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Université Abou Bekr Belkaid

Faculté de Technologie
Département d’Hydraulique

Master 1 en Hydraulique
Option : Hydro-informatique

Matière : Hydraulique appliquée

Chapitre 2 : Ouvrages de stockage


d’eau
Mr B.ROUISSAT
Rôles des ouvrages de stockage

Rôles principaux :
• assurer une réserve tampon pour compenser les écarts entre production et
consommation
• maintenir la pression dans le réseau de distribution
• constituer une réserve en cas d’incidents sur les infrastructures d’amenée
• constituer une dernière barrière de sédimentation à l’eau de source
• • assurer le mélange constant des eaux de composition chimique et
physique différente
• permettre le traitement de désinfection de l’eau
Emplacement optimal des réservoirs

Il arrive au réservoir un débit horaire a et un débit horaire 3a peut en sortir au


moment de la pointe,
Supposant une source d’eau P située à une distance L de l’agglomération, le
réservoir peut être projeté soit au niveau de la source soit au niveau de
l‘agglomération.
Emplacement optimal des réservoirs
1er cas
Pour une pression au sol H nécessaire en A, la pompe fonctionnera avec une
pression au sol = H + j.L (j perte de charge unitaire dans la conduite de
refoulement PA de diamètre D et qui débité a). Le réservoir aura donc une
hauteur H.
2er cas
PA est une conduite de distribution qui doit pouvoir débiter 3a à la pointe, Pour
obtenir en A la même pression H, il faut:
- Conduite de diamètre D identique au 1ère cas, réservoir de hauteur H + j’.L
Les pertes de charges étant proportionnelles au carré du débit
H + j’.L = H + 9j.L
- Augmenter le diamètre D pour diminuer les pertes de charge et par
conséquent la hauteur du réservoir
Choix : niveau agglomération puisque en éloignant le réservoir de la ville, on sera
obligé de
- Augmenter son altitude,
- Augmenter le diamètre de la conduite de liaison entre réservoir et
agglomération.
Alimentation des châteaux d’eau
Conception des châteaux d’eau
Conception des châteaux d’eau
Conception des châteaux d’eau
Conception des châteaux d’eau
Conception des châteaux d’eau
Cuve
Conception des châteaux d’eau
Equipements des réservoirs

c) Arrivée noyée

1. Adduction
- Arrivée en chute libre (a): Oxygénation de l’eau, ceci est favorable pour les eaux
souterraines pauvres en oxygène dissous.
- L’arrivée en chute libre par l’aération qu’elle produit, peut, pour certaines eaux détruire
l’équilibre carbonique et précipiter le calcium, d’où entartage. Dans ce cas l’arrivée
noyée peut être justifié (c). Son inconvénient, et en cas d’accident sur la conduite de
refoulement : le réservoir se vide par siphonage (on peut y remédier par installation de
clapet sur l’arrivée)
- Réservoirs à compartiments : alimentation par le bas avec déversement (b)
Equipements des réservoirs

2. Distribution
Pour faciliter le brassage de l’eau, le départ sera prévu à l’opposé de l’arrivée
Equipements des réservoirs
3. Trop plein
Pour faciliter le brassage de l’eau, le départ sera prévu à l’opposé de l’arrivée. Rayon R du
tronc de cône du TP, hauteur de lame h, Q = 27,828. µ. R. h3/2

Valeurs de 0,2 0,25 0,30 0,40 0,50


h/R
Valeur de µ 0,415 0,414 0,410 0,404 0,393

Pratiquement les valeurs de µ différent peu, on peut prendre


Q = 11,15 . R. h3/2
Equipements des réservoirs
4. Vidange
Bas du réservoir et raccordement sur la canalisation de trop plein. Raccordement après vanne
de vidange.

5. Dispositions spéciales

a) By - Pass
En cas de nettoyage, ou réparation, si le réservoir n’est pas compartimenté, il est bon de
prévoir une communication entre ces deux conduites.
En temps normal, 1 et 3 sont ouverts et 2 fermé. En By – Pass, on ferme 1 et 3 et on ouvre 2.

By - pass
Equipements des réservoirs
b) Réserve incendie
Le dispositif le plus adopté est constitué par un siphon. En service normal, 1 est ouvert
et 2 fermé, Si le niveau dans le réservoir descend en N, le siphon se désamorce grâce à
l’évent ouvert à l’air libre et la réserve ne serait entamée.
En cas de sinistre, il suffit d’ouvrir 2
Aération des cuves
Tuyauterie et robinetterie
• Parties métalliques en contact avec l’eau potable en acier inoxydable
• Ventouses à l’arrivée et au départ
• Vanne d’arrêt de l’adduction et vannes d’isolement des différentes cuves
• Vannes d’isolement des différentes cuves et vanne d’arrêt de la
distribution
• Régulation et automatisation de l’adduction
• Compteurs à l’arrivée et au départ
• Vannes d’isolement des compteurs
• Crépines au départ dans les cuves
• Dispositif de by-pass fixe ou amovible entre l’adduction et la distribution
• Robinets de prise d’échantillons et tubulures d’injection à l’arrivée et au
départ
• Clapet de non-retour sur la conduite trop-plein
Types d’ouvrages
Types d’ouvrages
Types d’ouvrages
Types d’ouvrages
Réalisation des châteaux d’eau

Coffrage glissant – fût d’un château d’eau


Réalisation des châteaux d’eau

Coffrage de la cuve d’un château d’eau


Réalisation des châteaux d’eau
Dégradations des ouvrages de stockage
Dégradations des ouvrages de stockage
Dégradations des ouvrages de stockage

Efflorescences en sous-face de cuve Eclat et fissuration sur la ceinture basse

Corrosion de la crépine de distribution Décollement partiel de la feuille d’étanchéité


Dégradations des ouvrages de stockage
Volume de stockage
• En règle générale, si adduction unique, sans alimentation d’appoint
• V = Q journalière maximale + réserve incendie
• Château d’eau : V = 0.5.Q journalière maximale + 0.5.réserve incendie
• Plusieurs réservoirs : V total = Q journalière maximale + évtl. 1.réserve incendie
• V maximale = 2.Q journalière moyenne + réserve incendie
Capacité théorique des réservoirs
Réserve incendie : 120 m3 pendant 2 heures, soit 17 l/s
Adduction à débit uniformément reparti sur 24 h et soit a la valeur du débit
horaire moyen de distribution a = C/24
Consommations horaires par tranche
Tranche horaire 6h-7h 7h-11h 11h-16h 16h-18h 18h-22h 22h-6h

Consommations a 3,5 a 0,4 a 2a 0,5 a 0,125 a


Capacité théorique des réservoirs
Pour une petite ville
(coefficient de pointe horaire = 3,5)
Capacité théorique des réservoirs
Pour une ville moyenne
(coefficient de pointe horaire = 2)
Capacité théorique des réservoirs
Pour une grande ville
(coefficient de pointe horaire = 1,5)
Bétons pour ouvrages de stockage
Dosage en Ciment (kg/m3) Usage

150 Béton de propreté sous radiers et


fondations de résistance minimale de 10
N/ mm².
250 Béton pour fondations, planchers, etc. de
résistance minimale de 20 N/ mm²
350 Béton armé de résistance minimale de 27
N/ mm²
400 Béton armé étanche de résistance
minimale de 27 N/mm².

L’eau destinée à être mélangée au ciment sera toujours de la même provenance.


Elle ne contiendra pas de matières en suspension (turbidité ≤ 5 NTU) et pas plus
de 0,3% de matières dissoutes : le pourcentage SO4++ ne dépassant jamais
0,03%, celui en Cl-, 0,06% et le CaCO3 ≤ 500 mg/l. Le dosage d’eau doit être
mesuré d’une façon efficace, suivant les ratios eau/ciment, afin d’obtenir la
marque de béton souhaitée.
Bétons pour ouvrages de stockage
Pour les bétons étanches, le ratio eau/ciment ne dépassera pas 0,5 et la teneur
en ciment sera d’au moins 400kg/m3. Les adjuvants pour améliorer
l’imperméabilité du béton doivent être en conformité avec les normes
alimentaires. Tout malaxage de béton sera fait à la bétonnière. Le temps de
malaxage se calcule à partir de l’introduction de toutes les composantes de
béton. IL aura une durée minimale de 1,5 minute et devra permettre au moins
vingt (20) tours de rotation.
Le béton sera coulé avant sa prise initiale et au plus tard 30 mn après
l’introduction de l’eau. Le béton ne devrait pas tomber librement d’une hauteur
supérieure à 2,50m.
Le positionnement correct de l’armature dans les coffrages se fera à l’aide d’un
nombre suffisant de cubes de mortier munis de fils d’attache en fer. Le
revêtement de béton aura une épaisseur de 50 mm là où le béton est en contact
avec l’eau, et de 30 mm autrement.
Bétons pour ouvrages de stockage

• Maniabilité des bétons normaux


La maniabilité est mesurée par l'essai d'affaissement au
cône d'Abrams. Le béton mis en oeuvre doit avoir un
affaissement au plus égal à 7 cm, avant l'incorporation de
plastifiant. Le béton est ferme quand son affaissement est
compris entre 3 et 7 cm.
Essais d’étanchéité et mesures normalisées
La mise en eau aura lieu au cours des 10 jours suivant la finition du réservoir.
L’ouvrage restera en eau pendant 10 jours et devra démontrer une parfaite
étanchéité au cours des 5 derniers jours de la période d’essai (le niveau d’eau à
l’intérieur du réservoir ne devra être repéré).

Après test, s'il est concluant, un glassage au mortier de ciment dosé à 400
Kg/m3 avec sable fin 0-3 mm est obligatoire.

Drainage sous radier pour contrôler fuites basses

Joint à chaque reprise du bétonnage (Radier-voile)


Plaque de scellement des conduites au contact avec les voiles
Actions à prendre en charge
1. Les actions permanentes (G)

‐ Le poids propre de l'ouvrage


‐ Le poids des équipements fixes de toute nature.
‐ Le poids et les poussées des terres.

2. Les actions variables (Q)

‐ Le poids et la pression de l’eau contenu.


‐ Les charges de neige (Sn) et / ou de vent (W).
‐ Les charges dues à l'entretien et au fonctionnement des
installations (Charges sur passerelle = 2 kN / m2 ),(charges sur couverture = I
kN / m2 )
‐ Les variations de température (T)
‐ Le gradient thermique entre deux faces opposées (ou génératrices) de
l’ouvrage, dû à un ensoleillement différent.
Actions à prendre en charge
3. Les actions accidentelles

‐Le séisme (SI)


Pour la détermination de l'accélération du sol il y'a lieu d'appliquer le
règlement RPA par réduction de la pesanteur.
Les actions accidentelles qui peuvent déstabiliser un ouvrages de
stockage sont une approximation des séismes. La valeur (α.g) est
l’intensité du composante horizontale correspond au vecteur (g).
La contrainte de poussée de l’eau à la profondeur Z est
augmentée d’une valeur fonction de plusieurs paramètres :
∆P = 0,875.α.γw.(H.Z)1/2 en Kpa.
Avec :
• H : la hauteur de l’ouvrage (m) ;
• γ w : le dois volumique en (KN/m3).
• Z : Altitude de calcul
Combinaison d’actions

• E L S (Etat limite de service)


C1= G + Q + T
C2 = G + Q + W + 0,6 T
• E L U (Etat limite ultime)
C3 = 1,35 G + 1,5 Q + W'(ou Sn) + T
C4 =1,35 G + 1,5 W'+ 1,3 Q + 0,8T (W’ = 1.2W)
• ELUR (en combinaisons accidentelles )
C6 = G + Q + SI + 0,6T
Contraintes de traction
La contrainte de traction du béton calculée à l' ELS et en section
homogénéisée pour les ouvrages devant assurer une étanchéité
ne doit pas excéder la valeur : σt = 1,1 . θ . ft28
‐θ=1 dans le cas de traction simple
‐ θ = 1 + (2e/3h) dans le cas de flexion plane composée
e = l'excentricité de la force de traction extérieure dans la section de hauteur
h
‐ θ = 5/3 dans les autres cas (flexion simple ou composée avec compression)
La contrainte de traction de béton à 28 Jours pour béton dosé à 350 kg de
ciment pour 1 m3 de béton est :
ft28 = 6 + 0,06. fc28
ft28 = 6 + 0,06. 270 = 22,2 bars θ = 5/3
σt = 1,1. 5/3 . 22,2 = 40,7 bars
Et pour un béton dosé à 400 kg pour 1 m3 de béton ft28 = 6 + 0,06. fC28 = 6 +
0,06. 300 = 24 bars
σt = 44 bars
Contraintes de compression

Contrainte de compression (en flexion simple ou


composée)
Pour un béton dosé à 350 kg de ciment
fbc = 0,85 fcj / θ.γb
γb = 1,5, θ = 1
fcj = 270 bars
fbc = 0,85 . 270 / 1. 1,5 = 153 bars
Pour béton dosé à 400 kg de ciment
fcj = 300 bars
fbc = 0,85 . 300 / 1 .1,5 = 170 bars
Réalisation des réservoir
Réalisation des réservoir
Réalisation des réservoir
Réalisation des réservoir

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