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Par :
André CHAMGOUE,
DÉPARTEMENT DE GÉNIE DU PÉTROLE ET DU GAZ
- Définir pipeline ;
- Rôle des pipelines ;
- Définir station de pompage et station de compression ;
- Rôle des stations de pompage et de compression ;
- Notion sur le Transport
- Donner les objectifs et le contenu de l’unité d’enseignement d’ingénierie des
pipelines.
La distribution du pétrole et du gaz naturel par pipeline, depuis la source jusqu'au marché,
est une pratique nécessaire et acceptée. Nous avons vu durant les deux dernières décennies,
l'installation de milliers de kilomètres de pipeline dans des terrains aussi variés que la toundra,
la forêt, les montagnes, les fermes des prairies et des basses terres. Les pipelines constituent le
moyen le plus sûr de transporter des produits, tels que le gaz naturel, le pétrole et d’autres
hydrocarbures, d’un bout à l’autre du pays. Toutefois, si des dommages sont causés aux
pipelines, cela peut compromettre gravement l’environnement ou la sécurité du public. Vous
avez un rôle essentiel à jouer du point de vue de la sécurité des pipelines.
Les pipelines sont nécessaires pour acheminer le combustible ou le carburant dont les
consommateurs ont besoin pour chauffer leur maison, utiliser leur voiture et prendre l’autobus,
le navire, le train ou l’avion. Les automobiles, les autobus, les trains, les navires et les avions
fonctionnent à l’aide de produits pétroliers comme de l’essence, du diesel ou du carburant
d’aviation. Les produits pétroliers entrent aussi dans la fabrication d’articles de maison utilisés
couramment, comme les articles de toilette, les produits électroniques et les vêtements. Les
pipelines permettent d’acheminer les produits pétroliers vers les raffineries et les clients d’un
bout à l’autre du pays. Sans les pipelines, notre vie serait complètement différente. Le secteur
pétrolier et gazier contribue énormément à la vitalité de l’économie de certains pays. Elle
soutient des emplois directs et encore plus d’emplois indirects.
Nous commençons par définir les mots clés apparaissant dans l’intitulé de l’unité
d’enseignement afin de cerner ce qui sera fait dans ce cours.
- Le mot station est un nom féminin désignant par exemple : Pause, arrêt que l’on fait dans
un parcours, manière de se tenir, lieu où l’on s’arrête, lieu fixe pour une activité particulière.
Une station de pompage est une station servant à pomper l'eau ou plus généralement un liquide,
tel que le pétrole par exemple. Elle peut être utilisée pour plusieurs applications telles que
l'approvisionnement en eau des canaux, le drainage des terres basses et l'élimination des eaux
usées vers le site de transformation. Dans une station de pompage, la pompe est l’un des
éléments indispensables. Il est très rare qu’un liquide puisse être transportée du point de captage
aux consommateurs par voie naturelle, il faut relever l’eau et l’a refoulée à l’aide d’une pompe
hydraulique.
Les appareils de pompages sont généralement composés des pompes, de vannes, des clapets
anti-retours, de tuyauterie et des chaudrons anti-béliers. L’absence ou la panne d’un de ces
éléments principaux nuit à leur bon fonctionnement. Une station de pompage ne peut pas
fonctionner correctement si elle est mal conçue. Sa conception et son installation doivent être
confiées à un professionnel qualifié.
Les stations de compression compriment le gaz. Ce sont les ouvrages possédant le plus de
contraintes physiques de fonctionnement. À ce titre, elles sont déterminantes sur la quantité de
gaz qui peut transiter dans le réseau. Les stations de compression servent à compenser les pertes
de pression dues au déplacement du gaz naturel, situées dans un réseau de gazoduc (tous les
120 à 150 km). En effet, en circulant dans les canalisations, le gaz naturel est ralenti par le
frottement sur les parois, entraînant une baisse de pression. Les stations de compression
permettent de redonner de la pression au gaz naturel afin que celui-ci soit transporté sur de
grandes distances et dispose d’une pression suffisante pour être livré aux points de cession
(réseaux de distribution et industriels). Elles rassemblent plusieurs compresseurs qui aspirent
le gaz à basse pression pour le rejeter à une pression importante. Le but de station de
compression, reparties régulièrement le long du réseau, est de maintenir la pression et la vitesse
du gaz dans les canalisations dans les normes imposées. Une station de compression est
constituée principalement de :
– Différents types de compresseurs généralement en parallèle : Les motocompresseurs, les
turbocompresseurs et les électrocompresseurs (entrainé par une turbine à gaz). La pression
d’arrivée du gaz naturel à une station de compression est appelée pression d’aspiration, et la
pression de gaz sortante d’une station est appelée pression de refoulement. La compression du
gaz est un processus destiné à réaliser une augmentation de la pression d’aspiration à la pression
de refoulement. La variation de température n’est qu’une conséquence d’accroissement de la
pression des circonstances dans lesquelles s’effectue la compression. La compression peut
Dans cette unité d’enseignement se trouve exposé l’essentiel de ce qu’un étudiant de 4éme année
des sciences de l’ingénieur des Forage & Production et/ou Réservoir & Production doit savoir
en ingénierie des pipelines et la notion de transport pour le pétrole brut et du gaz naturel. Ainsi,
l’étude cette unité d’enseignement sera consacrée en premier lieu aux fondamentaux de
dynamique des fluides et pertes de charges dans un écoulement monophasique, règles de
dimensionnement des pipelines (pression, longueur, débit, diamètre), technologie des
pipelines (normes, qualité des matériaux), pose de canalisation (séquences d'un chantier de
pose, coûts et délais de construction d'une canalisation et d'une station de compression) ,
l’exploitation et la maintenance des pipelines (principaux problèmes de flow assurance ;
introduction à la corrosion des canalisations, à la prévention et à la surveillance ; introduction
à la maintenance des canalisations) et en second lieu au Transport. Cette unité d’enseignement
sera divisée en dix chapitres :
- Notions générales sur les pipelines ;
- Les gazoducs ;
- Les oléoducs ;
- Les stations de pompage dans un réseau d’oléoduc ;
- Les stations de compressions dans un réseau de gazoduc ;
- Etude des modes de dégradation des pipelines ;
Bibliographie
1. MONAVON A., Mini manuel de Mécanique des fluides, DUNOD, Paris, 2010 ;
2. COMOLET R., Mécanique expérimentale des fluides, Statique et dynamique des fluides non
visqueux, tome 1, DUNOD, Paris, 2002 ;
3. DES JARDINS D., COMBARNOUS M., BONNETON N., Mécanique des fluides-
Problèmes résolus avec rappels de cours, DUNOD, Paris, 2002.
4. STEPHANE SAINSON, Inspection en ligne des pipelines : Principes et méthodes, Tec &
Doc Lavoisier, 2007.
5. V. S. Lobanoff and R.R. Ross, Centrifugal pumps design and application. Gulf publishing,
1985.
Objectif du chapitre : Comprendre les concepts de base de l’ingénierie des pipelines pour le
pétrole et le gaz naturel.
Les exemples de ce type d’écoulements sont : l’écoulement d’un liquide dans un canal
ouvert, l’écoulement ondulatoire causé par le passage d’un bateau dans l’eau…
Les conditions de similitude pour ces écoulements sont :
- égalité des nombres d’Euler du prototype et du modèle,
- égalité du rapport des forces de gravité et d’inertie.
La gravité devient une variable importante dans les problèmes de mécanique des fluides dans
lesquels le poids du fluide est une force importante. Comme indiqué précédemment, le
nombre de Froude mesure le rapport de la force d’inertie au poids de l’élément fluide. Il aura
de l’importance dans les écoulements à surfaces libres puisque la gravité affecte
principalement ce type d’écoulement. Le nombre de Froude a été nommé en l’honneur de
William Froude (1810-1879), un ingénieur anglais en Génie Civil, mathématicien et
architecte naval et qui a révolutionné la conception des bateaux avec l’utilisation des
remorquages des réservoirs.
où Ma=U/c est le nombre de Mach. Par conséquent, l’un des deux nombres (pas les deux à la
fois) peut être utilisé dans les problèmes où les effets compressibles sont importants. Les
deux nombres peuvent être interprétés comme représentant un index du rapport des forces
d’inertie à celles liées à la compressibilité. Lorsque le nombre de Mach est faible (< 0.33), les
Dans le Système International, les quantités physiques primaires sont : la masse (M),
le temps (T) et la longueur (L), …
Les matières premières ci-dessous sont employées pour fabriquer les conduites/tubes
(pipes) en acier qui constitue le réseau servant à transporter de la matière fluide :
- Nickel : est le premier des éléments employés à l’échelle industrielle, son intérêt
fondamental est qu’il abaisse notablement la température des points critiques. La présence de
ce dernier diminue les risques décrits, quand on meule et qu’on soumet aux chocs thermiques.
En outre, le nickel donne un acier très ductile, résistant aux chocs ;
- Carbone : Les propriétés de l’acier dépendent de façon fondamentale de la teneur en
carbone et l’exerce la plus grande influence sur les propriétés du métal car le taux du carbone
est élevé plus l’acier devient indéformable.
- Chrome : Il joue un rôle capital pour la fabrication de l’acier car il diminue la
décarbonations et corrige la tendance graphitant dans les aciers à forte teneur en carbone.
L’acier a 4,6% de chrome, ce qui donne une dureté de service très grand et des aciers
inoxydable ;
- Manganèse : a une influence si favorable qu’il est un élément essentiel de n’importe quel
acier industriel, du fait qu’il améliore les propriétés mécanique et les possibilités de travail a
chaud. Il est aussi employé pour obtenir de l’acier sain, sans défaut interne.
- Molybdène : il améliore les propriétés de résistance aux chocs de l’acier trempes et il a une
bonne résistance à températures élevées ;
- Aluminium : Il est remarquable pour sa résistance à l’oxydation et sa faible densité.
- Cuivre : Sa malléabilité et sa ductilité fait de lui un bon agent d’alliage et il est résistant à la
corrosion ;
- Phosphore : Il permet une usinabilité améliorée.
- Silicone : bonne tenue aux UV et température de dégradation élevée ;
- Vanadium : Il est utilisé dans certains alliages d’acier inoxydable ;
- Etain : Elle protège l’acier contre l’oxydation et permet le brassage ;
- Calcium : Il permet d’éliminer le bismuth du plomb ;
- Bore : il renforce la résistance des joints de grains ;
- Titane : métal de transition léger qui résiste à la corrosion ;
- Azote : Il est régulièrement injecté dans les fours de production de métaux hautement
oxydables pour empêcher la réaction avec l’oxygène de l’air et permet aussi d’éviter la
corrosion lors des brasures ;
Pour fabriquer les conduites (tubes) en acier utilisés par les compagnies pétrolières ou
gazières pour transporter de la matière fluide.
a) A l’aciérie
-Fondre la matière première
Toute cette matière première suscitée doit être fondue dans un four par des arcs électriques
puissants qui jaillissent entre des électrodes (3 en général).
- Ajuster la composition chimique de l’acier pour lui donner sa pureté optimale
La « matière première » a déjà une composition très élaborée, mais il faut le plus souvent
modifier celle-ci pour adapter l’acier à sa nouvelle destination. Les opérations se déroulent
selon les mêmes modalités que pour les aciers élabores à l’oxygène.
- Four électrique
A l’origine, ce procède était bien adapté aux petits tonnages et a d’abord servi à la
production des aciers alliés et inoxydables. Les progrès technologiques ont ensuite permis
d’élargir l’utilisation du procède à la fabrication des aciers non alliés. Les fours électriques
sidérurgiques ont un diamètre de 3,5 à 7,2 m pour une puissance de 17 à 110 Mégawatts et un
poids de coulée compris entre 35 et 155 tonnes.
- Convertisseur à oxygène
Grande cornue en acier revêtue intérieurement de réfractaires. Ses dimensions peuvent
atteindre 8 m de diamètre et 10 m de hauteur et sa capacité plus 300 tonnes. L’oxygène est
insufflé pour bruler les impuretés soit par une lance émergée, soit plus rarement au travers du
fond.
- Salle de contrôle de haut-fourneau
- De l’acier liquide aux semi-produits
A la fin de l’opération d’élaboration de l’acier, celui-ci est recueilli à l’état liquide dans une
poche métallique garnie de réfractaires et transporté ainsi jusqu’au lieu de coulée. L’acier
liquide est coulé dans une lingotière en cuivre de section ronde. Le métal commence à former
Placé entre 2 brides, un joint d'étanchéité doit posséder les qualités suivantes :
- Être suffisamment plastique pour absorber les irrégularités de surface ;
- Résister à la pression de service sans se rompre ;
- Ne pas être attaqué par le fluide véhiculé.
Les joints peuvent être classés en trois grandes familles qui comprennent : les joints tendres,
les joints métalliques et les joints métalloplastiques. La figure 1.2 ci-dessous présente un joint
tendre et un joint métallique.
Le réseau d’oléoduc Doba-Kribi de 1070 km (dont 180 km traversant le Tchad partant des
300 forages de Doba et le Cameroun en diagonale sur 890 km) permet d’acheminement du
pétrole depuis trois zones d’exploitation (Moundoum, Komé et Bolodo) de la région de Doba
(au Sud du Tchad) à la région côtière Kribi (au Sud du Cameroun). La canalisation se
prolonge de 12 km sous la mer jusqu’à un terminal marin flottant d’où les tankers sont
charges à destination du marché mondial. La mise en place de l’oléoduc a requis la
construction d’autres infrastructures : un centre de contrôle des opérations, des logements, un
aérodrome, des routes, des stations de pompages (de Belabo à l’Est et de Dompta au Nord du
Cameroun dans l’arrondissement de Touborro), une centrale électrique, la station de
réduction de pression de Kribi et le terminal de flottant de stockage et de déchargement de
Kribi. L’oléoduc est constitué de tubes métalliques de 760 mm de diamètre, soudés les uns
aux autres et enfouis sur une longue du tracé à une profondeur minimale de 1 m dans une
emprise foncière d’une largeur variant entre 10 et 15 m constituant un périmètre de
protection. L’oléoduc est protégé contre la corrosion pour empêcher les fuites de pétrole.
Quarante-huit vannes de sectionnement dont quarante en territoire camerounais sont
installées le long de l’oléoduc pour réguler l’écoulement du bruit et en cas d’incident de
l’arrêter. Ces vannes sont installées à des intervalles de 35 km et près de chaque côté des
traversées des grandes rivières. La COTCO (Cameroon Oil Transportation Company) est
l’organisme crée pour superviser la construction et l’exploitation de l’oléoduc Tchad-
Cameroun dans a partie camerounaise et gérer les problèmes afférents.
Les calculs de dimensions sont réalisés sous la responsabilité du fabricant par une méthode
éprouvée. Les étapes suivantes sont à respecter :
- La détermination des charges élémentaires ;
- La détermination des situations de calcul ;
- La définition des caractéristiques des matériaux ;
- Le dimensionnement à la pression intérieure : à partir des caractéristiques des matériaux et
de la pression de calcul, l’épaisseur minimale du tube est calculée sur la base d’un taux de
travail de 60% à la température de calcul ;
- La vérification de la tenue de la tuyauterie aux charges permanentes (contraintes primaires :
pression, poids, sollicitations mécaniques) sur la base de l’épaisseur retenue ;
- Le calcul de flexibilité : détermination de l’étendue de variation de contraintes secondaires
admissibles, vérification de la tenue de la tuyauterie à l’étendue de variation de température.
III. 2. Pression minimale requise pour transporter le fluide dans une conduite :
Equation de Barlow
En utilisant les équations de débit, nous avons calculé la pression minimale requise pour
transporter le fluide à un certain débit et une certaine température d'un point à un autre. La
conduite utilisée pour le transport de fluide devrait pouvoir résister à la pression interne
nécessaire. La pression interne dans un tuyau est limitée à ce que le tuyau, l'épaisseur du
matériau et de la paroi peuvent résister à une certaine température. À mesure que la pression
dans la conduite augmente, la contrainte dans le matériau du tuyau augmente. Enfin de
compte, à une certaine pression interne, le tuyau se rompra. Par conséquent, pour chaque
taille de tuyau et épaisseur de paroi, en fonction du matériau du tuyau, il existe une pression
au-delà de laquelle il n'est pas conseillé d'exploiter le pipeline. Ceci est connu comme le
maximum de pression de fonctionnement admissible (MAOP), parfois réduite à la pression
de fonctionnement maximale (MOP). Deux contraintes se développent dans une paroi de
conduite à cause de la pression interne. Le plus grand des deux s'appelle la contrainte
circonférentielle ou annulaire est contraint d’agir dans la direction circonférentielle. Le
second est la contrainte axiale ou longitudinale qui agit dans la direction axiale. La contrainte
axiale est égale à la moitié de la contrainte circonférentielle. Illustré à la Fig. 1.6.
En complément aux exigences relatives aux effets de la pression définie précédemment, les
réseaux sont conçus pour résister, durant la durée de vie requise, aux autres chargements
d’origine mécanique et thermique. Les contraintes calculées en élasticité linéaire doivent
rester inférieures aux limites spécifiées pour éviter la ruine par déformation excessive. Un
système de tuyauterie complexe est considéré globalement au niveau des calculs de
contraintes, calculs qui tiennent compte : des différences de température entre l’état froid et
l’état chaud, des mouvements éventuels aux ancrages, des liaisons avec l’environnement, des
coefficients de flexibilité et d’intensification de contraintes des composants singuliers.
avec : E : module d’élasticité du matériau, ffroid = 60% à température ambiante, fchaud = 60% à
température de calcul, u : coefficient de réduction de l’étendue de variation de contraintes. Le
nombre de cycles sur les réseaux de chauffage urbain étant généralement inférieur à 7000, u
est pris égal à 1.
Pour une situation dans laquelle l’assemblage est soumis aux actions simultanées d’une
pression intérieure, d’un effort axial et d’un moment de flexion, la pression de calcul
équivalente n’excède pas la pression maximale admissible des brides à la température de
calcul :
Pe = P + 4F / G 2 + 16M / G 2 (4 .17)
avec, en système d'unités homogènes : G : diamètre du cercle sur lequel s’applique la force de
compression du joint, M : moment de flexion, F : effort axial.
Les pipelines sont généralement en acier au carbone, un matériau choisi en raison des
propriétés suivantes :
On ne prend cependant aucune de ces propriétés pour acquis. Avant la construction d’un
pipeline, tous les éléments en acier sont soumis à une série de tests permettant de vérifier les
efforts qui risquent de les déformer et de déterminer jusqu’à quel point ils résistent aux
fractures. Ces tests rigoureux se poursuivent tout au long du procédé de construction afin
d’assurer que la canalisation finie se conforme à des exigences précises. Les pipelines sont
construits et gérés avec le plus grand soin par des professionnels qui veillent à ce que l’on
utilise les meilleurs matériaux disponibles et les meilleurs pratiques lors de l’installation des
canalisations. On met aussi à profit la technologie la plus avancée pour l’entretien des
pipelines une fois qu’ils sont mis en service.
Chaque pipeline est construit pour être utilisé pendant au moins une vingtaine
d’années. Pour lui assurer une telle durée de vie, plusieurs mesures sont prises pour protéger
les canalisations contre la rouille et la corrosion. Le premier moyen de défense contre la
corrosion des pipelines consiste à appliquer un revêtement efficace à la surface externe de la
conduite, semblable aux peintures industrielles utilisées pour les ponts, les bâtiments et même
les voitures afin de les protéger contre les éléments.
- Gazoduc de transport : Il achemine sous haute pression (de 16 jusqu’à plus de 100bar), le
gaz traité (déshydraté, désulfuré…) aux portes des zones urbaines ou de sites industrielle de
consommation. A partir des sites de traitement des gisements ou de stockage, ils sont
relativement très longs avec un diamètre intérieur de 4 à 48 pouces. Pour des raisons
d’environnement, ces gazoducs sont le plus souvent enterrés sauf dans les régions désertiques
ou lorsque le sol est gelé, ils sont à même le sol ou aérien.
- Gazoduc de distribution : Ce sont les gazoducs qui repartissent les gaz à basse pression au
plus près des consommateurs domestiques ou de petites industries. Cette distribution est
l’œuvre des postes de distribution. Ils sont caractérisés par un diamètre intérieur de 0,5 à 6
pouces et une longueur relativement courte.
Terminal de départ
Un terminal de départ est un point source qui sert à exploiter le gaz via le réseau principal, il
est essentiellement constitué de :
– Un réseau de tuyauterie ;
– Un banc de filtration ;
– Un banc de régulation qui a pour but de régler la pression au départ du gazoduc pour
permettre l’exploitation à des valeurs basses de débits ;
– Un banc de comptage.
Terminal arrivée
– Un réseau de tuyauterie ;
Les stations de compression (voir figure 2.2) servent à compenser les pertes de pression dues
au déplacement du gaz naturel, situées sur des intervalles réguliers sur les gazoducs (tous les
120 à 150 km). En effet, en circulant dans les canalisations, le gaz naturel est ralenti par le
2.54 (2.1)
D = Dext − 2e
100
où D : Le diamètre intérieur du tube en mètre.
Lors de son transport dans les gazoducs, le gaz subit des frottements avec les parois des
canalisations. Ce qui fait perdre de la pression au gaz et cette perte est appelée perte de
charge (voir figure 2.4). C’est le phénomène le plus problématique du transport de gaz et de
là provient une des difficultés du problème. En effet, sans la perte de pression induite par ce
phénomène, le gaz circulerait très facilement dans les gazoducs.
La formule de perte de charge dans un tronçon "ij" (voir figure 2.5) s’exprime de la façon
suivante :
– seij une constante qui prend en considération l’altitude de la conduite, sans unité, définie
par la formule suivante :
H − Hi
seil = ( 0.0684G ) j (2.3)
T f Z
Tb Pi − e ij Pj 5 2
2 se 2
−4
Q = 5.747 *10 F D (2.4)
Pb Tm .Leil .G.Z
Leij =
(
L e
seij
−1 ) (2.5)
seij
Tb Pi − e ij Pj 5 (2.6)
2 se 2
Q = ( 5.747*10 F ) −4 2
D
2
Pb Tm Leil GZ
(2.7)
2. Le facteur de compressibilité
On dit qu’un fluide est compressible, si pour une quantité massique donnée de gaz qui occupe
un volume donné V1, dans les conditions de pression et de température (P1 ; T1), occupe un
autre volume V2 en changant les conditions de (P1 ; T1) à (P2 ; T2). [Cette propriété de gaz est
représentée par le facteur de compressibilité Z qui est exprimé en fonction de la température,
la pression et la composition de gaz. Il exister plusieurs méthodes pour le calcul du facteur de
compressibilité, on peut citer la méthode de CNGA (California Natural Gas Association), qui
est la plus simple et rapide en termes de calcul.
1
Z=
Pm 344400 (10 )1.785 d (2.9)
1 +
Tm3.825
3. Nombre de Reynolds
Un paramètre important pour caractériser le type de mouvement des fluides circulant dans un
gazoduc, le nombre de Reynolds qui dépend du débit massique M, le diamètre intérieur du
gazoduc, la densité et la viscosité du gaz, il peut être calculé par la relation :
4M
Re = (2.10)
D
avec : – Re : nombre de Reynolds (sans unité) ; – M : Le débit massique :M = Q × ρ
4. Coefficient de friction
La formule qui calcule la puissance d’un compresseur nécessaire pour comprimer un débit
volumique Q est la suivante :
286.76 Pj
m
Wa = T1 − 1 (2.12)
mG Pi
NB : For example:
- In US Customary system (USCS) units, the absolute temperature scale is the Rankin scale.
In SI (System International) units, Kelvin is the absolute scale for temperature. The
temperature in 0F or 0C can be converted to absolute units as follows: 0R = 0F + 460, 0F =
1.8(0C) + 32 and K = 0C + 273.
- In USCS units the mass of gas is measured in slugs or pound mass (lbm). Weight is
measured in pounds (lb) or more correctly in pound force (lbf) in the USCS units while In SI
units weight is expressed in Newton (N). Volume of a gas is measured in cubic feet (ft3) in
the USCS units and cubic meters (m3) in SI units.
La masse molaire de l’air est toujours considéré égale à 29.0 et ainsi, la densité du gaz peut
être écrire comme : d = M/29.0 où d = la densité du gaz sans unité, M = masse molaire du
gaz.
Si le profil du sol n’est pas plat et que l’altitude de A est de 100 pieds et que celle de B est de
500 pieds, une pression supplémentaire est nécessaire en A pour surmonter la différence
d’altitude de (500-100). Utilisation de l’équation de conversion de la tête en pression
(H=2.31P/Sg), la différence d’altitude de 400 pieds correspond à P=H.Sg/2,31=400 x 0,85/2,31
ou 147,2 psi, en considérant la densité du diesel à 0,85. Cette composante d’élévation d’une
valeur de 147,2 psi doit ensuite être ajoutée aux 686 psi, ce qui donne une pression totale de
833,2 psi en A afin de délivrer le gazole en bout B à une pression de 50 psi. Ceci est illustré à
la Figure 6.2.
Comme la pression du liquide dans la conduite est indiquée avec le profil d’élévation de la
conduite, il est coutume de tracer les pressions en pieds de tête liquide au lieu de pressions en
psi. À tout moment le long de la canalisation, la pression du liquide est représentée par
l'interception verticale entre le gradient hydraulique et l’élévation du pipeline à cet endroit.
Ceci est montré à ED sur la figure 6.3. Bien entendu, la pression ED est en ft de tête liquide et
peut être convertie en psi, en utilisant le densité du liquide.
Outre la différence d’altitude entre l’origine A et le terminus B, il est possible que changements
d’élévation drastiques le long du pipeline avec des pics et des vallées. Dans ce cas, on doit
également veiller à ce que la pression du liquide dans le pipeline en tout lieu ne tombe pas en
dessous de zéro (ou une valeur minimale) aux points d'altitude les plus élevés. Ceci est illustré
à la Figure 6.3 où le pic de l’altitude du pipeline en C indique que la pression minimale Pmin
doit être entretenu.
On peut constater qu'en raison du changement de température le long du pipeline, les propriétés
du liquide tel que la densité et la viscosité varient également, ce qui entraîne une modification
du nombre de Reynolds et chute de pression, même si le débit reste constant. Ainsi, la chute de
pression (Pm) dans une situation de flux thermique varie le long du pipeline par rapport à la
chute de pression constante dans un écoulement isothermique. Un gradient hydraulique typique
pour le flux thermique est présenté à la Figure 6.5 pour comparaison.
Dans la section précédente, nous avons calculé la pression totale requise pour transporter un
certain volume de liquide traversant un pipeline du point A au point B. Si la pression requise
est P et le débit à Q, une pompe sera nécessaire à l’origine A pour fournir cette pression. Cette
pompe va être entraîné par un moteur électrique ou un moteur diesel fournissant la puissance
nécessaire (HP=Horse Power). La puissance requise de la pompe peut être calculée à partir de
la pression P et du débit Q comme suit:
(6.1)
La constante dépendra des unités utilisées. De plus, puisque la pompe n’est pas à 100%
efficace, nous devrons tenir compte de l’efficacité pour calculer la puissance requise (HP). En
utilisant commun unités de pipeline, si la pression P est en psi et le débit Q en bbl/jour, la
puissance requise est donné par:
(6.2)
où l'efficacité de la pompe (Effy) est une valeur décimale inférieure à 1,0. Ce HP est aussi
appelé le puissance de freinage de pompe (BHP=Brake Horse Power).
Strictement parlant, la pression générée par la pompe fera la différence entre un liquide et la
pression du côté aspiration de la pompe (Pasp) et la pression de refoulement de la pompe (Pref).
Par conséquent, P dans l'équation de puissance requise doit être remplacé par (Pref -Pasp). Ceci
est appelé la pression différentielle générée par la pompe.
En ce qui concerne les pompes centrifuges, la pression développée par la pompe est appelée
tête de pompe et exprimée en pieds de tête liquide. Le débit à travers la pompe, également
connu en tant que capacité de pompe, est indiqué en gal/min. La plupart des sociétés de pompes
utilisent de l'eau comme liquide pour tester la pompe et les courbes de performance de la pompe
sont donc tracées en termes d’eau. L'équation HP décrite précédemment peut être modifiée en
termes de hauteur de la tête de pompe H en ft et de débit Q en gal/min pour une efficacité de E
(une valeur décimale) comme suit:
(6.3)
HP
BHP =
m
Objectifs du chapitre :
où γ est le rapport des chaleurs spécifiques (Cp/Cv) du gaz. Ce ratio est d'environ 1,29 pour le
gaz naturel. En utilisant l'équation ci-dessus en conjonction avec l'équation d’état du gaz
parfait, nous pouvons écrire une relation entre la pression P et la température T pour le
processus de compression, comme suit :
(7.2)
(7.3)
où toutes les températures sont exprimées en 0R et les pressions en psi. Compte tenu de la
compressibilité du gaz, le rapport de température ci-dessus devient:
(7.4)
où Z1 et Z2 sont des facteurs de compressibilité des gaz dans les conditions d'aspiration et de
décharge, respectivement. Lorsque le processus de compression est polytropique, on utilise le
coefficient polytropique n à la place de γ et le rapport de température devient alors :
(7.5)
(7.6)
(7.7)
(7.9)
(7.10)
(7.11)
Jusqu'ici, nous avons examiné un gazoduc avec une station de compression au début du
pipeline. Prenons un pipeline de 120 miles de long, NPS 18, d’une épaisseur de paroi de 0,375
pouce, reliant Beaumont à Denver et transportant 300 MMSCFD. Supposons que les calculs
montrent que la pression requise à Beaumont est de 1800 psi sur la base de l’équation du débit
À quelques rares exceptions près, la corrosion s’attaque à tous les métaux. Ceux-ci
sont altérés par une réaction électrochimique avec l’environnement où ils se trouvent. Par
exemple, pour le fer et l’acier, c’est la rouille ; pour le cuivre, c’est le vert-de-gris. Quelques
rares métaux, dits « nobles », tels que l’or ou le platine, en sont épargnés. Comme la
corrosion est un phénomène omniprésent, on s’y attaque en prenant des mesures préventives
ou protectrices en fonction de l’environnement où se trouve le métal à protéger. Dans le cas
du pipeline, qui est fabriqué en acier spécialisé dont l’épaisseur varie selon le milieu où la
conduite est déposée, la principale mesure préventive est l’apposition d’un enduit scellant
époxydique très résistant sur toute la surface du tuyau. Comme mesure protectrice, la mise en
place d’un système appelé « protection cathodique » composé d’anodes sacrificielles est faite.
Ce sont ces anodes qui se corrodent pour éviter la corrosion traditionnelle, plutôt que la
conduite. Ce chapitre portera sur la dégradation par corrosion dans les pipelines, les différents
types de corrosion des pipelines et les facteurs sur la corrosion des ouvrages métalliques
enterrés.
Le terme « corrosion » désigne la destruction d'un métal sous l'action du milieu environnant
(air, eau, solution aqueuse, sols ...) par un processus de type physicochimique. La norme ISO
8044 définit la corrosion comme suit : "La corrosion est une interaction physico-chimique
entre un métal et son environnement entraînant des modifications dans les propriétés du métal
et souvent une dégradation fonctionnelle du métal lui-même, de son environnement ou du
système technique constitué par les deux facteurs…". En ce qui concerne la corrosion des
pipelines, le métal est de l'acier. La corrosion de ce dernier est un phénomène naturel et
courant, où les molécules de fer sont transformées en des formes d'hydroxydes ferreux. Le
processus de la corrosion peut être décomposé en deux réactions: anodique et cathodique
(Voir Fig. 8.1).
(8.1)
Une autre réaction cathodique est la réduction de l'oxygène dans les solutions neutres,
alcalines :
(8.3)
Il est constitué par des vapeurs et des gaz au-dessus de leur point de rosée ; la température est
souvent élevée (> 200°C). À température élevée, sous conditions de corrosion sèche, les
cations et les anions diffusent plus facilement à travers un film compact. Le film croît
progressivement, avec une vitesse égale à la vitesse de corrosion. La figure ci-dessous
schématise la réaction d’un métal avec l’oxygène, dans cette situation, le métal s’oxyde à
l’interface métal-oxyde et les cations diffusent vers l’extérieur du film.
À la surface extérieure, l’oxygène se réduit en anions O2– qui diffusent vers l’interface
métal-oxyde. Les électrons libérés à l’interface métal-oxyde doivent traverser le film d’oxyde
avant de réagir à la surface extérieure. On peut considérer la surface extérieure du film
comme cathode, la surface intérieure comme anode. La corrosion sèche correspond à
l’attaque d’un métal M par un gaz G à une température très élevée pour donner le composé
C : M+G=C
Dans le domaine du transport des hydrocarbures par canalisation, les conduites sont souvent
enterrées et ainsi exposées à la corrosion interne et externe favorisant des pertes importantes
de métal réduisant la durée de vie de ces dernières.
Les pertes de métal sont provoquées le plus souvent par des attaques chimiques de la surface
interne de la conduite (voir Fig. 8.3). Ce type de corrosion est favorisé par la présence de
sulfure d'hydrogène et de dioxyde de carbone dans le gaz et la présence de bactéries sulfate -
réductrices (BSR) dans le cas des oléoducs.
Figure 8.3: Pertes de métal dues à la corrosion interne Ref. [G.H. Koch et al., “Corrosion
costs and preventive strategies in the United States”, U.S. Federal Highway Administration
Report, FHWA-RD-01-156 (2002)].
La protection des pipelines contre la corrosion interne se fait principalement par envoi
d'inhibiteurs de corrosion et biocides mélangés au fluide.
Pertes de métal provoquées le plus souvent par des phénomènes de type électrochimique et
chimique de la surface externe de la conduite (Voir Fig. 8.4). Les principaux facteurs
favorisant ce type de corrosion sont :
Figure 8.4: Pertes de métal dues à la corrosion externe Ref. [A.W. Peabody, “Control of
pipeline corrosion”, Houston, Texas, second Edition, R. Bianchetti, NACE International
(2001)].
La protection des pipelines contre la corrosion externe se fait par les revêtements des
canalisations et la protection cathodique.
La forme de corrosion la plus courante est celle qui affecte les structures métalliques par une
attaque généralisée et uniforme se traduisant par la présence de produits de corrosion à la
surface du métal et par une perte de matière uniformément répartie. Les problèmes causés par
ce type de corrosion sont les suivants:
Pour cette corrosion toutes les parties de la surface du métal sont exposées de la même
manière à l’environnement corrosif. Dans ce cas la vitesse de corrosion est généralement
facile à prévoir avec une précision suffisante pour déterminer la durée de vie probable d’un
La corrosion localisée est basée sur le même principe comme la corrosion uniforme, bien que
le potentiel d'entraînement peut être assurée par des mécanismes différents. Elle est
caractérisée par la distinction claire des endroits anodiques et cathodiques. En outre, la
cathode peut être plus grande de plusieurs ordres de grandeur que l'anode, ce qui augmente
considérablement la vitesse de corrosion de l'anode. Donc, ce type de corrosion se manifeste
par une attaque localisée pouvant entraîner des dommages très importants (perforation de
conduite), sans que le métal présente dans son ensemble une perte de poids significative.
Différents types de mécanismes de corrosion localisée existent, y compris:
- Corrosion par piqûres: C'est un type de corrosion, qui se traduit à la surface du métal par
la formation des trous, et qui peuvent progresser rapidement en profondeur. Dans les tubes en
acier, l'origine des piqûres est liée à la présence d'hétérogénéité, qui en surface, détermine la
formation de piles locales. Bien que la quantité d'acier corrodée soit faible, ce type de
- Corrosion galvanique: Appelée aussi corrosion bimétallique, elle est due à la formation
d'une pile électrochimique entre deux métaux en contact et entraîne une corrosion du métal le
moins noble (anode) avec une résistance à la corrosion du métal le plus noble (cathode).
- Corrosion par crevasse: Appelée aussi corrosion caverneuse, elle est due à une différence
d’accessibilité de l’oxygène entre deux zones d’une structure métallique. C'est un phénomène
qui se développe dans des zones confinées, telles que les interstices et les recoins. Il y a alors
une attaque des parties métalliques les moins accessibles à l’oxygène.
- Corrosion sous contrainte (stress corrosion): Il s'agit d'un type de corrosion qui se
produit sous l'action commune d'une contrainte mécanique de traction et d'un milieu corrosif.
En l'absence de la contrainte, le phénomène ne se produit pas. Le réarrangement cristallin
provoque dans ces conditions la circulation d'électrons entraînant une polarisation de l'acier.
La C.S.C se manifeste sous la forme de fissures qui peuvent être inter-granulaires, soit
transgranulaires. Les contraintes peuvent être d'origine résiduelle, provenant des opérations
de mises en forme et des traitements thermiques, ou d'origine externe, qui résultent des
conditions d'utilisation.
L’acier présente l’inconvénient d’être sensible à la corrosion, notamment lorsqu’il est enterré
dans le sol.
Le sol est un amalgame complexe de solides, liquides et gaz, dont l’agressivité peut parfois
conduire à des corrosions extrêmement rapides. Le sol contient de grandes quantités de
minéraux différents de granulométrie variable selon leur provenance. Les sables contiennent
des particules pouvant atteindre 2 mm, les particules constitutives de l'argile n'ont que
quelques microns de diamètre. Les sols contiennent de l'eau provenant de plusieurs sources: -
Une eau libre amenée par les mouvements de la nappe phréatique; - Une eau libre qui
s'infiltre depuis la surface du sol : eaux de pluie, d'irrigation et d'inondation; - Une eau
La résistivité est la propriété d’un matériel conducteur de résister aux courants électriques.
C’est un indicateur de la capacité d’un environnement (ex. : sol) à véhiculer des courants
corrosifs. Les résistivités des sols peuvent s’étendre entre moins de 500 ohm·cm dans des
sols très humides à plus de 10 000 ohm·cm dans des sols secs comme le sable et le gravier.
Plus la résistivité du sol est faible, plus le sol est jugé agressif (corrosif). Ceci est dû au fait
qu’une résistivité faible permet un déplacement facile des charges, donc un flux de courant
plus élevé entre les sites de potentiels différents. Pour les pipes en acier dans le sol, le tableau
(8.1) illustre un exemple de répartition des résistivités selon leur effet sur la corrosivité du
sol.
La plupart des sols ont un pH compris entre 4 et 8, dans cet intervalle; ils sont considérés
comme moins corrosifs. Quand le pH est inférieur à 4 ou supérieur à 8,5, le sol devient plus
corrosif. Cependant, un pH neutre est favorable à la présence de bactéries réductrices de
sulfates (BRS), qui contribuent à la formation de la corrosion microbiologique.
Le potentiel redox est lié au degré d’aération du sol. Des niveaux très faibles ou négatifs de
potentiel redox indiquent que le sol est anaérobique et, par conséquent, il peut favoriser la
présence de bactéries réductrices de sulfates.
La corrosivité du sol dépend fortement de la quantité d’eau qu’il maintient. Les changements
du taux d'humidité dans le temps peuvent également influencer la corrosion. Par exemple, un
sol composé majoritairement de sable dans un secteur aride peut ne pas être très corrosif.
Cependant, un sol qui contient des chlorures et qui est soumis à une humidité peu fréquente
(provenant de plusieurs sources) peut être fortement agressif. Pendant la période de séchage,
les chlorures peuvent devenir concentrés sur la surface, rendant les conditions locales bien
plus agressives. Si un point de corrosion s'initie dans la conduite, ce processus
En milieu anaérobique, ce qui est le cas de certaines eaux stagnantes, ou de terrains argileux,
vaseux imperméables et riches en sulfates, certaines bactéries consomment l'hydrogène
produit au niveau des microcathodes, permettant ainsi à la corrosion de se poursuivre, et
transformant les sulfates en sulfure de fer. Ces bactéries peuvent détruire certains revêtements
protecteurs des conduites, entraînant des piqûres locales de corrosion. Les sols argileux
favorisent la croissance des bactéries sulfato-réductrices à cause de la présence de conditions
anaérobies nécessaires pour leur croissance.
- Les zones les moins aérées sont des zones anodiques par rapport au reste de l'ouvrage et se
corrodent donc plus facilement. C'est ainsi que s'expliquent les corrosions des pieux
métalliques sous la ligne d'eau, le creusement jusqu'au percement, de cavités mal aérées, ou
bien la corrosion d'un ouvrage recouvert de façon discontinue par des oxydes, de la calamine,
On sait que la liaison électrique de 2 métaux différents dans un même sol entraînait la
corrosion de celui dont le potentiel est le plus négatif. Il est donc possible de prévoir le sens
des réactions galvaniques en mesurant et en comparant les potentiels des métaux. La liaison
électrique entre une conduite en acier et des métaux tels que le cuivre, le plomb, la fonte et
même l'acier oxydé, entraîne une corrosion de l'ouvrage en acier. Les piquages directs sur les
conduites de gaz, réalisés en cuivre ou en fonte sont néfastes pour la conduite acier, de même
que son raccordement, au niveau d'une installation gazière, à un réseau de terres électriques
en cuivre. Ces phénomènes de couplage décrits pour une conduite, existent bien entendu
également à l'échelle macroscopique au niveau d'une soudure, en raison, par exemple, des
disparités entre le métal de base et le métal d'apport, et même à l'échelle microscopique au
niveau des inclusions ou hétérogénéités du métal.
Les lignes de transport à traction électrique sous courant continu (tramways, métro),
propagent généralement dans le sol des courants dits vagabonds (Voir Fig. 8.8).
En effet, le courant amené par la caténaire, qui peut pour certains trains être de plusieurs
milliers d'ampères, retourne à la sous-station émettrice par le rail de roulement. Ce rail plus
ou moins bien éclissé, plus ou moins bien isolé du sol selon l'état du ballast, laisse s'échapper
une partie importante du courant qui peut alors emprunter, sur des parcours de dizaines de
kilomètres, des circuits peu résistants électriquement, tels que les conduites, avant de
regagner le rail et le générateur à proximité de la sous-station. A l'endroit où les courants
vagabonds quitteront la conduite pour retourner au rail, une corrosion du métal se produira
inévitablement. L'importance de la corrosion est directement proportionnelle aux intensités
mises en jeu (la Loi de Faraday donne pour l'acier une consommation d'environ 10 kg par
ampère et par an). Or, il n'est pas rare de voir transiter des courants de plusieurs dizaines
d'ampères dans les conduites. Les pertes de métal se chiffrent alors en grammes par heure, et
des percements de conduites peuvent alors se produire en quelques semaines. On pourrait
trouver des cas où ce phénomène s'est produit avant même que la conduite ne soit en service
et que les moyens de lutte contre la corrosion n'aient été mis en œuvre.
• Arrêt de la production ;
Les modèles prédictifs de corrosion de l'acier sont très utiles pour les concepteurs
d'ouvrages, mais aussi pour les gestionnaires de patrimoine afin de planifier la maintenance
dans le temps et pour interpréter les mesures réalisées in situ en vue de réévaluer le niveau de
performance des structures. Un recensement non exhaustif des modèles de corrosion existants
dans la littérature est présenté ci-après. Il repose essentiellement sur les inventaires des
modèles de corrosion (généralisée) de l'acier, dressés par Melchers. Les modèles
sont classifiés en trois groupes :
-Les modèles empiriques ;
-Les modèles physico-chimiques ;
-Les modèles phénoménologiques.
Les modèles conventionnels conduisent à une relation linéaire entre la perte d’épaisseur de
métal et le temps.
(9.1)
avec : d (t) : perte d’épaisseur de métal au temps t (mm) ; a : vitesse de corrosion (mm/an) ; t
: temps (années). A partir de données empiriques, différents auteurs ont montré que la perte
d’épaisseur du métal augmente de manière non linéaire; par conséquent, un modèle non
linéaire semble plus approprié. Un des modèles empiriques les plus répandus est celui de
southwell et Alexanre. Il a été établi à partir de données de corrosion à long terme collectées
dans des eaux tropicales. Deux modèles ont été définis:
- Un modèle linéaire:
(9.2)
(9. 3)
- Un modèle linéaire:
(9. 4)
Avec: µd(t) : perte d'épaisseur moyenne de métal au temps t (mm) ; σd(t) : écart type de la
perte d'épaisseur de métal au temps t (mm).
- Un modèle bi-linéaire:
(9. 5)
(9. 6)
Les modèles conventionnels conduisent à une relation linéaire entre la perte d’épaisseur de
métal et le temps.
(9.7)
(9.8)
avec : µd(t): perte d’épaisseur moyenne de métal au temps t (mm) ; σd(t) : écart type de la
perte d’épaisseur de métal au temps t (mm); t : temps (années). Les résultats obtenus à l’aide
du modèle de Melchers et de southwell montrent qu’après 2 à 5 années d’exposition, la
vitesse de corrosion diminue. A l’inverse, la variabilité du phénomène augmente dans le
temps. Melchers a également proposé un autre modèle puissance pour représenter la perte
d’épaisseur d’acier due à la corrosion dans la zone de marnage à partir des données collectées
dans la littérature depuis 1994:
(9.9)
Pour la corrosion atmosphérique, des recherches étendues ont été effectuées dans le but de
dériver les modèles empiriques qui sont valides pour différentes conditions
environnementales. La plupart des équations empiriques pour la profondeur de la corrosion
sont de la forme générique :
(9.10)
Avec αUC, βUC sont des fonctions des différents facteurs d’influence, tels que la période de
l'humidité, de l'hygrométrie, de la température, de l'anhydride sulfureux (SO2) et de la
concentration en chlorure dans l'environnement.
α :angle défini d(t) : perte d’épaisseur au temps t(mm) ; d : perte d’épaisseur à long terme
(mm) ; τc : durée de vie du revêtement, intervalle de temps entre l’application de la peinture
et sa perte d’efficacité (année).
Afin de tenir compte des facteurs qui influencent la corrosion des structures (entretien,
fréquence de nettoyage, température, humidité, gaz dissous, etc), Paik a proposé un modèle
de corrosion qui tient compte de la localisation et de la catégorie des éléments structurels des
navires. Le modèle de Paik comporte trois phases:
- La première phase correspond à la période d’efficacité du système de protection ;
- La deuxième phase est une période de transition ou d’amorçage de la corrosion ;
- La troisième phase représente la progression de la corrosion.
La durée de vie des revêtements est généralement probabiliste à l’aide d’une loi lognormale:
avec : d(t) : perte d’épaisseur (mm) ; T : âge du navire (années) ; Tc : durée de vie du système
de protection (années) ; Tt : durée de transition (année). L’hypothèse la plus pessimiste
consiste à prendre Tt égale à 0 C1, C2 : coefficient déterminés à partir d’une analyse
statistique des données de corrosion collectées sur les navires. Lors des applications de son
modèle, Paik prend un coefficient C2=1 et Tt=0, ce qui revient à un model linéaire avec une
vitesse constante dans le temps :
(9.16)
avec : Tst : temps de début de dégradation du système de protection ; Tcl : temps de fin de vie
du système de protection. TA : temps où la vitesse de corrosion est maximale (année). T A est
différent de Tcl , cependant par simplification, les auteurs considèrent TA est égal à Tcl ; TL:
temps de fin de vie de la structure ou temps au-delà duquel les actions de maintenance ne
sont plus programmées. r(t) : vitesse de corrosion (mm/an). d∞, β, η, Tst : paramètres du
modèle à déterminer La vitesse de corrosion est maximale au temps TA :
(9.18)
(9. 19)
L’évolution dans le temps de la perte d’épaisseur de métal due à la corrosion peut alors être
calculée selon l’expression suivante:
(9.20)
Le modèle proposé est flexible et présente l’avantage de pouvoir décrire différents modèles
de corrosion en utilisant un format unique. En effet, la plupart des modèle existants sont des
cas particuliers du modèle proposé par Qin et Cui. Lorsque β=1, l’équation correspond au
modèle proposé par Guedes Soares et Garbatov :
(9.21)
(9.22)
(9.23)
Melchers a montré que des différences de comportement existent entre l'évolution empirique
de la perte d'épaisseur dans le temps et celle obtenue à l'aide des modèles prédictifs. Ceci met
en évidence le fait que certains mécanismes, notamment la corrosion bactérienne, ne sont pas
pris en compte dans les modèles de corrosion. Melchers a récemment suggéré un modèle
phénoménologique s’inscrivant dans un contexte probabiliste afin de tenir compte des
Avec C(t,E) : perte d’épaisseur en fonction du temps et du vecteur E qui contient les facteurs
environnementaux de corrosion (mm). fn(t,E) : perte d’épaisseur moyenne (mm) ; ε ( t,E ) :
variabilité de la perte d’épaisseur(mm) b(t,E) : biais (erreur de modèle) t : temps (années) E :
vecteur des facteurs environnementaux de corrosion (facteur physique, chimique et
biologiques). L'influence des différents facteurs environnementaux E sur les mécanismes de
corrosion a été étudiée par Melchers à partir d'études issues de la littérature et de compagnes
expérimentales menées sur plusieurs sites le long de la côte Est de l'Australie.
Le pétrole est la principale source d’énergie la plus consommée dans le monde. Il satisfait plus
de 30% de la demande énergétique mondiale. Des réserves dans le monde sont inégalement
réparties et impliquent des flux pétroliers très importants entre les zones de production et de
consommation. Sa commercialisation et la production de produits raffinés entre les différents pays
atteignent près de 56,5 millions de barils par jour en 2013, soit presque deux tiers de la production
mondiale (86,8 mil- lions de barils par jour). Le transport constitue ainsi un enjeu primordial dans
l’approvisionnement pétrolier, y compris au niveau national. Il nécessite de trouver des voies sûres
d’acheminement en optimisant les coûts.
Les produits pétroliers sont acheminés des raffineries aux dépôts par des moyens de transports dits
<massifs> : oléoducs, trains de wagons-citernes, barges fluviales, bateaux… Chaque dépôt
pétrolier comprend généralement entre 10 à 30 réservoirs en acier pouvant accueillir 10 000 à 300
000 mètres cubes de produits pétroliers divers (fioul, essence, gazole, kérosène). Au Cameroun,
on dénombre une demi-douzaine de dépôts principaux appartenant à la SCDP opérateur pétrolier.
L’objectif de ce chapitre qui s’intitule <Transport des hydrocarbures>, est l’étude des
acheminements des produits pétroliers depuis la raffinerie aux dépôts des hydrocarbures.
I.2.1. Le diamètre
Le diamètre de la canalisation est déterminé en fonction du débit des produits acheminés. Ø = f
(volume de produit à transporter, viscosité).
Les coefficients de sécurité sont d’autant plus sévères que la densité correspondante est grande. On
distingue trois catégories dans le tracé des pipelines :
- Catégorie 1, le coefficient de sécurité est de 0.675 ; on a deux cas : Les Zones situées à moins de quarante
(40m) mètres d’un établissement public et les Zones situées à moins de quinze (15m) mètres d’un
immeuble.
- Catégorie 2, Cs = 0.82 pour les zones désertiques
-Catégorie 3, Cs = 0.75 autres types de terrain.
La variation de la capacité typique d'un transporteur d'essence se situe entre 15 et 35 m3 par cuve, bien que
l'on trouve de petits camions de 10 m3 ou parfois moins utilisés pour la vidange de fosses septiques, et
d'autres de moins de 4 m3 pour le trans- port du GPL sous pression.
Le nombre d'essieux se situe bien en fonction du poids total au sol, soit le poids du véhicule plus la charge,
et varie d'un pays à l'autre.
La forme des citernes transportant les pulvérulents est influencée par les contraintes liées à la vidange. Il y
a deux principaux concepts :
- La citerne « plate » ou les pis, la vidange se fait par dessous, par des orifices coniques
- La citerne « basculante », la citerne entière est soulevée vers l'arrière, à la manière des camions-benne.
La basculante a en général un volume bien supérieur à la plate. Tous les cuves pour les pulvérulents sont
généralement en aluminium pour diminuer la tare ce qui permet de charger plus.
7 Matière radioactive -
Cas particulier :
Dédoublement du même chiffre : amplification du danger, à l'exception de :
- 22 : gaz réfrigéré.
- 44 : solide inflammable, qui a une température élevée, se trouve à l’état fondu.
- 99 : matières dangereuses diverses transportées à chaud (ex : goudron).
C’est toujours un numéro composé de 4 chiffres, un seul numéro est attribué à chaque matière.
Il permet d’identifier la matière concernée.
En voici quelques exemples :
- 1017 = chlore
- 1114 = benzène
- 1202 = gasoil
- 1203 = essence
- 1428 = sodium
- 1789 = Acide chlorhydrique en solution
- 1830 = Acide sulfurique
- 2809 = mercure
- 2820 = acide butyrique
- 3374 = acétylène sans solvant
Retrouvez la liste complète des codes matière ONU.
Le Code Danger
A un chiffre donné, correspond toujours la même signification. En principe, 2 chiffres suffisent pour
déterminer le danger le plus fréquent d'une matière. Un 3ème chiffre peut cependant être nécessaire pour
une matière présentant un triple risque, ou pour intensifier un risque.
Le numéro d'identification du danger ainsi constitué permet de déterminer immédiatement le danger
principal (1er chiffre) et le, ou les, dangers subsidiaires de la matière (2ème et 3ème chiffre).
4 solide inflammable -
7 matière radioactive -
Cas particuliers :
- Dédoublement du même chiffre (33, 55, 66, 88) = intensification du danger, sauf :
22 = gaz réfrigéré
44 = solide inflammable qui, à une température élevée, se trouve à l'état fondu
99 = matières dangereuses diverses transportées à chaud (ex : goudron)
- Lorsque le danger d'une matière peut être indiqué suffisamment précisément par un seul chiffre, ce chiffre
est complété par 0.
- Chiffres ayant une signification spéciale : 323, 333, 362, 382, 423, 446, 462, 482, 539, 606, 623, 642,
823, 842, 90.
- Code danger précédé d'un X = réaction dangereuse avec l'eau !
Le Code Matière
C'est un numéro d'ordre chronologique des matières recensées par l'ONU. C'est toujours un
numéro à 4 chiffres, un seul numéro étant attribué à chaque matière.
Il permet donc d'identifier la matière concernée, en voici quelques exemples :
1965 = butane, propane ; 1072 = oxygène comprimé ; 1073 = oxygène liquéfié ; 1017 = chlore
1005 = ammoniac ; 1202 = gasoil ; 1203 = essence ; 1114 = benzène ; 1789 = acide chlorhydrique en
solution ; 1050 = acide chlorhydrique en gaz ; 1830 = acide sulfurique ; 1823 = soude caustique en solide ;
1824 = soude caustique en solution ; 1040 = oxyde d'éthyle ; 1613 = acide cyanhydrique ; 1428 = sodium
IV.1.2. Les inconvénients du transport par train comparé au transport par Camion :
▪ Manutention et rupture de charge ;
▪ Dépendance au transport routier pour pré acheminement et livraison finale ;
▪ Manque de flexibilité ;
▪ Avaries et incidents sur les voies (neige, etc.) ;
▪ Pas adapté aux faibles distances ;
▪ Incertitude quant aux dates de départ et d’arrivée ;
▪ Problèmes de sécurité des populations pour le transport des marchandises Dangereuses
- Restriction sur les temps de conduite - Besoins de manutention et - Besoins de manutention et ruptures de
- Saturation des nfrastructures ruptures de charge charge
- Moyen de transport polluant - Dépendance vis-à-vis de la route - Dépendance vis-à-vis de la route pour la
- Pas recommandé pour les longues pour la partie finale du transport partie finale du transport
distances - Pas très flexible - Pas très flexible
- Augmentation des restrictions - Infrastructures limitées et - Infrastructures limitées et hétérogènes en
légales hétérogènes en Europe Europe
- Prix moins compétitifs - Temps de transit plus longs - Temps de transit plus longs
- Taux d’avaries plus élevés