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TRAITEMENT DU GAZ NATUREL

1. Introduction

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Introduction
Une énergie renouvelable est une source d'énergie qui se renouvelant assez rapidement
pour être considérée comme inépuisable à l'échelle de temps humaine. 
Le pétrole, le gaz naturel et le charbon ne sont pas des énergies renouvelables car il
faudra des millions d'années pour reconstituer les stocks d'énergie fossile que l'on
consomme actuellement.
Energie solaire
production de chaleur,
production de vapeur,
production de l’électricité.

Energie éolienne
• Conservation de l'énergie
mécanique (pour pomper
de l'eau ou pour
fonctionner des moulins).
•Transformation en énergie
électrique. 3
Energie hydraulique
Introduction

Une énergie non renouvelable est une source d‘énergie qui ne se


renouvelle pas assez rapidement pour être considérée comme inépuisable
à l'échelle de l'Homme, ou même qui ne se renouvelle pas du tout, par
opposition aux énergie renouvelable.

Les principales sources d’énergies non renouvelables sont dérivées des


hydrocarbures, tels que le pétrole, le gaz naturel, et les huiles.
On peut classer les énergies non renouvelables en deux grandes familles :

Énergie fossile : notamment le charbon, le gaz naturel et le pétrole. Leur


vitesse de régénération est extrêmement lente à l'échelle humaine, et la
consommation intensive, d'où les risques d'épuisement actuels.

Énergie nucléaire, les gisements d'uranium étant limités. Seule la fusion


nucléaire pourrait, à condition d'être industriellement maîtrisée, produire
de l'énergie sur le très long terme. 4
Energies Fossiles
Les énergies fossiles font partie des énergies non renouvelables, qui
regroupent également les énergies dites fissiles, basée sur la fission de
noyaux atomiques, principalement celle de noyaux d'uranium. Les
principales sources d'énergies fossiles sont le charbon, le pétrole et le gaz
naturel.

Présentes en quantité limitée et non


renouvelable à l'échelle de temps
humaine, leur consommation intensive
soulève deux problèmes majeurs pour
les sociétés du XXIe s. : une crise
énergétique liée à l'épuisement des
combustibles fossiles, et une crise
climatique liée au dégagement excessif
de gaz à effet de serre produits par leur
combustion.
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Pourquoi est-il naturel de parler du gaz naturel?

Simplement parce qu’il est un trésor naturel enfoui dans les


entrailles de la Terre!. Il est le fruit de la nature puisqu’il est issu d’une
transformation naturelle de matières organiques qui s'est produite sur
des millions d’années! Ce gaz est aussi dit naturel car il est distribué aux
consommateurs sans qu’il ait subi une transformation trop importante
après son extraction.

Le gaz naturel est un combustible fossile, il s'agit d'un mélange


d'hydrocarbures trouvé naturellement sous forme gazeuse. C'est la
deuxième source d'énergie la plus utilisée dans le monde après le pétrole
et son usage se développe rapidement.

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Origine

Il est généré à partir de la sédimentation de matière organique vieille de


plusieurs millions d’années. Le plus souvent, enfouie dans le sous-sol et
sous l’effet de la pression et de la température, la matière organique se
transforme d’abord en kérogène.

Lorsque la température augmente (entre 50 et 120°C), le kérogène se


décompose. Appelée pyrolyse, cette décomposition thermique expulse
deux hydrocarbures, le gaz naturel et le pétrole qui constituent, dans une
roche imperméable, un gisement.

Le gaz naturel peut être de diverses natures  : il est dit thermogénique


lorsqu’il provient de la transformation de matière organique sous l’effet
de la pression et de la chaleur, et il est dit biogénique lorsqu’il est généré
à partir de la fermentation de bactéries présentes dans les sédiments
organiques.
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Selon la profondeur et les types de gisements, le gaz peut être
conventionnel ou non conventionnel.

Cela dépend de sa difficulté d’extraction et de sa mise en exploitation. A


l’inverse des gaz conventionnels piégés dans un gisement facile d’accès,
les gaz non conventionnels sont difficiles à extraire.

Les producteurs de gaz privilégient l’exploitation du gaz conventionnel qui


garantit un taux de récupération des ressources de 80% contre 20% en
moyenne pour le gaz non conventionnel.

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Les gaz conventionnels

Le gaz concentré dans les roches est naturellement piégé sous pression
sous une couverture imperméable permettant l’existence d’un gisement.

Le gaz non associé est présent dans les gisements de pétrole mais il n’est
pas mélangé à ce dernier.

Le gaz associé est présent en solution dans le pétrole et doit être séparé


lors de l’extraction de ce dernier. Autrefois, il est aujourd’hui, soit
réinjecté dans les gisements de pétrole pour y maintenir la pression, soit
valorisé.

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Les gaz non conventionnels

Ils représentent d’importantes réserves souterraines dont l’exploitation


demeure complexe et coûteuse.

. Le gaz de schiste est un gaz piégé dans une roche extrêmement


imperméable appelée le schiste. Il représente d’importantes réserves.
. Le gaz de charbon est naturellement présent dans les pores du charbon.
. Le gaz compact est emprisonné dans des petits réservoirs souterrains
difficiles d’accès.
. Les hydrates de méthane sont piégés sous haute pression et à basse
température. Ils se trouvent sous les océans et dans les zones de
permafrost (Alaska, Russie). Aucune technique économiquement viable ne
permet pour l’instant d’exploiter ces gisements.

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Le schiste
Le gaz de schiste est le gaz formé à partir de matière organique
enfouie et toujours présent dans sa roche-mère . Cette roche-mère est
schisteuse car elle s’est formée à partir du lieu de vie des plantes et
animaux et que celui-ci correspond à de la vase, à la boue, a une bonne partie
argileuse mais pas seulement.

Dans un schiste, en plus de l’argile, on peut également y trouver du


sable, souvent formé de quartz (dioxyde de silicium, SiO2), des particules de taille
intermédiaire de composition variable, y compris calcaire, formant le silt et
donc, bien sûr, de la matière organique.

L’argile a des grains qui ont une taille <4 microns ,le silt entre 4 et 62
microns, le sable entre 62 microns et 2 millimètres. Plus grossier encore, c’est le
gravier.

Cette vase, riche en argile et silt, a la propension lors de son


enfouissement, à former des plans discontinus qui la rend fissile et que l’on
appelle schistosité de fracture (ou clivage) et qui correspond au plan
d’aplatissement maximum de la roche
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le gaz peut être:

biosynthétique: formé par l’action des bactéries à faible profondeur.

thermosynthétique; formé à plus haute température et à plus grande


profondeur (au moins 2 ou 3 km).

Les zones de schistes peuvent être plus ou moins épaisses, de


quelques dizaines à quelques centaines de mètres d’épaisseur mais
peuvent s’étendre sur de très grandes surfaces, ce qui en fait
potentiellement des gisements de gaz extrêmement importants, de
plusieurs centaines ou milliers de milliards de mètres-cubes mais
répartis sur des centaines ou des milliers de km2. Il y a donc beaucoup de
gaz mais il est difficile de le récupérer.

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Le gaz est donc retenu dans le schiste. On l’y trouve sous trois formes :
1) Le gaz libre logés dans les espaces interstitiels et les fractures ;
2) le gaz adsorbé, électriquement fixé à la matière organique et à l’argile ;
3) le gaz dissous dans la matière organique.

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Le schiste est une roche peu perméable. Les fractures
peuvent permettre au gaz de circuler plus facilement mais souvent,
elles ne sont pas interconnectées et le gaz reste malgré tout piégé au
sein du schiste.

Plus le schiste sera argileux, plus il sera imperméable au gaz.


S’il est plus silteux (particules plus grande que les particules
argileuses) ou plus sableux, il sera plus perméable.

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Points positifs :
Augmentation des réserves de gaz
Pic gazier repoussé dans le temps
Indépendance énergétique améliorée.
Progrès des techniques utilisables pour l'exploitation des ressources non-
conventionnelles.
Points négatifs
Forte empreinte territoriale.
Risques environnementaux supplémentaires à gérer (utilisation de
produits chimiques).
Ressource fossile (limitées dans le temps et émissive en CO2).
Importante consommation d'eau.
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Technologie d’exploitation :

La fracturation hydraulique : est la technique la plus utilisées par les


industriels pour exploiter les gisement non conventionnels ,elle
permet de créer une perméabilité artificielle afin d’améliorer
l’extraction de ce gaz,

Pour drainer ce type de roches et augmenter au maximum la


surface de contact entre le forage et ces dernières, on recourt à des
puits horizontaux, qui suivent la couche sur une grande longueur.

Par ailleurs, pour créer des chemins de migration qui


permettent au gaz prisonnier au sein de la roche d'atteindre le puits,
on injecte l'eau sous très haute pression dans le puits.

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Les alternatives à la fracturation
hydraulique :
Les techniques alternatives à
la fracturation hydraulique à base
d'eau peuvent être regroupées en
deux catégories :

-les techniques de stimulation utilisant


un fluide sous pression autre que l'eau,
par exemple le propane liquide ;

-les techniques recourant à des


phénomènes physiques différents,
notamment électriques ou thermiques.
Le but de ces techniques est
d'agir sur la roche pour accroître sa
perméabilité et permettre
l'écoulement des hydrocarbures.

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 beaucoup de problèmes se posent : régions habitées, réactions des
populations, impossibilité ou difficulté de les déplacer et risque de
désaccord avec les pays voisins. Les causes liées à l’eau et les produits
chimiques utilisés . projet d’alimentation en eau potable de la région
sud du pays et tous les projets en milliards de dollars et euros qu’ils
vont engloutir,

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Mais pourquoi l’ Algérie va telle exploiter les gaz de schiste !!!?

les explications possible sont :

1) Les considérations géostratégique et mesure de puissance,

2) Les grandes réserves du gaz de schiste,

3) la décroissance de la production du pétrole.

4) la chute des prix qui constitue le cauchemar de tous les ministres des
finances algériens.

5) Incapacité d’aller vers l’agriculture et les économies vertes.

6) Un certain mode de vie qui se base sur l’importation, la dévalorisation


de l’esprit créateur .

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La perspective d'une exploitation possible de notre sous-sol
justifie de relancer les travaux de recherche afin de mieux connaître
notre patrimoine géologique, qui demeure mal connu. Et ce afin
d’évaluer les ressources en hydrocarbures et analyser leur
environnement : propriétés des roches-mères, présence de failles
sismiques, connaissance du milieu hydrogéologique.

La production d'hydrocarbures non conventionnels a


certainement une empreinte environnementale supérieure à celle
d'hydrocarbures conventionnels, en raison de la nécessité de forer de
nombreux puits pour parvenir à une production rentable, et en
conséquence de l'usage de procédés de stimulation susceptibles de
provoquer des dégâts environnementaux s'ils sont mal maîtrisés.
Les nouvelles technologies permettent de réduire le nombre et
l'ampleur des opérations de fracturation hydraulique. Elles permettent de
réduire la consommation d'eau potable et rendent possible l'élimination
des produits chimiques. Ces évolutions ont toutefois un coût, dans un
contexte où la production d'hydrocarbures non conventionnels est par
nature soumise à des conditions économiques critiques. 26
a. Réserves prouvées de gaz naturel
Les réserves prouvées de gaz conventionnel (dont la rentabilité
économique est garantie à 90%) sont estimées à 185.7 trillions de m3 à
la fin du 2013. Compte tenu de la consommation annuelle, soit 3.22
trillions de m3 à la même date, ces réserves correspondent à 67 ans de
consommation.

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Les réserves en Algérie (2.4% soit 4.5 trillions de mètres cube) sont
bien loin de la Russie, classée première, qui détient pas moins de
16.8%, soit 31.3 trillions de mètres cubes des réserves mondiales,
l'Iran, (18.2 %) le Qatar (13.3 %), le Turkménistan (9,4 %), les Etats-Unis
(5%), l'Arabie saoudite (4,4%), les Emirats arabes unis (3,3%), , le
Venezuela (3 %) et le Nigeria (2,7%) .

L’Algérie fournit à l’Europe 25/30 % de ses besoins en gaz


naturel, ce qui représente 70 % des exportations algériennes,
étant le troisième fournisseur de gaz de l’Europe après la Russie
et la Norvège, et ce, à travers tant les GNL que Medgaz et
Transmed.

Les principaux pays importateurs sont l’Italie, l’Espagne et la


France.
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b. Production du gaz naturel

La production commercialisée de gaz naturel en 2011 était de 3.287


trillions m3 avec un taux de croissance de 3.1% par rapport 2010.

En fin 2013, la production mondiale est de l’ordre de 3.3699 trillions m3.

L’Amérique du nord (US, Canada, Mexico) reste en tête des pays


producteurs avec une production annuelle de (0.8991 trillions soit 899.1
billion m3 répartis comme suite : US 687,6 canada 154,8 et Mexico 56,6
billion m3), suivie de la Russie qui a produit 0.6048 trillions m3 tandis que
le moyen orient n’a produit que 0.5682 trillions m3.

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Pays/Région Production annuelle de gaz naturel (billions m³) Date
 Monde 3 369.9 2013
 États-Unis 687.6 2013
 Russie 606.8 2013
 Canada 154.8 2013
Iran 166.6 2013
Qatar 158.5 2013
Chine 117.1 2013
Norvège 108.7 2013
Arabie saoudite 103.0 2013
 Algérie 78.6 2013
 Indonésie 70.4 2013
2252.1 2/3
Les États-Unis sont devenus producteur mondial de gaz à partir de 2009, dépassant
la Russie grâce à l’exploitation du gaz de schiste. Sa production a augmenté de
584.0 billion m3 en 2009 jusqu’à 687.6 billion m3 en 2013 soit une augmentation
de 17.7 % et contrebalancé la diminution de production des pays européens
(Norvège, Pays-Bas, Italie, Danemark). 30
Inversement, la production de gaz en Russie a reconnu une légère
augmentation de 592.3 billion m3 en 2012 jusqu’à 604.8 billion m3 en
2013 soit l’équivalant de 2.4% tandis que l'Algérie a connu une baisse
substantielle de sa production de 80.4 billion m3 en 2010 jusqu’à 82.7
billions m3 en 2011 et 81.5 tillions m3 en 2012 et 78.6 trillion m3 en
2013.

Au Moyen-Orient, le développement de la production de gaz a ralenti


et a progressé à un rythme plus lent que l'année précédente (4 %
contre 7 % en 2008).

Les dix pays indiqués dans le tableau précédent représentent


ensemble les deux tiers de la production mondiale de gaz naturel en
2013.

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C. Consommation du gaz naturel

En 2011, la consommation mondiale de gaz naturel s’est élevée à


3.2229 trillions m3 avec un taux de croissance de 2.2% par rapport
l’année 2010.

En 2012 la consommation s’est élevée à 3.310 trillion m3 et en 2013 à


3.347 trillions m3. Les plus grands consommateurs sont :

consommation annuelle de gaz naturel


Pays/Région Date
(billions m³)
 Monde 3347.6 2013
 États-Unis 737.2 2013
 Russie 413.5 2013
Iran 162.2 2013
Chine 161.6 2013
Japan 116.9 2013
 Canada 103.5 2013
Arabie saoudite 103 2013 32
d. Prix du gaz naturel
En termes de rentabilité financière, le prix (coût et transport) se situerait
entre 14 et 15 dollars par million de BTU pour le gaz naturel liquéfié (GNL).

En revanche, le prix du gaz


naturel par canalisation –
GN- (Medgaz Galsi) se
situerait entre 10 et 11
dollars pour l’exploitation
de 4300 milliards de
mètres cubes gazeux soit
une durée de vie
(exportation et
consommation intérieure)
de 25 à 30 ans.

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Diversité de la composition du gaz naturel

À son état brut, le gaz naturel contient des hydrocarbures et des non
hydrocarbures :
 hydrocarbures:

 Les hydrocarbures aliphatiques

Paraffinique (CnH2n+2): CH4, C2H6, …


Aliphatique
Olefines (CnH2n): C2H4, C3H6, … (en traces)

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 Hydrocarbures cycliques

Naphtheniques (CnH2n) ,
Cyclopropane cyclobutane cyclopentane cyclohexane

Cyclique

Aromatiques :
Benzene Toluene Ethyl benzene

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Diversité de la composition du gaz naturel

 Principaux constituants du GN

Constituant Formule chimique


Methane CH4
Ethane C2H6
Propane C3H8
i-Butane iC4H10
n-Butane nC4H10
i-Pentane iC5H12
n-Pentane iC5H12
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Hexanes & heavier C +
Diversité de la composition du gaz naturel

 Non- hydrocarbures

 gaz inertes
Nitrogen N2
Helium He
Argon Ar
Oxygen O2
 gaz acides.
Hydrogen sulfuré H2S
dioxide de Carbone CO2

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Diversité de la composition du gaz naturel
 composés soufrés
Mercaptans R-SH
Sulfides R-S-R’
Disulfides R-S-S-R’
 Eau: Le gaz brut est généralement saturé en eau
 Autres elements:
Mercure Hg
Arsenic As
 Solides : rouille, sable

 La plupart des non-HC n'ont pas de valeur calorifique.


 La plupart des non-HC sont nocifs pour les pipelines de gaz et pour les
habitats. 38
Diversité de la composition du gaz naturel

 composition type d’un gaz naturel


 Hydrocarbures:
• Methane: 70 - 98%
• Ethane : 1 – 10%
 Non-Hydrocarbures
• Propane : trace – 5%
• Nitrogen : trace – 15%
• Butane : trace – 2%
• CO2 : TRACE – 15%
• Pentane : trace – 1%
• H2S : trace – 15%
• Hexane : trace – 0.5%
• Heptane+ : none - trace

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Secteurs d'utilisation
En raison de ses avantages économiques et écologiques et
l’abondance de ses réserves, le gaz naturel devient plus attractif pour
beaucoup de pays.
Il est considéré comme une option énergétique de premier
ordre grâce à sa qualité de combustible et de matière première et
facilité de substitution aux produits pétroliers.
L'utilisation du gaz naturel ne produit pratiquement pas d'oxydes
d'azote (NOx), et quasiment aucune pollution locale comme les oxydes
de soufre, les poussières, etc.
Cet intérêt écologique a une conséquence économique directe :
une installation (centrale électrique, chaufferie, cimenterie ou autre)
brûlant du charbon a besoin de dispositifs de dépollution, pour extraire
le soufre, les NOx et les poussières des fumées.
Ces installations sont très coûteuses à construire et à entretenir.
Avec le gaz naturel, ces appareillages sont inutiles, d'où une économie
importante. De plus, le gaz naturel ne laisse pas de cendres. 40
Secteurs d'utilisation
Le gaz naturel est une source d'énergie polyvalente qui peut être employée
dans des domaines très variés. Traditionnellement, la fourniture de
chauffage et d'électricité en sont les principaux débouchés.

Utilisateurs domestiques

Les applications domestiques sont les


principaux débouchés du gaz naturel. Il peut
être utilisé pour cuisiner, laver, sécher, faire
chauffer de l'eau, chauffer une maison ou la
climatiser.

En outre, les appareils ménagers sont sans cesse


améliorés afin de pouvoir être utilisés par le
biais de gaz naturel, plus économique et plus sûr.

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Secteurs d'utilisation
Applications commerciales
Les principaux utilisateurs commerciaux de gaz naturel sont les
fournisseurs de services (restaurants, hôtels, services médicaux, bureaux,
etc.). Les applications commerciales du gaz naturel incluent la climatisation
(air conditionné et réfrigération), la cuisson et le chauffage.

Industrie
Le gaz naturel entre dans la fabrication de la pâte à papier, du papier, de
certains métaux, produits chimiques, pierres, argile, verre. Il peut
également être employé pour le recyclage des déchets, pour l'incinération,
le séchage, la déshumidification, le chauffage, la climatisation et la
cogénération.

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Production d'électricité

Les installations électriques et les fournisseurs d'énergie emploient de


plus en plus le gaz naturel pour alimenter leurs centrales du fait de son
coût d'exploitation.

En général, les centrales fonctionnant au gaz naturel sont moins


coûteuses, plus rapides à construire, plus productives et moins
polluantes que des centrales utilisant d'autres combustibles fossiles.

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Différents types de gaz naturel

Les différents types de gaz sont classés selon la nature des phases en
présence dans les conditions du gisement et de surface. Ceci conduit à
distinguer les cas suivants :

•Gaz sec, ne formant pas de phase liquide dans les conditions de


production.

•Gaz humide, formant une phase liquide en cours de production dans les
conditions de surface.

•Gaz à condensat, formant une phase liquide dans le réservoir en cours


de production

•Gaz associé, coexistant dans le réservoir avec une phase « huile »


(gisement de pétrole). Le gaz associé comprend le gaz de couverture
(phase gazeuse présente dans le réservoir) et le gaz dissous. 44
Désignation commercial usuelle des hydrocarbures légers du gaz naturel

GNL : gaz naturel


liquéfié.

LGN : liquides de
gaz naturels.

GPL : gaz des


pétroles liquéfiés

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Traitement du gaz naturel

D'une façon générale, le traitement des gaz naturels consiste à retirer


spécifiquement certains constituants présents dans les gaz « bruts » en
sortie des puits de production (gisements ou après stockage en nappes
aquifères) pour rendre le gaz compatible avec les spécifications
requises pour son transport et/ou pour le rendre compatible avec des
spécifications de qualité commerciales (contractuelles) et
réglementaires.

Les principaux composés qu'il peut être nécessaire de retirer du gaz


sont les suivants :
• l'hydrogène sulfuré (H2S) à la fois toxique et corrosif (constituant
acide) ;
• le dioxyde de carbone (CO2) également corrosif (constituant acide) et
de valeur thermique nulle ; 46
• l'eau, qui n'est pas gênante à l'état vapeur pour le transport et la
distribution du gaz, mais qui peut être la cause des phénomènes suivants à
l'état condensé :
- formation de glace ou d'hydrates, lorsque les conditions de pression et de
température du gaz sont favorables, engendrant rapidement des anomalies
de fonctionnement des installations et pouvant se traduire par une
interruption de la fourniture de gaz ;
- activation de la corrosion des ouvrages de transport et de distribution par
les constituants acides du gaz.
• les hydrocarbures lourds qui sont susceptibles de se condenser dans les
réseaux de transport et de distribution ;
• les mercaptans pouvant être présents naturellement dans certains
gisements, pour respecter la contrainte réglementaire concernant le Soufre
total et ramener l'odeur du gaz distribué à des valeurs acceptables (risque
de surodorisation) ;
• le mercure, corrosif pour les installations des chaînes de liquéfaction
regazéification ;
• l'azote, de valeur thermique nulle, pour «remonter » le PCS .
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Rôle des installations de traitement sur champ :
Le rôle des installations de traitement peut être défini en trois points :
1. traiter pour livrer les hydrocarbures
- respectant des spécifications commerciales ou techniques.
-en toute sécurité.

2. rejeter les effluents non commercialisables


- sans polluer le milieu naturel
-en assurant la protection du personnel, des installations et de la
population environnante.

3. optimiser la récupération des hydrocarbures


-dans les gisements de pétrole (récupération maximale d’huile).
-Dans les gisements de gaz naturel (valorisation des condensats). 48
1. Assurer la livraison des hydrocarbures produits :
Cette livraison, en un point donné (stockage, pipe, etc….) doit respecter
des spécifications précises :
De quantité.
De qualité.
La gestion des quantités pour la livraison du gaz est plus complexe que
pour l’huile (facilement stockable et transportable parce que c’est un
liquide dans les conditions normales de température et de pression).

Des procédés de liquéfaction et de stockage se développent pour pouvoir


écrêter les écarts entre production et consommation. La liquéfaction du
gaz est surtout envisagée pour permettre le transport quand le lieu de
production est très éloigné des grands pôles de consommation.

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2. Limiter les risques de pollution du milieu environnant
La recherche de solutions optimales permettant de limiter les pollutions
par rejet de produits associés aux effluents hydrocarbures se développe
par obligation de respecter les normes internationales.
Les problèmes sont liés principalement aux rejets de produits tiers non
commercialisables :
•Rejet des eaux polluées par hydrocarbures ou produits chimiques
•Rejet des gaz à l’atmosphère, Les rejets de gaz effectués de
manière permanente ou accidentelle sont brulés sur torchère ou
mis simplement sur évent.
La protection du personnel, des populations et des installations
environnantes est obligatoire, surtout en présence d’H2S.
Il devient aujourd’hui de plus en plus difficile de torcher le gaz non
commercialisé extrait de l’huile produite .
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3. Optimiser la récupération des hydrocarbures
L’optimisation de la récupération des hydrocarbures d’un gisement
nécessite de connaitre parfaitement :

•Le comportement et la composition des fluides, depuis la structure du


réservoir (PVT) jusqu’à la sortie des unités de traitement, au cours de la
déplétion du gisement.
•Les contraintes locales climatiques, géographiques, de construction,
stratégiques, politiques etc….
A partir de la connaissance de ces points, la notion d’optimisation des
produits valorisables peut être envisagée au niveau du choix des
techniques d’exploitation.
Ces choix de procédés dépendront aussi des produits tiers non
commercialisables ou des composants posant des problèmes particuliers
(H2S, CO2).
51
Spécifications des produits commercialisés :
1. spécifications du gaz commercial
Teneur en H2S
En général de 1.5 à 4 ppm vol maximum, sa forte toxicité impose des
traitements spécifiques permettant de diminuer sa teneur en fonction
des spécifications de transport ou commerciales. Risques de toxicité et
d’inflammation lors de mise à l’atmosphère permanente ou
accidentelle.
Soufre total et autres contaminants
Teneurs maximales en composés soufrés : de 50 à 150 mg/Sm3
maximum. Sont aussi considérés comme des impuretés, les composés
soufrés qui sont les plus gênants mais aussi l’oxygene, l’azote et même
des atomes métalliques tels que le nickel et le vanadium.
L’oxygene n’est pas un contaminant naturel du gaz produit mais il
apparait souvent dans les analyses. Son apparition est due aux entrées
d’air dans les installations à basse pression. Il peut être corrosif et dans
certaines proportions, former aussi un mélange explosif avec le gaz. 52
Teneur en CO2
De 2 à 3% molaire maximum, le CO2 diminue le pouvoir calorifique du gaz
naturel car il ne fournit pas de chaleur de combustion.

Il est donc extrait en même temps que l’H2S dans différents procédés. Il
doit être éliminé quand le gaz doit être refroidi dans certains domaines de
température (cristallisation  bouchage).

Point de rosée
Point de rosée eau de l’ordre de -15 ° C à 70 bar.
Point de rosée hydrocarbure de l’ordre de -2 ° C à 70 bar.

Pouvoir calorifique

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2.Spécifications de transport pour le gaz

a. Point de rosée eau, il s’exprime en ° C pour une pression donnée,


 ex :-15 ° C à 70 bara.
Par exemple, le gaz expédie par pipe du champs de Grigg impose -5 °C a
140 bar a . Ce qui correspond en fait à imposer une teneur en eau
maximale dans le gaz.

Les problèmes de transport liés à la présence d’eau dans le gaz sont les
suivants :
a. L’eau est responsable de la plus part des formes de corrosion
lorsqu'elle est associée à des gaz acides (H2S et CO2) ou à des sels
(carbonates de calcium).

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 Risques de formation d’hydrates.
Le phénomène de formation d’hydrates constitue le problème majeur
dans la production et le transport du gaz naturel. Il conduit a
l’obstruction des conduites et des équipements donc à des arrêts de
production et des risques de surpression pour les installations.

 Formation de bouchons d’eau.


Les dépôts d’eau par condensation dans les conduites ou les
entrainements d’eau libre de gisement peuvent engendre de fortes de
charge avec des risques d’érosion et de coup de bélier des bouchons
liquides.

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b. Teneur en HC liquides
La teneur en condensat s’exprime en g/Sm3 équivalent au point de rosée
hydrocarbures en ° C.

Par exemple, le transport par conduit du gaz produit sur Frigg impose un
maximum de 5 g/Sm3.
Ce qui correspond à un point de rosée hydrocarbure de 7 ° C a 50 bar a.

Lorsque l’on est en présence d’un gaz naturel à condensat, on peut avoir
des dépôts liquides de condensats dans les conduites.

Les lourds dans le gaz (C5+) peuvent se condenser dans les lignes de
transport en provoquant une réduction de la section de passage du gaz
dans les lignes et par conséquence, une augmentation des pertes de
charge et des arrêts intempestifs de production.
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3. Spécifications eau de rejet
Il faut distinguer deux types de rejet d’eau :
-Les eaux issues des réseaux de drainages ouverts :
Teneur maxi en HC libres :15 ppm, ils relèvent de La convention de
MARPOL.
-Les eaux issues de la production
Teneur maxi en HC libres en mer :40, à terre 20 ppm .

Une règlementation concerne d’autres paramètres pour les rejets d’eaux


à terre dans la plupart des pays industriels. C’est le cas par exemple pour
la salinité, les matières en suspension, la température, la teneur en
matières organiques biodégradables ou non et les produits toxiques.
 

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Traitement du gaz

Traitement du gaz sur champ Traitement du gaz dans les


unité de liquéfaction
Spécifications typiques pour Spécifications applicables pour
un gaz de vente un gaz avant liquéfaction
•CO2< 2.5% •H2S ≤ 4 ppm
•H2S + COS < 5 mg /Nm3 •CO2 ≤ 100 ppm
•Mercaptans < 6 mg/Nm3 •H2O ≤ 1 ppm
•Soufre total < 30 mg/Nm3 •Hg ≤ 0.01 μg /Nm3
•H2O ≤ -8°c à 70 bara
Procédés de traitement Procédés de traitement
•Dégazolinage (élimination des HC •Décarbonatation
liquide) •Déshydratation (élimination H2O)
•Décarbonatation (option) •Démercurisation
•Déshydratation (élimination H2O) •Fractionnement des HC liquide
•Fractionnement des HC liquide 58
Schéma de procédé: exemples

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60
Traitement du gaz naturel

61
Traitement du gaz naturel
D'une façon générale, le traitement des gaz naturels consiste à retirer
spécifiquement certains constituants présents dans les gaz « bruts » en
sortie des puits de production (gisements ou après stockage en nappes
aquifères) pour rendre le gaz compatible avec les spécifications
requises pour son transport et/ou pour le rendre compatible avec des
spécifications de qualité commerciales (contractuelles) et
réglementaires.

Les principaux composés à retirer du gaz sont les suivants :

l'hydrogène sulfuré (H2S) à la fois toxique et corrosif ;


le dioxyde de carbone (CO2) également corrosif et de valeur
thermique nulle ;
l'eau, qui n'est pas gênante à l'état vapeur pour le transport et la
distribution du gaz, mais qui peut être la cause de la formation
d’hydrate et de la corrosion.
62
Traitement du gaz naturel

• les hydrocarbures lourds qui sont susceptibles de se condenser dans les


réseaux de transport et de distribution (phénomène de condensation
rétrograde) en causant des incidents d'exploitation ;

• les mercaptans pouvant être présents naturellement dans certains


gisements. pour respecter la contrainte réglementaire concernant le
Soufre total et ramener l'odeur du gaz distribué à des valeurs acceptables
(risque de surodorisation) ;

• le mercure, corrosif pour les installations des chaînes de liquéfaction


regazéification ;

• l'azote, de valeur thermique nulle, pour «remonter » le PCS et/ou


l'indice de Wobbe du gaz.
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Traitement du gaz

Traitement du gaz sur champ Traitement du gaz dans les


unité de liquéfaction
Spécifications typiques pour Spécifications applicables pour
un gaz de vente un gaz avant liquéfaction
•CO2< 2.5% •H2S ≤ 4 ppm
•H2S + COS < 5 mg /Nm3 •CO2 ≤ 100 ppm
•Mercaptans < 6 mg/Nm3 •H2O ≤ 1 ppm
•Soufre total < 30 mg/Nm3 •Hg ≤ 0.01 μg /Nm3
•H2O ≤ -8°c à 70 bara
Procédés de traitement Procédés de traitement
•Dégazolinage (élimination des HC •Décarbonatation
liquide) •Déshydratation (élimination H2O)
•Décarbonatation (option) •Démercurisation
•Déshydratation (élimination H2O) •Fractionnement des HC liquide
•Fractionnement des HC liquide 64
Séparation des condensats
1. Séparation multi-étagée
À la sortie du puits, dans le cas d ’un gaz associé ou à condensat, le gaz
naturel se trouve en présence d’une phase liquide.

Dans une première étape, la phase liquide est séparée à une pression
proche de la pression en tête de puits. Elle contient alors, surtout
lorsque la pression est relativement élevée, une fraction importante de
méthane et d’hydrocarbures légers dissous et doit être stabilisée par
réduction de la pression.

Cette opération permet de produire, d’une part du gaz supplémentaire


et d’autre part une phase liquide, condensat ou « huile », pouvant être
stockée et transportée à la pression atmosphérique.
Pour réaliser une bonne séparation entre les phases liquide et vapeur,
en évitant d’entrainer dans la phase vapeur une proportion notable
d’hydrocarbure lourds, il est nécessaire d’utiliser plusieurs étages de
séparation à des pressions décroissantes. 65
Il est possible d’obtenir un taux de récupération en phase liquide
important si on souhaite récupérer un gaz de vente commercial.

Pour cela, il faut descendre à une température autour de -80 °C;

Le pré-refroidissement nécessaire du gaz sera obtenu en utilisant :


- Des échangeurs placés en amont de la turbine.
- Une réfrigération par machine frigorifique.

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