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RACLAGE DES PIPES

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INTRODUCTION

On a l'habitude de classer les racleurs en deux groupes :

• Les racleurs conventionnels : c'est-à-dire ceux qui réalisent une fonction


d'entretien telle que : nettoyage d'un pipe, dewatering, séparation d'effluents, etc...,
et.

• Les racleurs dits intelligents : mis au point pour donner des informations sur
l'intégrité physique d'un pipe (corrosion, écrasement etc...).

Cette PPS se limite à l'étude des racleurs CONVENTIONNELS. Les fonctions


étudiées sont, pour mémoire :

• le nettoyage (cleaning), • l'étanchéité, c'est-à-dire :

- séparation des fluides,

-pistonnage.

• le calibrage.

Il y a une autre limite à cette étude, c'est celle liée à la nature des informations
recueillies. En effet, l'évolution du racleur conventionnel (y compris les sphères et
pigs mousse) est moins le résultat d'études et d'essais systématiques, comme c'est
le cas actuellement pour les intelligents pigs, que de tâtonnements chez les
opérateurs. Or, il n'y a que peu de retour d'informations chez le fabricant, soit que
celles-ci soient classées confidentielles chez l'opérateur, soit que ces infos sont peu
ou pas utilisables car non-accompagnées de toutes les données nécessaires à leur
exploitation comme : vitesse, AP, position des by-pass, etc...

Dans la pratique, chez les opérateurs, on a l'habitude de considérer un racleur


comme "bon" quand, après son passage dans un pipe, il est récupéré dans de
bonnes conditions et en bon état. Mais, son efficacité ne peut être qu'estimée. C'est
souvent à l'occasion du lancement d'un racleur intelligent, que l'on remet en cause
le nettoyage du pipe, donc l'efficacité des racleurs utilisés précédemment. De
même, le lancement d'un racleur réputé très étanche du style 4CC-B, TDW ventage
IV, refoulera un slug liquide d'un volume totalement inattendu.

Il faut donc être très prudent et plutôt que d'énoncer des règles précises et
formelles, parler de tendances et orientations. De même, dans le choix des racleurs
et des programmes de raclage, il faut essayer de prendre en compte un certain
nombre de données qui peuvent paraître incongrues à première vue comme la
législation locale, l'environnement.etc... .

CALTec, filiale du Groupe BHR, en 1991, de la documentation recueillie auprès de


19 fabricants ayant répondu à notre demande.
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Fonction nettoyage (cleaning)

1) L'efficacité du nettoyage dépend entre autres de trois paramètres :

- la vitesse du racleur,

- la différentielle de pression, amont/aval racleur,

- le débit à travers le by-pass.

Mais la relation entre chacun de ces paramètres ainsi que leur importance
respective ne sont pas évidentes.

2) Le dessin du racleur est évidemment primordial. Le BIDl, nouveau modèle, est


considéré comme très performant par de nombreux opérateurs sans toutefois faire
l'unanimité.

3)Un racleur n'est jamais efficace à 100 car, en se déplaçant il a tendance à


chevaucher une partie du dépôt ou des débris détachés de la paroi.

4) Donc, à quel moment un pipe est réputé propre ? .

5) Le frottement métal sur métal peut endommager la paroi d'un pipe. Pour
beaucoup, cela met en cause l'emploi des brosses métalliques et les corps des
racleurs non protégés.

6) Le mélange : sable et paraffine reste un problème difficile à résoudre.

7) Les pipes multidiamètres, si le rapport entre les diamètres est important, posent
un problème.

8) Les collectes multiphasiques, comme les flowlines sont difficiles à traiter.

9) 11 n'existe aucune réponse pour les pipes raccordés en TE réduits.

Fonction étanchéité (swabbing - batching)

1 ) II doit exister une relation entre :

- la différentielle de pression, amont/aval racleur,

- - la vitesse du racleur, -

- le type d'étanchéité (coupelles, cups, disques, sphères), mais quelle relation


Pas de majorité dans les avis formulés.

- 2) Par contre, il est admis que. si les pigs mousse sont réputés étanches, ils
présentent un inconvénient majeur, c'est d'être de vraies éponges à hydrocarbure
donc dangereux à manipuler et difficiles à éliminer.

- 3) En exploitation continue, les racleurs à forte étanchéité ne sont pas


toujours recommandés pour éliminer les condensais et liquides d'un pipe à gaz.
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Le volume de ces slugs est impossible à calculer de façon précise à l'avance.

4) Toujours dans les pipes à gaz, il vaut mieux éviter de lancer un pig abrasif
(cleaning) avant d'avoir éliminé toute la phase liquide. De nombreux coincements
ont pour origine le mélange des débris solides et des condensais et/ou eau, formant
un mélange pâteux

. Fonction calibrage (Gauging)

1 ) Si on doit employer des disques de calibrage :

• le diamètre des disques doit être compris entre 92,5 et 95 de l'ID pipe (ID mini),

• les disques sont de moins en moins montés en tête du racleur, mais en avant de
la coupelle arrière,

• si le disque est en alliage d'aluminium, certains préconisent l'emploi d'alliage à


moins de

-4 de magnésium, pour éviter les risques de formation d'arcs électriques.


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GENERAL

1) L’ usure des coupelles et des disques est fonction :

• de la vitesse du pig (risque de brûlure),

• du dessin du contact coupelle/paroi,

• du poids du racleur.

2) Le poids d'un racleur, surtout dans un pipe gaz, intervient sur la tenue des
coupelles, donc sur l'efficacité du nettoyage. On voit apparaître des corps de racleur
en aluminium pour permettre, par l'allégement du racleur, un bon centrage du pig
dans le pipe.

3) Le matériau utilisé pour la fabrication des étanchéités est, à de rares exceptions


près, le polyuréthane (sauf températures extrêmes).
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2-GENERALITES

2.1 – Terminologie

Dans un souci de clarté, et parce qu'ils sont couramment utilisés par les
fournisseurs comme par les exploitants, nous utiliserons un certain nombre de
termes anglo-saxons. Ils sont listés ci-après avec quand cela paraît nécessaire un
bref commentaire.

• PIG : terme générique désignant tous les pistons, racleurs, sphères, mousses,
transitant dans un pipe, quelle que soit leur fonction.

• CONVENTIONAL PIG : se dit d'un pig aux fonctions physiques telles : nettoyage,
séchage. séparation, etc..., à l'exclusion des intelligents pigs et gel pigs.

• INTELLIGENT PIG : traduit par racleur instrumenté. Sa fonction est de fournir des
informations sur l'intégrité d'un pipe : corrosion interne et externe, ovalisation etc... .

• GEL PIG : bouchon liquide visqueux, généralement à base de polymères, utiisé


pour l'enlèvement des débris ou améliorer une étanchéité. Ces gel pigs dans
certains cas sont biodégradables.

• FOAM PIG : c'est un pig en mousse, appelé quelquefois POLLY PK3, constitué
d'un corps cylindrique en mousse de polyuréthane, de densité variable et dont le
revêtement de surface varie suivant les modèles.

• MANDREL PIG : il est constitué autour d'un mandrin central sur lequel on fixe à
volonté : coupelles, disques, brosses, etc... suivant la fonction à laquelle on le
destine. Appelé aussi MECANICAL PIG

•-SOLID PIG ou SOLID CAST PIG ou ONE PIECE URETHANE PIG

Dans les diamètres 14" et moins, on trouve des racleurs moulés d'une seule pièce,
formant le mandrin et les coupelles, sans aucune pièces métalliques. Ils sont
jetables.

• BIDI pour BIDIRECTIONAL PIG : pig symétrique, pouvant travailler dans les 2
sens, donc équipé de disques d'étanchéité et non de coupelles.

• MULTIDIAMETER PIG : pig pouvant transiter dans un pipe dont le diamètre n'est
pas constant. Ex : pig 8" - 10"

. • CLEANING : toute opération de nettoyage, quel que soit le type de dépôt.

• BATCHING PIG ou SEPARATION PIG : piston dont le rôle est de séparer deux
effluents différents transitant dans une même ligne.

• SWABBING : pistonnage d'un liquide. Exemple : dewatering, opération consistant


à enlever l'eau d'un effluent gazeux, during, c'est-à-dire, asséchage, etc... .

• TESTING : épreuve d'un pipe, en général à l'eau.


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• GAUGING : opération de calibrage, effectuée soit au commissioning, soit en


cours d'exploitation d'un pipe par exemple avant le lancement d'un intelligent pig.

• PIG BY-PASS : c'est la fuite accidentelle ou volontaire d'effluent à travers un pig.


Cette fuite se fait d'arrière en avant du racleur, soit l'inverse.

• SPHERE PIG : boule pleine ou gonflable.


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2-2 - But du raclage

Un pipe destiné à transporter un effluent liquide ou gazeux a été en général,


dimensionné pour travailler :

- en continu, c'est-à-dire sans interruption de débit,

- avec des pertes de charges minimales pour un débit donné.

Ceci implique :

- pour les pertes de charge minimales, de maintenir un diamètre intérieur maxi, sans
dépôts ni débris qui réduiraient le passage.

- un état de surface de la paroi intérieure, le plus parfait possible,

- s'il s'agit d'un effluent gazeux, éviter les bouchons liquides qui, d'une part
augmentent la AP dans le pipe,. et d'autre part peuvent, par leur volume à l'arrivée,
engorger les unités de traitement et provoquer l'arrêt du pipe,

- éviter tout percement du pipe par corrosion chimique ou bactériologique.

Or sauf cas très particulier de transport de produits raffinés, il est habituel de trouver
dans une conduite d'hydrocarbure :

- du sable si les gisements sont constitués de niveaux sableux ou gréseux.

- de la paraffine et/ou des asphaltènes,

-de l'eau, provenant du gisement et provoquant des corrosions par CO2 – H2S et
par les bactéries qui s'y développent,

- des dépôts minéraux par sursaturation ou incompatibilité des eaux produites :


carbonates,sulfures, sulfates de calcium, baryum, etc...
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Le pigging (passage du racleur) devra donc assurer un certain nombre de


fonctions

- pendant la construction : assurer le calibrage intérieur du pipe, donc détecter les


pincements, écrasements, et ta trop forte pénétration de la soudure.

- avant la mise en service (commissioning), mettre en place un bouchon d'eau pour


faire l'épreuve en pression du pipe. puis après le test, vidanger cette eau.

- pendant l'exploitation maintenir l'intégrité du pipe par :

* l'enlèvement des bouchons de liquides et condensais,

* nettoyage des parois,

* mise en place d'inhibiteurs,

* séparation des produits.

et, la fonction d'inspection du pipe à l'aide d'intelligent pig.

-en fin d'exploitation

Certains pipes avant abandon font l'objet d'un "decommissioning". En fonction des
impératifs juridiques, et/ou d'environnement, ils seront soit inertes, soit totalement
obturés au ciment. Là encore des pigs seront tancés. On voit également des pipes
changer d'effluent, passer du brut au gaz, ou aux produits finis et inversement. Les
opérations commenceront toujours par une inspection, précédée d'un nettoyage.

2.3 - Limites

Aux nécessités exprimées précédemment, les fournisseurs ont répondu par la mise
sur le marché de toute une gamme de racleurs que l'on a l'habitude de classer par
fonction :

2.3.1 - Fonction nettoyage (CLEANING), c'est-à-dire, l'enlèvement de tous les


dépôts, quelle que soit leur origine ou nature, qui encombrent un pipe.

2.3.2 - Fonction étanchéité (SEALING), cette fonction regroupe :

* le batching : c'est la séparation des fluides, bruts ou des produits finis mais aussi
le traitement par bouchons de produits chimiques (entre 2 racleurs) ou encore le
revêtement interne par un produit liquide poussé dans le pipe ;

 le swabbing ou pistonnage.

On y classe :

*l'assèchement des pipes (drying - dewatering),

*l'élimination des bouchons de condensât et d'eau,

*la mise en place d'eau pour testing.


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2.3.3 - Fonction calibrage (GAUGING)

2.3.4 - Fonction commissioning/décommissioning

2.3.5 - L'inspection on-line par les intelligent pigs

Nous limiterons cette étude aux 3 premières fonctions CLEANING - SEALING -


GAUGING.
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2.4 - Historique

Aucun monument, ni plaque commémorative ne permet de situer exactement le lieu


et la date du premier raclage d'un pipe à hydrocarbure. On pourrait cependant, sans
crainte de se tromper grossièrement, situer cet événement aux USA (TEXAS ou
OKLAHOMA) et ce, au début du siècle.

On raconte que le premier racleur n'aurait été qu'un ballot de paille bardé de
barbelés et lancé pour déparaffiner une ligne. Pour la petite histoire, nous avons, à
ELF AQUITAINE, également utilisé une botte de paille, en ... 1985. C'était en
ANGOLA, dans la ligne PAL P1 - LICORNE, pour repérer un rétrécissement (lire la
gazette EXPLOIT N°6) , ce fut un succès... .

Le problème de la paraffine, apparu très tôt. est à l'origine de tous les racleurs à
brosses. Puis l'exploitation et le transport du gaz, avec les problèmes de bouchons
liquides est apparu par la suite. Les pipes à eau industrielle et eau potable sont de
nos jours les très gros utilisateurs des pigs mousse. La fonction séparation
(batching) est surtout le fait des lignes de transport de produits finis.

Les pipes en offshore et la nécessaire prévention des percements des lignes


accélère actuellement le développement des "intelligents pigs". Si pendant des
décades la seule évolution visible du racleur semblait se limiter à l'emploi de
matériaux nouveaux comme l'inox et le polyuréthane, nous assistons à l'apparition
de nouveaux dessins, comme le BIDI, d'accessoires de plus en plus nécessaires
comme le by-pass à effet jetting etc... . Et sans doute ce qui est le plus significatif, et
annonçant de nouveaux pas en avant, la quasi prolifération des boucles d'essais
chez les opérateurs.
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3-TYPES DE RACLEURS

On classe les pigs, en général dans 2 familles :

1 - les pigs dits intelligents : ce sont ceux utilisés pour fournir des informations sur la

configuration et les conditions d'intégrité d'un pipe tels que : le calibrage,


l'ovalisation. la détection d'une corrosion et sa localisation, etc... . Le pig enregistre
ces données dans sa propre mémoire.

2 - les pigs non intelligents ou conventionnels : ils sont chargés d'assurer des
fonctions de maintenance comme le nettoyage, ou des opérations de routine
comme la séparation d-effluents. Il n'y a pas d'enregistrement de données par le
pig.

Racleurs conventionnels

Cette famille, objet de l'étude, se compose de 3 groupes, à fonction différente :

* le nettoyage (cleaning),

* l'étanchéité (sealing) avec 2 subdivisions :

la séparation des fluides (batching),

le pistonnage (swabbing).

* le calibrage (gauging).

Les racleurs conventionnels sont en général disponibles sous 3 formes.

* Les MANDREL PIGS : constitués à partir d'un mandrin central sur lequel on peut
fixer différents composants formant la fonction déplacement du pig, le nettoyage,
etc... . Ils existent dans tous les diamètres.

Les FOAM PIGS : ou pigs mousse. Sur un corps de mousse de polyuréthane, il


existe plusieurs types de revêtements en fonction de l'usage que l'on veut en faire.
Ils existent en bidirectionnel.

- Les SOLID PIGS ou SOLID CAST PIGS. Ils sont moulés en une seule pièce en
polyuréthane et réservés aux diamètres .14".

- Les SPHERES gonflées à l'eau plus ou moins additionnée de glycol. On les trouve
dans les diamètres de 6" et moins sous forme solide avec un noyau en mousse de
polyuréthane.

- Les GEL PIGS : appelés aussi GELLED FLUID PIGS ou GELLY PIGS (DOWELL)

Ce sont des batchs fluides à haute viscosité, pompés dans un pipe souvent entre
deux bouchons mécaniques.

Le développement de la technologie du bouchon de gel fluide a pour origine la


technique de fracturation des réservoirs (gisement). Une "frac" nécessite le
transport et la mise en place de produits solides (sable, billes), pour empêcher la
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fermeture des fractures obtenues par pompage hydraulique. Il semble que le


premier usage dans un pipe est le fait de DOWEL au CANADA, en 1971.

Les GEL PIGS sont en général à base d'eau, mais les hydrocarbures, les acides et
les solvants sont gélifiables.

3.1 - Fonction Cleaning


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GARES DE LANCEMENT ET DE RECEPTION (PIG TRAPSI

Une gare à racleurs permet l'introduction ou la réception d'un racleur dans un pipe,
sans en interrompre le débit. C'est donc un sas, monté en by-pass sur la ligne, en
général aux extrémités de celle-ci.

Les autorités de tutelle de nombreux états exigent le contrôle et la surveillance des


pipes transportant des hydrocarbures liquides et gazeux. Ceci concerne en
particulier la recherche des points de corrosion (perte de métal) et leur étendue.

Les équipements des nouveaux pipes doivent donc prendre en compte cette
exigence et les adapter à l'utilisation des racleurs instrumentés. Ces racleurs
"intelligents" sont nombreux et variés, il en existe plus de 30 modèles. Ils sont en
général lourds, de plus grande longueur et surtout plus fragiles que les racleurs de
nettoyage.

DESCRIPTION

A quelques détails près, les gares de lancement et de réception sont symétriques


(fig. 47 et 48).

En partant du pipe, on trouve

- un té barré

- une vanne à passage intégral (vanne de lancement ou de réception)

- une longueur courte, au 0 du pipe ("pup")

- une réduction

- un fût (ou barrel) avec une porte de chargement

- une ligne de by-pass (ou kicker)

Ce qui différencie les deux types de gares, ce sont :

- l'emplacement du pig indicator, placé sur le "pup" pour une gare de réception, et
positionné en aval du té barré pour une gare de lancement.

- la réduction : elle est toujours concentrique "en réception", mais quelquefois


"excentrique" au lancement.

- la position du by-pass (voir figures)

Pour les pipes à gaz : il y a une particularité c'est la BDV qui est plus importante
que pour l'huile : 1/6 de l'ID au lieu de 1/2 ou 3/4.

LONGUEUR

Les racleurs les plus longs sont les instrumentés. Ils se présentent, en général,
sous forme d'un "muiti modules", équipé de coupelles sur chaque élément, (fig. 49
et 50). Chez LINALOG comme chez VETCO on trouve :
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1. Une DRIVE SECTION, contenant la source d'énergie

2. Une SENSOR SECTION (ou TRANSDUCER SECTION) avec deux rangées de


détecteurs.

ORIENTATION

Les gares sont horizontales. L'exception à cette règle concerne les gares prévues
pour l'emploi de sphères qui sont inclinées pour permettre le roulage de la sphère.
Une autre raison pour ustifier l'emploi des gares horizontales est la fragilité des
"intelligent pigs". A noter aussi, que les portes des sas, en particulier sur les grands
diamètres, sont lourdes, et donc difficiles, voire dangereuses à manipuler, quand
elles ne sont pas dans un plan vertical.

PORTES OU CULASSES

II n'y a pas de portes standard, chaque modèle a ses qualités propres et fait l'objet
d'un mode d'emploi spécifique.

Les critères de choix d'une porte sont nombreux.

- Le gain de temps à la manoeuvre : ce critère, mis en avant par certains


(G.D) ne paraît essentiel : un gain de quelques minutes, rapporté à la
semaine ou au mois ne représente rien.

Figure : 47
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- Figure :48

- La sécurité de verrouillage : c'est sûrement un des points les plus importants. Il est
essentiel de savoir si les verrous ou autres sécurités sont en place, ce qui signifie
qu'ils doivent être apparents. De plus, la manoeuvre du levier de dévérouillage
d'une porte ne doit pouvoir être manoeuvré que lorsque la purge (bleeder) est
enlevée. De nombreux accidents ont pour origine ce manque de décompression.

- La facilité de manoeuvre : elle dépend outre son poids, de sa position, de sa


conception et des moyens mis en place (palans, contre poids)

- La facilité de maintenance : cela concerne non seulement l'entretien des


mécanismes de purge et de verrouillage, mais aussi la facilité à remplacer la
garniture d'étanchéité.

DRAINS

Si les gares de départ ne nécessitent qu'un seul drain il est expressément


recommandé d'en prévoir deux sur les gares réceptrices, positionnées aux
extrémités du barrel, Ceci permet d'assurer une décompression aval pig et éviter de
nombreux accidents à l'ouverture de la porte.
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INDICATEUR DE PASSAGE

-I existe de nombreux fabricants proposant des modèles assez semblables ..

- G.D. Engineering

- P& E

- 1NPIPE PRODUCTS

- TD Williamson

- Prématechnik etc....

Ces indicateurs de passage sont beaucoup plus utiles que d•aucuns ne le


perçoivent.

S’ il est assez aisé de détecter le lancement d'un racleur, au bruit, son arrivée n'es.
pas évidente.

Aussi de nombreux opérateurs exigent deux indicateurs sur gare de réception (voir
fig 48)

Il y a deux tvpes d]indicateurs : ceux à signal local (drapeau basculant• et ceux à


indication à distance.

Le contact racleur/indicateur de passage existe en deux types •

-soit un petit piston' faisant légèrement saillie dans le pipe et soulevé au passage
du racleur.

- soit un petit levier basculant

PROCEDURES

- Lancement : fig. 47

- Fermer les vannes A. C

- Ouvrir E puis 1 (le manomètre tombe à 0)


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6. ETAT DE L'ART

6.1 Environnement

6.1.1 Le Brut

Rappelons d'abord cette évidence : il existe une infinité de bruts qui, peuvent
presque tous présenter des problèmes de raclage. Les uns contiennent des
paraffines en quantité notable d'autres des asphaltes. On peut y trouver une
certaine proportion de gaz dissous, de l'eau plus ou moins salée et des matériaux
solides provenant du aisément (sable, carbonates, etc...).

Enfin la viscosité de ces effluents varie non seulement avec la composition du


mélange mais aussi avec la température qui elle-même évolue pendant le transit
dans le pipe.

Pour clarifier un peu cet "environnement- nous classerons les bruts en deux
groupes : les paraffiniques et les asphalténiques.

- les bruts paraffininnag

"En général, nous considérons qu'une teneur minimale en paraffine de 5-6 est
nécessaire pour que l'on puisse parler de brut paraffinique. Cène valeur échappe
aux classifications communément admises en raison de notre volonté de rester
dans les limites des bruts posant réellement des problèmes d'exploitation. Ceci
explique également que cène notion puisse varier suivant le lieu de production. Si
l'on considère, par exemple, le Golfe de Guinée il faudra atteindre des teneurs
nenement plus importantes (9-10 ) pour que les difficultés liées aux paraffines
apparaissent" J.L. VOLLE : Problèmes de production rencontrés avec les bruts
paraffiniques - 1982.

IL est également observé (même document) que :

- les paraffines prépondérantes dans les phénomènes de dépôt possèdent un


nombre de carbone supérieur à 30,

- La cristallisation des paraffines commence à des températures sensiblement


supérieures aux températures de rupture rhéologique des bruts qui les contiennent.

- Les produits inhibiteurs de dépôt, n'ont que peu ou pas d'action sur les paraffines
très lourdes.

- Bruts asphalténique

I. existe très peu de littérature concernant les asphal.ènes et leur action dans un
pipe, hors le champ de LAGRAVE. On sait :

• que «es asphaltènes y floculent dès que la pression est inférieure à 4,0-4,5 bars et
à 60°C (point de bulle : 4,6 bars abs à 53°C),

• que, la floculation est lente et se poursuit très longtemps (plusieurs semaines),

• qu'à basse température. 20°C, le dépôt est mou et pompable ; par contre, à haute
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température, 50-60°C, il est dur et très difficile à racier. De plus, avec le temps cette
dureté augmente. Aussi, dans le 8"-11 km LAGRAVE - VIC-B1LH, un raclage bi-
mensuel est suffisant (température du pipe : 20°C maxi),

Sur la ligne ViC-B.LH . LACQ, après stockage, le pipe d'évacuation de 10- est
également raclé

2. fois par mois.

On peut assimiler un dépôt d'asphaltène à de la paraffine, si la température est


basse (ambiante, et si on ne le laisse pas sédimenter. Par contre sa réaction à la
température est intense : sa dureté augmente avec la température.

6.1.2 Le gaz

La plupart des unités de traitement du gaz, ont éliminé les dépôts souvent durs que
l'on rencontrait autrefois.

Toutefois, il en existe encore, exemple à PETROLAND, où. sur le 12" de 22 km de


long entre L4A et L7P. il est signalé une augmentation notable de la perte de charge
due à des cristallisations de MTBNA.

Plus classique, sont les condensats déposés en points bas, sur les lignes on shore
comme offshore. Ces bouchons peuvent se déplacer brutalement en "slugs". Leur
fréquence comme leur volume, cela a déjà été signalé, sont difficilement
modélisables.

6.1.3 L'eau

Quand on transporte de l'eau de gisement et/ou de lavage du brut, en dehors des


dépôts générés par la corrosion du pipe, on peut rencontrer des problèmes de sable
(de gisement), des carbonates, des sulfates etc... souvent dûs à des
incompatibilités de ces eaux.

Le nettoyage chimique des dépôts minéraux du type carbonate ou sulfate de


calcium, par utilisation d'acides, nécessite l'arrêt du pipe, donc de la production qui
y transite. De plus, la vidange des acides et leur élimination n'est pas chose aisée.

Pour certains minéraux du type sulfate de baryum ou strontium rencontrés au


Gabon, aucun traitement chimique n'est efficace. Pour l'eau de mer, si le traitement
anti-fouling n'est pas parfait il y aura des dépôts organiques, en général peu
consistants.

Certaines eaux produites, comme celle du BENIN, au CAMEROUN, peuvent


présenter des floculations de ligneux, nécessitant un raclage.

6.1.4 Les produits finis

Les pipes à produits finis sont en général de faible diamètre < 24" et de longueur
moyenne.

Ils se caractérisent par leurs structures en "branches" pour la distribution, avec des
diamètres souvent différents de la ligne principale. C'est à ces branches que l'on
trouve des stations de reprise et de raclage. De plus, il est habituel de pomper des
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batchs de produits différents. Les vitesses sont moyennes à faibles, la pression


inférieure à 100 bars. Pour le gaz, seul le commissioning exige du raclage, pour
nettoyage et séchage poussé. En opération, on ne signale pas de problème de
dépôts nécessitant du raclage. Si les pressions ne sont pas élevées, par contre les
vitesses le sont. Classiques à 15-20 m/secondes, elles peuvent s'élever à 30 -40
m/seconde (SNGSO).

Pour l'eau, les seuls dépôts observés sont des minéraux, éliminés par flushing.

6.1.5 Paramètres de fonctionnement

La température

C'est un des paramètres importants dont il faut tenir compte, parce qu'il intervient
sur la tenue des élastomères employés pour le racleur. Il a déjà été signalé
précédemment en 4.5.2 que la limite d'utilisation du polyuréthane se situe à 85 °C
et, il est annoncé des températures de brut, sortie tête de puits supérieures à
140°C.

La pression

Elle doit être suffisante pour propulser un racleur. La AP nécessaire est illustrée
fig.52. Si l'on a prévu d'équiper le racleur d'un by-pass à effet "jet" il faudra
augmenter nettement cette AP.

Le débit

Pendant la durée d'exploitation d'un pipe, le débit sera rarement constant . De plus,
il existe de nombreux pipes équipés de raccordements, collectant d'autres
productions. Ce qui se traduit, le long d'une ligne, par deux. ou plus, débits
différents, dans ce pipe. à un même instant.

En général, pour du brut, le débit exprimé en vitesse est inférieur à 4 m/seconde. Il


peut descendre au dessous de 1 m/s.

LeGOR (GAS OÏL RATIO)

II peut arriver, et c'est le cas dans les collectes des puits, que l'effluent ne soit pas
monophasique. Ceci créé des problèmes pour déterminer la vitesse d'un racleur.

De plus, dans un pipe relativement colmaté, ces dépôts peuvent freiner


l'avancement du racleur, augmentent la AP. La montée en pression en amont du
racleur (derrière celui-ci) peut modifier l'écoulement et provoquer à l'arrivée du pig,
des bouchons très importants. Ce phénomène sera amplifié si le profil du pipe n'est
pas constant.
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6.3 Choix du PIG

Le pig est là, pour maintenir l'intégrité du bouchon de traitement. L'étude effectuée
par NKK, citée paragraphe précédent, donne une relation entre la vitesse du pig et
l'étanchéité. J. CORDELL, avec beaucoup de précautions propose un graphe assez
semblable avec une règle du pouce qui dit-il "reste un guide grossier" (fig.56b). Il
est évident que la viscosité du fluide est un facteur important dont il faut tenir
compte. Mais comment ? .

L'usure des coupelles aussi, est un facteur déterminant et la durée de vie, de cette
étanchéité dépendra, nous en avons parlé en 4.2 et 4.5.2 du poids du racleur, de la
surface de contact entre coupelle et paroi, donc de la forme, de la qualité de
l'élastomère et enfin de la rugosité de la paroi.

Le pig, s'il est utilisé seul, pour effecteur la séparation entre le bouchon et l'effluent
sera choisi comme pour un swabbing voir paragraphe 6.3.1. Exemple REX-1-P1G
COULTER (fig.57).

Toutefois, pour obtenir une étanchéité beaucoup plus fine de nombreux opérateurs
optent pour un "gelled pig". La nature et la composition de ces bouchons gélifiés a
été abordée au 3.1.5. On peut s'y reporter. Notons que pour le traitement des pipes
à gaz. cette technique est la plus courante.

6.4 LE GAUGING (calibrage)

Chris KERSHAW décrit le gauging pig comme "identique à un swabbing pig, mais
comportant un disque mince en aluminium, généralement calibré "au diamètre
intérieur de la ligne, moins un pouce (ID-1"). Cette dernière précision n'est pas
satisfaisante, car, si l'on prend un pipe de 4". La plaque de calibrage serait tournée
à 4-1 = 3" donc à 75 de l'ID.

En pratique, comme cela est dit en 3.3 les disques sont usinés à 92,5 , 95 ou 97,5
de l'ID nominal. La dernière valeur 97,5 peut provoquer des problèmes sur un pipe
à paroi mince où les ovalisations ne sont pas rares, ou, tout simplement au passage
d'un coude réduit. Aussi les opérateurs travaillent entre 92,5 et 95 .

Il es. intéressant de savoir que TOTAL, sur le pipe FRIGG - ST FERGUS,


craignant un blocage du caliper a choisi d'équiper le premier pig lancé d'un
disque à 88,5 de l'ID. Cette technique semble relativement répendue dès qu'il y
a un risque.

Les premiers disques utilisés étaient tournés dans de la tôle d'acier. Il était en
effet habituel de se servir de ce disque pour sectionner les chandelles de soudure
trop pénétrantes. Depuis un certain temps et surtout depuis la mise en service de
nouvelles méthodes de soudure, cène habitude s est perdue. De nombreuses
blessures de pipes sont très certainement évitées depuis

Actuellement on utilise un alliage d'aluminium avec une teneur maximale en


magnésium,. Souvent on chaufreine la face frontale du disque
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Quelquefois les disques sont fendus, en éventai, (slotted dises). Cette technique
devrai, permettre d'éviter un blocage toujours possible du racleur et de donner une
meilleure appréciation de la nature de la restriction rencontrée.

L'emplacement du disque, sur le rac.eur est l'objet de bien des controverses. On le


trouve en général en position, extrême avant, juste devant la première coupelle.
C'était justifié quand on cherchait à raboter les chandelles de soudure. Cette
fonction abandonnée on voit apparaître chez certains opérateurs, et fabricants (TD
WILLIANSON) le disque ramené au milieu, devant la ou les coupelles arrières.

On admet en effet que le gauging pig a tendance à "piquer du nez", dans les
coudes par exemple. En effet "un gauging est un swabbing + un disque". Le
swabbing n'a pas de by pass arrière qui permette de transférer une partie de la AP
sur les coupelles avant : il est poussé A cela s'ajoute le poids du disque et ces
deux facteurs déséquilibreraient le racleur. D'où le recentrage du disque.

On peut penser que cette position centrale protège le disque de toute rencontre
avec des débris protégé qu'il est par les coupelles avant, donc évite tout marquage
inutile.

Cette disposition centrale est valable si le racleur est du type BIDI.

6.5 OPTIMISATION DU RACLAGE

6.5.1 Choix du racleur

Chaque fois que cela est possible, il faut prendre contact avec un ou plusieurs
fabricants Leur expérience, même limitée comme nous le disions dans l'introduction
de cette étude peut être profitable. Choisir un racleur c'est se poser un certain
nombre de questions :

- que recherche-t-on ?

Si la réponse est : nettoyer un pipe. La deuxième question est évidente :

- Quel dépôt, ou quelle substance doit-on enlever ? .

Si c'est un dépôt dur, du type carbonate, sulfate ou autre, le racleur sera du type à
brosse, à disques, lames... .

S'il faut déplacer de l'eau, dans un pipe à gaz. on optera pour un swabbing.

Autre question

-sait-on où se trouve le dépôt ?

La réponse n'est pas évidente, mais elle peut permettre de répondre à la suivante :

- "quelle quantité doit-on enlever ?

La dernière est très importante :


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- "Existe t-il un risque de blocage du racleur ?" (par bourrages)

Si ce risque existe, que se passe -t-il ?

Enfin, que faire du dépôt, paraffine, condensais etc... ?

Etat du pîng

II intervient largement dans le choix du racleur.

- "Quel est le diamètre intérieur du pipe ? . 11 s'agit bien entendu du diamètre exact,
mini et max. et non du nominal. Si la ligne comprend des Tés et des coudes, il est
indispensable d'en connaître le diamètre intérieur.

- "Le pipe est-il revêtu intérieurement ? (liner) .

- "Quelle est la pression normale du pipe et sa pression maximale de service " ? .

- "Quelle est la pression maxi disponible ?

La AP maxi au niveau du racleur est nécessaire pour calculer, connaître le diamètre


des buses si l'on veut utiliser un effet jetting.

- Connait-on le profil de température du pipe ? Pour un raclage de paraffine ou le


déplacement de condensats d'un pipe à gaz, ce paramètre est indispensable
(l'opérateur peut prévoir la zone où les dépôts sont consistants).

- Nous avons parlé des coudes et leur diamètre intérieur. Il faut aussi être sûr du
rayon de courbure : 1,5 - 3D ou plus (fig.21). Ces coudes sont-ils rapprochés ?
entre coudes et tés ? En principe pour éviter tout problème cette distance minimale
est la longueur du racleur.

- S'il y a des tés, il faut connaître :

* les diamètres intérieurs, tige et branche,

* le type de té, barré ou pas,la distance entre les tés, comme pour les coudes.

- Quelle sera la vitesse du raclage ?

Pour un intelligent pig comme pour un racleur conventionnel c'est un des facteurs
les plus importants. En dépendent :

- l'efficacité du racleur,

- la tenue des coupelles et disques.

- "Quelle est la distance à parcourir", c'est-à-dire, la longueur entre les 2 gares. Pour
un intelligent pigs, il existe une distance maxi, pour les conventionnels, le nombre
des disques ou coupelles en dépendra et pour les foarm pigs, la densité et le
revêtement.

Conclusion

Pour conclure, on peut dire que sélectionner un racleur c'est opérer par élimination.
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1 -On définit le type du racleur en fonction de l'opération : nettoyage swabbing, etc...

2 -Le modèle dépendra de la ligne c'est-à-dire des différences du diamètre intérieur


(s'il y en a), sera fonction des coudes, de leur rayon de courbure.

Un coude à 1,5 D éliminant les racleurs longs.

Par contre, 2 coudes trop rapprochés interdisent le racleur court, d'où un racleur
articulé ? .

A ce niveau, il restera un certain nombre de racleurs possibles. Il faudra aborder les


problèmes des risques de coincement, et enfin, les performances à atteindre.

Remarque : le prix d'un racleur n'a pas été évoqué. C'est volontairement. Nous ne
pensons pas, que la différence de prix, somme toute assez faible, entre 2 pîgs,
entre en ligne de compte, quand on a envisagé risques et performances.

6.5.2 Procédures de raclage

Le racleur étant choisi, on établit la procédure de raclage. L'objectif à atteindre,


exemple un déparaffinage, ne peut souvent être atteint que progressivement,
surtout si le pipe n'a jamais été raclé ou ne l'a pas été depuis longtemps. La règle
d'or est :

11 faut prévoir, l'imprévisible".

Un bon exemple à citer est l'opération effectuée par AMOCO pour le pipe 20" x 37
km, huile, de VALHALL à EKOFISK.

- Ce pipe est en service depuis 1982. Jamais raclé.

- 1984, sur demande des autorités, obligation est faite de faire une inspection
corrosion (intelligent pig).

- AMOCO estimé à 7500 bbis. soit 0.9" d'épaisseur, le dépôt de paraffine et craie
sur la paroi.

- Après avoir écarté les solutions traitement chimique et gel plug (peu efficaces et
chers) décision est prise en juillet 85 de racler.

1 ° étape : pig mousse hebdomadaire, 016" faible densité.

Puis, ils passent à 17-18 et 19" en augmentant la densité. Au total : près de 80 pigs.
Les derniers seront équipés de straps à brosse.

2° étape : racleurs conventionnels, coupelles et brosses, au total plus de 15 runs.

Juin 87 : le pig instrumenté passe avec succès, il aura fallu près de 95 runs et 2
ans, mais jamais la production n'aura stoppé.

La prudence a été le leitmotiv constant.

La quantité de paraffine mélangée à de la craie était assez bien estimée et disent-ils


le dialogue permament établi avec les fournisseurs profitable. Signalons que pour
cette opération, MAC Alpine KERSHAW a mis au point son racleur
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6.5.3 Suivi du racleur (pig tracking)

Quand on lance un racleur, s'il s'agit d'une opération de routine, le suivi de son
déplacement n'est pas, et c'est la logique une obligation.

Par contre, dans le cas d'un "premier racleur", ou d'un racleur instrumenté,
connaître son emplacement devient indispensable : il faut prévoir son coincement.

A TERRE : l'opération est aisée et les fournisseurs proposent des transmetteurs.


Intégrés dans les pigs, et émettant des signaux basses fréquences. Un opérateur
équipé d'un récepteur peut localiser le racleur, ou détecter son passage : ROSEN,
PIPE TRONIX, etc...

On peut aussi détecter le passage d'un racleur en enregistrant une variation d'un
champ magnétique. On utilise pour cela la masse métallique du corps du racleur ou
on équipe celui-ci d'aimants permanents (cas des foam pigs).

Pour repérer un pig coincé, les aimants permanents sont nécessaires COULTER,
MAC ALPINE, etc...

EN MER : le problème est différent. Deux équipements sont proposés.

- les émetteurs ou PINGERS,

- les transpondeurs ou répondeurs : TRANSPONDERS.

Les premiers émettent en permanence des impulsions acoustiques. Celles-ci sont


détectées par une antenne directionnelle déplacée par des plongeurs, ROV ou
navire.

- Les deuxièmes sont muets jusqu'à activation par un signal émetteur.

Ces systèmes sont désormais utilisables pour les pipes à gaz comme pour ceux à
huile TELEMAR, OCEANO. HELLE, etc... .

6.5.4 Rapport de raclage

Quelque que soit le racleur lancé il faut noter et enregistrer le maximum


d'informations concernant aussi bien le pig lui-même que le déroulement de
l'opération. On peut lister ces infos :

1 -Celles concernant le pipe : diamètre, longueur, points de lancement et d'arrivée.

2 - Celles concernant le racleur ; marque, type, diamètre, type de brosses,


modifications apportées, diamètre du disque de calibrage, by pass, etc...

3 -Celles concernant l'opération : relevé, si possible, des pressions, état du racleur


à l'arrivée, description des dégâts, estimation de la quantité des déblais, gain de
pression, ou de débit après passage du racleur.

Il est important de spécifier si l'on a affaire à une opération périodique ou non.

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