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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université Djilali Bounaäma de Khemis Miliana

Faculté des Sciences et de la Technologie


Département des Sciences de la Matière
Master : Chimie Pharmaceutique

Exposé
Transfert des gaz

Réalisé par :
 Tassadit khaoula
 Boumezioud kheira

Année Universitaire 2023/2024


Plan de travail :
Introduction
I. Types et méthodes de préparation (fonctionnement)
A. Les gazoducs
a. Terminal de départ et d'arrivée
b. La station de compression : un maillon essentiel du transport
c. Les compresseurs
 La compression du gaz naturel
-Compresseur centrifuge
-Principe de fonctionnement d'un compresseur centrifuge
B. La transformation en gaz naturel liquéfié (GNL)
a. Fonctionnement technique
b. Procédées de liquéfaction du gaz naturel
 Spécifications du gaz naturel à l’entrée de la liquéfaction le gaz
naturel
 Prétraitement du gaz avant liquéfaction
 Liquéfaction du gaz naturel
 Stockage du GNL
 Différente type de réservoir de stockage de gaz
Réservoirs cryogéniques
Réservoirs sphériques
Réservoirs sphériques sous talus
 Transport du GNL jusqu’au terminal méthanier
a) Navires à cuves intégrées (cuves membranes)
b) Navires à cuves auto- porteuses
 Regazéification
II. Avantages et inconvénients
i. Les gazoducs
ii. La transformation en gaz naturel liquéfié (GNL)
Conclusion

Introduction :
Le gaz naturel est connu depuis l'Antiquité, les « incendies éternels » de Sumer et
du Caucase étant les manifestations documentées les plus anciennes. En Perse, le gaz
naturel était à la base du mazdéisme et du culte de Mithra. L'industrie du gaz de
houille est apparue en Europe à la fin du XVIII e siècle, tandis que l'industrie du gaz
naturel s'est développée aux États-Unis, le premier puits de gaz naturel étant foré en
1821. Les États-Unis ont dominé le secteur du gaz naturel dans les années 1950, mais
l'industrie a commencé à se développer. Le gaz s’est développé à l’échelle mondiale au
milieu des années 1950, le Venezuela, la Roumanie, l’Union soviétique, l’Iran et
l’Arabie saoudite produisant du gaz. La production européenne a commencé au début
des années 1950 et le gisement de Slochteren aux Pays-Bas, découvert en 1959, a
constitué un développement important.
Le gaz naturel est un mélange d’hydrocarbures saturés gazeux (Méthane, Ethane,
Propane, Butanes), contenant aussi des hydrocarbures liquides (pentanes, hexanes, et
homologues supérieurs) et d’autre composants tels que l’oxyde de carbone, le dioxyde
de carbone, l’azote, l’hydrogène sulfuré, il peut contenir aussi de l’hydrogène et de
l’oxygène mais en faible quantité. Il est produit à partir de couches souterraines
poreuses où il se trouve parfois associé au pétrole.
Les caractéristiques du gaz naturel est réglementé par les autorités pour garantir qu'il
est non corrosif et possède un pouvoir calorifique spécifique. Il est principalement
composé de méthane, qui est un composé stable. Il est également plus léger que l’air et
se disperse rapidement dans l’atmosphère, ce qui rend son utilisation sécuritaire. Le
gaz naturel est non polluant, non toxique et non corrosif. Le seul souci est sa
contribution à l’effet de serre lorsque le méthane est rejeté dans l’atmosphère.
 Inflammabilité
Le gaz naturel est inflammable lorsqu'il est mélangé à l'air dans une plage de
concentration de méthane de 5 à 15 %, connue sous le nom de plage d'inflammabilité.
Cette plage est délimitée par la limite inférieure d'inflammabilité (LII ou LEL) et la
limite supérieure d'inflammabilité (LSI ou LSE).
 Asphyxie
Le gaz naturel peut provoquer, par inhalation, l'asphyxie des êtres vivants en raison de
l'épuisement de l'oxygène dans l'air inspiré. Cette valeur est de 5 000 ppm7 (0,5 %) pour
le méthane, principal constituant du gaz naturel. La grandeur couramment utilisée pour
caractériser le danger est le DIVS (Danger immédiat pour la vie et la santé.

 Température du gaz naturel transporté


La température du gaz naturel transporté varie en fonction de la proximité des stations
(compression, stockage, traitement, etc.) compression et garantie par l'installation de
refroidisseurs d'air en sortie compresseurs, si nécessaire. Cette température est
surveillée au niveau des stations de surveillance.
I. Types et méthodes de préparation (fonctionnement) :
Le transport du gaz consiste à l'acheminer depuis la zone d'extraction jusqu'à la zone
de consommation afin d'alimenter les réseaux de distribution.
A l'échelle nationale ou internationale, le transport du gaz relie les gisements aux
réseaux de distribution de manière efficace, généralement invisible et en toute sécurité,
les moyens de transport du gaz doivent parfois couvrir de longues distances et
traverser plusieurs frontières afin de relier les pays producteurs aux pays
consommateurs. Il existe deux moyens complémentaires pour transporter le gaz
efficacement :
 Les gazoducs.
 La transformation en gaz naturel liquéfié (GNL).

FIGURE 1- Chaine de transport par gazoduc


A. Les gazoducs
Ils sont le moyen de transport du gaz naturel le plus utilisé car ils sont fiables et
rentables. Des tubes d'acier sont soudés pour former une canalisation pouvant atteindre
plus de 3 000 kilomètres de long. Le diamètre de ces tubes varie entre 20" à 48"
(1"pouce"=2.54 cm).
Pour des raisons de sécurité et d'environnement, les gazoducs sont le plus souvent
enterrés (de 1 à 1.5 mètre). Cependant, dans les régions désertiques ou lorsque le sol
est gelé (ex : pergélisol), le gazoduc est installé à même le sol. Les gazoducs sous-
marins sont posés au fond de l'océan.
Chaque gazoduc à sa particularité c'est pour cela qu'il faut affecter à chaque conduite
ses propres caractéristiques tels que :
o Les tronçons.
o La longueur en kilomètres.
o Le diamètre en pouce.
o Le produit qu'il transporte.
o Le nombre de stations de compression.
o La provenance et la destination.
Il existe deux types de gazoducs :
 Gazoducs Amont : Les lignes amont transportent le gaz produit par les
gisements vers les Centres de Dispatching.
 Gazoducs Aval : Les lignes Aval transportent le gaz acheminé par les Gazoducs
Amont est dispatché vers les principales installations gazières nationales au
nord ainsi que les clients de Sonatrach (Espagne Italie).

FIGURE 2- Le gazoduc GALSI de Hassi R'mel vers Castilionne Della Pescia


(Italie)
a. Terminal de départ et d'arrivée
 Terminal de départ
Un terminal de départ est un point source sert à exploiter le gaz via le réseau principal,
il est essentiellement constitué de :
o Une gare de lancement de racleur pour nettoyer périodiquement la conduite.
o Un réseau de tuyauterie.
o Un banc de filtration.
o Un banc de régulation qui a pour but de régler la pression au départ du gazoduc
pour permettre l'exploitation à des valeurs basses de débits.
o Un banc de comptage.
 Terminal arrivée
Un terminal arrivé est un point de livraison où se terminent un ou plusieurs gazoducs
principaux, il est constitué principalement de :
o Une gare de réception de racleur de nettoyage.
o Un réseau de tuyauterie.
o Un terminal d'arrivé peut également comporter un bac de stockage.
b. La station de compression : maillon essentiel du transport
Situées sur des intervalles réguliers sur les gazoducs (tous les 120 à 150 km), les
stations de compression servent à compenser les pertes de pression dues au
déplacement du gaz naturel. En effet, en circulant dans les canalisations, le gaz naturel
est ralenti par le frottement sur les parois, entraînant une baisse de pression. Les
stations de compression permettent de redonner de la pression au gaz naturel afin que
celui-ci soit transporté sur de grandes distances et dispose d'une pression suffisante
pour être livré aux points de cession (réseaux de distribution et industriels).
Elles rassemblent plusieurs compresseurs qui aspirent le gaz à basse pression pour le
rejeter à une pression importante.
Une station de compression est constituée principalement de :
o Plusieurs turbocompresseur (un compresseur entrainé par une turbine à gaz).
o Des aéroréfrigérantes1.
o Deux turbogénérateurs.
o Un bâtiment de contrôle.
o Un bâtiment de service et de logistique.
o Une base de vie.
o Un bac d'eau et une pompe d'incendie.

FIGURE 3 - Une station de compression avec quatre machines(turbocompresseurs)

1
Les aéroréfrigérants sont des échangeurs de chaleur servant à baisser la température du gaz à la sortie des
compresseurs jusqu'à 60°, afin de prévenir la détérioration du gazoduc. Il est prévu un nombre de deux
aéroréfrigérants par compresseurs.
c. Les compresseurs
 La compression du gaz naturel
La pression d'arrivée du gaz naturel à une station de compression est appelée pression
d'aspiration, et la pression de gaz sortante d'une station est appelée pression de
refoulement. On les notera respectivement Pasp et Pref . La
compression du gaz est un processus destiné à réaliser une augmentation de la pression
d'aspiration Pasp à la pression de refoulement Pref .
La variation de température n'est qu'une conséquence d'accroissement de la pression
des circonstances dans lesquelles s'effectue la compression. La compression peut
s'effectuer dans des machines fonctionnant suivant des principes divers.
Il existe deux types de compresseurs :
o Compresseurs à piston.
o Compresseurs centrifuges.
Dans notre travail, on n'utilise que les compresseurs centrifuge montés en parallèle
- Compresseur centrifuge
Les compresseurs centrifuges transforment l'énergie mécanique de rotation en
augmentation de pression du gaz. Autrement dit, ils transforment la vitesse en pression
et sont les plus utilisés dans l'industrie des pipelines, en raison de leur domaine
d'application, de leur prix moins élevé, de leur souplesse d'exploitation et de leur bon
rendement qui varie dans l'intervalle suivant [0.70 - 0.85].
Les paramètres qui permettent le choix des compresseurs sont :
o Le débit du gaz à comprimer.
o La pression de refoulement.
o Le taux de compression.

FIGURE 4- Un compresseur centrifuge

- Principe de fonctionnement d'un compresseur centrifuge


Le compresseur tourne à vitesse élevée dans laquelle une ou plusieurs roues
fournissent l'énergie nécessaire au transfert du gaz. Lorsque cette énergie doit être
importante, il est nécessaire de prévoir plusieurs roues conduisant parfois à
l'amélioration de ces machines par plusieurs étages de compression.
L'augmentation de pression est assurée par les roues, les diffuseurs et les canaux de
retour. La vitesse de rotation de la roue soumet le gaz à une force centrifuge qui se
traduit par une augmentation de vitesse, de pression et de température dans la roue. Le
diffuseur puis le canal permet de ramener le gaz dans la roue suivante en gagnant
encore de la pression par rapport à celle de sortie par ralentissement de la vitesse du
gaz.
Les compresseurs centrifuges demandent une pression minimale et une autre maximal
 Pression de d'aspiration (pression minimale) : c'est la pression minimale
exigée par les compresseurs pour qu'ils fonctionnent.
 Pression de refoulement (pression maximale) : c'est la pression maximale
avec laquelle les stations refoulent le gaz.[1]

FIGURE 5 - Schéma de fonctionnement d'un compresseur centrifuge


B. La transformation en gaz naturel liquéfié (GNL)
Le GNL (gaz naturel liquéfié) désigne le gaz naturel transformé sous forme liquide.
Cet état est atteint lorsque le gaz est refroidi à une température d’environ -160°C à
pression atmosphérique. Le gaz naturel liquéfié est un liquide dit « cryogénique »
(liquide dont la température est inférieure à -150°C).
Après traitement, la liquéfaction permet de condenser le gaz naturel en GNL en
réduisant son volume d’un facteur de près de 600 pour un même pouvoir calorifique,
ce qui facilite son transport par voie maritime. Le GNL est essentiellement constitué de
méthane (à plus de 90%). C’est un liquide inodore, sans couleur, non corrosif et non
toxique.
Le transport du gaz naturel devenu GNL permet de diversifier les sources
d’approvisionnement en gaz sans dépendre des gazoducs terrestres. Il se développe
fortement à l’échelle mondiale et a compté pour près de 32% des flux totaux de gaz
naturel dans le monde en 2016
Le gaz naturel liquéfié GNL est utilisé dans différents secteurs : l’industrie, le
transport et la nouvelle mobilité, le chauffage ou encore la production d’électricité.
FIGURE 6 -La transformation en gaz naturel liquéfié (GNL) en Algérie
a. Fonctionnement technique
Une « chaîne GNL » est mise en place lorsque la construction d’un gazoduc n’est
pas envisageable, le plus souvent en raison de coûts de construction trop élevés, de la
distance de transport, d’une étape maritime imposée ou de contraintes géopolitiques.
Plusieurs grandes étapes constituent cette chaîne GNL, de la liquéfaction du gaz
naturel jusqu’à la regazéification pour fournir le gaz au consommateur final.
b. Procédées de liquéfaction du gaz naturel
 Spécifications du gaz naturel à l’entrée de la liquéfaction le gaz naturel :
Suivant les sites de production, a une composition volumique très variable :
o De 60 à 98 % de méthane ;
o De 1 à 20 % d’éthane ;
o De 0 à 6% d’azote ;
o De 0 à 5% de CO 2;
o De 0 à 5% d' H 2 S , etc.
Les principales impuretés présentes dans le gaz naturel sont : le mercure, les
mercaptans, lecos , le benzène, les paraffines...

 Prétraitement du gaz avant liquéfaction :


Le gaz naturel doit être prétraité (figure 7) pour respecter les spécifications de la
liquéfaction. Suivant sa composition, le traitement sera plus ou moins coûteux.
Généralement, le prétraitement représente environ 15% du prix de la liquéfaction.
Composés Limites Spécification
H2 S <3,5 ppmv Produit
3
Soufre total < 30 mg/ Sm Produit
CO 2 < 50 ppmv Risque de cristallisation
Hg <0,01 mg/ Sm 3
Corrosion de l’aluminium
H2 O <0,1 à 1 ppmv Risque de cristallisation
C6 H6 < 1 ppmv Risque de cristallisation
C 5+¿¿ < 0,1% en volume Produit
−6 3
Ppmv : partie par million volume, soit 10 volume par volume. Sm :
m aux conditions standard (1 bar, 15°C)
3

FIGURE 7- Tableau 1 - Spécifications du gaz naturel pour liquéfaction


 Liquéfaction du gaz naturel
Le gaz naturel est d’abord acheminé par gazoduc, du gisement où il a été extrait
jusqu’à une usine de liquéfaction disposant d’une façade maritime et d’installations
portuaires.
Dans l’unité de liquéfaction, le gaz naturel subit plusieurs traitements successifs :
 Épuration : elle consiste à extraire le dioxyde de carbone (CO 2) du gaz naturel
car il peut endommager les unités de liquéfaction en s’y solidifiant, ainsi que le
sulfure d’hydrogène ( H 2 S ) et d’autres composés soufrés ;
 Déshydratation : on élimine l’eau ( H 2 O) du gaz pour éviter la formation
d’hydrates de méthane qui peuvent bloquer les échangeurs cryogéniques. Une
fois « sec », le gaz naturel est quasiment du méthane pur. On le débarrasse
également de toute trace de mercure ( Hg), élément toxique qui peut corroder les
alliages utilisés dans la suite du processus ;
 Pré refroidissement : le gaz naturel est refroidi à une température proche de -
30°C. Une série de distillations (dans les colonnes d’épuration) permet d’isoler
les hydrocarbures plus lourds ainsi que les GPL (gaz de pétrole liquéfié :
propane et butane). Ceux-ci peuvent être vendus comme matière première dans
la pétrochimie ou comme carburant.
 Liquéfaction : le gaz est comprimé, refroidi à pression constante puis détendu.
Cette opération est renouvelée à deux ou trois reprises dans des colonnes
frigorifiques (pompes à chaleur) dont le gaz sort à près de -160°C, entièrement
liquide à pression atmosphérique ;
Le processus de liquéfaction consomme une importante quantité d’énergie :
l’usine de liquéfaction utilise en moyenne près de 10% du gaz qui lui est livré
pour son propre fonctionnement, en particulier pour alimenter ses pompes à
chaleur.
 Stockage du GNL
Avant chargement, le GNL est stocké à pression atmosphérique dans de grands
réservoirs cylindriques verticaux à proximité de l’usine de liquéfaction. Ceux-ci
fonctionnent comme des bouteilles thermos. Métalliques ou en béton, ils possèdent une
double paroi et une isolation thermique sophistiquée afin de maintenir le gaz à l’état
liquide (à -160°C) avec un minimum d'évaporation. Pour
3
rappel, près de 600 m3 de gaz naturel occupent seulement 1 m à l’état liquide (à
pression atmosphérique). Les réservoirs de GNL, qui disposent d’une capacité de
stockage comprise entre 65 000 et 150 000 m3de GNL permettent donc de stocker de
très grandes quantités d’énergie. [2]
 Différente type de réservoir de stockage de gaz :

Réservoirs cryogéniques

Réservoirs sphériques
Réservoirs sphériques sous talus

[3]

 Transport du GNL jusqu’au terminal méthanier


Le GNL est chargé à bord de méthaniers, des navires géants spécialement conçus pour
cet usage. Les méthaniers doivent également être isolés thermiquement pour maintenir
le gaz à l’état liquide en minimisant les déperditions énergétiques : leurs réservoirs
sont dits « adiabatiques », c'est-à-dire sans pertes thermiques.
Les plus gros méthaniers en activité peuvent transporter près de 267 000 m3 de GNL.
Ces navires, dits « Q-MAX » et exploités par la Qatar Gas Transport Company,
mesurent près de 345 m de long et 54 m de largeur. Pendant la traversée, le méthane
qui s’évapore des cuves « adiabatiques » est récupéré pour participer à la propulsion
du navire.
Une fois à destination, les méthaniers déchargent leur cargaison sur un terminal doté
d’une installation de réception et de stockage cryogénique du GNL dans des réservoirs
similaires à ceux utilisés sur les sites de liquéfaction. [2]
Le transport maritime à basse température du GNL nécessite des conceptions
particulières de navires :
 Navires à cuves intégrées
 Navires à cuves auto- porteuses

a) Navires à cuves intégrées (cuves membranes) :


Les cuves sont constituées par membranes métallique résistants aux basses
températures. Celles-ci s’appuient sur la double coque de navire par l'intermédiaire
d'un isolant et d’une barrière secondaire pour étanche une fuite éventuelle de GNL.

FIGURE 8 -Navires à cuves intégrées (cuves membranes)


b) Navires à cuves auto- porteuses
Les cuves sphériques isolées s'appuient sur la coque du navire. Une barrière secondaire
de sécurité est placée à la basse des cuves pour protéger la coque une fuite éventuelle
de GNL.

[3]
FIGURE 9 -Navires à cuves auto- porteuses
 Regazéification
Lorsque la consommation le nécessite, le GNL est regazéifié : sa température est
portée d'environ -160°C à plus de 0°C sous haute pression (entre 60 et 100 bars). Le
GNL peut être réchauffé par des échangeurs à ruissellement d’eau de mer ou par
combustion d’une partie du gaz.
Avant l’acheminement du gaz par gazoduc depuis le terminal jusqu’aux réseaux de
distribution, son pouvoir calorifique peut être ajusté par modification de la teneur azote
ou par mélange avec d’a ures gaz.[2]
FIGURE 8 - Différentes étapes de la « chaîne GNL »
II. Avantages et inconvénients :
i. Les gazoducs
a) Avantages :
 Le volume d'expédition est important.
Un oléoduc peut accomplir en continu la tâche de transport. Selon la taille de son
diamètre de tuyau, son volume de transport annuel peut atteindre des millions de
tonnes à des dizaines de millions de tonnes, ou même plus que 100 millions de tonnes.
 Petite empreinte
Les pipelines de transport sont généralement enfouis sous terre et occupent très peu
de terrain ; la pratique de construction du système de transport a prouvé que la partie
enterrée des pipelines de transport représente plus de 95% de la longueur totale des
canalisations, donc l'occupation permanente du sol est très faible, respectivement
seulement 3% des autoroutes et environ 10% des chemins de fer. Dans le système de
planification des transports, la priorité devrait être donnée au système de transport par
pipeline, ce qui est d'une grande importance pour économiser les ressources foncières.
 La période de construction du transport par pipeline est courte et le coût est
faible.
Un grand nombre de pratiques dans la construction de systèmes de transport au
pays et à l'étranger ont prouvé que la période de construction des systèmes de transport
par pipeline est généralement supérieure à 1/3 plus courte que la durée de construction
des voies ferrées de même volume. Les statistiques montrent que les coûts de
construction du pipeline sont d'environ 60% plus bas que les chemins de fer.
 Le transport par pipeline est sûr, fiable et continu.
Parce que le pétrole et le gaz naturel sont inflammables, explosif, volatil, et qui
fuit, le transport par pipeline est sûr et peut réduire considérablement les pertes par
volatilisation. À la fois, air, la pollution de l'eau et du sol causée par les fuites peut
également être considérablement réduite, Le transport par pipeline peut mieux
répondre aux exigences écologiques des projets de transport. En outre, parce que le
pipeline est essentiellement enfoui sous terre, les conditions météorologiques difficiles
et changeantes pendant son processus de transport ont peu d'impact, qui peut assurer le
fonctionnement à long terme et stable du système de transport.
 Le transport par pipeline consomme moins d'énergie, a un faible coût et de
bons avantages.
Les pays développés utilisent des oléoducs pour transporter le pétrole, et la
consommation d'énergie par tonne-kilomètre est inférieure à 1/7 de celui des chemins
de fer. Le coût de transport en transport collectif est proche de celui du transport
fluvial. Par conséquent, en l'absence d'eau, le transport par pipeline est le moyen de
transport le plus économe en énergie. Le transport par pipeline est un projet continu. Il
n'y a pas de voyage à vide dans le système de transport, donc l'efficacité de transport
du système est élevée. L'analyse théorique et l'expérience pratique ont prouvé que plus
le diamètre du pipeline est grand, plus la distance de transport est longue, plus le
volume de transport est important, et plus le coût du transport est élevé. Prenant le
transport du pétrole comme exemple, le rapport du coût de transport du transport par
pipeline, le transport fluvial et le transport ferroviaire.
b) Inconvénients :
 Type spécial fort
Les objets de transport sont limités, et les marchandises transportées sont relativement
uniques. Convient uniquement au transport de cargaisons gazeuses et liquides telles
que le pétrole, gaz, produits chimiques, boue de charbon concassée, etc.
 Mauvaise flexibilité
Le transport par pipeline n'est pas aussi flexible que les autres méthodes de transport
(comme le transport automobile), et en plus de la cargaison relativement simple
transportée, il ne permet pas non plus l'expansion des pipelines. Atteindre “porte à
porte” services de transport, pour les utilisateurs ordinaires, le transport par pipeline
doit souvent coopérer avec le transport ferroviaire, transport automobile, et le transport
fluvial pour compléter l'ensemble du transport.
 Gros investissement fixe
Afin d'effectuer un transport continu, il est également nécessaire d'établir des dépôts de
stockage et des stations de pressurisation à chaque station intermédiaire pour favoriser
la fluidité du transport par canalisation.
 Franchise solide
Le transport par pipeline appartient au transport spécial, et sa production, son transport
et ses ventes sont mélangés, et il n'est pas prévu que d'autres expéditeurs utilisent. [4]
ii. La transformation en gaz naturel liquéfié (GNL)
Comme toute source d’énergie, le GNL possède des avantages notables, mais
également des inconvénients qui ne le sont pas moins.
1. Avantages :
Le développement de la filière GNL en France s’explique principalement par les points
suivants :
 La transformation du gaz naturel en GNL facilite son transport. Le gaz naturel
liquéfié est ainsi 600 fois moins volumineux que lorsqu’il se trouve à l’état
gazeux, pour un même pouvoir calorifique.
 Le GNL n’est pas soumis aux mêmes contraintes techniques que le gaz naturel.
Puisqu’il est transporté par voie maritime, le GNL peut être acheminé sur de plus
longues distances.
 Le GNL participe à la diversification des sources d’approvisionnement
énergétique de la France. La dépendance aux importations de gaz naturel russe
s’estompe.
Par ailleurs, la composition du gaz naturel liquéfié est plus eco-friendly que celle du
gaz naturel. Lors de sa fabrication, d’importantes quantités de dioxyde de carbone,
d’oxyde d’azote et de sulfure d’hydrogène ont été extraites. Dans les faits, l’impact
environnemental du GNL pose énormément de questions.
2. Inconvénients :
Les inconvénients du gaz naturel liquéfié sont d’ordre environnemental, tarifaire et
diplomatique.
 Un impact environnemental discuté
La principale critique formulée à l’égard du GNL concerne son impact
environnemental.
La fabrication du GNL est étroitement liée à l’extraction du gaz naturel. Cette
ressource fossile, présente en quantité limitée sur Terre, ne peut donc pas constituer
une réponse pérenne aux enjeux énergétiques de demain.
Les pertes de méthane sont importantes tout au long du cycle de vie du GNL, de
l’extraction à la regazéification. Or, le méthane est un puissant gaz à effet de serre,
doté d’un pouvoir de réchauffement 80 fois plus puissant que celui du dioxyde de
carbone. Ce gaz est également le principal responsable de la formation de l’ozone
troposphérique. Le méthane causerait ainsi un million de décès prématurés chaque
année.
La consommation d’énergie nécessaire pour liquéfier et regazéifier représente 15 % du
gaz importé. Les pertes sont gigantesques.
Les procédés de liquéfaction et de regazéification sont très énergivores. Ils sont
pourtant nécessaires à la production et à l’utilisation du GNL.
 Des prix supérieurs à ceux du gaz naturel
Par ailleurs, en raison de ses couts de fabrication importants, le GNL est environ 20 %
plus onéreux que le gaz naturel. Sur un marché déjà tendu, cette différence peut
impacter le pouvoir d’achat des particuliers. C’est d’autant plus vrai depuis la
disparition du tarif réglementé de vente le 1er juillet 2023.
 De nouvelles dépendances politiques
Pour les membres de l’Union européenne, le GNL est parfois perçu comme un moyen
d’échapper à la dépendance russe, l’un des principaux fournisseurs de gaz naturel en
Europe. En 2022, pour lutter contre les pénuries énergétiques liées à la guerre en
Ukraine, l’UE s’est largement tournée vers les États-Unis.

En 2022, les États-Unis ont ainsi exporté quelque 56 milliards de mètres cubes de
GNL vers l’UE, pour un bond de 140 % par rapport à l’exercice précédent. Dans un
communiqué commun, les États-Unis et l’UE se sont engagés « à travailler pour
maintenir un niveau élevé d’approvisionnement en GNL américain vers l’Europe en
2023, d’au moins 50 milliards de m3 »
Pour certains, le remplacement des importations du gaz naturel russe par le GNL
américain reviendrait à échanger une dépendance énergétique par un nouvel
assujettissement.
Cette situation inquiète d’autant plus que le gaz liquéfié américain est largement
fabriqué à partir de gaz de schiste, obtenu par fracturation de roches. Les effets
néfastes de cette méthode d’extraction sont bien documentés :
o Rejet dans l’atmosphère de grandes quantités de méthane
o Pollution des nappes d’eau souterraines, en raison des produits chimiques
employés pour la fracturation.
o Mobilisation de quantités d’eau très importantes.
o Augmentation des risques d’activité sismique. [5]
Conclusion :
Le gaz naturel doit dans l'avenir occuper une place de plus en plus importante dans la
satisfaction des besoins en énergie du monde entier.
Les réserves existent et s'accroissent mais leur situation géographique par rapport aux
zones consommatrices entraînera un fort développement du commerce international et
donc des divers moyens de transport à grande distance. Cette place croissante occupée
par le gaz ne devrait pas, toutefois, en faire un élément directeur sur le marché mondial
de l'énergie.
Le commerce international du gaz naturel devrait donc continuer à être soumis à des
contraintes extérieures (telles que la concurrence des autres énergies) qui s'ajoutent à
ses contraintes propres (en particulier l'importance des investissements nécessaires à la
réalisation des chaînes de transport terrestres ou maritimes). Les développements à
venir restent donc liés à une bonne entente réciproque entre producteurs et
consommateurs afin de satisfaire au mieux les intérêts à long terme des uns comme des
autres. [3]

Les références
[1] Optimisation du transport du gaz par canalisation https://www.memoireonline.com
[2] Gaz naturel liquéfié (GNL) https://www.connaissancedesenergies.org/
[3] transport gaz https://www.academia.edu
[4] Avantages et inconvénients du transport par pipeline https://www.xysteelpipe.com/
[5] Gaz naturel liquéfié : usages, intérêts et dangers https://mieux-consommer.ilek.fr/

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