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PLAN

INTRODUCTION
I. Clarification conceptuelle
A. Définition du pétrole
B. Origine du pétrole
C. Différents types de pétrole
II. Usages, Avantages et Inconvénients du pétrole
A. Usage du pétrole
B. Avantages de l’usage du pétrole

CONCLUSION
INTRODUCTION
Le pétrole est une forme d’énergie non renouvelable qui est à la
base d’une multitude d’objet et d’activité de notre quotidien. Le pétrole
peut être extrait en milieu terrestre ou marin. Avant d’être livrés aux
consommateurs, il subit plusieurs étapes de transformation. Il est d’abord
extrait des profondeurs de la terre, transportés jusqu’aux usines de
traitement ou l’on les débarrasse des corps étrangers. C’est après ces
opérations que ces produits peuvent être utilisés par les consommateurs.
Plus bas, nos recherches vous donneront d’abord la définition du pétrole
puis les étapes du raffinage et son utilisation ainsi que ses avantages et
inconvénients.
I. CLARIFICATION CONCEPTUELLE

A. DEFINITION DU PETROLE

Le pétrole est un liquide d’origine naturelle, une huile minérale


composée d’une multitude de composés organiques, essentiellement
des hydrocarbures, piégé dans des formations géologiques
particulières. Il en existe sous plusieurs formes. Il provient de la
décomposition d’organisme marins (principalement de plancton)
accumulée dans les bassins sédimentaires, au fond des océans et des
lacs.

B. ORIGINE DU PETROLE

La formation du pétrole a commencé sur terre, il y a 350 millions


d’années. En effet, il est issu de la décomposition d’organisme marin,
de plancton pour la majeure partie. Il faut plusieurs dizaines de million
d’années pour que les résidus organiques accumulées au fond des
océans ou des lacs se transforment en pétrole brut. La formation du
pétrole nécessite la présence d’une roche mère en, d’un milieu
permettant la transformation de la roche mère en hydrocarbure, des
voies permettant au pétrole de migrer et un piège appelé
<<roche-réservoir>>, dans lequel le pétrole sera naturellement stocké.
Etape 1 : le dépôt de matière organique

Le pétrole prend naissance dans des bassins


sédimentaires, des zones où s'accumulent des résidus
minéraux et organiques au fil de millions d'années. La nature
de ces sédiments varie selon le climat, le niveau des océans,
et le relief. Une matière organique exclusivement animale
produira beaucoup d'hydrocarbures liquides, alors qu'une
matière organique riche en matière végétale donnera
principalement du gaz.
Alors que sur les continents, l'essentiel de la matière
organique est décomposé, les micro-organismes sous-marins
morts coulent rapidement au fond des océans. Pour peu que
les conditions soient favorables (vitesse de sédimentation
lente et climat propice), la proportion de matière organique
devient importante dans les sédiments, et forme ce que l'on
appelle une roche-mère. Dans certaines zones, la couche
peut atteindre 7000 à 8000 mètres d'épaisseur.

Etape 2 : la transformation en hydrocarbures

Comment de la matière inerte et solide peut se


transformer en liquide visqueux ? Il faut pour cela qu'elle soit
soumise à de fortes pressions et des températures élevées.
Au fur et à mesure que les dépôts de sédiments s'empilent,
la roche mère est enfouie de plus en plus profondément.
Dans le sous-sol, la température augmente de 3°C quand on
descend de 100 m.
Vers 3000 m de profondeur, on atteint donc déjà les 100°C. A
cette température, les grosses molécules sont "craquées" en
molécules plus légères, des hydrocarbures liquides lourds
(molécules de plus de 14 atomes de carbone). A température
encore plus élevée, on obtient du gaz (1 à 5 atomes de
carbone). Le pétrole est généré par sa roche-mère entre 2500
et 3800 m de profondeur.

Etape 3 : le piège à pétrole

Contrairement à ce qu'on pense, les hydrocarbures


se trouvent très rarement là où ils se sont formés. Le fluide
(pétrole ou gaz), moins dense, est expulsé de la roche-mère,
et remonte vers la surface en empruntant des voies plus ou
moins rapides (failles, roches poreuses).
Le problème, c'est qu'une fois arrivé à la surface, les
hydrocarbures se dispersent (pour le gaz) ou s'oxydent
(pétrole liquide), ne laissant sur le sol que des résidus solides
(bitumes) inexploitables. Pour conserver le précieux liquide,
il faut donc un piège sur sa route. Le piège idéal, c'est un
réservoir. Pas une grande caverne comme on pourrait
l'imaginer, mais plutôt des roches poreuses, où le pétrole va
se nicher dans les interstices. Ces roches se comportent
comme des éponges, absorbant le précieux liquide.
Il faut à présent que le réservoir soit fermé hermétiquement
par une couche imperméable pour ne pas que le pétrole
s'échappe. Les argiles, le gypse ou l'anhydrite sont parmi les
plus performantes. Il ne reste plus qu'à espérer que les
couches rocheuses ne soient pas renversées ou fracturées
par des mouvements tectoniques. Quelques milliers
d'années plus tard, on trouvera alors à cet endroit un champ
pétrolier exploitable.

C. DIFFERENT TYPES DE PETROLE

Il existe des centaines de bruts de par le monde. Parmi eux, nous


pouvons citer :

1. Le pétrole conventionnel

Le pétrole non conventionnel est un pétrole produit ou


extrait en utilisant des techniques autres que la méthode
traditionnelle de puits pétroliers, ou impliquant un coût et une
technologie supplémentaires en raison de ses conditions
d'exploitation plus difficiles. Les productions de type non
conventionnel comprennent : l'exploitation de sables
bitumineux, de pétrole lourd, de schiste bitumineux, en offshore
profond, en conditions polaires.
Le pétrole, qu’il soit conventionnel ou non, est issu de la
transformation d'une roche riche en matière organique (la
roche-mère). Le caractère « non-conventionnel » ne distingue
pas le processus de formation du pétrole, mais la composition
de la roche dans laquelle il se trouve et par là, les techniques
employées pour son extraction. Dans le cas du pétrole
conventionnel, les hydrocarbures formés au niveau de la roche-
mère migrent vers une roche poreuse et perméable (appelée
réservoir). Ils s’y accumulent et forment des gisements dont
l’exploitation se fait par simple forage.
Pour le pétrole non-conventionnel, les hydrocarbures
restent dispersés dans les couches peu poreuses et peu
perméables du bassin sédimentaire. Ils peuvent même être
piégés dans la roche-mère (schistes bitumeux et pétroles de
schiste). Dans d’autres cas (sables bitumeux et pétroles lourds),
les caractéristiques physiques du pétrole, très visqueux voire
solide, ne permettent pas une exploitation classique.
Les techniques d’extraction du pétrole non conventionnel
s’avèrent plus complexes, en ayant recours notamment à la
fracturation hydraulique.
Ainsi, les gisements de pétrole conventionnel cohabitent
pour la plupart avec les gisements de pétrole non conventionnel
sur le même site géologique, mais non au sein d’un même
réservoir.
2. Les pétroles lourds et les sables bitumeux

Les pétroles lourds et les sables bitumeux se retrouvent


partout sur le globe, mais les deux plus grands sites sont situés au
canada et au Venezuela.
Les sables bitumineux sont un mélange de sable, d’argile, d’eau
et de pétrole extra-lourd (huile très visqueuse). Au Canada,
compte tenu du climat froid, cette huile n’est pas mobile, d’où
l’appellation habituelle de bitume. Dans le nord du Venezuela,
dans la « ceinture de l’Orénoque », un long bassin étiré sur 600
km, où la température des réservoirs est de l’ordre de 50 °C, la
même huile extra-lourde est plus fluide et peut être pompée. La
production peut alors se faire à froid, selon un schéma
relativement classique.
Les sables bitumineux du Canada, au nord de la province
d'Alberta, dans la région de l’Athabasca, sont si visqueux qu’ils
sont figés dans leurs réservoirs. Leur récupération pose des
problèmes techniques difficiles, à tel point qu'ils n'intéressent
vraiment l'industrie pétrolière que depuis que les réserves en
pétrole conventionnel montrent leurs limites.
L’hydrocarbone contenu dans ces champs est sous forme
de bitume, qu’il est possible de transformer en carburant
orimulsion. Le pétrole extra lourd Vénézuélien est différent des
sables bitumeux canadiens car il est moins visqueux à température
ambiante et peut donc être extrait avec des techniques
d’écoulements a froid, même si le rendement est moindre qu’avec
les techniques canadiennes.
II. Usages, Avantages et Inconvénients du pétrole

A. Usages du Pétrole

Le pétrole comme carburant

La majeure partie du pétrole canadien est transformé en carburants


essentiels à la mobilité des personnes, des biens et des services. Selon
Statistique Canada, 3,43 millions de véhicules ont été immatriculés au
pays en 2017, dont la plupart roulent à l’essence, au diesel ou au gaz
naturel. Les raffineries transforment le pétrole brut en divers
carburants :

L’essence : destinée aux moteurs à combustion communément


utilisés dans les véhicules privés et commerciaux.

Le diesel : destiné aux moteurs communément utilisés dans les


camions, les autocars et autobus, les locomotives, les engins agricoles
et les équipements lourds. Le diesel délivre plus d’énergie et de
densité de puissance que l’essence.
Les carburants d’aviation : adaptés à divers types d’appareils dans les
vols commerciaux et le transport aérien de marchandises.
Électronique
Les plastiques et d’autres produits à base de pétrole sont utilisés dans
les composants électroniques en raison de leurs propriétés isolantes
et de leur résistance à la chaleur. De vos hauts-parleurs et téléphones
intelligents (en anglais) à vos ordinateurs, caméras et télévisions, la
plupart des produits électroniques sont dérivés du pétrole.
Textile
Beaucoup de vêtements sont fabriqués avec des fibres à base de
pétrole comme l’acrylique, la rayonne, le cuir artificiel, le polyester, le
nylon. Même les chaussures (en anglais) et sacs à main incorporent
des produits pétrochimiques pour les rendre légers, durables et
imperméables.

Sport
Bon nombre d’articles de sport contiennent (en anglais) des produits
pétroliers, comme les ballons de basketball, les balles et sacs de golf,
les casques de football, les planches de surf, les skis, les raquettes de
tennis et les cannes à pêche.

Santé et beauté
Beaucoup de produits de soins personnels sont dérivés du pétrole,
incluant le parfum, la teinture capillaire, les cosmétiques (rouge à
lèvres, maquillage, fond de teint, mascara, traceur pour les yeux), la
lotion pour les mains, le dentifrice, le savon, la crème à raser, le
déodorant, les collants, les peignes, le shampoing, les lunettes et les
lentilles de contact.
Médecine
La médecine moderne nécessite des produits pétroliers difficiles à
remplacer. Le plastique est utilisé dans un large gamme d’appareils
médicaux et les produits pétrochimiques servent à fabriquer des
médicaments (en anglais). Les produits à base de pétrole incluent
l’équipement hospitalier (en anglais), les sacs à perfusion, l’aspirine,
les antihistaminiques, les membres artificiels, les dentiers, les aides
auditives, les prothèses cardiaques et bien plus.

Maison
Nos foyers regorgent de produits fabriqués à partir de pétrole (en
anglais). Cela inclut les matériaux de construction comme les
revêtements de toiture et l’isolant, mais aussi le prélart, les meubles,
les appareils électroménagers, et des éléments de décoration comme
les coussins, tapis et rideaux et la peinture. Même les ustensiles de
cuisine de tous les jours comme la vaisselle, les verres, les poêles
antiadhésives et le liquide vaisselle sont faits à base de pétrole.
Les produits dérivés du pétrole :

PVC : polychlorure de vinyle, application tuyaux rigides (gouttières,


etc.), gaines électriques, profilés, huisseries (fenêtres). Jadis les
disques 33, 45 et 78 tours.
Polyéthylène basse densité : objets pour l'industrie automobile, sacs
d'emballage de supermarché, films (travaux publics), tuyaux et
profilés, sacs poubelles, articles injectés (ménagers et jouets), sacs
congélation.

Polyéthylène haute densité : bouteilles et corps creux, tuyaux, fibres,


objets moulés par injection.

Polytetrafluoroéthylène (PTFE) : revêtement des poêles Tefal, autres


applications en chimie, etc.

Polypropylène : articles moulés par injection pour les industries


automobile, électroménager, ameublement, jouet, électricité,
alimentation boîtes et bouteilles diverses, fils, cordages, films, sacs
d'emballage, boîtier de phare, etc.

Polystyrène et copolymères associés (ABS) : emballages (barquettes


blanches), bâtiment (isolation polystyrène expansé), Bic Cristal
(transparent), automobile, électroménager, ameublement (bureau et
jardin), jouets, bagages, emballages pour cosmétiques, médicaments
et produits alimentaires, contreportes de frigo.

Poly-iso butène, encore appelé caoutchouc butyle : applications


chambres à air.
Polybutadiène (BR) : utilisé principalement pour la fabrication des
pneus.

Styrène butadiène (SBR) : rubber ou encore caoutchouc synthétique


(latex par exemple), styrène + butadiène (élastomères). Applications
pneus et joints, amortisseurs, tapis transporteurs, semelles, garnitures
de pompes. Rentrent aussi dans la composition des bitumes pour
rendre le revêtement plus souple.

Acrylates et méthacrylates, poly (méthyle méthacrylate) PMMA :


Applications en peintures, revêtement de surface, fibres, adhésifs,
encres, verrières (vitrages caravanes, avions, bateaux), verres de
lunettes, lavabos, baignoires cabines de douches.

Polyamides : famille des nylons : 6-6, 6 et 11, 12. Fibres d'habillement,


pièces mécaniques de frottements, réservoir à essence, seringues.
Kelvar tissé (gilet pare-balle).

Fibres et résines polyesters : à partir de l'acide téréphtalique (ex


paraxylène+ éthylèneglycol (fibre Tergal), polyéthylène téréphtalate
(PET) pour bouteilles.
Polyuréthanes : Applications mousses rigides (isolation thermique et
phonique) et semi-rigides (rembourrage ameublement, garnissage des
fauteuils), etc., revêtements et adhésifs, vernis peintures. En
enduction pour rideaux, tentures, bâches et stores.

Polycarbonate : Rentre dans la composition des gilets pare-balles,


casques de motos, bidons, bouteilles, biberons, moulinets de canne à
pêche, verres de sécurité, boîtiers photos, feux clignotants, etc.

B. Avantages de l’usage du pétrole

Le pétrole est une ressource chimique et énergétique qui a


accompagné et catalysé le développement technologique de
l'Humanité. C'est également l'une des principales causes de la
catastrophe écologique majeure qui s'annonce : le réchauffement
climatique. Pourtant, malgré son caractère polluant, le pétrole dispose
de caractéristiques avantageuses, qui en font une source d'énergie de
choix lorsqu'on ne prête garde à ses inconvénients.

Le pétrole est une énergie pratique, dont les possibilités sont


nombreuses, grâce à des caractéristiques physico-chimiques hors du
commun.
- Le pétrole est un fluide :

Le pétrole est un liquide. Ça paraît tout bête comme ça,


pourtant c'est une qualité indéniable : plutôt pratique à extraire, à
transporter, à stocker et à utiliser, par opposition à un solide. Un liquide
est encore plus pratique qu'un gaz, notamment en ce qui concerne le
problème des fuites et le comportement à température ambiante. On
peut le transvaser facilement. Évidemment, ces avantages ne sont pas
propres au pétrole, ils sont valables pour tout vecteur énergétique
liquide.

- La densité énergétique importante du pétrole :


Le pétrole offre une importante densité énergétique. En
d'autres termes, cela signifie qu'un faible volume représente une
importante quantité d'énergie. Un kilogramme de pétrole (type fioul)
permet de fournir environ 11.6 kWh d'énergie, soit environ 10 kWh par
litre. Ce sont des valeurs très élevées.

- Les nombreux produits dérivés du pétrole :

Le pétrole brut, après raffinage, permet de produire de


nombreux dérivés, à vocation énergétique ou non. Cette spécificité a
permis le développement parallèle de l'industrie, des transports et de
la (pétro)chimie. Les progrès techniques et le développement des
marchés de ces différents secteurs d'activités ont créé une demande
toujours plus forte en pétrole. Les différents débouchés sont à l'origine
de cette croissance de la demande, qui a accéléré le développement
des réseaux de transport et de distribution du pétrole. La manne
financière issue de cette variété d'applications a justifié les
investissements colossaux requis par la mise en place de réseaux
d'extraction, de transport, de transformation, de stockage et de
distribution des produits pétroliers.

- La forte capacité d'investissement des compagnies pétrolières :


Les lourds investissements requis par la mise en place des
différentes infrastructures pétrolières ont souvent été subventionnées
par des fonds publics. Les bénéfices qui ont ensuite pu être générés ont
largement profité aux grandes compagnies pétrolières, qui disposent
désormais d'une capacité financière impressionnante. Cela ne les
empêchent pas de faire appel aux subventions publiques pour la
création d'infrastructures supplémentaires, pourtant elles auraient les
moyens de les assumer par elles-mêmes en constituant des
consortiums (ce qu'elles font pour la construction d'oléoducs, par
exemple). Les compagnies pétrolières ont donc une forte capacité
d'investissement, mais elles bénéficient surtout de faveurs
gouvernementales (subventions, baisses d'impôts, exonération de
taxes…). On ne prête qu'aux riches… Les profits sont d'autant plus
rapides…
Il faut savoir en effet que les chiffres d'affaires et bénéfices des
compagnies pétrolières se chiffrent en milliards de dollars : en 2007,
Exxon Mobil a dégagé un bénéfice net de 40.6 milliards de dollars, pour
un chiffre d'affaire de 116.64 milliards de dollars ;
Royal Dutch Shell a dégagé un bénéfice net de 31.33 milliards de dollars
, notre petit Total national n'a quant à lui dégagé qu'un bénéfice net
16.7 milliards de dollars.
Au total, les 5 plus grandes sociétés pétrolières ont dégagé un bénéfice
total de 100 milliards de dollars en 2007. La grande partie des bénéfices
est reversée aux actionnaires. Les états des pays consommateurs sont
pris en otage par la dépendance pétrolière, ils continuent à attribuer
des cadeaux aux compagnies pétrolières. Pourtant la question des
subventions aux hydrocarbures est posée.
En contrepartie, les états producteurs s'octroient des taxes de 80-85%
sur le pétrole extrait dans leur pays, ce qui représente une manne
financière pour eux.

- Des réseaux de distribution bien établis :

La demande croissante de pétrole et le développement


économique du marché du pétrole passe par la mise en place d'une
filière structurée, notamment au niveau des réseaux de distribution.
Les grandes entreprises pétrolières (majors) contrôlent l'ensemble de
la filière, de l'extraction jusqu'à la vente du produit fini. L'important
réseau de distribution du pétrole a rendu cette énergie accessible à
tous, qui, en dépit d'être la moins chère, s'est imposé par ses côtés
"pratique" et "moderne". Ces avantages commencent cependant à être
moins affirmés, par exemples dans les zones desservies par les réseaux
de gaz naturel. Néanmoins, il est encore très facile de trouver des
produits pétroliers aux quatre coins du globe. Les réseaux de
distribution sont généralement maîtrisés par les majors, par exemple :

Royal Dutch Shell possède 2'200 stations-service en Allemagne, 1'000


en France, et Butagaz est une de ses filiales à 100% ;
BP Amoco possède 2'700 stations-service en Allemagne, c'est la
première société pétrolière d'Europe ;
Total possède 4'500 stations-service en France.
- Le pétrole, une source d'énergie bon marché :
Le pétrole a longtemps été une énergie bon marché, grâce à la
découverte d'importants gisements, très rentables, et la mise en place
d'importants réseaux de distribution, qui permettent de générer des
profits faramineux, grâce à une clientèle captive. Son prix varie
cependant de manière pas toujours très naturelle, mais il est encore, à
l'heure actuelle, une énergie relativement bon marché face à des
concurrents encore peu nombreux (voire inexistants pour certaines
utilisations) et pas toujours aussi pratiques ou disponibles.
C. Inconvénients de l’usage du pétrole

Le pétrole c'est aussi de nombreux inconvénients, et la cause


d'importants problèmes actuels et futurs.

- Les réserves de pétrole sont limitées :


Même s'il reste l'équivalent de quelques décennies de consommation
annuelle en réserves de pétrole exploitables (prouvées), il est clair que
celles-ci ne sont pas infinies. La diminution des réserves va
inexorablement entraîner une hausse des coûts, et il va falloir tôt au
tard mettre en place des alternatives au pétrole (alternatives chimiques
et énergétiques). Le pétrole et le système économique qui repose
presque exclusivement sur l'exploitation de cette ressource naturelle
fossile ne sont pas des solutions durables. Au rythme de consommation
actuel, les réserves mondiales de pétrole sont estimées à 40-50 ans
environ. La hausse du prix du pétrole qui résultera de cette pénurie
progressive devrait cependant stagner, en réponse à la loi de l'offre et
de la demande : avec un prix trop élevé, la consommation de pétrole
stagnera voire diminuera. On devrait donc tendre vers un équilibre de
prix et de consommation, à un niveau qu'il serait bien prétentieux
d'affirmer connaître.
- Des réserves de pétrole très localisées :
Les gisements de pétrole les plus importants ne se situent pas souvent
sur les territoires des pays les plus consommateurs. Cela implique des
transports sur de longues distances, avec de nombreux inconvénients,
comme le coût (celui du transport ou de la construction des
infrastructures), l'impact environnemental (les marées noires et les
dégazages sauvages par exemple), et l'importante dépendance
énergétique des pays consommateurs. Cette disparité profite
essentiellement à deux types de pays : les pays pétroliers, qui ont le
privilège de pouvoir s'enrichir en vendant leur production de pétrole et
en faisant un usage déraisonné (une piste deski à Dubaï, ça vous dit
quelque chose ?), et les pays industrialisés, qui ont les moyens
d'acheter ce pétrole.

- La dépendance énergétique des pays industrialisés :


Les pays industrialisés disposent globalement de peu de gisements de
pétrole sur les territoires. Ils sont pourtant les plus gros consommateurs
de pétrole, car leur développement économique a presque
entièrement reposé sur l'utilisation de cette source d'énergie bon
marché. Ces pays sont donc devenus largement dépendants du pétrole,
et, par extension, l'économie mondiale aussi. Il en résulte que si la
hausse du coût du pétrole a des conséquences catastrophiques sur de
nombreux secteurs de l'économie, certains pays et entreprises en
profitent aussi largement. Ils ont un pouvoir d'influence majeur sur
l'économie mondiale. Cet aspect est extrêmement problématique pour
les pays très consommateurs, et mène fréquemment à des conflits
géopolitiques qui dégénèrent.

Face à l'augmentation du prix d'une ressource qu'ils ne maîtrisent pas


alors qu'ils subissent déjà la compétition de pays émergents, les pays
industrialisés ont alors tendance à délocaliser afin de compenser une
tant bien que mal la hausse du prix de la main d'œuvre.

- Le prix du baril de pétrole brut est complètement artificiel :


Aujourd'hui, l'industrie pétrolière est très profitable, surtout en période
de prix élevé du baril de pétrole : la hausse du prix du brut leur permet
de vendre leur pétrole plus cher, alors que le coût d'exploitation reste
sensiblement identique. Aujourd'hui, on estime le prix de revient du
baril de brut entre 3 et 12 $ environ, alors que le cours du brut est
d'environ 80 $. Les marges de vente sont décuplées, les profits aussi.
L'industrie pétrolière a toujours été profitable. Le prix du pétrole est
censé être régi par la règle économique de l'offre et de la demande. Les
pays producteurs de pétrole s'autorisent donc à "fermer les vannes",
pour diminuer l'offre et augmenter artificiellement les prix de vente,
donc les marges. De même, l'instabilité politique d'un pays producteur
de pétrole cause une hausse des prix, tout comme les ouragans de plus
en plus fréquents, qui perturbent le fonctionnement des plateformes
offshore. Le prix du pétrole est un paramètre économique mondial
fragile, et manipulé.
- La filière du "toujours plus" :
Étant donné qu'un litre pétrole brut ne peut fournir qu'une quantité
relativement fixe de chaque produit dérivé, l'augmentation de la
demande envers l'un de ces produits implique d'augmenter la
consommation des autres produits dérivés. Le raffinage d'un litre de
brut permet de produire, en proportion plus ou moins variable selon la
qualité du brut, des dérivés tels que le fioul, le gazole, l'essence, les
bitumes, les huiles minérales, etc. La production d'un litre de fioul
implique donc de valoriser au mieux les dérivés connexes. C'est une
véritable fuite en avant.

- Une filière polluante :


L'ensemble de la filière du pétrole est catastrophique du point de vue
environnemental :

L’extraction du pétrole libère d'importantes quantité de gaz naturel,


pas toujours valorisé, et dont l'effet de serre est 23 fois plus important
que celui du gaz carbonique ;
l'extraction toujours, qui n'est pas sans conséquence sur
l'environnement immédiat des sites exploités (fuites sous-marines sur
les sites d'extraction offshore), le transport sur de très longues
distances, coûteux en énergie et, lorsqu'il s'effectue par bateau, peut
avoir des conséquences catastrophiques sur l'environnement (marées
noires, dégazage sauvages des pétroliers, fuites sur oléoducs), le
traitement et l'utilisation, qui sont largement émetteurs de gaz à effet
de serre et autres gaz polluants, le traitement des produits en fin de vie,
qui lorsqu'ils ne sont pas recyclables (ou pas recyclés), polluent une
dernière fois notre air, notre eau, notre sol, notre vie, et de manière
rarement réversible.

La combustion du pétrole libère :


Du dioxyde de carbone (CO2), un des gaz à effet de serre,
des hydrocarbures imbrûlés, qui peuvent avoir un effet de serre plus ou
moins important, des oxydes d'azotes (NOx, en fonction de la qualité
de la combustion), du monoxyde de carbone (CO, en fonction de la
qualité de combustion), des composés soufres (SO2 notamment,
responsable des pluies acides), en fonction de la présence de souffre
dans le carburant/combustible pétrolier, des particules cancérigènes,
suivant le type de carburant/combustible pétrolier, des traces d'autres
composés chimiques, comme le plomb.
CONCLUSION

Aujourd’hui, le constat est que le gaz et le pétrole sont au


centre de toutes les activités industrielles et commerciales. Cependant
le rythme auquel est soumise leur exploitation fait penser à une crise
très proche car ses sources d’énergie sont dites non renouvelables. Il
faudra alors interpeller les populations les populations sur l’utilisation
de ces produits et prévoir dans le même temps l’élaboration et
l’utilisation de nouvelles sources d’énergie.

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