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Chapitre 1:
SECHAGE
ISA 2
Les denrées agroalimentaires, et plus particulièrement les fruits et légumes peuvent être considérés,
d’un point de vue purement technologique, comme un système très complexe de vides ou pores
interconnectés à l’intérieur. Aussi, les forces de capillarité dans le produit, jouent un grand rôle dans
le mode de liaison de l’eau, le produit est alors peut être appelé « corps capillo-poreux ».
Les substrats sont classés suivants la taille des pores en trois catégories qui
sont:
les micropores : Ф < 2 nm
les mésopores : 2 nm < Ф < 50 nm
les macropores : Ф > 50 nm
Le mode de séchage le plus utilisé dans l'industrie alimentaire est le séchage par entraînement (convection):
Dans le cas où aw<0.1 et aw>0.5, l‘oxydation des lipides est très élevée, par contre quand l‘activité de l‘eau est comprise entre 0.2
et 0.5, l‘oxydation des lipides est très faible grâce aux antioxydants solubles qui sont mobiles et actifs.
Lorsque la valeur de l‘activité de l‘eau est comprise entre 0.5 et 0.7, les réactions de brunissement enzymatiques atteignent leurs
maximums, et les réactions enzymatiques (sauf celles des lipases) ne démarrent que lorsque l‘aw est supérieur à 0.2.
En ce qui concerne la croissance microbienne, elle est au maximum dans le cas ou l‘activité de l‘eau est supérieure à 0.9.
Rappel ( hygroscopicité)
L'hygroscopicité d'un corps représente sa tendance à absorber l'humidité de l'air. La présence d'humidité
dans un solide se manifeste par une certaine tension de vapeur due aux forces de surface et de force capillaire, qui
sont fonction de la nature du liquide, de la nature du solide et de la température. La valeur de cette tension de
vapeur permet de déterminer deux grandes catégories de solides
Quand le liquide adhère à la surface externe d'un solide, il est retenu par des forces superficielles peu
intenses. La rétention du liquide par adsorption à l'intérieur des pores, met en jeu des forces
capillaires d'autant plus intenses que les interstices sont plus fins. Dans le cas de gros capillaires,
l'humidité n'est retenue que faiblement. Au cours du séchage, qui s'effectue par évaporation du
liquide superficiel, ce dernier est progressivement remplacé par du liquide provenant des interstices
du solide. Un solide qui se comporte de cette façon n'est pas hygroscopique.
Lorsque les pores présentés par le solide sont extrêmement fins, les forces capillaires sont intenses et
peuvent retenir en profondeur de notables quantités d'humidités. Dans un tel cas, l'eau qui se déplace
n'est plus qu'une eau liée ou vapeur d'eau. Ce solide est dit hygroscopique.
L'allure des courbes est déterminée par les propriétés plus ou moins
hygroscopiques des denrées.
Humidité absolue/ teneur en eau absolue/ teneur en eau en base sèche s'exprime par la masse de
liquide contenue dans le produit par rapport à sa masse sèche : X= Mh - Ms / Ms
On utilise plus souvent la teneur en eau base sèche, lorsque l’on parlera de teneur en eau sans
autre précision il s’agira donc de cette dernière.
Humidité relative/ teneur en eau relative/ teneur en eau en base humide s'exprime par la masse du
liquide contenue dans le produit (Me) par rapport à sa masse humide (Mh) : HR= Mh - Ms / Mh
en général, pour ramener le produit d’une grande teneur en eau (Mr = 80-90%) à une teneur en eau
comprise entre 10 et 20% suivant la durée de conservation souhaitée et le mode de consommation, il est
indispensable de définir la notion d’isothermes de sorption
Rappel (isothermes de sorption)
Une fois séché et stocké, le produit va se mettre en équilibre avec l’air ambiant. Il est donc nécessaire
de savoir pour un produit et une ambiance donnée, qu’elle va être la teneur en eau à l’équilibre.
On appelle isothermes d’adsorption et de désorption, les courbes d’équilibres qui lient, à température
constante, les teneurs en eau des produits à leurs activités d’eau (aw ) qui sont égales aux humidités relatives
(HR) des atmosphères qui les entourent.
A l’équilibre, La représentation graphique de la teneur en eau d’un produit (masse d’eau
par unité de matière sèche) en fonction de l’HR pour une température et une pression données est appelée
isotherme de sorption.
Ces courbes ne se superposent pas exactement parce que le séchage d‘un produit entraine des
modifications de structure et de porosités irréversibles. suivant qu’il s’agit d’ adsorption
(gain d’eau par le produit) ou désorption (perte d’eau) On observe un phénomène
d’hystérésis.
Plusieurs explications ont été proposées:
La seconde hypothèse est de considérer que l’angle de contact lors de la désorption est plus faible
que lors de l’adsorption, suite à la présence d’impuretés.
La troisième hypothèse est la présence d’air piégé tend à réduire elle aussi la teneur en eau.
L’absence d’un équilibre vrai peut amplifier l’effet hystérésis.
Détermination des isothermes de sorption – méthode gravimétrique
Cette méthode est très longue, l’équilibre air/ produit n’est atteint qu’après plusieurs semaines. Donc elle ne
convient pas à la détermination des points de l’isotherme correspondants aux points élevés de HR des
produits biologiques qui peuvent subir des dégradations dues aux moisissures avant que l’équilibre ne soit
atteint. La cinétique peut accélérer de manière importante en créant un vide dans les récipients et par
conséquent réduire la durée de la mesure.
Etude de cas – isothermes de sorption des
feuilles de romarin
Protocole expérimental
On utilise une procédure statique où l’échantillon à adsorber ou à désorber, est placé dans des enceintes
contenant des solutions de sels saturées et maintenues à température et à humidité relative constantes,
jusqu’à atteindre l’équilibre thermodynamique.
la méthode gravimétrique statique.
Dès que les masses des six échantillons deviennent stationnaires, on arrête l'expérience et les
échantillons sont pesés et placés dans une étuve réglée à 105 °C pendant 24 heures jusqu'à ce
que leurs masses ne varient plus avec le temps.
L'objectif de cette dernière opération est de déterminer les masses sèches des six échantillons.
Le temps nécessaire pour atteindre l’équilibre hygroscopique varie d’un produit à un autre et
dépend des solutions salines utilisées et de la température de travail
L’équilibre hygroscopique des feuilles de romarin est attient au bout de 14 jours pour
l‘adsorption, et au bout de 12 jours pour la désorption.
Teneurs en eau d‘équilibre de sorption de Rosmarinus Officinalis pour différentes activités d‘eau et températures
Les courbes de sorption ont une allure sigmoïdale type II, ce qui est en concordance avec le comportement des
autres produits agroalimentaires et plantes médicinales et aromatiques.
pour une même activité de l'eau, la teneur en eau d’équilibre augmente quand la température diminue.
Aux faibles humidités relatives, l’énergie de liaison est importante et les molécules d’eau sont peu mobiles. Pour des
humidités relatives intermédiaires, l’énergie de liaison est plus faible et pour des humidités relatives élevées, une
condensation capillaire a lieu ; elle correspond à la fixation des molécules d’eau sur les irrégularités de la surface.
Lors de l’adsorption, les capillaires fins désorbent l’eau puisque le milieu ambiant a une humidité relative
plus grande que celle des pores. Quand la pression partielle de la vapeur d’air devient supérieure à celle du
liquide dans les capillaires, l’humidité change à l’intérieur des pores.
Pendant la désorption, les pores sont initialement saturés du liquide. Ce dernier peut se dégager seulement
quand la pression de l’air du milieu ambiant devient inférieure à la pression du liquide à l’intérieur des pores.
Comme les systèmes des pores ont généralement des capillaires de diamètre différents, la différence entre la
désorption et l’adsorption peut être observée.
Pour une humidité relative constante, la teneur en eau de désorption est supérieure à
celle d’adsorption.
Conditions optimales de stockage
les spécialistes en génie des procédés doivent fournir aux
utilisateurs de l’information précise sur la façon de
manipuler un produit pendant la manutention,
l’entreposage et la conservation. C’est dans ce but que
nous avons déterminé l’humidité relative optimale
d’équilibre pour la conservation des produits étudiés.
En effet l’isotherme de sorption peut en particulier être
modélisée sous une fonction de 3ème degré ; la partie
centrale ou « plateau » correspond à la zone de meilleure
stabilité des produits.
Ce procédé de calcul consiste à faire une décomposition
polynomiale de la teneur en eau d’équilibre Xeq, pour
l’ensemble des résultats expérimentaux, de chaque produit
en fonction de l'activité de l'eau. Ceci permet de calculer l a
valeur pour laquelle la dérivée seconde de Xeq s’annule
(point d’inflexion) et par suite les humidités relatives
optimales de conservation cohérentes avec les références
de teneurs en eau aw = 0,34
Propriétés thermodynamiques
Chaleur isostérique ou enthalpie différentielle de sorption
Au cours du séchage, c'est d'abord l'eau libre qui va être évaporée, puis l'eau de plus en
plus liée : aussi la quantité d'énergie nécessaire pour vaporiser la même quantité d'eau
augmente au cours du séchage. Le dernier gramme d'eau évaporé coûte beaucoup plus
d'énergie que le premier.
La consommation moyenne atteint plus du double de la chaleur de vaporisation de l'eau
libre. Il est donc nécessaire d'évaluer quel degré de siccité on veut atteindre pour éviter des
dépenses inutiles. Par exemple, si on sait qu'un produit va se conserver dès qu'il contient
moins de 10 % d'humidité, il est inutile et coûteux de le sécher d'avantage.
Les différentes périodes de séchage
Le mode de séchage par entraînement est un processus qui met en jeu deux phénomènes
fondamentaux :
- Un transfert de l’eau du produit vers l’air lié au gradient de pression partielle de vapeur
d’eau entre la surface du produit et l’air de séchage.
Le déroulement d’un mode de séchage peut se faire à partir des courbes de séchage qui
illustrent soit:
La variation de la vitesse de séchage en fonction du temps La variation de la vitesse de séchage en fonction de la teneur en eau
Période « 0 » ou période de mise en
température
C’est une phase transitoire durant
laquelle les transferts de chaleur et de
masse, en surface du produit,
s’établissent jusqu’à une valeur
d’équilibre qui marque le début de la
période 1.
En début de séchage le produit est
relativement froid par rapport à l’air
asséchant.
L’énergie contenue dans l’air sert d’une
part à accroître la température du produit
par un apport de chaleur sensible et
d’autre part à évaporer l’eau du produit.
Période « 1 » ou période à allure de séchage
constante
Pendant cette période, de l'eau libre est présente à la
surface du produit. En conséquence, la pression de
vapeur à la surface du produit est égale à la pression
de vapeur saturante et n'est donc fonction que de la
température. Des flux croisés de masse et de chaleur
existent dans la couche limite. Le flux de chaleur est
intégralement utilisé pour transformer le liquide en
vapeur. Pendant cette période, le taux de séchage est
constant, il ne dépend que des conditions externes
(température et humidité de l'air, vitesse et
caractéristiques de l'écoulement). La température de
surface est égale à la température humide de l'air.
Puisque qu'aucun changement de phase n'a lieu au
sein du produit, le milieu est isotherme tant que dure
cette phase.
La surface d'échange est alimentée en eau par
l'action des forces capillaires. En fait, dans un
milieu poreux partiellement saturé, le liquide et le
gaz coexistent, d'où la présence d'interfaces liquide-
gaz. L'angle de contact entre cette interface et le
solide, déterminé par la nature des constituants,
courbe la surface. En raison de la tension
superficielle de l'interface, la pression du fluide
mouillant (ici, l'eau) est plus faible que celle du
fluide non-mouillant (l'air). La pression capillaire
n'est autre que cette différence de pression. Bien
entendu la courbure de la surface dépend de la taille
des pores : elle augmente lorsque le teneur en eau
diminue. C'est la raison pour laquelle le flux liquide
est dirigé des zones humides vers les zones sèches.
Ce phénomène de migration capillaire est le
principal mode de migration du liquide pour des
conditions de séchage modérées.
La première phase de séchage dure tant que la surface du produit est alimentée en eau libre. Ceci dépend
fortement des conditions de séchage externes (température et humidité de l'air, vitesse et caractéristiques de
l'écoulement), des conditions initiales (température et humidité du produit) et des propriétés et de la géométrie
du produit à sécher. D'ailleurs, l'existence de cette période n'est pas systématique.
Période « 2 » ou période de séchage à allure
décroissante
La pression de vapeur devient inférieure à la
pression de vapeur saturante. En conséquence, le
flux de vapeur externe est réduit et la quantité de
chaleur fournie au produit est temporairement
supérieure aux besoins nécessaires au changement
de phase. L'énergie en excès chauffe le solide,
d'abord en surface, puis, grâce à la conduction
thermique, au coeur du produit. Un équilibre
dynamique s'établit en transfert de chaleur et
transfert de masse. La pression de vapeur en surface
dépend à la fois de la température et de la teneur en
eau en surface. Ainsi, la température de surface
augmente à mesure que la teneur en eau en surface
diminue, de façon à satisfaire le bilan d'enthalpie.
Cette évolution explique pourquoi la vitesse de
séchage décroît durant cette période.
Deux zones se distinguent alors dans le milieu
poreux : une zone interne dans laquelle la
migration liquide, la plus efficace, est le
mécanisme dominant et une zone périphérique,
plus sèche, dans laquelle seule la diffusion de
vapeur et/ou d'eau liée n'est possible. Durant
cette période, un flux thermique doit exister
dans le milieu de façon à chauffer le milieu et à
apporter l'énergie à l'endroit où le liquide est
évaporé.
Bien entendu, la région de migration liquide
s'amenuise et finit par disparaître. Le séchage
est terminé quand la température atteint la
température sèche de l'écoulement et que la
teneur en eau est partout égale à la teneur en eau
d'équilibre du produit.
Etude de cas– Cinétique de séchage solaire par
convection forcée des feuilles de romarin
Protocole expérimental
Dans ce travail, nous nous intéressons à l’approche macroscopique expérimentale qui consiste à
déterminer le comportement cinétique des feuilles de romarin au cours de son séchage dans des conditions
de la température et de débit d’air contrôlées à l’aide d’un séchoir indirect à couche mince partiellement
solaire fonctionnant en convection forcée.
Les différents essais expérimentaux consistent à étudier l’influence séparée des diverses conditions de l’air
asséchant (température, humidité de l’air, débit) sur le processus de séchage. La vitesse de séchage est
déterminée d’une façon empirique à partir la courbe caractéristique de séchage (CCS).
Humidité Temps de
Tampérature
Test relative Dv (m3/h) T(°C ) séchage
ambiante (°C )
(min)
1 27 60% 300 50 155
2 37 52% 300 60 75
3 37 52% 300 70 45
4 33 56% 300 80 30
5 26 42% 150 50 195
6 35 45% 150 60 85
7 33 56% 150 70 50
8 33 56% 150 80 30
- Les feuilles du romarin sont pesées et réparties en couche mince sur des claies en inox dans la
chambre de séchage.
-On fixe la température et le débit de l’air asséchant, la variation de la masse humide du produit
Mh ( t ) en fonction du temps est déterminée en faisant des pesées successives tous les 10 minutes,
au moyen d’une balance de précision, jusqu’à stabilisation du poids.
- A la fin de chaque expérience, on fait un étuvage du produit séché à 105 °C pendant 24 h pour
déterminer sa masse sèche Ms
Les différentes courbes expérimentales
obtenues ont montré une allure de séchage
décroissante. Cependant, on note l’absence de
la phase 0 (phase à allure croissante) et de la
phase I (à allure constante), et la présence
unique de la phase II (à allure décroissante)
dans les courbes de séchage solaire convectif
en couches minces du romarin
On peut énoncer comme hypothèse qu’au débit fort le produit sèche très rapidement
pendant les premiers instants (séchage brusque) ce qui pourra former une certaine
croûte à la surface donc une résistance au transfert donc une diminution de la vitesse de
séchage.
Influence de la saison
Influence de la température
5
Vitesse de séchage (% MS/min)
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Temps (min)
2 1.5
1
1
0.5 1
0.5
0 0 0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 0 5 10 15 20 25 30 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps (min) Temps (min) Temps (min)
Van Meel (1958) a développé une méthode qui consiste en une normalisation, en
représentant :
le rapport de la vitesse de séchage à un instant t (-dX/dt)t à la vitesse de première phase
de séchage (-dX/dt)I,
Etant donné que la première phase est absente dans le cas des produits agroalimentaires,
La diffusivité effective varie avec la température et la teneur en eau du produit et est affectée
par la rétraction de la matrice solide, Dans les aliments, les valeurs de la diffusivité effective
varient entre 10-12 et 10-7 m2.s-1, sa prédiction nécessite des données expérimentales.
Migration de l’eau à l’intérieur du produit
diffusion à coefficients variables dans les ultimes couches absorbées au niveau des
sites du substrat ;
diffusion de vapeur d’eau dans les pores remplis d’air due à un gradient de pression de
vapeur.
Diffusivité effective
Le séchage est une opération complexe qui met en jeu des transferts couplés de matière
(d’eau essentiellement) et de chaleur, accompagnés de modifications physico-chimiques et
de structure du matériau.
La diffusivité effective est l’une des propriétés physiques qui permet de caractériser les
transferts de masse au sein des milieux poreux. La détermination de ce paramètre est
importante lors de la modélisation de séchage
Diffusivité effective
Si le transfert de matière est unidirectionnel, qu’il n’y a pas changement de volume, que
la diffusivité effective est constante, que la teneur en eau initiale est homogène dans le
produit et que la résistance au transfert de matière externe est négligeable, ce qui signifie
que la teneur en eau à la surface à t0 change brutalement et se maintient égale à une
teneur constante durant l’expérience, la variation de la teneur en eau réduite, mesurée
dans une expérience de séchage, de sorption ou de désorption, dans une enceinte
climatisée en fonction du temps, est donnée par la solution analytique de 2ème loi de
Fick.
Elle décrit le processus de diffusion dans la dimension temporelle
La pente de la droite =
A partir des pentes des droites représenté, on peut calculer les énergies d’activation pour
chaque débit d’air asséchant .
La valeur de l‘énergie d'activation du romarin = 29,65 kJ/mole
(28,7843 kJ/ mole pour un débit de 300 m3/h et 30,5129 kJ/mole pour un débit de 150m3/h)
En résumé
Dans le séchage:
a) la chaleur latente de vaporisation doit être fournie.
b) l'humidité doit être extraite de l'aliment
La vitesse de séchage dépendent:
(a)la pression de vapeur de l'eau à la température de séchage,
(b)la pression de vapeur de l'eau dans l'environnement extérieur,
(c)pression de vapeur d'équilibre dans l'aliment
(d)la teneur en humidité de l'aliment.
Pour le séchage à l'air. Après un certain temps, la vitesse de séchage diminue à
mesure que la teneur en humidité des aliments diminue.
L'air est saturé de vapeur d'eau lorsque la pression partielle de vapeur d'eau dans l'air
est égale à la pression de vapeur de saturation d'eau à la même température.
Besoin en chaleur pour la vaporisation
L'énergie qui doit être fournie pour vaporiser l'eau à n'importe quelle température, dépend
de cette température.
Si on part de l’état liquide, la quantité d'énergie nécessaire par kg d'eau est appelée chaleur
latente de vaporisation.
Si on part de l’état solide, la quantité d'énergie nécessaire par kg d'eau est appelée chaleur
latente de sublimation.
- Q /m · ∆T = C (constante)
— phase V : la chaleur reçue est utilisée pour augmenter La variation de la température du corps
la température du gaz : en fonction de la chaleur qu’il reçoit.
QV = m · cgaz ·(θf . − θV )
Exemple 1: L'énergie thermique dans un séchage à l'air
1 kg d’un aliment contenant 80% d'eau doit être séché à 100 ° C jusqu'à une teneur en humidité de 10%.
Si la température initiale de l'aliment est de 21 ° C.
La capacité thermique spécifique de l'aliment est de 3,8 kJ .kg-1 .°C-1 et d'eau est 4,186 kJ .kg-1 .°C-1.
Calcul pour 1 kg de l’aliment;
Humidité initiale = 80% c’est-à-dire: 800 g d'humidité sont associés à 200 g de matière sèche.
Humidité finale = 10% c’est-à-dire: 100 g d'humidité sont associés à 900 g de matière sèche.’faux)
Par conséquent (100 x 200) / 900 g = 22,2 g d'humidité sont associés à 200 g de matière sèche.
1 kg de matière d'origine doit perdre (800 - 22) g d'humidité = 778 g = 0,778 kg d'humidité.
- Énergie thermique requise pour 1 kg de matière d'origine = énergie thermique pour augmenter la température à
100 ° C + chaleur latente pour éliminer l'eau
calculez l'énergie thermique nécessaire pour éliminer l'humidité par unité de poids
de matière première.
Sachant que la chaleur latente de vaporisation de l’eau à une pression de 20 kPa abs est
de 2358 kJ. kg-1.
Exemple 3: L'énergie thermique lors de la lyophilisation
Si la denrée alimentaire des deux exemples précédents doit être lyophilisée à 0 ° C.
combien d'énergie serait nécessaire par kg de matière première, à partir d'aliment
surgelé à 0 ° C?
= 0,778 x 2838
= 2208 kJ.
Transfert de chaleur
La vitesse de séchage est généralement déterminée par la vitesse à laquelle l'énergie thermique
peut être transférée à l'eau ou à la glace pour fournir les chaleurs latentes.
Les trois mécanismes par lesquels la chaleur est transférée :conduction, rayonnement et
convection.
L'importance des mécanismes varie d'un processus de séchage à un autre et très souvent un
mode de transfert de chaleur prédomine à un point tel qu'il régit le processus global.
Par exemple, lors d’un séchage à l'air, la vitesse de transfert de chaleur est donné par:
q = hs A (Ta - Ts)
Avec:
q : la vitesse de transfert de chaleur en J .s-1
hs : le coefficient de transfert de chaleur de surface J .m-2 .s-1 .°C-1
A : l'aire à travers lequel le flux de chaleur a eu lieu, donné en m2
Ta : la température de l'air en °C
Ts : la température de la surface qui sèche, en °C
Transfert de chaleur
Prenant par exemple un séchoir à rouleaux où un aliment humide est répartis sur la
surface d'un cylindre chauffé, le transfert de chaleur se produit par conduction du
cylindre vers la denrée alimentaire, de telle façon que l'équation soit:
q = UA (Ti - Ts)
Avec:
U: le coefficient global de transfert de chaleur (W/(m2°C))
Ti : la température du cylindre (généralement très proche de celle de la vapeur)
Ts : la température de surface de l'aliment (point d'ébullition de l'eau ou légèrement au-dessus)
A : la zone de surface de séchage sur le cylindre.
Dans le transfert de chaleur, l'énergie thermique est transférée sous la force motrice
fournie par une différence de température, la vitesse de transfert de chaleur est
proportionnelle à la différence de température et les propriétés du système de transfert
caractérisées par le coefficient de transfert de chaleur.
De la même manière, la masse est transférée sous la force motrice fournie par une
pression partielle ou une différence de concentration. La vitesse de transfert de masse
est proportionnel à la différence de potentiel (pression ou concentration) et aux
propriétés du système de transfert caractérisé par un coefficient de transfert de masse.
Transfert de masse
On les écrivant symboliquement, de manière analogue à : q = UA ∆T
La chaleur est fournie pour séparer l'eau des aliments. La quantité minimale de chaleur
requise qui éliminera l'eau est celle nécessaire pour fournir la chaleur latente d'évaporation,
donc l'efficacité est le rapport entre ce minimum d’énergie et l'énergie réellement fournie
dans le procédé. Une chaleur sensible peut également ajoutée à ce minimum, car cette
chaleur ajoutée dans les aliments ne peut souvent pas être récupérée économiquement.
Efficacité d’un séchoir
Avec :
T1 est la température de l'air d'entrée (élevée) dans le sécheur,
T2 est la température de l'air de sortie du sécheur,
et Ta est la température de l'air ambiant.
5 calculez la quantité de chaleur fournie par la vapeur pour chauffer l’air asséchant
6 Calculez l'efficacité du séchoir.
1 Pour 100 kg de matière, on a 80% d’humidité, soit 80 kg d'eau et 20 kg de matière sèche,
poids total de produit seché = 20 x (10/9)
= 22,2 kg
3La chaleur fournie à la pomme de terre = la chaleur nécessaire pour augmenter la température de la
pomme de terre de 24 ° C à 71 ° C + chaleur latente de vaporisation.
Après avoir fourni suffisamment d'énergie pour vaporiser ou sublimer l'humidité des
aliments, il faut éliminer cette humidité. Dans les systèmes de lyophilisation et de vide, il
est pratique de condenser l'eau sous forme liquide ou solide, puis les pompes à vide
doivent gérer uniquement les gaz non condensables. Dans un séchage atmosphérique un
courant d'air est normalement utilisé.
Efficacité d’un séchoir
Les calculs d'efficacité sont utiles lors de l'évaluation des performances d'un séchoir,
de la recherche d'améliorations et de la comparaison entre les différentes classes de
séchoirs.