Vous êtes sur la page 1sur 48

Les pipelines

M Amath BODIAN
Les pipelines Introduction

Le fonctionnement d'un pipeline semble assez simple : pomper un


fluide à une extrémité et le faire sortir à l'autre.

Les principes physiques généraux qui régissent les gazoducs et les


oléoducs sont les mêmes, mais le gaz naturel est beaucoup plus
compressible que le pétrole. C'est un facteur important lorsqu'il
s'agit de comprendre les différences entre les oléoducs et les
gazoducs.
Les pipelines Définition

▪ Les pipelines sont des canalisations de diamètre pouvant aller de 6’’ à


42’’. Dans ces canalisations transitent à des pressions relativement
élevées, des produits pétroliers, du pétrole brut ou du gaz.

▪ Les produits transportés sont propulsés par des installations de


pompage ou de compression repartie le long des canalisations à des
distances qui peuvent variées de quelques dizaines de km à des
centaines de km selon la charge du pipeline ; les distances entre les
installations de pompage sont liées à la nature du produit pétrolier.
Les pipelines Définition
I. Transport du pétrole brut et du gaz naturel
I. Les pipelines

Oléoducs
Les pipelines Les caractéristiques
d’un pipeline

Les caractéristiques principales d’un pipeline sont :

▪ le diamètre : déterminé en fonction du débit des


produits acheminés.

▪ le type d’acier utilisé : Les qualités d’acier les plus


couramment utilisées dans la construction des pipelines
sont définies dans la spécification API (American
Petroleum Institute).
Les pipelines
I. Transport du pétrole Les
brutcaractéristiques
et du gaz naturel
2. Les Canalisations d’un pipeline
▪ le mode de pose : Dans le mode de pose, on distingue deux types
de pipelines :

▪ Les pipelines aériens (en surfaces) : Nous avons comme


avantages ici: Les fuites sont facilement détectables et Les
travaux de réparation des fuites sont moins coûteux et plus
faciles. L'inconvénient est que l'installation n'est pas à l'abri des
actes de sabotage.

▪ Les pipelines souterrains : Les inconvénients sont : Les fuites


ne sont pas détectables facilement. Les travaux de réparation
sont fastidieux et nécessitent une mise à nu du réseau.
Les pipelines
I. Transport du pétrole Les
brutcaractéristiques
et du gaz naturel
2. Les Canalisations d’un pipeline

Souterrain enterré
Aérien en surface
Les pipelines Les caractéristiques
d’un pipeline
▪ la capacité maximale de transport : la quantité de produit que
l’on peut transporter à travers le pipeline sur une période
donnée.

▪ la pression de service : c’est la pression développée par le


produit qui circule dans la canalisation dans les conditions
normales d’exploitation

▪ le coefficient de sécurité : c’est le rapport autorisé de la


pression de service sur la résistance de la rupture de l’acier :
Cs=Pmax/Rp
Les pipelines Les caractéristiques
d’un pipeline
o Les coefficients de sécurité autorisés figurent dans les règlements élaborés par
les autorités administratives. Il varie en fonction de la densité des populations
des zones traversées.

o Les coefficients de sécurité sont d’autant plus sévères que la densité


correspondante est grande. On distingue trois catégories dans le tracé des
pipelines :

o Catégorie 1, le coefficient de sécurité est de 0.675 ; on a deux cas : Les Zones


situées à moins de quarante (40m) mètres d’un établissement public et les
Zones situées à moins de quinze (15m) mètres d’un immeuble.

o Catégorie 2, Cs = 0.82 pour les zones désertiques

o Catégorie 3, Cs = 0.75 autres types de terrain.


Les pipelines
Mesures de sécurité

▪ Pour que le pétrole brut circule à l’intérieur des ces


canalisations, on augmente sa pression tous les 60 à 100 km,
dans des stations de pompage.

▪ Ainsi, dans un oléoduc le pétrole coule avec une vitesse de


2m/s ou 7 km/h.
Les pipelines
Mesures de sécurité
▪ Qu’il s’agisse du transport maritime ou par oléoduc, la
sécurité des opérations est un facteur essentiel. Si un tuyau est
percé ou rompu à cause d’un accident, une fuite éventuelle
peut être détectée rapidement, parce qu’une brutale chute de
pression est enregistrée dans le tuyau.

▪ Lorsque l’origine de la fuite est localisée, on arrête dés que


possible le flux de pétrole dans les station de pompage afin
limiter la pollution.
▪ 5 327 Km : le lus long oléoduc du monde celui de druzhba
Les pipelines
Mesures de sécurité

▪ Pour prévenir de tels accidents, il faut donc inspecter les


installations et remplacer ces tuyaux régulièrement, afin
d’éviter qu’ils ne se trouent.

▪ Dans certaines régions au climat contraignant, comme la


Siberie, les oléoducs sont très vite abîmés par la corrosion.
Comme ils sont difficiles d’accés, il arrive qu’on ne les change
pas toujours au bon moment, d’où des fuites.
Les pipelines
I. Transport du pétrole brut et du gaz naturel
Mesures de sécurité
3. Les Canalisations

▪ En revanche, les fuites dues à la corrosion des tuyaux


peuvent prendre des proportions importantes.

▪ En effet, le pétrole contient des gaz acides comme le CO2


ou l’Hydrogéne sulfuré qui à terme attaquent les parois
métallique des oléoducs.
Les pipelines
Séquences de transport

▪ Pour les oléoducs de produits finis aussi bien que pour ceux
transportant des bruts, il existe des séquences de transport qu’il
faut respecter pour éviter au maximum la pollution ( mélange
entre les bons et les moins bons produits, entre les bruts légers
et lourds, les moins sulfureux et le plus sulfureux).

▪ Le débit doit être calculé de maniéré adéquate pour avoir le


minimum de produits pollués ( appelées « contaminats ») à
retraiter.
Les pipelines
Séquences de transport

▪ Il existe également des réservoirs de contaminants aux


terminaux des oléoducs. Ces contaminants, dans certains cas,
sont réinjectés à des dose suffisamment faibles dans le brut
(ou dans le produit) afin de ne pas modifier et altérer les
caractéristiques propres au brut (ou au produit).
Les pipelines
I. Transport du pétrole brut et du gaz naturel
Séquences de transport
3. Les Canalisations

▪ D’une manière générale, la séquence va du brut (ou du


produit) le plus léger au brut (ou au produit) le plus lourd ou
vice versa et nécessite une coordination rigoureuse entre le
gestionnaire de l’oléoduc et ceux de la production (ou
terminal maritime) et du lieu de réception. La même règle doit
être observée pour les bruts peu sulfureux et très sulfureux.
Les pipelines
I. Transport du pétrole brut et du gaz naturel
Séquences de transport
3. Les Canalisations
▪ Le transport des bruts (ou des produits) par oléoduc est le moins
onéreux car :

✓ L’oléoduc fonctionne 24h/24h

✓ Il ne consomme que de l’énergie pour transporter le brut (ou


le produit),

✓ La fiabilité est au maximum,

✓ Les frais opératoires et d’entretien sont pratiquement


négligeables.
Les pipelines I. l'écoulement des fluides

La pression fait bouger les fluides.

La pression est le reflet de l'énergie ajoutée aux pipelines par les


pompes, les compresseurs ou la gravité.

Les fluides se déplacent toujours d'un point de plus grande énergie


(dans les pipelines, l'énergie est normalement mesurée en termes de
pression) vers un point de plus faible énergie, à moins que quelque
chose comme une vanne fermée ne les arrête.
Les pipelines I. l'écoulement des fluides

Un fluide semble être glissant par nature, mais il faut tout de même tenir
compte de la friction c’est-à-dire le frottement entre la paroi intérieure du
tuyau et le fluide en mouvement, ainsi que le frottement interne entre les
molécules du fluide, qui résistent à l'écoulement.

La gravité ajoute ou soustrait de la pression en fonction des différences


d'élévation. La friction génère de la chaleur, ce qui est une autre façon de
dire qu'elle convertit l'énergie de la pression en énergie thermique. Cette
énergie thermique est transférée au fluide ou au milieu environnant
Les pipelines I. l'écoulement des fluides

L'équation de la pression en tout point de cette ligne de niveau est la


suivante : Pression en tout point = Pression à l'origine - Perte de
pression due à la friction Px = Pi – ΔP

En ajoutant l'élément d'élévation, l'équation devient :

Pression en tout point = Pression à l'origine - Perte de pression due à la


friction ± Pression due aux différences d'élévation
Les pipelines II. Propriétés des fluides
hydrocarbonés
De nombreux types différents de molécules composent les fluides
transportés dans les oléoducs. Les gazoducs transportent
relativement peu de types différents. Les propriétés de ces fluides, en
particulier du pétrole parce qu'il est composé d'un plus grand
nombre de types de molécules différents, varient énormément. Voici
quelques-unes des plus importantes concernant les exploitants de
pipelines :

- la densité - la pression de vapeur


- la compressibilité.
- la viscosité
Les pipelines II. Propriétés des fluides
hydrocarbonés
Densité :

La densité peut être exprimée en livres par pied cube, comme dans
l'exemple de l'eau, mais le plus souvent, notamment pour les travaux de
canalisation, on utilise la densité relative, ou gravité spécifique :

où γo = densité du pétrole
ρo = densité du pétrole brut, lb/ft3
ρw = densité de l'eau, lb/ft3

L'essence qui a une gravité spécifique de 0,69 a 69% de la masse du


même volume d'eau.
Les pipelines II. Propriétés des fluides
hydrocarbonés

Densité API : Du nom de "American Petroleum Institute", Le degré


API est un autre moyen pour exprimer la densité d’un brut.

Bien que la densité spécifique soit largement utilisée dans l'industrie


pétrolière, la densité API est l'échelle de densité préférée. Cette
échelle de densité est précisément liée à la gravité spécifique par
l'expression suivante :
Les pipelines II. Propriétés des fluides
hydrocarbonés

En effet plus le pétrole est lourd plus son degré API est faible.

Ainsi, les hydrocarbures ayant une densité API supérieure à 10°


seront moins denses que l’eau et auront tendance à flotter, alors que
les hydrocarbures ayant une densité API inférieure à 10° seront plus
denses que l’eau et auront tendance à couler.
Les pipelines II. Propriétés des fluides
hydrocarbonés
Ainsi, il est donc utile de classifier les fluides selon leur densité. On
distinguera quatre catégories :

pétrole léger "light" : le degré API est supérieure à 31.1 ; API>31.1

Pétrole moyen "medium" : °API compris entre 22.3 et 31.1 ;


22.3<API<31.1

Pétrole lourd ("heavy") : °API compris entre 10 et 22.3 ; 10<API<22.3

Pétrole extra lourd ("extra heavy") : °API inférieur à 10 ; API<10


Les pipelines II. Propriétés des fluides
hydrocarbonés
Viscosité : Propriété de résistance à l'écoulement uniforme et
sans turbulence se produisant dans la masse d'une matière.

Elle est exprimée par un coefficient représentant la contrainte de


cisaillement nécessaire pour produire un gradient de vitesse d'écoulement
d'une unité dans la matière.
Les pipelines II. Propriétés des fluides
hydrocarbonés

Les variations de la viscosité:

La viscosité d’un fluide peut varier selon divers paramètres tels que :

▪la température.

▪la pression,

▪la nature du fluide (ci celui-ci est dit newtoniens ou non


newtoniens),

▪le type d’écoulement du fluide,


Les pipelines II. Propriétés des fluides
hydrocarbonés
Point d'écoulement

Lorsque la température baisse, les liquides peuvent atteindre leur point


d'écoulement et cesser de couler. Pour certains liquides très visqueux, il
faut les chauffer ou leur ajouter un dépresseur de point d'écoulement pour
qu'ils puissent s'écouler à température

Le point d'écoulement est lié à la viscosité, mais il s'agit d'un concept


différent. Les ingénieurs doivent tenir compte du point d'écoulement
lorsqu'ils conçoivent des pipelines et des installations de stockage dans des
climats froids.
Les pipelines II. Propriétés des fluides
hydrocarbonés
Compressibilité

La compressibilité est une caractéristique d'un corps quantifiant sa


variation relative de volume sous l'effet d'une pression appliquée. La
compressibilité est une grandeur intensive homogène avec l'inverse
d'une pression, elle s'exprime en Pa−1.
La compressibilité des gaz est très élevée, elle est faible pour
les liquides et très faible pour les solides usuels.
Les pipelines II. Propriétés des fluides
hydrocarbonés
L'exploitation et l'entretien des pipelines étaient autrefois effectués
exclusivement sur le terrain.

Cependant, presque tout le reste, comme le démarrage et l'arrêt des pompes,


l'ouverture et la fermeture des vannes, la lecture des compteurs, l'entretien des
équipements et la réalisation des réparations, devait être effectué manuellement
le long de la ligne.

Les technologies de communication et l'automatisation ont évolué, tout comme


le concept d'exploitation à distance. Les opérations à distance permettent aux
travailleurs d'exécuter des fonctions opérationnelles à partir d'un endroit éloigné
de l'emplacement physique de l'équipement.
Les pipelines III. L’exploitation des
Oléoducs
Certaines opérations sont encore effectuées sur le terrain, mais les opérations de
contrôle ont été largement concentrées dans une salle de contrôle centrale. Les
fonctions de maintenance, par nécessité, continuent d'être exécutées sur le terrain, à
l'emplacement de l'équipement. Cela a conduit à la distinction actuelle entre les
opérations et la maintenance :

- L'exploitation permet de faire circuler les fluides dans la ligne.

- La maintenance maintient la ligne et l'équipement en bon état de fonctionnement.

Il s'agit de fonctions différentes, même si elles sont exécutées par la même personne
ou organisation. Aujourd'hui, les activités d'exploitation et de maintenance varient
principalement en fonction du niveau d'automatisation, et non de l'activité physique.
1. Opérations de réception et de
Les pipelines livraison du pétrole brut sur le terrain

Le pétrole brut, lorsqu'il sort du sol, apporte avec lui quelques déchets, comme
du sable, ainsi que de l'eau et des gaz. Les flux de production sont généralement
acheminés vers des équipements de traitement, qui retirent la plupart des
matières solides et de l'eau, et séparent le pétrole et le gaz naturel.

Après avoir quitté l'équipement de traitement, le


pétrole brut entre dans des réservoirs de location.
Les pipelines récepteurs publient des directives à
l'intention des expéditeurs énumérant les
spécifications de qualité du pétrole brut.
L'équipement de traitement doit garantir que le
pétrole brut est d'une qualité suffisante.
1. Opérations de réception et de
Les pipelines livraison du pétrole brut sur le terrain

Le pétrole brut, lorsqu'il sort du sol, apporte avec lui quelques déchets, comme du
sable, ainsi que de l'eau et des gaz. Les flux de production sont généralement
acheminés vers des équipements de traitement, qui retirent la plupart des
matières solides et de l'eau, et séparent le pétrole et le gaz naturel.
Après avoir quitté l'équipement de traitement, le
pétrole brut entre dans des réservoirs de location.
Les pipelines récepteurs publient des directives à
l'intention des expéditeurs énumérant les
spécifications de qualité du pétrole brut.
L'équipement de traitement doit garantir que le
pétrole brut est d'une qualité suffisante.
Les pipelines 2. Central Control
Room Operations

Avec l'automatisation, les salles de commande centrales sont devenues les


centres nerveux des pipelines, et les rôles des répartiteurs et des
opérateurs se sont fondus dans le travail du contrôleur. Aujourd'hui, les
contrôleurs lisent les conditions sur les écrans, décident de ce qu'il
convient de faire. Ils dépendent fortement des technologies de
communication et des commandes électroniques pour effectuer le travail
qui était auparavant réalisé manuellement par les opérateurs. De l'autre
côté du couloir, les planificateurs leur fournissent les plans à mettre en
œuvre.
Les pipelines 2. Central Control
Room Operations

Central Control Room Operations


Les pipelines 2. Central Control
Room Operations

Les fonctions de la salle de contrôle centrale comprennent :

oPlanification et programmation des opérations


◦ - Prévision de la capacité disponible

◦ - Réception des nominations des expéditeurs

◦ - élaborer des programmes de pompage, de réception et de livraison

◦ - apporter des ajustements aux plans, si nécessaire

◦ - Communiquer les plans et les ajustements


Les pipelines 2. Central Control
Room Operations

Les fonctions de la salle de contrôle centrale comprennent :

osurveiller et contrôler le pipeline


o - comprendre le scénario d'exploitation

• - Faire fonctionner les équipements (pompes, vannes, moteurs, compteurs, etc.)

• - Surveiller les paramètres de la ligne et des équipements.

• - Effectuer les réglages de routine

• - Communiquer sur l'exploitation de la canalisation

• - Répondre aux appels des tiers


Les pipelines 2. Central Control
Room Operations

Les fonctions de la salle de contrôle centrale comprennent :

oRéagir et corriger les opérations anormales


o - Détecter les opérations et les conditions anormales

o - Réagir aux situations anormales et d'urgence

o - Tenir toutes les parties informées, si nécessaire

o - Traiter les communications non routinières

o- Entretenir l'équipement de contrôle


Les pipelines IV. Exploitation des gazoducs
Comme les oléoducs, les gazoducs sont composés de lignes de collecte et de
lignes principales. Cependant, il y a une composante supplémentaire (les lignes de
distribution locales).

La chaîne de valeur du gaz naturel peut devenir complexe.

En amont, les gazoducs de collecte de gaz naturel vont de la production de gaz


naturel aux usines de gaz, aux lignes de transport et aux usines de liquéfaction de
LGN. En aval, les gazoducs de transport du gaz naturel transportent le gaz pour
les expéditeurs qui le vendent aux grands utilisateurs finaux et aux sociétés de
distribution locales. Mais parfois, ils livrent aussi aux usines de liquéfaction des
LGN ou au stockage du gaz. En outre, ils peuvent recevoir du gaz en provenance
d'usines de liquéfaction de LGN ou de stockage de gaz.
Les pipelines IV. Exploitation des gazoducs

Toujours en aval, les pipelines de distribution locale de gaz naturel vendent à bon
nombre des mêmes clients que ceux desservis par les expéditeurs des pipelines
de transport de gaz naturel. Ils reçoivent des gazoducs de transport de gaz
naturel, des usines de liquéfaction de LGN et des installations de stockage de gaz.
Les pipelines de LGN vont des usines de gaz aux raffineries, aux usines chimiques
et directement aux usines de distribution de carburant en vrac.

La distinction entre les pipelines de transport de gaz naturel et les pipelines de


distribution locale n'est pas tant physique qu'historique. Elle a plus à voir avec les
événements passés, les réglementations, les clients traditionnels, la taille des lignes
et les pressions de fonctionnement qu'avec l'hydraulique et les principes de
fonctionnement.
Les pipelines IV. Exploitation des gazoducs

Natural gas value chain


Les pipelines 1. Les lignes de collecte

Tout comme les lignes de collecte de pétrole brut recueillent le pétrole brut
dans les zones de production, les lignes de collecte de gaz recueillent le gaz brut
aux mêmes endroits.

À ce stade, le gaz est du gaz brut, un mélange de molécules d'hydrocarbures


relativement petites. (Le méthane, le constituant prédominant du gaz naturel, est
la plus simple des molécules que l'on trouve dans le gaz naturel. Le gaz brut
contient également un peu de vapeur d'eau et souvent des quantités mineures
de ce que l'on appelle les liquides du gaz brut, comme l'éthane, le propane, les
butanes et l'essence naturelle.
Les pipelines 1. Les lignes de collecte
2. Usines de
Les pipelines
traitement du gaz
Certains puits de gaz produisent du gaz sec, qui est essentiellement du méthane
avec très peu d'hydrocarbures plus lourds. S'il ne contient pas d'autres
contaminants, le gaz peut entrer dans les lignes de transport sans traitement
supplémentaire.

Cependant, dans de
nombreux cas, le gaz brut
est traité dans des usines
de traitement, où la
plupart des hydrocarbures
plus gros et plus lourds
sont éliminés.
2. Usines de
Les pipelines
traitement du gaz

Il y a trois raisons d'éliminer les hydrocarbures les plus lourds : deux raisons opérationnelles
et une raison économique.

- Flux de bouchons et corrosion. Les molécules d'hydrocarbures plus lourdes et l'eau ont
des points de rosée plus élevés que le gaz naturel (méthane). Si elles ne sont pas retirées du
gaz naturel, elles peuvent se refroidir et se condenser en liquides au fur et à mesure de leur
déplacement dans le pipeline. Ces liquides s'accumulent dans des points bas, limitant et
finissant par bloquer complètement le flux de gaz. La pression des puits de gaz en amont du
blocage augmente, forçant finalement le liquide à franchir la colline suivante et à atteindre le
point bas suivant. Il en résulte un écoulement par à-coups et une exploitation inefficace du
gazoduc. L'eau qui s'accumule dans les points bas est également une cause majeure de
corrosion interne du pipeline et peut geler par temps froid, bloquant complètement
l'écoulement.
2. Usines de
Les pipelines
traitement du gaz
2. Usines de
Les pipelines
traitement du gaz

Contenu en BTU. Pour des raisons de fonctionnement et de sécurité, les


appareils à gaz naturel tels que les chaudières, les chauffe-eau, les laveuses et
les sécheuses sont conçus pour fonctionner dans certaines plages de BTU. La
norme est généralement d'environ 1 050 BTU/scf. L'éthane, le propane, le
butane et l'essence naturelle ont successivement des teneurs en BTU plus
élevées que cela. Il peut être nécessaire de traiter le gaz pour en extraire les
composants à plus forte teneur en BTU, en particulier le butane et l'essence
naturelle. Le contenu énergétique de l'éthane est plus proche de celui du
méthane et peut être laissé dans le gaz.
2. Usines de
Les pipelines
traitement du gaz
Valeur économique. Outre les raisons pratiques d'exploitation des usines à
gaz, il existe une raison économique. Dans la plupart des conditions de marché,
le propane, le butane et l'essence naturelle valent plus que le méthane. Ainsi, la
construction d'une usine à gaz et la séparation de ces hydrocarbures peuvent
être commercialement viables. Parfois, les conditions s'inversent et le propane
reste dans le flux de gaz, et est même parfois injecté. Cela peut provoquer un
conflit entre les vendeurs de gaz naturel qui veulent obtenir le meilleur prix pour
leurs BTU et les opérateurs de gazoducs qui veulent une qualité constante du
gaz naturel. Les contrôleurs des gazoducs surveillent de près les flux de gaz
entrants pour vérifier la teneur en BTU et en hydrocarbures lourds. Les points
de réception de gros volumes peuvent être équipés de chromatographes à gaz
pour contrôler la qualité du gaz.

Vous aimerez peut-être aussi