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I.1.

Généralités sur le gaz


Le gaz naturel est un gaz présent dans notre environnement naturel. Comme le pétrole ou
encore le charbon, il appartient à la famille des ressources énergétiques fossiles. Il représente
la deuxième source d’énergie la plus utilisée après le pétrole.
Issu de la dégradation d’anciens organismes vivants, il est souvent présent dans les mêmes
zones de production que le pétrole.
Le gaz naturel est un mélange d’hydrocarbures ; mais des hydrocarbures saturés, composé
essentiellement de méthane (70 à 95 %, en volume, selon le gisement). Il existe trois sources
de gaz naturel ; non associé (gisement de gaz), associé et associe-dissous (gisement de
pétrole).
En fonction de la manière dont il s’est formé et de l’endroit où il a été découvert, il est
possible de distinguer plusieurs types de gaz naturel ; à savoir, le gaz naturel sec, humide ou a
condensât.
Le gaz naturel est le combustible fossile le moins polluant. Composé essentiellement de
méthane, sa forme gazeuse lors de la combustion, libère une importante quantité de chaleur.
Il est essentiellement utilisé pour produire de l’énergie thermique. De nouvelles utilisations
permettent de transformer cette énergie en énergie électrique ou en énergie mécanique.

I.2. Formation du pétrole brut et du gaz naturel


Le gaz naturel est un combustible fossile qui a été formé depuis des millions d'années par
la décomposition de la matière végétale et animale enfouie dans des roches sédimentaires.
Sous l'effet de la chaleur et de la pression, la matière organique se transforme en
hydrocarbures solides, liquides ou gazeux. Le gaz naturel remplit les pores et les fractures des
roches sédimentaires dans les profondeurs de la terre et des fonds marins. La partie de la
formation sédimentaire qui renferme le gaz naturel est souvent désignée sous les noms de
réservoir, champ ou gisement.
Il peut être piégé dans différents types de roches sédimentaires, notamment des grès, des
carbonates, des filons couches de charbon et des lits de schistes argileux.

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Figure I.1 : Mécanisme de sédimentation

Figure I.2 : Formation du gaz naturel

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Qu’est-ce que l’énergie fossile ?
Il s’agit d’un type d’énergie provenant de la transformation de matières organiques. Ces
dernières sont enfouies dans le sol pendant des millions d’années. Cela explique l’appellation
"fossile ". En effet, cette énergie est issue des réserves constituées principalement de carbone.
Aussi, il s’agit d’une énergie non renouvelable. Une fois consommée, elle n’est pas en mesure
d’être régénérée qu’à l’échelle des temps géologiques.
Concrètement, il faut savoir qu’il a fallu des millions d’années afin de créer les énergies
fossiles que nous consommons quotidiennement.

I.3.Types de gaz naturel


On peut classer les gaz naturels selon leur origine :
Gaz naturel bactérien (biochimique): C'est un gaz formé par l'action des bactéries sur la
matière organique qui s'accumulent dans les sédiments ;
Gaz naturel thermique: C'est un gaz formé par la dégradation thermique des sédiments
organiques grâce à des températures et pressions croissantes au cours de l'évolution des
bassins sédimentaires. On peut avoir aussi, à côté des hydrocarbures, une large gamme de
composées non hydrocarburée ;
Gaz naturel inorganique: C'est un gaz d’origine inorganique qui se forme, à faible
proportion, au cours de la formation des gaz hydrocarbures, les gaz volcaniques et les sources
hydrothermales contiennent parfois du méthane et des inclusions fluides des minéraux des
roches métamorphiques ou magmatiques.
Comme ils sont classés aussi selon la nature des phases présentes dans les conditions du
gisement et de surface. Lorsque la proportion d’hydrocarbures plus lourds augmente le
domaine diphasique s’élargit et une phase liquide peut apparaître dans les conditions de
production. L’apparition d’une phase liquide dépend des conditions de température et de
pression dans le réservoir et en surface. Ceci conduit à distinguer les classes suivantes :
Gaz sec: ne forme pas de phase liquide dans les conditions de production ;
Gaz humide: forme une phase liquide au cours de la production dans les conditions de
surface ;
Gaz à condensat: forme une phase liquide dans le réservoir au cours de la production ;
Gaz associé: le gaz coexiste, dans le réservoir, avec une phase liquide (pétrole). Le gaz
associé comprend le gaz de couverture (phase gazeuse présente dans le réservoir) et le gaz
dissous.

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I.4. La composition du gaz naturel
Le gaz naturel est un mélange d’hydrocarbure qui forme une classe de composés
organiques constitué de carbone et d'hydrogène.
A l’état brut (avant traitement), le gaz naturel se compose principalement de méthane; il peut
contenir également, en quantités variables, de l'éthane, du propane, du butane et du pentane.
D’autres composés tels que le CO2, l’hélium (He), le sulfure d’hydrogène (H 2S) et le diazode
(N2) peuvent également être trouvés. La composition du gaz naturel n’est jamais la même.
Cependant, on peut dire que son composant principal est le méthane (environ 83%).
Dans le tableau I.1 montre les différents composants du gaz naturel (Arzew) :

Tableau I.1 : Composition du gaz naturel

Composants Proportions moyennes en %

Méthane 83

Ethane 7,1

Propane 2,25

Butane 0,6

Pentane 0,4

CO2 0,21

N2 5,8

He 0,19

I.5. Propriétés physico-chimiques du gaz naturel


Le gaz naturel est un gaz incolore et inodore. Le gaz est odorisé par l’injection d’un
composé soufré : le tétrahydrothiophène (C4H8S) ou bien mercaptan  CH3SH.
La connaissance des propriétés physico-chimiques du gaz naturel est essentielle à tous les
stades de la production, du traitement et du transport.

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I.5. Propriétés volumique du gaz
Les propriétés volumiques du gaz naturel sont :
Masse volumique : La masse volumique d’un gaz représente la masse d’une unité de
volume du gaz et s’exprime en kg/m 3. Elle est fonction de la température et de la pression. On
se réfère à des conditions dites normales (température 0°C, pression 1atm).
Le volume massique (ou spécifique) : Il représente le volume occupé par une unité de
masse du gaz. Il est donc égal à l’inverse de la masse volumique et s’exprime en m3/kg.
La densité d’un gaz : Elle est définie comme le rapport de la masse volumique du gaz dans
des conditions de référence sur la masse volumique de l’air dans les mêmes conditions, en se
référant soit aux conditions normales, soit aux conditions standard.
La densité d’un gaz peut être obtenue à partir de sa masse moléculaire que l’on peut définir au
moyen de sa composition chimique en utilisant la relation

Densité d’un gaz = masse moléculaire / 28,97 (I.1)

I.5.2. Compressibilité d’un gaz sec


On peut étudier le comportement d’un gaz en le comparant à un gaz parfait en
introduisant le facteur de compressibilité Z définit par la relation:

Z = V/ V°= V/(RT/P) = PV/ RT (2) (I.2)

avec V: le volume molaire du gaz et V°: le volume molaire (1 mol) d’un gaz parfait.

V° = nRT/P = RT/P (I.3)

Le facteur de compressibilité Z est égal à 1 pour un gaz parfait. Pour un gaz naturel, le facteur
de compressibilité Z varie avec la pression, il tend vers 1 lorsque la pression tend vers Zéro, le
comportement du gaz se rapproche alors de celui d’un gaz parfait.

I.5.4. Pouvoir calorifique


C’est la quantité de chaleur qui se dégage lors de la combustion d’une unité de volume
du gaz, mesurée dans les conditions de référence .Il s’exprime par [joule/m 3]. Il existe deux
types de pouvoir calorifique:

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Pouvoir calorifique supérieur (PCS): Il correspond à la chaleur dégagée lorsque tous les
produits de combustion sont ramenés à la température ambiante, l’eau formée est à l’état
liquide,
Pouvoir calorifique inférieur (PCI): Il correspond à la combustion, dans laquelle l’eau
resterait à l’état vapeur.
Le PCS diffère du PCI d’une quantité qui est à la chaleur latente de vaporisation de l’eau.
Connaissant la composition du gaz naturel, son pouvoir calorifique peut être estimé par
La pondération linéaire à partir du pouvoir calorifique de chacun des constituants, en
assimilant le mélange gazeux de départ et les produits de la combustion à un mélange de gaz
parfaits.
PC = Σ PCi Xi (I.4)

PCi: pouvoir calorifique du constituant i


Xi: fraction molaire de constituant i dans le gaz naturel
PC : pouvoir calorifique du gaz naturel

I. 6. Méthodes d’extraction du gaz naturel


Une variété de méthodes permet d’extraire le gaz naturel du sous-sol, selon la géologie.
Les ressources en gaz naturel peuvent être classiques ou non classiques :
Le gaz naturel classique est piégé dans des formations de roche poreuse comme le grès.
Ce gaz naturel peut être produit aisément avec les méthodes traditionnelles de forage ;
Le gaz naturel non classique se trouve dans des formations étanches (non poreuses)
comme le schiste. Pour le récupérer, on a recours au forage horizontal et à la fracturation
hydraulique.

I.7. Traitement du gaz naturel


Le traitement du gaz naturel est l’ensemble des opérations que l’on fait subir au gaz brut
du gisement afin de le rendre utilisable en éliminant les éléments nocifs qui le composent et
en conservent ceux qui peuvent être commercialisés.
A la sortie du puits, le gaz, peut être accompagné :
de vapeur d'eau ou même d'eau liquide ;
des constituants non hydrocarburés : azote, gaz carbonique, hydrogène sulfuré ;
des particules solides.

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De plus, à la sortie du puits, certains hydrocarbures plus lourds à l'état gazeux dans la roche
réservoir peuvent se condenser et former des condensats liquides que l'on doit éliminer.
Les traitements du gaz consistent donc :
- à éliminer les composés acides et soufrés (adoucissement)
- à le déshydrater
- à éliminer les condensats (dégazolinage).

Les différentes opérations permettant d’épurer le gaz brut extrait du gisement sont :
F Détente : pour pouvoir être transporté dans de bonnes conditions, il faut réduire la
pression et la température du gaz naturel. Il sort du puits à une pression de plusieurs de bars et
à plus de 100°C. On lui fait donc subir une détente qui ramène sa pression autour de 80 bars
et sa température à prés de 50°C.

FAdoucissement : l’adoucissement se fait par absorption des composés acides par une
solution d'amine. Cette solution est ensuite régénérée et recyclée. L'objectif de ce traitement
est d'éliminer les constituants indésirables (H2S, mercaptans, CO2) qui se révèlent corrosifs en
présence d'humidité ou particulièrement dangereux (H2S).

F Déshydratation : la déshydratation se fait par absorption de l'eau au moyen d'une


circulation de glycol. Le glycol est ensuite régénéré et recyclé. L'objectif de l'élimination de
l'eau est d'éviter la formation d'hydrates. Les hydrates sont des mélanges de glace d’eau et des
hydrocarbures légers particulièrement durs et stables, même à température ambiante. La
formation d'hydrates provoque des risques importants de bouchage des canalisations et donc
d'interruption de la production.

F Dégazolinage : le dégazolinage consiste à éliminer du gaz les hydrocarbures se trouvant


sous forme liquide (condensats). Le procédé consiste à refroidir le gaz de façon à condenser
les hydrocarbures à éliminer, puis à effectuer une séparation gaz-liquide à basse température
(entre + 5° et – 15°C).

F Odorisation : le gaz naturel est inodore, l’odorisation est une mesure de sécurité, il faut
communiquer au gaz naturel une odeur caractéristique qui ne puisse être confondue avec
aucune autre et qui soit décelable par tous (mercaptan pour la détection d’une fuite).

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Après traitement du gaz et avant expédition, les qualités suivantes sont vérifiées :
- le point de rosée (c'est-à-dire, lors d'un refroidissement du gaz, la température pour
laquelle apparaît la première goutte de liquide)
- la teneur en H2S (spécification moyenne Gaz de France ≤ 7 mg/Nm3)
- la teneur en autres produits soufrés (dont mercaptans)
- la teneur en CO2 (selon spécification)

I.8. Transport du gaz naturel


Le transport du gaz naturel comporte des contraintes qui influent sur le développement de
commerce international.
Le transport du gaz constitue l’un des maillons de la chaine gazière. Il s’agit d’une des
étapes de l’acheminement du gaz. Ce transport peut être effectué par méthanier, sous la
forme du gaz naturel liquéfié (GNL) ou sous forme gazeuse via des gazoducs.

I.8.1. Le transport par gazoduc


Les gazoducs sont des canalisations capables de transporter sur de longues distances du
gaz sous pression. Ils peuvent être terrestres ou sous-marins. Le réseau de gazoducs est
aujourd’hui dense : il permet d’acheminer rapidement et efficacement le gaz vers les zones de
forte demande ;
C’est l’option la plus répandue. Elle est quatre ou cinq fois plus coûteuse que le transport du
pétrole par pipe-line. Le gaz naturel doit être comprimé tous les 120 à 150 km par des stations
de compression, car la différence de pression provoque le déplacement du gaz à une vitesse de
15 à 20 km/heure.

I.8.2. Le transport par méthaniers


Les méthaniers sont des navires de plusieurs centaines de mètres de long, propulsés à
une vitesse moyenne de 18 nœuds (33km/h). Ces navires transportent le gaz naturel sous
forme liquéfiée. Ils sont surtout utilisés lorsque la distance à parcourir est très longue.
Lorsque le transport par gazoduc est trop coûteux ou impossible (ex : traverser l’océan
Atlantique), le gaz est liquéfié puis acheminé par navire méthanier vers les zones de
consommation.

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Figure I.3 : Le méthanier

A environ -162°C, le gaz peut être transformé sous forme liquide. On parle alors de gaz
naturel liquéfié (GNL). La liquéfaction du gaz permet de réduire son volume par un facteur
voisin de 600, ce qui rend le transport maritime économiquement intéressant.

I.9. Utilisation du gaz naturel


Le gaz naturel est la deuxième source d’énergie la plus utilisée après le pétrole,
principalement dans :
- la production de chaleur pour la cuisson et le chauffage ; 
- le secteur industriel, comme matière première pour l’industrie Chimique (pétrochimie et
raffinage) ;
- La production d’électricité ;
- les transports : le gaz naturel pour véhicules est de plus en plus utilisé pour les transports
publics urbains comme les bus ou les camions.
Le gaz naturel est aujourd'hui la matière première d'une bonne partie de l'industrie chimique
et pétrochimique : à la quasi-totalité de la production d'hydrogène, de méthanol et
d'ammoniac, trois produits de base, qui à leur tour servent dans diverses industries :

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- engrais
- résines
- plastiques
- solvants

Figure I.4 : Chimie du méthane

Le méthane est un précurseur dans la synthèse de l’ammoniac (NH3) et l’urée (CH4N2O), qui
est le point de départ de l’industrie des engrais.

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I.8. Techniques de séparation des gaz
La séparation des mélanges gazeux est l'emploi de techniques visant à séparer des gaz
entre eux, soit pour donner plusieurs produits, soit pour purifier un seul produit. De
nombreuses méthodes peuvent être utilisées, soit à température ambiante, soit à plus basse
température. Les mélanges gazeux les plus concernés sont l'air et le gaz naturel.

I.8.1. Gaz concernés


On appelle gaz "tout corps qui se présente à l’état de fluide expansible et compressible
(état gazeux) dans les conditions de température et de pression normales ".
Un gaz permanent est " un gaz qui ne peut se liquéfier par simple augmentation de
pression ", sous-entendu à température ordinaire, c’est-à-dire sans application de froid.
 10 corps purs répondent à la définition précédemment donnée des gaz permanents:
r 7 corps simples: He, H2, N2, Ar, O2, Kr
 3 corps composé: CO, CH4, NO
Ü On ajoutera 3 mélanges de gaz qui concernent tout particulièrement le domaine industriel :
r l’air, le gaz naturel (GN) et le gaz de synthèse

II.8.2. Séparation par perméation


Cette technique utilise des membranes dites semi-perméables, qui ont la propriété
d’être traversées plus facilement par certaines molécules que par d’autres
(perméation sélective).
Rappel : Une membrane peut être décrite comme une barrière de quelques centaines de
nanomètres à quelques millimètres d’épaisseur, c’est une structure dont les dimensions
latérales sont très grandes devant son épaisseur, va permettre ou interdire le passage de
certaines espèces.

Figure I.5 : Principe d’une membrane

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II.8.3. Séparation par adsorption
Elle fait appel à des adsorbants comme le charbon actif, gels de silice,...
L’adsorption est un phénomène de fixation de molécules sur la surface d’un solide pouvant se
manifester entre un solide et un gaz, ou entre un solide et un liquide.
Le terme surface du solide correspond à la totalité des surfaces externes et internes engendrés
par le réseau de pores et cavités à l’intérieur de l’adsorbant.
Le solide qui est le siège de l’adsorption est appelé adsorbant, le fluide (liquide ou gaz)
adsorbé est l’adsorbat.
 Les principaux adsorbants :
Dans l’industrie, les solides les plus utilisés sont les charbons actifs, les zéolithes, les gels de
silice, les alumines activées et les argiles.
Ü Les zéolithes
Une zéolithe (du grec Zéo : bouillir et lithos : pierre) est un minéral appartenant à la
famille des aluminosilicates hydratés. Il existe deux sortes de zéolithes : les zéolithes
naturelles et les zéolithes synthétiques
Les zéolithes résultent de l’assemblage de tétraèdres SiO 4 et AlO4 joints par les atomes
d’oxygène.

Figure I.6 : Zéolithe

Ü Gels de silices
Le gel de silice est un polymère d’acide silicique (H 4SiO4) préparé à partir des silicates de
sodium (Na2SiO3).
La silice: SiO2

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Figure I.7: Gels de silices

 Alumines activées
Les alumines activées sont obtenues par déshydratation thermique du trihydrate d’alumine
Al(OH)3.

Figure I.8: Alumines activées

Ü Argiles
Les argiles sont des phyllosilicates hydratés et dont la structure est caractérisée par les
superpositions de feuillets composés de couches tétraédriques et de couches octaédriques.
Une particule d’argile est donc formée d’un empilement de feuillets élémentaires constitués
par l’association de deux unités structurales de base:
- Le tétraèdre de silice SiO4 (Te) : 4 atomes d’oxygène disposés au sommet d’un tétraèdre
régulier enserrant un atome de silicium.
Les tétraèdres se combinent pour former des couches planes dites couches tétraédriques.

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Figure I.9: Tétraèdres

- L’octaèdre d’alumine Al2 (OH)6 (Oc) : 6 ions hydroxydes enserrant un atome


d’aluminium ou de magnésium. Les octaèdres se combinent également pour former des
couches planes dites couches octaédriques.

Figure I.10: Octaèdres

Figure I.11: Structure d’une argile (montmorillonite)

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Ü Les charbons actifs
Les charbons actifs sont les adsorbants les plus fabriqués et les plus employés dans
l’industrie. Ils sont obtenus par des processus de carbonisation suivis d’une activation à partir
de nombreux matériaux carbonés tels que le bois, le charbon, la noix de coco…

Figure I.12: Charbons actifs

II.8.4. Séparation par absorption


Le liquide de lavage et le gaz sont mis en contact à contre-courant.
Par exemple, on fait un lavage aux amines. On complète par un lavage à l’eau pour éliminer
les vapeurs d’amine, on a alors un gaz saturé en vapeur d’eau que l’on sèche par adsorption
par passage sur lit d’alumine.

Figure I.13: Structure de l’amine

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II.8.5. Séparation par distillation
Il s’agit de mettre en contact dans une colonne à distiller, à contre courant, une phase
liquide descendante et une phase vapeur montante. Le contact est réalisé par:
ÜPar barbotage (des bulles à travers un liquide sur des plateaux).
Ü Par chute de gouttelettes (écoulement du liquide en pluie).

II.9. Liquéfaction des gaz


Tous les corps, sans exception, peuvent, suivant la température, se présenter sous trois
états : solide, liquide et gazeux.

Figure I.14: Changement d’état de la matière

La méthode la plus générale pour liquéfier un gaz consiste donc à le refroidir au-dessous de
son point d’ébullition normal. Malheureusement, cette température est souvent extrêmement
basse et, par conséquent, difficile à atteindre.
D’un autre côté, le point d’ébullition s'élève avec la pression. Il suffit donc parfois de
comprimer un gaz pour le rendre susceptible de se liquéfier à la température ordinaire.
En réalité, on combine le plus souvent les deux méthodes, car il est plus facile de produire à la
fois un froid modéré et une pression moyenne que d’obtenir, soit une très forte pression, qui
d’ailleurs ne suffirait pas toujours, soit un refroidissement.

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Une détente d’un gaz combiné par son refroidissement est effectuée comme suit:
 Le gaz est comprimé;
 Le gaz est refroidi dans un échangeur;
 Le gaz subit une détente
La détente provoque une diminution de la pression et donc une diminution importante de la
température, produisant ainsi du liquide.

II.9.1. Production de froid par détente d’un gaz dans une vanne

Ü Cycle de Joule-Thomson (J-T) :


Parler de la détente Joule-Thomson c’est parler d’une détente à travers une vanne dite
vanne de Joule Thomson (ou encore vanne J.T).

Rappel: l'effet Joule-Thomson, est la baisse de température d'un gaz quand il subit


une détente.

Figure I.15: Détente Joule-Thomson

I.9.2. Production de froid par détente d’un gaz dans une machine :

Ü Cycle de Brayton

Le froid est produit par la détente du gaz dans une machine.

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I.10. Hydrates
Un hydrate est une combinaison physique de l’eau et d’autres petites molécules de gaz,
produisant un solide qui a une apparence semblable à la glace, mais de structure différente de
celle-ci. Lorsque le gaz atteint une zone de basse température et de forte pression, des
hydrates se forment en présence d’eau.

(b)

(a)

Figure I.16: (a) "Glace" qui brûle, (b) Structure des hydrates de gaz montrant les molécules
d'eau "emprisonnant" une molécule de méthane

I.10.1. Types des hydrates


On distingue deux types d’hydrates :
 Les hydrates faisant intervenir des molécules de petites tailles :
- Le méthane lié avec 6 à 7 molécules d’eau (CH4, 7 H2O).
- L’éthane lié à 7 molécules d’eau (C2H6, 7 H2O).
- Le dioxyde de carbone lié avec 6 à 7 molécules d’eau (CO2, 7 H2O).
‚ Les hydrates faisant intervenir des molécules de grandes tailles
- Le propane est lié à 17 molécules d’eau (C3H8, 17 H2O).
- Le butane est lié à 17 molécules d’eau (C4H10,17H2O).

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I.10.2. Trois méthodes d’extraction du gaz sont à l’étude
Les trois méthodes d’extraction du gaz sont à l’étude sont :
 La dépressurisation : elle consiste en un forage à travers une couche d’hydrate piégeant à
sa base du gaz. L’extraction du gaz provoque une diminution de pression dans le réservoir,
entraînant une dissociation des hydrates par la base et une libération de gaz. Cette technique
semble la plus prometteuse. Toutefois, elle se limite aux zones contenant des réserves connues
de gaz ;

 L’utilisation d’un inhibiteur : il s’agit de modifier les conditions de stabilité de l’hydrate


de gaz en injectant un inhibiteur, comme du méthanol ou du glycol, ou un autre additif. La
récupération du gaz par injection d’un inhibiteur est probablement la méthode la plus chère.
Par ailleurs, il y aurait un risque sur le plan environnemental en utilisant un produit chimique
tel que le méthanol en grande quantité ;

Figure I.17 : Structure du glycol

 L’injection thermique de vapeur ou d’eau chaude : cette méthode consiste à envoyer de


la vapeur ou de l’eau chaude dans la zone où se trouvent les hydrates pour provoquer leur
dissociation en élevant la température. A volume égal de gaz produit, la stimulation thermique
est nettement plus chère que la dépressurisation.

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