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SOMMAIRE
PREMIERE PARTIE
1.1) GENERALITES
Le gaz apparaît dans les installations de production pétrolière de deux manières :
Comme produit principal lorsque le champ est un champ producteur de gaz,
Comme produit associé, et récupéré comme un produit secondaire dans un champ
producteur d'huile.
Dans tous les cas, ce gaz peut contenir les éléments suivants :
Des hydrocarbures condensables (pentanes, hexanes, etc.), qu'il faut récupérer
Des produits chimiques nocifs (N2, H2S, CO2, etc.), à éliminer,
De l'eau (généralement sous forme de vapeur), à éliminer.
Voici quelques dénominations des gaz
Gaz brut : C’est le gaz avant traitement, à sa sortie du séparateur
Gaz humide : On dit aussi gaz à condensat, c’est un gaz qui contient des hydrocarbures
lourds (C5+) en phase liquide dans les conditions de pression et de température de
l’exploitation.
Gaz sec : C’est un gaz qui ne contient pas de condensat
Gaz acide : C’est un gaz qui contient du CO2 et/ou de l’H2S
Gaz épuré : C’est un gaz qui est débarrassé des composés acides par traitement chimique
(exemple lavage aux amines)
Gaz hydraté : C’est un gaz qui contient de l’eau
La formation des hydrates est favorisée par un certain nombre d’autres facteurs comme : les
tourbillons, la vitesse, la présence de plaques à orifice, les changements de section, la présence de
coudes, le brassage de l’eau et du gaz, d’une manière générale, tout facteurs qui augmente la turbulence.
Le phénomène de formation des hydrates est auto-accéléré, en effet, dès que les hydrates se
forment en un point, le bouchon qui se forme augmente la perte de charge en ce point, créant ainsi une
détente supplémentaire du gaz, ce qui a pour effet de le refroidir et donc d’entretenir et d’accélérer la
formation des hydrates.
Les hydrates étant leur propre catalyseur et ayant une très grande adhérence aux parois, une
formation d'hydrates conduit rapidement à l'obstruction totale des tuyauteries et donc à l'interruption pure
et simple de la production. Il est, à cause de cela, impératif de protéger les installations contre le risque
de formation d'hydrates chaque fois que ce risque existe. Cette protection est indispensable lors de la
production et le transport des gaz.
Il faut noter que pour l'huile, du fait de sa teneur en hydrocarbures plus lourds, les hydrates ne se
forment généralement pas dans les conditions usuelles de production.
On peut étudier le problème des hydrates sur un diagramme pression-température.
Il y aura formation des hydrates dans la zone où les trois domaines suivants se rencontrent :
cette courbe est celle dans laquelle, pour le gaz considéré, peuvent se former des
hydrates si d’autres phénomènes se produisent.
2) Domaine de présence de l'eau liquide
La courbe de rosée à l'eau d'un gaz est déterminée dès que la composition du gaz
et une condition de saturation sont connues. La zone de présence d’eau liquide est
située à gauche de cette courbe
3) Domaine de fonctionnement du process
C'est l'ensemble des couples "pression-température" qui peuvent être rencontrés
dans l'installation selon les paramètres d'exploitation.
L'injection de l'inhibiteur se fait en amont des points critiques (Duse par exemple) soit:
* en injection perdue,
* avec récupération et régénération,
Dans ce cas on utilise plutôt du glycol, au lieu du méthanol dont
le taux de vaporisation est très élevé (plus de 30%).
- On peut aussi réchauffer le gaz, mais, dans ce cas, il ne faut pas que les pertes
thermiques annulent cet effet. Ce procédé n'est donc intéressant, en général, que pour
les faibles distances et/ou lorsque les conduites servant au transport sont calorifugées.
Cette méthode peut être utilisée lors des essais des puits d'exploration si on associe un
réchauffage à la détente en tête de puits avant d'entrer dans le séparateur.
II) LA DESHYDRATATION
La déshydratation a pour but d'éliminer l'eau dans le gaz. Celle-ci, comme il a été dit ci-dessus, se
présente généralement, dans les conditions normales, sous forme de vapeur d'eau.
Cette eau peut, dans certaines conditions :
Favoriser la formation des hydrates,
Se condenser et créer des problèmes dans le transport, en effet, les pertes de charge en
diphasique sont plus importantes qu’en monophasique,
Favoriser la corrosion s’il y a présence simultanée des gaz acides et de l'eau libre,
Favoriser la corrosion bactérienne si l’eau libre contient des BSR.
III) LE DEGAZOLINAGE
IV) LA DESULFURATION
DEUXIEME PARTIE
I) LA SEPARATION
Après passage dans un "pré-séparateur" qui élimine les liquides contenus dans le gaz à traiter, une
injection de glycol est faite (si le gaz n'a pas été déshydraté), afin d'éviter la formation des hydrates. Le
gaz passe ensuite dans un échangeur (gaz à traiter / gaz traité), A l'aide d'une vanne régulatrice à trois
voies, on régule la température du séparateur "LTS".
A la sortie du LTS, le liquide récupéré contient de la gazoline et du glycol dilué. Après un léger
chauffage, ce liquide passe dans un séparateur pour séparer le glycol de la gazoline. Pendant que la
gazoline est stockée, le glycol est envoyé dans un rebouilleur pour sa régénération afin d'être à nouveau
injecté à la sortie du "pré-séparateur".
II) L'ABSORPTION
L'absorption est la dissolution ou l'imprégnation d'un liquide par un gaz, ou d'un solide par un
liquide. Dans le cadre du traitement du gaz, l'absorption est le procédé qui, mettant en contact un gaz
avec un produit chimique liquide, permettant de retirer un ou plusieurs composants indésirables contenus
dans le gaz.
Certains produits chimiques liquides, les glycols en particulier, ont la propriété d’absorber une
grande quantité d’eau, si bien que, mis en présence d’un gaz naturel, leur affinité pour l’eau étant plus
grande que celle du gaz, la vapeur d’eau passera du gaz dans le liquide.
Dans la déshydratation du gaz, l’absorbant utilisé doit avoir un certain nombre de caractéristiques :
Grande affinité pour l’eau
Prix de revient modéré
Etre non corrosif et non toxique
Etre stable vis-à-vis des composants du gaz naturel
Etre facile à régénéré, c’est-à-dire tension de vapeur faible
Avoir une viscosité faible
Avoir une faible tendance à mousser ou à former des émulsions
Les produits les plus couramment utilisés sont :
DEG TEG
(Diéthylène glycol) (Triéthylène glycol)
2) La déshydratation
Dans l'absorbeur le gaz circule à contre courant avec le glycol très concentré (99,5 à
99,95%). Le glycol capte la vapeur d'eau contenue dans le gaz, et se charge de 70 à
95% d'eau suivant les réglages de l'unité. Cette opération a pour effet d'abaisser le
point de rosée du gaz à la sortie de l'absorbeur.
3) La régénération du TEG
A la sortie de l'absorbeur, le glycol saturé d'eau doit être régénéré pour être réutilisé.
Cette opération est faite au moyen d'un rebouilleur.
Le glycol saturé en eau quitte l'absorbeur par le bas, traverse éventuellement des filtres
(mécaniques pour récupérer les solides, chimiques; à charbon actif, pour récupérer les
hydrocarbures liquides), avant de passer dans un échangeur (glycol régénéré / glycol
saturé) situé dans le "ballon d'accumulation" où il se préchauffe, tout en refroidissant
le glycol régénéré.
A la sortie de l'échangeur, le glycol saturé entre en tête du rebouilleur.
Pendant que le glycol tombe dans le rebouilleur, l'eau qui s'évapore sort par la
cheminée.
Résistance
chauffante
PROBLEMES POSSIBLES
Absorption insuffisante
Régénération du glycol insuffisante, généralement suite à un mauvais réglage de la
régénération (chauffe insuffisante, vapeurs d'eau mal évacuées, etc.) ou à une mauvaise
filtration (contrôler l'état des filtres : mécaniques et à charbon actif).
Dégradation du glycol
Le glycol est particulièrement stable chimiquement, mais, s'il est trop chauffé, il perd
ses propriétés.
Corrosion
Si le gaz contient des traces de gaz carbonique CO2 et/ou d’hydrogène sulfuré H2S, la
solution glycol-eau devient acide.
Ce procédé est basé sur l'absorption des constituants acides par les amines. Il ressemble à
l'installation d'absorption de la vapeur d'eau par le glycol (TEG).
PROBLEMES POSSIBLES
Absorption insuffisante
les causes possibles sont multiples :
- régénération de l'amine insuffisante, généralement suite à un mauvais
réglage de la régénération (faire une analyse de la teneur en H2S dans l'amine régénéré)
- concentration en amine (MDEA) trop faible. Cela peut provenir d'un
mauvais fonctionnement de la pompe de circulation d'amine, de la baise de
concentration en amine dans la solution, ce qui entraîne une baisse du débit molaire de
MDEA qui est actif dans l'absorbeur)
- nombre de plateaux en service insuffisant.
Absorption du CO2 trop élevée
- chute importante du débit de gaz (la solution est de diminuer le nombre de
plateaux en service)
- baisser la température du gaz à l'entrée de l'absorbeur, ainsi que celle de
l'amine. Toutefois, veiller à ce que la température de l'amine devra être supérieure à
celle du gaz d'environ 20°C.
Moussage dans l'absorbeur
C'est un signe de l'encrassement de l'amine, généralement dû à :
- filtration insuffisante,
- apport élevé de produits sales avec le gaz.
Il faut veiller à la propreté de la solution d'amine en surveillant l'aspect de la solution
et en faisant des examens réguliers (échantillonnages et analyses labo). Contrôler
l'efficacité de la séparation en amont de l'absorbeur.
La température de l'amine dans le rebouilleur ne devra jamais dépasser 130°C.
Dégradation de l'amine
L'amine MDEA est particulièrement stable chimiquement, il réagit difficilement
avec le CO2, avec une très faible formation de produits de dégradation basique. Ces
produits de dégradation proviennent des réactions de condensation de molécules
d'amines. Ils participent d'une certaine manière à l'absorption des constituants acides
(H2S et CO2), et ils sont parfaitement solubles dans l'eau.
En quantités importantes dans une solution d'amine DEA (diéthanolamine), ils
provoquent une élévation de la viscosité de la solution et une augmentation de la
température de rebouillage. Par contre dans une solution de MDEA, leur présence aura
peu d'influence et ne nécessitera pas un retraitement de la solution.
IV) L'ADSORPTION
L'adsorption se défini comme la rétention superficielle par un solide, des molécules d'un gaz, aussi
bien que d'une substance en solution ou en suspension dans un liquide.
Dans la pratique, les constituants à enlever du gaz sont retenus à la surface d'un matelas de solide
(tamis moléculaire) par des forces physiques (superficielles ou capillaires)
L'adsorbant est déposé dans deux tours d'adsorption. Le traitement est assuré par cycles successifs,
comme suit : pendant qu'une tour est en phase d'adsorption, la seconde est en phase de mise en conditions
(régénération puis refroidissement). Quand le tamis de la première tour (celle qui était en phase
d'adsorption) devient saturé, on bascule. Alors, la deuxième tour (celle qui était en phase de mise en
condition) passe en phase d'adsorption et la première passe en phase de mise en condition.
Continuellement, un débit régulé est assuré pour la mise en condition de l'une ou de l'autre tour. Ce
débit passe plus ou moins dans un réchauffeur afin de varier la température de ce gaz en fonction de la
phase en cours. Après passage dans la tour en phase de mise en condition, ce gaz est refroidi puis séparé
des liquides dans un séparateur appelé "séparateur de régénération". A la sortie de ce séparateur, ce gaz
rejoint le flux principal de gaz pour entrer dans la tour qui est en phase d'adsorption en vue de son
traitement final.
Phase d'adsorption
Le gaz sortant du pré-séparateur (élimination des condensats) traverse l'adsorbant de
haut en bas. Les constituants à éliminer sont "adsorbés" (c'est-à-dire retenus) jusqu'à
début de saturation du tamis. A partir de ce moment, il faut conditionner à nouveau le
tamis en le régénérant.
Phase de mise en condition
1) Phase de régénération
L'adsorbant est réactivé par passage d'un courant de gaz sec et chaud dans la tour. Le
gaz chargé de liquides passe par un séparateur dit de "régénération". Après être
débarrassé des liquides, il passe dans la tour qui est en phase d'adsorption.
2) Phase de refroidissement
On fait passer dans la tour en régénération, du gaz froid pour mettre la tour dans de
bonnes conditions d'adsorption. Après être débarrassé des liquides dans le séparateur
de régénération, ce gaz passe également dans la tour qui est en phase d'adsorption.
QUALITES DE L'ADSORBANT
Un adsorbant doit présenter mes qualités suivantes :
Surface de contact importante, de manière à avoir une bonne capacité d'adsorption,
Activité sélective et suffisante vis-à-vis des constituants à retirer du gaz,
Régénération facile, économique et sans diminution de capacité d'adsorption,
Bonne perméabilité au gaz,
Prix raisonnable.