Vous êtes sur la page 1sur 66

Ecole Nationale de la Statistique et de l’Analyse Economique,

ENSAE-Sénégal

La Junior Entreprise

----oo00oo----

Fascicule de Mathématiques
-----oo00oo----

4 épreuves corrigées du test de présélection

2014-2015
Avant-Propos
Le développement est une notion assez intéressante. Tout être humain, toute organi-
sation, toute structure tend à se développer. C’est dans cet même ordre d’idées que ce
document est conçu afin de permettre au futur étudiant de se développer personnelle-
ment et de réussir le test de présélection auquel ils veulent participer.
En effet, la statistique est la science qui permet de collecter, de traiter, d’analyser les
données. Elle est un outil d’aide à la prise de décision. En Afrique et dans le monde, le
besoin en statistiques et en statisticien se fait de plus en plus ressentir. Il existe ainsi un
réseau de trois écoles de statistique en Afrique francophone et qui mettent tout à leur
disposition afin de pourvoir ce manque en ressource humaine. C’est dans ce cadre qu’il
lance chaque année deux concours de recrutement de nouveau élèves ingénieurs de la
statistique: un concours pour les élèves ingénieurs des travaux statistiques (ITS) et un
autre pour les élèves Ingénieurs Statisticiens Économistes (ISE). Dans plusieurs pays
comme le Sénégal, avant de passer le concours ITS, il faut subir un test de présélection
organisé par l’École Nationale de la Statistique et de l’Analyse Économique (ENSAE).
A l’issu de ce test, seulement les meilleurs participeront au concours ISE.
La Junior Entreprise de cette école est une entreprise gérée par les élèves et dont un
des objectifs est de participer à la formation des élèves et des futurs élèves de l’ENSAE.
Donc, à travers ce document, notre objectif est de permettre aux jeunes de réussir ce
test de présélection. C’est pour cette raison que nous mettons à leur disposition ce
document qui comporte les énoncés des tests de présélection des années antérieurs et
leur correction.
Un message à l’endroit de tout lecteur de ce document : "Vu que c’est la première fois
qu’un pareille document est mis en place, il est possible qu’il comporte quelques co-
quille, veuillez nous faire part de vos inquiétudes, incompréhensions, ou des éventuels
erreurs que vous constaterez. Nous vous en remercions à l’avance".

2
Remerciements
Le présent document ne verrait jamais le jour si certaines institutions et personnes
n’ont pas participé. C’est pour cette raison que nous remercions :

• La République du Sénégal, pour la paix, la sécurité qu’elle procure et qui facilite


la formation à l’ENSAE

• L’École Nationale de la Statistique et l’Analyse Economique pour l’environnement


de travail qu’il procure

• Le Directeur de l’ENSAE, M. Bocar Toure

• Le Chef de la filière ISE, M. Mamadou Cissé, qui n’a ménagé aucun effort quant
aux conseils et à la mise à notre disposition des documents importants dans la
réalisation de ce document

• Les autres membres de l’administration et les enseignants de l’ENSAE

• Les membres du bureau de l’Amicale des Etudiants et Stagiaires de l’ENSAE


(AES- ENSAE)

• Les membres du Conseil d’Administration de la Junior Entreprise

• M. Yves Amevoin Komlanvi et M. Abdoul Haki Maoude Kassimou pour avoir


saisi ce document

• Les élèves et stagiaires de l’ENSAE et toute autre personne ayant participer de


près ou de loin à la réalisation de ce document

3
Énoncés des épreuves

4
Énoncé 2008
Ecole Nationale de la Statistique et Année académique 2007/2008
de l’Analyse Economique (Sénégal)

(ENSAE)
————
TEST DE PRESELECTION ITS VOIE A
DURÉE 3 Heures
Avertissement: le sujet comporte vingt questions indépendantes, chacune étant notée sur un
point.
La réponse à chaque question doit être bien rédigée. Tout résultat non justifié est considéré
comme non valable.
1
1. Calculer limx7→0 2x2
[(1 + x)4 − 1 − 4x].

2. Déterminer suivant les valeurs du réel α les asymptotes de la courbe de la fonctionfα ,


2 +1)x2 +α2 −1
définie par: fα (x) = (α(α+1)x+α−1 .
p √
3. Résoudre dans R l’équation x + x + a = a où a est un réel donné et stricte-
ment positif.
p3
√ p
3

4. Simplifier l’expression B = 20 + 14 2 + 20 − 14 2.

5. Calculer limn7→+∞ 23n 3−2n et limn7→+∞ k=n 3k −2k


P
k=0 2 3

6. Déterminer explicitement
√ f of pour la fonction f définie par: f (x) = 3 − x, si x ∈
[0, 1[ et f (x) = 2 − x − 1, si x ∈ [1, 3].

7. Factoriser le polynôme x4 + x2 + 1 en produit de deux trinômes du second dégré.

8. Déterminer les valeurs du paramètre réel a pour lesquelles la fonction fa telle que
2
fa (x) = x√+ax+5
x2 +1
, x ∈ R, admet trois extrémums.

9. Résoudre dans R l’inéquation: 3x2 − 11x + 21 ≥ 2x − 3
2n
10. Etudier le sens de variation de la suite de terme général un = n2
,n ≥ 3.

6
11. Déterminer, suivant les valeurs du paramètre réel a, le nombre de solutions de
l’équation x3 − 3ax + 1 = 0
3n +4n
12. Calculer limn7→+∞ 2n +5n
.
p √
13. Trouver le réel α tel que la fonction f définie par f (x) = x+ 1 + x2 , x ∈ R
vérifie: (1 + x2 )f 00 (x) + xf 0 (x) = αf (x), ∀x ∈ R.

14. Montrer que ∀n ∈ N∗ , la somme des cubes des n premiers entiers naturels impairs
est égale à 2n4 − n2 .
√ √ √ √
15. Montrer que ∀n ∈ N∗ , on a: n + 1 − n < 2√1 n < n − n − 1. En déduire la
partie entière du nombre réel A = 12 k=10000 √1 .
P
k=1 k

√ √
q p
16. Calculer limn7→+∞ ( n + n + n − n).

17. Déterminer le réel α pour que le polynôme A(x) = x4 − x + a soit divisible par le
polynôme B(x) = x2 − ax + 1.

18. Trouver les points pour lesquels la fonction f , définie sur R par f (x) = sin2n (x) −
cos2n (x), admet un extrémum; n étant un entier naturel non nul fixé.

19. Montrer que pour tout n ∈ N, 7 divise 32n − 2n .

20. Déterminer le réel m pour que l’équation (m − 1)x2 − mx + 3m + 1 = 0 ait deux


solutions x0 et x00 , telles que x0 < 2 < x00 .

FIN DU SUJET et BONNE CHANCE

7
Énoncé 2012
Ecole Nationale de la Statistique et Année académique 2011/2012
de l’Analyse Economique (Sénégal)

(ENSAE)
————
TEST DE PRESELECTION ITS VOIE A
DURÉE 3 Heures
Le sujet comporte vingt questions indépendantes , chacune notée sur deux points. La réponse à
chaque question doit être bien rédigée. Tout résultat non justifié est considéré comme non
valable.


1 Etudier la limite en zéro des fonctions définie par :


(1 − cos x)(1 + 2x) 1+x−1 (1 − x)4 − 1 + 4x − x3
f (x) = ; g(x) = √ ; k(x) = ;
x4 − x2 3
1+x−1 3x2

1 − cos x
l(x) =
x2

2 Résoudre dans R l’inéquation définie par

(−3x2 + 4x + 7)(5x2 + 3x − 2)
≥ 0.
(x2 − 4)(−3x2 − 7x + 10)


r
3x2 + 7x + 8
3 Résoudre dans R l’inéquation suivante: ≥0
 −x3 + 7x2 − 14x + 8

4 Calculer les fonctions dérivées des fonctions suivantes:

√ 2
2x3 − 3x + x − 1 (x + 1)2 (x + 2)2

x−1
f (x) = , u(x) = ; g(x) = ;
x x2 + 3x − 4 x−2
r
x+1
h(x) = .
x−1

8

un n 1
5 On considère la suite (Un ) telle que un+1 = + √ +√ , et u0 = 2/3.
 2 2 2 2
n
X
Calculer sn = ui en fonction de n.
i=0


6 Montrer que si une fonction f continue sur un segment [a, b] admet sur ce seg-

ment une fonction réciproque , f est monotone sur [a, b].

7 Etudier la dérivabilité de la fonction f définie sur R par

1
f (x) = |x|α sin si x 6= 0 et f (0) = 0
x
où α est un rationnel strictement positif puis la continuité de la fonction dérivée.

ax2 + bx + c
8 Soit f la fonction définie sur R − {2} par f (x) =
 x−2
et (C) sa courbe représentative dans un plan muni d’un repère orthonor-
mal.
a) Déterminer a, b, c pour que (C) ait les propriétés suivantes :
– (C) passe par le point A(0; 5)
– la tangente à (C) au point A est parallèle à l’axe des abscisses;
– la tangente à (C) au point B d’abscisse 1 a pour coefficient directeur −3.
b) Etudier les variations de la fonction f ainsi obtenue.Tracer (C).
 100
X 1
9 Calculer
 n(n + 1)(n + 2)
n=1


10 Déterminez quatre termes consécutifs d’une suite arithmétique sachant que leur

somme est 12 et la somme de leurs carrés est 116.

11 Soit la fonction f définie par

 √ 2
 m x + 3 − 2mx
si |x| =
6 1
f (x) = x2 − 1
 3
2x + px + 1 si |x| = 1.

Déterminer m et p pour que f soit continue sur R.



12 Soit P (x) = x4 − x3 − 4x2 − x + 1


9
a) Montrer qu’un réel α 6= 0 est racine de P (x) si et seulement si α est solution
de
1 1
(E) : α2 − α − 4 − + 2 = 0.
α α
1
b) En posant u = α + , Résoudre l’equation (E) et en déduire les racines de
α
P (x).
 √ √
1 h 2 − 1)n + (x −
i
2 − 1)n .
13 On considère l’expression Pn (x) = (x + x x
 2n
1
a) Vérifier que Pn (x) − xPn−1 (x) + Pn−2 = 0 (n ∈ {3, 4}).
4
√ √
b) On pose u = x + x − 1, v = x − x2 − 1.
2

Calculer (un−1 + v n−1 )(u + v). En déduire que,


1
pour tout n ≥ 3 on a : Pn (x) − xPn−1 (x) + Pn−2 = 0.
4

1
14 Soit la fraction continue x défine par x = a + ; a > 0, b > 0.
 1
b+
1
a+
b + ···
2
a) Montrer que x est solution de l’équation bx − abx − a = 0.
b) En déduire une écriture sous forme de fraction continue de x dans les cas
suivants: √
√ 3 + 21
(i) x=1+ 3 (ii) x=
6

1, 0000000002 0, 9999999996
15 Soit les nombres A et B définis par A = et B = .
 1, 0000000004 0, 9999999998
1 + 2x 1 − 4x
En utilisant les fonctions f (x) = et g(x) = , déterminer le signe de
1 + 4x 1 − 2x
A − B.
  2  3
x+1 x+1 x+1
16 Résoudre dans R l’équation suivante : 1 + + + = 0.
 x−1 x−1 x−1

17 On considére P et Q deux polynômes de degrés respectifs n et q tels que pour

tout x P (x)Q(x) = 0.
a) Prouver que P admet au moins n + 1 racines ou que Q admet au moins q + 1
racines.

10
b) Soit f (x) = x + |x| et g(x) = x − |x|. f (x) et g(x) sont elles des fonctions
polynômes?

18 Montrer par recurrence que pour tout n ∈ N :

n2 (n + 1)2
a) ∀n ≥ 1, 13 + 23 + 33 + · · · + n3 =
4
b) 32n+2 + 26n+1 est divisible par 11.

19 Peut-on choisir m de telle sorte que le polynôme f (x) = mx2 + (3m − 1)x + 1

admette deux racines x0 et x” telles que x0 < 5 < x”?

x2 − ax
20 Soit la fonction f definie sur son domaine par f (x) = . Quelles sont
 x2 − 4x + 3
les valeurs de a pour lesquelles la fonction :
a) n’admet ni maximum, ni minimum?
b) admet un maximum M et un minimum m? ( Démontrer alors que M ·m > 0.)
c) admet seulement un minimum?

FIN DU SUJET et BONNE CHANCE

11
Énoncé 2013
Ecole Nationale de la Statistique et Année académique 2012/2013
de l’Analyse Economique (Sénégal)

(ENSAE)
————
TEST DE PRESELECTION ITS VOIE A
DURÉE 3 Heures
Le sujet comporte vingt questions indépendantes, chacune notée sur deux points. La réponse à
chaque question doit être bien rédigée. Tout résultat non justifié est considéré comme non
valable.


1 Calculer la limite en zéro des fonctions définies par :


1  1+x−1
f (x) = 2 (1 + x)4 − 1 − 4x ;

g(x) = √ .
2x 3
1+x−1


2 Calculer les limites suivantes :

    
1 5 3
lim sin(x) x − E ; lim 5
− 3 .
x→0 x x→1 x −1 x −1

avec E(x) désignant la partie entière de x.



3 Peut-on
 prolonger par continuité en zéro la fonction f définie sur R∗ par : f (x) =
 
1 1
sin ? Justifier votre réponse.
x x

an − b n
4 Soient a et b dans R∗+ fixés. Calculer suivant les valeurs de a et b lim .
 n→+∞ an + bn


5 a) Montrer que, si p < 0, la fonction f : x 7−→ x3 + px + q admet un maximum

M et un minimum m.

12
b) Calculer le produit M.m en fonction de p et q. En déduire que l’équation
x3 +px+q = 0 admet trois racines distinctes si, et seulement si 4p3 +27q 2 < 0.
 p √
6 Soit a ∈ R∗+ donné, résoudre dans R l’équation x + x + a = a.


7 Soit n un entier supérieur ou égal à 2. Soit f1 et fn les fonctions définies sur

R − {0, 1} par :

1
f1 (x) = 1 − , et fn (x) = f1 (fn−1 (x)).
x
Calculer f2013 (2013)

8 On considère dans R l’équation

√ √
q q
(E) x + 3 − 4 x − 1 + x + 8 − 6 x − 1 = 1.

a) Montrer que x est solution de (E) si, et seulement si


√ √
(E0 )

x − 1 − 2 + x − 1 − 3 = 1.

b) Résoudre dans R l’equation |u − 2| + |u − 3| = 1.


Conclure pour l’équation (E)

9 Résoudre dans R l’équation :

1 1 1
+ 2 + ... + 8 = 0
x x x


10 Soit un polynôme P (x) = an xn + an−1 xn−1 + · · · + a2 x2 + a1 x + a0 où ai ∈ N ∀i =

0, 1, . . . , n. Montrer que 1 est racine de B(x) = P (x) − S, où S est la somme des
coéfficients du polynôme P .
Soit l’entier N s’ecrivant sous la forme N = an an−1 · · · a2 a1 a0 . En déduire que N
est divisible par 9 si et seulement si S est divisible par 9.

11 Soit la fonction f définie par f (x) = E(x) + (x − E(x))2 , x ∈ R où E(x) désigne

la partie entière de x. Etudier la continuité de f sur R et tracer la courbe de f
pour x ∈ [−2, 2].

13

12 On considére les fonctions f et g définies respectivement sur R par

3
X
f (x) = |x − k| et g(x) = f (x) + |x − 4|
k=0

Construire les courbes de f et de g dans deux repères differents en déduire leurs


extrémums.

13 Montrer que la fonction définie sur R par f (x) = x |x| est bijective. Etudier la

dérivabilité de la fonction réciproque g et définir g 0 .

14 Soit P (x) = x4 − x3 − 4x2 − x + 1

a) Montrer qu’un réel α 6= 0 est racine de P (x) si et seulement si α est solution
de l’équation
1 1
(E”) : x2 − x − 4 − + 2 = 0.
x x
1
b) En posant u = α + , Résoudre l’equation (E”) et en déduire les racines de
α
P (x).
 n
X 1
15 On pose Un = .
 k(k + 1)(k + 2)
k=1

1 a
a) Déterminer les constantes réelles a, b et c telles que = +
n(n + 1)(n + 2) n
b c
+ , ∀n ∈ N∗ .
n+1 n+2
b) En déduire une expression simple de Un en fonction de n puis calculer lim Un .
n→+∞


16 Etudier la dérivabilité de la fonction f définie sur R par

1
f (x) = |x|α sin si x 6= 0 et f (0) = 0
x
où α est un rationnel strictement positif fixé puis la continuité de la fonction
dérivée de f .

17 Pour tout n ∈ N,on considére les fonctions fn , gn et hn définie sur ]0, 1[ par :

n
X n
X n
X
fn (x) = 1 + x + x2 + · · · + xn = xk , gn (x) = k xk et hn (x) = k 2 xk .
k=0 k=0 k=0

14
P
a) Exprimer simplement fn (x) sans le signe
0
b) Etablir une relation entre gn (x) et fn (x) ∀x ∈]0, 1[.
P En déduire les expres-
sions simplifiées de gn (x) et de hn (x) sans le signe .
c) Déterminer lim fn (x), lim gn (x), et lim hn (x).
n→+∞ n→+∞ n→+∞


(−x2 + 3x + 4)(x2 − x − 2)
18 Résoudre dans R l’inéquation ≤ 0.
 3x2 + 4x − 7
 √
19 Etudier la dérivabilité à droite en 0 de la fonction f telle que f (x) = cos ( x) .


20 On considère une suite arithmétique (an )n≥1 de raison r 6= 0 avec an > 0, ∀n ≥ 1.

Prouver que :
1 1 1 n−1
a) √ √ +√ √ + ··· + √ √ =√ √ .
a1 + a2 a2 + a3 an−1 + an a1 + an
1 1 1 n−1
b) + + ··· + = .
a1 a2 a2 a3 an−1 an a1 an

FIN DU SUJET et BONNE CHANCE

15
Énoncé 2014
Ecole Nationale de la Statistique et Année académique 2013/2014
de l’Analyse Economique (Sénégal)

(ENSAE)
————
TEST DE PRESELECTION ITS VOIE A
DURÉE 3 Heures
Le sujet comporte vingt questions indépendantes, chacune notée sur deux points. La réponse à
chaque question doit être bien rédigée. Tout résultat non justifié est considéré comme non
valable.


1 Calculer les limites suivantes


r
√ π

tan x tan x − √ √
q
3
lim x2 + 2x − 1 − x, limπ , lim ( n + n + n − n).
x→+∞ x→ 3 1 − 2 cos x n7→+∞


2 Montrer que pour tout réel x et y non nuls :

 2
y2
  
x x y
2 + −3 + + 6 ≥ 0.
y 2 x2 y x

3 Soit P et Q deux polynômes

a) Montrer que si P et Q sont différents du polynôme nul, alors leur produit
P × Q n’est pas le polynôme nul.
b) En déduire que si le produit P × Q est le polynome nul alors P ou Q est le
polynome nul. Cette propriété est-elle vérifiée par l’ensemble de fonctions
numériques?

4 Determinez quatre termes consécutifs d’une suite arithmétique de raison 6 sachant

que leur produit est 385

16

5 Déterminer suivant les valeurs du réel α les asymptotes de la courbe de la fonctionfα ,

(α2 + 1)x2 + α2 − 1
définie par: fα (x) = .
(α + 1)x + α − 1
 p √
6 Soit a ∈ R∗+ donné, résoudre dans R l’équation x + x + a = a.


7 Soit n un entier supérieur ou égal à 2. Soit f1 et fn les fonctions définies sur

R − {0, 1} par :

1
f1 (x) = 1 − , et fn (x) = f1 (fn−1 (x)).
x
Calculer f2014 (2014)
 p √ p √
3 3
8 Simplifier l’expression B = 20 + 14 2 + 20 − 14 2.


9 Soit ϕ et h les fonctions définies par


ϕ(x) = x − E(x), et h(x) = |2x − 1| ,

et soit f = h o ϕ, où E(x) désigne la partie entière de x


Montrer que la fonction f est continue sur R, paire et admet 1 pour période.
Représenter graphiquement f en repère normé.

Un n 1 2
10 On considère la suite (Un ) telle que Un+1 = + √ + √ et U0 = .
 2 2 2 2 3

On pose Vn = Un 2 − n, ∀n ∈ N.
a) Etudier la nature de la suite (Vn ) de terme général Vn
b) En deduire Un en fonction de n et calculer Sn = ni=0 Ui .
P


11 Soit la fonction f définie par f (x) = E(x) + (x − E(x))2 , x ∈ R et E(x) désigne la

partie entière de x. Etudier la continuité de f sur R et tracer la courbe de f pour
x ∈ [−2, 2].

12 Résoudre le système d’inéquations suivant

 2
|x − 1| ≤ 3
2 − x < x2 .

17
 p √
13 Trouver le réel α tel que la fonction f définie par f (x) = x + 1 + x2 , x ∈ R

vérifie:
(1 + x2 )f 00 (x) + xf 0 (x) = αf (x), ∀x ∈ R.

14 Montrer que ∀n ∈ N∗ , la somme des cubes des n premiers entiers naturels impairs

est égale à 2n4 − n2 .
 √ √ √ √
1
15 Montrer que ∀n ∈ N∗ , on a:n + 1 − n < √ < n − n − 1. En déduire la
 2 n
k=10000
1 X 1
partie entière du nombre réel A = √ .
2 k=1 k

16 Déterminer le réel α pour que le polynôme A(x) = x4 − x + a soit divisible par le

polynôme B(x) = x2 − ax + 1.

17 Trouver les points pour lesquels la fonction f , définie sur R, par f (x) = sin2n (x) −
 2n
cos (x), admet un extrémum; n étant un entier naturel non nul fixé.

18 Montrer que pour tout n ∈ N, 7 divise 32n − 2n .


19 Soit f la fonction définie sur R − {2} par

ax2 + bx + c
f (x) =
x−2
et (C) sa courbe représentative dans un plan muni d’un repère orthonormal.
a) Déterminer a, b, c pour que (C) ait les propriétés suivantes :
– (C) passe par le point A(0; 5)
– la tangente à (C) au point A est parallèle à l’axe des abscisses;
– la tangente à (C) au point B d’abscisse 1 a pour coefficient directeur −3.
b) Etudier les variations de la fonction f ainsi obtenue.Tracer (C).

20 Déterminer le réel m pour que l’équation (m − 1)x2 − mx + 3m + 1 = 0 ait deux

solutions x0 et x00 , telles que x0 < 2 < x00 .

FIN DU SUJET et BONNE CHANCE

18
Correction des épreuves

19
Corrigé 2008
Ecole Nationale de la Statistique et Année académique 2007/2008
de l’Analyse Economique (Sénégal)

(ENSAE)
————
TEST DE PRESELECTION ITS VOIE A
CORRIGÉ - TYPE

1
1 Calculons lim [(1 + x)4 − 1 − 4x].
 x7→0 2x2

1  4
 1 2

(1 + x) − 1 − 4x = 6 + 4x + x ∀x 6= 0
2x2 2
1
lim [(1 + x)4 − 1 − 4x] = 3
x→0 2x2

2 Déterminons suivant les valeurs du réel α les asymptotes de la courbe de la fonc-

(α2 + 1)x2 + α2 − 1
tion fα , définie par: fα (x) = .
(α + 1)x + α − 1
x2 − 1
– Si α = 0 on a f0 (x) = = x + 1 ∀ x ∈ R − {1}. La courbe de f est une
x−1
droite privée du point A(1, 2).
2x2
– Si α = +1, f1 (x) = = x ∀ x ∈ R − {0}. La courbe de f est une droite
2x
privée du point origine O(0, 0).
2x2
– Si α = −1, f−1 (x) = = x2 . La courbe de f est une parabole
−2
– Si α ∈ R − {−1, 0, 1}. La courbe de f admet une :
1−α
* asymptote "verticale" d’équation x = = xα
1+α
* asymptote "oblique" dont l’équation est obtenue par exemple par divi-
sion euclidienne :

21
(α2 + 1)X 2 + α2 − 1 (α + 1)X + α − 1
(α2 + 1)(α − 1) α2 + 1 (α2 + 1)(α − 1)
−((α2 + 1)X 2 + X) X−
α+1 α+1 (α + 1)2
(α2 + 1)(α − 1)
• − X + α2 − 1
α+1
(α2 + 1)(α − 1) (α2 + 1)(α − 1)2
− (− X − )
α+1 (α + 1)2
(α2 + 1)(α − 1)2
• + α2 − 1 +
(α + 1)2

α2 + 1 (α2 + 1)(α − 1)
L’équation de l’asymptote oblique est alors y = x−
α+1 (α + 1)2
 p √
3 Résolvons dans R l’équation x + x + a = a où a est un réel donné et stricte-

ment positif.
Soit a ∈ R∗+ .

√  x+a √≥ 0

ó 0
q
x+a
x + x + a = a ⇐⇒ x + √x + a ≥ 0 ⇐⇒
x + x + a = a2
x + x + a = a2

 
x+a≥0 x+a≥0
⇐⇒ 2 2 ⇐⇒
x + a = (a − x) x2 − (2a2 + 1)x − a + a4 = 0
∆ = (2a2 + 1)2 + 4a − 4a4 = (2a + 1)2 ≥ 0
x1 = a2 + a + 1 et x2 = a2 − a.
a2 + a + 1 ne vérifie pas l’équation. Donc cette équation a une solution unique :
a2 − a
 p √ p √
3 3
4 Simplifions l’expression B = 20 + 14 2 + 20 − 14 2.
 √ √
On cherche à mettre 20 + 14 2 sous la forme (a + b 2)2 . Par développement, et
identification on a a = 2 , b = 1
q √ q √ √ √
B = (2 + 2) + 3 (2 − 2)3 = 2 + 2 + 2 − 2 = 4. B = 4
3 3

 k=n
X
3n −2n
5 Calculons lim 2 3 et lim 23k 3−2k
 n7→+∞ n7→+∞
k=0
 n  n
8 3n −2n 8 8
23n 3−2n = . Donc lim 2 3 = lim =0. Car 0 ≤ <1
9 n→+∞ n→+∞ 9 9

22
 n+1
8
k=n k=n  k 1−
X X 8 9
23k 3−2k = =   (Somme des (n + 1) premier termes d’une
9 8
k=0 k=0 1−
9
8
suite géométrique de raison q = et de premier terme 1).
9
k=n
X 1
lim 23k 3−2k = =9.
n→+∞ 8
k=0 1−
9

6 Déterminons explicitement f of pour la fonction f définie par:


f (x) = 3 − x,
√ si x ∈ [0, 1[
f (x) = 2 − x − 1 si x ∈ [1, 3]

– si 0 ≤ x ≤ 1 on a −1 ≤ −x ≤ 0 et 2 ≤ 3 − x ≤ 3. Donc 3 − x ∈ [1, 3].


p √ √
Ainsi, f of (x) = f [f (x)] = 2 − f (x) − 1 = 2 − 3 − x − 1 = 2 − 2 − x.
√ √
– si 1 ≤ x ≤ 2 on a 0 ≤ x − 1 ≤ 1 et −1 ≤ − x − 1 ≤ 0. Donc 1 ≤ 2 − x − 1 ≤
2 et donc f (x) ∈ [1, 3].
p p √
Ainsi, f of (x) = f [f (x)] = 2 − f (x) − 1 = 2 − 1 − x − 1.
√ √ √
≤ x ≤ 3 on a 1 ≤ x − 1 ≤ 2 et − 2 ≤ − x − 1 ≤ −1. Donc 2 − 2 ≤
– si 2 √
2 − x − 1 ≤ 1 et donc f (x) ∈ [0, 1].

Ainsi, f of (x) = f [f (x)] = 3 − f (x) = 1 + x − 1.
 √
 2 − p2 − x√ si 0 ≤ x ≤ 1
Conclusion : f of (x) = 2 − √ 1 − x − 1 si 1 ≤ x ≤ 2
1+ x−1 si 2 ≤ x ≤ 3


7 Factorisons le polynôme x4 +x2 +1 en produit de deux trinômes du second degré.


x4 + x2 + 1 = (x2 + 1)2 − x2 = (x2 − x + 1)(x2 + x + 1)


8 Déterminons les valeurs du paramètre réel a pour lesquelles la fonction fa telle

que
x2 + ax + 5
fa (x) = √ , x ∈ R, admet trois extrémums.
x2 + 1

23
√ x(x2 + ax + 5)
(2x + a) x2 + 1 − √
0 x2 + 1
fa est dérivable sur R et fa (x) = 2
x +1
(2x + a)(x2 + 1) − x(x2 + ax + 5)
fa0 (x) = √
(x2 + 1) x2 + 1
2x3 + 2x + ax2 + a + a − x3 − ax2 − 5x
= √
(x2 + 1) x2 + 1
x3 − 3x + a
fa0 (x) = √ .
(x2 + 1) x2 + 1
Etudions le signe de ϕa (x) = x3 − 3x + a.
ϕ0a (x) = 3x2 − 3.

x −∞ −1 1 +∞

ϕ0a + 0 − 0 +

2+a +∞
ϕa
−∞ a−2

fa admet trois extrémum si (2 + a)(a − 2) < 0 avec 2 + a > 0 et a − 2 < 0.


En d’autres termes −2 < a < 2
 √
9 Résolvons dans R l’inéquation: 3x2 − 11x + 21 ≥ 2x − 3

si 2x − 3 ≤ 0 ⇒ x ≤ 3/2 alors les solutions sont les éléments de l’intervalle
– 
3
−∞,
2
– si 2x − 3 ≥ 0, on élève au carré les deux nombres. On a :
−3 ≤ x ≤ 4
3x2 − 11x + 21 ≥ 4x2 − 11 + 9 =⇒ x2 − x − 12 ≤ 0 ⇒
x ≥ 3/2
Conclusion : L’ensemble des solutions de l’inéquation est donc
   
3 3
S = −∞, ∪ , 4 = ]−∞, 4]
2 2

24

2n
10 Etudier le sens de variation de la suite de terme général un = , n ≥ 3.
 n2
On remarque que ∀ n ∈ N un > 0

un+1 2n+1 n2 2n2


= × =
un (n + 1)2 2n (n + 1)2
un+1 2n2 − n2 − 2n − 1 n2 − 2n − 1
−1= =
un (n + 1)2 (n + 1)2

Or le trinôme du√second degré √ c2 − 2x − 1 a pour


√ discriminant réduit ∆0 = 2 et
2
pour racine 1 − 2 et 1 + 2. Donc si x > 1 + 2 alors x − 2x − 1 > 0.

Comme n ≥ 3 > 1 + 2 alors n2 − 2n − 1 > 0 ∀ n ≥ 3.
un+1
Ainsi, > 1, ∀ n ∈ N et n ≥ 3.
un
Par suite, la suite (un ) est strictement croissante.

• Déterminons, suivant les valeurs du paramètre réel a, le nombre de solutions de


l’équation x3 − 3ax + 1 = 0
Posons ϕa (x) = x3 − 3ax + 1.
On a ϕ0a (x) = 3x2 − 3a

√ √
x −∞ − a a +∞

ϕ0a + 0 − 0 +
√ +∞
1 + 2a a
ϕa

−∞ 1 − 2a a


* Cas où a ≥ 0
  √ √ 
(1 + 2a a)(1 − 2a a) < 0 1 − 4a3 < 0 1
∗ si =⇒ ou encore a ≥ √ ,
a≥0 a≥0 3
4
alors l’équation admet 3 solutions
 √
 (1 + 2a√a) > 0 1
∗ si (1 − 2a a) > 0 =⇒ si 0 ≤ a ≤ √ 3
, il y a 1 seule solutions

a≥0 4

25

* Cas où a < 0

On a ϕ0a > 0 ∀ x ∈ R. Donc ϕa est une bijection de R sur R. L’équation
ϕa (x) = 0 admet une seule solution réelle.

3n + 4n
12 Calculons lim .
 n7→+∞ 2n + 5n
 n   n
3 n 3
n n 4 +1  n +1
3 +4 4 4 4
=  n = ×  n
2n + 5n n
2 5 2
5 +1 +1
5 5
 n  n  n
4 3 2 4 2 3
or lim = = = 0. Car , , sont compris entre 0 et 1.
n→+∞ 5 4 5 5 5 4
3n + 4n
On déduit que lim =0
n→+∞ 2n + 5n

 p √
13 Trouvons le réel α tel que la fonction f définie par f (x) = x+ 1 + x2 , x ∈ R

vérifie:
(1 + x2 )f 00 (x) + xf 0 (x) = αf (x), ∀x ∈ R.

f est dérivable. Posons U (x) = x + 1 + x2
U 0 (x) U 0 (x)
f 0 (x) = p =
2 U (x) 2f (x)
p (U 0 (x))2
U 00 (x) U (x) − p
1 2 U (x) 1
f 00 (x) = = p [2U 00 (x)U (x) − (U 0 (x))2 ]
2 U (x) 4 U (x) U (x)
.
(1 + x2 ) 1 √ √
(1 + x2 )f 00 (x) = [ √ ( 1 + x2 − 2x2 1 + x2 − 2x3 )]
4 U (x)f (x) (1 + x2 ) 1 + x2

0 x(x + 1 + x2 )
et xf (x) = √ . Posons :A = (1 + x2 )f 00 (x) + xf 0 (x)
2 f (x) 1 + x 2

(1 + x2 ) 1 √ 2
√ 3 x(x + 1 + x2 )
A= [ √ 2 2
( 1 + x − 2x 1 + x − 2x )] + √
4 U (x)f (x) (1 + x2 ) 1 + x2 2 f (x) 1 + x2
.
1 √ √ √
= √ [ 1 + x2 − 2x2 1 + x2 − 2x3 + 2x(2x2 + 2x 1 + x2 + 1)]
4 U (x)f (x) 1 + x2

26

1 √ 2
√ 3 1 + 2x 2
+ 2x 1 + x2
= √ [ 1 + x2 +2x 1 + x2 +2x +2x] =
4 U (x)f (x) 1 + x2 4 U (x)f (x)
1 U (x) 1
= U 2 (x) = = f (x)
4 U (x)f (x) 4 f (x) 4
1
D’où α =
4

14 Montrons que ∀n ∈ N∗ , la somme des cubes des n premiers entiers naturels im-

pairs est égale à 2n4 − n2 .
Soit Sn = 13 + 33 + 53 + · · · + (2n − 1)3 . Montrons que Sn = 2n4 − n2
Pour n = 1, on a S1 = 1 et 2 × 14 − 12 = 2 − 1 = 1. Donc la relation est vraie au
rang 1.
Supposons qu’elle est vraie au rang n et montrons qu’elle l’est aussi au rang n+1.

Sn+1 = 13 +33 +53 +· · ·+(2n−1)3 +(2n+1)3 = Sn +(2n+1)3 = 2n4 −n2 +(2n+1)3

= 2n4 − n2 + 8n3 + 12n2 + 6n + 1 = 2(n4 + 6n3 + 6n2 + 4n + 1) − (n2 + 2n + 1)


= 2(n + 1)4 − (n + 1)2 .
Donc Sn+1 = 2(n+1)4 −(n+1)2 . D’où ∀n ∈ N∗ , Sn = 13 +33 +53 +· · ·+(2n−1)3 =
2n4 − n2
 √ √ √ √
1
15 Montrons que ∀n ∈ N∗ , on a: n + 1 − n < √ < n − n − 1.
 2 n
√ √ √ √ √
Comme n + 1 > n alors n + 1 + n > 2 n.
1 1 √ √ 1
Ainsi √ √ < √ or n + 1 − n = √ √ .
n+1+ n 2 n n+1+ n
√ √ 1
Donc n + 1 − n < √ .
2 n
√ √ 1 1 1
De même, on montre que n + 1 − n = √ √ et √ < √ √
n+1+ n 2 n n+ n−1
√ √ 1 √ √
Par suite n + 1 − n < √ < n − n − 1
2 n
k=10000
1 X 1
Déduisons-en la partie entière du nombre réel A = √ .
2 k=1 k
k=10000 k=10000
X √ √ X √ √
D’après ce qui précède, ( k + 1 − k) < A < ( k − k − 1).
k=1 k=1

27
√ √
Donc 10001 − 1 < A < 10000.

Ainsi, 99 < 10001 − 1 < A < 100. D’où E(A) = 99

r
√ √
q
16 Calculons lim ( n + n + n − n).
 n7→+∞
r p √
√ √ n+ n
q
lim ( n + n + n − n) = lim q √ √
n7→+∞ n7→+∞ p
n+ n+ n+ n
q q
√ 1 + √1 1 + √1n
n n 1
= limx→+∞ √ × s = lim s =
n p √ x→+∞ p √ 2
n+ n n+ n
1+ +1 1+ +1
n n

17 Déterminons le réel α pour que le polynôme A(x) = x4 − x + a soit divisible par

le polynôme B(x) = x2 − ax + 1.
Faisons une division euclidienne.

x4 − x + a x2 − ax + 1
−(x4 − ax3 + x2 ) x + ax + (a2 − 1)
2

• ax3 − x2 − x + a
3 2 2
− (x − ax + ax)
• (a − 1)x2
2
− (a + 1)x + a
− ((a2 − 1)x2 − a(a2 − 1)x + 2
(a − 1))
3
• (a − 2a − 1)x − (a2 − a − 1)

a3 − 2a − 1 = 0
A(x) divisible par B(x) si et seulement si
a2 − a − 1 = 0
√ √
2 1− 5 1+ 5
a − a − 1 = 0. ∆ = 1 + 4 = 5 a1 = a2 = .
2 2
Aucune des solutions de a2 − a − 1 = 0 n’est solution de a3 − 2a − 1 = 0.
Donc B(x) ne divise pas A(x) ∀ a

18 Trouvons les points pour lesquels la fonction f , définie sur R par f (x) = sin2n (x)−
 2n
cos (x), admet un extrémum; n étant un entier naturel non nul fixé.

f 0 (x) = 2n cos x sin x[sin2n−2 (x) + cos2n−2 (x)] = 4n sin(2x)[sin2n−2 (x) + cos2n−2 (x)]

f 0 (x) = 0 ⇔ sin 2x = 0 ⇔ 2x = 2kπ, k∈Z

28
1
xk = kπ k ∈ Z.
2
1
f s’annule en xk en changeant de signe. Donc les points cherchés sont xk = kπ
2
k ∈ Z.

19 Montrons que pour tout n ∈ N, 7 divise 32n − 2n .

On peut le faire par deux méthodes :
1ere méthode : Développement de an − bn .
Pour n = 0, 1 − 1 = 0. 0 divise 7.
Pour n = 1, 32 − 2 = 7. 7 divise 7.
n−1
X
n n
a − b = (a − b) bk an−1−k ∀n ≥ 1
k=0

n−1
X n−1
X
k n−1−k
. Donc 32n n n n
− 2 = 9 − 2 = (9 − 2) 2 9 =7 2k 9n−1−k .
k=0 k=0
2n n
On voit clairement que 7 divise 3 −2 ∀n ∈ N.
2eme méthode : Par récurrence.
Pour n = 0, 1 − 1 = 0. 0 divise 7.
Pour n = 1, 32 − 2 = 7. 7 divise 7.
Supposons que 7 divise 32n − 2n pour un certain rang n et montrons que la
relation est valable au rang n + 1.
32(n+1) −2n+1 = 32n ×32 −2n ×2 = 9×32n −2×2n = (7+2)×32n −2×2n = 7(32n )−2×(32n −2n )
– Par hypothèse de récurrence, 32n − 2n est divisible par 7.
Donc 32(n+1) − 2n+1 = 7.32n + 2 × 7.αn = 7(32n + 2αn )
Donc 7 divise 32n − 2n ∀n ∈ N.

20 Déterminons le réel m pour que l’équation (m − 1)x2 − mx + 3m + 1 = 0 ait deux

solutions x0 et x00 , telles que x0 < 2 < x00 .
Pour m = 1, l’équation devient une équation du premier degré et admet une
solution unique.
Pour m 6= 1, Calculons le discriminant :
∆ = m2 − 4(3m + 1)(m − 1) = m2 − 12m2 + 12m − 4m + 4 = −11m2 + 8m + 4

29
√ √
0
√ −4 − 2 15 −4 + 2 15
δ = 16 + 44 = 60 = (2 15)2 , m1 = , m1 =
11 11
m −∞ m1 m2 +∞
∆ − 0 + 0 −

Comme nous cherchons des valeurs de m pour lesquelles l’équation a deux solu-
tions alors m ∈]m1 , m2 [.
√ √
0 m − −11m2 + 8m + 4 00 m + −11m2 + 8m + 4
Et dans ce cas, on a x = et x = .
2(m − 1) 2(m − 1)
√ √
0 00 m − −11m2 + 8m + 4 m + −11m2 + 8m + 4
x < 2 < x ⇐⇒ <2<
2(m − 1) 2(m − 1)
√ √
⇐⇒ m − −11m2 + 8m + 4 < 4(m − 1) < m + −11m2 + 8m + 4
√ √
⇐⇒ −11m2 + 8m + 4 < 3m − 4 < −11m2 + 8m + 4

⇐⇒ |3m − 4| < −11m2 + 8m + 4 ⇔ (3m − 1)2 < −11m2 + 8m + 4
⇐⇒ 9m2 − 24m + 16 < −11m2 + 8m + 4 ⇔ 20m2 − 32m + 12 < 0
⇐⇒ 5m2 − 8m + 3 < 0.
4−1 3 4+1
On a : ∆0 = 16 − 15 = 1. Et m0 = = et m00 = =1
5 5 5
m −∞ 3/5 1 +∞
5m2 − 8m + 3 + 0 − 0 +
 
2 3
Donc 5m − 8m + 3 < 0 si m ∈ ,1 .
5
   
3 3
Comme , 1 ⊂]m1 , m2 [ alors l’ensemble recherché est ,1 .
5 5
 
3
D’où ∀ m ∈ , 1 , l’équation (m − 1)x2 − mx + 3m + 1 = 0 admet deux solutions
5
x0 et x00 , telles que x0 < 2 < x00 .

FIN DU CORRIGÉ-TYPE

30
Corrigé 2012
Ecole Nationale de la Statistique et Année académique 2011/2012
de l’Analyse Economique (Sénégal)

(ENSAE)
————
TEST DE PRESELECTION ITS VOIE A
CORRIGÉ - TYPE
1. Limites:
(1−cos x)
• f (x) = x4 −x2

(1 − cos x)
f (x) =
x4 − x2
2 sin2 x2 (1 + 2x)
=
x 2

2
(4x2 − 4)

sin x
comme limx→0 x
= 1, on a :

1
lim f (x) = −
x→0 2

1+x−1
• g(x) = √
3
1+x−1
. Posons y 6 = 1 + x. Ainsi,

y3 − 1
lim g(x) = lim
x→0 y→1 y 2 − 1

y2 + y + 1
= lim y → 1
y+1
3
=
2
3
lim g(x) =
x→0 2
.

31
(1−x)4 −1+4x−x3
• k(x) = 3x2

(1 − x)4 − 1 + 4x − x3
lim k(x) = lim
x→0 x→0 3x2
4 3
3x − 7x + 6x
= lim
x→0 3x2
1 2
= lim (x − 7x + 6)
x→0 3
6
=
3
=2

lim k(x) = 2
x→0

1− cos x
• l(x) = x2

1− cos x
l(x) =
x2
1 − cos x
= √
x2 (1
+ cos x)
2 sin2 x2
= 2 √
x (1 + cos x)
sin x2
 
1
=2 x √ d’où
2
4(1 + cos x)
1
lim l(x) =
x→0 4
(−3x2 + 4x + 7)(5x2 + 3x − 2)
2. Résoudre dans R ≥ 0. Cette fraction est définie
(x2 − 4)(3x2 − 7x + 10)
dans R − {−2, − 10
3
, 1, 2}. Posons A(x) = −3x2 + 4x + 7, B(x) = 5x2 + 3x − 2,
C(x) = x2 − 4, D(x)0 = −3x2 − 7x + 10. On alors le tableau de signes suivant:

x −∞ − 10
3
−2 −1 25 1 2 37 +∞
A(x) − − − 0 + + + +0 −
B(x) + + + 0 −0+ + + +
C(x) + + 0 − − − −0+0 +
D(x) − 0 + + + +0− − −
+ − + 0 +0− + −0 +

−10 2 7
Ainsi, S =] − ∞, [∪] − 2, ]∪]1, 2[∪[ , +∞[
3 5 3

32
3. Résoudre dans R r
3x2 + 7x + 8
I(x) = ≥0
−x3 + 7x2 − 14x + 8
.
L’ensemble solution est le domaine de définition de I(x) car une racine est tou-
jours positive. Le numérateur de la fraction dans la racine est toujours positif, car
le polynôme correspondant a un discriminant ∆ = −37. 1 est racine du dénomi-
nateur et −x3 + 7x2 − 14x + 8 = (x − 1)(−x2 + 6x − 8). On a ainsi le tableau de
variations suivant:

x −∞ 1 2 4 +∞
−x2 + 6x − 8 − −0+0 −
x−1 − 0+ + +
I(x) + − + −

Ainsi, S =] − ∞, 1[∪]2, 4[
4. Calcul des fonctions dérivées:

2x3 −3x+ x−1
• f (x) = x
1 √
0
(6x2 − 3 + √
2 x
)x − 2x3 + 3x − x+1
f (x) =
x2

x √
6x3 − 3x + 2
− 2x3 + 3x − x + 1
=
x2


4x3 − 2x + 1
Ainsi, f 0 (x) =
x2
(x+1)2 (x+2)2
• u(x) = x2 +3x−4

[2(x + 1)(x + 2)2 + 2(x + 2)(x + 1)2 ](x2 + 3x − 4) (2x + 3)(x + 1)2 (x + 2)2
u0 (x) = −
(x2 + 3x − 4)2 (x2 + 3x − 4)2
(x + 1)(x + 2)
= 2 [(4x + 6)(x2 + 3x − 4) − (2x + 3)(x + 1)(x + 2)]
(x + 3x − 4)2
(x + 1)(x + 2)(2x + 3) 2
= [2x + 6x − 8 − x2 − 3x − 2]
(x2 + 3x − 4)2

(x + 1)(x + 2)(2x + 3)(x2 + 3x − 10)


D’où u0 (x) =
(x2 + 3x − 4)2

33
x−1 2

• g(x) = x−2
.


0 x−1 x+2−x+1
g (x) = 2
x+2 (x + 2)2
−2(x − 1)
=
(x + 2)3

−2(x − 1)
Ainsi, g 0 (x) =
(x + 2)3
q
x+1
• h(x) = x−1

 
0 x−1−x−1 1
h (x) = q
(x − 1)2 x+1
x−1

r
0 −1 x−1
d’où h (x) = .
(x − 1)2 x+1
un n √1
5. Soit la suite (Un ) définie par la relation de recurrence un+1 = 2
+ √
2 2
+ 2

u0 = 23 . Calcul de la somme des n premiers termes:
un √ n
2un+1 = √ + + 1
2 2
√ un n + 2 − 2n − 2
xun + 1 − (n + 1) = √ +
2 2
un n
=√ −
2 2
√ 1 √
2un+1 − (n + 1) = ( 2un − n).
2
√ √
Ainsi, si on définit vn = 2un − n avec v0 = 2 3 2 , alors vn serait une suite
géométrique de raison 12 et donc un = vn√+n
2
. On a donc:
n n n
X 1 X X
ui = √ ( vi + i)
i=0
2 i=0 i=0
√ n+1
1 2 2 (1 − 12 n(n + 1)
=√ [ 1 + ]
2 3 2
2

1 n+1 2
d’où sn = 34 (1 −

2
) + 4
(n + 1)

34
6. Soit f une fonction continue sur un segment [a, b]. Puisque f est injective, f (a) 6=
f (b). Supposons que f (a) < f (b). Soit x ∈]a, b[. Si f (x) ≤ f (a), l’image de
l’intervalle [x, b] par la fonction continue f est un intervalle contenant [f (x), f (b)],
donc contenant [f (a), f (b)]. f (a) a donc un antécédant α dans [x, b] et on a alors
a 6= α et f (α) = f (a), ce qui est contraire au fait que f soit injective. Ainsi, on n’a
pas f (x) ≤ f (a) et donc forcément f (x) > f (a). Un même raisonnement permet
de voir qu’on n’a pas f (x) ≥ f (b).
Soient maintenant x et y deux éléments de [a, b] tels que a < x < y < b. En
appliquant le même principe que précédemment aux segments [a, x] à y (resp.
[y, b] à x), on obtient f (x) < f (y) < f (b). f est donc monotone. On utilise un
même principe lorsque f (a) > f (b).

7. Dérivabilité de la fonction par


1
f (x) = |x|α sin si x 6= 0 et f (0) = 0
x
où α est un rationnel strictement positif.
On remarque que f est impaire. Il suffit donc de l’étudier sur R+
1
∀x > 0, |f (x)| ≤ |x|α car | sin | ≤ 1 ∀x > 0.
x
lim+ f (x) = 0 et f est continue en 0.
x→0

Etudions la dérivabilité en 0. Posons φ(x) = f (x)−f


x
(0)
. Ainsi, φ(x) = xα−1 sin x1 . φ
n’a donc pas de limite en 0 quand 0 < α ≤ 1 et que si α > 1, limx→0 φ(x) = 0.
Etudions la dérivée:
1 1
f 0 (x) = αxα−1 sin − xα−2 cos
x x
1 1
= xα−2 [αx − sin − cos ].
x x

On en déduit que si α ≥ 2, f 0 n’a pas de limite en 0. En conclusion:


• 0 < α ≤ 1: f est dérivable sur chaque segment de R∗
• 1 < α ≤ 2: f est dérivable sur R et f 0 est continue sur R.
• α > 2 : f est dérivable de dérivée continue sur R∗

8. Soit f définie sur R − 2 par


ax2 bx + c
f (x) =
x−2

35
c
a. La courbe (C) passe par A(0, 5) i.e f (o) = 5 donc 2
= 5 et donc c = −10.
b. La tangente au point A est parallèle à l’axe des abscisses; donc

(2ax0 + b)(x0 − 2) − ax20 + bx0 − c


= 0 avec x0 = 0
(x − 2)2
−2b − c = 0
c
b=−
2
b=5

c. tangente au point B d’abscisse 1 a pour coefficient directeur 3:

f 0 (1) = 3
(2a + b)(1 + 2) − a − b − c
= −3
(1 − 2)2
−2a − b − a − b − c = −3
−3a − 2b − c = −3
−3a = −3
a=1

2
En conclusion, f (x) = x +5x−10
x−2
et la droite d’équation y = x + 7 est une asymptote
de f . Représentation graphique de f :
X 1
9. Calculons +∞ Pour cela, posons:
i=1
n(n + 1)(n + 2)

1 A B C
= + +
n(n + 1)(n + 2) n n+1 n+2

En procédant par identification, on a: A = C = 12 , et B = −1. Ainsi,


100 100 100
X 1 1X1 X 1 1X 1
100 = − +
i=1
n(n + 1)(n + 2) 2 i=1 i i=1
i + 1 2 i=1 i + 2
= ....(Une erreur se trouve dans les calculs je retraite).

10. Soit (Un ) une suite arithmétique de raison a: un = u0 + na.



un + un+1 + un+2 + un+3 = 12
u2n + u2n+1 + u2n+2 + u2n+3 = 116

36
En introduisant le terme général de la suite on a:

4u0 + 4na + 6a = 12
2
Pn+3 2
4u0 + 8na + i=n i = 116

Ce système admet deux solutions pour a: a = 4 et a = −4.


• Si a = 4, les quatre termes de la suite sont −3, 1, 5, 9.
• Si a = −4, les termes consécutifs de la suite sont 9, 5, 1, −3.

11. Soit f la fonction définie par:


 √
 m x2 + 3 − 2mx
f (x) = 2
si |x| =
6 1
 3 x −1
2x + px + 1 si |x| = 1

Les points d’étude de la fonction sont 1 et -1. Pour |x| =


6 1,


m x2 + 3 − 2mx
f (x) =
x2 − 1
m(x2 + 3 − (2x)2 )
= √
(x2 − 1)( x2 + 3 + 2x)
m(−3x2 + 3)
= √
(x2 − 1)( x2 + 3 + 2x)
−3m
= √
2
x + 3 + 2x

On en déduit que limx→1 f (x) = −3m


4
. Si f est continue en 1, alors −3m
4
= 3 + p,
soit 3m + 4p = −12. De même de (il me semble aussi qu’il y a une erreur. Je vais
relever.)

12. Soit P (x) = x4 − x3 − 4x2 + 1. 0 n’est pas racine de P car P (0) = 1. Soit α 6= 0
a.

P (α) = 0 ⇐⇒ α4 − α3 − 4α2 − α + 1 = 0
1 1
⇐⇒ α2 (α2 − α − 4 − + 2 ) = 0 et puisque α 6= 0
α α
1 1
⇐⇒ α2 − α − 4 − + 2 = 0
α α

37
b. Posons u = α + α1 . Puisque (α + α1 )2 = α2 + 2 + α12 , on en déduit que α2 + α12 =
u2 − 2. Dès lors, l’équation (E) devient:

u2 − u − 6 = 0

Cette équation admet −2 et 3 comme solution. On a alors les deux équations


suivantes, permettant de déterminer α: α + α1 = −2 et α + α1 = 3. En conlusion,
l’ensemble solution S de (E) est
√ √
3− 5 3+ 5
S = {1, x1 , x2 } où x1 = et x2 = .
2 2
√ √
13. Pn (x) = 21n (x + x2 − 1)n + (x + x2 − 1)n
 

a. La vérification de l’équation donnée est immédiate.


√ √
b. On pose u = x + x2 − 1, v = x − x2 − 1. On remarque que : u.v = 1 et
u + v = 2x.

(un−1 + v n−1 )(u + v) = un + un−1 v + v n−1 u + v n−1 u + v n−2


= un + v n + un−2 + v n−2

1
On remarque que Pn (x) = 2n
(un + v n ). Ainsi,
1 1
Pn (x) − xPn−1 (x) + Pn−2 = n [un + v n − 2xun−1 − 2xv n−1 + un−2 + v n−2 ]
4 2
1 
= n (un−1 + v n−1 )(u + v) − 2x(un−1 + v n−1 )

2
1 
= n (un−1 + v n−1 )(u + v − 2x)

2
= 0.

1
14. Soit la fraction continue définie par x = a + b+ 1 ; a > 0, b > 0.
a+ 1
b+...

a.
1
x=a+
b + x1
x axb + a + x
=a+ =
xb + 1 1 + xb
On en déduit que x est solution de l’équation suivante:

bx2 − abx − a = 0

38
b. Après résolution de l’équation précédente (a > 0 et b > 0), on obtient deux
solutions dont la solution positive est la suivante:
√ √ 2
ab+ (ab)2 +4ab b (ab) +4ab
x= 2a
, soit x = 2 + 2a
.

• Pour x = 1 + 3, par identification, on a 2b = 1, b = 2 et a = 1, x =
1 + 2+ 1 1
1
1+ 2+...

3+ 21 1
• Pour x = 6
, par identification, b = 1 et a = 3. x = 3 + 1+ 1
1
3+ 1+...

15. Soit

(1 + 2x)(1 − 2x) − (1 − 4x)(1 + 4x)


f (x) − g(x) =
(1 − 2x)(1 + 4x)
1 − 4x + 1 + 16x2
2
=
(1 − 2x)(1 + 4x)
12x2
=
(1 − 2x)(1 + 4x)

f (x) − g(x) est donc du signe de (1 − 2x)(1 + 4x) résumé dans le tableau suivant:

x −∞ − 14 0 12 +∞
1 − 2x + + +0 −
1 + 4x − 0 + + +
f (x) − g(x) − −0+ +

f − g > 0 sur ] − 14 , 12 [. Et puisque, A = f (10−9 ) et B = g(10−9 et que 10−9 ∈] − 41 , 12 [,


on conclut que A − B > 0.
 2  3
x+1 x+1 x+1 x+1
16. Résolution de l’équation + + + = 0. Posons Y = x−1 .
x−1 x−1 x−1
L’équation à résoudre devient 1 + Y + Y 2 + Y 3 = 0. Le membre de gauche de
l’équation est la somme des 4 premiers termes d’une suite géométrique de raison
Y . Ainsi, l’équation devient:

1−Y4
= 0, avec Y 6= 1 .
1−Y
Comme 1 n’est pas solution de l’équation en Y, on a: Y 4 = 1, Y = −1. En rem-
plaçant Y par sa valeur, on obient x = 0. 0 est donc la seule solution de l’équation.

39
17. a. Soient P et Q deux polynômes de degrés n et q tels que P Q = 0. Soient
{x1 , . . . , xn } les racines de P et {xn+1 , . . . , xn+q } les racines de Q. Puisque P Q =
0, si xn+q+1 est un réel différent des racines de P et Q,on a P (xn+q+1 )Q(xn+q+1 ) =
0, soit P (xn+q+1 ) = 0 ou Q(xn+q+1 ) = 0. P admet donc au moins (n + 1) racines
ou Q admet au moins q + 1 racines. Tout polynôme admettant un nombre
de racine supérieur à son degré est forcément nul. On peut donc en dire que
P = 0 ou Q = 0.
b. f (x) = x + |x| et g(x) = x − |x|. On remarque que f.g = x2 − |x|2 , soit f g = 0.
D’après a. si P et Q sont deux polynômes tels que P Q = 0, alors P = 0 ou
Q = 0. Comme f et g sont tous non nuls, f et g ne sont pas des fonctions
polynômes.
18. Prouvons les propriétés par récurrence.
n2 (n+1)2
a. ∀n ≥ 1, 13 + 23 + 33 + · · · + n3 = 4
Soit Pn la propriété ∀n ≥ 1, 13 + 23 +
2 2
33 + · · · + n3 = n (n+1)
4
.
n2 (1+n)2
vérification : Pour n = 1, 4
= 1.
hypothèse : supposons Pn vraie; Prouvons Pn+1
hérédité :
n2 (n + 1)2
13 + 23 + 33 + · · · + n3 + (n + 1)3 = + (n + 1)3
4
n2 (n + 1)2 + 4(n + 1)3
=
2
2 2
(n + 1) (n + 4n + 4)
=
4
(n + 1)2 (n + 2)2
=
4

b. 32n+2 + 26n+1 est divisible par 11. Soit Qn la propriété correspondante


vérification pour n = 0, 32 + 2 = 11 qui est divisible par 11.
hypothèses supposons Qn vraie, prouvons Qn+1
hérédité Soit A = 32(n+1)+2 + 26(n+1)+1

A = 32n+2 × 32 + 26n+1 × 26 Puisque 32n+2 + 26n+1 est divisible par 11,


A = (11k − 26n+1 )32 + 26n+1 × 26
= 9 × 11k − 26n+1 (26 − 32 )
= 11 × 9k − 5 × 11 × 26n+1
= 11(9k − 5 × 26n+1 )

40
19. Existe-il m de telle sorte que le polynômes f (x) = mx2 + (3m − 1)x + 1 admette
deux racines x0 et x00 telles que x0 < 5 < x00 ? Pour cela, il faut que:
• m 6= 0
• le discriminant du polynôme correspondant ∆ doit être positif
• les deux racines x1 et x2 du polynôme (x1 < x2 ) vérifient x1 < 5 < x2 .
On a ainsi:

∆ = (3m − 1)2 − 4m
= 9m2 − 6m + 1 − 4m
= 9m2 − 10m + 1

∆ ≥ 0 si m ∈] − ∞, 19 ] ∪ [1, +∞[. Les solutions de f (x) = 0 sont dans ce cas


√ √
−3m + 1 − ∆ −3m + 1 + ∆
x1 = et x2 =
2m 2m
.
Deux cas sont donc à distinguer:
• Pour m ∈]0, 19 ] ∈ [1, +∞[, on résoud le système d’inéquations suivant:
 √
−3m + 1 − √9m2 − 10m + 1 < 10m
−3m + 1 + 9m2 − 10m + 1 > 10m

• Pour m ∈] − ∞, 0[ on résoud le système suivant:


 √
−3m + 1 − √9m2 − 10m + 1 > 10m
−3m + 1 + 9m2 − 10m + 1 < 10m

L’ensemble solution du second système est vide et l’ensemble solution du pre-


mier système correspond à son domaine de validité. Ainsi pour m ∈]0, 51 ] ∈
[1, +∞[, f admet deux racines x0 et x00 qui vérifient x0 < 5 < x00

x2 −ax
20. Soit f (x) = x2 −4x+3
.

a. On suppose que f n’admet ni maximum, ni minimum. Alors la dérivée de f

41
ne s’annule jamais.

(2x − a)(x2 − 4x + 3) − (2x − 4)(x2 − ax)


f 0 (x) =
(x2 − 4x + 3)2
−8x2 + 6x − ax2 + 4ax − 3a − 2x3 + 2ax2 + 4x2 − 4ax
=
(x2 − 4x + 3)2
2 2
−4x + ax + 6x − 3a
=
(x2 − 4x + 3)2
x2 (a − 4) + 6x − 3a
=
(x2 − 4x + 3)2

Si f 0 6= 0, alors le discriminant du numérateur de f 0 est négatif. On a:

∆ = 12a2 − 48a + 48
∆ = 12(a2 − 4a + 3)∆ < 0 ⇐⇒ a2 − 4a + 3 < 0
⇐⇒ a ∈]1, 3[

En conlusion, pour a ∈]1, 3[, f n’admet ni maximum, ni minimum.


b. f admet un maximum M et un minimum m. Pour cela, il faut que le nu-
merateur de f 0 s’annule en deux points, et d’après les calculs précédents,
a ∈] − ∞, 1[∪]3, +∞[.
c. f n’admet qu’un minimum. Il faut que le discriminant du numérateur s’annule
et que la dérivée seconde de f soit strictement positive. On a ainsi a = 3.

42
Corrigé 2013
Ecole Nationale de la Statistique et Année académique 2012/2013
de l’Analyse Economique (Sénégal)

(ENSAE)
————
TEST DE PRESELECTION ITS VOIE A
CORRIGE-TYPE

1 Calcul de limite en zéro des fonctions définies par :


1  1+x−1
f (x) = 2 (1 + x)4 − 1 − 4x ;

g(x) = √ .
2x 3
1+x−1
1  4

– f (x) = (1 + x) − 1 − 4x
2x2
1   1
f (x) = 2 (1 + x)4 − 1 − 4x = 6 + 4x + x2

∀x 6= 0
2x 2
lim f (x) = 3
x→0

1+x−1
– g(x) = √
3
. En posant y 6 = 1 + x,
1+x−1
y3 − 1 y2 + y + 1 3
lim g(x) = lim 2 = lim = .
x→0 y→1 y − 1 y→1 y+1 2

3
lim g(x) =
x→0 2

2 Calcul des limites suivantes :

    
1 5 3
lim sin(x) x − E ; lim 5
− 3 .
x→0 x x→1 x −1 x −1
avec E(x) désignant la partie entière de x.

43
  
1
• lim sin(x) x − E
x→0 x
sin x
sin x x − E x1 = x sin(x) − * xE x1 et comme limx→0 xE x1 =
   
∀x 6= 0
x
1
car x ( x1 − 1) ≤ xE x1 ≤ x x1 si x > 0 et x x1 ≤ xE x1 ≤ x ( x1 − 1) si x < 0
     

Donc limx→0 sin(x) x − E x1 = −1


 
 
5 3
• lim −
x→1 x5 − 1 x3 − 1
5(x2 + x + 1) − 3(x4 + x3 + x2 + x + 1)
 
5 3
lim − = lim
x→1 x 5 − 1 x3 − 1 x→1 (x + 1)(x4 + x3 + x2 + x + 1)(x2 + x + 1)

−3x4 − 3x3 + 2x2 + 2x + 2


= lim
x→1 (x + 1)(x4 + x3 + x2 + x + 1)(x2 + x + 1)

−3x3 − 6x2 − 4x − 2
= lim
x→1 (x4 + x3 + x2 + x + 1)(x2 + x + 1)

−3 − 6 − 4 − 2 −15
= = = −1
5∗3 15
 
5 3
D’où lim − 3 = −1
x→1 x5 −1 x −1

3 Peut-on prolonger par continuité en zéro la fonction f définie sur R∗ par : f (x) =
 
1 1
sin ? Justification.
x x
π 3π
Posons yn1 = + 2nπ et yn2 = + 2nπ
2 2
1
Si on pose x = 1 . Quand x → 0, yn1 → +∞ avec n → +∞
yn
lim f (yn1 ) = +∞ et lim f (yn2 ) = −∞
n→+∞ n→+∞

Donc on ne peut pas prolonger par continuité f.



an − b n
4 Soient a et b dans R∗+ fixés. Calcul suivant les valeurs de a et b lim .
 n→+∞ an + bn

an − b n 1 − ( ab )n
lim = lim
n→+∞ an + bn n→+∞ 1 + ( b )n
a
an − b n
• si a > b alors lim =1
n→+∞ an + bn

44
an − b n
• si a = b alors lim =0
n→+∞ an + bn
an − b n ( ab )n − 1
• si a < b alors lim n = lim a n = −1
n→+∞ a + bn n→+∞ ( ) + 1
b

5 a) Montrons que, si p < 0, la fonction f : x 7−→ x3 + px + q admet un maximum

M et un minimum m.
On a f 0 (x) = 3x2 + p et f 00 (x) = 6x. Sur ] − ∞; 0] f 00 (x) < 0 et sur ]0; +∞[
−p
f 00 (x) > 0 et donc f 0 (x) = 0 ⇐⇒ 3x2 + p = 0 avec p < 0 ⇐⇒ x2 = ⇐⇒
r 3
−p
x=±
3
Donc si p < 0, f admet un maximum M sur ] − ∞; 0] et un minimum m sur
]0; +∞[.
b) Calculons le produit M.m en fonction de p et q.

r r r r r r
−p −p −p 3 −p −p 3 −p
M.m = f (− ).f ( ) = [(− ) +p(− )+q][( ) +p( )+q]
3 3 3 3 3 3
r r r r
−p −p −p −p −p −p 4p3
= [−( ) −p + q][ +p + q] = + q2
3 3 3 3 3 3 27
Déduisons-en que l’équation x3 + px + q = 0 admet trois racines distinctes si
et seulement si 4p3 + 27q 2 < 0.
En effet, M m < 0 si et seulement si 4p3 + 27q 2 < 0 et lim f (x) = −∞ et
x→−∞
lim f (x) = +∞. Donc f admet trois racines distinctes.
x→+∞

 p √
6 Soit a ∈ R∗+ donné, résolvons dans R l’équation x + x + a = a.

Soit a ∈ R∗+ .

√  x+a √≥ 0

ó 0
q
x+a
x + x + a = a ⇐⇒ x + √x + a ≥ 0 ⇐⇒
x + x + a = a2
x + x + a = a2

 
x+a≥0 x+a≥0
⇐⇒ 2 2 ⇐⇒
x + a = (a − x) x2 − (2a2 + 1)x − a + a4 = 0
∆ = (2a2 + 1)2 + 4a − 4a4 = (2a + 1)2 ≥ 0
x1 = a2 + a + 1 et x2 = a2 − a.
a2 + a + 1 ne vérifie pas l’équation. Donc cette équation a une solution unique :
a2 − a

45

7 Soit n un entier supérieur ou égal à 2. Soit f1 et fn les fonctions définies sur R −

1
{0, 1} par : f1 (x) = 1 − , et fn (x) = f1 (fn−1 (x)). Calculons f2013 (2013)
x
Il suffit de calculer f2 , f3 et f4 .
1
f1 (x) = 1 − fn (x) = f1 (fn−1 (x))
x
x 1
Donc f2 (x) = f1 (f1 (x)) = 1 − =− ; f3 (x) = f1 (f2 (x)) = x
x−1 x−1
1
et f4 (x) = f1 (f3 (x)) = 1 −
x
1
Ainsi, fn (x) = fnmod4 (x). Par suite, f2013 (2013) = f1 (2013) = 1 −
2013

8 On considère dans R l’équation

√ √
q q
(E) x + 3 − 4 x − 1 + x + 8 − 6 x − 1 = 1.

a) Montrons que x est solution de (E) si, et seulement si


√ √
(E0 )

x − 1 − 2 + x − 1 − 3 = 1.

Il suffit juste
√ de remarquer
√ que : √ √
x + 3 − 4 x − 1 = (2 − x − 1)2 et x + 8 − 6 x − 1 = (3 − x − 1)2 .
D’où √ √
(E0 )

x − 1 − 2 + x − 1 − 3 = 1.

b) Résolvons dans R l’équation |u − 2| + |u − 3| = 1.


|u − 2| 
+ |u − 3| = 1 ⇐⇒ |u − 2| = 1 − |u − 3|
|u − 3| ≤ 1
⇐⇒ (Après avoir enlevé les valeurs
(u − 2)2 = 1 + (u − 3)2 − 2 |u − 3|
absolues,)
 
 u−3=u−3  u − 3 = −u + 3
⇐⇒ u≤3 ou u≥3
 2  2
u − 6u + 8 < 0 u − 6u + 8 ≤ 0
D’où S(E00 ) = [2; 3]
Conclusion pour l’équation (E) √


2≤ x−1≤3
Pour (E), on pose u = x − 1 ⇐⇒
x≥1
D’où S(E) = [5; 10]

46

9 Résolvons dans R l’équation :

1 1 1
+ 2 + ... + 8 = 0
x x x
Pour x = 1, l’équation n’est pas vérifié. Donc x = 1 n’est pas solution.
1
1 − ( )8 8
1
De plus, x1 + x12 + ... + x18 = ∗ x = 1 (1 − 1 ) ∗ x = x − 1 ∗ 1
x 1 x x8 x−1 x8 x−1
1−
x √
Comme x 6= 1 et x 6= 0 alors x1 + x12 + ... + x18 = 0 ⇐⇒ x8 − 1 = 0 ⇐⇒ x = ± 8 1
D’où x = −1 est la solution de l’équation x1 + x12 + ... + x18 = 0.

10 Soit un polynôme P (x) = an xn + an−1 xn−1 + · · · + a2 x2 + a1 x + a0 où ai ∈ N ∀i =

0, 1, . . . , n. Montrer que 1 est racine de B(x) = P (x) − S, où S est la somme des
coefficients du polynôme P .
P (1) = an + a + . . . + a1 + a0 = S. Donc 1 est racine de B(x) = P (x) − S.
N = an an−1 · · · a2 a1 a0 = an 10n + an−1 10n−1 + · · · + a2 102 + a1 10 + a0 Déduisons
que N est divisible par 9 si et seulement si S est divisible par 9. Démonstration
par récurrence.
Si N = a1 × 10 + a0 . N est divisible par 9 ssi 10a1 + a0 = 9k ⇐⇒ 9a1 + a1 + a0 =
9k ⇐⇒ a1 + a0 divisible par 9.
Supposons qu’au rang n on a le résultat et montrons qu’on l’a aussi au rang n + 1.
Posons aussi Nn l’entier au rang n.
Nn+1 = an+1 × 10n+1 + Nn ⇐⇒ Nn+1 est divisible par 9 ssi an+1 + 9k + Sn divisible
par 9.
Nn+1 = (1 + 9)n+1 an+1 + 9k + Sn = [9n+1 + nk=1 9k + 1]an+1 + 9k + Sn . et donc
P
c’est divisible par 9 ssi Sn + an+1 divisible par 9.

11 Soit la fonction f définie par f (x) = E(x) + (x − E(x))2 , x ∈ R où E(x) désigne

la partie entière de x. Étudions la continuité de f sur R et traçons la courbe de f
pour x ∈ [−2, 2].
f est continue sur ]n, n + 1[∀n ∈ Z. Donc étudions la continuité pour n ∈ Z.

lim+ f (x) = lim+ n + (x − n)2 = n et lim− f (x) = lim− n − 1 + (x − n + 1)2 = n


x→n x→n x→n x→n

Donc f est continue en n. D’où f est continue sur R.

Construction de la courbe de f

47
| | | |
−2 −1 1 2


12 On considére les fonctions f et g définies respectivement sur R par

3
X
f (x) = |x − k| et g(x) = f (x) + |x − 4|
k=0

Construisons les courbes de f et de g dans deux repères differents et déduisons-


en leurs extrémums.
f (x) = |x| + |x − 1| + |x − 2| + |x − 3|.


 x + x − 1 + x − 2 + x − 3 = 4x − 6 si x ≥ 3
 x + x − 1 + x − 2 − x + 3 = 2x si 2 ≤ x < 3


f (x) = x+x−1−x+2−x+3=4 si 1 ≤ x < 2
x − x + 1 − x + 2 − x + 3 = −2x + 6 si 0 ≤ x < 1




−x − x + 1 − x + 2 − x + 3 = −4x + 6 si x ≤ 0



 4x − 6 si x ≥ 3
 2x si 2 ≤ x < 3


f (x) = 4 si 1 ≤ x < 2
−2x + 6 si 0 ≤ x < 1




−4x + 6 si x ≤ 0

6−
5−
4−
3−
2−
1−
| | | |
1 2 4 4

48
Pour g, c’est le même principe et on obtient:

13 Montrons que la fonction définie sur R par f (x) = x |x| est bijective. f est impaire

et ∀x ∈ R+ , f (x) = x2 .
La restriction de f sur R+ est une bijection
√ de R+ à R+ et admet pour réciproque
la fonction g définie sur R+ par g(x) = x.
Il en résulte que f est une bijection définie de R dans R et sa réciproque est g
définie par:  √
x
√ si x ≥ 0
g(x) =
− −x si x ≤ 0
Étudions la dérivabilité de la fonction réciproque g et définir g 0 .
g est dérivable sur R sauf en 0. Et :
 1
 √
 si x ≥ 0
1
0
g (x) = 2 x Donc ∀x ∈ R∗ , g 0 (x) = p
1 2 |x|
 √
 si x ≤ 0
2 −x


14 P (x) = x4 − x3 − 4x2 − x + 1

a) Montrons qu’un réel α 6= 0 est racine de P (x) si et seulement si α est solution
1 1
de l’équation (E”) : x2 − x − 4 − + 2 = 0.
x x
P (0) = 1 6= 0. Donc 0 n’est pas racine de P (x).
1 1
P (α) = 0 ⇐⇒ α4 − α3 − α2 − α + 1 = 0 ⇐⇒ α2 (α2 − α − 4 − + 2 ) =
α α
0 car α 6= 0.
1 1
D’où α2 − α − 4 − + 2 = 0
α α
1
b) u = α + , Résolvons l’équation (E”) et déduisons-en les racines de P (x).
α
1 2 1 1
(α + ) = α2 + 2 + 2 . Donc α2 + 2 = u2 − 2.
α α α
(E”) devient u2 − 2 − u − 4 = 0 ⇐⇒ u2 − u − 6 = 0.
Les solutions de cette équation sont −2 et 3.
1
= −2 ⇐⇒ α2 + 2α + 1 = 0 ⇐⇒ α = −1
u = −2 ⇐⇒ α +
α
√ √
1 2 3− 5 3+ 5
u = 3 ⇐⇒ α+ = 3 ⇐⇒ α −3α+1 = 0 ⇐⇒ α1 = et α2 =
α 2 2
. Au total, l’ensemble des solutions est S = {−1, α1 , α2 }

49
 n
X 1
15 On pose Un = .
 k(k + 1)(k + 2)
k=1
1 a
a) Déterminons les constantes réelles a, b et c telles que = +
n(n + 1)(n + 2) n
b c
+ , ∀n ∈ N∗ .
n+1 n+2
On obtient a = c = 12 et b = −1.
b) Déduisons-en une expression simple de Un en fonction de n puis calculons
lim Un .
n→+∞

n n n n
X 1 1X1 1X 1 X 1
Un = = + −
k=1
k(k + 1)(k + 2) 2 k=1 k 2 k=1 k + 1 k=1 k + 2
n n n
1 1X1 1X1 1 X1 1 1
= + + + − − −
2 2 k=2 k 2 k=2 k 2(n + 1) k=3 k n + 1 n + 2
n n
1 1 X1 1 1 X1 1 1
= + + + + − − −
2 4 k=3 k 4 2(n + 1) k=3 k n + 1 n + 2
1 2 1 1 1
= + + − −
2 4 2(n + 1) n + 1 n + 2
3n + 4
=1−
2(n + 1)(n + 2)
. Ainsi, lim Un = 1
n→+∞


16 Étudions la dérivabilité de la fonction f définie sur R par

1
f (x) = |x|α sin si x 6= 0 et f (0) = 0
x
où α est un rationnel strictement positif fixé puis la continuité de la fonction
dérivée de f .
f est impaire, il suffit de l’étudier sur R+ .
1
|f (x)| = |x|α | sin | ≤ |x|α
∀x > 0,
x
lim+ f (x) = 0 et f est continue en 0.
x→0
f (x) − f (0) 1
Posons ϕ(x) = = xα−1 sin et donc ϕ n’a pas de limite en 0 quand
x x
0 ≤ α ≤ 1 et si α > 1, lim ϕ(x) = 0 → f 0 (0) = 0.
x→0

50
1 1
De plus, f 0 (x) = αxα−1 sin x1 − xα−2 cos x1 f 0 (x) = xα−2 (αx sin − cos . On en
x x
déduit que si α ≥ 2, f n’a pas de limite en 0. ∗
0 < α ≤ 1 f est dérivable sur R

En somme, 1 < α ≤ 2 f est dérivable sur R et f 0 est continue sur R∗
α>2 f est dérivable et de dérivée continue sur R∗ .

17 Pour tout n ∈ N,on considère les fonctions fn , gn et hn définie sur ]0, 1[ par :

n
X n
X n
X
2 n k k
fn (x) = 1 + x + x + · · · + x = x , gn (x) = k x et hn (x) = k 2 xk .
k=0 k=0 k=0
P
a) Exprimons simplement fn (x) sans le signe .
fn est une somme de termes d’une suite géométrique de raison x. Donc
1 − xn+1
fn (x) =
1−x
b) Établissons une relation entre gn (x) et fn0 (x) ∀x ∈]0, 1[.

n
X n−1
X n−1
X n−1
X
fn0 (x) = kxk−1
= k
(k+1)x = k
kx + xk = gn (x)−nxn +fn (x)−xn
k=1 k=0 k=0 k=0

Déduisons-en
P les expressions simplifiées de gn (x) et de hn (x) sans le signe
.
De ce qui précède, gn (x) = fn0 (x) + nxn − fn (x) + xn .

−(n + 1)xn (1 − x) + (1 − xn+1 ) nxn+1 − (n + 1)xn + 1


fn0 (x) = =
(1 − x)2 (1 − x)2
nxn+1 − (n + 1)xn + 1 1 − xn+1 n nxn+2 − (n + 1)xn+1 + x
gn (x) = − +(n+1)x =
(1 − x)2 1−x (1 − x)2
On fait pareille en dérivant gn et on obtient hn (x) = gn0 (x) − 2gn (x) − fn (x) +
(n + 1)2 xn
c) Déterminons lim fn (x), lim gn (x), et lim hn (x).
n→+∞ n→+∞ n→+∞
n+1
1−x 1 1
lim fn (x) = lim = . lim fn (x) =
n→+∞ n→+∞ 1 − x 1 − x n→+∞ 1−x
n+2 n+1
nx − (n + 1)x +x x x
lim gn (x) = lim 2
= 2
. lim gn (x) =
n→+∞ n→+∞ (1 − x) (1 − x) n→+∞ (1 − x)2
Vous calculerez la valeur de la limite après avoir calculer hn .

51

(−x2 + 3x + 4)(x2 − x − 2)
18 Résolvons dans R l’inéquation ≤ 0.
 3x2 + 4x − 7
Les racines des termes un à un sont:

• − x2 + 3x + 4
−3 − 5 −3 + 5
∆ = 25. Donc les racines sont x1 = = 4 et x2 = = −1
−2 −2

• x2 − x − 2
1+3 1−3
∆ = 9. Donc les racines sont x1 = = 2 et x2 = = −1
2 2
• − x2 + 3x + 4
7
1 est racine et l’autre racine est − .
3

x −∞ − 37 −1 1 2 4 +∞

−x2 + 3x + 4 − − 0 + + + 0 −

x2 − x − 2 + + 0 − − 0 + +

3x2 + 4x − 7 + − − + + +

(−x2 + 3x + 4)(x2 − x − 2)
− + 0 + − 0 + 0 −
3x2 + 4x − 7

7
S=] − ∞, [∪]1, 2] ∪ [4, +∞[∪{−1}
3

 √
19 Etudions la dérivabilité à droite en 0 de la fonction f telle que f (x) = cos ( x) .

√ √ √
cos( x) − cos( 0) cos x − 1 1
lim+ = lim+ √ 2 =−
x→0 x x→0 ( x) 2

Donc la fonction f est dérivable à droite et elle n’est définie que sur R+

52

20 On considère une suite arithmétique (an )n≥1 de raison r 6= 0 avec an > 0, ∀n ≥ 1.

Prouvons que :
1 1 1 n−1
a) √ √ +√ √ + ··· + √ √ =√ √ .
a1 + a2 a2 + a3 an−1 + an a1 + an
Par récurrence, pour n = 3,
√ √ √ √ √ √ √ √
1 1 a1 − a2 a2 − a3 a1 − a2 a2 − a3
√ √ +√ √ = + = +
a1 + a2 a2 + a3 a1 − a2 a2 − a3 −r −r
1 √ √ 1 a3 − a1 2r 2
= ( a3 − a1 ) = √ √ = √ √ =√ √
r r a3 + a1 r( a3 + a1 ) a3 + a1
Donc la proposition est vraie à l’ordre 3. Supposons vraie, la proposition
jusqu’à un certain rang n et vérifions si elle l’est aussi à l’ordre n + 1. Ainsi,
on a:
1 1 1 1
√ √ +√ √ + ··· + √ √ +√ √
a1 + a2 a2 + a3 an−1 + an an + an+1
| {z }
n−1 1
=√ √ +√ √
a1 + an an + an+1
√ √ √ √ √ √ √ √
(n − 1)( an − a1 ) an+1 − an (n − 1)( an − a1 ) an+1 − an
= + = +
an − a1 an+1 − an (n − 1)r r
√ √
an+1 − a1 an+1 − a1 nr n
= = √ √ = √ √ =√ √
r r( an+1 + a1 ) r( an+1 + a1 ) an+1 + a1
Donc la proposition est vraie ∀n ≥ 1.
1 1 1 n−1
b) + + ··· + = .
a1 a2 a2 a3 an−1 an a1 an
Il suffit de remarquer que : ∀n ∈ N∗
1 1 1 1
= ( − )
an an−1 r an−1 an
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Donc + +···+ = ( − + − + − +···+
a1 a2 a2 a3 an−1 an r a1 a2 a2 a3 a3 a4
1 1
− )
an−1 an
1 1 1 an − a1 (n − 1) r n−1
= ( − )= = =
r a1 an r a1 an r a1 an a1 an
FIN DU CORRIGÉ-TYPE

53
Corrigé 2014
Ecole Nationale de la Statistique et Année académique 2013/2014
de l’Analyse Economique (Sénégal)

(ENSAE)
————
TEST DE PRESELECTION ITS VOIE A
CORRIGÉ - TYPE

1 Calculons les limites suivantes :


r
√ π

tan x tan x − √ √
q
3
lim x2 + 2x − 1 − x, limπ , lim ( n + n + n − n).
x→+∞ x→ 3 1 − 2 cos x n7→+∞


• lim x2 + 2x − 1 − x
x→+∞
1
√ (x 2
+ 2x − 1) − x 2 2−
lim x2 + 2x − 1 − x = lim √ = lim r x =1
x→+∞ x→+∞ 2
x + 2x − 1 + x x→+∞ 2 1
1+ − 2 +1
x x
π

tan x tan x − 3
• limπ
x→ 3 1 − 2 cos x
π x π 1
Comme tan(x − ) = 2 tan( − ) × x π
3 2 3 1 − tan2 ( − )
2 6
π π x x π
et 1 − 2 cos x = 2[cos − cos x] = −4 sin( − ) sin( + )
3 6 2 2 6
π tan x tan(x− π3 ) 1
quand x 6= , 1−2 cos x = x π x π x π
3 2 cos( − ) sin( − ) [1 − tan2 ( − )]
2 3 2 3 2 6
π √

tan x tan x − 3 1
On en déduit que limπ = 3× √ =1
x→ 3 1 − 2 cos x 3

54
r
√ √
q
• lim ( n + n + n − n)
n7→+∞
r p √
√ √ n+ n
q
lim ( n+ n+ n − n) = lim q
n7→+∞ n7→+∞ p √ √
n+ n+ n+ n
q
√ 1 + √1n
n
= limx→+∞ √ × s
n p √
n+ n
1+ +1
n
q
1 + √1n 1
= lim s =
x→+∞ p √ 2
n+ n
1+ +1
n

2 Montrons que pour tout réel x et y non nuls :

 2
y2
  
x x y
(E) : 2 + −3 + + 6 ≥ 0.
y 2 x2 y x

x y
Posons a = + L’inéquation (E) devient alors :
y x
3
2(a2 − 2) − 3a + 6 ≥ 0 ⇒ 2a2 − 3a + 6 ≥ 0 ⇒ 2(a2 − a + 1) ≥ 0
2
9 3
∆ = − 4 < 0. Donc a2 − a + 1 ≥ 0 ∀ a
4 2
D’où (E) vraie quand x et y sont non nuls.

3 Soit P et Q deux polynômes

a) Montrons que si P et Q sont différents du polynôme nul, alors leur produit
P × Q n’est pas le polynôme nul.
Supposons P et Q différents du polynôme non nuls de degré p et q.
Donc ∃ ai0 et bk0 tel que ai0 6= 0 et bk0 6= 0 et que P (x) = pj=0 xj aj et
P

Q(x) = qj=0 xj bj . Donc P Q(x) = p+q j


P P
j=0 ai bk x avec i + k = j.
Le terme xi0 +k0 a pour coefficient ai0 bk0 6= 0.
b) Déduisons-en que si le produit P × Q est le polynôme nul alors P ou Q est
le polynôme nul.

55
P × Q = 0 donc ∀ x P Q(x) = 0. Supposons P et Q différents du polynôme
de degré p et q.
Alors on montre que P admet au moins (p + 1) racine ou que Q admet au
moins (q + 1) racines facilement. Ainsi P = 0 ou Q = 0.
Cette propriété n’est pas vérifiée par l’ensemble de fonctions numériques.
Contre exemple:
Soit f (x) = x + |x| et g(x) = x − |x|. On a f (x).g(x) = 0 ∀ x

4 Déterminons quatre termes consécutifs d’une suite arithmétique de raison 6 sachant

que leur produit est 385
Les quatre termes consécutifs d’une suite arithmétique de raison 6 sont : −7 , −1 , 5 , 11.
Le produit est 385.

5 Déterminons suivant les valeurs du réel α les asymptotes de la courbe de la fonc-

(α2 + 1)x2 + α2 − 1
tion fα , définie par: fα (x) = .
(α + 1)x + α − 1
x2 − 1
– Si α = 0 on a f0 (x) = = x + 1 ∀ x ∈ R − {1}. La courbe de f est une
x−1
droite privée du point A(1, 2).
2x2
– Si α = +1, f1 (x) = = x ∀ x ∈ R − {0}. La courbe de f est une droite
2x
privée du point origine O(0, 0).
2x2
– Si α = −1, f−1 (x) = = x2 . La courbe de f est une parabole
−2
– Si α ∈ R − {−1, 0, 1}. La courbe de f admet une :
1−α
* asymptote "verticale" d’équation x = = xα
1+α
* asymptote "oblique" dont l’équation est obtenue par exemple par divi-
sion euclidienne :
α2 + 1 (α2 + 1)(α − 1)
L’équation de l’asymptote oblique est alors y = x−
α+1 (α + 1)2
 p √
6 Soit a ∈ R∗+ donné, résoudre dans R l’équation x + x + a = a. Soit a ∈ R∗+ .


√  x+a √≥ 0

ó 0
q
x+a
x + x + a = a ⇐⇒ x + √x + a ≥ 0 ⇐⇒
x + x + a = a2
x + x + a = a2

56
(α2 + 1)X 2 + α2 − 1 (α + 1)X + α − 1
(α2 + 1)(α − 1) α2 + 1 (α2 + 1)(α − 1)
−((α2 + 1)X 2 + X) X−
α+1 α+1 (α + 1)2
(α2 + 1)(α − 1)
• − X + α2 − 1
α+1
(α2 + 1)(α − 1) (α2 + 1)(α − 1)2
− (− X − )
α+1 (α + 1)2
(α2 + 1)(α − 1)2
• + α2 − 1 +
(α + 1)2

 
x+a≥0 x+a≥0
⇐⇒ ⇐⇒
x + a = (a2 − x)2 x2 − (2a2 + 1)x − a + a4 = 0
∆ = (2a2 + 1)2 + 4a − 4a4 = (2a + 1)2 ≥ 0
x1 = a2 + a + 1 et x2 = a2 − a.
a2 + a + 1 ne vérifie pas l’équation. Donc cette équation a une solution unique :
a2 − a

7 Soit n un entier supérieur ou égal à 2. Soit f1 et fn les fonctions définies sur

R − {0, 1} par :
1
f1 (x) = 1 − , et fn (x) = f1 (fn−1 (x)).
x
Calculons f2014 (2014)
Il suffit de calculer f2 , f3 et f4 .
1
f1 (x) = 1 − fn (x) = f1 (fn−1 (x))
x
x 1
Donc f2 (x) = f1 (f1 (x)) = 1 − =− ; f3 (x) = f1 (f2 (x)) = x
x−1 x−1
1
et f4 (x) = f1 (f3 (x)) = 1 −
x
Ainsi, fn (x) = fnmod4 (x). Par suite, f2014 (2014) = f3 (2014) = 2014
 p √ p √
3 3
8 Simplifier l’expression B = 20 + 14 2 + 20 − 14 2.
 √ √
On cherche à mettre 20 + 14 2 sous la forme (a + b 2)2 . Par développement, et
identification on a a = 2 , b = 1
q √ q √ √ √
B = (2 + 2) + 3 (2 − 2)3 = 2 + 2 + 2 − 2 = 4.
3 3

57

9 Soit ϕ et h les fonctions définies par

ϕ(x) = x − E(x), et h(x) = |2x − 1| ,

et soit f = h o ϕ, où E(x) désigne la partie entière de x


Montrons que la fonction f est continue sur R, paire et admet 1 pour période.
f (x) = h(ϕ(x)) = |2(x − E(x)) − 1| = |2x − 2E(x) − 1|
f (x+1) = |2(x+1)−2E(x+1)−1| = |2x−2E(x)+2−2−1| = |2x−2E(x)−1| = f (x)
1 1
Donc f est périodique de période 1. Ainsi, il suffit d’étudier f sur [− , ]. On a :
2 2

1
∀ x ∈]0 , [ ϕ(x) = x f (x) = |2x − 1| = 1 − 2x


2


1
∀ x ∈ [− , 0] ϕ(x) = x − (−1) f (x) = |2x + 1| = 2x + 1
2



 f (0) = 1

limx→0+ f (x) = limx→0+ (1 − 2x) = 1

De plus
limx→0− f (x) = limx→0− (2x + 1) = 1
f (0) = 1
1 1
Donc f est continue. La restriction de f a l’intervalle [− , ] est paire et continue.
2 2
Représenter graphiquement f en repère normé.

3 −1 1 1 →
− 3 2
− − i
2 2 2 2


Un n 1 2
10 On considère la suite (Un ) telle que Un+1 = + √ + √ et U0 = .
 2 2 2 2 3

On pose Vn = Un 2 − n, ∀n ∈ N.
a) Etudions la nature de la suite (Vn ) de terme général Vn

Vn = Un 2 − n
√ Un n √
Vn+1 = Un+1 2 − (n + 1) = ( + √ + 2) 2 − (n + 1)
2 2 2

58
1 √ 1 √ 1
= ( 2Un + n + 2 − 2(n + 1)) = ( 2Un − n) = Vn . Donc Vn est une
2 2 2
1 2√
suite géométrique de raison et de premier terme V0 = 2.
2 3
n
X
b) Déduisons-en Un en fonction de n et calculons Sn = Ui .
i=0
2√ 1 n
Ainsi Vn = V0 q n où q est la raison de (Vn ). Dons Vn = 2( ) .
3 2
1
Par suite, Un = √ (Vn + n)
2
n n n
X 1 X X
Et donc Sn = Ui = √ ( Vi + i)
i=0
2 i=0 i=0

√ 1 n+1
1 2 2 1 − (2) n(n + 1)
=√ [ ( )+ ]
2 3 1/2 2
n √
X 4 1 n+1 2
Ui = (1 − ( ) ) + (n + 1)
i=0
3 2 4


11 Soit la fonction f définie par f (x) = E(x) + (x − E(x))2 , x ∈ R où E(x) désigne

la partie entière de x. Étudions la continuité de f sur R et traçons la courbe de f
pour x ∈ [−2, 2].
f est continue sur ]n, n + 1[∀n ∈ Z. Donc étudions la continuité pour n ∈ Z.

lim+ f (x) = lim+ n + (x − n)2 = n et lim− f (x) = lim− n − 1 + (x − n + 1)2 = n


x→n x→n x→n x→n

Donc f est continue en n. D’où f est continue sur R.

Construction de la courbe de f

| | | |
−2 −1 1 2

59

12 Résolvons le système d’inéquations suivant

 2
|x − 1| ≤ 3
2 − x < x2 .
 2 
 2  x −1 ≤3 x2 ≤ 4
|x − 1| ≤ 3

⇔ x2 − 1 ≥ −3 ⇔ x2 ≥ −3 + 1
2 − x < x2 . 2  2
2−x <x . x + x − 2 > 0.

 
x ∈ [−2 , 2] x ∈ [−2 , 2]
⇔ ⇔
(x − 1) (x + 2) > 0. x ∈] − ∞ , −2[∪]1 , +∞[

⇔ S =]1 , 2] .

 p √
13 Trouvons le réel α tel que la fonction f définie par f (x) = x + 1 + x2 , x ∈ R

vérifie:
(1 + x2 )f 00 (x) + xf 0 (x) = αf (x), ∀x ∈ R.

f est dérivable. Posons U (x) = x + 1 + x2

U 0 (x) U 0 (x)
f 0 (x) = p =
2 U (x) 2f (x)

p (U 0 (x))2
U 00 (x) U (x) − p
1 2 U (x) 1
f 00 (x) = = p [2U 00 (x)U (x) − (U 0 (x))2 ]
2 U (x) 4 U (x) U (x)
.
(1 + x2 ) 1 √ √
(1 + x2 )f 00 (x) = [ √ ( 1 + x2 − 2x2 1 + x2 − 2x3 )]
4 U (x)f (x) (1 + x2 ) 1 + x2

0 x(x + 1 + x2 )
et xf (x) = √ . Posons :A = (1 + x2 )f 00 (x) + xf 0 (x)
2 f (x) 1 + x 2

(1 + x2 ) 1 √ 2
√ 3 x(x + 1 + x2 )
A= [ √ 2 2
( 1 + x − 2x 1 + x − 2x )] + √
4 U (x)f (x) (1 + x2 ) 1 + x2 2 f (x) 1 + x2
1 √ √ √
. = √ [ 1 + x2 −2x2 1 + x2 −2x3 +2x(2x2 +2x 1 + x2 +1)]
4 U (x)f (x) 1 + x2

1 √ 2
√ 3 1 + 2x 2
+ 2x 1 + x2
= √ [ 1 + x2 +2x 1 + x2 +2x +2x] =
4 U (x)f (x) 1 + x2 4 U (x)f (x)

60
1 U (x) 1
= U 2 (x) = = f (x)
4 U (x)f (x) 4 f (x) 4
1
D’où α =
4

14 Montrons que ∀n ∈ N∗ , la somme des cubes des n premiers entiers naturels im-

pairs est égale à 2n4 − n2 .
Soit Sn = 13 + 33 + 53 + · · · + (2n − 1)3 . Montrons que Sn = 2n4 − n2
Pour n = 1, on a S1 = 1 et 2 × 14 − 12 = 2 − 1 = 1. Donc la relation est vraie au
rang 1.
Supposons qu’elle est vraie au rang n et montrons qu’elle l’est aussi au rang n+1.

Sn+1 = 13 +33 +53 +· · ·+(2n−1)3 +(2n+1)3 = Sn +(2n+1)3 = 2n4 −n2 +(2n+1)3

= 2n4 − n2 + 8n3 + 12n2 + 6n + 1 = 2(n4 + 6n3 + 6n2 + 4n + 1) − (n2 + 2n + 1)


= 2(n + 1)4 − (n + 1)2 .
Donc Sn+1 = 2(n+1)4 −(n+1)2 . D’où ∀n ∈ N∗ , Sn = 13 +33 +53 +· · ·+(2n−1)3 =
2n4 − n2
 √ √ √ √
1
15 Montrons que ∀n ∈ N∗ , on a: n + 1 − n < √ < n − n − 1.
 2 n
√ √ √ √ √
Comme n + 1 > n alors n + 1 + n > 2 n.
1 1 √ √ 1
Ainsi √ √ < √ or n + 1 − n = √ √ .
n+1+ n 2 n n+1+ n
√ √ 1
Donc n + 1 − n < √ .
2 n
√ √ 1 1 1
De même, on montre que n + 1 − n = √ √ et √ < √ √
n+1+ n 2 n n+ n−1
√ √ 1 √ √
Par suite n + 1 − n < √ < n − n − 1
2 n
k=10000
1 X 1
Déduisons-en la partie entière du nombre réel A = √ .
2 k=1 k
k=10000 k=10000
X √ √ X √ √
D’après ce qui précède, ( k + 1 − k) < A < ( k − k − 1).
k=1 k=1
√ √
Donc 10001 − 1 < A < 10000.

Ainsi, 99 < 10001 − 1 < A < 100. D’où E(A) = 99

61

16 Déterminons le réel a pour que le polynôme A(x) = x4 − x + a soit divisible par

le polynôme B(x) = x2 − ax + 1.
Faisons une division euclidienne.
x4 − x + a x2 − ax + 1
−(x4 − ax3 + x2 ) x + ax + (a2 − 1)
2

• ax3 − x2 − x + a
− (x3 − a2 x 2 + ax)
• (a − 1)x2
2
− (a + 1)x + a
− ((a2 − 1)x2 − a(a2 − 1)x + 2
(a − 1))
3
• (a − 2a − 1)x − (a2 − a − 1)

a3 − 2a − 1 = 0
A(x) divisible par B(x) si et seulement si
a2 − a − 1 = 0
√ √
2 1− 5 1+ 5
a − a − 1 = 0. ∆ = 1 + 4 = 5 a1 = a2 = .
2 2
Aucune des solutions de a2 − a − 1 = 0 n’est solution de a3 − 2a − 1 = 0.
Donc B(x) ne divise pas A(x) ∀ a

17 Trouvons les points pour lesquels la fonction f , définie sur R, par f (x) = sin2n (x)−
 2n
cos (x), admet un extrémum; n étant un entier naturel non nul fixé.

f 0 (x) = 2n cos x sin x[sin2n−2 (x) + cos2n−2 (x)] = 4n sin(2x)[sin2n−2 (x) + cos2n−2 (x)]

f 0 (x) = 0 ⇔ sin 2x = 0 ⇔ 2x = 2kπ, k∈Z


1
xk = kπ k ∈ Z.
2
1
f s’annule en xk en changeant de signe. Donc les points cherchés sont xk = kπ
2
k ∈ Z.

18 Montrons que pour tout n ∈ N, 7 divise 32n − 2n .

On peut le faire par deux méthodes :
1ere méthode : Développement de an − bn .
Pour n = 0, 1 − 1 = 0. 0 divise 7.
Pour n = 1, 32 − 2 = 7. 7 divise 7.

62
n−1
X
n n
a − b = (a − b) bk an−1−k ∀n ≥ 1
k=0

n−1
X n−1
X
k n−1−k
. Donc 3 2n n n n
− 2 = 9 − 2 = (9 − 2) 2 9 =7 2k 9n−1−k .
k=0 k=0

On voit clairement que 7 divise 32n − 2n ∀n ∈ N.


2eme méthode : Par récurrence.
Pour n = 0, 1 − 1 = 0. 0 divise 7.
Pour n = 1, 32 − 2 = 7. 7 divise 7.
Supposons que 7 divise 32n − 2n pour un certain rang n et montrons que la
relation est valable au rang n + 1.

32(n+1) −2n+1 = 32n ×32 −2n ×2 = 9×32n −2×2n = (7+2)×32n −2×2n = 7(32n )−2×(32n −2n )

– Par hypothèse de récurrence, 32n − 2n est divisible par 7.


Donc 32(n+1) − 2n+1 = 7.32n + 2 × 7.αn = 7(32n + 2αn )
Donc 7 divise 32n − 2n ∀n ∈ N.

19 Soit f la fonction définie sur R − {2} par


ax2 + bx + c
f (x) =
x−2
et (C) sa courbe représentative dans un plan muni d’un repère orthonormal.
a) Déterminons a, b, c pour que (C) ait les propriétés suivantes :
– (C) passe par le point A(0; 5)
– la tangente à (C) au point A est parallèle à l’axe des abscisses;
– la tangente à (C) au point B d’abscisse 1 a pour coefficient directeur −3.
•(C) passe par le point A(0; 5)
c
Donc f (0) = 5. Ainsi, = 5 ⇒ c = 10.
−2
• la tangente à (C) au point A est parallèle à l’axe des abscisses;
Donc f 0 (0) = 0.

(2ax + b)(x − 2) − (ax2 + bx + c) ax2 − 4ax − 2b − c


f 0 (x) = =
(x − 2)2 (x − 2)2

63
−2b − c
f 0 (0) = 0 ⇒ = 0 ⇒ −2b + 10 = 0 ⇒ b = 5.
4
• la tangente à (C) au point B d’abscisse 1 a pour coefficient directeur −3
a − 4a − 2b − c
Donc f 0 (1) = 3. Ainsi f 0 (1) = = 3 ⇐⇒ a = −1
1
Au total, (a, b, c) = (−1, 5, −10) .
−x2 + 5x − 10 0 −x2 + 4x
Aussi, f (x) = et f (x) =
x−2 (x − 2)2
b) Étudions les variations de la fonction f ainsi obtenue.
f est définie, continue et dérivable su les ensembles ] − ∞ , 2[ et ]2 , +∞[.

lim f = +∞ , lim f = −∞ , lim f = −∞ , lim f = +∞


−∞ +∞ + 2 − 2

Signe de f 0

f 0 (x) = 0 ⇐⇒ −x2 + 4x = 0 ⇐⇒ x = 0 ou x = 4

x −∞ 0 2 4 +∞

f 0 (x) − 0 + + 0 −

Tableau de variation

x −∞ 0 2 4 +∞

f 0 (x) − 0 + + 0 −

−∞ +∞ −3
f (x)
5 −∞ −∞

Traçons (C)

64
Étudions d’abord les branches infinies.

f (x) 3x − 10
lim f = ∞ , lim = −1 , lim (f (x) + x) = lim =3
∞ x→∞ x x→∞ x→∞ x − 2

Donc la droite d’équation y = −x+3 est une asymptote oblique à (C) au voisinage
des deux infinies.

A


20 Déterminons le réel m pour que l’équation (m − 1)x2 − mx + 3m + 1 = 0 ait deux

solutions x0 et x00 , telles que x0 < 2 < x00 .
Pour m = 1, l’équation devient une équation du premier degré et admet une
solution unique.
Pour m 6= 1, Calculons le discriminant :
∆ = m2 − 4(3m + 1)(m − 1) = m2 − 12m2 + 12m − 4m + 4 = −11m2 + 8m + 4
√ √
√ −4 − 2 15 −4 + 2 15
δ 0 = 16 + 44 = 60 = (2 15)2 , m1 = , m1 =
11 11
m −∞ m1 m2 +∞
∆ − 0 + 0 −

Comme nous cherchons des valeurs de m pour lesquelles l’équation a deux solu-
tions alors m ∈]m1 , m2 [.
√ √
m − −11m 2 + 8m + 4 m + −11m2 + 8m + 4
Et dans ce cas, on a x0 = et x00 = .
2(m − 1) 2(m − 1)

65
√ √
0 00 −11m2 + 8m + 4
m− m + −11m2 + 8m + 4
x < 2 < x ⇐⇒ <2<
2(m − 1) 2(m − 1)
√ √
⇐⇒ m − −11m2 + 8m + 4 < 4(m − 1) < m + −11m2 + 8m + 4
√ √
⇐⇒ −11m2 + 8m + 4 < 3m − 4 < −11m2 + 8m + 4

⇐⇒ |3m − 4| < −11m2 + 8m + 4 ⇔ (3m − 1)2 < −11m2 + 8m + 4
⇐⇒ 9m2 − 24m + 16 < −11m2 + 8m + 4 ⇔ 20m2 − 32m + 12 < 0
⇐⇒ 5m2 − 8m + 3 < 0.
4−1 3 4+1
On a : ∆0 = 16 − 15 = 1. Et m0 = = et m00 = =1
5 5 5
m −∞ 3/5 1 +∞
5m2 − 8m + 3 + 0 − 0 +
 
2 3
Donc 5m − 8m + 3 < 0 si m ∈ ,1 .
5
   
3 3
Comme , 1 ⊂]m1 , m2 [ alors l’ensemble recherché est ,1 .
5 5
 
3
D’où ∀ m ∈ , 1 , l’équation (m − 1)x2 − mx + 3m + 1 = 0 admet deux solutions
5
x0 et x00 , telles que x0 < 2 < x00 .

FIN DU CORRIGÉ-TYPE

66

Vous aimerez peut-être aussi