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UNIVERSITE MOHAMMED V – AGDAL

FACULTE DES SCIENCES – RABAT


DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

SOURCES D’ENERGIE ET
TECHNOLOGIES DE STOCKAGE

LE RAYONNEMENT SOLAIRE

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION AUX QUESTIONS ENERGETIQUES

Année universitaire 2014 - 2015


CHAPITRE 1 : INTRODUCTION AUX QUESTIONS ENERGETIQUES

A - INTRODUCTION
B - SOURCES D'ENERGIE
1. Energies non renouvelables
1.1 Le pétrole
1.2 Le charbon
1.3 Le gaz naturel
1.4 L'uranium
1.5 Le nucléaire

2. Energies renouvelables
2.1 La biomasse
2.2 L'énergie hydraulique
2.3 L'énergie éolienne
2.4 L'énergie marémotrice
2.5 L'énergie géothermique
2.6 Les filières de conversion de l'énergie solaire (héliothermique et photovoltaïque)
C. SECTEURS D'ACTIVITES
D. SYSTEMES D'UNITES

1. Système International SI
2. Equation aux dimensions
3. Autres unités
4. Préfixes
5. Unités énergétiques
5.1 Valeurs énergétiques
5.2 Facteurs de conversion
A. INTRODUCTION

Après les chocs pétroliers de 1973, 1979, 1983, 1990, ..., on a assisté à travers le monde à :

- un déséquilibre économique : qui s’est manifesté par une augmentation rapide et énorme des prix
du pétrole (plus de 120 US $ le baril pendant la guerre du Golf par exemple), est qui était due
essentiellement à :
 une demande mondiale plus importante en combustibles (déséquilibre entre l'offre et la
demande) ;
 une augmentation des prix des transports internationaux (majorations des frais d'assurances
justifiées par les conflits mondiaux) ;
- un déséquilibre écologique : dont les effets pourraient conduire à une dégradation de la
biosphère :
 une utilisation intense des énergies fossiles (pétrole, charbon) comme combustibles ;
 une déforestation massive des forêts équatoriales et tropicales ;
 une libération dans l'atmosphère de quantités croissantes des gaz industriels comme le
méthane et les chlorofluorocarbones (CFC) ;
 une augmentation de la teneur en CO2 dans l'atmosphère ;
 une augmentation de la température moyenne de la terre (effet de serre) ;
 une modification de la concentration de la couche d'ozone (trous d'ozone dans
l'Antarctique).
Conséquences :
- une prise de conscience des menaces que font peser sur l’ensemble de la planète :
 la destruction de la couche d'ozone ;
 l'augmentation de la température globale de la planète ;
 la limitation des réserves mondiales en énergies fossiles ; …
- un renouveau d'intérêt pour les problèmes d'environnement
 on s'intéresse de plus en plus à d'autres formes d'énergie : le nucléaire, les énergies nouvelles
ou renouvelables (soleil, vent, biomasse, …) ;
 on commence à débattre des problèmes environnementaux qui découlent de l'utilisation
excessive et non contrôlée des sources d'énergie polluantes ;
 on organise des conférences au niveau :
o première conférence mondiale sur le climat à Genève en 1979 (PNUE);
o protocole de Montréal pour la protection de la couche d'ozone en 1985 ;
o conférence de Kyoto en 1997 pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre :
Gaz carbonique CO2, Méthane Ch4, Protoxyde d'azote N2O , Hydrofluorocarbures HFC,
Perfluorocarbones PFC, Hexofluorure SF6.

Contrairement aux énergies fossiles épuisables (pétrole, charbon), et à l'énergie nucléaire très
polluante (déchets), les énergies renouvelables sont :
- propres ;
- gratuites sous leurs forme primaire (soleil, vent, biomasse, …) ;
- disponibles ;
- utilisables directement (séchage du linge, des produits agricoles, propulsion des moulins à
vent, …) ;
- transformables en énergie thermique, électrique ou mécanique.
Parmi ces énergies renouvelables, L'ÉNERGIE SOLAIRE semble être la plus prometteuse et le
Maroc est particulièrement bien placé pour l'utiliser.
B. SOURCES D'ENERGIE

L’énergie provient essentiellement :


- soit des matières premières (pétrole, charbon, gaz naturel, …) ;
- soit des pPhénomènes naturels employés pour produire l'énergie (soleil, vent, … ).
On distingue :
- les sources d'énergie classiques non renouvelables (énergies fossiles et fissiles) ;
- les sources d'énergies renouvelables (solaire, éolienne, …).
1. Énergies non renouvelables
Les énergies fossiles sont essentiellement les combustibles :
- solides (charbon) ;
- liquides (pétrole) ;
- gazeux (gaz naturel).
Les combustibles solides et liquides sont :
- difficilement accessibles (fonds des océans) ;
- mal répartis à la surface de la planète : par exemple, l’OPEP (Organisation des Pays
Exportateurs de Pétrole), ou OPEC (Organization of Petroleum Exporting Countries),
possède à elle seule environ 77 % des ressources mondiales en pétrole et 39 % en gaz
naturel).
Le Maroc consomme actuellement environ 170 000 barils de pétrole par jour.
La consommation d’énergie sous forme de pétrole représente 44 % de la consommation mondiale
en combustibles fossiles, celle du charbon 31 %, et celle du gaz naturel 25 %.
1.1 Le pétrole
Les experts retiennent généralement quatre catégories de réserves du pétrole dans le monde :
- les réserves prouvées : elles correspondent aux quantités d'hydrocarbures récupérables avec une
quasi-certitude, à partir des réservoirs connus, forés aux conditions économiques et technologiques
du moment ;
- les réserves probables et réserves possibles : les réserves probables correspondent aux
quantités potentiellement récupérables des réservoirs connus ; les réserves possibles sont les
quantités d'hydrocarbures susceptibles d'être découvertes à partir de réservoirs encore inconnus, et
extraites à des conditions techniques et économiques envisageables pour les trente années à venir ;
- les réserves ultimes : sont constituées par l'addition des réserves prouvées, probables et possibles
;
- les réserves non conventionnelles : elles correspondent aux :
- schistes bitumineux ;
- sables asphaltiques ;
- pétroles extra-lourds.
1.2 Le charbon
C’est la source d’énergie fossile la plus abondante et la mieux répartie dans le monde ;
Le charbon est un combustible solide noir d'origine végétale, constitué de 78 % de carbone, et d'un
mélange de cendres, d'oxygène, d'hydrogène, d'azote, d'humidité et de soufre. Il provient de
générations de végétaux morts, accumulés au fond d'anciens marais tropicaux sous forme de
matière organique compacte.
 Les centrales électriques, ainsi que l'industrie tous secteurs confondus, sont les plus gros
consommateurs de charbon.
 En 1980, la production mondiale s'élevait à 3 000 Mégatonnes, ce qui correspondait à 27 %
de l'énergie consommée dans le monde (47 % pour le pétrole), et c'est l'équivalent de 10 % de
l'énergie, du point de vue prix.
 En 1995, à Tokyo, le Conseil mondial de l’énergie estime qu’en 2020 le charbon sera la
première source d’énergie mondiale, avec une part de marché de 31 %.
On classe le charbon en différents types selon leur teneur en carbone :
1.2.1 La tourbe :
- noirâtre et fibreuse ;
- a une faible teneur en carbone ;
- a un taux d'humidité important ;
- sa combustion dégage beaucoup de fumée et peu de chaleur.
1.2.2 Le lignite :
- plus riche en carbone ;
- a une teneur élevée en matières volatiles ;
- combustible médiocre.
1.2.3 La houille :
- terme général désigne différentes variétés de charbon ;
- sa teneur en cendres et en matières volatiles dépend des gisements ;
- selon la teneur en matière volatile et le gonflement, on distingue notamment : les charbons
anthracites (gonflement nul; indice de matières volatiles (IMV < 10%), les charbons à coke
(gonflement < 7 ; IMV de 20 à 40 %).
1.2.4 Le graphite :
- carbone naturel cristallisé obtenu à partir du charbon ou du coke de pétrole ;
- utilisé dans la production des aciers spéciaux, des lubrifiants, des piles.
1.2.5 Le coke :
- préparé en calcinant la houille à plus de 1 000 °C (cokéfaction) ;
- ne possède pas de matière volatile, brûle sans fumée ni odeur ;
- de pouvoir calorifique élevé, on l'emploie dans les hauts fourneaux.
1.2.6 L'anthracite :
- substance massive, homogène, qui a une très faible teneur en matières volatiles, c'est le
charbon avec la plus haute teneur en carbone.
1.2.7 Le gaz de houille :
- la gazéification souterraine du charbon (houille, coke) est une combustion incomplète à
haute température, en présence d'oxygène, produisant des gaz : CO, CO2, H2, CH4 ;
- on utilise aujourd'hui différents procédés de gazéification à l'hydrogène, qui font réagir
l'hydrogène directement avec la houille pour former du méthane ;
- ces procédés supplantent la méthode consistant à produire un gaz de synthèse, à partir
d’hydrogène et de monoxyde de carbone, avant méthanisation.
1.3 Le gaz naturel :
Utilisé pour le chauffage domestique, le gaz naturel est une source de combustibles actuellement en
constant développement.
Au plan industriel, la cogénération (production simultanée de chaleur et d’électricité) commence à
concurrencer le tout électrique d’origine nucléaire :
- mélange d’hydrocarbures saturés gazeux de même origine que le pétrole ;
- sa composition est très variable selon les régions où il s’est formé (Algérie, Russie, Pays-
Bas, Norvège) ;
- l’exploitation du gaz naturel commence généralement par une extraction en phase liquide du
butane, du propane et des essences naturelles ;
- le gaz résiduel, appelé gaz sec, est constitué principalement de méthane (70 à 95 % en
volume) et d’éthane ;
- le gaz sec est principalement utilisé pour le chauffage, comme carburant, et sert de base pour
la fabrication de matières plastiques ou de produits pharmaceutiques.
1.4 L'uranium :
Combustible fissile à la base de l’énergie nucléaire, et également une source d’énergie non
renouvelable en péril :
- se trouve dans un grand nombre de roches, mais en teneurs restreintes ;
- son exploitation est délicate et coûteuse ;
- risque d'épuisement des réserves d’uranium plus rapide que celles de pétrole si l’on ne crée
pas d’autres techniques pour accéder à l’énergie nucléaire ;
- décalage entre les réserves et la consommation toujours croissante, (problèmes de la gestion
à long terme de ces ressources énergétiques).
1.5 Le nucléaire
L'énergie nucléaire est l'énergie libérée lors d’une réaction nucléaire. Les quantités d’énergie
produites par une réaction nucléaire, faisant intervenir les nucléons (protons et neutrons), sont cent
mille fois supérieures à celles libérées par des réactions chimiques classiques, qui impliquent le
cortège électronique des atomes.
On distingue la fission nucléaire, division d’un noyau atomique lourd en deux fragments plus
légers, et la fusion nucléaire, association de deux noyaux légers qui conduit à la formation d’un
noyau plus lourd. Ces deux types de réactions libèrent une importante quantité d’énergie.
2. Energies renouvelables
L’existence de risques réels d’épuisement des sources d’énergie non renouvelables donne lieu à des
considérations croissantes des sources d’énergies renouvelables, les premières à être exploitées par
l’Homme.
Les énergies dites renouvelables offrent d’importants avantages :
- leur consommation n’épuise pas les ressources d’énergies fossiles ;
- n’entraîne pas d’émissions nettes de CO2 (la combustion du bois émet du CO2 mais celui-ci
est à son tour fixé par la croissance des forêts) ;
- ce sont des énergies locales, qui contribuent à l’indépendance énergétique et à l’emploi.
Pourtant, leur part dans le bilan énergétique des pays développés reste limitée. Pour le monde entier,
le potentiel annuel d’énergies renouvelables a été estimé en l'an 2000 à 3 365 Mtep (mégatonnes
équivalent pétrole), dont :
Source d'énergie Energie (Mtep)
Biomasse 1650
Hydraulique 880
Déchets industriels 505
Energie solaire 200
Combustibles énergétiques 70
Energie éolienne 60

Parmi les sources d'énergie renouvelables on considère :


2.1 La biomasse :
C'est la masse totale de toute matière végétale ou animale présente sur une surface déterminée et
transformable en combustible : arbres, buissons, plantes herbacées, résidus agricoles et forestiers,
cultures énergétiques, fumier, déchets domestiques et industriels, excréments humains et animaux.
Le bois représente le combustible le plus courant dans les pays en voie de développement et ce sont
les forêts qui représentent, sur Terre, la biomasse la plus importante.
Actuellement, la superficie forestière au Maroc couvre 9 M d'hectares, ce qui représente 8 % de la
superficie territoriale.
A travers le monde, la biomasse fournit à elle seule 10,2 % des besoins énergétiques mondiaux.
2.1.1 Valeur de la biomasse :
Elle est très variable selon les régions et les organismes vivants :

Organisme vivant Valeur de la biomasse


(kg / hectare)
Arbres 140 000
Plantes herbacées 1 600
Animaux du sol 36
(Vers de terre et insectes)
Mammifères et oiseaux 2
Insectes 1
Dans les déserts quelques traces

2.1.2 Energie de la biomasse :


Elle désigne l’énergie pouvant être extraite directement, ou indirectement, des matériaux
biologiques :
- au Brésil, la canne à sucre est transformée en bioéthanol (carburant pour les véhicules) ;
- aux Etats-Unis, le maïs est également utilisé à cet effet ;
- en Chine, du biogaz (surtout du méthane) est obtenu à partir de la fermentation du fumier ;
- en Australie, les résidus cellulosiques de la canne à sucre servent de combustible dans les
sucreries ;
- en France, dans certaines fermes, les rafles (parties centrales) du maïs sont brûlées pour
assurer le séchage des grains, ce qui permet une économie de fioul ;
- qans beaucoup de pays en voie de développement, le bois, les déchets agricoles et le fumier
restent les principales sources d’énergie. On cherche aussi à y cultiver des végétaux à
croissance rapide et à fort rendement, dont la biomasse peut être exploitée.
Chaque année, dans le monde, les diverses céréales produisent près de 1 700 millions de tonnes de
paille dont la majeure partie, qui est inutilisée ou brûlée dans les champs, pourrait être récupérée. La
paille représente un combustible aussi intéressant que le charbon.
2.1.3 Photosynthèse :
C'est le processus biochimique par lequel la plupart des végétaux (dont les algues) et certaines
bactéries transforment l’énergie lumineuse en énergie chimique (molécules carbonées).
Chez les végétaux supérieurs, c’est dans les parties vertes de la plante que se déroule la
photosynthèse, les feuilles dans la plupart des cas, et les tiges dans certains cas (épines des
cactées) :
- les organismes photosynthétiques, capables de fabriquer leur propre matière organique en
utilisant l’énergie d’origine lumineuse sont dits autotrophes ;
- les organismes qui puisent l’énergie dont ils ont besoin exclusivement dans des substances
organiques existant déjà sont dits hétérotrophes (animaux, champignons et la majorité des
bactéries).
La photosynthèse produit une importante biomasse :
- 1 m2 de surface foliaire peut produire environ 1 g de glucides par hectare ;
- pour l’ensemble de la végétation terrestre, un gain annuel d’environ 73 milliards de
carbone, ≡ 20 fois la production mondiale de charbon.
2.1.4 Principe de base de la photosynthèse :
Se servir de l’énergie lumineuse pour fabriquer, à partir d’eau et de dioxyde de carbone, des
glucides Cm(H2O)n avec production d’oxygène O2 :
H2O + CO2  O2 + CH2O
C'est le processus biochimique par lequel la plupart des végétaux (dont les algues) et certaines
bactéries transforment l’énergie lumineuse en énergie chimique (molécules carbonées).
Il existe d'autres types de photosynthèse où l'eau est remplacée par le soufre ou par des substances
organiques particulières comme l'isopropanol.
2.2 L'énergie hydraulique :
Dans le monde, l’énergie hydraulique représente environ 26 % de l’énergie totale produite et prend
une part de plus en plus importante. C'est l'énergie produite par une chute d’eau entre deux niveaux,
l’un étant plus élevé que l’autre.
Actuellement, la technologie a atteint un niveau remarquable permettant de transformer cette
énergie hydraulique en énergie hydroélectrique ou hydro-électricité avec des rendements de 95 %.
2.2 L'énergie hydraulique :
Dans le monde, l’énergie hydraulique représente environ 26 % de l’énergie totale produite et prend
une part de plus en plus importante. C'est l'énergie produite par une chute d’eau entre deux niveaux,
l’un étant plus élevé que l’autre.
C’est la principale source d’énergie électrique pour un grand nombre de pays :
- au Norvège, 99 % de son énergie électrique ;
- en R. D. du Congo (97 %) ;
- au Brésil (96 %) ;
- au Canada, 62 %.
Parmi les plus grandes installations, on peut citer :
- la centrale d’Itaipú sur le fleuve Parana, entre le Brésil et le Paraguay (12 600 MW/an à
plein rendement) ;
- le barrage de Grand Coulee aux États-Unis (7 000 MW/an) ;
- le projet des gorges du Yang Zi en Chine prévoit l'installation d'une puissance de 25 000
MW ;
- la France, dont l’énergie électrique est d’origine thermique, hydraulique et surtout nucléaire,
possède environ 80 centrales hydrauliques ;
- certains pays ont construit des centrales hydroélectriques de petite taille, dont les capacités
de production varient entre 1 kW et 1 MW.
2.3 L’énergie éolienne :
C'est l'énergie cinétique du vent, utilisée après conversion en énergie mécanique ou électrique. Elle
résulte de la force exercée par le vent sur les pales d'une hélice montée sur un arbre rotatif, lui-
même relié :
- soit à des systèmes mécaniques qui servent à moudre le grain ou à pomper l'eau (turbines
éoliennes);
- soit à un aérogénérateur qui transforme l'énergie mécanique en énergie électrique.
2.4 L’énergie marémotrice :
Les océans couvrent 72 % de la surface de la terre, l'énergie marémotrice utilise le mouvement
d’importantes masses d’eau lors des marées.
Il existe trois principales voies d'exploitation :
2.4.1 Énergie des marées :
On profite de la double énergie de la marée (flux et reflux) pour actionner des turbines produisant
de l'électricité (usine marémotrice de la Rance en France construite aux années 60, d'une puissance
de 240 MW).
2.4.2 Energie des vagues :
Les vagues transportent vers la côte l'énergie du vent. La conversion d'une partie de cette énergie en
électricité est possible. Les problèmes d'opération et d'entretien sont toutefois considérables, et
aucun dispositif n'est encore en exploitation régulière.

2.4.3 Énergie thermique :


Elle provient de la différence de température entre les eaux chaudes de surface et les eaux froides à
1 000 m de profondeur. Plusieurs projets existent en phase d’expérimentation.
2.5 L'énergie géothermique :
Il existe deux exploitations possibles de l'énergie géothermique :
- récupération des eaux chaudes souterraines échauffées jusqu'à ébullition au contact de corps
magmatiques ;
- extraction de la chaleur des roches chaudes profondes et de celle des volcans par injection
d'eau que l'on récupère ensuite.
La vapeur d'eau produite à partir des fluides naturellement chauds, est purifiée à la tête du puits
avant d’être :
- transportée par de grandes canalisations isolées jusqu’aux turbines des centrales électriques ;
- utilisés pour chauffer les bâtiments ou les serres agricoles.
On distingue :
- la géothermie haute énergie (150 à 320 °C) utilisée pour la production de l'électricité et n'est
exploitable que dans des régions volcaniques comme aux Philippines, en Indonésie ou en Amérique
du Nord. En 1995, la capacité de production dans le monde était d’environ 5 800 MW dont 46 %
aux États-Unis et 15 % aux Philippines ;
- la géothermie basse énergie (50 à 90 °C) est beaucoup plus répandue. L'eau des nappes chaudes
souterraines est récupérée pour le chauffage urbain puis réinjectée dans le forage de manière à
préserver la pression du gisement et son exploitation à long terme.
2.6 L'énergie solaire :
Utilisée par l'homme depuis toujours (agriculture, habitat, séchage), l'énergie solaire est le plus
grand espoir comme source d’énergie inépuisable.
C'est une énergie propre, non polluante, gratuite, inépuisable à l'échelle humaine, et peut être
transformée en électricité ou en chaleur.
Cependant, l'énergie solaire est une énergie diluée qui nécessite l'utilisation de grandes surfaces de
captation ou de dispositifs de concentration pour couvrir les besoins. Elle est discontinue à cause de
ses variations régulières entre le jour et la nuit, et aléatoire d'une saison à une autre.
A cause de fonctionnement réduit des dispositifs solaires (au fil du jour), elle nécessite le stockage
d'énergie :
- en chaleur (eau chaude, galets, murs, …) ;
- en électricité (accumulateurs) ;
- en produits finis (eau pour le pompage, glace pour la réfrigération) ;

2.6.1 Filières de transformation de l'énergie solaire :


La transformation de l'énergie solaire incidente en énergie utilisable (thermique, électrique,
mécanique) se fait par des systèmes plus ou moins complexes et plus ou moins coûteux, selon la
qualité de l'énergie à produire :
- la chaleur qui est une énergie dégradée sera une énergie facile à obtenir avec un bon
rendement ;
- alors que l'électricité et la mécanique qui sont des énergies nobles exigent des systèmes plus
coûteux et avec des systèmes de conversion à faibles rendements.
La conversion de l'énergie solaire peut être :
- directe : production de la chaleur par absorption thermique (conversion héliothermique) ;
production de l'électricité par effet photovoltaïque (conversion photovoltaïque) ;
- indirecte : à partir des énergies éolienne, hydroélectrique, thermique des mers, et biomasse.
2.6.1.1 Conversion héliothermique :
C'est la production de chaleur qui se fait naturellement puisque la chaleur fournit directement ou
indirectement toute l'énergie nécessaire à la vie sur Terre.
Elle est la plus avantageuse par son rendement élevé, et la plus facile à réaliser, surtout à basse
température. Bien que la chaleur soit une énergie dégradée, la conversion thermique peut apporter
une solution intéressante dans l'utilisation rationnelle de l'énergie solaire.
2.6.1.2 Conversion photovoltaïque :
Les photons lumineux, absorbés par une jonction P-N de 2 semi-conducteurs, créent des paires
électron-trou. La présence de ces paires, ou porteurs de charges de signes opposés de part et d’autre
de la zone de jonction, induit un champ électrique et, une d.d.p. s'installe aux bornes de la jonction.
Pour que ce phénomène se produise, la mécanique quantique nous apprend qu’un photon de
fréquence  est absorbé par la matière si un électron peut faire un saut en énergie E tel que
E = h, où h est la constante de Planck.
L’existence d’une bande d’énergie interdite de largeur Eg entraîne l’existence d’un seuil
d’absorption o de la lumière tel que : ho = Eg. L'énergie h du photon doit être supérieure au gap
Eg du semi-conducteur : h > Eg. Sinon, seulement une partie du spectre solaire est utilisée.

C. SECTEURS D'ACTIVITES
On peut diviser les activités économiques en trois grands secteurs dits primaire, secondaire et
tertiaire :
- le secteur primaire regroupe les activités de production de matières brutes (agriculture,
mines, pétrole) ;
- le secteur secondaire inclut les activités industrielles (énergie, bâtiment et travaux publics,
agroalimentaire, production de biens de consommation et de biens de production) ;
- le secteur tertiaire inclut toutes les activités n'appartenant pas aux deux autres secteurs
comme le commerce (de gros et de détail), le commerce d'automobiles et les réparations, la
location et crédit-bail immobilier, les postes et télécommunications, les assurances, le
tourisme, les services de santé, les services offerts par les administrations.
Les principaux secteurs de consommation de l'énergie sont :
- l'industrie : es matériaux industriels sont de gros consommateurs d'énergie puisque :
Aluminium : 5 à 6 tep / tonne fabriquée ;
Plastiques : 1,7 à 4 tep / tonne fabriquée ;
Papier : 0,5 tep / tonne fabriquée ;
Ciment : 0,1 tep / tonne fabriquée ;

- le secteur énergétique : production, transformation (raffineries, centrales thermiques),
agroalimentaire, industries mécaniques, électriques, bâtiments et travaux publics.
- le domestique : éclairage, cuisson, chauffage, air conditionné, ascenseurs, appareils
électroménagers, …
1 téléviseur consomme 250 kWh / an ;
1 Frigo. Consomme 280 kWh / an ;
1 achine à laver consomme 450 kWh / an ;
1 Congélateur consomme 800 kWh / an.
- le commerce : hôtels, bureaux, magasins, tourisme.
- l'agriculture et la pêche : tracteurs, chalutiers, …
- les transports : routier, ferroviaire, maritime, aérien.
La consommation moyenne :
- de l'automobile est 3 fois plus que les transports en commun ;
- du camion est 2 à 10 fois plus que le train (selon la distance) ;
- de l'avion est 7 fois plus que le train.

D. SYSTEMES D'UNITES
On ne peut effectuer des opérations sur les grandeurs physiques que si elles sont de même nature et
exprimées dans les mêmes unités. Pour cela, il faut :
- connaître les différents systèmes d'unités ;
- connaître les facteurs de conversion d'une unité à l'autre.
1. Système International SI
Appelé aussi Système MKSA, le système SI se compose de 7 unités de base qui sont les unités des
grandeurs fondamentales :
- la longueur [L] qui a pour unité le mètre (m) ;
- la masse [M] qui a pour unité le kilogramme (kg) ;
- le temps [T] qui a pour unité la seconde (s) ;
- l'intensité du courant électrique [I] qui a pour unité l'ampère (A) ;
- la température thermodynamique [] qui a pour unité le Kelvin (K) ;
- l'intensité lumineuse [J] qui a pour unité la candela (cd) ;
- la mole qui a pour unité la mole (mol).
A partir de ces grandeurs de base on peut exprimer toutes les autres grandeurs.
2. Équation aux dimensions
L'équation aux dimensions d'une grandeur donnée est son expression en fonction d'une ou de
plusieurs grandeurs de base :
- Volume : L3 (m3)
- Force : MLT-2 (N) Newton
- Energie : ML2T-2 (J) Joule
- Puissance : ML2T-3 (W) Watt
- Pression : ML-1T-2 (Pa) Pascal
- Vitesse : LT-1 (m/s)
3. Autres unités
Certaines unités n'appartenant pas au système International sont utilisées couramment parce qu'elles
sont plus pratiques, ou parce qu'elles sont spécifiques à un pays et / ou une industrie particulière :
- Pression : mmHg, atm, mbar, torr.
- Énergie : kWh, calorie, ...
- Vitesse : km/h, nœud, ...

4. Préfixes
milli (m) = 10-3
déca (d) = 10
hecto (h) = 102
kilo (k) = 103
méga (M) = 1 million = 106
giga (G) = 1 milliard = 109
tera (T) = 1 trillion = 1012
péta (P) = 1 million de milliard = 1015
exa (E) = 1 milliard de milliards = 1018

5. Unités énergétiques
Les unités énergétiques sont très variées et liées au type d'énergie et à l'histoire de l'utilisation de
l'énergie :
Machine à vapeur → cheval - vapeur
Combustion → tep, baril
Electricité → kWh

5.1 Valeurs énergétiques :


Le pétrole, le charbon et le gaz naturel ne possèdent pas la même valeur énergétique.
Par combustion :
1 kg de pétrole produit 10 000 kilocalories (kcal),
1 kg de charbon cède 7 000 kcal,
1 kg de gaz naturel fournit 8 000 kcal.
On définit ainsi la tonne équivalent pétrole (tep) comme unité permettant de comparer les sources
d’énergie au pétrole brut.
Par convention : 1 t de pétrole correspond à 1,5 t de charbon ou à 1 000 m3 de gaz naturel. On
estime que :
1 tep = 4 500 kWh.
5.2 Facteurs de conversion

1 calorie = 4,186 joules


1 kilowatt-heure = 3,6 106 joules = 0,86 thermie
1 thermie = 1 M calorie = 1,163 kWh
1 BTU (British Thermal Unit) = 1054,8 joules = 251,98 calories
1 baril de pétrole = 6 109 joules
1 tonne de pétrole = 7,3 barils = 260 gallons
1 tep = 11 627 kWh électrique (rendement 100 %)
1 tonne d'uranium = 10 000 tep

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