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ABSORPTION D’UN GAZ PAR SOLVANT

Principe et mise en forme

Les opérations gaz – liquide sont des opérations où se produit un


échange de matière entre un liquide (solvant non volatil) et une phase
gazeuse (mélange gazeux). Ce dernier avant absorption est constitué
d’un gaz vecteur insoluble dans le solvant et d’un soluté très soluble
dans la phase liquide. Le gaz vecteur est généralement de l’air, le
soluté peut – être un gaz toxique, ou polluant tels que : CO2, H2S,
NH3, CO, HF etc.

L’emploi essentiel en plein développement de cette opération est


cependant le lavage des gaz industriels de toute nature au moyen
d’eau, le plus souvent pour empêcher le rejet à l’atmosphère de ces
gaz. L’absorption est fréquemment mise en œuvre à l’aide d’une
réaction chimique dans la phase liquide, ou bien physique si le soluté
passe dans la phase gazeuse par solubilité.

Absorption physique :

C’est une dissolution physico-chimique faisant appel aux phénomènes


de solubilité gaz- liquide sans qu’il y ait aucune transformation
chimique des constituants.

Absorption (sans réaction chimique). Exemple: Absorption


d’acétone par de l’eau en colonne à garnissage

Absorption avec réaction chimique

Quand la solubilité du polluant dans l’eau est faible, on peut ajouter


un réactif qui va réagir dans la phase liquide avec l’espèce
solubilisée permettant ainsi de transférer plus de polluant dans le
liquide.
Exemple: épuration du SO2 par lavage avec une eau contenant CaCO3
=> CaSO4 (solide)

Fonctionnement et trafic interne de la colonne

L’absorption d’un soluté gazeux véhiculé par un gaz vecteur est


réalisée dans une colonne ou tour d’absorption contenant plusieurs
plateaux : soient perforés (plateau perforés) ou comportant des
clapets (plateau à clapets), ou plateaux à calottes sphériques etc.
Le contact entre le solvant le mélange gazeux est réalisé sur le
plateau, c’est là où il y a échange de matière entre la phase gazeuse
et le solvant. Sur le plateau le gaz barbotte dans le solvant. Ce
barbotage a pour rôle de bien homogénéiser le mélange gaz-liquide,
de créer une turbulence et de favoriser ainsi le transfert du soluté
de la phase gazeuse vers la phase liquide (le solvant).

Méthodes d’absorption :

Les principales opérations peuvent être classées d’après le sens du


déplacement des fluides, gaz et liquide, en deux catégories :

- l’absorption à contre-courant sans déversoirs

- l’absorption à courants croisés

Absorption à contre-courant sans déversoir (sans trop plein) :

L’absorption méthodique à contre-courant, comme les opérations


d’extraction, consiste à faire cheminer dans l’absorbeur, en régime
continu, généralement stationnaire, le gaz riche en absorbat en sens
inverse du liquide.

Le gaz à traiter arrive ainsi à une extrémité de l’appareil où sort la


solution riche en soluté tandis que le gaz épuisé quitte l’autre
extrémité de l’absorbeur par laquelle pénètre aussi le solvant (pure,
recyclé ou régénéré).

Cette opération, très utilisée industriellement. Elle est mise en


œuvre surtout dans des colonnes à plateaux ou à garnissage.

Absorption à courants croisés avec trop plein

2.1.1 Principe de fonctionnement

Dans les colonnes à plateaux à courants croisés, la phase gazeuse


ascendante traverse le liquide qui se déplace horizontalement sur le
plateau. Un barrage de sortie maintient sur le plateau une couche de
liquide, qui s'écoule par gravité d'un plateau à l'autre, par une
conduite (trop plein). Le déversoir permet de maintenir un niveau
constant de liquide sur le plateau. Le déversoir permet de maintenir
un niveau constant de liquide sur le plateau. Pour régulariser
l'écoulement du liquide sur le plateau, on utilise un barrage à l'entrée.

gaz

solvant

trop plein

barrage d’entrée

plateau

Différents types de plateaux à courants croisés

Il existe différents types de plateaux qui varient selon les


producteurs. Le choix du plateau dépend principalement du débit du
liquide, de la souplesse d’utilisation souhaitée et du coût de
l’installation. Les principaux types de plateaux sont :

Les plateaux perforés, à calottes, à soupapes, et à tunnels.


Plateau perforé

Plateau à calotte

Plateau à clapets

Problèmes qu’on peut rencontrer lors du fonctionnement d’une


colonne

*Pleurage

Passage du solvant à travers les trous du plateau (court- circuit),


c’est-à-dire que le solvant emprunte le chemin du gaz.

*Primage

Les bulles de gaz sous pression explosent sur les parois de la colonne
provoquant l’arrachement du métal d’où diminution de l’épaisseur de la
paroi et à la longue perforation de la colonne où corrosion de la paroi.

*Moussage
Plusieurs solvants ont tendance à mousser (formation de mousse sur
le plateau). Ces mousses perturbent le bon fonctionnement du plateau
et diminuent le rendement d’absorption de la colonne.

*Engorgement

Vitesse du gaz très supérieure à celle du solvant l’empêchant ainsi à


circuler et de descendre de plateau à plateau, une quantité
importante de solvant va stagner sur chaque plateau (inondation de la
colonne) et si la vitesse du gaz augmente encore le solvant sera
entrainé par le gaz vers le haut de la colonne c’est le phénomène
d’engorgement.

CHOIX DU SOLVANT

Le solvant doit avoir les propriétés suivantes :

*liquide et totalement non volatil (faible tension de vapeur) dans les


conditions opératoires de l’opération.

*généralement la nature chimique du solvant doit être similaire à


celle du soluté subissant l’absorption pour avoir une bonne solubilité.

* une réaction chimique accélère le processus de solubilité, mais si


l’on veut récupérer le solvant il faut que la réaction soit réversible.

*non corrosif, non toxique, non coûteux, disponible, point de


congélation assez- bas, faible viscosité.

SOLUBITE DES GAZ EN FONCTION DE LA PRESSION ET DE


LA TEMPERATURE

Si un gaz et un liquide sont mis en contact on remarque :

Influence de la pression
A température fixe, la solubilité d’un gaz augmente avec
l’augmentation de la pression, si malgré, on augmente la pression la
solubilité du gaz reste faible ce gaz est dit insoluble.

Influence de la température

A pression constante, la solubilité d’un gaz augmente avec la


diminution de la température.

Bilan matière au niveau de la colonne d’absorption

Bilan global

Gt1 + Lt2 = Gt2 + Lt1

Lt2 ; x2 Gt2 ; y2 ; Y2

X2

Gt1 ; y1 ;Y1

Avec : Lt1 ;x1 ;X1

Gt1 : débit de gaz à traiter (entrée bas de la colonne)

Gt1 est composé d’un débit de gaz vecteur et d’un débit de soluté à
absorber.
Lt2 : débit de liquide, entrée en haut ou (tête de colonne), liquide
très pauvre en soluté.

Gt2 : débit de gaz en sortie tête de colonne, gaz traité. Gt2 est
composé de gaz vecteur et de soluté non absorbé

Lt1 : débit de liquide sortant en bas de colonne, liquide riche en


soluté, liquide constitué de solvant et de soluté absorbé

Bilan partiel

Gt1 y1 + Lt2 x2 = Gt2 y2 + Lt1x1

y1 : fraction molaire ou massique du soluté avant absorption, à


l’entrée, bas de la colonne

x2 : fraction molaire ou massique du soluté avant absorption entrée


en haut de la colonne.

Y2 : fraction molaire ou massique du soluté après absorption, sortie


tête de colonne.

X1 : fraction molaire et massique du soluté après absorption, sortie


bas de colonne.

Rappel

Fraction molaire

Y = nombre de moles du soluté gazeux/ nombre de mole total du gaz

Le nombre de moles total du gaz étant le nombre de mole du soluté


gazeux à absorber ou non absorbé + le nombre de moles du gaz
vecteur : Gt

La notation y est pour la phase gazeuse

x=nombre de moles de soluté liquide/ nombre de mole total du liquide


Le nombre de moles total du liquide étant le nombre de moles de
soluté liquide + le nombre de moles de solvant

La notation x est pour la phase liquide

Fraction massique

Y = masse du soluté gazeux / masse totale du gaz

La masse totale du gaz étant la masse du soluté à absorber ou non


absorbé + la masse du gaz vecteur

x= masse du soluté liquide/masse totale du liquide

La masse totale du liquide étant la masse du soluté à absorber ou non


absorbé + la masse du gaz vecteur.

Rapport molaire

Y = le nombre de moles de soluté gazeux/le nombre de moles du gaz


vecteur

X = le nombre de moles de soluté liquide/le nombre de moles du


solvant

Rapport massique

Y = masse du soluté gazeux/masse du gaz vecteur

X = masse du soluté liquide/masse du solvant

Bilan partiel au niveau de la colonne de la colonne

Gv y1 + Ls X2 = Gv Y2 + Ls X1

Avec :

Gv : débit de gaz vecteur

Ls : débit de solvant pur


Y et X, étant les rapports molaires ou massiques du soluté

Remarques très importantes

Si les débits Ls , Gv, Gt, Lt sont exprimés en kmoles/h on doit


utiliser les rapports molaires et les fractions molaires pour que les
bilans soient homogènes. De même que si les débits sont exprimés en
kg/h on doit utiliser les rapports et les fractions massiques.

Relation entre rapport et fraction

Y = y/(1-y) ; Y= rapport, y = fraction

X = x/(1-x) ; X = rapport, x = fraction

D’après le bilan partiel

Gv Y1 + Ls X2 = Gv Y2 + LsX1

On peut tirer la relation suivante :

Ls/Gv = (Y1 - Y2)/(X1 - X2)

C’est l’équation d’une droite appelée droite opératoire de


coordonnées X et Y et de pente Ls/Gv, passant par les points (X1, Y1)
et (X2, Y2). Cette droite indique la relation entre la fraction du soluté
dans le liquide et dans le gaz à n’importe quel point de la colonne.

Y1 droite opératoire

Pente Ls/Gv

Y2

X2 X1 X
Courbe d’équilibre

D’après la loi de dalton la pression partielle est égale :

P = y Pt, où y est la pression partielle du soluté dans le gaz et Pt la


pression totale.

D’après la loi de Raoult, si un gaz (soluté) se répartie à l’équilibre


entre une phase gazeuse et une phase liquide sa pression partielle
sera égale à :

P = Ps x

Avec :

P= pression partielle du soluté dans la phase gazeuse

x= la fraction du soluté dans la phase liquide

Ps= la pression de saturation ou tension de vapeur du soluté à la


température considérée.

Les opérations d’absorption sont conduites généralement à des


pressions modérées. La pression atmosphérique est la plus employée
en traitement d’effluents gazeux. On est donc fondé à considérer la
phase gazeuse comme gaz parfait et le mélange liquide (solvant +
soluté) comme idéal, c’est pour cela on prend la fraction du soluté à la
place de son activité.

L’équation de la courbe d’équilibre

Y pt = x p s

y= x Ps/Pt

Avec x et y fraction qu’on convertir en rapport

Y/(1+Y) =x(Ps)/(1+X)Pt
D’où :

Y = (XPs)/(1+X(Pt – Ps)

On peut tracer la courbe d’équilibre dans un graphe de coordonnées Y


= f(X).

La courbe d’équilibre peut-être généralement tracée à partir de


valeurs X et Y expérimentales, tirées à partir d’expériences réalisées
sur des unités pilotes.

Opérations d’absorption à contre -courant à multi-étages

Y1 Y

X1 y2

X2 Y3

X3

Y4
Remarque Y1

Plateau 1

X1

 Le liquide et le gaz qui quittent le même le plateau sont à la


même température c’est-à-dire à la température du plateau.
 Le liquide et le gaz qui quittent le même plateau sont en
équilibre X1 en équilibre avec Y1. C’est un point se trouvant sur
la courbe d’équilibre ou appartient à la courbe d’équilibre.

Détermination du nombre d’étage ou de plateau

*courbe d’équilibre

*droite opératoire

Y droite opératoire

Y1

courbe d’équilibre

Y2 nombre de plateaux

X2 X1 X

Détermination du débit de solvant minimum

Dans le design de l’absorption la quantité de gaz qui doit être traitée


est connue Gt1, la fraction ou le rapport du soluté à l’entrée et à la
sortie de colonne est connu, la composition (X2) du solvant à l’entrée
de la colonne est fixée par le procédé, mais la quantité de solvant à
utiliser est sujet de choix. On doit tout d’abord trouver le débit de
solvant minimum; Lsmin

On a d’après le graphe :

Lsmin/Gv = (Y1 – Y2)/(Xgraphique – X1)

Y droite opératoire Lsmin/Gv

Y1 point de

tangence

Courbe

Y2 d’équilibre

X1 graphique X

Avec 1,3Lsmin<Ls< 1,5Lsmin

Bilan enthalpique au niveau de la colonne

En général, on suppose que l’opération est isotherme, mais


fréquemment l’opération d’absorption n’est pas isotherme, exemple :
absorption de SO3 par l’eau, réaction, et dégagement de chaleur.
Quand une grande quantité de soluté est absorbée l’effet d’une
augmentation de température n’est pas ignorer. Si l’augmentation de
la température du liquide est devient très importante la solubilité du
soluté diminue et le rendement d’absorption de la colonne diminue
considérablement, d’où il faut installer un refroidisseur (échangeur)
en dessous de chaque plateau pour absorber ce dégagement de
chaleur afin de maintenir la température du plateau à une valeur
constante d’où une absorption isotherme.

Bilan enthalpique de la colonne

Gt1 H1 + Lt2 h2 = Gt2 H2 + Lt1 h1 + Q

Lt2, h2 Gt2 ; H2

Gt1 ; H1

Lt1 ; h1

Avec:

Q: perte de chaleur à travers les parois de la colonne, Q = 0 si


l’opération est adiabatique.

H : représente l’enthalpie du mélange gazeux (soluté + gaz vecteur)


h : représente l’enthalpie du mélange liquide (solvant + soluté)

Il convient de se référer à une température t0, arbitraire qui sert de


référence, exemple t0 = 0°C et l’état du corps à cette température,
(liquide ou gazeux).

Enthalpie du mélange liquide h

Si le liquide est constitué de x soluté et (1-x) de solvant, l’enthalpie


du liquide est la somme de l’enthalpie du soluté + l’enthalpie du
solvant.

h= [(1 – x) cpsolvant (tl – t0)] + x [ cpsoluté (tl - t0)] + Δh

hsolvant + hsoluté

cpsolvant : chaleur spécifique du solvant

cpsoluté : chaleur spécifique du soluté à l’état liquide

tl : température du liquide

t0 : température de référence

Δh : enthalpie de mélange ou chaleur de mélange qui est égale à zéro


dans le cas d’un mélange idéal.

Enthalpie du mélange gazeux H

Dans le cas du mélange gazeux, si le mélange est constitué de y


soluté et de (1 – y) gaz vecteur, l’enthalpie du mélange gazeux est la
somme de l’enthalpie du soluté + l’enthalpie du gaz vecteur

H= [(1 – y ) cpvecteur (tg – t0)] + y [cpsoluté (tg – t0) + λt0]

Hgaz vecteur + Hsoluté

Cpvecteur : chaleur spécifique du gaz vecteur

Cpsoluté : chaleur spécifique du soluté à l’état gazeux


Λt0 : chaleur latente de vaporisation du soluté à la température de
référence.

On remarque que le liquide se réchauffe et le gaz se refroidit

Colonnes garnies

L’appareil comporte une colonne dite aussi tour munie d’un


distributeur de gaz (bas) et de liquide (haut), permettant à ces
derniers de s’écouler et d’une masse soutenue de formes solides,
inertes. Les formes solides sont appelées

garnitures. Le solvant est distribué sur la surface supérieure de la


garniture par les rampes d’arrosage, et dans le cas du
fonctionnement parfait mouille les surfaces de la garniture de façon
uniforme. Le gaz contenant le soluté (gaz riche), s’écoule de bas en
haut à travers les interstices de la garniture à contre- courant par
rapport à l’écoulement du liquide. La garniture fournit une grande
surface spécifique (surface de contact) entre le liquide et le gaz et
favorise un contact intime entre les phases. Le liquide s’enrichit en
soluté à mesure qu’il s’écoule vers le bas de la tour.

Il existe de nombreuses sortes de garnitures


(sellettes de Berl, sellettes Intalox, anneau de Raschig, anneau de
Lessing, anneau à cloison cruciforme, anneau à hélice simple, anneau à
double hélice, anneau à triple hélice). On divise les garnitures entre
celles que l’on déverse pêle-mêle dans la tour et celles pour lesquelles
une pose manuelle est nécessaire. Les garnitures déversées sont
constituées de petits éléments dont la dimension maximale se situe
entre ¼ et 2 pouces, et on les utilise surtout dans les petites
colonnes. Les éléments dans les garnitures posées vont de 2 à environ
8 pouces. Les garnitures posées à la main aboutissent à des pertes de
pressions inférieures à celles pour les garnitures déversées. Par
contre les garnitures posées à la main ne produisent pas un bon
contact entre les fluides. La plupart des garnitures sont faites de
matériaux bon marché, inertes et assez légers, comme la céramique,
la porcelaine ou le graphite. On se sert parfois d’anneaux métalliques
à parois minces, en acier ou en aluminium.

On construit des garnitures de façon à avoir des espaces vides


importants (grands passages), structures ouvertes de porosité au
moins égale à 60%.

Conditions d’utilisations des garnitures

Les conditions principales qui doivent être satisfaites pour une


garniture sont les suivantes :

-La garniture doit être chimiquement inerte aux fluides dans la tour

-Elle doit contenir des passages suffisants aux deux écoulements


sans donner lieu ni à une rétention excessive de liquide ni à une perte
excessive de pression

-Elle doit produire un bon contact du liquide et du gaz

-Elle doit être de coût raisonnable


Contact entre liquide et gaz

Le besoin d’effectuer un bon contact entre le liquide et le gaz est


l’exigence la plus difficile à satisfaire, surtout dans les grandes
tours. Une grande partie de la surface de la garniture, surtout à de
faibles débits de liquide, peut rester sèche. Ce phénomène est connu
sous le nom de canalisation ou « channelling », c’est la principale
raison de la mauvaise performance des grandes tours garnies. On le
rencontre le plus dans des tours garnies d’une garniture posée à la
main, il est moins sévère dans les garnitures déversées. On diminue
ce phénomène en adoptant un diamètre de la tour égal à huit fois le
diamètre de la garniture.

garnissage posé à la main

garnissage en vrac
Calcul de la hauteur de garnissage dans une colonne garnie

Un bilan effectué sur le gaz entre la côte (z) et la côte (z+dz)


s’écrit :

(Gt y) (z +dz) - (Gt y)(z) = N ASdz

On obtient :

d(Gt y)dz = N A S dz

0 y2

z+dz

Y1

N est le flux de matière transféré de la phase gazeuse vers la phase


liquide pendant une unité de temps à travers une unité de surface
interfaciale comprise entre (z) et (z+dz).

Le flux d’un soluté (a) gazeux diffusant dans une phase liquide est :

Na = kg ln [(1 – yai)/(1 – ya,g)] ;

Avec :

Na : flux du soluté (a) gazeux qui a transféré de la phase gazeuse


vers la phase liquide.

kg : coefficient de transfert partiel local du soluté gazeux

yai : fraction molaire du soluté (a) à l’interface


ya,g : fraction molaire du soluté (a) au sein du gaz

Gt et y varient de bas en haut de la colonne, avec Gv gaz vecteur


dont le débit est constant à travers toute la colonne.

d(Gt y) = d[Gv y/(1 – y)] ; avec Gt = gv/(1 – y) d’où :

d[Gv y/(1 – y)] = Gv [ dy/(1 – y)2 ] = Gt dy/(1 – y) = Na A S dz

Avec :

S : section de la colonne

A : aire interfaciale ou surface spécifique m2/m3 de volume de


colonne.

dz :hauteur de la colonne à la côte dz, d’où :


𝑧 𝑦1
∫0 𝑑𝑧 = ∫𝑦2 𝐺𝑡𝑑𝑦/𝑁a𝐴𝑆(1 − 𝑦)

𝑦1 1−𝑦𝑖
Z = ∫𝑦2 𝐺𝑡 𝑑𝑦/𝑘𝑔𝑙𝑛 [ ] (1 − 𝑦)𝐴𝑆
1−𝑦

En utilisant la moyenne logarithmique de (1-yi) et de (1-y) soit :

(1-y)ml = [(y – yi)]/ln[(1-yi)/(1-y)], avec ml= moyenne logarithmique

𝑦1
D’où Z = ∫𝑦2 𝐺𝑡𝑑𝑦(1 − 𝑦)𝑚𝑙/𝑘𝑔𝐴𝑆(1 − 𝑦)(𝑦 − 𝑦𝑖)

Le terme Gt/kgAS s’appelle le HUT qui est la hauteur d’unité de


transfert. Elle est fondée sur l’idée de division de la zone en un
certain nombre d’unité de contact appelé unité de transfert. L’ordre
de grandeur habituel de cette quantité se situe entre 0,5 et 5pieds.
Le HUT caractérise le fluide et ses propriétés (débit, coefficient de
transfert, interface). Cette quantité à la dimension d’une longueur.
𝑦1
Z= ∫𝑦2 𝐻𝑈𝑇(1 − 𝑦)/(1 − 𝑦)(𝑦 − 𝑦𝑖) à peu prés égale à
𝑦1
(HUT)moyen ∫𝑦2 (1 − 𝑦)𝑚𝑙𝑑𝑦/(1 − 𝑦)(𝑦 − 𝑦𝑖)

On admet que la quantité HUT est constante, c’est là une


approximation, car Gt décroît en allant du bas de la tour vers le haut
à cause de l’absorption du soluté et kgA dépend du débit du gaz et
décroît aussi en allant du bas vers le haut. Les influences des divers
changement survenant à ces coefficients ont tendance à
s’entrecompenser, et le rapport Gt/kgA est presque constant à moins
que le gaz d’ entrée ne soit hautement concentré.
𝑦1
Le deuxième terme c’est-à-dire ∫𝑦2 (1 − 𝑦)𝑚𝑙𝑑𝑦/(1 − 𝑦)(𝑦 − 𝑦𝑖)

C’est le NUT, le nombre d’unité de transfert, c’est un nombre sans


dimensions, donc la hauteur totale garnie de la colonne à garnissage
est : Z = (HUT)(NUT)

Remarque

Z = (HUT)g (NUT)g

Z = (HUT)L (NUT)L

Lorsque les valeurs de y et yi ne sont pas trop différents on peut


remplacer la moyenne logarithmique par la moyenne arithmétique
c’est-à-dire :

(1-y)ml = (y-yi)/(ln[(1-yi)/(1-y)] à peu prés égale à :

[(1-y) +(1-y)]/2, en le remplaçant dans l’expression du NUT, on aura :


𝑦1 𝑦1
NUT = 1/2 ∫𝑦2 (1 − 𝑦𝑖)𝑑𝑦/(1 − 𝑦)(𝑦 − 𝑦𝑖) + 1/2 ∫𝑦2 (1 − 𝑦)𝑑𝑦/(1 −
𝑦)(𝑦 − 𝑦𝑖)

𝑦1 𝑦1
NUT = 1/2 ∫𝑦2 (1 − 𝑦𝑖)𝑑𝑦/(1 − 𝑦)(𝑦 − 𝑦𝑖) + 1/2∫𝑦2 𝑑𝑦/(𝑦 − 𝑦𝑖)
On décompose (1-yi)/(1-y)(y-yi) en : 1/(y-yi) + 1/(1-y)
𝑦1 𝑦1 𝑦1
NUT = 1/2∫𝑦2 𝑑𝑦/(𝑦 − 𝑦𝑖) + 1/2∫𝑦2 𝑑𝑦/(1 − 𝑦) + 1/2∫𝑦2 𝑑𝑦/(𝑦 − 𝑦𝑖)

𝑦1 𝑦1
NUT = 1/2∫𝑦2 𝑑𝑦/(1 − 𝑦) + ∫𝑦2 𝑑𝑦/(𝑦 − 𝑦𝑖)

𝑦1
NUT = 1/2ln[(1-y2)/(1-y1)] + ∫𝑦2 𝑑𝑦/(𝑦 − 𝑦𝑖)

Le deuxième terme est une intégrale graphique, qu’on peut intégrer


graphiquement, elle représente la surface qui se trouve sous la
courbe d’équation f(y) = 1/(y-yi), entre y et yi. La détermination du
NUT, revient à tracer la courbe f(y) = 1/(y-yi) et de calculer la
surface en dessous de la courbe comprise entre y1 et y2 .
𝒚𝟏
Calcul de l’intégral ∫𝒚𝟐 𝒅𝒚/(𝒚 − 𝒚𝒊)

Pour calculer l’aire de l’integral, il nous faut tracer la droite


opératoire et la courbe d’équilibre.

Y R droite opratoire

yi P Courbe d’équilibre

x xi X

Considérons le niveau de la colonne où les fractions molaires du gaz


et du liquide sont y et x, respectivement. Ces fractions constituent
les coordonnées du point (R) se trouvant sur la droite opératoire.

Etant donné que le taux de transfert est le même pour les deux
phases, liquides et le gaz, donc on peut écrire que le flux de soluté
gazeux quittant la phase gazeuse est égal à celui reçut par la phase
liquide, d’où :

Na,g = Na,L

kg ln[(1-yi)/(1-y)] = kL ln[(1-x)/(1-xi)]

Il s’ensuit une relation entre yi et xi coordonnées à l’interface qui est

(1-yi)/(1-y) = [(1-x)/(1-xi)]kL/kg

Il est admis que l’on connaît kLA et kgA, donc on peut tracer la
courbe yi en fonction de f(xi) qui passe par le point (R) .
L’intersection de cette droite avec la courbe d’équilibre donne un
point (P) dont les coordonnées sont (xi,yi). En plaçant plusieurs points
sur le long de la droite opératoire on peut déterminer les différents
(y-yi). On peut dresser un tableau pour tracer 1/(y-yi) = f(y) et
calculer la surface qui se trouve endessous de la courbe et comprise
entre y1 et y2

Solutions diluées et gaz pauvres, soit x et y inférieurs à 5%

Lorsque y est faible sur toute la colonne, le gaz est dit pauvre,
plusieurs simplifications apparaissent lors de l’absorption de tels gaz.
Tout d’abord, les termes (1-y) et (1-yi) tendent vers 1. De même que
la moyenne logarithmique tend vers 1, et x = X, y = Y, d’où : Gt = Gv
et Lt = Ls, on aura alors :
𝑦1 𝑦1
Z = ∫𝑦2 𝐺𝑡(1 − 𝑦)𝑚𝑙𝑑𝑦/𝑘𝑔𝐴𝑆(1 − 𝑦)(𝑦 − 𝑦𝑖) = ∫𝑦2 𝐺𝑡𝑑𝑦/(𝑘𝑔𝐴𝑆(𝑦 − 𝑦𝑖)

𝑦1
d’où Z = Gt/kgAS∫𝑦2 𝑑𝑦/(𝑦 − 𝑦𝑖) = (HUT)g(NUT)g

𝒚𝟏
(HUT)g = Gt/kgAS; (NUT)g = ∫𝒚𝟐 𝒅𝒚/(𝒚 − 𝒚𝒊)

𝒚𝟏
Calcul de l’intégral ∫𝒚𝟐 𝒅𝒚/(𝒚 − 𝒚𝒊)
Considérons le niveau de la colonne où les fractions molaires de gaz
et de liquide sont x et y, respectivement ces fractions constituent
les coordonnées du point (F) se trouvant sur la droite opératoire.

Y F droite opératoire

y pente -kL/kg

P Courbe d’équilibre

yi

X Xi

Etant donné que le taux de transfert est le même pour le gaz ou le


liquide c’est-à-dire Na,g = kg(y-yi) = kL (x-xi)

D’où (y-yi)/(x-xi) = - kL/kg

L’équation et celle d’une droite de pente –kL/kg passant par les points
F(x,y) et le point P point d’intersection de la droite opératoire et la
courbe d’équilibre, P(xi,yi). On admet que les coefficients partiels
local individuels kL et kg sont connus, on peut calculer la pente kL/kg
et on peut tracé plusieurs droites de pente - kL/kg et passant par la
droite d’équilibre afin de déterminer les coordonées des différents
points d’intersection (xi,yi) et de dresser un tableau pour tracer
1/(y-yi) = f(y) . Une fois tracée on calcul l’aire en dessous de la
courbe comprise entre y1 et y2.

Méthode employant les coefficients globaux K

La détermination expérimentales des coefficients partiels de


transfert locaux kL et kg est très difficile et ils ne sont pas toujours
connus pour le système et l’appareillage auxquelles on s’interresse sur
le moment. Les coefficients globaux de transfert (Kg et KL) sont ainsi
d’emploi plus aisé que les coefficients partiels locaux.
𝑦1
Z = ∫𝑦2 𝐺𝑡(1 − 𝑦) ∗ 𝑚𝑙 /𝐾𝑔𝐴𝑆(1 − 𝑦)(𝑦 − 𝑦 ∗), avec ,

(1-y)*ml = (y-y*)/(ln[(1-y*)/(1-y)]
𝑦1
D’où le (NUT)g = ∫𝑦2 (1 − 𝑦) ∗ 𝑚𝑙 𝑑𝑦/(1 − 𝑦)(𝑦 − 𝑦 ∗)

𝑦1
(NUT)g = 1/2ln[(1-y2)/(1-y1)] + ∫𝑦2 𝑑𝑦/(𝑦 − 𝑦 ∗)

Avec HUT = Gt/KgAS

Y* est la fraction molaire du soluté dans le gaz qui est en équilibre


avec la fraction molaire x dans le liquide.

X* est la fraction molaire du soluté dans le liquide qui est en


équilibre avec la fraction molaire y dans le gaz.

Y F droite opératoire

Courbe d’équilibre

Y*

x X

Solutions diluées et gaz pauvres, coefficients globaux


𝑦1
Z = Gt/KgAS∫𝑦2 𝑑𝑦/(𝑦 − 𝑦 ∗)

Cas de la phase liquide, côté liquide


𝑥1
Z = ∫𝑥2 𝐿𝑡 𝑑𝑥/(𝑘𝐿𝐴𝑆(1 − 𝑥)ln[(1 − 𝑥)/(1 − 𝑥𝑖) =
𝑥1

∫ 𝐿𝑡(1 − 𝑥)𝑚𝑙 𝑑𝑥/𝑘𝐿𝐴𝑆 (1 − 𝑥)(𝑥𝑖 − 𝑥)


𝑥2

𝑥1
Avec (HUT)L = Lt/kLAS et (NUT)L = ∫𝑥2 (1 − 𝑥)𝑚𝑙 𝑑𝑥/(1 − 𝑥)(𝑥𝑖 − 𝑥)

Z = (HUT)L (NUT)L

Pour les solutions diluées, coefficients partiels locaux kL


𝑥1
Z = Lt/kLAS∫𝑥2 𝑑𝑥/(𝑥𝑖 − 𝑥)

Coefficients globaux KL
𝑥1
Z = Lt/KLAS∫𝑥2 𝑑𝑥/(𝑥 ∗ −𝑥)

Engorgement de la colonne

Si on trace en coordonnées logarithmique ΔP/L, avec ΔP/L la perte


de charge par mètre de hauteur de garnissage, en fonction de la
vitesse du gaz exprimée kg/unité de temps et unité de surface de la
colonne en la considérant vide sans liquide on constate les remarques
suivantes. Lorsque la garniture est séche, la courbe ainsi obtenue est
une droite, la perte de pression augmente avec la vitesse du gaz, et si
on plus du gaz on irrigue la garniture par un écoulement de liquide. Le
passage du gaz n’est pas très affécté pour des débits de liquides
très faibles, la perte de charge est légérement à celle de le cas de la
garniture séche. Le liquide se déplace vers le bas à travers le
garnissage sans être influencé par le mouvement du gaz(portion bc de
la courbe). Puis pour une vitesse de gaz encore plus grande, la perte
de charge subit une augmentation plus raide, la courbe s’incurve vers
le haut à partir d’un point C. Ce point C dit point de chargement, à
partir de ce point la vitesse du gaz commence à entraver le
mouvement descendant du liquide, des accumulations localisées du
liquide commence à paraître par ici et par là à l’intérieur de
garniture, l’éspace libre du garnissage est continuellement pris par le
gaz et la résistance à l’écoulement augmente. A mesure que la vitesse
du gaz augmente encore plus, la rétention du lquide s’accroît de même
que ΔP/L. Au point d point d’inondation le haut du garnissage est
recouvert d’une couche de liquide à travers laquelle sont émises des
bulles de gaz. Le liquide ne peut plus s’écouler vers le bas à travers le
garnissage et la couche s’épaissit jusqu’à ce que du liquide en soit
éjécté (soufflé) du haut de la colonne avec le gaz, c’est l’engorgement
de la colonne ou flooding.

ΔP/L

d Garniture séche

c garniture

mouillée

b Log G

Detérmination de la vitesse à l’engorgement

Corrélation empirique proposéepar Lobo etColl

Yf = (Gf2 Fp (μL/μeau)/(g ρg ρL)

Fp : facteur de garnissage (m2/m3), Fp est choisi en fonction du


diamètre du garnissage et du type de garnissage

Gf : vitesse massique du gaz par unité de section kg/m2s

μL : viscosité cinématique du liquide (m2/s)


μeau :viscosité cinématique de l’eau à 20°C

g : accélération de la pesanteur

ρg : masse volumique du gaz kg/m3

ρL : masse volumique du liquide kg/m3

Pour un calcul plus précis Sawitouski a proposé l’approximation


suivante :

Yf : exp(-4X0,25)

Avec X = (L*/G*)(ρg/ρL)1/2

Avec :

L* : débit d’eau en kg/h

G* : débit de gaz en kg/h

ρL , ρg : masse volumique en kg/m3

Calcul du diamètre de la colonne

Généralement, une fois qu’on déterminer la vitesse à l’engorgement


on doit s’éloigner de cette valeur et on prend la vitesse de gaz (Geff)
pour fonctionner correctement Geff = 80% Gf.

D’où la section de la colonne S = le débit/80%Gf et de là ontire le


diamètre de la colonne.

Détermination de la perte de charge ΔP/Z à travers le ganissage

La perte de pression du gaz s’écoulant à travers un garnissage est


tirée de la corrélation graphique de perte de pression.

Yf ΔP/Z

Yf
X = (L*/G*)(ρg/ρL)1/2

Stripping ou désorption

Pour rendre l’opération d’absorption économique, on doit utiliser des


solvants régénérables. La régénération du solvant consiste à
débarrasser le solvant de son soluté et ainsi pouvoir refaire
l’opération d’absorption de nouveau. Les conditions opératoires du
procédé d’absorption sont différentes de celles du procédé de
stripping. Y2 X2 Gaz épuré

vapeur d’eau

chargée

Stripping Absorption

gaz à traiter

Vapeur d’eau y1 x1 solvant riche

Ou bien N2 échangeur solvant régénéré

Y courbe d’équilibre

Droite opératoire

Y2
Y1 X1 X2 X

Le principe du stripping consiste à transferer un composé


(soluté) d’une phase liquide vers la phase gazeuse. Les valeurs x2 et y1
sont normalement données. La valeur de x1 est généralement
spécifiée, on a besoin de calculer la valeur de y2.

Bilan matière sur le soluté

Ls X2 + G (0) = Ls X1 + G Y2

LsX2 = Ls X1 + GY2

Ls(X2 - X1) = GY2 d’où

Ls/G = Y2/(X2 - X1) c’est l’équation de la droite opératoire de pente


Ls/G.

Détermination du débit minimum (Gmin) du gaz de stripping

Y courbe d’équilibre

Y2 graphique droite opératoire

Point de tangence

X1 X2 X

Gmin = Ls (X2 - X1)/Y2 graphique

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