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Traitement et conditionnement des eaux de chaudières Dr. M. MERZOUGUI
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Traitement et conditionnement des eaux de chaudières Dr. M. MERZOUGUI
Introduction générale
La dénomination ‘Eau de Process’ est l’eau utilisée dans les installations industrielles pour
le fonctionnement d’un procédé ou la fabrication d’un produit, elle désigne à la fois l'eau
d'alimentation des chaudières, l'eau utilisée dans les circuits de refroidissement pour les
échangeurs de chaleur ou les moteurs, l'eau déminéralisée pour les dilutions de produits
chimiques, etc...
À cause de son caractère agressif et afin de réduire les dégâts occasionnés par l'eau et pour
garantir un fonctionnement optimisé des chaudières et des équipements auxiliaires, il est
indispensable que les eaux d'alimentation soient dépourvues des sels minéraux, de gaz en
particulier l'oxygène et le dioxyde de carbone et débarrassées des matières en suspension. Pour
toutes ces raisons, il ne suffit pas seulement de pomper l'eau du réservoir, mais encore il faut la
traiter avant d'arriver à la chaudière.
Un bon programme de traitement augmente l’efficacité des systèmes, réduit les coûts
d’exploitation et d’entretien et prolonge la durée des équipements. Le traitement et le
conditionnement de l'eau d'alimentation des chaudières doit satisfaire les trois objectifs
principaux : l'échange continu de chaleur, la protection à corrosion, la production de haute
qualité de vapeur.
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1 Eaux de refroidissement
Les eaux de refroidissement sont largement utilisées dans la plupart de l’industrie des pays
développés notamment dans les centrales électriques thermiques ou nucléaires pour la
condensation de la vapeur ; dans la sidérurgie pour le refroidissement des installations servant à
la fabrication de la fonte et de l’acier, dans l’industrie chimique et pétrochimique pour la
condensation des distillats, refroidissement de compresseurs, pour le refroidissement des
produits donnant lieu à des réaction exothermiques.
Ces utilisations représentent des quantités d’eau extrêmes importantes, à titre d’exemple :
Au total, ces consommations pour le monde entier sont plusieurs fois supérieures aux
consommations domestiques, et cette disproportion est d’autant plus grande que le pays est plus
industrialisé. (Duvivier, 2006)
L'eau est une ressource précieuse et vitale pour nos besoins quotidiens. Chaque jour, il se
raréfie en raison de son utilisation sans discernement et des niveaux élevés de contamination
(modification de la qualité d’eau) . La pollution de l'eau est de plusieurs types. Elle est physique
(limpidité altérée, température modifiée), chimique (nitrates, métaux et autres micropolluants),
organique (entraînant une surconsommation d'oxygène indispensable à la vie aquatique) et
microbiologique avec l'introduction de germes pathogènes (bactéries, virus, parasites).
Conserver l'eau est donc indispensable et fait partie d'une série d'actions visant à changer
les habitudes d'utilisation de ce liquide vital, elle doit être utilisée efficacement et consciemment
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afin d'avoir suffisamment d'eau. La prévention de la pollution de l'eau doit donc être la première
des priorités pour préserver la qualité de l'eau. Les deux autres options sont le traitement et la
restauration.
L’énergie est une préoccupation qui s’impose aux sociétés à cause de l’augmentation des
coûts des combustibles. Afin de réduire ces coûts, les industries doivent moderniser leurs
opérations, permettant ainsi de minimiser leur consommation en eau et en énergie. A titre
d’exemple, la chaleur de l’eau de refroidissement peut être récupérée pour produire une eau à
chaude. Les eaux usées tièdes ou chaudes, qu’elles proviennent de sources industrielles ou
domestiques sont intéressantes d’un point de vue calorifique. L’énergie fatale qu’elles
contiennent peut être valorisée in situ ou alimenter les réseaux de chaleur.
En bref, les systèmes de récupération d'énergie sont de plus en plus nombreux et adaptés
aux usages de l'individu sans altérer la qualité de confort. Ils sont plus que nécessaires car
l'énergie coûte de plus en plus chère et elle ne peut plus être jetée par les fenêtres. De plus, son
impact polluant est de plus en plus préjudiciable pour la planète. Les systèmes de récupération
d'énergie sont donc "rentables" sur les plans économiques et écologiques.
L’eau est un composé chimique qui résulte de la combinaison de deux atomes d’hydrogène,
et d’un atome d’oxygène pour former le bien connu « H2O » ,
L’eau est un fluide indispensable à la vie, très largement répandue à la surface de la terre et
jouant un rôle essentiel dans la structure organique des êtres vivants et des végétaux. Elle a aussi
une importance industrielle considérable liée à son abondance relative, son prix de revient peu «
onéreux » et surtout à ses propriétés physico-chimiques particulièrement intéressante.
1.3.1 Normes de qualité des eaux
L'étude des eaux a pour objet de déterminer leurs possibilités d'utilisation. Elle comporte
une analyse physico-chimique et un examen bactériologique. Grace à ces analyses, on détermine
les limites d'utilisation d'une eau à usage soit domestique ou industriel (réfrigération,
fabrication).
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L'analyse physico-chimique permet de déceler les eaux risquant d'exercer une action
chimique sur les canalisations et permet de définir les traitements de potabilisation.
L'unité de base pour la chimie de l'eau est le milligramme par litre (mg/L). Une unité
également employée est le milliéquivalent par litre (meq/L) d'une substance dissoute et ionisée.
1.3.2 Propriétés physiques de l’eau
L’eau a de nombreuses propriétés physiques assez particulières. Les propriétés les plus
intéressantes pour le traitement de l’eau sont les suivantes :
1.3.2.1 Température
Il est important de connaitre la température de l’eau avec une bonne précision. En effet
celle-ci joue un rôle dans la solubilité des sels et des gaz, dans la dissociation des sels dissous,
donc sur la conductivité électrique et dans la détermination du pH.
1.3.2.2 Masse volumique
Une des propriétés physiques les plus particulières de l’eau est que, lorsqu’elle gèle dans
les lacs, les rivières…, elle ne commence pas à geler par le fond mais par la surface. C’est dû au
fait que la glace est plus légère que l’eau. L’eau augmente de volume en se solidifiant, sa densité
va donc être moindre. La densité est le rapport de la masse par rapport au volume
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On compare souvent la masse volumique d’un liquide quelconque à celle de l’eau à 4°C,
pour laquelle on prend alors la valeur 1000kg/m3. Il est évident que la densité des eaux
naturelles varie selon leur contenu en matières dissoutes l’eau de mer possède une masse
volumique moyenne de 1,028 g/mL. On peut ajouter que ρ de l’eau est aussi en fonction de la
pression.
1.3.2.3 Viscosité
Par sa définition, la viscosité est une grandeur qui caractérise les frottements internes du fluide,
autrement dit sa capacité à s’écouler. Elle caractérise la résistance d'un fluide à son écoulement
lorsqu'il est soumis à l'application d'une force. C’est à dire, les fluides de grande viscosité résistent à
l'écoulement et les fluides de faible viscosité s'écoulent facilement.
La viscosité dynamique (notée η [êta]) est une grandeur physique qui caractérise la résistance à
l’écoulement laminaire (écoulement plus ou moins dans la même direction) d’un fluide
incompressible (eau, huile ou miel par exemple). La viscosité dynamique s’exprime en Pa.s (Pascal
seconde) ou en Poiseuille (Pl).
La viscosité cinématique (notée ν [nu]) est le quotient de la viscosité dynamique par la masse
volumique du fluide (ν = η/ρ). Elle s’exprime en m2/s .
La tension superficielle exprime la force par unité de surface avec laquelle les molécules
sont attirées vers l'intérieur du liquide. La tension superficielle diminue avec l’augmentation de
la température.
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1.3.2.5 Conductivité
L’eau est un mauvais conducteur électrique lorsqu’elle est pure, mais, elle possède une
bonne conductivité lorsqu’elle contient des sels minéraux, propriété souvent utilisée, notamment
pour le transport d’énergie. La conductivité thermique de l’eau est à peu près quatre fois supérieure
à celle des autres liquides. La principale application de cette propriété est domestique, c’est le
chauffage central.
Exemples :
La chaleur massique de l’eau appelé aussi capacité thermique à 20°C est de 4.18
kJ/kg.C. Cette chaleur massique varie en fonction de la température elle de 4,1784
KJ/Kg.C à 30°C et de 4.2159 KJ/ Kg.C à 100°C
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Le titre hydrotimétrique (que l'on appelait autrefois la dureté totale) mesure la totalité de
ces minéraux dissous sous forme de sels : carbonates, bicarbonates, sulfates, chlorures et
hydroxydes. La dureté d’une eau est de 1degré hydrotimétrique français (1°F) lorsqu’elle
contient 10 mg par litre de CaCO3.
On distingue :
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La dureté totale ou titre hydrotimétrique TH qui est la somme des concentrations des
cations alcalinoterreux (ions positifs) sauf les monovalents (Na+, K+, H+, NH4+), soit les ions
calcium et magnésium essentiellement qui sont des éléments importants dans la formation du
tartre.
La dureté calcique : exprime la teneur globale en sels de calcium.
La dureté magnésienne : correspond à la teneur globale en sels de magnésium.
La dureté carbonatée (TAC): est la teneur en hydrogénocarbonate et carbonate de
calcium et de magnésium.
L’alcalinité d’une substance caractérise la possibilité qu’a cette substance de libérer des
ions OH– et de rendre basique une solution. Dans l’eau, les substances alcalines sont au nombre
de trois :
TAOH = [OH-]
Titre alcalimétrique complet TAC : Correspond à la concentration de l’eau en ions OH-, en ions
carbonates CO32- et bicarbonates HCO3-, le TAC est toujours > TA.
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Les chaudières électriques sont des systèmes adaptés tant aux besoins industriels qu’aux
besoins domestiques. Il est possible de distinguer 3 principes de chauffe électrique :
Lorsque les deux réactifs (combustible et comburant) entrent en contact dans de bonnes
conditions stœchiométriques (c’est-à-dire qu’ils sont mélangés dans des proportions adéquates)
et qu’ils sont soumis à une énergie d’activation, permettant ainsi une combustion complète du
combustible, il se dégage du dioxyde de carbone (CO 2), de l’eau (H2O) ainsi que de la chaleur :
c’est cette dernière qui nous intéresse précisément pour mieux appréhender le concept de
pouvoir calorifique.
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Le rendement d’une chaudière est le rapport entre la puissance fournie (utile) à l’eau de
chauffage du générateur de chaleur et celle absorbée par celui-ci.
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Le fonctionnement d’une chaudière à gaz classique passe par les étapes suivantes :
1. La chaudière est reliée au réseau électrique pour sa mise en route ;
2. Le gaz arrive jusqu’à la chaudière depuis le réseau de gaz ;
3. La combustion du gaz produit de la chaleur ;
4. La chaleur est transmise à de l’eau ou un liquide caloporteur ;
5. L’eau est ensuite envoyée jusqu’aux radiateurs par le circuit de chauffage ;
6. Les radiateurs émettent de la chaleur aux différentes pièces de votre maison ;
7. Certaines chaudières sont combinées avec un thermostat pour réguler la température.
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Le circuit d'eau d'une chaudière peut être résumé par le schéma suivant
La chaudière reçoit l'eau d'alimentation, qui se compose de diverses proportions d' eau
condensée récupérée et d'eau douce, plus au moins purifiée (eau d'appoint).
L'eau restante sous forme liquide au bas de la chaudière ramasse toutes les matières
organiques étrangères provenant de l'eau convertie en vapeur. Les impuretés doivent être
purgées par des rejets d'une partie de l'eau par les drains.
Les eaux d’alimentation des chaudières doivent répondre à des exigences particulières pour
assurer le bon fonctionnement des chaudières, réduire la consommation d’énergie et surtout
protéger les installations où circulent ces eaux. Afin de protéger la chaudière des différents
contaminants, ils devraient être contrôlés ou éliminés, grâce à des traitements internes ou
externes.
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Le tableau 2.1 montre les consignes d’exploitations des eaux de chaudières avec les teneurs limites
à respecter pour les impuretés les plus gênantes : Fer, Cuivre, Silice (dépôts), Ca, Mg (incrustation), et la
conductivité, ensemble des sels ionisés (corrosion, qualité de la vapeur). Les valeurs données
dépendent de la pression de service de la chaudière.
*Le tableau précédent est extrait des niveaux de recommandation de l'APAVE (Association
des propriétaires d'unité électrique et de vapeur), jusqu'à des pressions de 100 bars pour des
régimes de vaporisation moyen et pour des volumes d'eau suffisant dans les ballons pour
correctement commander les purges.
La production de vapeur dans une chaudière est réalisée par la vaporisation de l’eau. La
régulation du niveau d’eau dans le ballon de chaudière conduit à un appoint d’eau alimentaire
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compensant les débits de vapeur produite et de la purge continue. Dans la mesure où la vapeur
produite est constituée d’eau pure.
Les éléments de contamination qui se trouvent dans l’eau d’appoint se concentrent dans les
faisceaux de vaporisation. Trois phénomènes indésirables liés à la qualité de l'eau sont redoutés
dans les chaudières: la formation de dépôts, la corrosion et le primage.
2.6.1 Les dépôts
Les composés les plus courants que l’on retrouve dans les dépôts sont le phosphate de calcium,
le carbonate de calcium et les divers oxydes de fer. Les dépôts forment une isolation sur le tube
et réduisent par conséquent la diffusion de la chaleur donc le rendement de la chaudière. Des
dépôts importants peuvent provoquer des surchauffes locales qui peuvent conduire à des
percements voire des ruptures du tube.
2.6.2 La corrosion
La corrosion de l'acier par l'eau neutre ou légèrement alcaline est lente. Si le pH de l'eau est
légèrement acide, dû le plus souvent à la présence de gaz acide dissous, la corrosion devient plus
rapide. Elle est encore accélérée par la présence de traces d'oxygène. Elle peut avoir lieu dans le
système d’approvisionnement d’eau, dans le générateur de vapeur et dans les tuyauteries de
retour de condensats.
La lutte contre la corrosion des circuits d'eau et de vapeur, passera par l'élimination de
l'oxygène par des moyens physiques ou chimiques.
Un autre type de corrosion est dû à une attaque par des produits alcalins, corrosion
caustique. Elle se produit dans certaines zones lorsqu’il y a concentrations caustiques due à la
formation de bulles de vapeur (alternance vapeur / eau avec formation de dépôt des sels suite à
l’évaporation, puis corrosion sous dépôt).
2.6.3 Le primage
Les trois principes fondamentaux qui permettent de maîtriser ces problèmes sont:
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Le prétraitement de l’eau avant de l’introduire dans la chaudière pour réduire les éléments
chimiques non souhaitables (calcium …) les gaz et les matières en suspension.
Le traitement de l’eau d’alimentation de la chaudière , de l’eau de chaudière, des condensats
avec des produits de conditionnement.
La purge, pour limiter la concentration en produit chimique de l’eau de chaudière par
évacuation d’une partie de l’eau contenue dans la chaudière.
La chaudière reçoit de l’eau d’alimentation qui est un mélange d’eau d’appoint et de vapeur
condensée récupérée après utilisation. Les caractéristiques de l’eau d’alimentation sont
généralement préconisées par le constructeur de la chaudière. Il en est de même pour l’eau de
chaudière. Quel que soit le système, les pertes d’eau et/ou de vapeur nécessitent un appoint en
eau qui souvent nécessite un traitement.
Les traitements d’eaux d’appoint les plus rencontrés sont :
l’adoucissement sur résines échangeuses d’ions ;
la décarbonatation suivie d’un adoucissement ;
la déminéralisation sur résines échangeuses d’ions ;
la déminéralisation sur membranes (osmose inverse).
Le fonctionnement efficace et fiable d’un équipement de production de vapeur nécessite
l’application de systèmes chimiques optimaux pour le traitement de l’eau de chaudière, associés
à des solutions de surveillances et de contrôles afin de réduire l’entartrage et la corrosion, et
d’assurer une meilleure qualité de vapeur, tout en optimisant la consommation de combustible
et d’eau.
2.7.1 Dégazage
Le dégazage a pour but d'éliminer les effets corrosifs des gaz dissous .Il peut être réalisé
par deux voiss: chimique et thermique.
2.7.1.1 Dégazage chimique
Malgré sa toxicité et son caractère cancérigène, l'hydrazine N2H4 est l'additive anti-
corrosion le plus utilisé depuis les années 1960. A la fois anti-oxygène et inhibiteur de corrosion,
il agit aussi bien en phase liquide qu'en phase vapeur, Il n'augmente pas la teneur en sel de l'eau
en chaudière.
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N2H4 + O2 2H2O + N2
La température, l'excès d'hydrazine, les pH élevé et la présence de catalyseur sont les
principaux facteurs qui favorisent la vitesse de réaction. L’excédent d'hydrazine se décompose
dans la chaudière en ammoniac selon l’équation :
3N2H4 4 NH4 + N2
L'ammoniac est emporté par la vapeur, et peut se combiner avec le CO2 pour former du
bicarbonate d'ammoniac : en cas de dégazage chimique il faut proscrire l'emploi du cuivre dans
le circuit retour des condensats.
2.7.1.2 Dégazage thermique
L’avantage du traitement aux phosphates est la réaction avec les sels de calcium, de
magnésium et la silice pour former des précipités non adhérents qui peuvent être aisément
éliminés sous forme de boues avec les purges:
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Différentes stratégies de traitement utilisant les phosphates de soude sont proposées; elles
visent à:
Maintenir un pH suffisant
Éviter une corrosion caustique due à un excès de soude localisé ou généralisé
Éviter la précipitation de phosphate sur les surfaces chaudes
b) Inhibiteur de corrosion
L’Inhibiteur de corrosion est une substance chimique qui, présente à une concentration
appropriée dans un système de corrosion, diminue la vitesse de corrosion des matériaux
véhiculant ou recevant le fluide (ex. des radiateurs), sans changer notablement la concentration
en agent corrosif.
Suivant leur mode d'action, les inhibiteurs peuvent se classer en inhibiteurs anodiques,
cathodiques, « filmants » et absorbeurs d'oxygène.
Inhibiteurs anodiques
Les inhibiteurs anodiques forment un film protecteur sur les surfaces anodiques en
bloquant la réaction électrochimique de dissolution du métal :
−¿¿
2+¿+2 e ¿
Fe → Fe
Les inhibiteurs anodiques du fer sont classés en produits « oxydants » et « non oxydants »
suivant leur capacité à accélérer ou non la réaction d'oxydation du fer ferreux en fer ferrique :
−¿¿
3+ ¿+ 1e ¿
Fe2 +¿→ Fe ¿
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suffisamment rapide, l'inhibition anodique est produite par la formation d'une couche efficace de
Lépidocrocite (γ-FeOOH).
Inhibiteurs cathodiques
Les La réduction cathodique de l'oxygène entraîne la production d'ions hydroxydes (OH –).
Les inhibiteurs cathodiques sont solubles au pH moyen de l'eau, mais ils forment une couche
protectrice sur les surfaces cathodiques en produisant un composé insoluble à pH élevé et non
conducteur électriquement. Les inhibiteurs cathodiques sont en général utilisés pour renforcer
l'action d'autres types d'inhibiteurs.
l'association des deux types réduit le dosage global nécessaire par rapport à l'emploi d'un
seul inhibiteur ;
les circuits traités uniquement avec des inhibiteurs anodiques sont sensibles à une
corrosion par piqûres si le traitement est interrompu, sous-dosé ou incorrect de manière
générale.
Cet emploi mixte a été établi dans les années 1950 lorsque l'utilisation de formulations
zinc-chromates a commencé à se répandre. Le zinc est un inhibiteur purement cathodique tandis
que les chromates fonctionnent comme un inhibiteur anodique. Lorsque les chromates étaient
employés seuls, il fallait des doses importante d'ion chromate pour assurer une bonne inhibition
de l'acier. L'emploi de zinc (Zn2+) en association avec des chromates permet d'appliquer des
doses de chromate 20x moindre.
c) Conditionnement anti-primage
Les substances telles que les semences alcalines, les huiles, les corps gras, les graisses,
certaines matières organiques et les solides en suspension sont particulièrement favorables au
moussage. Les solides en suspension se rassemblent sur un film à la surface entourant la bulle de
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vapeur et la rendent plus dure. Ainsi, la bulle de vapeur résiste à la cassure et s'accumule en
mousse. Plus les particules sont fines, plus grande est leur accumulation en bulle
2.8 Conclusion
La conclusion que l’on peut tirer de ce chapitre est qu’un conditionnement des eaux de
chaudières soit possible, mais il doit être contrôlé avec une grande rigueur. Les chaudières elles-
mêmes semblent avoir quelques peines à établir les spécifications de l’eau d’appoint, car il est
inconvenable d’avoir une chaudière en zéro absolu en sodium, chlorure ou silices.
Seul un conditionnement correct de l’eau d’appoint, à l’aide des additifs chimiques et des
bons matériels nous permettent d’avoir une qualité d’eau optimale pour l’alimentation des
chaudières.
Pour une meilleure compréhension et un bon suivi de l’évolution de l’eau dans une
chaudière il est nécessaire d’effectuer les analyses sur : L’eau brute, l’eau épurée ou eau
d’appoint, l’eau de chaudières et la vapeur condensée et les retours de condensats.
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b. Installations de refroidissement
*Les tours de refroidissement sont des appareils qui rejettent la chaleur perdue dans
l’atmosphère en refroidissant un courant d’eau à une température plus basse
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Dans lesquels la totalité de l'eau pompée est rejetée dans le milieu naturel après utilisation
comme fluide récupérateur de calories. Dans les installations de refroidissement à circuit ouvert,
l’air et l’eau à refroidir entrent directement en contact Figure 3.3.a. Le transfert de chaleur
s’effectue partiellement par l’échange de chaleur entre l’air et l’eau, mais surtout par
l’évaporation d’une petite quantité de l’eau à refroidir. De cette façon, on peut atteindre des
températures de refroidissement inférieures à celles de l’air ambiant. Les circuits ouverts qui
nécessitent de grandes quantités d’eau et génèrent une pollution thermique importante sont
aujourd’hui souvent limités à des systèmes anciens ou à l’utilisation d’eau de mer.
ii. Circuits fermés
C’est un circuit dans lequel le fluide distribué « tourne en boucle » sans contact direct avec
l’atmosphère Figure 3.3.b. Dans ce type de circuit, le fluide peut être donc réutilisé après
refroidissement.
C'est le type de circuit qui concerne la majorité des installations industrielles. L'eau
stockée dans un bassin est re-circulée par l'intermédiaire de pompes de circulation à travers les
échangeurs eau-liquide à refroidir où elle s'y réchauffe. En arrivant au sommet d'une tour de
refroidissement, elle est dispersée sous forme de fines gouttelettes dans des packings en
polymère où elle rencontre un courant ascendant d'air qui en favorise l'évaporation d'une partie
et assure son refroidissement à son arrivée dans le bassin, Figure 3.4.
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W = 1000 . Q . ΔT (3.1)
Ce débit d’évaporation est constitué par de l’eau pure qui n’entraîne aucun sel dissous. En
admettant une chaleur latente de vaporisation de 560 th·m–3 (2 340 MJ·m–3), on a la relation
théorique :
Q.∆T
E= (3.2)
560
L’air admis au réfrigérant atmosphérique (de 700 à 1 000 fois le débit d’eau) en se
réchauffant au contact de l’eau, participe aussi à l’évacuation des calories. De ce fait, la formule
3.3 est plus proche de la réalité:
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Ev (m3·h–1) : débit d’entraînement vésiculaire. C’est l’eau entraînée dans le courant d’air
sous forme de gouttelettes. Il est donc constitué par une eau dont l’analyse est la même que celle
de l’eau en circulation.
EV = 0.01%.Q (3.4)
P+EV = D (3.5)
t(h) : temps de résidence t au bout duquel la concentration d’un réactif injecté diminue de
moitié, sous l’effet de la purge :
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L’utilisation de l’eau dans les circuits de refroidissement génère des dépôts minéraux ou
organiques, eux-mêmes associés à des problèmes de corrosion, de tartre ou de développement
bactérien.
Les circuits de refroidissement sont des éléments essentiels dans la maîtrise des procédés
et leur intégrité passe en particulier par la lutte contre la corrosion. La partie suivante a pour
objectif de présenter les problématiques majeures posées par les circuits de refroidissement:
entartrage, encrassement, proliférations biologiques. On discutera ensuite les principaux modes
de traitement des circuits de refroidissement contre ces problèmes.
i. la corrosion
La corrosion dans les circuits de refroidissement ouverts et fermés entraîne des dégâts
importants au niveau des équipements et réduit leur durée de vie et leur efficacité.
Elle peut être définie comme la destruction progressive des matériaux de construction par
leur environnement. La corrosion s'inscrit généralement dans la corrosion générale ou la
corrosion localisée.
*La corrosion générale est une perte de métal distribuée uniformément sur l'intégralité de
la surface. Elle ne conduit pas habituellement à une défaillance rapide du système car il est
possible de s'apercevoir du taux de perte du métal avant la rupture du métal.
* La corrosion localisée n'est pas si facile à prévoir. Elle se présente sous la forme de
piqûres, qui peuvent pénétrer très rapidement dans le métal et former des cavités ou des trous.
Une autre forme courante de corrosion localisée est la cavitation, qui se produit lorsque des
poches de vapeur se forment dans un liquide.
ii. Encrassement biologiques des circuits
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corrosifs). On estime qu’au moins 1/3 de l’ensemble des phénomènes de corrosion peuvent être
attribué au rôle destructif joué par les microorganismes.
iii. l’entartrage
L’entartrage est un dépôt qui se forme sur les surfaces d’échanges. En fonction des ions
présents dans l’eau d’appoint (calcium, magnésium, sulfate, bicarbonate), de ceux pouvant être
ajoutés par les traitements (phosphate), apportés par le procédé (oxalate, fluorure, baryum) ou
bien issus de la corrosion (fer), nous observons des dépôts de carbonate de calcium, sulfate de
calcium, sulfate de magnésium, phosphate tricalcique, phosphate de fer, hydroxyde ferrique,
oxalate de calcium, fluorure de calcium ou sulfate de baryum. Ces dépôts ne peuvent se former
qu’à deux conditions :
Que la vitesse de déposition soit suffisamment rapide pour que le dépôt adhère sur
une surface d’échange.
Les dépôts formés se caractérisent par une faible conductibilité thermique contribuant à
une diminution des performances d’échanges thermiques du circuit de refroidissement.
Φ = K.S.ΔT
L’aspect du dépôt et ses facultés d’adhérence sur les surfaces chaudes peuvent être prévus
en
examinant la courbe de solubilité S = f(T).
Si dS/dTt est positif, les dépôts ne seront généralement pas adhérents et les sels
correspondants formeront des boues et des matières en suspension en précipitant.
Les eaux d’appoint des circuits de refroidissement doivent être traitées, les traitements les
plus courants sont :
La clarification ou filtration
La décarbonatation à la chaux
La décarbonatation sous resins
L’acidification
L’adoucissement
Et plus rarement la déminéralisation
Prétraitements nécessaires
* Dessablage : Les dessableurs ont aussi pour but d'extraire des eaux, les graviers, les
sables et autres matières minérales denses.
* Tamisage : Le tamisage assure un dégrillage poussé par filtration des eaux brutes sur
toile, ou treilli s ou tôle perforée, à maille plus ou moins fines.
* Osmose inverse : L'osmose inverse est un procédé de séparation de l'eau et des sels
dissous au moyen de membranes semi -perméables sous l'action de la pression.
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Quel que soit le traitement de l’eau d’appoint, l’addition de produits chimiques est souvent
nécessaire dans l’eau des circuits de refroidissement. Les produits les plus couramment utilisés
sont
Des antitartres et des dispersants
Des inhibiteurs de corrosion
Des biocides
ii. Circuits ouverts
Dans le cas particulier des circuits ouverts au bord de la mer, un traitement antifouling
devra être mis en place sauf s’il est possible de réaliser des nettoyages mécaniques pour éliminer
les formations de dépôts de mollusques. Ce traitement antifouling sera de type oxydant en choc
(électro-chloration, ozonation, bromation) accompagné ou non d’un traitement filmogène à base
d’amines filmantes.
iii. Circuits fermés
Un traitement anticorrosion sera mis en œuvre sur une eau adoucie ou osmosée. Ce
traitement sera alcalin, sauf en cas de présence d’aluminium, complété par un mélange
d’inhibiteurs minéraux ou bien organiques avec ou sans inhibiteur de corrosion du cuivre.
iv. Circuits semi-ouverts
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