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Gaz Naturel

 Le gaz naturel a la même origine que le pétrole. Il se présente comme un mélange


d'hydrocarbures dont le constituant principal (entre 70 et 95 %) est le méthane (CH4),
de densité 0,55 par rapport à l'air.

 L'une des principales qualités du gaz naturel est sa relative propreté.

 En brûlant, il ne dégage en effet que de l'eau et du gaz carbonique, et ce dans des


proportions 2 à 3 fois moindres que le charbon et 1,5 à 2 fois moindres que le pétrole.

 L'impact sur l'environnement du gaz naturel est donc beaucoup plus faible que celui
du charbon ou du pétrole, avec une contribution presque nulle à l'émission des oxydes
de soufre et d'azote.
Gaz Naturel

Schéma des différentes types de


source géologique du gaz naturel.
A Gaz associé (aux gisements de
pétrole),
B Gaz conventionnel non associé,
C Gaz de houille,
D Gaz de réservoir ultracompact,
E Gaz de schiste
Type:
Gaz conventionnel non associé: C'est la forme la plus exploitée de gaz
naturel. C'est principalement ce type de gaz qui alimente le marché
international du gaz naturel et ses réseaux de transport.
Gaz associé: Il s'agit de gaz présent en solution dans le pétrole. Il est séparé
lors de l'extraction de ce dernier. Pendant longtemps, il était considéré comme
un déchet et détruit en torchère, ce qui constitue un gaspillage de ressources
énergétiques non renouvelables et une pollution inutile.
Aujourd'hui, une partie est soit réinjectée dans les gisements de pétrole, soit
valorisée.
Gaz de charbon: Le charbon contient naturellement du méthane et du
dioxyde de carbone dans ses pores.
ce gaz a surtout été connu pour la menace mortelle qu'il présente sur la
sécurité des mineurs Cependant, son exploitation est en plein
développement, en particulier aux États-Unis. L'exploitation porte sur
des strates de charbon riches en gaz et trop profondes pour être
exploitées de façon conventionnelle. La Chine s'intéresse également de
plus en plus à l'exploitation de ce type de gaz naturel.
La plupart des charbons européens sont assez pauvres en méthane.
Gaz biogénique:
Le gaz biogénique est issu de la fermentation par des bactéries de sédiments organiques.
À l'instar de la tourbe, c'est un combustible fossile mais dont le cycle est relativement rapide.
Les gisements biogéniques sont en général petits et situés à faible profondeur.
Ils représentent environ 20 % des réserves connues de gaz conventionnel.
Le gaz biogénique a moins de valeur par mètre cube que le gaz thermogénique, car il contient une part
non négligeable de gaz non combustibles (notamment du dioxyde de carbone) et ne fournit pas
d'hydrocarbures plus lourds que le méthane.
Gaz de schiste: Certains schistes contiennent aussi du méthane piégé dans leurs fissurations.
Ce gaz est formé par la dégradation du kérogène présent dans le schiste.
il existe deux grandes différences par rapport aux réserves de gaz conventionnel:
1. le schiste est à la fois la roche source du gaz et son réservoir.
2. l'accumulation n'est pas discrète mais continue (beaucoup de gaz réuni en une zone restreinte et il est
présent en faible concentration dans un énorme volume de roche), ce qui exige une technique
spécifique.
Hydrates:
▪ Les hydrates de méthane sont des structures solides contenant du méthane
prisonnier. Ils sont issus de l'accumulation relativement récente de glace
contenant des déchets organiques, la dégradation est biogénique.
▪ On trouve ces hydrates dans le pergélisol ou sur le plancher océanique.
▪ Le volume de gaz existant sous cette forme est inconnu,
▪ les estimations varient de plusieurs ordres de grandeur selon les études.
▪ Aucune technologie rentable ne permet actuellement d'exploiter ces ressources.
Gaz Naturel : Chaîne gazière

 La filière gazière comprend cinq maillons principaux:

 Les deux premiers maillons, exploration et


production, sont analogues à ceux du pétrole,
 le gaz naturel s'étant formé selon les mêmes
processus, et se trouvant quelquefois sur les lieux
mêmes d'un gisement pétrolier.
 On parle alors de gaz associé, qui peut être selon les
cas du gaz dissous dans le pétrole, ou du gaz
individualisé, séparé.
 L'exploitation du gaz naturel présente des contraintes plus fortes
que celle du pétrole.

 Le gaz naturel, qui se présente sous forme gazeuse aux conditions


normales, demande à être conditionné de manière particulière,
pour pouvoir être transporté dans des conditions de sécurité
acceptables.
Transport du gaz naturel

 Pour transporter sur des milliers de km le gaz naturel du lieu de production au


lieu de consommation, le recours à des technologies complexes et coûteuses est
nécessaire.

 Deux voies principales sont utilisées :

 le transport par gazoduc ;

 le transport par méthanier (chaîne du gaz naturel liquéfié GNL).


Méthanier

 Méthanier LNG à Brest.


 Géré par Shell International
Trading and Shipping Company
Limited.
Caractéristiques principales :
 Longueur : 286,85 m
 Largeur : 41,84 m
 Capacité : 132 588 m³ à 100%
 Port en lourd : 71 472 t
 Propulsion : turbines, 1 hélice
 Puissance : 30 000 kW à 108
tr/min
 Vitesse : 20 noeuds environ
Gazoduc:

Chantier de gazoduc en cours de doublement à


Chazelles (Charente, France)
 Dans le transport par gazoduc, le gaz est transporté sous pression dans des
canalisations tubulaires d'acier d'un diamètre de 0,20 à 1,4 m, qui doivent être
soudées bout à bout, avec des stations de recompression tous les 80 km environ.

 Cette infrastructure lourde, très coûteuse, présente l'avantage que de gros débits
peuvent être acheminés sous forme gazeuse.

 Le transport par méthanier, sous forme liquide, représente lui aussi une
prouesse technique. Pour liquéfier le gaz à la pression atmosphérique, on doit le
refroidir à - 160°C ce qui a pour effet de diminuer d'un facteur 600 son volume
spécifique.
Gazoduc Nigéria-Maroc:
le new deal ouest-africain
(TelQuel: 12/2016)
La chaîne complète du GNL comporte ainsi :

 un gazoduc, qui relie le lieu de production à la zone portuaire ;

 un terminal de liquéfaction et une unité de stockage de gaz liquéfié ;

 un parc de méthaniers ;

 un terminal de regazéification ;

 un réseau de gazoducs pour assurer la distribution du gaz.

NB: la liquéfaction du gaz naturel consomme une quantité significative d'énergie, et que des pertes
existent aux différentes étapes de la chaîne GNL. On estime à environ 13 % l'autoconsommation qui
en résulte.
Autres caractéristique du GNL:
 Sous cette forme liquide, le gaz naturel liquéfié offre, à volume égal avec le fioul
domestique, un pouvoir calorifique qui correspond à plus de la moitié du pouvoir
calorifique de celui-ci.

 Mais cette solution qui permet de « condenser » l'énergie gazeuse sous un volume
réduit exige des investissements très lourds, tant pour la liquéfaction que pour le
transport.

 À titre indicatif, le coût d'une usine de liquéfaction, de taille minimale de l'ordre de


45 Gthermies/an (3,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié) est de l'ordre de
400 à 500 millions USD et si l'on veut doubler cette capacité, il faut ajouter 85 % de
Stockage du gaz naturel
 Des stockages en nappe aquifère ou en cavité saline sont nécessaires pour
adapter l'offre à la demande, qui varie fortement, notamment entre l'hiver et
l'été. (facteur 1 à 4 entre l'été et l'hiver).

 La consommation de gaz est susceptible de connaître des fluctuations


importantes et brutales à cause de la variation de la demande pour les besoins de
chauffage.

 Le stockage de gaz naturel ne pouvant être assuré chez l'utilisateur, c'est au


distributeur de le faire.
Stockage du gaz naturel
 Deux techniques sont principalement utilisées pour les stockages de grandes quantités, notamment
inter-saisonniers :

 le stockage en nappe aquifère profonde, entre 400 m et 1 200 m, dans lequel on utilise une
configuration géologique favorable constituée par une cuvette dont la partie supérieure est formée
d'un terrain imperméable (argile). La technique est simple, le gaz sous pression chassant l'eau,
mais elle conduit à la formation d'une bulle de gaz irrécupérable ;
 le stockage en cavité saline entre 900 et 1 400 m de
profondeur, pour des stockages de grosse capacité, est
obtenu en créant artificiellement une cavité dans un massif
salin, capable de supporter la charge mécanique, en
dissolvant le sel grâce à une circulation d'eau douce.

 Le gaz est ensuite injecté ou pompé en fonction des besoins

 une troisième possibilité est de stocker le GNL dans des


cuves enterrées, à proximité des terminaux de
regazéification. Cette technique, qui suppose un
refroidissement continu des cuves pour compenser les
pertes thermiques, est limitée à des quantités plus réduites.
Distribution:

 Le réseau de distribution du gaz naturel est composé de canalisations de diamètres


très variés (de 8 cm à 1 m), fonctionnant à moyenne pression (50 millibars - 4
bars) ou à basse pression (20 millibars).
Réserves mondiales de gaz naturel par pays :
Production mondiales de gaz naturel par pays :
CHARBON
 Le charbon est une roche sédimentaire exploitée en tant que combustible et formée à partir de la
dégradation partielle de la matière organique des végétaux.

 Le charbon est actuellement une des principales ressources énergétiques de l'humanité. En


2010, il a couvert 27 % des besoins énergétiques mondiaux .

L'anthracite forme du charbon au plus haut rang Affleurement naturel d'une veine de charbon
d'houillification. bitumineux (sur le littoral de la Nouvelle-Écosse)
 Ce sont les observations au microscope d'Hutton et de Link, vers 1840, qui ont permis la
découverte de la composition du charbon

 Utilisé comme combustible dès le XI siècle, son extraction dans les mines a rendu possible la
révolution industrielle au XIXe siècle.

 Depuis, il restait en 2010, le second combustible fossile le plus utilisé dans le monde (27 %),
après le pétrole (37 %).

 L'importance de ses réserves et leur répartition géographique complémentaire de celle des


hydrocarbures en font un concurrent potentiel sérieux pour ces derniers.

 le principal obstacle à son utilisation étant son impact beaucoup plus fort sur l'environnement.
Formation du charbon & Classification:
 Les charbons ont été formés à partir des immenses masses végétales de l'époque carbonifère (il y a
environ 300 millions d'années), mélangées à des éléments minéraux. Ils sont composés de
carbone, de matières volatiles (hydrogène), d'hydrocarbures et de cendres.

► On distingue trois grandes catégories de


charbons (ou combustibles solides) :
► la tourbe,
► le lignite,
► la houille, dont l'anthracite est une
variété de qualité supérieure.
Classification:

► La tourbe s'est formée à l'ère quaternaire. Fibreuse, légère, fortement imprégnée d'eau, elle
constitue un combustible de qualité médiocre ;
► le lignite remonte à l'ère tertiaire. Fibreux, sa structure laisse apparaître des vestiges de rameaux et
grosses branches. Meilleur combustible que la tourbe, il reste d'un rendement faible, mais est assez
largement utilisé ;
► La houille s'est formée à l'ère primaire. Son pouvoir calorifique est beaucoup plus élevé que celui
du lignite ou des tourbes. La houille comprend diverses catégories de charbons, qui diffèrent par
leur teneur en carbone. Les anthracites et les houilles maigres sont utilisées comme combustible,
tandis que, par distillation, on retire des houilles grasses du gaz pauvre, des goudrons et du coke.
► Pour classifier les charbons, on doit en faire l'analyse.

 Les propriétés des charbons (analyse, pouvoir calorifique…) sont donnés soit sur " brut" c-à-d pour
le charbon tel qu'il sera brûlé, soit sur "sec", c-à-d pour un charbon préalablement séché, soit sur
"pur", c-à-d pour la partie réellement combustible du charbon, hors cendres et humidité.

 L'analyse immédiate est par définition donnée sur "brut" et l'analyse élémentaire généralement
donnée sur "pur".

Analyse immédiate :

L'analyse immédiate détermine la composition du charbon selon les 4 composants :

► L'humidité totale

► La teneur en cendres

► La teneur en matières volatiles

► La teneur en carbone fixe (par différence)


 Analyse élémentaire

 L'analyse élémentaire donne la composition chimique du charbon en carbone (C), azote (N),
oxygène (O), hydrogène (H), soufre (S).

 La plupart des pays exploitant (ou ayant exploité) des mines de charbon, ont développé leur
propre classification.

 Au plan international, c'est la classification américaine (ASTM) qui fait référence.

► Classification française: Elle est basée sur la teneur en matières volatiles et sur l'indice de
gonflement,

► Classification américaine: Elle est basée sur la teneur en matières volatiles pour les charbons
de plus haute qualité et sur le pouvoir calorifique supérieur (PCS) pour les autres.
Industrie charbonnière
 On ne parle pas de chaîne charbonnière au même titre que pétrolière ou gazière, mais plutôt
d'industrie charbonnière.

 Deux grandes catégories de produits sortent de la mine :

 les charbons de qualité supérieure sont soit directement mis sur le marché comme charbons
et agglomérés après criblage et épuration, soit vendus à la cokerie,

 tandis que les bas produits sont utilisés comme combustible pour la production d'électricité
en centrale.

 un certain nombre de produits de synthèse sont fabriqués du gaz de cokerie (ammoniac,


méthanol, etc.) et des produits de récupération (goudrons, benzols, sulfate d'ammoniac,
etc.).
L'exploitation du charbon
L'exploitation du charbon se fait dans des mines, à ciel ouvert
ou souterraines :

 les mines à ciel ouvert sont exploitées de manière analogue


à des carrières.

 Les taux de récupération que l'on peut y atteindre sont


très élevés (90 % contre 40 % en souterrain),

 les coûts de production généralement plus bas qu'en


souterrain.

 En revanche, les mines à ciel ouvert peuvent avoir des


effets désastreux sur l'environnement ;
► les mines souterraines comportent au moins deux puits, pour permettre la ventilation, nécessaire
pour évacuer les gaz et climatiser la mine.

► Les installations de surface sont groupées autour du puits.

► Les mines souterraines posent de grands problèmes de sécurité, du fait des risques d'éboulement, de
coup de grisou (gaz inflammable composé principalement de méthane) et d'inondation.

► A ces accidents, il faut ajouter les maladies pulmonaires : silicose et pneumoconiose du mineur.
Production mondiales de charbon par pays :
Transformation du charbon

 Afin de répondre à la demande des utilisateurs, le charbon extrait subit une transformation en
plusieurs étapes.

 Il est tout d'abord nettoyé, trié et calibré, pour être séparé en fonction des tailles et des qualités.

 Pour la production d'énergie, on utilise, sous le terme de charbon-vapeur, des variétés abondantes
et peu coûteuses.

 La taille des unités d'utilisation est en effet telle qu'elles peuvent s'adapter à diverses sortes de
charbon.

 Des transformations supplémentaires peuvent être opérées pour répondre à des demandes
spécifiques ou à des normes antipollution de plus en plus contraignantes.
 Par exemple: On cherche aujourd'hui à broyer le charbon de plus en plus
finement pour augmenter les surfaces de contact avec l'air de combustion et
obtenir des températures de combustion plus élevées.

 De ce fait, les rendements augmentent tandis que les émissions de polluants


diminuent (oxydes d'azote, imbrûlés).

 L'une des techniques les plus prometteuses de ce point de vue est la


combustion en lit fluidisé, où le charbon, finement broyé, est brûlé en
suspension dans un courant d'air ascendant.
Transformation du charbon: La cokéfaction
 La cokéfaction ou carbonisation engendre le coke, carbone assez pur, indispensable à la
métallurgie de la fonte.
Un certain nombre de procédés de valorisation sont à l'étude :
 la production de charbon propre, décendré et désulfurisé, en cours de développement aux
Etats-Unis ;
 l'élaboration d'un mélange charbon/eau destiné à être brûlé dans des chaudières à fuel ;
 la liquéfaction du charbon par hydrogénation pour obtenir des carburants (méthanol) et des
matières premières pour l'industrie chimique.
 la gazéification du charbon in situ afin d'exploiter directement dans le sous-sol des
ressources non économiquement rentables par les procédés traditionnels. Pour cela, on suscite
une combustion incomplète dans les gisements, en injectant de l'air sous pression. On obtient un
gaz pauvre qui peut ensuite être valorisé de diverses manières, soit par combustion directe, soit
pour la production d'hydrocarbures de synthèse.
Transport du charbon:

 Dans les pays producteurs, le transport du charbon s'effectue essentiellement


par voie ferroviaire.

 Le développement de pipelines à charbon ou carboducs est actuellement


envisagé, le charbon étant broyé et mis en suspension dans de l'eau, l'ensemble
étant acheminé dans une canalisation puis décanté et filtré à l'arrivée.

 Pour les trois quarts, le commerce international de charbon est assuré par voie
maritime, soit par des vraquiers, soit par des navires mixtes pouvant aussi
transporter des liquides.
Impact environnemental
Au stade de l'extraction et du transport:
 De premiers impacts directs et indirects existent à ce stade :
 Les chantiers produisent des poussières susceptibles de causer la silicose quand elles sont
inhalées durant une longue période,
 Certaines mines affectent directement la faune et la flore en détruisant leur habitat (mines
à ciel ouvert),
 Ou indirectement par les pollutions directes ou indirectes ou par des modifications
environnementales telles que les rabattement de nappe induits par les pompages de
dénoiement des mines
 Ou suite à l'utilisation d'une eau de surface pour les besoins miniers (arrosage pour
abattement des taux d'empoussièrement, lavage du charbon, etc.).
 Selon les caractéristiques du gisement, le charbon est plus ou moins riche en éléments
indésirables (soufre, métaux lourds, radionucléides) et il peut laisser se dégazer du grisou.
 Il existe néanmoins des technologies d'extraction du charbon plus propres.

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