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UNIVERSITE DE KINSHASA

« UNIKIN »

FACULTE DE PETROLE, GAZ ET ENERGIE NOUVELLE

COURS D’EQUIPEMENTS PETROLIERS

Prof. Dona KAMPATA

Juillet 2018

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Plan du cours
Chapitre 1 : Hydrocarbures
1. Généralités sur les hydrocarbures
2. Principales familles d’hydrocarbures
3 .Différents catégories de domaines d’utilisation d’équipement pétroliers
2.1 .Domaines terrestre ou Onshore
2.2 .Domaine marin ou lacustre ou Offshore
Chapitre 2 : Equipements utilisés en exploration
2.1 Matériels de géologie
2.2. Matériels de géophysique
2.3. Matériels de forage
2.3.1. Exploration en Onshore
2.3.1. Exploration en offshore
Chapitre 3 : Equipements utilisés en exploitation
3.1. Onshore
3.2. Offshore
3.3. Equipements de traitement
3.3.1. Traitements du pétrole
3.3.2. Traitements du gaz
Chapitre 4 : Equipements de stockage et de transport
4.1. Stockage de pétrole
4.2. Stockage de gaz
4.3. Transport du pétrole brut
4.4 Transport du gaz
Chapitre 5 : Equipement de raffinage
5.1. Types de raffinage
5.2. Catégories de pétrole brut
5.3. Distillation

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Chapitre 1 : Hydrocarbures
1. Généralités sur les hydrocarbures
La chaîne de l'industrie pétrolière est devenue très exigeante en technologie et
en capitaux, comme il est normal pour une industrie parvenue à maturité, qui fournit
la principale source d'énergie de notre civilisation.
En début de chaîne (amont) se placent les deux phases de l'exploration et de la
production. L'exploration consiste à déceler en sous-sol de possibles « pièges » à
hydrocarbures, puis à prouver leur existence avec un ou deux forages accompagnés
de tests. La production comporte elle-même une première phase de développement :
nombreux forages et construction des infrastructures, suivie de l'exploitation
proprement dite du gisement, soutenue par des opérations de stimulation (pompage,
injection d'eau ou de gaz) jusqu'à son épuisement.
Le développement exceptionnel de la demande pétrolière (20 Mt en 1900, 290 Mt en
1930, 3 Gt dans les années 1980) allait imposer aux compagnies un effort permanent
d'adaptation. Elles ont appris à chercher, trouver et exploiter le pétrole dans les
déserts, les forêts tropicales, les glaces et les mers profondes. Parallèlement, les
conditions économiques sont devenues de plus en plus serrées. L'ère du pétrole
facile et des gisements géants est révolue, d'autant que l'impact des hydrocarbures
sur l'environnement (effet de serre, réchauffement climatique) conduit à développer
des énergies alternatives.
Désormais, il est important de connaître avec une précision accrue la géologie des
gisements, d'affiner les méthodes d'investigation, de maintenir ou d'accroître les
chances de succès, malgré la réduction globale du potentiel de découverte.
Simultanément, il faut inventer des outils et des concepts nouveaux pour rendre
économiquement viables des exploitations qui ne l'étaient pas hier. L'exemple est
donné par le pétrole marin (30 % de la production mondiale actuelle).
Tel est aussi le cas du gaz naturel, simple sous-produit autrefois brûlé sur place,
aujourd'hui de plus en plus recherché et valorisé pour lui-même.

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Équipement d'un puits de pétrole
Le pétrole n'a d'intérêt que s'il forme un gisement. Un gisement est le terme d'une
série de circonstances favorables s'échelonnant sur des centaines de millions
d'années.
Les hydrocarbures naissent dans les roches mères : à l'origine, des vases déposées
en milieu calme (lagunes, deltas, fonds marins). La matière organique (algues
microscopiques) s'y fossilise en kérogène conservant, faute d'oxygène, son carbone
et son hydrogène. Sous le poids des sédiments qui s'accumulent, les vases se
compactent et s'enfouissent dans le sous-sol. La chaleur s'accroît avec la
profondeur : le kérogène est lentement cuit, craqué en molécules d'hydrocarbures
plus petites, comme un pot-au-feu qui perd sa graisse en gouttelettes. La maturation
commence vers 65 °C : en deçà, la roche mère est immature (schistes bitumineux).
Au-delà de 100 °C se forme le pétrole léger ; au-dessus de 135 °C, il est lui-même
craqué en gaz (→ gaz de schiste).
Sitôt formés, les hydrocarbures tendent à quitter la roche mère, se concentrent,
cheminent vers le haut par toutes les voies offertes : roches poreuses, fissures. Ils
atteignent la surface et s'oxydent (suintements de bitume, « feux sacrés » de gaz en
Iraq), sauf si la migration est arrêtée par une couche imperméable (argile, sel
gemme) : la couverture. Piégés, les hydrocarbures s'accumulent alors dans les
interstices de la roche qui forme réservoir (calcaires, grès).
Un bon réservoir pétrolier a une porosité de 12 à 20 % ; il doit aussi être perméable,
des fissures plus ou moins interconnectées permettant la circulation des fluides à
l'intérieur de la roche. L'épaisseur de la couche varie de quelques mètres à quelques
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dizaines de mètres. En moyenne, seulement 25 % des réserves d'huile en place
seront récupérées, l'éruptivité naturelle du gisement variant selon la qualité du
réservoir et la présence plus ou moins grande de gaz. La productivité peut être
accrue par injection d'eau, de gaz ou de produits tensioactifs.
2.Principales familles d’hydrocarbures

Un hydrocarbure (HC) est un composé organique constitué exclusivement


d'atomes de carbone (C) et d'hydrogène (H). Leur formule brute est donc de la
forme : CnHm, sachant que n et m sont deux entiers naturels.

Sous forme de carbone fossile, ils constituent une ressource énergétique essentielle
pour l'économie depuis la révolution industrielle, mais sont aussi source de gaz à
effet de serre issus de leur utilisation massive.

Il s'agit de fait de ressources non renouvelables (à l'échelle chronologique humaine)


dont les gisements commencent localement à s'épuiser ou à être très coûteux et
difficiles à exploiter (gisements marins ou très profonds, et souvent de moindre
qualité), qu'il s'agisse du charbon, du pétrole2 ou du gaz naturel.

On peut trouver des lacs d'hydrocarbures sur Titan, un satellite de Saturne et on


trouve des taches d'hydrocarbures sur planète Pluton.

Remarque : On utilise aussi le mot hydrocarbure pour faire référence, en


particulier, au pétrole et au gaz naturel.

Classification

Selon la nature

On distingue selon leur nature :

 les hydrocarbures saturés dont la chaîne carbonée est constituée


uniquement de liaisons simples (ex. : les alcanes).
 les hydrocarbures insaturés dont la chaîne carbonée présente au moins
une liaison double ou triple (ex. : les alcènes, les alcynes et les hydrocarbures
aromatiques).

De plus, il existe plusieurs enchaînements possibles :

 Les hydrocarbures acycliques :


o Les hydrocarbures linéaires où chaque atome de carbone n'est lié
qu'à deux autres atomes de carbones au plus (ex.: allènes).

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o Les hydrocarbures ramifiés où un ou plusieurs atomes de carbone
sont liés à plus de deux autres atomes de carbone (ex. : isooctane).
 Les hydrocarbures cycliques où la chaîne carbonée se referme sur elle-
même :
o Les hydrocarbures alicycliques (ex.: cyclohexane)
o Les hydrocarbures aromatiques (ex.: benzène)

Selon la provenance

On distingue selon leur provenance :

 les hydrocarbures biogéniques "frais" (gaz issu de la méthanisation


naturelle contemporaine ou industrielle) ;
 les hydrocarbures conventionnels (pétrole, gaz naturel et charbons tels
qu'exploités dans leurs "réservoirs" géologiques jusqu'aux années 2000), de
grande qualité pour l'industrie mais se raréfiant car ayant été surexploité ;
 les hydrocarbures non-conventionnels de roche-mère qui sont des
formes de carbone fossile dont les gaz de houille (adsorbé sur du charbon et
les hydrocarbures) que sont :
o gaz de houille (CBM, adsorbé sur le charbon ou gaz de couche) ;
o gaz de schiste exploité depuis 2004 essentiellement ;
o pétrole de schiste aussi dit huile de schiste trouvés sous forme de
condensat de gaz naturel ;
o schistes bitumineux et sables bitumineux.

Les 3 derniers de ces hydrocarbures forment en réalité un continuum (de qualité de


plus en plus mauvaise du point de vue industriel et environnemental 6)

Formules brutes

Les hydrocarbures saturés linéaires ou ramifiés possèdent la formule brute


suivante: CnH(2n+2), où n est un nombre entier naturel non nul.

Exemple  : molécule de méthane, un atome de carbone : C1 d'où le nombre


d'atomes d'hydrogène H(1*2+2)  : CH4

Les hydrocarbures saturés cycliques possèdent une formule brute différente. Celle-
ci varie en fonction du nombre de cycles que contient la molécule. S'il n'y a qu'un
cycle : CnH2n. S'il y en a deux : CnH(2n-2). Chaque cycle requiert une paire d'atome
d'hydrogène en moins. La formule brute générale est C nH(2(n-c)+2) c étant le nombre
entier naturel de cycles.

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Les hydrocarbures insaturés linéaires ou ramifiés possèdent la formule brute :
CnH(2(n-i)+2), où n est un entier naturel non nul et i est le nombre entier d'insaturation.

Les hydrocarbures insaturés cycliques possèdent la formule brute suivante: C nH(2(n-


i-c)+2), où n est un nombre entier naturel non nul et i est le nombre entier naturel

d'insaturation, c étant le nombre entier naturel de cycles.

3. Différents catégories de domaines d’utilisation d’équipement pétroliers


Il existe plusieurs champs pétroliers répartis inégalement sur la planète. Un champ
est constitué d’un ensemble d’équipements pour extraire, traiter et stocker
provisoirement le pétrole (puits, conduites, usines de traitement des fluides,
dépôts). Ces installations présentent une capacité nominale représentant le débit
volumique maximal de pétrole qu’elles peuvent traiter, débit exprime souvent en
débit journalier.
Cette capacité a été déterminée en fonction de la quantité de pétrole que renferme
le sous-sol du champ ainsi que le niveau d’investissements, les moyens de transport
disponibles jusqu’aux raffineries.... Le champ est aussi associé à une structure
géologique renfermant une ou plusieurs roches poreuses imprégnées de pétrole ou
huile, dites roches réservoirs.
A chacun des champs est associe un volume total de pétrole récupérable ou réserve
initiale Qchamp. Il est d’un usage répandu d’utiliser le baril comme unité de volume,
usage imposé par l’industrie étasunienne, très longtemps, et encore aujourd’hui, la
plus puissante des industries pétrolières dans le monde. Le baril vaut 159 litres et un
baril d’huile brute a une masse entre 110 et 150 kg, selon sa densité.

2.1 .Domaines terrestre ou Onshore


2.2 .Domaine marin ou lacustre ou Offshore

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Chapitre 2 : Equipements utilisés en exploration

L’exploration gazière et/ou pétrolière vise à découvrir de nouveaux gisements de gaz


naturel ou de pétrole par des techniques diverses.

Ces deux ressources fossiles résultent de la transformation des déchets organiques


animaux et végétaux contenus dans les boues gorgées d’eau se sédimentant au fond
des mers. Leur enfouissement progressif pendant des millions d’années les soumet à
des températures (géothermie) et des pressions (gravité) croissantes.

En l’absence d’oxygène, ces matières organiques se pyrolyses en hydrocarbures au


sein des roches-mères, soit sous forme d’huile (pétrole) entre 1,5 et 3 km de
profondeur, soit sous forme de gaz (méthane) au-delà. Sous l’effet de la pression
intense, ces hydrocarbures de densité inférieure à l’eau, sont alors poussés à migrer
hors de leur roche-mère et à remonter vers la surface au travers de couches plus
perméables. Si leur remontée est bloquée par des strates imperméables (argile)
formant voûte ou zone faillée ou dôme de sel, ils peuvent s’accumuler dans des
roches perméables sous-jacentes (roche-réservoir) en formant un gisement de pétrole
et/ou de gaz naturel.

L’objectif de l’exploration est de localiser un gisement, de vérifier l’existence et en


évaluer l’importance et la qualité grâce à des forages dont l’emplacement est
déterminé en Comme dans la prospection minière, notre pays n’échappe pas à la
règle générale pour tout début des travaux d’exploration. Avant toute chose, une
compagnie pétrolière doit demander au pays hôte un permis d’exploration. En cas de
découverte en phase d’exploration, un accord est conclu entre la compagnie et le
gouvernement du pays : il définit les parts respectives des profits tirés de
l’exploitation du pétrole.

En règle générale, les pays décrètent que les ressources du sol et de sous-sol leur
appartiennent, à l’exception des États-Unis où le propriétaire du sol l’est aussi du
sous-sol.
Exploration                                                                              
Elle se scinde en deux branches :                                                            
 l'étude géologique s'intéressant à la formation possible des gisements (de
pétrole et de gaz, les deux étant corrélés) et aux caractéristiques des roches
en tant que réservoirs (ou couvertures) ;

 l'étude détaillée géophysique des structures internes des « pièges » ainsi


que leur recherche sur les terrains à prospecter. Elle utilise surtout la
sismique, qui permet d’obtenir des informations précises sur la profondeur et
la disposition des couches sédimentaires, à l'aide de mesures par réflexion ou
par réfraction d'ondes de choc émises.

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Si la phase d’exploration est favorable et aboutit au « prospect » c’est-à-dire au
gisement « putatif » qu'il faut aller vérifier sur le terrain, on doit programmer un
forage d’exploration.
2.1 Matériels de géologie

Les caractéristiques géologiques des gisements pétroliers diffèrent en fonction de


leur âge (de 5 à 400 millions d’années), de leur profondeur (de 1 à 10 km) et de leur
thermique (la formation de l’huile se situant entre 60 et 150 °C).

Pour identifier les régions potentiellement pétrolifères, les géologues s’interrogent sur


les points suivants :

 Quelle est la nature des roches ?


 Sont-elles été soumises à des conditions favorables à la création
d’hydrocarbures ?
 Ces hydrocarbures ont-ils pu migrer et être piégés par des couches
imperméables ?

Pour ce faire, ils doivent utiliser les équipements et matériels provenant des
techniques diverses.

A/ Images satellites
Les images acquises par les satellites constituent une source d'information
économique, adaptée à la connaissance, au suivi, à la prévision et la gestion des
ressources et des activités humaines sur notre planète.

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Les images satellites sont des véritables outils d’aide à la décision dans de nombreux
métiers tels que :

 la cartographie civile et militaire,


 la gestion des catastrophes naturelles ou technologiques
 les assurances
 l’exploration des ressources naturelles (mines et pétroles)
 l’aménagement du territoire,
 l’agriculture,
 le génie civil,
 la protection de l’environnement,
 la surveillance des espaces maritimes,
 le monde SIG

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B/ Cartes géologiques

L'exploration pétrolière est une démarche à la fois intellectuelle et opérationnelle.


Pour forer « intelligemment », il faut d'abord « comprendre » le mieux possible un
bassin sédimentaire.

La géologie de surface donne une première idée de la configuration du sous-sol :


étude cartographique, analyse des sédiments, des photos par avion ou par satellite.

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Les géologues dressent une carte du sous-sol à partir des informations obtenues en
surface par examen des affleurements et dans les airs par des photo-aériennes ou
des images satellites. Lorsqu’une zone  favorable (prospect) est repérée par les
géologues depuis la surface, ils doivent rassembler toutes les informations utiles de
la région choisie en se basant sur les travaux antérieurs en géologie de terrain,
stratigraphie, géochimie, etc.

Exemple d’une carte géologique

2.2. Matériels de géophysique


La géophysique est une discipline importante des sciences de la Terre. Elle concerne
l’étude des caractéristiques physiques de la Terre, ou d'autres planètes, utilisant des
techniques de mesures indirectes (gravimétrie, magnétisme, sismique, radar
géologique, résistivité apparente, etc.) Le but est de déterminer la zone où les
méthodes géophysiques, précises mais coûteuses, seront le mieux utilisées. Parmi les
principales méthodes figurent : la magnétométrie (enregistreur remorqué par un
avion), la mesure de la résistivité électrique des terrains, la gravimétrie et, surtout, la
sismique (qui représente 90 % du budget de recherche).

La sismique consiste à provoquer de légers ébranlements à la surface du sol : les


ondes émises progressent à des vitesses variables selon les terrains traversés et se
réfléchissent sur les discontinuités, qui jouent le rôle d'un miroir. Les enregistrements
obtenus, véritable échographie sur les couches profondes du sol, permettent de
déterminer la disposition et la nature de ces couches, de localiser des anomalies qui
peuvent être des pièges à hydrocarbures. Le traitement des signaux par ordinateur
et la mise au point récente de la sismique « 3D » (trois dimensions), qui fournit des

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images analogues aux tomographies médicales, autorisent parfois la lecture directe
de la présence d'hydrocarbures. Les ondes de choc sont provoquées par des
explosifs en zone désertique et par des camions vibrateurs opérant en série pour les
régions habitées. En mer, on a recours à l'implosion d'une bulle de vapeur,
inoffensive pour l'environnement.

 Airborne (géophysique aéroportée)

La géophysique aéroportée est une méthode d'acquisition de données


géophysiques. Différents paramètres naturels des roches, tels que l’aimantation, la
conductivité électrique, la densité, la radioactivité naturelle peuvent être mesurés.
Les données que restitue cette méthode sont classiquement utilisées pour concevoir
la cartographie de surface et/ou restituer une description en 3D du sous-sol dans la
zone survolée.
Les mesures sont classiquement réalisées à l’aide d’instruments géophysiques
embarqués à bord d’un avion ou suspendus sous un hélicoptère. Quelles que soient
les méthodes mises en œuvre, les levés se font toujours le long de lignes de vol
parallèles et avec quelques lignes de contrôle perpendiculairement. L’espacement des
lignes de vol dépend de la résolution attendue que l’on souhaite et donc de la taille
des objets géologiques que l’on souhaite imager. L’enregistrement simultané de
plusieurs paramètres géophysiques est généralement mise en œuvre, de manière à
optimiser les coûts d’acquisition. Le plus souvent, l’avion ou l’hélicoptère évolue à
basse altitude, typiquement entre 50 m et 120 m au-dessus du sol, pour les levés
dits « haute résolution », ce qui requiert des autorisations administratives et des
consignes de sécurité très strictes. Plus lentement vole le porteur, plus précise est la
donnée ; classiquement le survol est réalisé à une vitesse de l’ordre de 200 km/h en
avion et 80 km/h en hélicoptère. Les données acquises sont positionnées à l’aide de
récepteurs GPS, à la précision de quelques mètres

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Ce maillage sismique consiste à obtenir des informations précises sur la profondeur
et la disposition des formations pétrolifères à l'aide de mesures soit par réflexion soit
par réfraction d'ondes de choc émises.

Sismique au sol

Sur terre, la génération des ondes se fait soit à l'aide d'explosifs, soit avec des
camions vibrateurs. Les données sont enregistrées à l'aide de sismographes.

En mer, un bateau remorque un dispositif de génération des ondes à air comprimé


(canon) ainsi qu'un réseau de capteurs de pression (hydrophones) répartis en lignes
(streamers) pouvant atteindre 10 km de long. Il s'agit de la sismique marine.

Afin d’obtenir une image plus précise et plus fiable du sous-sol, on emploie la
technique de la sismique 3D plus chère, mais beaucoup plus efficace que la 2D.

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Elle permet même souvent de repérer directement les hydrocarbures dans les
couches géologiques. Les récepteurs sont placés en nappes afin de construire une
image du sous-sol en volume (en trois dimensions).
La technique de la sismique 4D va plus loin encore, en faisant intervenir la
quatrième dimension : le temps. Sur un gisement en production, on effectue
plusieurs enregistrements successifs de sismique 3D, à intervalles de temps
réguliers. La comparaison des enregistrements permet ensuite de suivre l’évolution
du gisement pendant sa production.
Cette technique vous donne d’une manière précise quelle qu’en soit la complexité,
grâce à des logiciels (exemple CGG : Geosoftware).

L'ensemble des techniques ci-dessus aboutit au « prospect » c’est-à-dire au


gisement « putatif  » qu'il faut finalement vérifier sur le terrain par forage.

2.3. Matériels de forage

Le forage est la clé de toute prospection pétrolière. Cette étape représente le


principal et l'essentiel du coût total d'une installation (environ les 2/3). Ce coût
dépend bien entendu de la localisation et de la profondeur du terrain. L'exploration
offshore (en mer) coûte bien plus (plusieurs fois) que la prospection onshore.

Le forage permet de lever ou de réduire de nombreuses incertitudes sur le prospect,


sur la présence ou non d’hydrocarbures, sa nature et les volumes des réserves, mais
les interrogations peuvent subsister sur la rentabilité, sur la forme du gisement et sur
l’homogénéité de ses caractéristiques. Il est donc nécessaire de forer plusieurs puits
en divers emplacements du gisement, pour mieux délimiter celui-ci et pouvoir choisir
les meilleurs emplacements pour les futurs puits de production. Ces puits
complémentaires constituent le programme d'appréciation, au terme duquel on
décidera d'exploiter le gisement ou de l'abandonner.

2.3.1. Exploration en Onshore

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Appareil de forage

Après la prospection, le forage est la seule méthode pour confirmer la présence


d’hydrocarbures et pour définir :

 la qualité de l’effluent du puits (huile saturée de gaz? eau?) ;


 la perméabilité du réservoir ;
 la production potentielle et la quantité d’huile.

Forer consiste à percer l’écorce terrestre pour atteindre les zones pétrolifères, au-
delà de deux kilomètres. Pour les gisements conventionnels terrestres, on fore
généralement à la verticale mais des forages horizontaux sont pratiqués pour les
gisements de grande étendue et de faible épaisseur. En mer, pour des raisons
économiques, des forages orientés multiples sont effectués à partir d’une plateforme
unique.

Dans un forage vertical classique, la tête de forage est un trépan doté de dents en
acier très dur, parfois diamanté, mis en rotation rapide par un train de tiges
creuses reliées à une tour verticale d’une trentaine de mètres de haut dans laquelle
sont regroupés la table de rotation et les pompes d’aspiration et d’injection. Au fur et
à mesure de la descente du trépan, on visse en surface des tiges supplémentaires.
Simultanément, on procède au tubage externe du forage par des cylindres creux
en acier de diamètre supérieur au trépan que l’on gaine de ciment.

Pour débarrasser en permanence le fond du forage des débris de roche arrachés par
le trépan, on injecte sous haute pression dans le train de tiges en rotation une boue
fluide qui traverse le trépan et remonte par le tubage externe en entraînant les
débris. Cette boue est filtrée en surface, analysée et réinjectée dans le train de tiges.
Au-delà de l’évacuation des débris, ce fluide équilibre la pression sur les parois du
puits, lubrifie et refroidit le trépan et peut empêcher d’éventuelles éruptions.

Un appareil de forage est constitué d'un mât (mast en anglais) ou une tour de
forage (derrick en anglais) servant à descendre le train de tiges de forage, au bout
desquelles se trouve un outil de forage (bit en anglais). Le train de tiges de forage
est constitué d'un ensemble de tubes vissés les uns au bout des autres, au fur et à
mesure de sa descente au fond du puits. Le trépan découpe la roche au fond du
puits, à la tête du forage. Un fluide " la boue" (mud en anglais) mélange à base
d'eau d'argile (bentonite), de polymères, et d'autres produits généralement neutres à
l'environnement est injecté dans le puits par l'intérieur des tiges, remonte dans
l'espace annulaire entre bord du trou et tiges pour contenir les bords du puits et
remonter les déblais (cuttings en anglais). D'autres outils sont également disponibles
utilisant des fraises garnies de dents en diamant synthétique. +

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Composition du train de forage conventionnel (drilling string): dans l'ordre de descente à
l'avancement dans le puits : outil de forage + masse tiges (drill collars)+ tiges lourdes (heavy
pipes)+ tiges de forages (drilling pipes). connecté au jour soit à une tête de rotation (powered
swivel) soit à une tête d'injection (swivel) qui justifie l'utilisation d'une tige carrée de
rotation (kelly) entrainée par une table de rotation (rotary table) posée sur la plateforme de
forage.

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Les éléments principaux d’un rif de forage

1. Tour de forage

Structure métallique dressée au-dessus d’un puits, par laquelle s’effectuent le levage
et la descente des outils servant à creuser la roche.

2. Moufle fixe

Dispositif mécanique fixé au sommet de la tour de forage, comportant plusieurs


poulies et soutenant, avec la moufle mobile, les tiges de forage.

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3. Crochet de levage

Pièce d’acier attachée à la moufle mobile, destinée à soutenir la tête d’injection


et les tiges de forage.

4. Flexible d’injection de boue

Conduit souple qui introduit la boue de forage dans la tête d’injection.

5. Moteur

Appareil qui transforme en énergie mécanique la combustion d’un mélange air-


carburant.

6. Massif de fondation

Infrastructure métallique sur laquelle reposent la tour de forage, les moteurs et les
équipements annexes.

7. Pompe à boue

Appareil assurant la circulation de la boue dans l’appareil de forage.

8. Bac à boue

Bassin contenant la boue (mélange d’eau, d’argile et de produits chimiques) qui sert
notamment à refroidir et à lubrifier le trépan et à évacuer les déblais.

9. Tamis vibrant

Bac vibrant percé de trous qui permettent de filtrer la boue à la sortie du puits pour
la débarrasser des déblais et la réutiliser.

10. Treuil de forage

Appareil constitué d’un cylindre sur lequel s’enroulent les câbles de levage qui
servent à lever et à abaisser les tiges de forage et le trépan dans le puits.

11. Tête d’injection

Pièce reliée au crochet de levage et à la tige carrée, qui permet d’introduire la boue
dans les tiges de forage pour refroidir et lubrifier le trépan.

12. Moufle mobile

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Dispositif mécanique mobile à poulies, relié à la moufle fixe par un câble et portant le
crochet de levage.

13.Tige de forage

Chacune des tiges creuses en acier que l’on raccorde entre elles selon la profondeur
de l’excavation, dont la rotation active le trépan.

14. Masse-tige

Lourd tube d’acier situé immédiatement au-dessus du trépan sur lequel il applique un
certain poids afin qu’il entame la roche.

15. Système rotary

Dispositif de forage par lequel une tige carrée fixée à une table de rotation transmet
le mouvement rotatif aux tiges grâce à de puissants moteurs.

16.Table de rotation

Plateau circulaire mû par de puissants moteurs, qui transmet, par l’intermédiaire de


la tige carrée d’entraînement, le mouvement de rotation aux tiges de forage.

17.Tige carrée d’entraînement

Tige spéciale de section carrée vissée au sommet des tiges de forage, entraînée par
la table de rotation.

18.Trépan

Outil de forage rotatif pourvu de molettes dentées en acier ou en diamant, qui


s’enfoncent dans la roche pour la désagréger et y creuser un trou.

Pour le foreur, l'outil de forage qui se trouve au bout de la colonne de forage est une
des clés de son activité.

Selon son diamètre, l'outil peut peser de quelques kilogrammes à plusieurs centaines
de kilogrammes. On distingue différents types d'outils de forage :

 couronnes qui sont des tiges, améliorées ou non, munies de dents ou de


picots renforcés ;
 forages au diamant (diamant synthétique polycristallin), qui font appel à des
outils de formes très variées [dont les formes de type tricône (trépan) et
trilame] dont l'utilisation est restreinte à l'industrie pétrolière et minière du fait
du coût d'exploitation élevé. Les diamants ont la forme de pastilles noires
prises dans la masse métallique de l'outil ;

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 tricônes, outils montés par trois cônes rotatifs ou molettes (libres) munis de
picots pour les terrains durs (longs picots pour les terrains très compétents
tels les quartzites, et picots courts pour les terrains moins compétents tels les
schistes), et de dents pour les terrains durs (calcaires) à argileux (marnes) -
les dents étant plus longues lorsque le terrain est plus argileux. On trouve
également des tricônes à pastilles faites de matériaux ultra-résistants
(diamant et carbure de tungstène par exemple) ;
 trilames, outils montés par trois « lames » en chevron pour les terrains les
plus argileux et en gradin ou escalier pour les terrains plus durs (marnes et
calcaires) ;
 marteaux fond-de-trou (MFT), qui sont des outils à percussion prédestinés
aux sols durs et cassants.

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19.Crépines

Les crépines sont les tubages possédant des espaces laissant passer le fluide de l'encaissant. Il
existe une grande variété de matériaux et de modèles de crépines.

20. Sabot

Le sabot se trouve à la terminaison du tubage de production ou des crépines. Il est censé


créer une zone morte du point de vue de la circulation en cas de pompage ou d'injection. Il
permet la sédimentation de particules, et la mise à l'écart de la circulation des objets qui
tomberaient.

Dans ce trou, non encore tubé, des outils sont descendus au bout de câbles électriques, pour
permettre d'évaluer les possibilités des roches rencontrées : cela s'appelle des diagraphies
électriques (wireline logging).

21. Masses-tiges

C’est une tige de forage spéciale que l’on visse sur le trépan pour le guider et lester le train de
tige.

On utilise, soit des masses-tiges lisses lourds qui nécessite des précautions lors de sa
manipulation, soit des masses-tiges à restreint qui pèsent moins lourd, mais qui sont facile à
manipuler. La longueur la plus utilisée est de 30’’ environ 9 m. Dans la technique moderne,
on utilise des masses-tiges de 100 m et même plus.

25
22.Tiges de forage

C’est un tube cylindrique d’une dizaine de mètres de longueur ; de faible diamètre, à paroi
épais et fabriquée en acier. C’est l’organe de transmission qui transmet au trépan le
mouvement de rotation imprimé par la table. Il s’agit d’un tube en acier étiré sans soudure,
filetée mâle à chaque extrémité et sa dimension varie de 2’’ 3/8 à 6’’5/8.

Les tiges de forage sont rassemblées généralement une fois pour toutes par groupe de 2 ou 3
suivant la profondeur de forage, dans le but de diminuer le plus possible le temps de
remontée et de descente du trépan au fond du puits. Un tel groupe de tige s’appelle
« longueur ».

26
Dans le temps, les tiges de forage étaient assemblées par manchons, ce qui entraînait une
usure rapide des filetages due à de nombreux vissages et dévissages consécutifs. Il s’agit
actuellement des manchons en deux parties. Ces deux parties pouvant s’assemblées par
l’intermédiaire de filetages coniques à vissage rapide. Chaque demi-joint est vissé sur
l’extrémité de la tige.

La tige d'entrainement est au top des cordes de forage, car assurant les fonctions de meneur.
Dans la table rotative, la tige d'entrainement peut coopérer avec la bague de la tige
d'entrainement et la table rotative pour transférer le couple rotatif a la tige de forage, et celle-
ci en retour fait tourner le trépan. Entre temps, la tige d'entrainement devrait aussi supporter
le poids de la corde de forage pendante.

27
23. Tubages

On appelle « tubage d’un puits » la descente dans ce puits d’un tube ayant un diamètre
légèrement inférieur au trou foré ; ce tube est cimenté par la suite dans l’espace annulaire.

Le but du tubage d’un puits est :

 Maintenir en place les parois pendant le forage du puits ;


 Isoler entre elles les couches poreuses rencontrées ;
 Permettre éventuellement, enfin de forage, la mise en production du puits.

On appelle programme de forage et de tubage d’un puits l’ensemble des prévisions concernant
les diamètres de forage et de tubage, ainsi que les cotes auxquelles interviennent des
changements dans ces diamètres. Les diverses colonnes descendues dans les puits sont dans
l’ordre chronologique :

Le tube-guide ou cuvelage

a) descendu généralement à une dizaine de mètres dans un avant-puits souvent creusé à


l’avance sur l’emplacement même. La mise en place et la cimentation du tube-guide sont
souvent effectuées avant l’arrivée de l’appareil de forage sur l’emplacement.

Le rôle du tube-guide est d’assurer la verticalité du puits au départ.

28
Une colonne de surface ou colonne de fermeture des eaux destinée à fermer les
eaux de surface. Cette colonne est descendue à une profondeur variable allant de 50 à
300 m en général. Il s’agit du tubage intermédiaire qui est facultatif et peut être défini
comme « le tubage installé dans un puits après l'installation et à l'intérieur du tubage de
surface et dans lequel les opérations de forage ultérieures peuvent être effectuées à
l'intérieur du puits ».

b) Une ou plusieurs colonnes « techniques » destinées à assurer la poursuite du


forage dans de bonnes conditions en fermant les formations gonflantes ou ébouleuses,
les zones de pertes de circulation, les couches à pressions anormales, etc.

La descente d’une telle colonne est souvent évitée quand les conditions de forage sont
bonnes et que l’on dispose de moyens efficaces de traiter la boue.

c) La colonne de production (oil string) qui n’est descendue que dans les forages
d’exploitation et qui sert à établir une liaison découvert directe et absolument étanche
entre le gisement éventuellement découvert et la surface.

Boues de forage (fluides de forage)

La boue de forage est utilisée pendant le forage d’un puits et elle possède de nombreuses
fonctions ; elle nettoie, refroidit et lubrifie le trépan, afin d’en prolonger la durée de vie; elle
supporte les parois du puits pour éviter qu’il ne s’effondre; elle transporte les déblais hors du
puits au fur et à mesure de l’avancement du forage et; elle joue un rôle fondamental dans la
sécurité des opérations.

29
Dans des conditions normales, la pression que la roche exerce sur les fluides qui s’y retrouvent
augmente de 100 kPa ou 14 psi tous les 10 mètres environ. À 1 000 m de profondeur, la
pression dite "hydrostatique " atteint déjà 10 000 kilopascals, ou 1 400 psi (cent fois la
pression atmosphérique).
Dans certaines circonstances, la pression peut même atteindre jusqu’à 2 fois la pression
hydrostatique. L’utilisation de la boue permet de contenir les fluides au niveau de la formation
géologique et évite ainsi qu’ils puissent s’échapper par le puits. La présence de boue dans le
puits compense, par son poids (ou densité), la pression des fluides contenus dans les roches
traversées par le forage.

Le système de pompage des boues représente une construction en bloc et en module


compacte réalisée en skid uni sur la cadre d'appui commune.

Le système comprend un nombre de blocs technologiques dans lesquels la réalisation


consécutive des opérations suivantes se déroule:

 la récupération de la boue de forage usée


 raffinage de la boue de forage des roches foré
 dégazage (option)
 préparation de la boue de forage de qualité et de quantité nécessaire
 stockage de la portion de la boue de forage
 traitement de la boue de forage par les agents chimiques
 injection dosée de la boue de forage dans le puits
 déshydratation des schlamms
 élimination des schlamms déshydratés

30
Le système de circulation peut comprendre de différents ensembles de l’équipement process
selon les exigences du traitement de la boue de forage:

 Pompes de transfert de la boue de forage


 Séparateurs à cyclone

 Vibrotamis
 Mélangeurs
 Séparateurs de sable
 Séparateurs de la vase
 Dégazateurs
 Centrifuges etc.
 Equipement capacitif

 Tuyauterie avec la robinetterie

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 Systèmes de dosage
 Décanteurs
 Brassoirs
 Transporteurs à vis

On élabore le système de circulation individuellement pour différents types d’exploration selon


ses exigences de la qualité et de la quantité de la boue de forage.

2.3.1. Exploration en offshore


A la différence d’une exploration pétrolière en mer, seule la plateforme constitue le seule
élément qui n’est pas utilisé en surface ou on shore. Les autres matériels et équipements sont
les mêmes en mer.
Une plate-forme pétrolière est une construction marine fixe ou flottante qui sert à
l’exploration ou à l'exploitation d'un gisement pétrolier.
Elle supporte principalement les dispositifs nécessaires pour la phase de forage et d'extraction
du pétrole, ainsi que parfois des équipements destinés à assurer une présence humaine à
bord. Certaines plates-formes permettent de transformer le pétrole, le gaz ou les condensats
de gaz naturel extraits, de façon à ce qu'ils soient plus faciles à transporter et à exporter.

Une plate-forme pétrolière est conçue pour répondre à différents besoins :

 forage (mais pas obligatoirement bien sûr, car il existe actuellement des organes
spéciaux pour le forage) ;
 production ;
 habitation (qui dépend de plate-forme effectivement) ;
 stockage (bien que certaines acheminent vers des organes de stockage après
pompage).

En fonction de la profondeur d'eau et des règles de sécurité, ces fonctions peuvent être
regroupées sur une même plate-forme ou séparées sur plusieurs plates-formes ;

32
3.2.2. Différents types de puits

Dans l’introduction, nous avons distingué trois types de puits :

- Les puits producteurs : ils véhiculent l’effluent du fond à la surface


- Les puits injecteurs : ils véhiculent l’effluent de la surface vers le fond
- Les puits témoins : ils permettent le contrôle de certains paramètres du réservoir.

Les équipes « Forage et Gisement » doivent se concerter et décider sur la meilleure façon de
produire un gisement. Ainsi ils décident de la géométrie d’un puits.

Le forage directionnel (ou forage oblique) est un forage non vertical. Il peut être
décomposé en trois groupes principaux : les forages directionnels pétroliers, les forages
directionnels utilitaires (en) (ou forage directionnel horizontal) pour le passage de câbles sans
faire de tranchée, et les forages dans les filons (pour le méthane de houille par exemple).

Une grande majorité de puits sont forés verticalement, mais certaines contraintes (ex :
réservoirs minces, fracturés, etc…) imposent des profils différents.

La majorité d’entre eux sont présentés ci-dessous.

Une fois la géométrie de profil du puits décidée, des études seront faites pour définir le type
d’équipements que l’on implantera dans le puits.

Histoire

33
Plusieurs conditions préalables ont permis à cette technique de devenir plus productive.
Probablement, la première exigence fut de réaliser des puits de pétrole qui ne soient pas
nécessairement verticaux. Cette évolution a été assez lente, et n'a pas vraiment attiré
l'attention de l'industrie pétrolière avant la fin des années 1920; il y a eu alors plusieurs
procès, à propos de puits ayant traversé la limite de leur propriété et pénétré dans un
réservoir sur une propriété adjacente. Initialement, il était fait usage d'indications indirectes
telles que les changements de production de puits pré-existants, mais ce sont de tels cas qui
ont permis le développement d'outils de petit diamètre capables de sonder les puits lors du
forage.

Mesurer l'inclinaison d'un puits (son écart par rapport à la verticale) est relativement simple,
ne nécessitant qu'un pendule. La mesure de l'azimut (direction par rapport dans le plan
horizontal), est elle plus difficile. Dans certaines circonstances, les champs magnétiques
peuvent être utilisés, mais la mesure pourrait être perturbée par les parties métalliques du
puits de forage ou du matériel de forage. Trois composantes sont mesurées en tout point dans
un puits de forage afin de déterminer sa position : la profondeur (profondeur mesurée),
l'inclinaison et l'azimut magnétique au point considéré. Ces trois composants combinés
constituent une mesure. Une série de mesures consécutives sont nécessaires pour suivre la
progression et l'emplacement d'un forage.

Ensemble, ces outils de mesures et les conceptions BHA ont rendu le forage directionnel
possible, mais il a été perçu comme ésotérique. L'autre avancée majeure suivante s'est
produite dans les années 1970, quand les moteurs de forage de fond (moteurs à boue aka,
mue par l'énergie hydraulique de la boue de forage circulant jusqu'au bas de la colonne de
forage) est devenu commun. Ils ont permis à l'extrémité d'être tournée au fond du trou, tandis
que la plupart des tubes de forage restait statique. Y compris un morceau de tuyau coudé
placé entre les tubes de forage fixes et le haut du moteur a permis de modifier la direction du
puits sans avoir besoin de sortir toutes les tiges de forage. Couplé au développement des
moyens de mesure en cours de forage (en utilisant la télémétrie d'impulsion via la boue ou la
télémétrie EM, ce qui permet aux moyens de mesure en bas du trou de forage d'envoyer des
données directionnelles à la surface sans perturber les opérations de forage), le forage
directionnel est devenu plus facile. Certains profils ne pouvaient pas être réalisés, sans tiges
de forage rotatives à tout moment.

Avantages

Les forages directionnels sont percés afin de :

Augmenter la longueur de la section en contact avec le réservoir en forant avec un certain


angle.

34
Forer dans un réservoir où l'accès vertical est difficile ou impossible. Par exemple, dans le
cadre d'un champ pétrolifère sous une ville, sous un lac, ou au-dessous d'une formation
difficile à percer.

Permettre de regrouper sur une même surface, plus de têtes de puits et permettre
simplement de déplacer le même derrick pour forer un autre puits au lieu de démonter puis de
remonter le derrick beaucoup plus loin.

Forer un « puits de secours » pour réduire la pression d'un puits de production en perdition,
pour en reprendre le contrôle. Dans ce scénario, un autre puits peut être foré à une distance
de sécurité du premier pour rejoindre le premier puits. Ensuite, un fluide lourd est pompé dans
le puits de secours pour réduire la pression dans le puits d'origine, jusqu'à le boucher.

Atteindre un point fortement déporté par rapport au point de départ nécessite une étude et
une planification minutieuse. Les détenteurs du record actuel ont forés des puits ayant un
déport de plus de 10 km par rapport à son point de départ à la surface pour une profondeur
de seulement 1 600 à 2 600 m3.

Inconvénients

Jusqu'à l'apparition des moteurs de fond modernes et de meilleurs outils pour mesurer
l'inclinaison et l'azimut du forage, le forage directionnel et le forage horizontal étaient
beaucoup plus lents que le forage vertical parce qu'il était nécessaire de les arrêter
régulièrement pour mesurer la position de la tête. La vitesse de progression est également
plus lente en forage directionnel (faible taux de pénétration). Ces inconvénients ont diminué
au fil du temps avec l'amélioration des moteurs de fond et lorsque les mesures semi-continues
sont devenues possibles.

35
Il subsiste quelques différences dans les coûts de réalisation. Pour les puits ayant une
inclinaison de moins de 40 degrés, les outils pour effectuer des ajustements ou des travaux de
réparation peuvent être descendus par gravité dans le trou de forage. Pour des inclinaisons
supérieures, des équipements plus coûteux doivent être mobilisés pour insérer les outils dans
le trou.

Un autre inconvénient des puits avec une forte inclinaison est l'augmentation des contraintes
subies par le matériel. Le contrôle de la boue de forage est primordial lors de ces opérations
de forage.

Le vol du pétrole peut être possible grâce aux puits directionnels et peut entrainer des conflits.
C’est le cas en 1990, l'Irak a accusé le Koweït de voler le pétrole irakien par le biais de forages
dirigés. Les Nations unies ont redessiné la frontière après la guerre du Golfe de 1991 et la
libération du Koweït après sept mois d'occupation irakienne. Onze puits de pétrole, quelques
fermes et une ancienne base navale passèrent du côté koweïtien.

Au milieu du XXe siècle, un scandale de forage oblique a éclaté dans le vaste champ pétrolier
d'East Texas.

2.4. Equipements de fermeture d’un puits ou BOP (Blow Out Preventer BOP)

La maîtrise des éruptions provenant d'un puits nécessite un bloc d'obturation consistant en un
système de vannes. Cette maîtrise peut se faire en contenant les venues dans le puits
(coiffage) ou en évacuant ces dernières. Dans le cas de forages pétroliers, le bloc d'obturation
doit permettre de réaliser les points suivants : 1 - le cisaillement du train de tiges  ; 2 - la
suspension du train de tige  ; obturation ferme ; 3 - la maîtrise du puits avant sa réouverture.

Au-dessus de la tête de tubage, on dispose en général des obturateurs à fermeture totale ou


fermeture sur les tiges afin d’éviter les éruptions. Dans les dispositifs modernes, les
obturateurs sont commandés hydrauliquement. Ils comprennent deux mâchoires portant des
garnitures de caoutchouc destinées à assurer l’étanchéité. Ces mâchoires peuvent assurer la
fermeture totale ou, en épousant la forme extérieure des tiges, venir se fermer sur elles,
obturant ainsi l’espace annulaire.

Installés en surface (sous-marins sur les appareils semi-sub), ils sont les derniers recours en
cas d'éruption sur un puits. Ils sont testés tous les 15 jours à des pressions allant de 5000 psi
à 15 000 psi (345 bars à 1035 bars).

Types de BOP

Les BOP annulaires, principalement de marque Hydrill, Shaffer ou bien Cameron, sont des
obturateurs de type diaphragme (genre appareil photo) ou de type sphérique. Dans les deux
cas, plus la pression dessous est importante, plus la fermeture est forte. Il est possible de
"stripper" à travers, c'est-à-dire de remonter le train de tige avec la fermeture effective, en

36
régulant la pression qui sert à les fermer. Les BOP annulaires peuvent fermer totalement le
puits, mais les constructeurs ne le recommandent pas.

Les autres types de BOP sont :

Les pipe rams, ou fermetures à mâchoires, qui ne ferment que sur le diamètre de tube pour
lequel ils sont prévus : ils sont constitués de 2 mâchoires opposées préformées sur un
diamètre donné.

Les variables, qui comme leur nom l'indique ont une gamme de fermeture variable, en général
de quelques pouces (par exemple 3"1/2 à 5"1/2 pouces).

Les blind rams, qui sont des mâchoires à fermeture totale.

Les shear rams, qui coupent ce qu'il y a dans le puits. Ils sont souvent à double effet, et sont
alors appelés Blind/shear, c'est-à-dire qu'il coupe et ferme le puits (alors que des shear rams
classiques vont couper, mais ne seront pas forcément étanches).

Position

La position des différents BOP dépend de la compagnie de forage, mais tend à se normaliser.
Il est en effet courant de mettre dans l'ordre :

 les BOP Hydrill (annulaires, mais couramment appelés du nom de la marque Hydrill)
 les shear/blind rams
 les variable rams
 les pipe rams

Mais une nouvelle norme apparaît, elle est de mettre les shears/blind rams entre les pipes et
variables.

BOP simple BOP Double

37
En plus, pour les supports flottants, le bloc d’obturation doit permettre :
- La suspension du train de tiges obturateur fermé ;
- Le cisaillement du train de tiges ;
- Le contrôle du puits avant sa réouverture.

Toutefois, le bloc d’obturation installé sur le cuvelage de surface pourra être simplifié.
Dans certains cas, il est recommandé même à terre d’utiliser des mâchoires cisaillantes à la
place de mâchoires à fermeture totale.

38
Chapitre 3 : Equipements utilisés en exploitation
Etant donné que le pétrole est exploré en terre ferme et en mer, leur exploitation se
différencie sur l’utilisation des équipements ou matériels identiques dans certaines
circonstances, mais différents selon que l’on soit dans la mer (lac) ou en terre ferme.

3.1. Onshore

Les matériels d’extraction dépendent du comportement du réservoir en rapport avec la


pression naturelle du gisement. La pression du fluide dans le fond d’un puits est une
combinaison de trois paramètres :
 la pression hydrostastique dans le puits
 les pertes de charges dans les puits
 la pression en tête de puits

Avec les variations de pression, la composition du fluide change. La pression hydrostatique en


un point dépend de la hauteur de colonne de fluide qui est au-dessus du point de mesure.
Quand le fluide monte dans le tubing, la pression hydrostatique diminue.

Dans le réservoir, la proportion de gaz dépend de la pression du réservoir.


Si la pression du réservoir est grande, une grande partie du gaz est dissous dans l’effluent.

3.1.1. Récupération primaire

Un gisement pétrolier est en équilibre à la pression de fond, qui peut atteindre plusieurs
centaines de bars. Au début de la vie du puits, le pétrole parvient spontanément à la surface,
propulsé par plusieurs facteurs qui peuvent éventuellement se cumuler, mais qui faiblissent
rapidement ; cette période est appelée « récupération primaire », et ne permet d'obtenir,
selon les cas, que 5 à 40 % du pétrole en place. Un puits en cours de récupération primaire ne
nécessite plus aucun équipement de surface, si ce n'est le fameux « arbre de Noël »,
ensemble de vannes surmontant le puits, et permettant essentiellement de fermer le puits en
surface, ainsi que le séparateur (voir ci-dessous) et la torchère si nécessaire. Les autres modes
de récupération, secondaire et tertiaire, sont appelés « récupération assistée ».

Arbre de Noêl ou Tête du puits

La partie du puits située au-dessus du sol, ou tête de puits, est appelée « arbre de Noël »
par les pétroliers, s'il s'agit de puits éruptifs. Il consiste en un dispositif de vannes plus ou
moins complexe, en forme de croix, capable de résister à la pression du gisement.

39
40
41
3.1.2. Récupération secondaire

Au-delà de cette période, le puits ne produit plus suffisamment, et on met en œuvre des
techniques permettant de ré-augmenter la pression de fond pour continuer l'exploitation ; ceci
exige l'installation d'équipements complémentaires.

Après avoir considéré les différents types de géométrie, les différents équipements existants
sur un puits, il est nécessaire de prendre en compte les différents types d’activation lorsque
celle-ci est nécessaire.

En effet, un puits peut être activé pour produire plus mais surtout lorsque l'effluent n'a plus
suffisamment d'énergie pour accéder à la surface dans les conditions fixées par le procédé.

42
Les causes sont multiples mais on retiendra principalement la baisse de la pression statique
du réservoir ou l'augmentation du BSW (pourcentage d’eau dans l’effluent) de manière
importante par venue d'eau de formation ou d'eau d'injection.

Les principaux moyens d'activation sont présentés ci-après :

Différents moyens d'activation

43
1. Moteur
2. Contrepoids
3. Arbre de transmission
4. Bras principal
5. Tête
6. Câble
7. Tête de puits
Pompe 8. Conduite de pétrole
9. Fondation en béton
10. Enveloppe du puits (casing)
11. Câble supportant la pompe
12. Tubulure (tubing)
13. Pompe
14. Valves
15. Couche pétrolifère

immergée en fond de puits, c'est l'image classique des chevalets de pompage


(« têtes de cheval »), voir schéma ci-dessus.

Nous rappelons qu'il s'agit d'une pompe volumétrique à piston intercalée dans le
tubing, dont le piston est mû depuis la surface par un système à balancier, par
l'intermédiaire d'un train de tiges. En ce qui concerne la pompe à piston, elle est
constituée d'un clapet de non retour fixe (standing valve) et d'un piston avec
passage central du fluide, ce passage étant muni d'un clapet de non retour
(travelling valve).

Ce piston se déplace donc alternativement verticalement dans un cylindre


(barrel). Ce cylindre est soit intégré dans le train de tubings, soit ancré à l'intérieur
du train de tubings.

Dans le mouvement ascendant du piston, le travelling valve est fermé sous


l'effet du poids du fluide au-dessus du piston.

44
Autres activations

Injection d'eau : cette technique est de plus en plus courante ; elle nécessite une
compréhension précise de la physionomie du gisement, et de l'eau disponible en
grandes quantités ; cette technique est évidemment fréquemment employée dans
l'exploitation en mer.

Injection du gaz de formation : il est fréquent que le pétrole soit produit en


association avec du gaz, ce dernier en trop petite quantité pour être vendu ; il est
alors brûlé à la torche. Cette pratique est de plus en plus critiquée, et le gaz peut
être réinjecté dans le gisement pour maintenir la pression et continuer.

Injection de CO2, d'azote : à partir d'une source à proximité, on injecte l'un de


ces gaz dans le gisement, de la même manière que ci-dessus ; cette méthode

45
implique de séparer le gaz miscible quand il parvient en surface, pour le réinjecter.
L'azote est généralement obtenu par séparation cryogénique ; ce gaz a l'avantage
d'être pratiquement inerte, donc non corrosif pour l'équipement d'exploitation. Le
CO2 peut être d'origine naturelle, ou venir d'une installation industrielle, ce qui
permet de procéder à de l'enfouissement de CO 2 par la même occasion. Il est
généralement gratuit, mais corrosif.

Ces méthodes sont employées couramment sur les gisements suffisamment


importants ; elles permettent d'atteindre un taux de récupération de l'ordre de 25 %
à 35 % du pétrole en place.

3.1.3. Récupération tertiaire

La « récupération tertiaire » désigne un ensemble de techniques visant notamment à


diminuer la viscosité du fluide de formation, ou à améliorer la diffusion à l'intérieur
du gisement. La mise en œuvre de l'une ou l'autre méthode dépend des
caractéristiques du gisement, mais également des ressources disponibles localement.
On peut citer :

 Injection de dioxyde de carbone : cette technique emploie du CO 2


comme ci-dessus, mais l'injection se fait dans la phase liquide de la
formation ; le CO2, en se mélangeant avec le liquide, diminue sa viscosité, et
améliore son écoulement vers le puits de production ; on peut également
employer de l'azote
 Injection de vapeur : le gaz produit en même temps que le pétrole est
brûlé en surface, et les produits de la combustion sont injectés dans la
formation
 Injection de surfactants : elle permet de mieux balayer l'ensemble du
gisement, mais est limitée par l'existence de chemins préférentiels 5
 Injection de gaz non-miscibles

Ces méthodes peuvent être utilisées séparément, successivement ou


simultanément6.

Signalons également d'autres méthodes qui, employées ponctuellement et


éventuellement conjointement, contribuent à améliorer le taux de récupération :

 fracturation hydraulique, acidification


 nettoyage du sable s'accumulant peu à peu à proximité du tubing ;
 forage horizontal dans le gisement.

3.2. L'offshore

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Les gisements sous-marins fournissent actuellement 30 % de la production mondiale
de pétrole. L'industrie pétrolière offshore exige un matériel lourd spécifique (plates-
formes, systèmes d'évacuation des hydrocarbures) et un effort sans cesse renouvelé
d'innovation technologique (sécurité, environnement, réduction des coûts).

Les premières installations pétrolières en mer ont vu le jour dans le golfe du


Mexique au cours des années 1940-1950 ; elles n'étaient alors que des extensions
en eau peu profonde d'équipements déjà éprouvés à terre.

C'est plus précisément en 1947 que, pour la première fois, la compagnie américaine
Kerr-Mc Gee installa, à 17 kilomètres de la côte, deux plates-formes dotées de
moyens logistiques permanents, avec un quartier d'habitation évitant aux ouvriers
de revenir passer la nuit à terre. À partir de cette date, on peut donc réellement
parler d'installations offshore.

Les progrès ont ensuite été très rapides et de nombreux champs de production se
sont développés, principalement dans le golfe du Mexique et en Californie. Une
nouvelle étape a été franchie à partir de 1965 avec la découverte de gisements très
importants de pétrole et de gaz naturel en mer du Nord. Exclusivement américaine à
ses débuts, l'industrie pétrolière offshore s'est internationalisée à cette occasion. Et
les conditions de mer extrêmement dures rencontrées dans cette zone ont été un
puissant stimulant pour l'innovation technologique.

Par la suite, pour répondre à la croissance rapide des besoins mondiaux en énergie,
les installations se sont multipliées et diversifiées à mesure que les compagnies ont
travaillé dans des mers de plus en plus profondes. Pour ne citer qu'un exemple, la
profondeur symbolique de 2 000 mètres d'eau a été dépassée pour la première fois
en l'an 2000, au large des côtes du Brésil pour des installations permanentes de
forage-production. Quant aux forages d'exploration, le record du monde établi en
2006 est de 10 000 pieds avec des perspectives prochaines à 12 000 pieds, soit
environ 3 500 mètres de profondeur.

Plus du tiers du pétrole et du gaz naturel consommés dans le monde est aujourd'hui
d'origine marine, ce qui représente quelque 1 500 sites d'exploitation répartis
inégalement sur la surface de la terre.

Le forage s'effectue à partir de supports mobiles. La plate-forme autoélévatrice,


utilisable par 100 m d'eau, prend appui sur le fond et se hisse sur ses jambes grâce
à des vérins.

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La plate-forme semi-submersible, montée sur flotteurs, est ballastée puis ancrée par
des chaînes sur le lieu du forage (400 m d'eau maximum) ; elle peut affronter des
vents de plus de 200 km/h et des creux de 25 m.

Pour les très grandes profondeurs (1 000 m et plus), le navire de forage à


positionnement dynamique est seul possible ; il est muni d'hydrophones qui captent

48
les signaux acoustiques émis par des bouées placées sur le fond marin ; un
ordinateur corrige en permanence la position du navire qui se maintient à l'aplomb
de son emplacement en jouant de ses hélices principales et latérales.

Plate-forme pétrolière

Les installations de production, elles, sont nécessairement fixes, d'où les coûts très
élevés qui croissent avec les contraintes de l'environnement. Les plates-formes
comprennent des modules de production, notamment de première séparation du gaz
et de l'huile, et d'habitation. Les liaisons courantes sont assurées par hélicoptère.
L'évacuation des productions vers la côte peut être assurée par un tanker reconverti
si les volumes d'huile sont modestes. Autrement, il faut poser des conduites sous-
marines à partir de barges où les tronçons sont soudés au fur et à mesure. Une fois
en place, les oléoducs sont ensouillés à l'aide d'une machine à air comprimé qui
creuse une tranchée d'un mètre pour les abriter des chaluts. L'entretien et la
réparation des conduites sous-marines sont, depuis le début des années 1990,
l'objet d'un effort intense d'innovation technologique : robots télécommandés
permettant d'opérer au-delà des limites des plongeurs (300 à 400 m en pratique),
systèmes d'intervention épargnant la mise en eau générale de la canalisation (et
donc un long arrêt de production).

D'une manière générale, dans les milieux difficiles, comme la mer du Nord, la
tendance est à l'automatisation et à la télécommande des installations, c'est-à-dire à
leur allégement. Des pétroliers français et norvégiens ont mis au point un système
de production « tout au fond » qui devrait permettre bientôt d'envisager le

49
développement de nouveaux gisements sans construction de plates-formes fixes.

3.3. Equipements de traitement des fluides

Les fluides qui parviennent en surface comportent fréquemment, en plus du


pétrole :

 de l'eau, qu'il s'agisse d'eau de gisement, ou d'eau injectée


 du gaz

50
 du sel ou autres produits (débris des roches, sables, etc.).
 Les deux premiers composants doivent être séparés du pétrole, par passage
dans un séparateur ; selon la taille du puits et les composants de la phase
gazeuse, il peut être utile d'y adjoindre une installation de traitement de gaz,
permettant une séparation plus fine des différents hydrocarbures présents, du
CO2 et de l'H2S le cas échéant. L'eau peut être perdue, ou réinjectée dans le
puits ; le gaz, s'il est en trop petite quantité, est brûlé sur place ("torché").
Cette dernière pratique est de plus en plus critiquée à cause de l'effet de
serre consécutif, et les compagnies pétrolières font des efforts pour la limiter.

3.3.1. Matériels des traitements du pétrole


Déshydratation du pétrole brut

Le pétrole brut non raffiné stocké dans des cuves contient une certaine proportion
d'eau entraînée et, lorsqu'il est stocké dans des réservoirs, il se produit une
séparation naturelle qui permet de collecter l'eau sous le pétrole, dans le fond du
réservoir. Les deux fluides sont bien séparés, à l'exception d'une couche d'interface
"d'eau noire", dite "rag layer", qui est une émulsion de pétrole et d'eau. Pour
déshydrater le réservoir, on soutire l'eau du fond de la cuve et on la dirige ensuite
vers le système de traitement de l'eau.

Les détecteurs de niveau conçus pour la détection d'interface détectent le début de


l'interface pétrole/eau pendant les procédures de déshydratation et donnent des
indications en retour à un système de commande qui mettra fin au soutirage de
l'eau au moment approprié.

51
Un déshydrateur à filtre pour évacuer les eaux dans le pétrole brut.
Déshydrateur électrique

 Il est utilisé dans le champ pétrolifère terrestre et offshore pour déshydrater le
pétrole brut à densité moyenne et haute pour transformer ou dessaler le pétrole brut
à densité basse, moyenne et haute en ≤40mg / L

52
Dessalement du pétrole brut ou dessalage

Le sel présent dans le flux de pétrole brut est à l'origine de problèmes de corrosion
et d'entartrage et doit être éliminé. Le sel est dissous dans la saumure restante du
pétrole brut. Le dessalement élimine le sel et l'eau libre résiduelle. Bien que la
raffinerie soit l'endroit le plus économique pour effectuer le dessalement, les
exigences liées aux pipelines imposent souvent de l'effectuer sur site.

Dessaleur électrique
3.3.1. Matériels des traitements du gaz naturel
Déshydration du gaz naturel

Lors de l'extraction d'un gaz sous pression, son refroidissement et sa détente à la


tête de puits provoque la condensation des hydrocarbures (C 5 à C8 qu'il peut
contenir) et d'eau. Les hydrocarbures liquides légers récupérés, appelés
« condensats de gaz naturel » ou « liquide de puits de gaz naturel »
correspondent à un pétrole extrêmement léger, de très haute valeur (donnant de
l'essence et du naphta). Tout le reste (hydrocarbures C 1 à C4, dioxyde de carbone,
sulfure d'hydrogène et hélium) est gazeux à température ambiante et acheminé par
gazoduc vers une usine de traitement de gaz. Il faut donc deux réseaux de collecte,
un pour le gaz et un pour les condensats.

53
Dans cette usine (qui peut être proche des gisements, ou proche des lieux de
consommation), le gaz subit ensuite une déshydratation par point de rosée, puis les
différents composants sont séparés.

Le dioxyde de carbone est le plus souvent simplement rejeté dans l'atmosphère, sauf
s'il y a un utilisateur proche. Parfois, on le réinjecte dans une formation souterraine
(séquestration du CO2) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le gaz
acide est vendu à l'industrie chimique ou séquestré. L'hélium est séparé et
commercialisé, s'il est présent en quantité suffisante - dans certains cas, il
représente une addition très importante aux revenus générés par le gisement.

Les condensats et les GPL ont une telle valeur marchande que certains gisements
sont exploités uniquement pour eux, le « gaz pauvre » (méthane) étant réinjecté au
fur et à mesure, faute de débouchés locaux. Même lorsque l'essentiel du gaz pauvre
est vendu, on en réinjecte souvent une partie dans le gisement, pour ralentir la
baisse de pression, et récupérer finalement une plus grande partie des condensats
et du GPL

54
Une unité de déshydratation du gaz naturel dont le système est basée sur les
propriétés absorbantes des différents types de glycol pour l’eau.

Désulfuration du gaz naturel


Il est principalement basé sur le procédé d’absorption sur charbon actif. Il est
question de soutirer les quelques derniers mg d’H2S dans le gaz.

Le séparateur Liquide-gaz

55
Un système des cartouches filtrant utilisées pour séparer le gaz de l’eau.
Le gaz naturel liquéfié (abrégé en GNL) est du gaz naturel de qualité
commerciale condensé à l’état liquide. Il se compose essentiellement de méthane
mais comprend aussi jusqu'à 10% d'éthane et de petites quantités d'autres
composés.

Le méthane devient liquide à une température d' −161 °C à la pression


atmosphérique, il prend la forme d'un liquide clair, transparent, inodore, non corrosif
et non toxique. Avec une densité de 422,62 kg·m-3, il condense alors le gaz naturel
dans 1/600e du volume qu'il occupe dans les CNTP et 40% du volume qu'il occupe
compressé à 200 bars. En tant que carburant, son PCI est de 22.4 MJ/l, soit 60 %
de celui du gasoil2.

Industriellement, le GNL est produit en grande quantité dans des usines


cryogéniques. Il est principalement utilisé comme moyen de transporter le gaz
naturel de pays producteurs vers des pays consommateurs par voie maritime : près
de 10% du gaz naturel produit dans le monde est acheminé ainsi. Il est aussi utilisé
comme carburant pour navires ou pour véhicules terrestres, et comme solution
d'acheminement du gaz naturel vers des sites non reliés au réseau.

56
Système de liquéfaction du gaz naturel

57
Chapitre 4 : Equipements de stockage et de transport

4.1. Transport du pétrole brut et du gaz

Dans l’industrie pétrolière, les problèmes de transport se pose dès que le


pétrole brut est extrait du gisement et, à partir de cet instant, à tous les
stades successifs de son traitement et de son acheminement jusqu’au point
de consommation, tous les modes de transport sont utilisés : Navires
pétroliers ou tankers, Canalisations ou conduites (pipelines).

Transport par pipeline

Transport par navire

58
Les navires pétroliers et les pipelines sont les moyens les mieux adaptés au
transport du pétrole brut depuis les champs de production jusqu’aux
raffineries. Ils sont également utilisés pour les transports massifs des produits
pétroliers ou produits finis à partir des raffineries jusqu’au centre de
consommation. Les chemins de fer sont les mieux adaptés au transport des
fuels lourds (produits pétroliers utilisés comme combustibles, dont la viscosité
rend difficile le transport par pipelines) ainsi qu’au transport de moindre
importance dans le cas de la distribution des produits finis.

Transport par train

Enfin le transport par la route est adapté aux transports des produits finis
depuis les dépôts de stockage jusqu’au point de distribution (stations service).
L’industrie du pétrole fait appel à un éventail complet de moyens de
transport.

Transport du pétrole brut et du gaz

4.1.1. Les Pipelines

Les pipelines (oléoducs pour les liquides ou gazoducs pour le gaz ) sont
des canalisations de diamètre pouvant aller de 6’’ (4 pouces) à 42’’ (42
pouces). Dans ces canalisations, transitent à des pressions relativement
élevées, des produits pétroliers, du pétrole brut ou du gaz. Les produits
transportés sont propulsés par des installations de pompage ou de
compression reparties le long des canalisations à des distances qui peuvent
varier de quelques dizaines de kilomètres à cent ou deux cents kilomètres
selon la charge du pipeline. Les distances entre les installations de pompage
sont liées à la nature du produit pétrolier.

59
Les caractéristiques principales d’un pipeline sont :

 Le diamètre : Le diamètre de la canalisation est déterminé en fonction du


débit des produits acheminés. Ø = f (volume de produit à transporter,
viscosité).

 La capacité maximale de transport : La capacité maximale de transport


C’est la quantité de produit que l’on peut transporter à travers le pipeline sur
une période donnée. Le coefficient de sécurité C’est le rapport autorisé de la
pression maximale de service sur la résistance à la rupture de l’acier. CS =
𝑷𝒎𝒂𝒙 𝑹𝒑 où Pmax = pression de service en N/m², Rp = la résistance à la
rupture en N/m². Les coefficients de sécurité autorisés figurent dans les
règlements élaborés par les autorités administratives. Il varie en fonction de
la densité des populations des zones traversées.

Les coefficients de sécurité sont d’autant plus sévères que la densité


correspondante est grande. On distingue trois catégories dans le tracé des
pipelines :

 Catégorie 1 : le coefficient de sécurité est de 0.675 ; on a deux cas :


1. Zones situées à moins de quarante (40m) mètres d’un établissement
public 2. Zones situées à moins de quinze (15m) mètres d’un
immeuble.

 Catégorie 2, Cs = 0.82 pour les zones désertiques

 Catégorie 3, Cs = 0.75 autres types de terrain.

 La pression de service : La pression maximale de service (~) La pression


de service de la canalisation est la pression développée par le produit qui
circule dans la canalisation dans les conditions normales d’exploitation.

 Le type d’acier utilisé : Les qualités d’acier les plus couramment utilisées
dans la construction des pipelines sont définies dans la spécification API.
Caractéristiques des aciers utilisés par les pipelines Spécification API
Résistance à la Rupture (N/m²).

 Le mode de pose
On distingue deux types de pipelines :  Les pipelines aériens (en surfaces) 
Les pipelines souterrains (enterrés) Selon l’option choisie, les inconvénients et
les avantages s’ensuivent.

60
Les pipelines aériens :
 Les avantages :  Les fuites sont facilement détectables  Les travaux
de réparation des fuites sont moins couteux et plus faciles.
 Inconvénients : L’installation n’est pas à l’abri des actes de sabotage.
Les pipelines souterrains
 Inconvénients  Les fuites ne sont pas détectables facilement.  Les
travaux de réparation sont fastidieux (difficiles) et nécessite une mise à
nu du réseau.
La pose des pipelines se fait selon des techniques qui font intervenir un
matériel important :
La pose se décompose comme suit :
 La préparation de la piste ou l’ouverture de la voie. Il s’agit de l’ouverture
d’une voie de 10 à 15m de large permettant le passage du matériel.
 L’alignement des tubes le long du tracée.
 La soudure des tubes : c’est l’opération la plus délicate, c’est elle qui
garantit la solidité de l’ouvrage ; en effet une soudure mal faite transforme les
zones de soudure en zones de faiblesse susceptibles de laisser passer le
produit.
 Le creusement de la tranchée.
 Les revêtements : l’application du revêtement sur la conduite se fait au
moyen de machines à revêtir qui se déplacent sur la canalisation déjà soudée.
 Le remblaiement et la remise en état des lieux.

61
Les installations de surface

Ce sont les témoins de l’ouvrage en surface lorsqu’il est enterré, ce sont des
relais qui augmentent le débit du produit pétrolier ou du gaz transporté
chaque fois que cela est nécessaire (lutte contre les pertes de charges).

Elles sont classées en deux groupes :

Installation de pompage ou de compression


Ces équipements sont motorisés ; autour de ceux-ci il y a un ensemble
d’accessoire (appareillage de contrôle, les dispositifs de comptage).

Les pompes sont utilisées pour les oléoducs. Généralement, les stations de
pompage sont constituées de deux à trois groupes de pompes qui sont
montées en série.

Les compresseurs sont utilisés pour les gazoducs.

Installations terminales : Ce sont des terminales de distribution (stations


de détente de gaz) et de comptage.

Moyens de télécommunication : Ces moyens relient en permanence les


différentes stations, les installations terminales à un poste de commande.
L’exploitation d’un pipeline peut générer de recettes d’exploitation par
l’instauration d’un droit de passage fixé par l’exploitant. Le droit de passage
est la rémunération que perçoit l’exploitant en contre-partie d’une quantité de
produit ayant transité dans sa canalisation. Il s’exprime en unité monétaire
par unité de volume par unité de distance.

62
Exemple : Dollar/m3 /km.

Entretien et Sécurité d’exploitation : Pour le tube lui-même, grâce aux


revêtements, à la protection cathodique, à l’injection régulière d’inhibiteurs et
au lancement périodique de racleurs de nettoyage, la corrosion interne et
externe est rare, induisant un entretien minimal du tuyau. Pour la sécurité
d’exploitation, les mesures prises sont les suivantes :

a. L’installation du coefficient de sécurité ou les dispositions prises par le


constructeur.

b. Les essais en pression des canalisations sont effectués annuellement pour


mettre en évidence les faiblesses éventuelles des installations et déceler les
défauts d’étanchéité (zones de fuite).

c. La surveillance du réseau : Cette surveillance peut se faire par des visites


régulières à la marche ou par survole en avion volant à basse altitude. La
surveillance permet de découvrir les fuites éventuelles et de signaler à
l’avance les actes de sabotage.

Surveillance par drone

Surveillance par hélicoptère

4.1.2. Transport par navires ou tankers

63
Malgré le développement des pipelines, l’instrument des transports massifs de
pétrole brut sur de grandes distances reste les navires pétroliers partout où
des trajets maritimes sont possibles. Les tonnages ou capacités de navires
pétroliers sont de plus en plus en croissance et les coûts d’immobilisation sont
de plus en plus importants. C’est pour quoi des installations spécialisées sont
aménagées ou construites dans les ports pour la réception, le chargement et
le déchargement de ces navires dans un temps minimum.

Les navires pétroliers

Ce sont des bateaux équipés d’énormes citernes. Les capacités de ces


citernes ont accrues énormément ces dernières années. De 100000T de
capacité dans les années 50, aujourd’hui,

64
On a des navires dont la capacité est supérieure à 400000T. Les ports et les
installations de déchargement sont construits sur mesures de ces navires. Les
quais ou appontements qui permettent aux pétroliers d’accoster pour
décharger leurs cargaisons. Les appontements sont équipés de bras de
chargement qui permettent de raccorder les bouches des citernes du bateau
aux nombreuses canalisations terrestres appelées également collecteurs.

Ces collecteurs sont des conduites de très gros diamètres (40 pouces et
même plus). La canalisation est matérialisée en surface par un corps flottant
généralement de couleur rouge-orangé appelé bouée.

Le navire va pêcher la canalisation au fond de la mer pour la raccorder à la


bouche de la citerne. Cette opération s’appelle l’ancrage et permet de faire la
vidange de la citerne.

En conclusion, les navires pétroliers et les pipelines se complètent


harmonieusement. Les premiers sont adaptés pour les longs trajets
maritimes, les seconds pour les trajets terrestres en général. Ils permettent
grâce à des dimensions sans cesse en croissance, le transport de tonnages
importants de brut et de produits raffinés vers les centres de raffinage et de
consommation.

Transport des produits pétroliers

Il s’agit de prélever des produit finis en leur point de stockage, de les


acheminer dans les meilleurs conditions d’économie et de réhabilité jusqu’au
centre de consommation en les conservant en quantité et en qualité.

Les modes de transport utilisés sont :


 Le transport par canalisation (pipelines) : Ces pipelines s'avèrent coûteux et
parfois difficiles à mettre en œuvre selon les caractéristiques des terrains
traversés; c'est le cas sous l'eau, au passage des fleuves, sur du pergélisol
(sous-sol gelé en permanence, au moins pendant deux ans) qui fond, en zone
de risque sismique ou politiquement instable). Au contraire de leur
investissement initial, leur utilisation est relativement peu coûteuse par
rapport à d'autres formes de transport concurrentes, au moins sur de petites
et moyennes distances. Les risques majeurs de défaillance des pipelines sont
liés aux agressions (volontaires ou involontaires) de tiers et à la corrosion
interne ou externe. C’est le moyen utilisé dans notre pays par SEP-CONGO.

65
Pose de pipeline Matadi-Kinshasa par SEP-CONGO

 Le transport par voie maritimes (navire pétrolier et caboteur


maritime) :

a) Les navires pétroliers : Ils peuvent être également utilisés pour le transport
massif des produits pétroliers, pour le ravitaillement des dépôts pétroliers ou
des terminaux pétroliers se situant à des distances très éloignés des
raffineries.

b) Les caboteurs fluvio-maritimes : Un caboteur fluvio-maritime est un petit


navire dont les caractéristiques de tirant d'eau et tirant d'air lui permettent
aussi bien d'affronter les océans que de remonter profondément à l'intérieur
des terres par fleuves et canaux à grand gabarit mais de relativement faibles
tirants d'eau. Ils ont une capacité de 600 à 2000 Tonnes. Ils servent de
moyens de transport de produits pétroliers entre des terminaux pétroliers d’un
même pays.

 Le transport par voie fluviale (chaland-citerne) : Les chalands


citerne sont de petits bateaux à fond plat équipés de citernes spécialement
conçues pour le transport en vrac des produits pétroliers. C’est un mode de
transport ancien. C’est un moyen de transport relativement lent et qui
nécessite le service de fleuve navigable.

 Le transport par voie ferroviaire (wagon-citerne) : Le chemin de fer


présente l’avantage de pouvoir toucher une clientèle très importante et de
transporter des quantités importantes de produits pétroliers en un seul trajet.

66
Le transport des produits pétroliers peut se faire par wagons-citernes isolés
ou par train complet. On distingue trois types de wagon-citerne :  Les
wagons-citernes ordinaires qui sont destinés au transport des produits
pétroliers ne nécessitant pas de grandes mesures à prendre.  Les wagons-
citernes munis de réchauffeurs qui sont destinés au transport des fiouls
lourds.  Les wagons-citernes munis de réchauffeurs et de calorifuge qui sont
destinés pour le transport des bitumes et des lubrifiants.

 Le transport par voie routière (camion citerne) : C’est le mode de


transport qui répond le mieux aux besoins d’efficacité pour atteindre les
attentes des consommateurs moyens et finaux (usagers, populations). C’est le
mode employé exclusivement en distribution pour la mise en place terminale
des produits au niveau des stations service. Il se fait par camion-citerne de
capacité atteignant 45000L.

67
Camions citernes

Station-service pour consommation

4.2. Stockage de pétrole et du gaz

L’industrie pétrolière a pour principale caractéristique, la mise en œuvre de


tonnage très important d’hydrocarbure. Sous forme liquide ou gazeuse, elle
se trouve dans l’obligation de prévoir d’énormes capacités de stockage. Cette
tendance va s’accentuer avec l’obligation faite par les nouvelles
réglementations qui prévoit de constituer un stock équivalent à trois mois
de consommation pour chaque pays en vue de se mettre à l’abri des
pénuries éventuelles.

A ce titre d’illustration, on utilise des réservoirs de stockage de 30000 à


50000m3 voire même 100000m3. Compte-tenu du taux élevé de ces

68
réservoirs, les activités de stockage sont considérées dans la plus part des cas
comme des activités commerciales générant des ressources à travers des
droits d’enlèvement pour rentabiliser les investisseurs de départ. Pour
l’exploitation des réservoirs de stockage, il faut également prendre des
précautions pour éviter l’évaporation des produits ou pour maintenir la fluidité
de certains produits par réchauffage.

Présentation du réservoir de stockage

Equipement d’un réservoir droit

69
Un bac est un réservoir cylindrique et vertical destiné au stockage
des hydrocarbures liquides. Il est constitué de :
La robe : C’est une paroi verticale constituée de tôles cintrées au diamètre
du réservoir.
La virole : C’est un anneau constitué de tôles dont la succession donne la
robe.
La cuvette : C’est un compartiment construit autour d’un bac ou d’un
ensemble de bacs destiné à recevoir le contenu du bac ou de l’ensemble de
bacs en cas de fuite accidentelle.
Le fond : C’est la base du réservoir, il est fait également d’un ensemble de
tôles.
L’assise : C’est la fondation sur laquelle repose le réservoir.
Le toit : C’est la partie supérieure du réservoir, il est fait d’un assemblage de
tôles. Il peut être fixe ou flottant.

Accessoires des bacs :

a) les accessoires de lutte contre la surpression sont les évents ou


des ouvertures permanentes situées dans la partie supérieure
du réservoir destinées à évacuer l’excédent de vapeur
d’hydrocarbures par temps chauds et les soupapes (dispositifs
automatiques qui laissent s’échapper l’excédent de vapeur une
fois que la pression de la phase gazeuse à l’intérieur du
réservoir atteint une valeur limite ou critique).
b) Accessoires de lutte contre l’incendie o La couronne de mousse :
extincteur de feux d’hydrocarbures (jaune-orangée). o La
couronne d’eau de refroidissement : refroidissement du bac
(bleu ou rouge). o Cuvette de rétention : circonscrit la lutte
contre l’incendie à un périmètre limité.

Equipement d’un réservoir sphérique

Ce sont des capacités sphériques destinées au stockage du GPL et


particulièrement du butane.

70
Classification des réservoirs

Les réservoirs utilisés sont classés selon trois critères :


 La pression développée par les produits stockés et supportable par le
réservoir.
 La nature du toit du réservoir.
 Les capacités des réservoirs.

SELON LE CRITERE DE PRESSION

Les produits pétroliers sont classés en quatre groupes suivant leur pression de
vapeur. A chaque classe ou groupe correspond des types particuliers de
réservoirs qui se différencient essentiellement par la pression de service. La
pression supportée par le réservoir est la somme de la pression hydrostatique
créée par le liquide et la pression de vapeur. La pression de vapeur doit varier
dans les limites pour ne pas provoquer l’explosion du réservoir. Elle est
maintenue entre ces limites par des soupapes.

71
a) Pression de vapeur toujours Supérieure à un bar. Propane
Cigares
b) Pression de vapeur parfois Légèrement inférieure à un bar.
Butane Sphères
c) Pression de vapeur toujours inférieure à Un bar mais non
négligeable.

Pétrole brut. Essences *Réservoirs dits <<haute pression>> :


Pression critique soupapes = 180g/cm2 . *Réservoir dits
<<moyenne pression>> : Pression critique soupapes =
25g/cm2

d) Pression de vapeur négligeable. Pétrole lampant, GO, Huile de


graissage, Fioul, Bitume. Réservoirs à évents.

SELON LA NATURE DES TOITS

Selon l’utilisation du réservoir, il peut être à toit fixe, toit flottant ou toit fixe
avec écran flottant. se présentent sous deux aspects :

Toit fixe

72
Le toit fixe est solidaire de la robe.

Le toit coulisse verticalement dans la robe et repose directement sur le


produit dont il suit les niveaux de variation empêchant la formation de la
phase gazeuse. Toit fixe avec écran flottant Ce type de toit va combiner les
avantages du toit fixe et du toit flottant. Le toit fixe met le produit à l’abri de
l’action des agents atmosphériques (eaux de pluie), l’écran interne se
comporte comme le toit flottant. Ce type de toit est utilisé pour le stockage du
Jet A1.

SELON LA CAPACITE DES RESRVOIRS

Selon l’utilisation des réservoirs, on distingue deux types de réservoirs :

73
 Les réservoirs de stockage : ce sont des réservoirs de grandes tailles
qui sont affectés aux activités de réception de produits en provenance de la
raffinerie. Leurs capacités sont supérieures à 20000m3.

 Les réservoirs d’exploitation : ce sont des réservoirs de petites tailles


destinés à des activités d’enlèvement de produits. Ils sont destinés à
l’alimentation des postes de chargement de wagons-citernes et ou de
camions-citernes. Ils reçoivent du produit en provenance des réservoirs de
stockage.

Circuit de pétrole et du gaz depuis l’extraction au stockage.

74
Chapitre 5 : Equipement de raffinage

5.1. Introduction

Etant donné que ce chapitre constitue tout un cours qui sera donné prochainement
et dont les équipements sont complexes et difficiles à séparer sur image ou photo,
nous allons ici parler de quelques notions sur le raffinage du pétrole brut.

Le raffinage du pétrole désigne l'ensemble des traitements et transformations


visant à tirer du pétrole brut le maximum de produits à haute valeur commerciale.
Selon l'objectif visé, en général, ces procédés sont réunis dans une raffinerie. La
raffinerie est l'endroit où l'on traite le pétrole brut pour extraire les fractions
commercialisables.

Le pétrole, mélange de différents produits hydrocarbonés, doit subir une série de


traitements divers pour être utilisable dans les moteurs à combustion et dans les
différentes branches de l'industrie. Très souvent, la qualité d'un brut dépend
largement de son origine. Selon son origine, sa couleur, sa viscosité, sa teneur en
soufre, son point d'écoulement, ou sa teneur en minéraux varient. Ainsi, les
raffineries tiennent compte de ces facteurs.

Une raffinerie doit être conçue pour traiter une gamme assez large de bruts. Bien
sûr, il existe des raffineries conçues pour traiter uniquement un seul brut, mais ce

75
sont des cas particuliers où la ressource estimée en brut est assez importante. Sur la
photo, on voit un complexe industriel constitué des équipements de raffinerie et des
citernes de stockage (réservoirs).

Il existe des raffineries simples ou complexes. Les raffineries simples sont


constituées seulement de quelques unités de traitement tandis que les raffineries
complexes en possèdent bien plus.

En effet, selon l'objectif visé et l'endroit où se trouve la raffinerie, selon aussi la


nature des bruts traités (exemple : brut BTS ou HTS, brut naphténique ou
aromatique) la structure de la raffinerie à construire est différente ; selon également
les besoins potentiels locaux, la raffinerie peut être très simple ou très complexe.
Souvent en Europe, aux États-Unis et généralement dans des régions où
les besoins en carburants sont élevés, la structure des raffineries est
complexe. Par contre, dans les pays en développement, cette structure est
assez simple.

Le pétrole, une fois arrivé à la raffinerie, est stocké dans des bacs de grande taille.
En général, on stocke le pétrole à basse teneur en soufre (BTS) séparé de celui à
haute teneur en soufre (HTS). Il en est de même dans le traitement. Selon la
demande du marché, on traite d'abord dans un cycle avec du pétrole BTS avant de

76
passer dans un cycle HTS afin d'éviter la contamination des produits BTS par ceux
du HTS. Si c'est le cas inverse, les produits issus du traitement pendant quelques
heures, s'il y a lieu, sont dirigés vers des bacs de produits HTS pour être retraités

5.2. Catégories de pétrole brut

Le pétrole brut étant un mélange hétérogène d’hydrocarbures divers (molécules


composées d’atomes de carbone et d’hydrogène), est donc inutilisable en l’état. Ses
composants doivent être séparés afin d’obtenir les produits finaux exploitables
directement. On en distingue en général deux grands types :

 les produits énergétiques, tels que l’essence, le diesel (gazole) ou le fioul ;


 les produits non-énergétiques, tels que les lubrifiants, le bitume et les
naphtas utilisés en pétrochimie.

Le raffinage ne se limite plus aujourd’hui à la séparation des différents


hydrocarbures. Des procédés chimiques complexes sont également mis en œuvre
afin d’optimiser les produits finaux. Les différentes coupes pétrolières peuvent ainsi
subir des transformations, des améliorations et des mélanges pour obtenir des
produits commercialisables et répondant aux normes environnementales.

77
Principe du raffinage (Source : IFP)

1 – La distillation du pétrole brut en vue d’obtenir les produits


intermédiaires

La distillation du pétrole brut est réalisée en deux étapes complémentaires. Une


première distillation dite atmosphérique permet de séparer les gaz, les essences et le
naphta (coupes légères), le kérosène et le gazole (coupes moyennes) et les coupes
lourdes. Les résidus des coupes lourdes subissent ensuite une distillation dite sous
vide afin de séparer certains produits moyens.

78
79
Tour de distillation du pétrole (©DR)

a) Distillation atmosphérique : l’opération consiste à séparer les différents


composants d'un mélange liquide en fonction de leur température
d’évaporation. Le pétrole brut est injecté dans une grande tour de distillation,
haute de 60 mètres et large de 8 mètres environ, où il est chauffé à environ
400°C. Les différents hydrocarbures contenus dans le pétrole brut sont
vaporisés : d’abords les légers, puis les moyens, et enfin une partie des
lourds. La température décroît au fur et à mesure que l’on monte dans la
tour, permettant à chaque type d’hydrocarbure de se liquéfier afin d’être
récupéré. Les plus légers sont récupérés tout en haut, et les plus lourds
restent au fond de la tour.

        

b) Distillation sous vide : l’opération consiste à séparer sur le même principe


que la distillation atmosphérique les produits lourds des résidus de produits
moyens en les soumettant à une deuxième phase de distillation dite « sous
vide ». La colonne plus petite est fermée puis dépressurisée, ce qui fait
diminuer la pression. Les produits, alors plus volatils, ont une température
d’ébullition plus faible permettant ainsi aux produits lourds d’être plus
facilement récupérable. En haut de la colonne on récupère du gazole et à sa
base du fioul lourd. Les résidus de cette distillation sous vide sont récupérés
en vue de produire des lubrifiants.

80
Distillation sous vide

2 - La transformation et l’amélioration de la qualité des coupes au sein des


différentes unités de raffinage

Afin de répondre notamment à la demande importante en produits légers


sophistiqués (40% de la demande totale de produits raffinés), les coupes subissent
un certain nombre de transformations et d’améliorations qui s’effectuent au sein de 
plusieurs unités de raffinage. Les raffineries européennes ont dû s’adapter à la
croissance de la demande de diesel par rapport à l’essence.

Coupes lourdes (environ 40% du pétrole brut)

 Les résidus sous vide sont transformés par viscoréduction ou « visbreaking ».


Cette opération s’effectue en phase liquide entre 450°C et 500°C sous une
pression entre 5 et 20 bars. Il s’agit d’un craquage thermique. Il permet
d’obtenir des bitumes.

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 Les distillats sont transformés par craquage catalytique. Cette opération
s’effectue à haute température : 500°C, en présence d’un catalyseur
(substance favorisant les réactions chimiques). Ce traitement permet d’obtenir
des fuels lourds.

Coupes moyennes (environ 35% du pétrole brut)

 Le gazole léger, le gazole lourd mais aussi une partie des kérosènes sont
améliorés par hydrodésulfuration. Cette opération est un traitement à
l'hydrogène dont le but est de réduire la teneur en soufre de la coupe gazole.
 La coupe de kérosène issue d’un brut contenant du soufre est améliorée par
hydrotraitement. En présence de l’hydrogène contenu dans l’eau, de
l’hydrogène sulfuré se forme et sépare ainsi le soufre de la coupe de
kérosène. Il permet d’obtenir du kérosène adouci.
 Le traitement au Mérox, permet par un procédé à la soude, de rendre
inoffensif le soufre des kérosènes peu sulfurés.

Coupes légères (entre 20 et 25% du pétrole brut)

 Les essences lourdes sont améliorées par le procédé de craquage catalytique


permettant d’obtenir des supercarburants pour automobile (Super, Super sans
plomb 95, Super sans plomb 98).
 Les essences légères, en vue d’obtenir ces mêmes supercarburants, sont
améliorées par :

 isomérisation : procédé qui consiste à compenser une perte en indice


d’octane due à la réduction légale de la teneur en plomb des essences;
 alkylation : procédé inverse du craquage qui conduit à l'augmentation du
nombre d'atomes de carbone d'un composé organique.

 Le naphta est amélioré par hydrotraitement afin d’en extraire le soufre. Les
gaz qu’il contient sont ensuite éliminés dans un « stabilisateur » puis séparés
en deux fractions. Le naphta léger est stocké pour servir de mélange à la
fabrication de carburants et le naphta lourd permet d’alimenter l’unité de
reformage catalytique. La coupe de naphta hydrotraitée peut également être
envoyée dans un vapocraqueur si elle est utilisée pour la pétrochimie.
 Les gaz combustibles vont au four de la raffinerie.
 Le propane et le butane ne nécessitent pas de transformation ou amélioration
particulière.

3 - La fabrication des produits

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Obtenus à l’aide de doseurs équipés de contrôleurs automatiques, de nouveaux
mélanges sont ensuite effectués dans le but d’obtenir des produits finis répondant
aux normes environnementales. Pour faire face à cette série d'opérations, les
raffineries doivent disposer d'importants volumes de stockage, d'installations de
réception des produits bruts et d'expédition des produits finis.

Par ailleurs, les raffineries produisent des lubrifiants destinés à améliorer le


fonctionnement des moteurs et des machines, de l’industrie mais aussi des navires.
Ces huiles et graisses sont fabriquées à partir des résidus de la distillation sous vide.

5.3. Enjeux environnementaux

Le raffinage rejette des produits polluants dans l’atmosphère dans le cadre d’une
réglementation sévérisée. De plus les raffineries emploient de grandes quantités de
substances potentiellement dangereuses pour l’homme et l’environnement. En
France, elles sont classées selon la directive européenne Seveso, en fonction des
quantités et des types de produits dangereux qu'elles utilisent. Ce classement,
calculé par une somme pondérée des masses de produits présents sur un site,
détermine le seuil autorisé. La pollution visuelle et auditive engendrée par le
fonctionnement d’une raffinerie est également prise en compte.

5.4. Enjeux financiers et macro-économiques

Le secteur du raffinage connait actuellement dans les pays développés dont la


France, des difficultés économiques aggravées par l’inadéquation entre les capacités
de production (essentiellement de l’essence en France) et les besoins de
consommation (accroissement de la demande de gazole). Les nouvelles raffineries
sont en grande majorité construites en Asie et en Afrique, au plus près de la
production pétrolière et des pays en développement. Ainsi aux coûts locaux
inférieurs viennent s’ajouter d’importants gains logistiques.

La demande mondiale en produits pétroliers est composée comme suit:

 40 % pour les produits légers (carburants) ;


 40 % pour les produits moyens (fioul, gazole) ;
 20 % pour les produits lourds.

Des procédés de raffinage appelés à évoluer

Le secteur du raffinage pétrolier est soumis à plusieurs contraintes qui obligent les
exploitants à modifier leurs orientations de production. Les exigences de qualité pour
les produits finis sont de plus en plus fortes.

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Les types de pétrole brut exploités s’élargissent y compris vers des pétroles lourds et
des pétroles non conventionnels (ex : sables bitumineux, schistes bitumineux).

Les pressions économiques poussent à une valorisation maximum de chaque baril à


un coût notamment énergétique plus bas.

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