Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Mémoire
En vue de l’obtention du diplôme de
Licence
Filière: Hygiène et sécurité industrielle
Spécialité : Hygiène et sécurité industrielle
Groupe : 03
Année universitaire
2019-2020
Remerciements
Nous tenons, tout d’abord, à remercier Dieu le tout
puissant et miséricordieux de la force et la patience qu’il
nous a donné pour réaliser ce modeste travail.
Nous remercions infiniment notre encadreur Dr.
HAMAIDIA pour l'honneur qu'il nous a fait en nous
encourageant, nous orientant et en nous soutenant, ainsi
qu’à sa patience avec nous tout au long de l'élaboration de
ce mémoire. Nous le remercions également pour ses conseils,
et la confiance qu’il nous a constamment témoignés qui ont
été pour nous très motivants.
Nous remercions aussi tous les enseignants qui ont
contribué à notre formation.
Enfin, On tient à exprimer toute notre reconnaissance et
notre gratitude à toutes les personnes qui nous ont aidé et
ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce
mémoire.
Nous espérons que ce travail leur témoignera toute notre
estime à leurs égards.
Dédicace
Nous dédions cet humble et modeste travail avec grand
amour, sincérité et fierté :
Akram BOUGHAGHA
Soulef BENMATI
Résumé – Abstract – تلخيص:
Résumé :
Notre travail intitulé « Risques d’incendie liés au bac de stockage du GNL », est conçu
pour présenter les risques liés aux incendies des bacs de stockage du GNL et les différentes
modalités de prévention. Nous avons commencé d’abord par aborder des généralités sur le
gaz naturel. On a parlé de sa présence dans le monde et précisément en Algérie. Nous avons
cité aussi ses composants et ses caractéristiques. Ensuite, on a évoqué la méthode de
liquéfaction du gaz naturel et les différents types de son stockage. Enfin, nous avons analysé
les risques d’incendie liés au bac de stockage du GNL en adoptant la méthode d’analyse
« Arbre de Défaillance (AdD) » pour analyser la relation cause/effet tout en citant les
différentes méthodes de sécurité, d’intervention et de prévention.
Abstract:
Our work entitled « Fire risks associated with the LNG storage tank », is designed to
present the risks associated with fires in LNG storage tanks and the various prevention
methods. We started off by talking in general about natural gas. We have talked about its
presence in the world and specifically in Algeria. We have also mentioned its components and
characteristics. Then, we discussed the method of liquefying natural gas and the different
types of storage. Finally, we analyzed the fire risks associated with the LNG storage tank by
adopting the « Failure Tree » analysis method to analyze the cause and effect relationship
while citing the different safety methods, intervention and prevention.
: تلخيص
مصمم لعرض المخاطر المرتبطة بالحرائق،«عملنا بعنوان »مخاطر الحريق المرتبطة بخزان الغاز الطبيعي المميع
بحيث. بدأنا بالحديث عن العموميات حول الغاز الطبيعي. في صهاريج تخزين الغاز الطبيعي المميع وطرق الوقاية المختلفة
ثم ناقشنا طريقة تمييع الغاز. لقد ذكرنا أيضًا مكوناته وخصائصه.تطرقنا الى وجودها في العالم وتحديدا في الجزائر
قمنا بتحليل مخاطر الحريق المرتبطة بالخزان من خالل اعتماد طريقة تحليل،أخيرا
ً .الطبيعي وأنواع التخزين المختلفة
.»شجرة األعطال« لتحليل العالقة بين السبب والنتيجة مع ذكر طرق السالمة والوقاية المختلفة
Table des matières :
I.1 Introduction…..........................................................................................................................11
II.1 Introduction………………………………………………………………………….........21
II.5.4 Liquéfaction………………….…………………………………………….…………..25
Table des matières :
II.6 Regazéification............................................................................................…...............25
II.10 Toit…………………………………………………………………………...…........31
III.1 Introduction…………………………………………………………...………..........36
III.4 Les causes et les conséquences d’un incendie sur un bac de stockage……………...37
III.4.2 Conséquences………………………………………………………………….…..38
III.8 Recommandations…………………………………………………………...…....….50
II.2 Schéma simplifié du principe du fonctionnement d’une installation de GNL chez les
industriels ………………………………………………………………………...……..……23
Le gaz naturel est un combustible fossile constitué d'un mélange d'hydrocarbures gazeux,
dont le méthane (CH4) est l'un des principaux composants. Il contient en proportion des
hydrocarbures, il renferme également en proportion variable de l’azote, du gaz carbonique,
d’hydrogène sulfuré, ainsi que de l’eau provenant de la couche protectrice.
Formé par la transformation d'organismes morts il y a des millions d'années, le gaz naturel
se trouve dans divers réservoirs souterrains, parfois associé à du pétrole. Le gaz naturel est
exploité pour la production de chaleur et d'électricité, ainsi que dans le cadre de processus
industriels.
La demande des produits pétroliers sur le marché mondial, ne nous laisse pas le temps de
penser davantage sur les risques qui peuvent être engendrés par cette branche d’activité. Parmi
ces risques : les risques dus aux substances elle-même et les risques dus aux équipements, en plus
la prévention inadéquate de ces risques.
Le but de ce présent travail est de voir les modalités de prévention contre les risques
d’incendie liés aux opérations de stockage du gaz naturel liquéfié.
10
Chapitre I :
Généralité sur le gaz naturel
Chapitre I : Généralité sur le gaz naturel
I.1 Introduction
Il y a des millions d’années les micros organismes (le plancton) ont été déposés au fond
des océans. Les différentes couches d’organismes se sont mêlées à des particules rocheuses
afin de constituer une masse solide : la roche Mère. Celle-ci, en se décomposant à l’abri de
l’air, donna naissance au pétrole et au gaz naturel.
Pour ses besoins énergétiques, l’homme extrait cette énergie non renouvelable et la
transporte jusqu’aux raffineries.
Une certaine quantité du gaz naturel se présente toujours en association avec les
gisements de pétrole, c'est le cas par exemple à HASSI MESSAOUD [2].
Le gaz naturel a une origine identique à celle du pétrole, il s'est formé il y a 300
millions d'années quand d'immenses forêts couvraient la terre, lorsque des couches de
microorganismes vivants sont venues à se déposer au fond des océans et sur les rivages des
continents. (Le tableau 1 explique les différents composants du gaz naturel)
11
Chapitre I : Généralité sur le gaz naturel
Mercure Hg Trace
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié le 10 juin 2020 son rapport annuel
consacré au gaz naturel [3]. Elle envisage sans surprise une forte baisse de la consommation
mondiale, dans le contexte de pandémie Covid-19.
En 2019, la consommation mondiale de gaz naturel avait progressé de 1,8% par rapport au
niveau de 2018 (soit approximativement la hausse annuelle moyenne de la demande gazière
sur la période 2010-2017). Les États-Unis et la Chine avaient compté à eux seuls pour les
deux tiers de la hausse de la demande l'an dernier.
12
Chapitre I : Généralité sur le gaz naturel
La consommation de gaz devrait diminuer « dans tous les secteurs et toutes les régions en
2020, les chutes les plus importantes affectant les marchés matures et la production
d’électricité », précise l'AIE [3].
13
Chapitre I : Généralité sur le gaz naturel
L’Algérie est classée parmi les grands producteurs de gaz au niveau mondial. Elle a donc
une importante industrie du gaz naturel.
Depuis la mise en exploitation, plusieurs étapes ont été marquées avant d’atteindre la phase
actuelle de développement.
De 1961 à 1971, la production annuelle de gaz brut passe de 0,8 à 3,2 milliards de m3 et
celle du condensât passe de 126 000 à 623 000 tonnes [5].
De 1971 à 1974 : des études des réservoirs permettent de définir le mode d’exploitation du
champ.
En 1974, parallèlement à ces études, une extension du centre de traitement était réalisée par
l’adjonction de six nouvelles unités d’une capacité totale de 300.106 m3/j.
Un programme de forage complémentaire était porté sur 23 nouveaux puits réalisés entre
1971 et 1974.
Depuis 1980, l’Algérie est devenue l’un des grands exportateurs mondiaux de gaz naturel.
Une particularité à souligner est que l’Algérie a pu réaliser diverses installations de
liquéfaction de gaz naturel qui lui permettent de le commercialiser sous forme liquide et le
transporter dans des méthaniers vers le marché extérieur (Etats-Unis, Europe, etc.).
Parallèlement à ce mode de transport l’Algérie a pu transporter son gaz par des gazoducs
reliant directement HASSI-R’MEL à l’Europe, c’est ainsi qu’elle exploite actuellement le
14
Chapitre I : Généralité sur le gaz naturel
fameux gazoduc transméditerranéen qui relie l’Algérie à l’Italie et la Slovénie via la Tunisie
[5].
L’Algérie possède des réserves immenses en gaz naturel à savoir le champ de HASSI-
R’MEL, qui est le plus grand à l’échelle mondiale et celui de AIN-SALAH qui sera exploité
en l’an 2002. L’Algérie est placée au quatrième rang, en possédant 10% environ des réserves
mondiales.
L’exploitation de gaz naturel en provenance de l’Algérie atteindra 80 milliards m3 de
production. Autrement dit l’Algérie deviendra le premier exportateur dans ce secteur [5].
En janvier 2003 les réserves prouvées de gaz naturel sont estimées à 4,077.109 m3. Au
cours des dix dernières années les bassins de BERKINE et d'ILLIZI ont enregistré les taux de
réussite les plus élevées dans l'exploration, avec respectivement 51% et 50%. Parmi les autres
bassins de BERKINE qui se classent comme les plus fructueux figure le bassin de OUED
MYA ou ils ont effectué une autre découverte de gaz et de pétrole en 2002, ainsi que les
bassins de TIMIMOUN et HASSI MESSAOUD. Il est estimé actuellement que des
investissements de l'ordre de 7Milliards de $ devront être débloqués les prochaines années
afin de développer toutes les découvertes réalisées [5].
15
Chapitre I : Généralité sur le gaz naturel
Le pouvoir calorifique s’exprime en joules par mètre cube (J/m3), il se divise en deux :
Pouvoir calorifique supérieur (PCS) ;
Pouvoir calorifique inférieur (PCI).
16
Chapitre I : Généralité sur le gaz naturel
Les procédés de traitement du gaz sont multiples de par le monde, et le choix de l’une
d’elles se base sur les critères suivants [10] :
Qualité de l’effluent brut ;
taux de récupération des hydrocarbures liquides visés ;
spécification des produits finis ;
coût global des investissements.
Certains composants du gaz naturel doivent être extraits soit pour des raisons imposées
par les étapes ultérieures du traitement ou du transport, soit pour se conformer à des
spécifications commerciales ou réglementaires. Il peut être ainsi nécessaire d’éliminer au
moins partiellement [10] :
L’hydrogène sulfuré H2S toxique et corrosif ;
le dioxyde de carbone CO2 corrosif ;
le mercure corrode les équipements fabriqués en aluminium ;
l’eau conduisant à la formation des hydrates ;
les hydrocarbures lourds condensant dans les réseaux de transport.
Les spécifications à respecter pour le gaz traité sont liées soit aux conditions de transport,
soit aux conditions d’utilisation (gaz commercial).
Dans le cas de transport par gazoduc, les spécifications de transport visent à éviter la
formation d’une phase liquide, le bouchage de conduite par des hydrates et une corrosion
trop importante. On impose dans ce cas une valeur maximale au point de rosée des
hydrocarbures qui dépend des conditions de transport et peut être par exemple fixée à 0°C,
pour éviter tout risque de formation de la phase liquide par condensation en ligne [10].
Dans le cas d’un gaz commercial les spécifications sont plus sévères et comprennent
également une fourchette dans lequel doit se situer le pouvoir calorifique. Des spécifications
typiques pour un gaz commercial.
17
Chapitre I : Généralité sur le gaz naturel
Le gaz associé du pétrole est un mélange (gaz + hydrocarbures liquides) contenant une
forte proportion d’eau de gisement.
Les étapes de traitement d’un gaz sont les suivantes :
• Le gaz naturel vous permet de réaliser des économies d’énergie grâce aux
technologies de condensation et de modulation, d’autant plus qu’il est facile de le
combiner aux énergies renouvelables ;
• Les appareils au gaz naturel sont économiques et peu encombrants pour le
chauffage et la production d’eau chaude sanitaire ;
• Il n’y a pas de frais de stockage à prévoir, ni de citerne à installer ;
18
Chapitre I : Généralité sur le gaz naturel
• La facture totale est moins élevée qu’avec les systèmes de chauffage au fioul,
les granulés de bois et les pompes à chaleur : le prix de kWh de gaz naturel est très
compétitif par rapport aux autres énergies (fioul, électricité ou propane) ;
• La sécurité d’approvisionnement est garantie [11].
• Énergie propre, le gaz naturel est l’énergie fossile la moins polluante Le gaz
naturel ne demande aucun processus de transformation impliquant des émissions
polluantes ;
• Son transport est souterrain, sans trafic lourd, ni bruit ni gaz d’échappement ;
• Il est non toxique pour les hommes, les animaux, les sols et les eaux ;
• Il est pratiquement exempt de soufre, exempt d’azote organiquement lié
• Sa combustion est peu polluante et ses émissions de CO2 sont relativement
faibles ;
• Il n’émet pas de poussière, de suie, de métaux lourds ni de déchets [11].
En dépit des apparences, le gaz naturel n'est pas aussi écologique et pratique qu'on
voudrait bien nous le faire croire :
19
Chapitre I : Généralité sur le gaz naturel
I.11. Conclusion
Le gaz naturel est une énergie bien pratique pour le consommateur qui lui arrive par un
réseau de distribution bien étudié. Toutefois ce n'est pas une énergie aussi propre comme on
voudrait bien nous le faire croire. Beaucoup le présente comme l'énergie de transition du
pétrole vers les énergies renouvelables, mais cette idée est émise par les grands distributeurs
de gaz ce qui la rend subjective.
Bien qu’il soit stocké un peu partout dans le monde, la consommation du gaz naturel
connaît des hauts et des bas. Et pour ne pas tomber dans le piège de son insuffisance, il est
indispensable de l’utiliser en bon escient.
20
Chapitre II :
Méthode de liquéfaction et du
stockage du gaz naturel
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
II.1 Introduction
Le passage du gaz naturel au gaz naturel liquéfié GNL se produit toujours en moyennant
l'intervention de procédés cryogéniques. Tous les procédés testés jusqu'à nos jours tentaient
de maximiser la quantité de GNL produite c'est à dire se rapprocher le plus au cas idéal.
Le stockage des ressources énergétiques est indispensable pour corriger tous les risques
(imprévus) rencontrés lors de la production, du transport, du raffinage, de la consommation,
mais aussi pour assurer un minimum d'autonomie énergétique du pays consommateur.
21
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
Une installation de GNL, ou station satellite de GNL, permet de stocker ce dernier dans un
récipient sous pression et calorifugé et de le re-gazéifier avant de l’envoyer dans le réseau de
l’industriel. Elle est approvisionnée en GNL par des camions citernes [14].
22
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
23
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
24
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
Le gaz naturel est d’abord acheminé par gazoduc, du gisement où il a été extrait jusqu’à
une usine de liquéfaction disposant d’une façade maritime et d’installations portuaires. Dans
l’unité de liquéfaction, le gaz naturel subit plusieurs traitements successifs :
II.5.1 Épuration : Elle consiste à extraire le dioxyde de carbone (CO 2) du gaz naturel car
il peut endommager les unités de liquéfaction en s’y solidifiant, ainsi que le sulfure
d’hydrogène (H2 S) et d’autres composés soufrés [16] ;
II.5.2 Déshydratation : on élimine l’eau (H2O) du gaz pour éviter la formation d’hydrates
de méthane qui peuvent bloquer les échangeurs cryogéniques. Une fois « sec », le gaz naturel
est quasiment du méthane pur. On le débarrasse également de toute trace de mercure (Hg),
élément toxique qui peut corroder les alliages utilisés dans la suite du processus [16] ;
II.5.3 Pré refroidissement : le gaz naturel est refroidi à une température proche de -30°C.
Une série de distillation (dans les colonnes d’épuration) permet d’isoler les hydrocarbures
plus lourds ainsi que les GPL (gaz de pétrole liquéfié : propane et butane). Ceux-ci peuvent
être vendus comme matière première dans la pétrochimie ou comme carburant [16] ;
II.5.4 Liquéfaction : le gaz est comprimé, refroidi à pression constante puis détendu. Cette
opération est renouvelée à deux ou trois reprises dans des colonnes frigorifiques (pompes à
chaleur) dont le gaz sort à près de -160°C, entièrement liquide à pression atmosphérique ;
II.6 Regazéification
25
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
Le GNL est chargé à bord de méthaniers, des navires géants spécialement conçus pour cet
usage. Les méthaniers doivent également être isolés thermiquement pour maintenir le gaz à
l’état liquide en minimisant les déperditions énergétiques : leurs réservoirs sont dits
« adiabatiques », c'est-à-dire sans pertes thermiques [4].
Les plus gros méthaniers en activité peuvent transporter près de 267 000 m 3 de GNL. Ces
navires, dits « Q-MAX » et exploités par la Qatar Gas Transport Company, mesurent près de
345 m de long et 54 m de large. Pendant la traversée, le méthane qui s’évapore des cuves
« adiabatiques » est récupéré pour participer à la propulsion du navire.
Une fois à destination, les méthaniers déchargent leur cargaison sur un terminal doté d’une
installation de réception et de stockage cryogénique du GNL dans des réservoirs similaires à
ceux utilisés sur les sites de liquéfaction [4].
D'une manière générale, un stockage, quel qu'il soit, est destiné à pallier les irrégularités
d'un approvisionnement, ou d'une consommation, ou des deux à la fois.
Lors de la conception d’un bac de stockage il est nécessaire de prendre en considération les
composantes constituant le bac à savoir les cuves internes et externes ainsi que l’espace
d’isolation les séparant [13].
Les autres paramètres techniques tels que l’étanchéité, la rétention du liquide, la stabilité
du réservoir et l’influence de l’environnement doivent être aussi soigneusement étudiés avant
d’entamer la construction du bac de stockage.
Bien que la forme sphérique soit la forme la mieux adaptée à l'isolation des bacs de
stockage, mais pour des capacités dépassant 15.000 à 20.000 m3 de GNL, on a toujours
recours à la forme cylindrique à dôme pour des raisons de faisabilité [13].
En général les caractéristiques de fonctionnement de ces bacs de stockage se limitent à :
26
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
Une pression relative maximale (de l'ordre de 100 à 230 mbar selon les conceptions)
27
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
Les réservoirs aériens à double parois métalliques sont les plus répandus ainsi que les plus
largement admis et employés en stockage du GNL.
Parmi les avantages, l'endroit d'implantation de ces réservoirs ne dépend pas des conditions
géologiques du site et leur système d'isolation thermique est prévisible pour n'importe quel
taux d’évaporation pratique. C'est en 1957 que le premier réservoir du GNL à double parois
métalliques a été construit à Charles Lake en Louisiane (USA) à partir des techniques et des
matériaux utilisés auparavant dans l'industrie cryogénique [13].
Le réservoir est constitué de deux cuves l'une contenant l'autre, et l'espace entre les deux
est rempli de calorifuges (isolation).
La cuve interne (de nature variable suivant les procédés de réalisation) est une membrane
mince en métal présentant les propriétés requises pour recevoir le GNL. Certains alliages
d'aluminium, d'acier nickelé sont largement utilisés. Cette cuve repose sur un matériau isolant,
rigide qui transmet les charges hydrostatiques à une dalle en béton supportant l'ensemble. Le
toit de cette cuve est soit autoportant, soit réalisé par un voile métallique suspendu à la
charpente. Une cuve extérieure en acier au carbone protégeant les matériaux isolants des
intempéries et supportant les surcharges climatiques.
Des matériaux isolants (les plus utilisés sont la perlite, la laine de verre et les matières
plastiques expansées) remplissant l'espace entre les cuves. Cet espace est maintenu en
atmosphère de gaz inerte pour éviter l'altération des propriétés des isolants par l'humidité.
Le réservoir est doté d'appareils de contrôle et de sécurité tels que les soupapes, les jauges
de niveau et les sondes de mesure de pression et de température [13].
L'isolation du fond est généralement réalisée par des éléments en verre cellulaire (foam-
glass), incombustible, étanches à l'eau et résistant à la compression
28
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
La technique des réservoirs en béton précontraint pour les liquides cryogéniques a été
étudiée et essayée aux USA dans les années soixante, le premier réservoir été destiné à
contenir de l'oxygène liquide.
Dans les réservoirs conçus suivant la technique Preload, la cuve intérieure est constituée de
panneaux préfabriqués en béton précontraint. Ces panneaux sont revêtus extérieurement d'une
barrière d'étanchéité en acier au carbone [13].
29
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
Le premier réservoir en béton moulé dans le sol à Travers le monde et dont la capacité est
de 10000 m3 a été conçu et réalisé par IHI au Japon.
Il est constitué par des parois en béton moulé, recouvert d'une isolation en polyuréthane, la
membrane en contact avec le GNL étant en acier inoxydable gaufré.
Le fond du bac de stockage est constitué d'une couche de béton précontraint, tandis que la
toiture est en charpente métallique [13].
Le seul réservoir en terre gelée encore en service est celui de la CAMEL à Arzew, il a été
construit vers 1964 et possède une capacité de stockage d'environ 38 000 m3.
La construction de tel réservoir dépend essentiellement de la nature du sol qui doit avoir un
taux d'humidité supérieure à 30 %. En effet le contact du GNL avec la terre contenant cette
eau favorise sa solidification (à 0 °C), ce qui constituera par la suite une isolation efficace et
naturelle.
30
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
De nos jours cette technique a été abandonné car le taux d'évaporation dans ces bacs de
stockage est très important et excède les normes fixes par les industriels [13].
Toit en aluminium
Entrée et sortie du GNL
Soupape de
sécurité
GNL
Pompe
immergée
II.10 Toits
Le sommet des bacs est recouvert d'un toit qui peut être soit fixe, soit flottant. Quand le
bac est destiné à stocker de l'eau, le toit est très souvent supprimé.
On trouve également l'association toit fixe + toit flottant sur de nombreux bacs [17] :
Bac à toit fixe muni d'un écran flottant en contact avec le produit.
Bac à toit flottant muni d'un toit fixe de structure légère : toit géodésique.
Le bac équipé d'un toit fixe du type conique, en ombrelle, ou en parasol, est le plus
économique à installer. Le toit fixe est d’une construction si mpl e et, selon la taille du
bac, il peut être du type autoportant ou non.
31
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
Le toit autoportant conique a à peu près la forme d'un cône droit très plat et n'est
supporté qu'à sa périphérie. Il n’est utilisé que pour des bacs de petits diamètres. (Même
remarque pour toits autoportants, en dôme, ombrelle ou parasol) [17].
Un toit flottant est posé directement sur la surface du liquide. Il suit les mouvements
de montée et de descente du produit. Ils présentent trois avantages [1 8 ] :
Ceci est obtenu par l'élimination presque totale de l'espace vapeur au-dessus du liquide.
Les pertes à l'atmosphère de produits volatils par "respiration" (vidange et remplissage
alternatifs et changement de température entre le jour et la nuit) sont ainsi pratiquement
éliminées. Il existe différents types de toits flottants :
32
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
Ce type de toit est préféré pour les bacs de grand diamètre pour les raisons suivantes :
33
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
34
Chapitre II : Méthode de liquéfaction et du stockage du gaz
naturel
II.12 Conclusion
Le but de la liquéfaction du gaz naturel est de réduire son volume afin de faciliter son
transport dans des conditions optimums aussi bien sur le plan économique que sur celui de la
sécurité [15]. Le gaz naturel liquéfié est par la suite stocké puis transporté par des navires
conçus à cet effet, appelés méthaniers, vers les terminaux de réception où il sera vaporisé puis
distribué aux clients sous forme gazeuse. Durant le voyage, une partie de la cargaison
s’évapore, du fait de l’entrée de chaleur. Cette quantité de gaz est récupérée pour être utilisée
comme combustible sur le navire (chaudière ou turbine à gaz).
Etat gazeux sous pression atmosphérique ou plus élevée ou état liquide réfrigéré (jusqu'à -
50 °C) ou cryogénique (jusqu'à -200 °C) [15], Mais aussi selon des spécificités comme le
volume à stocker, les cycles de vidage et de remplissage ainsi que les processus de traitement
et de manutention envisagés.
35
Chapitre III:
Risques d’incendie liés au bac
de stockage GNL
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
III.1 Introduction
L'évaluation des risques joue un rôle primordial dans la gestion de la sécurité des
installations de GNL. Les fuites de GNL, stocké dans les réservoirs, peuvent entraîner un
accident catastrophique et des pertes humaines, économiques et environnementales parce
que le GNL est très dangereux en cas de libération. Par conséquent, une méthodologie est
nécessaire pour une évaluation des risques aidant à définir leurs causes et réduire leurs
conséquences.
36
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
Un combustible, soit une substance qui brûle telle que le bois ou les produits
pétroliers.
Une fois que le feu a pris naissance, il va y avoir toute une série de conséquences.
37
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
Le stockage souterrain : le gaz naturel est stocké sous pression. lors d’une
fuite, l’effet redouté est l’inflammation du jet de gaz [4] ;
Le stockage aérien : le gaz naturel ou le GNL sous forme liquide sont stocké à
pression atmosphérique. Une fuite de gaz naturel liquéfié (GNL) ou de GN
peut apparaitre au niveau des réservoirs [4].
(La fuite d’un réservoir de gaz liquéfié est potentiellement plus dangereuse
que celle d’un réservoir de gaz comprimé en raison d’une plus grande quantité de
gaz libérée pour un même volume).
III.4.2 Conséquences :
38
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
Rayonnement de la robe
rayonnement de la robe
du réservoir
39
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
Radiations Effets
thermiques
2
200 kW/m Affaiblissement d'un équipement en acier après quelques minutes
2
25 kW/m Inflammation spontanée de certains produits combustibles solides
(bois, matières plastiques)
2
20 kW/m Nécessité d'un arrosage intense des réservoirs de stockage non
ignifugés
2
13 kW/m Limite à 1 % de létalité pour une exposition de 60 secondes, (seuil
d’apparition des conséquences graves)
2
12.5 kW/m Niveau de radiation reçu par un équipement protégé par un système
de refroidissement
2
12 kW/m Inflammation en présence d'une flamme pilote de certains produits
combustibles solides (bois, matières plastiques)
2 ème
9,5 kW/m Brûlure au 2 degré sur la peau nue après une exposition de 20
secondes
2
8 kW/m Niveau de radiation admissible par un équipement non protégé par
un système de refroidissement
2
5 kW/m Supportable par l'homme avec des vêtements adaptés (type vareuse
de pompier) pendant une ou deux minutes
2
4 kW/m Supportable par l'homme non muni de protection, et pouvant
évacuer la zone en 30 secondes
40
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
2
1,3 kW/m Indéfiniment supportable par l'homme sans protection particulière
Une mousse est un assemblage de bulles constituées d'une atmosphère gazeuse (air,
le plus souvent) emprisonnée dans une paroi formée d'un film mince de solution
moussante et tapissée par une couche d'épaisseur mono moléculaire [24].
41
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
Le taux d'application indiqué dans le code est fondé sur l’hypothèse que toute
la solution de mousse atteint la surface en feu.
Pour le réservoir en feu de pétrole brut un taux de (12,9 L/min. /m2) peut être plus
appropriés [21].
Chambres à mousse :
Tapis de mousse
chambre à
mousse
hydrocarbure
liquide
vanne de
sectionnement
merlon de cuvette
générateur de mousse
mousse
prémulange
couronne de
retenue
toit flottant
42
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
Tapis de mousse
Les lances monitors mixtes ne sont pas considérées comme les moyens essentiels pour
la lutte des grands feux de bacs. Néanmoins, ils peuvent être considérés comme des
équipements de première intervention et complémentaire en cas des grands feux [21].
43
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
Canons à mousse
Ces lances monitors doivent avoir débit allant de 7570.824 l/min à 15141.65 l/min
et un rapport de 3,1 à 4,5, ces derniers peuvent être utilisés sur les feux d’alcool avec
mousse du type résistante aux alcools. Cet équipement fonctionne pression à
l’aspiration 6,9 à 8,9 bar et a une portée de 61 à 99 m [21].
44
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
Le refroidissement peut être réalisé par des moyens mobiles ou à mains (lance
monitors, canons, lances à eau) [21].
45
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
Le refroidissement du foyer est réalisé par les moyens mobiles (canons ou lances
monitors) de manière à projeter un jet direct par-dessus les flammes et les fumées[21].
Il faut :
Il ne faut pas :
• Refroidir ;
• Envoyer de mousse ;
• Soutirer de produit.
46
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
flamme rouge
fumée noire
Il faut :
Il ne faut pas:
• Refroidir ;
• envoyer de la mousse ;
• soutirer du produit.
47
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
flamme blue/verte
sans fumée
Si de la fumée sort d’un évent sans qu’aucune flamme. Ne soit visible, c’est qu’il y a :
• Combustion interne ;
• danger d’explosion.
Il faut :
sans flamme
48
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
- Dans le cas de feu dans un réservoir semi plein, refroidir la robe de façon à éviter
l’échauffement des réservoirs voisins et d’en faciliter l’extinction.
Le refroidissement des réservoirs adjacents est mieux réalisé avec les systèmes de
déluge fixes [21].
La projection de jets d'eau sur les flammes et dans les gaz chauds montants du
réservoir refroidit l’intensité des flammes de manière significative, et ce pour
permettre à la mousse d’atteindre la surface du liquide et ainsi faciliter l’extinction de
l’incendie [21].
La grande attaque de mousse de volume devrait être lancée aussi rapidement que
possible, et que tous les moyens d’attaque nécessaire pour garantir le taux
d’application requis sont en place.
49
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
Une fois que le tapis de mousse est formé, des appoints continuels de mousse peuvent
être rajoutés à la mousse déjà établi [21].
III.8 Recommandations
50
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
51
Etincelles d’appareils
Appareils électrique
non antidéflagrants
électriques
Ou
Audio-visuel ou
photographiques Piquet de terre endommagé
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
Téléphone mobile
Terre imparfaite
Déflecteur endomagé
Ou
Courant errant
Fuite électrique à
proximité
Terminal d’air endommagé
Ou
Protection Cathodique
Incendie du réservoir de stockage
Absence d’installation de
de foudre
Etincelle
Véhicules sans protection contre la foudre
Et
pare-flammes
Feux ouverts
GNL
52
Ou
Ou
Outils à feu
Fumer
Induction de la
Porter des chaussures en fer foudre
Coup de foudre
(nail-shoes)
Etincelles
d’impact
Ou
Ou
Collision d’outils métalliques Invasion fulgurante
et de la paroi du réservoir le long des pipelines
Utilisation outils non
antidéflagrant Eclair directe
Etincelles
statiques
B
de foudre
Etincelle
A
Chapitre III: Risques d’incendie liés au bac de stockage GNL
Etincelles
statiques
Ou
Et Et
Ou Ou
Débris métalliques flottant
Mesure de l’erreur
Résistance de terre non standard
Vitesse d’écoulement du
Arrimage au gaz contre
sur la surface du gaz
opérationnelle
Friction entre les
à la terre antistatique
gaz élevée
Ou rugueux
Temps du repos
Appareil non
insuffisant
standard
III.10 Conclusion
La technologie de l’industrie pétrolière GNL conçoit et développe des unités de
production et d’exploitation de plus en plus performantes et sécurisantes afin d’éviter les
conséquences néfastes des accidents d’incendie sur l’homme et l’environnement,
toutefois le risque sous ses multiples formes demeure toujours présent.
53
CONCLUSION GENERALE :
L’objectif de notre travail étant de présenter les risques liés aux incendies des bacs de
stockage et les différentes méthodes de prévention et de remédiation.
Le gaz naturel est une énergie bien pratique pour le consommateur. Sa production et
sa consommation est variable et obéit aux règles de l’offre et la demande. Et pour éviter
le piège de son insuffisance, il est indispensable de l’utiliser en bon escient.
Afin de faciliter son stockage et son transport, on réduit le volume du gaz naturel en
procédant à sa liquéfaction. D’où l’existence de plusieurs types d'infrastructures conçus pour
stocker le gaz naturel liquéfié.
54
Bibliographie
[7] J.F. Gravier, propriétés des fluides de Gisements, Edition Technip, Paris,
France (1986)
[8] Site Web: https://selectra.info/
[20] Document LNE – Effets de feu sur les personnes. Synthèse bibliographe –
Eric GUILAUME, Juillet 2006
[21] Document IAP – Institut Algérien du Pétrole – Les techniques
[22] Cours sécurité d’incendie 3ème année HSI – Mme. KHALFAOUI Malika –