f (a, b) = 3a2 h +
3b k + 3ah2 + 3bk 2 + h3 + √
2
k 3 ; d’où ε(a, b)(h, k) 2 2 3
√ = 3ah + 3bk + h + k . En
3
2 2 2 2
√ que |h| ≤ h + k et |k| ≤ h + k , on a |ε(a, b)(h, k)| ≤
utilisant le fait
(3|a| + 3|b| + h2 + k 2 )(h2 + k 2 ).
Définition: Soit f une fonction de R2 dans R admettant un gradient en chaque
point d’une partie D de R2 . on appelle différentielle totale de f l’application
linéaire de R2 dans R, (h, k) 7→ ∂f ∂f
∂x h + ∂y k; on la note df = √
∂f ∂f
∂x dx + ∂y dy.
Application: Déterminer une valeur approchée du nombre √ sin2 1.55 + 8e0.015
On considère la fonction f définie par f (x, y) = sin x + 8ey ; elle admet
2

un gradient au point (a, b) = ( π2 , 0) et f (a, b) = 3. On peut écrire en remplaçant


h par 4x = x − a = 1.55 − 1.57 et k par 4y = y − b = 0.015 − 0 où ici,
on a pris π = 3.14, f (a + 4x, b + 4y) ∼ f (a, b) + ∂f ∂f
∂x (a, b)4x + ∂y (a, b)4y.
∂f ∂f y ∂f
√sinxcosx √ 4e
Comme ∂x (x, y) = sin2 x+8ey
et ∂y (x, y) = sin2 x+8ey
, on a: ∂x (a, b)) = 0 et
∂f 4
∂y (a, b) = 3 , d’où f (1.55, 0) ∼ 0 + 43 .0.015 + 3 = 3.02..

2.1.8 Dérivée partilles des fonctions composées


Soit g une fonction de R dans R2 définie par g(t) = (x(t), y(t)) et soit f une
fonction de R2 dans R. On poseF = f ◦ g ou F (t) = f (x(t), y(t)). Alors, on a:
dF ∂f dx ∂f dy
dt = ∂x (x(t), y(t)) dt + ∂y (x(t), y(t)) dt .
2 2
Exemple: f (x, y) = ex +ey , x(t) = acost, y(t) = asint; on a f (x(t), y(t)) =
2 ∂f ∂f
e ⇒ dF
a dF
dt = 0. D’autre part, dt = a ∂x (acost, asint)sint+a ∂y (acost, asint)cost =
−2ax(t)sint + 2ay(t)cost = 0.
Soit f une fonction de R2 dans R et soit g une fonction de R dans R. On pose
0 ∂f
F = g ◦ f ⇒ F (x, y) = g(f (x, y)). Alors, on a: ∂F ∂x (x, y) = g (f (x, y) ∂x (x, y) et
∂F 0 ∂f
∂y (x, y) = g (f (x, y) ∂y (x, y).
Exemple: f (x, y) = x2 y + xy 2 , g(t) = 1 + t. On a F (x, y) = g(f (x, y) =
1 + f (x, y) = 1 + x2 y + xy 2 et ∂F 2 ∂F 2
∂x (x, y) = 2xy + y , ∂y (x, y) = x + 2xy.
Remarque: Dans l’exemple ci-dessus, on a g 0 (t) = 1 ⇒ g 0 (f (x, y) ∂f
∂x (x, y) =
∂f
∂x (x, y).
∂f
Remarque: Si on prend y = g(x), alors F (x) = f (x, g(x)) et dF
dx = ∂x (x, g(x))+
dg ∂f
dx ∂y (x, g(x).
Exemple: f (x, y) = ln(x2 −y 2 ), y = ex . On a F (x) = ln(x2 −e2x ) ⇒ F 0 (x) =
2x−2e2x ∂f 2x ∂f x 2x ∂f
x2 −e2x . D’autre part, ∂x (x, y) = x2 −y 2 ⇒ ∂x (x, e ) = x2 −e2x et ∂y (x, y) =
−2y ∂f x −2ex ∂f dg ∂f 2x−2e2x
x2 −y 2 ⇒ ∂y (x, e ) = x2 −e2x et on a ∂x (x, g(x)) + dx ∂y (x, g(x) = x2 −e2x .

2.1.9 Dérivée dans une direction


Définition: Soit f une fonction numérique de deux variables et soit u = (α, β)
un vecteur non nul de R2 . On dit que f admet en un point (a, b) une dérivée

11
dans la direction du vecteur u si lim f (a+tα,b+tβ)−f
t
(a,b)
existe et est un nombre
t→0
réel. On la note Du f (a, b). √
√ 3
3 f (1+ 2t ,1+ 2 t)−f (1,1)
Exemple: f (x, y) = x2 −y 2 , a = b = 1, u = ( 12 , 2 ). Du f (1, 1) = lim t =

t→0
(1+ 2t )2 −(1+ 23 t)2 √
lim t = 1 − 3.
t→0
Proposition: Si f est différentiable en (a, b) , alors f admet en (a, b) une
dérivée dans chaque direction udu plan et on a Du f (a, b) = ∇f (a, b).u.
Démonstration: f étant différentiable en (a, b), on peut écrire f (a+tα, b+tβ)−
f (a, b) = ∂f ∂f
∂x (a, b)(tα) + ∂y (a, b)(tβ) + ε(a, b)(tα, tβ). Comme |ε(a, b)(tα, tβ| ≤
At2 (α2 +β 2 ), on a lim ε(a,b)(tα,tβ)
t = 0, d’où lim f (a+tα,b+tβ)−f
t
(a,b)
= α ∂f
∂x (a, b)+
t→0 t→0
β ∂f
∂y (a, b).

2.1.10 Dérivées partielles d’ordre supérieur


∂f ∂f
Soit f une fonction de R2 dans R admettant des dérivées partielles ∂x et ∂y .
2
∂ f ∂ ∂f ∂2f
On définit les dérivées partielles d’ordre deux en posant: ∂x2 (x, y) = ∂x ( ∂x )(x, y), ∂x∂y (x, y) =
2 2
∂ ∂f ∂ f ∂ ∂f ∂ f ∂ ∂f
∂y ( ∂x )(x, y), ∂y∂x (x, y) = ∂x ( ∂y )(x, y), ∂y 2 (x, y) = ∂y ( ∂y )(x, y).
∂3f
De même, on définit les dérivées partielles d’ordre trois en posant ∂x3 (x, y) =
2
∂ ∂ f ∂3f ∂ ∂ f
2
∂3f ∂ ∂2f
∂x ( ∂x2 )(x, y), ∂x2 ∂y (x, y)
= ∂y ( ∂x2 )(x, y), ∂x∂y 2 (x, y) = ∂y ( ∂x∂y )(x, y) etc.

∂2f
Exemple: f (x, y) = ylnx. ∂f y ∂f
∂x (x, y) = x , ∂y (x, y) = lnx, ∂x2 (x, y) =
∂2f ∂2f 2
− xy2 , ∂x∂y (x, y) = ∂y∂x (x, y) = x1 , ∂∂yf2 (x, y) = 0.
2
Définition; On dit qu’une fonction f de R dans R est continue en un point
(a, b) de R2 si (a, b) ∈ Df et si ∀ε > 0, ∃δ > 0 : ∀(x, y) ∈ Df, |x − a| < δ et |y −
b| < δ ⇒ |f (x, y) − f (a, b)| < ε
Exemple 1: Toute fonction polynôme à deux variables est continue en tout
point de R2 .
Exemple 2: Toute fonction fraction rationnelle de R2 dans R est continue en
tout point qui n’annule pas son dénominateur.
Exemple 3: Toute application linéaire de R2 dans R est continue en tout
point de R2 .
Laplacien d’une fonction numérique de deux variables
Définition: Soit f une fonction de R2 dans R, admettant des dérivées par-
2 2
tielles d’ordre deux ∂∂xf2 (a, b) et ∂∂xf2 (a, b) en un point (a, b) de R2 . On appelle
2 2
laplacien de f au point (a, b) le nombre réel 4f (a, b) = ∂∂xf2 (a, b) + ∂∂yf2 (a, b).
La fonction (x, y) 7→ 4f (x, y) est appelée le laplacien de f et notée 4f .
L’équation aux dérivées partielles 4f = g où g est une fonction donnée de
R2 dans R est appelée l’équation de Laplace.

2.1.11 Formule de Taylor


Théorème; (formule des accroissements finis) Soit f une application différentiable
de R2 dans R. Alors, ∀(x, y) ∈ R2 , ∀(h, k) ∈ R2 , ∃θ ∈]0, 1[ tel que f (x + h, y +

12
k) − f (x, y) = h ∂f ∂f
∂x (x + θh, y + θk) + k ∂y (x + θh, y + θk).
Théorème (formule de Taylor) On suppose que f admet des dérivées partielles
successives qui sont des fonctions continues jusqu’à l’ordre trois, alors ∃θ ∈
]0, 1[tel que l’on ait:
2
∂2f
f (x+h, y+k) = f (x, y)+h ∂f ∂x (x, y)+k ∂f
∂y (x, y)+ 12 h2 ∂∂xf2 (x, y)+hk ∂x∂y (x, y)+
2
h 3
i
1 2 ∂ f 1 3∂ f 2 ∂3f 3
2 ∂ f
3
3∂ f
2 k ∂y 2 (x,y) + 6 h ∂x3 + 3h k ∂x2 ∂y 3hk ∂x∂y 2 + k ∂y 3 (x + θh, y + θk).
Extema des fonctions de deux variables
Soit f une fonction définie sur une partie D de R2 . Soit (a, b) un point de
D.
Définition: On dit que f admet au point (a, b) un minimum local (resp.
un maximun local) si ∃r > 0 tel que ∀(x, y) ∈ B((a, b), r), f (a, b) ≤ f (x, y)
(resp.f (x, y) ≤ f (a, b)).
On dit que f admet au point (a, b) un minimum strict (resp. maximum strict)
si ∃s > 0 tel que ∀(x, y) ∈ B((a, b), s) r (a, b), f (a, b) < f (x, y) (resp.f (x, y) <
f (a, b))
Le point (a, b) est un extemum de f si f admet en ce point soit un maximum,
soit un minimum.
Exemple: (0, 0) est un minimum strict de la fonction f : (x, y) 7→ x2 + y 2 .
Rappel: pour les fonctions de R dans R , on a le théorème suivant:
Théorème: Soit f une fonction dérivable d’un intervalle ]a, b[ dans R. Alors
si un point c ∈]a, b[ est un extremum de f , on a f 0 (c) = 0.
S f est deux fois dérivable, alors c est un extremum de f si et seulement si
f 0 (c) = 0 et f 00 (c) 6= 0. Dans ce cas, c est un maximum si f f 00 (c) < 0 et c est
un minimum si f 00 (c) > 0
Remarque: La condition f 0 (c) = 0 n’entraine pas que f admet un extremum
au point c.
Exemple: L’application f définie par f (x) = x3 vérifie f 0 (0) = f 00 (0) = 0 et
f n’a pas d’extremum en x = 0.Il faut en plus que f 00 (c) 6= 0.
On veut généraliser le théorème ci-dessu à des application d’une partie D de
R2 dans R.
Théorème: Soit f une application d’une partie D de R2 dans R, admettant
des dérivées partielles continues Alors si f admet un extremum local en un point
(a, b) de D,on a ∇f (a, b) = 0.
Remarque: La condition ∂f ∂f
∂x (a, b) = ∂y (a, b) = 0 n’est pas suffisante pour que
f ait un extrémum en (a, b). En effet, l’application f définie par f (x, y) = x2 −y 2
vérifie ∂f ∂f
∂x (0, 0) = ∂y (0, 0) = 0, mais le point (0, 0) n’est pas un extrémum de
ε
f,car ∀ε > 0, f (ε, 2 ) > 0 et f ( 2ε , ε) < 0.
Définition: On dit qu’un point (a, b)de D est un point critique de f si
∇f (a, b) = 0.
Théorème (des extrema locaux) Soit f une application d’une partie D de
R2 dans R, admettant des dérivées partielles continues jusqu’à l’ordre trois.
2
∂2f
Soit (a, b) un point critique de f . Posons r = ∂∂xf2 (a, b), s = ∂x∂y (a, b), t =
∂2f
∂y 2 (a, b) et 4 = s2 − rt.

13
Alors si 4 < 0, (a, b) est un extrémum: c’est un minimum si r > 0 et c’est
un maximum si r < 0.
Si 4 > 0, (a, b) n’est pas un extrémum et si 4 = 0, le théorème ne permet
pas de conclure.
Définition : Un point (a, b) tel que 4 = s2 − rt = 0 est appelé ( un point col.
2(x − y) + 4(x + y)3 = 0
Exemple 1: f (x, y) = (x−y)2 +(x+y)4 . On a ∇f (x, y) = 0 ⇔ ⇒
−2(x − y) + 4(x + y)3 = 0
x + y = 0 ⇒ x = y = 0.
2
∂2f 2
Ici, ∂∂xf2 = 2 + 12(x + y)2 , ∂x∂y = −2 + 12(x + y)2 , ∂∂yf2 = 2 + 12(x + y)2 ,
d’où r = 2, s = −2, t = 2 ⇒ 4 = 0. En se reportant à la fonction, on voit que
si (x, y) 6= (0, 0), f (x, y) > 0. Le point (0, 0) est donc un minimum ( strict.
2(x − y) + 3(x + y)2 = 0
Exemple 2 f (x, y) = (x−y)2 +(x+y)3 . On a ∇f (x, y) = 0 ⇔ ⇒
−2(x − y) + 3(x + y)2 = 0
x=y=0
2
∂2f 2
Dans ce cas, ∂∂xf2 = 2 + 6(x + y), ∂x∂y = −2 + 6(x + y), ∂∂yf2 = 2 + 6(x + y) ⇒
r = 2, s = −2, t = 2 ⇒ 4 = 0, mais ∀ε > 0, f (ε, ε) > 0 et f (−ε, −ε) < 0, d’où
le point (0, 0) n’est pas un extrémum. (
4 4 2 4x3 − 4(x − y) = 0
Exemple 3; f (x, y) = x +y −2(x−y) . On a ∇f (x, y) = 0 ⇔ ⇒
4y 3 + 4(x − y) = 0
x3√+y 3 = 0√⇒ x = −y et l’équation x3 −x+y = 0 ⇒ x(x2 √ −2)√ = 0 ⇒√ x = 0,√x =
− 2, x = 2.Les points critique de f sont donc (0, 0), (− 2, 2)et ( 2, − 2).
2
∂2f 2
On a ∂∂xf2 = 12x2 − 4, ∂x∂y = 4, ∂∂yf2 = 12y y − 4.
.Au point (0, 0),on a r = −4, s = 4, t = −4 ⇒ 4 = 0. On voit que
∀x 6= 0, f (x, x) > 0 et f (x − x) = 2x2 (x2 − 4), d’où f (x, −x) < 0 pour |x| < 2;
le point (0, 0) n’est
√ donc
√ pas un extrémum.
Au point (− 2, 2), on a r = 20, s = 4, t = 20 ⇒ 4 = 16 − 202 < 0; on a
ici un minimum car r > 0 √ √
On fait de même l’étude au point ( 2, − 2)

2.2 Fonctions vectorielles de deux variables


Les fonctions vectorielles de deux variables sont les fonctions de R2 dans R2 et
les fonctions de R2 dans R3 .

2.2.1 Fonctions de R2 dans R2 (transformations ponctuelles de R2 )


f : R2 → R2
Soit .Ici, f1 et f2 sont des fonctions de R2
(x, y) 7→ (f1 (x, y), f2 (x, y))
dans R. On les appelle les composantes de la fonction f et on pose f = (f1 , f2 )
f est définie en un point (x, y) de R2 si les fonctions f1 et f2 sont définies en
(x, y).
Définition: On appelle domaine de définition de la fonction f , l’intersection
des domaines de définition des fonctions f1 et f2 : Df = Df1 ∩ Df2 .

14
On dira que f est continue en un point (a, b) de R2 si f1 et f2 sont continues
en (a, b).
Définition: Si f1 et f2 admettent des gradients en un point (a, b), on appelle
matrice jacobienne de f au point (a, !b) la matrice carrée d’ordre 2
∂f1 ∂f1
∂x (a, b) ∂y (a, b)
Jf (a, b) = ∂f 2 ∂f2
∂x (a, b) ∂y (a, b)
Le déterminant de la matrice jacobienne de f au point (a, b) est appelé le
jacobien de f en (a, b).
Exemple: Les coordonnées polaires du plan
On considère l’application φ de [0, +∞[×[0, 2π[ dans R2 définie par φ(r, θ) =
(rcosθ, rsinθ) = (x, y). 
cosθ −rsinθ
Jφ(r, θ) = et detJφ(r, θ) = r.
sinθ rcosθ

2.2.2 Fonctions de R2 dans R3


f : R2 → R3
On considère maintenant .
(x, y) 7→ f (x, y) = (f1 (x, y), f2 (x, y), f3 (x, y))
 ∂f ∂f

∂x (x, y)
1
∂y (x, y)
1

 ∂f2 ∂f2
Ici, f = (f1 , f2 , f3 ) et Jf (x, y) =  ∂x (x, y) ∂y (x, y).

∂f3 ∂f3
∂x (x, y) ∂y (x, y)

3. Fonctions de trois variables.


3.1 Fonctions numériques de trois variables
On reprend l’étude faite pour les fonctions de deux variables en y adjoignant
une variable supplémentaire.
f : R3 → R
(x, y, z) 7→ f (x, y, z)
p
Df = {(x, y, z) ∈ R3 /f (x, y, z) existe dans R}.: Si f (x, y, z) = a2 − x2 − y 2 − z 2 ,
alors Df = {(x, y, z) ∈ R3 : x2 + y 2 + z 2 ≤ a2 }.

3.1.1 Surfaces de niveau


Définition: On appelle surface de niveau d’une fonction numérique de trois vari-
ables f , l’ensemble L(c) = {(x, y, z) ∈ Df : f (x, y, z) = c}, c ∈ R.
Exemple: Si f (x, y, z) = x + 2y − 3z + 1, alors L(c) est le plan d’équation
x + 2y − 3z − c = 0

3.1.2 Opérations dans l’ensemble des fonctions numériques de trois


variables
Soient f et g deux fonctions numériques de tois variables, λ ∈ R.On définit les
fonctions f + g, f g, λf, fg en posant (f + g)(x, y, z) = f (x, y, z) + g(x, y, z),

15
f
(f g)(x, y, z) = f (x, y, z)g(x, y, z), (λf )(x, y, z) = λf (x, y, z) et g (x, y, z) =
f (x,y,z)
g(x,y,z) . Alors on a Dλf Df si λ 6= 0, Df +g = Df g = Df ∩ Dg et D f =
g

Df ∩ Dg ∩ {(x, y, z) ∈ R3 /g(x, y, z) 6= 0}

3.1.3 Dérivées partielles des fonctions numériques de trois variables


Définition: soit f une fonction de R3 dans R, (a, b, c) ∈ Df . On dit que f
admet au point (a, b, c) une dérivée partielle par rapport à la variable x (resp y,
resp. z) si lim f (a+h,b,c)−f
h
(a,b,c)
= ∂f
∂x (a, b, c) ∈ R(resp. lim
f (a,b+k,c)−f (a,b,c)
k =
h→0 k→0
∂f
∂y (a, b, c) ∈ R, resp. lim f (a,b,c+l)−f
l
(a,b,c)
= ∂f
∂z (a, b, c) ∈ R)
l→0
Exemple: Soit f la fonction définie par f (x, y, z) = exyz . ∂f ∂x (x, y, z) =
yzexyz , ∂f
∂y (x, y, z) = xze xyz ∂f
, ∂z (x, y, z) = xye xyz
.
Définition: On dit que f admet un gradient au point (a, b, c) si Les dérivés
partielles ∂f ∂f ∂f
∂x (a, b, c), ∂y (a, b, c) et ∂z (a, b, c) existent. On pose alors ∇f (a, b, c) =
( ∂f ∂f ∂f
∂x (a, b, c), ∂y (a, b, c), ∂z (a,p
b, c))
x y z
Exemple: Si f (x, y, z) = x2 + y 2 + z 2 , ∇f (x, y, z) = ( √ , √ , √ )
x2 +y 2 +z 2 x2 +y 2 +z 2 x2 +y 2 +z 2
en tout point (x, y, z) 6= (0, 0, 0).

3.1.4 Tangente à une surface de niveau


Proposition: Le vecteur gradient est normal à la surface de niveau en chaque
point de celle-ci.
Equation de la tangente à une surface de niveau
Soit f une fonction de R3 dans R, L(c) une surface de niveau de f , (a, b, c) ∈
L(c). L’équation de la tangente à la surface L(c) au point (a, b, c) s’écrit
∇f (a, b, c).(x − a, y − b, z − c) = 0.
Exemple: Soit f (x, y, z) = x2 − 2xy + y 2 − x + 2y − z. On a ∇f (x, y, z) =
(2x − 2y − 1, −2x + 2y + 2, −1).La tangente au point (1, 1, 1) de L(0) a pour
équation ∇f (1, 1, 1).(x − 1, y − 1, z − 1) = 0 ou (−1, 2, 1).(x − 1, y − 1, z − 1) = 0
ou −x + 2y − z = 0.

3.1.5 Fonctions différentiables


Définition: On dit qu’une fonction f de R3 dans R est différentiable en un point
(a, b, c) si f admet un gradient en ce point et si ∀(h, k, l) ∈ R3 ,on a;
f (a + h, b + k, c + l) − f (a, b, c) = h ∂f ∂f ∂f
∂x (a, b, c) + h ∂x (a, b, c) + h ∂x (a, b, c) +
2 2 2
ε(a, b, c)(h, k, l) où |ε(a, b, c)(h, k, l)| ≤ A(h + k + l ), A ≥ 0.
L’application linéaire (h, k, l) 7→ df (a, b, c)(h, k, l) = h ∂f ∂f
∂x (a, b, c)+h ∂x (a, b, c)+
∂f
h ∂x (a, b, c) est appelée la différentielle de f au point (a, b, c).
Définition: Si f admet un gradient en chaque point d’une partie D de R3 ,
on appelle différentielle totale de f , l’application linéaire de R3 dans R notée
df = ∂f ∂f ∂f ∂f ∂f
∂x dx + ∂y dy + ∂z dz et définie par df (h, k, l) = ∂x h + ∂y k + ∂z l
∂f

16
Exemple 1: Si f est une application linéaire de R3 dans R, on a f (a + h, b +
k, c + l) − f (a, b, c) = f (h, k, l). On prend ε(a, b, c) = 0 et on conclut que toute
application linéaire de R3 dans R est différentiable en tout point (a, b, c) de R3
et df (a, b, c) = f .
Exemple 2: f (x, y, z) = xyz. On a ici f (x + h, y + k, z + l) − f (x, y, z) =
(x + h)(y + k)(z + l) − xyz = xyl + xzk + yzh + xkl + yhl + zhk + hkl, d’où
df (x, y, z)(h, k, l) = yzh + xzk√+ xyl et ε(x, y, z)(h,√k, l) = xkl + yhl + zhk √ + hkl.
On utilise le fait que |h| ≤ h2 + k 2 + l2 , |k| ≤ h2 + k 2 + l2 , |l| ≤ h2 + k 2 + l2
et on √a |ε(x, y, z)(h, k, l)| ≤ |x||k||l| + |y||h||l| + |z||h||k| + |h||k||l| ≤ (|x| + |y| +
|z| + h2 + k 2 + l2 )(h2 + k 2 + l2 ).

3.1.6 Dérivées partielles de fonctions composées


Cas 1: Soit f une fonction de R3 dans R et soit g une fonction de R dans
R.On pose F = g ◦ f , alors F (x, y, z) = g(f (x, y, z)) et on a; ∂F ∂x (x, y, z) =
g (f (x, y, z) ∂x (x, y, z), ∂y (x, y, z) = g (f (x, y, z) ∂y (x, y, z), ∂z (x, y, z) = g 0 (f (x, y, z) ∂f
0 ∂f ∂F 0 ∂f ∂F
∂z (x, y, z).
Cas 2: Soit f une fonction de R dans R3 définie par f (t) = x(t), y(t), z(t))
et soit g une fonction de R3 dans R. On pose F = g ◦ f , alors F (t) =
∂g ∂g
g(x(t), y(t), z(t)) et on a F 0 (t) = x0 (t) ∂x (x(t), y(t), z(t))+y 0 (t) ∂y (x(t), y(t), z(t))+
z 0 (t) ∂g
∂z (x(t), y(t), z(t))

3.1.7 Dérivée dans une direction


Définition: Soit f une fonction de R3 dans R. Soient (a, b, c) un point de R3 et u =
(α, β, γ) un vecteur non nul de R3 . Si Du f (a, b, c) = lim f (a+tα,b+tβ,c+tγ)−f
t
(a,b,c)
t→0
existe et est un nombre réel, on dit que f admet au point (a, b, c) une dérivée
dans la direction du vecteur u.
Proposition: Si f est différentiable au point (a, b, c), alors, f admet en ce point
une dérivée dans toute direction u de R3 et on a Du f (a, b, c) = ∇f (a, b, c).u.

3.1.8 Dérivées partielles d’ordre supérieur


Soit f une fonction numérique de trois variables réelles admettant des dérivées
partielles. On définit les dérivées partielles d’ordre 2 et 3 de f en posant:
∂2f ∂ ∂f ∂3f ∂ ∂2f
∂xi ∂xj (a, b, c) = ∂xj ( ∂xi )(a, b, c) et ∂xi ∂xj ∂xk (a, b, c) = ∂xk ( ∂xi ∂xj )(a, b, c)
où i, j, k ∈ {1, 2, 3} et où on a posé x1 = x, x2 = y, x3 = z. On définit de même
les dérivées parttielles d’ordre n pour tout entier naturel n > 3.
Laplacien d’une fonction numérique de trois variables
Définition: Soit f une fonction de R3 dans R, admettant en un point (a, b, c)
2 2 2
des dérivées partielles ∂∂xf2 (a, b, c), ∂∂yf2 (a, b, c), ∂∂zf2 (a, b, c). On appelle laplacien
∂2f ∂2f
de f au point (a, b, c) le nombre réel 4f (a, b, c) = ∂x2 (a, b, c) + ∂y 2 (a, b, c) +
∂2f
∂z 2 (a, b, c).
La fonction (x, y, z) 7→ 4f (x, y, z) est appélée laplacien de f et est notée
4f .

17
On dit qu’une fonction f est harmonique si elle est solution de l’équation de
Laplace 4f = 0.
x2 + y 2 + z 2 . On a ∂f
p
Exemple: f (x, y, z) = 1r avec r = ∂x (x, y, z) =
∂2f 2
3x2 −r 2 ∂ f
− rx3 , ∂f y ∂f z
∂y (x, y, z) = − r 3 , ∂z (x, y, z) = − r 3 et ∂x2 (x, y, z) = r5 , ∂y2 (x, y, z) =
3y 2 −r 2 ∂ 2 f 3z 2 −r 2
r5 , ∂z2 (x, y, z) = r5 , d’où 4f (x, y, z) = 0 en tout point (x, y, z) 6=
(0, 0, 0).

3.2 Fonctions vectorielles de trois variables


On va étudier ici les fonctions de R3 dans R2 et les fonctions de R3 dans R3

3.0.1 3.2.1 Fonctions de R3 dans R2


Soit f : (x, y, z) 7→ f (x, y, z) = (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)) une fonction de R3 dans
R2 où f1 et f2 sont des fonctions numériques de trois variables. Si f1 et f2
admettent des gradients en un point (x, y, z), on appelle matrice jacobienne de
f en (x, y, z) la matrice: !
∂f1 ∂f1 ∂f1
∂x ∂y ∂z
Jf (x, y, z) = ∂f2 ∂f2 ∂f2 (x, y, z).
∂x ∂y ∂z
Composition de fonctions
Soit f : (x, y, z) 7→ (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)) une fonction de R3 dans R2 et
soit g : (u, v) 7→ g(u, v) une fonction de R2 dans R. on pose f = g ◦ f , alors,
F (x, y, z) = g(f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)).
JF (x, y, z) = Jg(f1 (x, y, z), f2 (x, y, z))Jf (x, y, z) ou ( ∂F ∂F ∂F
∂x ∂y ∂z )(x, y, z) = !
∂f1 ∂f1 ∂f1
∂g ∂g ∂x (x, y, z) ∂y (x, y, z) ∂z (x, y, z)
( ∂u (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)) ∂v (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)) ∂f2 ∂f2 ∂f2 ,
∂x (x, y, z) ∂y (x, y, z) ∂z (x, y, z)
ce qui donne:
∂F ∂g ∂f1 ∂g ∂f2
∂x (x, y, z) = ∂u (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)) ∂x (x, y, z)+ ∂v (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)) ∂x (x, y, z)
∂F ∂g ∂f1 ∂g ∂f2
∂y (x, y, z) = ∂u (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)) ∂y (x, y, z)+ ∂v (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)) ∂y (x, y, z)
∂F ∂g ∂f1 ∂g ∂f2
∂z (x, y, z) = ∂u (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)) ∂z (x, y, z)+ ∂v (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)) ∂z (x, y, z)
Soit maintenant f : (x, y, z) 7→ f (x, y, z) = (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)) une fonc-
tion de R3 dans R2 et soit g : (u, v) 7→ g(u, v) = (g1 (u, v), g2 (u, v)) une fonction
2 2
de R dans R .
On pose F = g◦f , alors F (x, y, z) = (g1 (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)), g2 (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z))) =
(F1 (x, y, z), F2 (x, y, z)). On a pour les matrices
! jacobiennes:
∂F1 ∂F ∂F ∂g1 ∂g1
 ∂
∂x (x, y, z) ∂y (x, y, z) ∂z (x, y, z) ∂u (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)) ∂v (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z))
∂F2 ∂F ∂F = ∂g2 ∂g2 ∂
∂x (x, y, z) ∂y (x, y, z) ∂z (x, y, z) ∂u (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z)) ∂v (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z))

3.2.2 Fonctions de R3 dans R3 (transformations ponctuelles de R3 )


On considère les fonctions f : (x, y, z) 7→ f (x, y, z) = (f1 (x, y, z), f2 (x, y, z), f3 (x, y, z))
où f1 , f2 , f3 sont des foncrions numériques de trois variables appelées fonctions
composantes de f . On note f = (f1 , f2 , f3 ).

18
Si les fonctions composantes f1 , f2 , f3 admettent des gradients en un point
(a, b, c) de R3 , on appelle matrice jacobienne de f au point (a, b, c) la matrice
carrée d’ordre trois:
 ∂f ∂f1 ∂f1

∂x (a, b, c)
1
∂y (a, b, c) ∂z (a, b, c)
Jf (a, b, c) =  ∂f ∂f2 ∂f2
 2
∂x (a, b, c) ∂y (a, b, c) ∂z (a, b, c).

∂f3 ∂f3 ∂f3
∂x (a, b, c) ∂y (a, b, c) ∂z (a, b, c)
On appelle jacobien de f au point (a, b, c) le déterminant de la matrice
jacobienne de f au point (a, b, c); on note Jacf (a, b, c) = detJf (a, b, c).
Exemples de transformations ponctuelles de R3
Coordonnées cylindriques
Soit ψ l’application de [0, +∞[×[0, 2π[×Rdans R3 définie par ψ(r, θ, z) =
(x, y, z) = (rcosθ,rsinθ, z). On a ici:
cosθ −rsinθ 0
Jψ(r, θ, z) = sinθ rcosθ 0 et Jacψ(r, θ, z) = r.
0 0 1
Coordonnées sphériques
Soit ψ l’application de [0, +∞[×[0, π[×[0, 2π[ dans R3 définie par ψ(r, θ, ϕ) =
(rsinθcosϕ, rsinθsinsϕ,
 rcosθ). ici, 
sinθcosϕ rcosθcosϕ −rsinθsinϕ sinθcosϕ
rcosθcosϕ −rsinθ
Jψ(r, θ, z) = sinθsinϕ rcosθsinϕ rsinθcosϕ
  et Jacψ(r, θ, z) = sinθsinϕ rcosθsinϕ rsinθc
cosθ −rsinθ 0 cosθ −rsinθ 0
sinθcosϕ cosθcosϕ −sinϕ

r2 sinθ sinθsinϕ cosθsinϕ cosϕ = r2 sinθ
cosθ −sinθ 0
Remarque: On étudie les fonctions composées en tenant compte du fait que:
La matrice jacobienne de la composée de deux fonctions f et g est égale au
produit des matrices jacobiennes: Jg ◦ f = JgJf
Ce résultat permet de calculer les dérivées partielles des fonctions composées
dans tous les cas de composition.

3.3 Analyse vectorielle en dimension 3


Définition: On appelle champ scalaire sur R3 toute application d’une partie D
de R3 dans R.
Un champ de vecteurs sur R3 est une application d’une partie D de R3 dans
3
R .
Soit ϕ un champ scalaire sur R3 admettant des dérivées partielles sur une
partie E de R3 . On appelle gradient de ϕ sue E l’application ∇ϕ de E dans R
définie par ∇ϕ(x, y, z) = ( ∂ϕ ∂ϕ ∂ϕ
∂x (x, y, z), ∂y (x, y, z), ∂z (x, y, z)).
Si ϕ admet des dérivées partielles d’ordre 2 sur E, on appelle laplacien de ϕ
2 2
l’application de E dans R définie par 4ϕ(x, y, z) = ∂∂xϕ2 (x, y, z) + ∂∂yϕ2 (x, y, z) +
∂2ϕ
∂z 2 (x, y, z).
L’équation 4ϕ = g où g est une fonction donnée de R3 dans R est appelée
l’équation de Laplace dans R3 avec pour second membre g.
Soit V = (P, Q, R) un champ de vecteurs sur R3 , défini sur une partie D.

19
On appelle divergence de V l’application de D dans R définie par divV (x, y, z) =
∂P
∂x (x, y, z) + ∂Q ∂R
∂y (x, y, z) + ∂z (x, y, z).
On appelle rotationnel
de V , l’application rotV définie par rotV (x, y, z) =
i j k  
∂Q
∂ ∂ ∂ ∂R
i+ ∂P ∂R

∇∧V (x, y, z) = ∂x ∂y ∂z

= ∂y (x, y, z) − ∂z (x, y, z) ∂z (x, y, z) − ∂x (x, y, z) j+
P Q R

∂Q ∂P
∂x (x, y, z) − ∂y (x, y, z) k.

3.4 Fonctions implicites


Lorsqu’une égalité f (x, y) = 0 où f est une fonction de R2 dans R définit une
fonction x 7→ y(x), on dit que y est définie, comme fonction implicite, par
l’équation f (x, y) = 0.
Exemples: xy − x − y = 0, x3 + y 2 + 3xy = 0, y − x2 + 3x + 4 = 0
Remarque: L’égalité f (x, y) = 0 ne permet pas toujours de définir une fonc-
tion x 7→ y(x).

3.4.1 Le théorème des fonctions implicites pour les fonctions de deux


variables
Théorème: Soit f une application d’une partie D de R2 dans R qui admet des
dérivées partielles continues dans D. Soit (x0 , y0 ) un point de D.
Si f (x0 , y0 ) = 0 et ∂f
∂y (x0 , y0 ) 6= 0, alors, il existe r > 0 et deux réels a et b
tels que a < x0 < b et une fonction ϕ :]a, b[→ R, dérivable, à dérivée continue
tels que ∂f∂y (t, ϕ(t)) 6= 0 ∀ ∈]a, b[ et tels que ∀(x, y) ∈ B((x0 , y0 ), r), f (x, y) =
0 ⇔ x ∈]a, b[ et y = ϕ(x).
Dérivée d’une fonction implicite
En appliquant le théorème, on a: f (t, ϕ(t)) = 0 ∀t ∈]a, b[, d’où par dérivation
∂f
∂f ∂f 0 (t,ϕ(t))
∂x (t, ϕ(t)) + ∂y (t, ϕ(t))ϕ (t) = 0, d’où ϕ0 (t) = − ∂x
∂f
(t,ϕ(t)
.
∂y

Exemple: Si f (x, y) = x2 + y 2 , alors pour ∂f


∂y (x, y) = 2y 6= 0, on peut écrire
0 0
x + (y(x)) ⇒ 2x + 2y (x)y(x) = 0 ⇒ y (x) = − xy .
2 2

3.4.2 Théorème des fonctions implicites pour les fonctions de trois


variables
Théorème: Soit f une application d’une partie D de R3 dans R, admettant des
dérivées partielles continues. Soit (a, b, c) ∈ D.
Si on a f (a, b, c) = 0 et ∂f
∂z (a, b, c) 6= 0, alors, il existe un réel stricetement
positif r et une fonction ϕ de B((a, b), r) dans R admettant des dérivées partielles
continues tels que:
c = ϕ(a, b) et f (x, y, ϕ(x, y)) = 0 ∀(x, y) ∈ B((ab), r).
Remarque; Si on dérive l’égalité f (x, y, z(x, y)) par rapport à x et par rapport
à y respectivement, on a:
∂f ∂f
∂z (x,y,z(x,y)) ∂z ∂y (x,y,z(x,y))
∂x (x, y) = − ∂f
∂x
(x,y,z(x,y))
et ∂y (x, y) = − ∂f (x,y,z(x,y))
∂z ∂z

20
Exemple: Calculer les dérivées partielles de z par rapport aux variables x et
y si on a x2 + xy 2 + yz 2 + z 3 = 1.
En dérivant par rapport à x et par rapport à y l’égalité x+xy 2 +y(z(x, y))2 +
(z(x, y))3 = 1, on a respectivement
∂z ∂z ∂z
2x+y 2 +2yz(x, y) ∂x (x, y)+3(z(x, y))2 ∂x (x, y) = 0 et 2xy+2yz(x, y) ∂y (x, y)+
2 ∂z
3(z(x, y)) ∂y (x, y) = 0, d’où on a:
2
∂z 2x+y ∂z 2xy
∂x (x, y) = − 2yz(x,y)+3(z(x,y)) 2 et ∂y (x, y) = − 2yz(x,y)+3(z(x,y)) 2

3.5 Exercices
1. Déterminer le domaine de définition des fnctions ci-dessous p définies:
f (x, y) = Arcsin yx2 ; f (x, y) = ln(2x2 −6y 2 −6); f (x, y) = x2 + y 2 − 1, f (x, y) =

y + x; f (x, y) = ln(−x + y).
2. Déterminer les courbes de niveau des fonction suivantes:
f (x, y) = 2x + y; f (x, y) = xy ; f (x, y) = exy ; f (x, y) = x2 + y 2 + 8x − 4y +
3;f (x, y) = x + 4y − 2x + 6y + 5.
3. Calculer les dérivées partielles des fonctions suivantes:
2 2
f (x, y) = ex +y ; f (x, y) = x2 +2y 2 −3xy−4x+2y+5; f (x, y) = x2 sin4 y; f (x, y) =
2
x x xy(x2 +y 2 ) y 3x+2y 2 −xy
y 2 − y ; f (x, y) = e ; f (x, y) = Arctg 1+x 2 ; f (x, y) = e .
4. Vérifier que la fonction f définie par f (x, y) = yln(x2 − y 2 ) satisfait
l’équation aux dérivées partielles x2 ∂f ∂f
∂x (x, y) + xy ∂y (x, y) = yf (x, y).
6. Calculer le gradient de chacune des fonctions suivantes
2 2
f (x, y) = √ 21 2 ; f (x, y) = xy ; f (x, y) = e−(x +y )
x +y
7. Calculer la différentielle totale df des fonctions suivantesp
f (x, y) = sin(x2 + y 2 ); f (x, y) = xy ; f (x, y) = ln(x + x2 + y 2 .
8. Déterminer une valeur approchée de √ chacun des nombres réels suivant:
Arctg 1.02
0.95 ; 1.024.05
; ln(0.093
+ 0.99 3
); 1.022 + 0.052
9. Calculer la dérivée au point M(3,4) de la fonction f définie par f (x, y) =
ln(x2 + y 2 ) dans la direction du vecteur gradient de f en M.
10. Calculer les dérivées partielles d’ordre 1 et 2 des fonctions suivantes:
f (x, y) = ln(tg xy ); f (x, y) = sinxsiny; f (x, y) = x2 y; f (x, y) = 4x3 + 3x2 y +
3xy 2 − y 3 ; f (x, y) = xy + sin(x + y).
∂2f
11. Montrer que f (x, y) = h(x)g(y) est solution de l’équation f (x, y) ∂x∂y =
∂f ∂f
∂x ∂y
12 Calculer les dérivées partielles d’ordre 1,2 etp 3 des fonctions suivantes:
2
f (x, y) = x2 y 3 + 2x4 y; f (x, y) = exy ; f (x, y) = x2 + y 2
13. Parmi les fonctions suivantes, lesquelles vérifient l’équation de Laplace
4f = 0? p
f (x, y) = x2 +y 2 ; f (x, y) = x2 −y 2 ; f (x, y) = x3 +3xy 2 ; f (x, y) = ln x2 + y 2 ; f (x, y) =
e−x cosy − e−y cosx.
14. Soit ϕ l’application de ]0, +∞[×[0, 2π[ dans R2 définie par ϕ(r, θ) =
(x, y) = (rcosθ, rsinθ).
a) Ecrire la matrice jacobienne de ϕ et calculer le jacobien de ϕ.

21
∂r
b) A partier de l’égalité r2 = x2 + y 2 , calculer les dérivées partielles ∂x et
∂r
∂y en fonction de r et θ.
∂θ ∂θ
c) Utiliser l’égalité x = rcosθ pour calculer les dérivées partielles ∂x et ∂y
en fonction de r et θ.
15. Soit f une application de R2 dans R admettant des dérivées partielles
d’ordre 1 et 2 continues; soit (r, θ) les coordonnées polaires du plan. On pose
F (r, θ) = f (rcosθ, rsinθ).
a) Caculer les dérivées partielles de F en fonction de celles de f ,r et θ.
b) Calculer les dérivées partielles de f en fonction de celles de F ,r et θ.
c) Calculer le laplacien en coordonnées polaires.
16. Déterminer le domaine de définition de chacune des fonctions ci-dessous
définies: p
f (x, y, z) = 1 − x2 − y 2 − z 2 ; f (x, y, z) = Arcsin √ 2z 2 ; f (x, y, z) = ln(1−x21−y2 −z2 ) ; f (x, y, z) =
x +y

x + y + z.
17. Déterminer p les surfaces de niveau des fonctions suivantes:
f (x, y, z) = x2 + y 2 + z 2 ; f (x, y, z) = x + y + 3z; f (x, y, z) = x2 + y 2 +
z 2 f (x, y, z) = x2 + y 2 + z 2 − 2y + 4z − 3.
18. Calculer les√dérivées√partielles des fonctions
x
suivantes;
z
f (x, y, z) = 2y x + 3y 2 z 2 ; f (x, y, z) = e y + e− y ; f (x, y, z) = (x − y)(x −
3

z)(y − z). p
19. On pose r = x2 + y 2 + z 2
a) Calculer les dérivées partielles d’ordre 1,2 et 3 de 1r .
b) Déterminer la dérivée de 1r dans la direction du gradient.
20. Déterminer le gradient de la fonction f définie par f (x, y, z) = xyz au
point M(2,1,1).
21. a) Déterminer la dérivée de la fonction f définie par f (x, y, z) = ln(x2 +
y 2 + z 2 ) au point M(1,2,1) dans la direction du vecteur u = (2, 4, 4).
2 2 2
b) Déterminer la dérivée de la fonction f définie par f (x, y, z) = x2 + y3 + z6
dans la direction du vecteur u = (6, 3, −6) en un point arbitraire.
22. Déterminer l’équation du plan tangent et de la normale à la surface
d’équation x2 − 2xy + y 2 − x + 2y − z = 0 au point (1,1,1).
23. Déterminer le plan tangent à la surface d’équation x2 +2y 2 +3z 2 −11 = 0
parallèle au plan d’équation x + y + z − 1 = 0.
24. Calculer la dérivée √ de la fonction x 7→ y(x) donnée par l’équation:
√ y
x3 + x2 y 2 + y 2 = 0; x + y = a; ex = x + y; lnx + e x = k; sin(x + y) +
cos(x − y) = 1; xy = y x ; yex = x2 .
25. Calculer les dérivées partielles de la fonction (x, y) 7→ z(x, y) donnée par
l’équation:
x3 +xy 2 +xz 2 +z 3 = 1; x2 +y 2 +z 2 = 4; xyz = x+y +z; x3 +y 3 +z 3 −3xyz =
0; xsiny + ysinx + zsinx = a; xy + xz + yz = 1.
2 2
26. On considère l’équation des ondes ∂∂xf2 − ∂∂yf2 = 0, où f est une fonction
donnée de R2 dans R. On pose x = u+v u−v
2 ,y = 2 .
a) Calculer les dérivées partielles de u et v par rapport à x et à y.
b) Ecrire l’équation par rapport aux variables u et v.

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p27. Soit g une fonction deux fois dérivable de R dans R. On pose f (x, y, z) =
g( x2 + y 2 + z 2 ).
a) Calculer ples dérivées partielles d’ordre 1 et 2 de f en fonction des dérivées
de g et de r = x2 + y 2 + z 2 .
b) Calculer le laplacien de f en fonction des dérivées de g.
28. Déterminer les points critiques des fonctions suivantes et étudier les
extrema:
f (x, y) = x2 + xy + y 2 + 2x + 3y; f (x, y) = x3 + 3xy 2 − 15x − 12y; f (x, y) =
x + y3 .
3

29. Soit a, b, c des nombres réels avec c > 0.Soit f la fonction de R2 dans R
ax+by+c
définie par f (x, y) = √ 2
.
x+y +1
Déterminer les points critiques de f , ses extréma locaux et montrer que f
admet un maximum global que l’on déterminera.

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