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« Le monde que nous avons créé est un produit de notre pensée. Il ne peut être modifié sans
changer notre façon de penser. » ― Albert Einstein
INTRODUCTION
Les oléoducs et les gazoducs, comme les autoroutes, les voies ferrées et les lignes de transport
d’électricité, font partie de notre quotidien depuis longtemps. Ce sont des moyens d’assurer la
qualité et le niveau de vie dont nous bénéficions en Algérie aujourd’hui. Les pipelines n’ont pas leur
égal quand il s’agit de transporter du pétrole sur de longues distances de façon sûre, fiable et
économique. Ils sont extrêmement importants pour la création de richesse en Algérie et leur emploi,
comme leur développement, est dans l’intérêt public et le plus grand bien de tous les Algériens.
Le transport par canalisation prend une importance de plus en plus grande à l’échelle nationale
comme à l’échelle mondiale, qui correspond à une augmentation constante des quantités des
produits transportés et des consommations en énergie. Cette situation exige des entreprises
Algériennes de développer davantage leur logistique, voire même de diversifier leur modes de
transports afin d’assurer un approvisionnement régulier pour faire face à l’accroissement de la
demande sur le marché. C’est dans cette optique que les entreprises pétrolières algériennes du
groupe SONATRACH (Société Nationale de Transport et de Commercialisation des Hydrocarbures)
ont entrepris un vaste programme d’investissement visant à sécuriser l’approvisionnement du pays
en produits pétroliers, à travers un maillage intelligent de pipelines des différentes zones du pays. Ce
vaste programme d’investissement vise à atteindre, à moyen terme, un taux de transport par
canalisation de 75%. Considéré comme étant un des maillons clés de sa chaine de valeurs, ce mode
de transport contribue sensiblement à la réduction à la fois des coûts, des délais de livraison, du
trafic routier et assure aussi des transports massifs d’hydrocarbures en veillant au respect de
l’environnement avec des conditions de sécurité les plus strictes. Les pipelines de grande longueur ne
peuvent être spécialisées, on les utilise, lorsqu'il s'agit de pétrole, pour le transport de bruts de
différentes origines et lorsqu'il s'agit ainsi de produits finis (les essences, le gasoil, le kérosène,…etc.).
On est donc amené à pomper successivement dans le même pipeline deux ou plusieurs produits
différents dans une séquence bien déterminée, au lieu de réserver à chaque produit des longueurs
importantes de canalisations qui lui est appropriées et qui rendent le réseau de pipelines trop
encombrant, engendrant plus de dépenses en matière d’exploitation et de maintenance en tenant
compte ainsi, les installations annexes afférentes qui doivent êtres implémentées sur chaque tracé
de canalisation et par type de produit. A cet effet, la technologie actuelle a été révolutionnée et
orientée vers les pipelines multiproduits.
Le diamètre des canalisations récentes atteint jusqu’à 56 pouces (1422,4 cm) et la pression de service
75 bars. Dans ces conditions les problèmes de résistance et par conséquent de sécurité des
canalisations deviennent extrêmement importants. Il est donc nécessaire que des ingénieurs appelés
à travailler dans les sociétés pétrolières aient des connaissances suffisantes des différents aspects des
problèmes de résistance des pipelines pour pouvoir juger l’intérêt de leur installation pour le
transport de gaz, de brut ou de produits raffinés.
Le but de ces quelques leçons est d’évaluer et de résoudre les problèmes les plus importants des
canalisations en acier.
L’accident dans un pipelines présente différents dangers. Plus le danger de la canalisation est élevé
plus les exigences de sécurités sont sévères, ce sont les règlements des administrations publiques qui
fixes les lois générales qu’on doit suivre dans le domaine de la sécurité, installateurs et constructeurs.
d) Conduite encrée
e) Conduite dans le remblai
- Conduites installées aériennes
f) Conduite suspendue
- Zone en catégorie I
- Zone en catégorie II
Pour les canalisations et les constructions annexes toutes les sollicitations peuvent être divisées en
trois groupes :
- Sollicitations permanentes
- Sollicitations temporaires
- Sollicitations particulière
a) Sollicitations permanentes
1- Le poids propre de la conduite qt donné par unité de longueur
π
q t= ¿
4
Pour des calculs approximatifs, le poids du revêtement peut être déterminé selon la relation :
q r=0,1q t
3- La contrainte initiale due à la flexion elastique de la conduite aux tournants du tracé, elle est
donnée par :
E Dext
σ ef =±
2R
1- La pression de service de la conduite sera désignée par « p ». Elle provoque les contraintes
circonférentielles σ c et axiales σ a qui sont données pour une conduite parfaitement
rectiligne par :
p Dm p Dm
σ c= ; σ a=μ σ c ou σ a=0,15
2δ δ
D∫ ¿ 2
q pr =0,0215 γ pr p ¿
zT
Produit liquide
D∫ ¿ 2
q pr =γ pr ¿
4
3- Sollicitations thermiques
σ t=−α t E ∆ t
1
α t : coefficient de dilatation thermique (pour l’acier α t =0,000012 )
°c
2- La pression du vent
s
q v =q v D ext
[σ ]≥σ
[ σ ]: contrainte admissible
σ : contrainte de calcul
La contrainte admissible est al contrainte maximale autorisée. Elle est d’autant plus élevée que la
résistivité u matériau est plus grande, et d’autant moins élevée que les exigences de sécurité sont
plus sévères.
Pour le calcul des conduites la contrainte admissible est donnée par les relations :
[ σ ]e =k e σ e
[ σ ]r =k r σ r
Les qualités d’aciers couramment utilisées dans la construction des pipelines sont définies dans des
spécifications A.P.I, 5L pour les qualités normales et 5LX pour les qualités hautes résistance.
[σ ]≥σ
En pratique et pour une première approche, on calcule d’abord l’épaisseur approximative selon
l’expression :
P De xt
σ= ≤[σ]
2δ
P Dext
δ≥
2[σ]
δ : épaisseur du tube
σ eq= √σ 2c + σ 2a −σ c σ a
p Dm
σ c : contrainte circonférentielle ( σ c = )
2δ
p Dm
σ a : contrainte axiale : σ a=−α t E ∆ t +0,15
δ
L’expression de σ eq nous montre que la traction axiale favorise la résistance du tube car elle fait
diminuer la contrainte équivalente. Par contre la compression axiale met la conduite dans les
conditions les plus défavorables. C’est pour cette raison qu’en cas de traction l’épaisseur du tube est
P Dext
déterminée par la formule : δ ≥ et prise comme épaisseur de résistance.
2[σ]
2
0,1975 p D m
2
() 1 2
δ
+0,2 p D m α ∆ tE
1
δ ()2 2 2 2
+ α ∆ t E −[ σ ] =0
C’est donc une équation du second degré en ( 1δ ), la solution s’écrit sous la forme :
1 −0,2 α ∆ tE+ √ 0,79 [ σ ] −0,75 α ∆ t E
2 2 2 2
=
δ 0,395 p Dm
En inversons :
0,395 p Dm
δ=
√ 0,79 [ σ ] −0,75 α
2 2 2 2
∆ t E −0,2 α ∆ tE
Il est connu que l’effort axiale de compression agissant sur une tige peut provoquer la déformation
de la tige au flambement si :
(−N ) ≥ N f
(−N ) < N f
L’effort axial agissant sur une conduite rectiligne et parfaitement encastrée est donné par :
(
N= −α t ∆ tE +0,15
p Dm
δ )
.F
N f =4. √ P0 q s F E I
11 2 4 2 5 3
[ ( ) ( )]
2
γs D D φ q
σ s= 2 D ext h 0+ ext + 2 Dext h0 + ext tg 2 45 °− + c
π D ext 4 2 2 π D ext
q c =q t +q pr
(
q s=γ s Dext h0 +
D ext π D ext
2
−
8 )
+q c
N f =β f √ q 2s EI
3
Le coefficient β f est lu sur le diagramme en fonction de θ et λ , qui sont donnés par les expressions
suivantes :
1
θ=
R
√
3 qs
EI
λ=
√ P0 F
qs I
3
√ qs
EI
Chapitre II
Les conduites souterraines ainsi que les conduites aériennes sont soumises aux efforts axiaux
imposés par la pression intérieure et par la variation de température du fait que le sol résiste à la
dilatation ou au retrait de la conduite.
Si la conduite peut se dilater ou se rétracter librement, l’effort axial serait nul. L’encastrement parfait
de cette dernière rend impossible la dilatation. Dans ce cas, l’effort axial est maximum et donné par :
(
N=σ a F= −α t E ∆t +0,15
p Dm
δ )
.F
Au cas où la conduite est parfaitement rectiligne et suffisamment longue, elle peut être
considérée comme encastrée.
Pour qu’on puisse mettre le problème en équation, on fait l’hypothèse que le sol en contact
avec la conduite se déforme proportionnellement à la contrainte de cisaillement du sol τ .
Figure 1
Cette déformation reste proportionnelle jusqu’au moment où le cisaillement du sol se produit sous la
contrainte τ . A ce moment du cisaillement du sol, la conduite glisse dans le sol jusqu’à
amortissement total de la dilatation.
τ ( x )=K u ( x ) (1)
On considère donc (figure 1) une conduite demi-infinie à l’extrémité de laquelle un effort N est
appliqué. On choisie un axe horizontal confondu avec l’axe de la conduite et un axe y vertical passant
par le section de la conduite où sa déformation s’annule.
' N Nl
u (l ) = : Car le déplacement du à la traction en l est u ( l )=Δ l=
EF EF
L’équation fondamentale d’équilibre statique d’un élément quelconque de longueur dx est donnée
par l’équation différentielle :
d ²u π D ext
− Ku ( x )=0
dx ² EF
π Dext
En posant : β 2= K
EF
d ²u 2
On aura : −β u=0
dx ²
τ l βEF
N l=
K
Pour N < N l
N sh ( βx )
u ( x )=
βE ch ( βl )
N sh ( βx )
τ ( x )=Ku ( x ) =K
βE ch ( βl )
ch ( βx )
N ( x )=N
ch ( βl )
N
u ( l )=
βEF
KN
τ ( l )=
βEF
Pour N > N l
ch ( βx )
N ( x )=N l
ch ( β l 1)
sh ( βx )
u ( x )=N l
ch ( β l 1 )
sh ( βx )
τ ( x )=K . N l
βEFch ( β l 1 )
τl
u ( l 1 )= , τ ( l 1 ) =τ ( l ) , N ( l 1 )=N ( l )
K
Donc la zone l 2 doit absorber la différence de l’effort axial ( N −N l ). Dans cette zone, qui est la zone
plastique, le cisaillement s’est produit par conséquent la contrainte de cisaillement a atteint sa limite,
elle est répartie le long de la zone l 2.
N−N l
D’où on déduit : l 2=
π D ext τ l
N ( x+ l 1) =N l + π D ext τ l ( x−l 1 )
2
τ l N l ( x−l 1 ) π D ext τ l ( x−l 1 )
u ( x +l 1) = + +
K EF 2 EF
τl N 2−N 2l
u ( l 1 + l 2) = +
K 2 π Dext τ l EF
Cette opération s’effectue en même temps avec l’équipe de nettoyage et d’enrobage. La conduite est
descendue au fond grâce à sa flexibilité élastique au moyen de side-booms. Dans cette opération, il
faut espacer les engins de mise en fouille (side-booms, machines de nettoyage et machines à
enrober) le long de la conduite afin de :
Soit une équipe qui effectue l’opération de mise en fouille directe d’une conduite. L’espacement des
engins est représenté sur la figure ci-dessous.
On choisie :
1- Les moments de flexion ou fléchissant et les rotations aux extrémités (appuis) du tronçon
soulevé sont nuls :
M l =M l =M l =M l
1 2 3 4
La conduite est assimilée à une poutre élastique continue reposant sur plusieurs appuis.
Pour la travée l 1, qui est la plus chargée le moment fléchissant est minimal si :
|M ( x )max|=| M l | 1
Cette condition exigée que les valeurs du moment maximal dans la travée l 1 soient égales à celle du
moment au crochet du premier side-boom.
- Pour la travée l 1
q x2
M ( x )=R 0−
2
dM ( x )
=Q ( x ) =R0−qx=0
dx
R0 R 20
D’où : x= et donc ; M max =
q 2q
q x2
EIy ' '=M ( x )=R0 x−
2
2
R0 x q x 3
EIy '= − +C 1
2 6
R0 x3 q x 4
EIy= − +C 1 x +C2
6 24
⇒ C 1=0 et C2=0
3 4
R0 l 1 q l 1
⇒ EI y enr =EI h enr= −
6 24
D’où :
6 EI henr q l1
R0 = +
3
l1 4
2
R0
Comme : M max =
2q
[ ]
2
1 6 EI henr q l 1
M max = +
2q 3
l1 4
| [ ]| | |
2
1 6 EI h enr q l 1 6 EI henr q l 21
+ − − =0
2q l 31 4 l 21 4
La résolution de cette équation nous donne la valeur de l 1 qui correspond au minimum du moment
fléchissant.
Il n’est pas facile de résoudre cette équation. Pour la résoudre nous utiliserons une méthode
graphique, qui consiste à tracer les courbes représentants la variation du moment fléchissant en
fonction de l 1 des équations :
[ ]
2
1 6 EI henr q l 1
M (l 1)= +
2q l 31 4
6 EI henr q l 21
M ( l1 ) = −
l 21 4
Après avoir trouvé l 1, on détermine les charges aux crochets des side-booms. On admet que la
distance entre les side-boums est donnée par l’expérience dans la pose des pipelines. Elles vrient en
fonction du diamètre de la conduite à poser de 8 à 30 m.
Donc, nous aurons à traiter un problème de vérification de l’espacement choisi des engins le long de
la conduite.
q l 22
M l =R0 l 2− −F enr ( l 2−l enr ) + P1 ( l2 −l 1)
2
2
D’où :
[ ]
2
1 q l2
P 1= M l −R 0 l 2 + + F enr ( l 2−l enr )
( l2−l 1 ) 2
2
Pour les charges aux crochets des autres side-booms (2 ème , 3ème …….), on a :
[ ]
2
1 q l3
P2= M l −R0 l 3 + −P1 ( l3 −l 1 )+ F enr ( l 3−l enr )
( l 3−l 2 ) 23
[ ]
2
1 q l4
P3 = M l −R 0 l 4 + −P1 ( l 4−l 1 )−P2 ( l 4 −l 2 )+ F enr ( l 4−l enr ) + F net ( l 4−l net )
( l 4 −l 3 ) 4
2
………………………………………………………………………………………..
[ ]
2 i −1
1 q l i+ 1
Pi= M l −R 0 l i +1+ −∑ P j ( l i+1−l j ) + F enr ( l i+ 1−l enr ) + F net ( l i+1−l net )
( li+1−li ) i+1
2 j=1
Pour trouver la charge au crochet du dernier side-boom ; il faut connaitre la longueur de toute la
partie de la conduite à soulever (L).
2
q ( L−l 4 )
M l =R L ( L−l 4 )−
4
2
2
En posant : l=( L−l 4 ) ; on obtient une équation du second degré
2
q l +4 M l l−24 EI ( hnet −h t ) =0
4
Dont la solution :
[√( ) ]
2
Ml 24 EI ( h net−ht ) Ml
l=2 4
+ − 4
q q q
On déduit :
√ [√( ) ]
2
Ml 24 EI ( h net−ht ) Ml
L=l 4 + 2 4
+ − 4
q q q
[ ]
2 3
1 qL
P4 = −R 0 L−∑ Pi ( L−l i )+ F enr ( L−l enr ) + F net ( L−l net )
( L−l 4 ) 2 i=1
En connaissant tous les efforts sur la conduite, il est facile de tracer le diagramme des moments
fléchissant.
2
qx
M ( x )=R 0 x− −F enr ( x−l enr )
2
q x2
M ( x )=R 0 x− −F enr ( x−l enr ) + P1 ( x−l 1 )
2
2
qx
M ( x )=R 0 x− −F enr ( x−l enr ) + P1 ( x−l 1 ) + P2 ( x −l 2)
2
…. Ect
Le diagramme des moments nous permet d’avoir le moment maximal. La contrainte maximale due à
la flexion sera :
M max M max
σf= =
I w
v
σ f < σe
Si la contrainte de flexion dépasse la limite élastique des tubes, cela veut dire que l’espacement entre
les engins est mal choisi. Il faut donc changer la position des engins et refaire le calcul.
Une fois les charges aux crochets des side-booms sont calculées, on peut choisir les side-booms :
Mr
Q=K s
a
a : Portée de la flèche du side-boom, elle varie en fonction de la position du side-boom le long de la
conduite, ainsi elle est maximale pour le premier side-boom et minimale pour le dernier.
B D
a max= + ht tgφ+ ext + 0,3
2 2
D ext
a min=0,3+
2