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FORMATION OPERATEUR PRODUCTION PETROLIERE

Sujet : LE TRAITEMENT DU GAZ Page : 1 / 19

SOMMAIRE

PREMIERE PARTIE : GENERALITES


1) But du traitement du gaz
2) La déshydratation
3) Le dégazolinage
4) La désulfuration

DEUXIEME PARTIE : LES PROCEDES DE TRAITEMENT


1) La séparation
2) L'absorption
3) L'adoucissement aux amines
4) L'adsorption

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PREMIERE PARTIE

I) BUT DU TRAITEMENT DU GAZ

1.1) GENERALITES
Le gaz apparaît dans les installations de production pétrolière de deux manières :
 Comme produit principal lorsque le champ est un champ producteur de gaz,
 Comme produit associé, et récupéré comme un produit secondaire dans un champ
producteur d'huile.
Dans tous les cas, ce gaz peut contenir les éléments suivants :
 Des hydrocarbures condensables (pentanes, hexanes, etc.), qu'il faut récupérer
 Des produits chimiques nocifs (N2, H2S, CO2, etc.), à éliminer,
 De l'eau (généralement sous forme de vapeur), à éliminer.
Voici quelques dénominations des gaz
 Gaz brut : C’est le gaz avant traitement, à sa sortie du séparateur
 Gaz humide : On dit aussi gaz à condensat, c’est un gaz qui contient des hydrocarbures
lourds (C5+) en phase liquide dans les conditions de pression et de température de
l’exploitation.
 Gaz sec : C’est un gaz qui ne contient pas de condensat
 Gaz acide : C’est un gaz qui contient du CO2 et/ou de l’H2S
 Gaz épuré : C’est un gaz qui est débarrassé des composés acides par traitement chimique
(exemple lavage aux amines)
 Gaz hydraté : C’est un gaz qui contient de l’eau

1.2) LES HYDRATES


Les hydrates sont des cristaux qui se forment dans certaines conditions de température et de
pression lorsqu'on a, en présence d'eau liquide :
 Une pression suffisamment élevée et une température suffisamment basse
 Des hydrocarbures (principalement du méthane, de l'éthane, du propane ou du butane).
Il convient de noter que seuls ces quatre premiers hydrocarbures sont susceptibles de
former des hydrates en présence d’eau libre.
 Du gaz carbonique (CO2),
 De l'hydrogène sulfuré (H2S),
Un gaz naturel saturé ou non en eau (sous forme de vapeur) ne donne pas lieu à la formation d’hydrates.
Par contre, il peut se former des hydrates si ce gaz libère de l’eau (sous forme liquide) suite à un
changement de pression ou de température.

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La formation des hydrates est favorisée par un certain nombre d’autres facteurs comme : les
tourbillons, la vitesse, la présence de plaques à orifice, les changements de section, la présence de
coudes, le brassage de l’eau et du gaz, d’une manière générale, tout facteurs qui augmente la turbulence.
Le phénomène de formation des hydrates est auto-accéléré, en effet, dès que les hydrates se
forment en un point, le bouchon qui se forme augmente la perte de charge en ce point, créant ainsi une
détente supplémentaire du gaz, ce qui a pour effet de le refroidir et donc d’entretenir et d’accélérer la
formation des hydrates.
Les hydrates étant leur propre catalyseur et ayant une très grande adhérence aux parois, une
formation d'hydrates conduit rapidement à l'obstruction totale des tuyauteries et donc à l'interruption pure
et simple de la production. Il est, à cause de cela, impératif de protéger les installations contre le risque
de formation d'hydrates chaque fois que ce risque existe. Cette protection est indispensable lors de la
production et le transport des gaz.
Il faut noter que pour l'huile, du fait de sa teneur en hydrocarbures plus lourds, les hydrates ne se
forment généralement pas dans les conditions usuelles de production.
On peut étudier le problème des hydrates sur un diagramme pression-température.
Il y aura formation des hydrates dans la zone où les trois domaines suivants se rencontrent :

1) Domaine de formation d'hydrates


La courbe d’hydrates donne les conditions limites en température et pression
auxquelles apparaissent les hydrates, le gaz étudié étant mis en présence de l'eau
liquide. Elle ne dépend que de la composition du gaz. La zone située à droite de

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cette courbe est celle dans laquelle, pour le gaz considéré, peuvent se former des
hydrates si d’autres phénomènes se produisent.
2) Domaine de présence de l'eau liquide
La courbe de rosée à l'eau d'un gaz est déterminée dès que la composition du gaz
et une condition de saturation sont connues. La zone de présence d’eau liquide est
située à gauche de cette courbe
3) Domaine de fonctionnement du process
C'est l'ensemble des couples "pression-température" qui peuvent être rencontrés
dans l'installation selon les paramètres d'exploitation.

1.2.1) METHODES DE PREVENTION DES HYDRATES


Pour ne pas avoir formation des hydrates, il faut déplacer un des domaines de manière à ne pas
avoir une zone où des superposent les trois domaines.
1) Déplacement de la courbe d'hydrates
C'est la méthode qui est généralement retenue au niveau du transport. Elle consiste à
injecter dans l'eau liquide, un inhibiteur d'hydrates (alcools, glycols), habituellement
du méthanol ou du glycol, qui retarde la formation des hydrates.
Ce procédé est appelé "inhibition des hydrates".

La quantité d'inhibiteur à injecter dépend:


* de la quantité d'eau liquide à inhiber,
* de la différence entre la température normale de formation des hydrates
et la température minimum de l'installation,
* de la qualité de l'inhibiteur :
- sa pureté (en général, on utilise des inhibiteurs purs à environ 80%),
- son coefficient d'inhibition,
- son taux de vaporisation.

L'injection de l'inhibiteur se fait en amont des points critiques (Duse par exemple) soit:
* en injection perdue,
* avec récupération et régénération,
Dans ce cas on utilise plutôt du glycol, au lieu du méthanol dont
le taux de vaporisation est très élevé (plus de 30%).

2) Déplacement de la courbe de rosée


La formation des hydrates nécessitant la présence d'eau liquide, un bon moyen pour
éviter qu'ils se forment est d'enlever du gaz toute vapeur d'eau susceptible de se
condenser dans l'installation.
Cela nécessite que le gaz soit déshydraté, c’est-à-dire qu’on lui a retiré suffisamment
d’eau, de telle sorte que, quelles que soient par la suite (après cette opération) les
conditions de pression et de température qu’on pourra rencontrer, ce gaz ne sera plus
capable de libérer de l’eau sous forme liquide.

3) Déplacement du domaine de fonctionnement


C'est la solution qui est rarement utilisée, mais qui peut être intéressante dans certains
cas particuliers. Elle consiste à maintenir dans l’ensemble des installations des

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conditions de pression et de température telles que les conditions de formation des


hydrates ne soient réalisables en aucun point.

- Une solution consiste à baisser la pression de manière à échapper à la zone de


formation d'hydrates, mais, dans la mesure où une détente provoque une chute de
température, l'effet final est de renvoyer le point de fonctionnement encore plus dans la
zone de formation des hydrates, sauf si l'on est à une très faible pression.

- On peut aussi réchauffer le gaz, mais, dans ce cas, il ne faut pas que les pertes
thermiques annulent cet effet. Ce procédé n'est donc intéressant, en général, que pour
les faibles distances et/ou lorsque les conduites servant au transport sont calorifugées.
Cette méthode peut être utilisée lors des essais des puits d'exploration si on associe un
réchauffage à la détente en tête de puits avant d'entrer dans le séparateur.

1.2.2) METHODES D’ELIMINATION DES HYDRATES


Lorsque les hydrates se sont formés en un point que l’on a localisé, pour les éliminer, afin de
rétablir en ce point les conditions de circulation, on peut utiliser l’une des méthodes suivantes :
 Réduire la pression, c’est-à-dire décomprimer bien au dessous de la pression de formation
d’hydrates).
Attention : Lorsqu’un hydrate se forme dans une ligne et l’obstrue complètement, il faut
contrôler la pression de chaque côté du bouchon d’hydrate et décomprimer
simultanément des deux côtés de manière à éviter le déplacement éventuel du bouchon
de "glace".
 Augmenter la température, c’est-à-dire chauffer localement au-delà de la température de
formation d’hydrate, par un moyen approprié et compatible avec les règles de sécurité
(eau chaude, vapeur, etc.).
Attention : Cette méthode n’est efficace que pour des conduites de petit diamètre
(inférieur à 8").
 Injecter un inhibiteur d’hydrate, le plus près possible du bouchon localisé. Cette injection
permet d’éliminer le bouchon d’hydrate sans perturber ni interrompre le fonctionnement
de l’installation.
Attention : L’efficacité de cette méthode est très aléatoire surtout si de par sa taille, le
bouchon d’hydrate a déjà complètement obstrué la conduite, empêchant ainsi le
déplacement de l’inhibiteur.

Le traitement de gaz dépend :


 De sa composition
 Des spécifications à respecter pour:
- une utilisation sur site:
* si le gaz est destiné à être brûlé à la torche, une récupération des
liquides dans un scrubber avant de le brûler à la torche suffit,
* si le gaz peut être utilisé comme "gaz instruments" une séparation
dans un scrubber suffit généralement,
* pour être utilisé pour l'activation des puits (Gas-lift), il faut éliminer
les vapeurs d'eau afin d'éviter la formation d'hydrates,

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* si le gaz contient de l'H2S, celui-ci doit être éliminé


* si le gaz doit être brûlé dans un réchauffeur sur site, pour avoir
une chauffe régulière, son pouvoir calorifique doit être stabilisé
- la vente:
* le pouvoir calorifique du gaz doit être stable
* le gaz doit être débarrassé de toutes impuretés selon les besoins du client.
Selon les cas, on peut avoir les traitements suivants :
 La déshydratation
 Le dégazolinage
 La désulfuration

Les procédés de traitements régulièrement utilisés sont :


 La séparation
 L’absorption
 L’adsorption

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II) LA DESHYDRATATION

La déshydratation a pour but d'éliminer l'eau dans le gaz. Celle-ci, comme il a été dit ci-dessus, se
présente généralement, dans les conditions normales, sous forme de vapeur d'eau.
Cette eau peut, dans certaines conditions :
 Favoriser la formation des hydrates,
 Se condenser et créer des problèmes dans le transport, en effet, les pertes de charge en
diphasique sont plus importantes qu’en monophasique,
 Favoriser la corrosion s’il y a présence simultanée des gaz acides et de l'eau libre,
 Favoriser la corrosion bactérienne si l’eau libre contient des BSR.

III) LE DEGAZOLINAGE

Le dégazolinage a pour but de :


 Récupérer les hydrocarbures condensables (condensat ou gazoline),
 Éviter les problèmes dus aux écoulements diphasiques,
 Ajuster le pouvoir calorifique du gaz si celui-ci est vendu ou utilisé comme
combustible dans un réchauffeur.
Ce traitement consiste à :
 Inhiber les hydrates par injection de glycol si le gaz n'a pas été préalablement
déshydraté,
 Refroidir le gaz de manière à condenser les hydrocarbures que l'on désire enlever (la
température de refroidissement pouvant aller de 5 à –15°C),
 Séparer le gaz du liquide, dans un séparateur basse température ("Low Température
Separator" LTS).

IV) LA DESULFURATION

La désulfuration consiste à éliminer l'H2S dans le gaz ; elle se justifie par :


 Les risques de corrosion des équipements,
 La sécurité du personnel

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DEUXIEME PARTIE

LES PROCEDES DE TRAITEMENT

I) LA SEPARATION

1) La séparation à température "normale"


Généralement, avant tout traitement, le gaz passe dans un "pré-séparateur" où il se débarrasse des
liquides éventuels qui sont présents dans les conditions d'arrivée au niveau de l'unité de traitement. Cette
séparation se fait sans qu'aucune action ait été faite sur le gaz (réchauffage ou refroidissement).

2) La séparation à basse température

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Après passage dans un "pré-séparateur" qui élimine les liquides contenus dans le gaz à traiter, une
injection de glycol est faite (si le gaz n'a pas été déshydraté), afin d'éviter la formation des hydrates. Le
gaz passe ensuite dans un échangeur (gaz à traiter / gaz traité), A l'aide d'une vanne régulatrice à trois
voies, on régule la température du séparateur "LTS".
A la sortie du LTS, le liquide récupéré contient de la gazoline et du glycol dilué. Après un léger
chauffage, ce liquide passe dans un séparateur pour séparer le glycol de la gazoline. Pendant que la
gazoline est stockée, le glycol est envoyé dans un rebouilleur pour sa régénération afin d'être à nouveau
injecté à la sortie du "pré-séparateur".

La baisse de température dans le LTS est obtenue par :


 La détente isenthalpique dans la duse à l'entrée du LTS
Ce procédé, simple d'emploi, ne peut être utilisé que si la pression d'arrivée du gaz est
très supérieure à celle d'expédition ou d'utilisation sur site.
 La détente isentropique dans un turbo-expandeur
Ce procédé consiste à récupérer le travail fourni par la détente du gaz dans une turbine
pour entraîner un moteur. On obtient ainsi, pour une même chute de pression, une
température bien inférieure à celle obtenue par détente dans une duse.
 La réfrigération mécanique
Ce procédé est utilisé lorsque le premier cité n'est pas applicable. Le froid est alors
obtenu soit par cycle propane, soit par cycle fréon (compresseur – condenseur –
évaporateur).

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II) L'ABSORPTION

L'absorption est la dissolution ou l'imprégnation d'un liquide par un gaz, ou d'un solide par un
liquide. Dans le cadre du traitement du gaz, l'absorption est le procédé qui, mettant en contact un gaz
avec un produit chimique liquide, permettant de retirer un ou plusieurs composants indésirables contenus
dans le gaz.
Certains produits chimiques liquides, les glycols en particulier, ont la propriété d’absorber une
grande quantité d’eau, si bien que, mis en présence d’un gaz naturel, leur affinité pour l’eau étant plus
grande que celle du gaz, la vapeur d’eau passera du gaz dans le liquide.
Dans la déshydratation du gaz, l’absorbant utilisé doit avoir un certain nombre de caractéristiques :
 Grande affinité pour l’eau
 Prix de revient modéré
 Etre non corrosif et non toxique
 Etre stable vis-à-vis des composants du gaz naturel
 Etre facile à régénéré, c’est-à-dire tension de vapeur faible
 Avoir une viscosité faible
 Avoir une faible tendance à mousser ou à former des émulsions
Les produits les plus couramment utilisés sont :

DEG TEG
(Diéthylène glycol) (Triéthylène glycol)

Masse moléculaire 106 150

Point d’ébullition à la pression atmosphérique 245°C 285,5°C

Tension de vapeur à 25°C 0,01 0,01

Densité À 25°C 1,113 1,119

À 60°C 1,088 1,092

Viscosité (centipoises) À 25°C 28,2 37,3

À 60°C 7,6 9,6

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L'absorption de la vapeur d'eau par le Triéthylène glycol (TEG)

1) Elimination des liquides


Le gaz à traiter passe d'abord dans un scrubber où il se débarrasse des liquides
éventuels, avant d'entrer, par le bas, dans l'absorbeur (colonne d'absorption).

2) La déshydratation
Dans l'absorbeur le gaz circule à contre courant avec le glycol très concentré (99,5 à
99,95%). Le glycol capte la vapeur d'eau contenue dans le gaz, et se charge de 70 à
95% d'eau suivant les réglages de l'unité. Cette opération a pour effet d'abaisser le
point de rosée du gaz à la sortie de l'absorbeur.

3) La régénération du TEG
A la sortie de l'absorbeur, le glycol saturé d'eau doit être régénéré pour être réutilisé.
Cette opération est faite au moyen d'un rebouilleur.
Le glycol saturé en eau quitte l'absorbeur par le bas, traverse éventuellement des filtres
(mécaniques pour récupérer les solides, chimiques; à charbon actif, pour récupérer les
hydrocarbures liquides), avant de passer dans un échangeur (glycol régénéré / glycol
saturé) situé dans le "ballon d'accumulation" où il se préchauffe, tout en refroidissant

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le glycol régénéré.
A la sortie de l'échangeur, le glycol saturé entre en tête du rebouilleur.
Pendant que le glycol tombe dans le rebouilleur, l'eau qui s'évapore sort par la
cheminée.

Résistance
chauffante

Fonctionnement détaillé d’un régénérateur de glycol

LES PARAMETRES OPTIMUM DE FONCTIONNEMENT


Pour obtenir une déshydratation donnée, c’est-à-dire un pont de rosée imposé sur le gaz de sortie,
on doit utiliser une certaine quantité de glycol. En d’autres termes, on, doit, pour un débit de gaz donné,
faire circuler un débit de glycol donné ; c’est le "taux de circulation du glycol".
Ce taux s’exprime en litres par heure par million de m3 jours normaux de gaz à traiter. En unités
américaines, on parle de gallons par heure (GPH) par million de pieds cubes standards (MMSCft)
1 GPH par MMSCft = 135 l/h par Million de m3.

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Le taux de circulation de glycol à adopter dépend d’un certain nombre de facteurs :


 Point de rosée eau du gaz de sortie
Plus on voudra abaisser la teneur eu eau du gaz de sortie, c’est-à-dire abaisser son point
de rosée, plus le débit de glycol devra être important.
Le débit de glycol est fonction de :
- la capacité des pompes
- la capacité de régénération du rebouilleur, c’est-à-dire :
* sa puissance calorifique,
* le rendement de la "Still Column" (colonne de rectification)
* le dimensionnement des plateaux de l’absorbeur
(entraînement de glycol si engorgement de ces plateaux)
 Pression et température de l’absorbeur
La capacité d’absorption du glycol pour l’eau augmente avec la pression et diminue
avec la température. La pression étant généralement imposée, on pourra, si la
température en tête de puits est trop élevée, refroidir le gaz avant son entrée dans
l’absorbeur.
Un abaissement de température du gaz est toujours intéressant à la fois pour
l’amélioration du fonctionnement de l’absorbeur et pour un accroissement de
l’élimination d’eau dans le séparateur d’entrée.
On considère généralement qu’il faut entre 12 et 16 litres de glycol par livre d’eau
(0,453 kg) à enlever du gaz.
 Température du bain dans le rebouilleur
Plus cette température sera élevée, plus l’élimination de l’eau sera poussée.
Au-delà d’un certain seuil, on constate des pertes par vaporisation du glycol due à une
température excessive. Il faut savoir qu’au dessus de 216°C le glycol commence à se
dégrader
 Débit de stripping gaz
Plus le débit de stripping est important, plus la pureté du glycol sera élevée.
Un accroissement du débit de gaz de stripping amène une augmentation de la vitesse du
gaz dans la "Still Column" et donc des risques d’entraînement de gouttelettes de glycol
par la ligne de tête de la "Still Column".
Le degré des puretés du glycol qui est couramment atteint est de 99,5%.

PROBLEMES POSSIBLES
 Absorption insuffisante
Régénération du glycol insuffisante, généralement suite à un mauvais réglage de la
régénération (chauffe insuffisante, vapeurs d'eau mal évacuées, etc.) ou à une mauvaise
filtration (contrôler l'état des filtres : mécaniques et à charbon actif).
 Dégradation du glycol
Le glycol est particulièrement stable chimiquement, mais, s'il est trop chauffé, il perd
ses propriétés.
 Corrosion
Si le gaz contient des traces de gaz carbonique CO2 et/ou d’hydrogène sulfuré H2S, la
solution glycol-eau devient acide.

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Il convient donc de contrôler fréquemment le pH du glycol, le glycol doit toujours être


basique.

L'absorption par l'amine (DEA ou MDEA)


Voir "Adoucissement aux amines"

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III) L'ADOUCISSEMENT AUX AMINES

Ce procédé est basé sur l'absorption des constituants acides par les amines. Il ressemble à
l'installation d'absorption de la vapeur d'eau par le glycol (TEG).

1. Elimination des liquides


Le gaz à traiter passe, si cela est nécessaire, d'abord dans un scrubber où il se
débarrasse des liquides éventuels, avant d'entrer, par le bas, dans le contacteur
(colonne d'absorption, aussi appelée "contacteur").

2. L'absorption des gaz acides


Dans le contacteur, le gaz circule à contre courant avec la solution d'amines de
concentration 10 à 20%. En effet, en tête de colonne, on injecte dans le contacteur, une
solution d'amines. Cette solution capte les gaz acides contenus dans le gaz à traiter.
Souvent, en même temps que l'H2S, par exemple, il y a "co-absorption" du CO2. Pour
trouver le point optimum auquel on absorbe le maximum de H2S et le minimum de

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CO2, on peut prévoir d'injecter la solution d'amines à différents niveaux.

3. La régénération des amines


A la sortie du contacteur, la solution d’amine saturée en gaz acides doit être régénérée
pour être réutilisée. Cette régénération est plus complexe que dans le cas du glycol.
En fonction des constituants acides, il peut se former des composés non régénérables.
Dans ce cas, on utilise un évaporateur dans lequel on envoie en continu une faible
quantité (quelques %) d'amines en circulation pour les distiller.
La solution d'amines saturée en gaz acides quitte le contacteur par le bas, entre dans un
scrubber pour libérer le gaz éventuellement entraîné. Il traverse éventuellement des
filtres (mécaniques pour récupérer les solides), chimiques ; à charbon actif (pour
récupérer les hydrocarbures), avant de passer dans un échangeur (amine régénéré /
amine saturé) où il se préchauffe, tout en refroidissant l'amine régénéré avant son
stockage. Parfois, on ajoute un autre filtre (à cartouches) qui lui est chargé de retenir
les entraînements de charbon actif.
A la sortie de l'échangeur, l'amine saturée entre en tête de la colonne de régénération
où il est régénéré par entraînement à la vapeur d'eau.
Le rebouilleur permet de réchauffer le mélange eau amine et ainsi de vaporiser une
partie de cette eau. Cette vapeur d'eau, en contact avec l'amine au niveau des plateaux,
se condense en partie et fournie les calories nécessaires à la vaporisation de l'H2S et du
CO2. La vapeur d'eau non condensée entraîne le gaz acide en tête de colonne.
A la sortie ce gaz acide passe dans un condenseur, la vapeur d'eau s'y condense. Dès
lors, en arrivant dans le scrubber placé sur la sortie de la tête de la colonne de
régénération, le mélange H2S, CO2 et eau liquide est séparé, l'eau séparée est reprise
par une pompe et renvoyée en tête de la colonne de régénération, tandis que le gaz
acide est envoyé vers la torche pour y être brûlé. La pression de la colonne est
contrôlée par une vanne (PCV).
4. Stockage de l’amine : le "blanketing"
Normalement, la capacité de stockage de l'amine doit être inertée par de l'azote, afin
d'éviter les entrées d'air et donc le contact de la solution avec l'oxygène (risque de
formation d'acides carboxyliques, qui peuvent induire de la corrosion). Du fait que
l'utilisation de l'azote impose trop de contraintes, on préfère utiliser du gaz traité qui
sort de l'unité.

PROBLEMES POSSIBLES
 Absorption insuffisante
les causes possibles sont multiples :
- régénération de l'amine insuffisante, généralement suite à un mauvais
réglage de la régénération (faire une analyse de la teneur en H2S dans l'amine régénéré)
- concentration en amine (MDEA) trop faible. Cela peut provenir d'un
mauvais fonctionnement de la pompe de circulation d'amine, de la baise de
concentration en amine dans la solution, ce qui entraîne une baisse du débit molaire de
MDEA qui est actif dans l'absorbeur)
- nombre de plateaux en service insuffisant.
 Absorption du CO2 trop élevée
- chute importante du débit de gaz (la solution est de diminuer le nombre de

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plateaux en service)
- baisser la température du gaz à l'entrée de l'absorbeur, ainsi que celle de
l'amine. Toutefois, veiller à ce que la température de l'amine devra être supérieure à
celle du gaz d'environ 20°C.
 Moussage dans l'absorbeur
C'est un signe de l'encrassement de l'amine, généralement dû à :
- filtration insuffisante,
- apport élevé de produits sales avec le gaz.
Il faut veiller à la propreté de la solution d'amine en surveillant l'aspect de la solution
et en faisant des examens réguliers (échantillonnages et analyses labo). Contrôler
l'efficacité de la séparation en amont de l'absorbeur.
La température de l'amine dans le rebouilleur ne devra jamais dépasser 130°C.
 Dégradation de l'amine
L'amine MDEA est particulièrement stable chimiquement, il réagit difficilement
avec le CO2, avec une très faible formation de produits de dégradation basique. Ces
produits de dégradation proviennent des réactions de condensation de molécules
d'amines. Ils participent d'une certaine manière à l'absorption des constituants acides
(H2S et CO2), et ils sont parfaitement solubles dans l'eau.
En quantités importantes dans une solution d'amine DEA (diéthanolamine), ils
provoquent une élévation de la viscosité de la solution et une augmentation de la
température de rebouillage. Par contre dans une solution de MDEA, leur présence aura
peu d'influence et ne nécessitera pas un retraitement de la solution.

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IV) L'ADSORPTION

L'adsorption se défini comme la rétention superficielle par un solide, des molécules d'un gaz, aussi
bien que d'une substance en solution ou en suspension dans un liquide.
Dans la pratique, les constituants à enlever du gaz sont retenus à la surface d'un matelas de solide
(tamis moléculaire) par des forces physiques (superficielles ou capillaires)

L'adsorbant est déposé dans deux tours d'adsorption. Le traitement est assuré par cycles successifs,
comme suit : pendant qu'une tour est en phase d'adsorption, la seconde est en phase de mise en conditions
(régénération puis refroidissement). Quand le tamis de la première tour (celle qui était en phase
d'adsorption) devient saturé, on bascule. Alors, la deuxième tour (celle qui était en phase de mise en
condition) passe en phase d'adsorption et la première passe en phase de mise en condition.
Continuellement, un débit régulé est assuré pour la mise en condition de l'une ou de l'autre tour. Ce
débit passe plus ou moins dans un réchauffeur afin de varier la température de ce gaz en fonction de la

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phase en cours. Après passage dans la tour en phase de mise en condition, ce gaz est refroidi puis séparé
des liquides dans un séparateur appelé "séparateur de régénération". A la sortie de ce séparateur, ce gaz
rejoint le flux principal de gaz pour entrer dans la tour qui est en phase d'adsorption en vue de son
traitement final.

 Phase d'adsorption
Le gaz sortant du pré-séparateur (élimination des condensats) traverse l'adsorbant de
haut en bas. Les constituants à éliminer sont "adsorbés" (c'est-à-dire retenus) jusqu'à
début de saturation du tamis. A partir de ce moment, il faut conditionner à nouveau le
tamis en le régénérant.
 Phase de mise en condition
1) Phase de régénération
L'adsorbant est réactivé par passage d'un courant de gaz sec et chaud dans la tour. Le
gaz chargé de liquides passe par un séparateur dit de "régénération". Après être
débarrassé des liquides, il passe dans la tour qui est en phase d'adsorption.

2) Phase de refroidissement
On fait passer dans la tour en régénération, du gaz froid pour mettre la tour dans de
bonnes conditions d'adsorption. Après être débarrassé des liquides dans le séparateur
de régénération, ce gaz passe également dans la tour qui est en phase d'adsorption.

QUALITES DE L'ADSORBANT
Un adsorbant doit présenter mes qualités suivantes :
 Surface de contact importante, de manière à avoir une bonne capacité d'adsorption,
 Activité sélective et suffisante vis-à-vis des constituants à retirer du gaz,
 Régénération facile, économique et sans diminution de capacité d'adsorption,
 Bonne perméabilité au gaz,
 Prix raisonnable.

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