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S3
Lyophilisation
La lyophilisation
• Autrefois appelé cryodessiccation, la lyophilisation
est un procédé de séchage dont le principe consiste
à sublimer la glace d’un produit congelé : l’eau du
produit passe donc directement de l’état solide à
l’état d vapeur. Le cycle du séchage se déroule en
deux phases :
– la phase de sublimation proprement dite, encore appelée
« dessiccation primaire », élimine environ 90% de l’eau ce
qui amène le produit à une humidité de l’ordre de 15% ;
– la phase de « désorption » ou « dessiccation secondaire »,
qui élimine les 10% d’eau liée restant et qui peut aboutir
à un produit d’une humidité atteignant 2%. Cette phase
consiste en une vaporisation sous vide, à température
positive, de 20 à 60°C.
• L’opération de sublimation ne peut avoir
lieu que pour une température inférieure à
0°C et une pression inférieure à 610 pascal
(4,58 torr).
• Un lyophilisateur comporte donc
nécessairement :
1. Une chambre de séchage étanche
2. Une pompe à vide
3. Une source de chaleur
4. Une piège à glace
4.1. cycle de lyophilisation
• la lyophilisation est une opération
essentiellement cyclique dont les phases sont
les suivantes :
– prétraitement du produit
– mise sous vide du lyophiliseur
– sublimation (dessiccation primaire)
– désorption (dessiccation secondaire)
– cassage du vide
4.1.1. prétraitement du produit
• Dans la mesure ou la lyophilisation est une
opération très coûteuse, il importe de
réduire au maximum la durée du séchage.
Pour un produit liquide, il y a donc intérêt à
ce que la quantité d’eau à éliminer soit
minimale et donc, à effectuer une
préconcentration.
• Dans le cas d’un produit solide, on peut
réduire la durée du séchage en le divisant
(découpage, râpage, broyage etc.) de
manière à augmenter les surfaces de
transfert.
4.1.2. mise sous vide
• cette étape n’est pas forcément obligatoire dans
la technologie de lyophilisation. On peut
lyophiliser à pression atmosphérique avec courant
d’air ou d’azote froid, à la condition que la
pression partielle de l’eau dans le gaz soit
inférieure à la pression de la vapeur de la glace.
• Dans ce cas la lyophilisation n’est plus assimilable
à un procédé de séchage par ébullition, mais à un
procédé par entraînement. Le vide a toutefois
l’intérêt de réduire les risques de fusion de la
glace et d’accélérer le séchage si le mécanisme
limitant est la diffusion de vapeur au travers de la
masse de produit.
• Si le mécanisme limitant est le transfert de
chaleur interne, comme s’est souvent le cas, au
moins en début de lyophilisation, il est intéressant
de travailler à des températures de sublimation
basses, donc à des basses pressions de l’ordre de
0,3 à 1 Torr, voire nettement plus basses.
• Le vide est généralement assuré par deux
pompes, une première à débit élevé, mais
permettant un vide limité, une seconde pompe à
débit limité, mais permettant d’atteindre des
pressions très basses qui prend ensuite le relais.
La durée totale de mise sous vide est
généralement de 10 à 15 minutes.
4.1.3. la sublimation
• Comme tout procédé d’élimination d’eau
par voie thermique, il y a à la fois transfert
de chaleur et de masse. Au cours du temps,
la couche sèche progresse au détriment de
la couche encore congelée. La limite entre
les deux couches est le front de
sublimation.
transfert de chaleur et de masse lors de la sublimation
Les buses :
Sont des orifices calibrés alimentés sous pression et orientés verticalement vers le bas de
la tour. La granulométrie des poudres obtenues dépend de la pression appliquée.
figure : brouillard issu d’une pulvérisation par buse
• 5.2.2. chauffage de l’air
• On citera pour mémoire le chauffage vapeur
qui existe encore dans les anciennes
installations : l’air est pulsé à travers un
échangeur de chaleur alimenté en vapeur. Ce
système est de plus en plus abandonné en
raison de son rendement thermique
déplorable.
• Dans le cas du chauffage par thermo-fluide, l’air traverse un
échangeur dans lequel, le fluide caloporteur est de l’huile
chauffée au fuel. On peut alors chauffer sans aucun problème
l’air à plus de 300°C, avec un rendement d’échange voisin de
85%.
• Plus économique est le chauffage direct au gaz (butane). L’air est
alors directement mélangé au gaz de combustion, sans
l’intermédiaire d’un échangeur de chaleur. Un tel système est à
la fois moins coûteux en investissement (puisqu’il ne nécessite
pas d’échangeur) et en énergie (puisque toute la chaleur des gaz
de combustion est utilisée).
• De plus en supprimant l’échangeur, on réduit les pertes de
charges du circuit d’air d’où une moindre consommation
d’électricité pour la ventilation. Un inconvénient cependant :
parmi les gaz de combustion, figure de la vapeur d’eau qui
entraîne une augmentation de la pressions partielle d’eau dans
l’air entrant.
5.2.3. enceinte de séchage
• De forme cylindrocônique, l’enceinte de séchage
peut varier après proportions, en fonction des
temps de séjour souhaitable pour le produit et du
type d’organe de pulvérisation retenu.
• Si l’atomiseur est équipé d’une turbine centrifuge,
les projections des gouttelettes sur les parois
devant être évitées, le diamètre de la tour doit
être suffisant.
• Au contraire si l’atomiseur est équipé d’une buse
placée à son sommet de manière à ce que air et
produit circulent dans le même sens, la forme de
la tour est beaucoup plus élancée. La vitesse
linéaire de l’air est nettement plus élevée et le
temps de séjour n’est plus que de 4 à 6 secondes.