Vous êtes sur la page 1sur 10

Barrage de Koudiet Lamdaouar

Le barrage de Koudiet Lamdaouar construit en 1994 sur l'oued Rbôa est situé à 7 km au nord-est de
Timgad et à 35 km de Batna en Algérie.

C'est un barrage réservoir qui mobilise les eaux superficielles de l'oued Reboa dont le bassin versant couvre
59 000 km².

48,72 % de la population de la wilaya de Batna, soit 682 000 habitants, boit l'eau provenant de ce barrage
qui alimente les villes de Batna, Tazoult, Timgad, Ain Touta, Barika, Arris et Ouled Rechache dans la
wilaya de Khenchela.

Barrage de Koudiet Lamdaouar

Géographie

Pays  Algérie

Subdivision Batna

Coordonnées 35° 30′ 57″ Nord 6° 30′ 48″ Est


Sous bassin de Oued Rbôa
Cours d'eau Sous bassin de Oued Timgad
Sous bassin de Oued Morri1.
Objectifs et impacts

Nom (en langue locale) Barrage de Timgad

Vocation Eau potable et irrigation

Propriétaire Société Nationale des Barrages

Date du début des travaux 19942

Date de mise en service 2005 2

Barrage
Réservoir

Volume du réservoir 200 millions de m3

Bassin(s) irrigué(s) Batna


Géolocalisation sur la carte : Algérie

Vue du barrage en 2009.


Géographie
Pays  Chine
Province Hubei
District Yiling
Préfecture Yichang
Coordonnées 30° 49′ 23″ Nord 111° 00′ 14″ Est
Cours d'eau Yangzi Jiang
Objectifs et impacts
Production d'Énergie, contrôle des crues,
Vocation
navigation.
Propriétaire China Yangtze Power
Date du début des travaux 14 décembre 1994
Date de la fin des travaux mai 2012
Date de mise en service 2009
Coût 180 milliards de yuans
Barrage
Type Barrage poids
Hauteur du barrage 185 m
(lit de rivière)
Longueur du barrage 2 335 m
Épaisseur du barrage 40 m
(au sommet)
Épaisseur du barrage 115 m
(à la base)
Réservoir
Altitude du réservoir 175 m
Volume du réservoir 45 300 millions de m3
Surface du réservoir 154 500 ha
Longueur du réservoir 600 km
Centrale hydroélectrique
Nombre de turbines 32
Puissance installée 22 500 MW
Production annuelle 84 700 000 000 kWh
1_______________________________________

Haut barrage d'Assouan :


Le haut barrage d'Assouan, aussi appelé barrage d'Assouan, en arabe ‫السد العالي‬, translittéré en as-Sad al-'Aly,
est un barrage hydroélectrique achevé en 1970 à sept kilomètres en amont de l'ancien barrage d'Assouan, et
environ dix kilomètres de la ville d'Assouan, sur le Nil en Haute-Égypte. Il est décrit comme un des plus
importants du monde1. Sa capacité de retenue est 169 milliards de mètres cubes d'eau.

Le haut barrage d'Assouan vu de l'espace


Géographie

Pays  Égypte

Coordonnées 23° 58′ 12″ Nord 32° 52′ 37″ Est

Cours d'eau Nil

Objectifs et impacts

Vocation Énergie et irrigation

Date de mise en service 1973

Barrage

Type Poids
Hauteur du barrage 111 m
(lit de rivière)

Réservoir

Altitude du réservoir 183 m

Volume du réservoir 169 000 millions de m3

Surface du réservoir 650 000 ha


Centrale hydroélectrique

Puissance installée 2 100 MW

Production annuelle 10 000 GWh/an

Irrigation

Surface irriguée 700 000 ha

Bénéfices

Temples d'Abou Simbel du pharaon Ramsès II, déplacés dans les années 1960 au bord du lac Nasser pour ne pas être
inondés par les eaux du barrage d'Assouan.

Le haut barrage d'Assouan :

 alimente le pays en eau ;


 régule les crues du Nil ce qui permet un système d'irrigation durant toute l'année (et donc l'intensification de
l'agriculture, ce qui amène finalement une hausse des rendements, améliore la navigation, et amène à la double
récolte ;
 fournit tout le pays en électricité.

Problèmes environnementaux

L'édification de ce barrage, n'ayant pas été précédée d'études d'impact approfondies mais qui devait surtout servir
la propagande soviétique et à renforcer la popularité du président égyptien Nasser, est à l'origine d'une série de
problèmes qu'il a fallu résoudre ou auxquels les générations futures pourraient être confrontées :

 Les temples d'Abou Simbel, construits sous le règne du pharaon Ramsès II, ainsi que ceux situés sur l'île de Philæ
ont été déplacés dans les années 1960 pour ne pas être inondés par les eaux du barrage d'Assouan, mais des
dizaines de sites archéologiques, dûment répertoriés depuis des décennies et encore en cours d'étude, ont été
définitivement inondés et perdus pour l'Histoire de l'Égypte antique.
 Un ver du groupe des acœlomates nommé bilharzie (la bilharziose : mise en évidence en 1851 en Égypte par
Théodore Bilharz), cette parasitose a connu un développement accru par la multiplication des étendues d'eaux
stagnantes due aux bouleversements des paramètres hydrauliques du Nil et provoque des maladies (parasites
d'organes – reins, vessie, foie, rate – provoquant des hémorragies), souvent mortelles.
 L'érosion et l'apport des limons n'est plus équilibrée, entraînant la modification géologique du delta du Nil. Le Nil
coule plus vite qu'auparavant et érode son lit à raison de 1,7 cm par an.
 L'eau salée pénètre de façon plus importante dans les terres proches du delta, et la nappe phréatique remonte.
 Le limon fertilisateur est retenu par le barrage, ce qui entraîne sa sédimentation ainsi que le recours des
agriculteurs aux engrais chimiques.
 Le débit du Nil étant moindre, il n'existe plus le contre-courant à l'embouchure du canal de Suez qui limitait les
échanges d'eaux et de faunes entre mer Méditerranée et mer Rouge. L'apparition de nouvelles espèces invasives
passant par le canal de Suez pour rejoindre la Méditerranée a ainsi augmenté de manière significative depuis la
construction du barrage4.
 Ayant de l'eau à profusion, les agriculteurs ne font guère attention aux quantités qu'ils utilisent, favorisant un
phénomène de sur-irrigation qui, en plus du gaspillage, crée à son tour différents problèmes : inégalité d'accès à
l'eau, élévation du niveau de la nappe phréatique, salinisation et érosion des sols 5.
 Le barrage se situant dans un climat aride, l'eau s'évapore très vite avec le soleil. L'estimation de la masse d'eau
évaporée annuellement est de douze milliards de mètres cubes, soit 14 % du débit du Nil.

Plus un Désastre humain qui s’en suivit

La perte des monuments et le désastre écologique sont souvent évoqués mais il faut aussi parler des Nubiens.
Leurs terres ayant été noyées par la montée des eaux du Haut barrage d'Assouan, ils ont été contraints par les
autorités égyptiennes de s'exiler vers des terres reculées et arides, loin du Nil, sans infrastructures médicales, ni
écoles.

Cet exil a entraîné une diaspora des Nubiens, à présent disséminés un peu partout dans le monde. Leur héritage
culturel s'est trouvé démantelé et envoyé aux quatre coins du monde6,7.

Impact environnemental des barrages


Cet article est une ébauche concernant l’environnement.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets
correspondants.

Cet article ou cette section doit être recyclé.

Une réorganisation et une clarification du contenu paraissent nécessaires. Discutez des points à améliorer en page
de discussion.

Rares sont les grands barrages, qui comme le barrage John Day sur le Columbia ont été équipés d'échelle à poissons. Sans
de tels dispositifs (s'ils fonctionnent bien), un grand barrage est un facteur de fragmentation écopaysagère du cours d'eau.

L'impact environnemental des barrages, sous ses multiples formes, est un sujet abondamment discuté depuis le
20e siècle. Les avantages attendus des barrages sont notamment la régulation des crues et plus généralement des
cours d'eau, l'alimentation en eau pour l'irrigation ou l'alimentation en eau potable, et depuis l'époque industrielle,
la production d'énergie hydroélectrique. Toutefois, la construction et l'exploitation de ces ouvrages peuvent avoir
des impacts indésirables sur le milieu physique, la faune et la flore et les populations humaines. Le bilan entre les
avantages et les conséquences environnementales et sociales de leur construction fait l'objet de débats publics
animés depuis plusieurs décennies. Ces débats sont d'autant plus intenses que les ouvrages sont importants.

La problématique des barrages est une question de société, car elle a un impact direct sur celle-ci. Elle mobilise de
nombreux acteurs sociétaux comme les gouvernements, les organisations locales, les organisations non
gouvernementales internationales et les organisations multilatérales. La construction de barrages donne lieu de
nombreuses controverses internationales, les problèmes locaux sont aujourd’hui mondialisés1.

Selon Éric Lambin, « L’expérience montre qu’une prise en compte des effets environnementaux des barrages dès
la conception du projet peut maximiser les effets positifs et minimiser les effets négatifs tant sur l’environnement
que sur les populations voisines. »2 Les expériences passées peuvent être utilisées pour tirer des leçons des erreurs
commises et donc sont très utiles dans la construction de projets aujourd’hui.

Sommaire

 1 Types d'impacts
 2 Exemples d'un impact lié à un barrage
 3 Dans la retenue d'eau elle-même
 4 Aval
 5 Autres
 6 Fin de vie d'un barrage
 7 Notes et références
 8 Voir aussi
o 8.1 Bibliographie
o 8.2 Articles connexes

Types d'impacts

Depuis la deuxième moitié du 20e siècle, la construction de barrages fait de plus en plus systématiquement l'objet
d'études d'impact, pour prévoir les conséquences environnementales et sociale des projets, et de mettre en place le
cas échéant, des mesures pour limiter, atténuer et compenser les impacts négatifs. Dans les pays industrialisés, ces
études d'impact s'inscrivent dans le processus réglementaire d'approbation mis en place par les autorités et
s'accompagnent souvent d'un processus d'examen et de consultation publique. La préparation d'une étude d'impact
complète et d'un suivi en matière d'environnement est une condition nécessaire au financement des projets de
barrages étudiés par la Banque mondiale3.

Dans le cas des barrages et, plus généralement, des installations de production d'hydroélectricité, les impacts
peuvent être regroupés en trois grandes catégories:

 Les impacts sur le milieu physique


 Les impacts sur le milieu naturel
 Les impacts sur les communautés humaines

Les barrages peuvent donc avoir des impacts sur l'environnement en modifiant les habitats et en altérant les
processus hydrologiques et géomorphologiques. «L'altération des processus chimiques, biologiques et physiques
peuvent avoir des effets positifs ou négatifs sur la qualité de l'eau, les espèces aquatiques, la flore, la faune
terrestre, ainsi que sur les activités de loisir, l'esthétique des lieux et les pratiques culturelles»4.
Le développement de la réflexion globale sur les impacts des barrages au cours des dernières années a aussi mis en
évidence la nécessité de prendre en compte le changement climatique et des droits de l'homme dans une
perspective transversale5.

Exemples d'un impact lié à un barrage

 Le barrage des Trois Gorges sur le Yangtsé en Chine : délocalisation des populations

Barrage des Trois Gorges, responsable de grands déplacements de population

Les impacts humains constituent le problème le plus important du projet du réservoir des Trois Gorges de par ses
conséquences sociales. Ceux-ci affectent la vie, l’habitat et l’économie d’au moins 20 millions de personnes vivant
au-dessus du barrage et 300 millions autres en aval6. Les premières estimations des populations à déplacer
variaient d'environ un million à près de deux millions. Cependant, il semble désormais possible que pas moins de
six millions de personnes au total devront être déplacées et réinstallées à cause du barrage et de ses impacts
environnants. Le projet submerge plus de 100 villes ainsi que 34 000 hectares de terres agricoles qui étaient pour
la plupart fertiles. 80 % des personnes déplacées sont des agriculteurs mais seulement 60% d’entre eux ont obtenu
à nouveau des terres 6. 40% des agriculteurs évincés se sont donc vu forcés à prendre une profession pour laquelle
ils n'ont ni les compétences ni les qualifications. La probabilité qu’ils soient engagés par les industries non
agricoles, comme promis par le gouvernement, est assez faible de par le manque d’emplois en usine dans les
régions de réinstallation. Par conséquent, de nombreux agriculteurs déplacés ont perdu leur emploi et sont
contraints de survivre avec de maigres allocations du gouvernement7.

 Le projet GAP en Turquie sur le Tigre et l’Euphrate : conflits

Ce projet a pour but de construire 22 barrages (13 sont déjà construits) et 19 centrales hydrauliques dans le Sud-
Est Anatolien. La quantité de surfaces agricoles qui pourront être irriguées et la quantité d’électricité produite par
énergie hydraulique grâce à ce projet sont considérables, mais les impacts néfastes sont en nombre. Un de ces
nombreux impacts est l’impact humain qu’à la diminution du débit des fleuves en aval des barrages, en particulier
avec les pays voisins de la Turquie, la Syrie et l’Irak. En effet, en 3 ans, le débit de ces fleuves en Irak est passé de
40 à 11 milliards de m³, alors que les précipitations n’ont pas particulièrement diminué, ce qui a pour conséquence
la salinisation des marais ainsi que l’appauvrissement et le déplacement des populations paysannes. En Syrie, la
diminution de la quantité d’eau s’accompagne d’une hausse de la concentration des matières fécales et par
conséquent d’une augmentation aiguë des cas de choléra. Ces conséquences dramatiques accroissent les tensions
entre la Turquie et ses voisins. Déjà en 1975, ces pays étaient à deux doigts d’entrer en guerre. En 2010 encore,
aucun accord n’avait été signé. De ce fait, la date de finalisation du projet GAP a dû être postposée par manque de
fonds, la Banque mondiale ayant refusé d’en accorder tant qu’il n’y aurait pas d’accords entre les pays concernés.

Pour ce qui est des impacts politiques, ce n’est pas tout. La région GAP est majoritairement peuplée de Kurdes (à
90% dans la plupart des villes). La population touchée par le déplacement des populations et l’inondation de
monuments historiques est donc majoritairement kurde. Ceci n’aide pas à la résolution du problème kurde en
Turquie. De plus, le gouvernement turc utilise ce projet pour construire des barrières physiques contre les insurgés
ou pour s’arranger avec la Syrie, par le chantage, en lui assurant un certain débit d’eau en échange de l’interdiction
des activités du PKK du côté syrien de la frontière8.
 Le Haut barrage d’Assouan situé sur le Nil en Égypte : disparition de monuments historiques

Le Haut barrage d'Assouan qui fut construit dans les années 1960, est un projet dont les dommages collatéraux
furent nombreux. Le réservoir découlant de la construction du barrage a englouti toute une région, la Nubie,
provoquant le déplacement de toute une population, la perte d’une flore et d’une faune, et la disparition de
centaines de trésors archéologiques. La province de la Nubie regorge de cimetières préhistoriques, tombes de
notables, dessins rupestres, forteresses pharaoniques, églises chrétiennes du Moyen Âge, temples par dizaines,
dont un des plus prestigieux : les deux temples-cavernes d’Abou Simbel, taillés et sculptés pour le pharaon
Ramsès II.

Le temple d’Abou Simbel et ses 4 colosses royaux, le temple d'Amada et le temple de Kalabcha, le plus grand de
Nubie après Abou Simbel, ont pu être démontés et déplacés. Concernant le temple d’Abou Simbel, plusieurs
projets furent proposés pour le sauver des eaux du Nil. Ce fut le projet égyptien et suédois qui a été choisi en 1963
par les commissions compétentes de l’UNESCO pour protéger le temple d’Abou Simbel. Ce projet consiste au
découpage du temple, pour le transporter en pièces détachées et le reconstruire ainsi au sommet du plateau.

Des tombes antiques jugées intransportables n’auront pas eu la chance d’être sauvées. La ville fortifiée soudanaise
de Ouadi Halfa n’a pas pu également être épargnée des eaux, ainsi que d’autres trésors qui ne pourront jamais être
découverts par les archéologues et historiens et sont à jamais englouties sous les eaux du Nil9.

 Le barrage de Belo Monte sur le fleuve Xingu au Brésil : Affectation de la faune et de la flore

Le projet du Belo Monte a vu le jour en 1975 mais, à ce jour, n'est toujours pas finalisé au vu de nombreux reports
à la suite de protestations venant des indigènes, personnes de notoriété publique, ONG, etc. concernant les impacts
que cette construction impliquerait à la région10.

En effet, le premier plan prévoyait non seulement de détourner le fleuve Xingu de 100 km et d'inonder 500 km2 de
terres qui auraient des conséquences néfastes sur l'environnement et les conditions de vie des tribus indigènes mais
il était aussi la première étape dévoilée au grand jour d'un projet mis en place par le gouvernement brésilien et le
consortium "Nostre Energia" en vue de coloniser l'Amazonie, après l'avoir introduite dans l'économie du pays,
pour répondre aux besoins électriques (qui vont être multipliés par 2,5 d'ici 2030) d'un État désirant accéder au
statut de cinquième économie mondiale 10. De fait, pour rentabiliser celui du Belo Monte, plusieurs autres barrages
seraient nécessaires en amont de ce dernier pour régulariser la crue du fleuve Xingu. Cette amplification du projet
multiplierait les impacts du projet11. Le plus grand impact environnemental est l'inondation de larges zones dans le
but d'en faire des réservoirs12. Elles engendrent la mort de la végétation alors immergée et donc sa pourriture ce
qui altérera la qualité de l'eau. De plus, avec la construction d'un barrage, on sait réguler les crues et le débit d'eau.
Dans le cas du Belo Monte, cela aura aussi des effets néfastes sur l'environnement. En effet, l'arrêt des fluctuations
habituelles du fleuve Xingu entraînera la perte de 89,7% des "végétations pionnières" (vu que sa reproduction se
basait entièrement sur les fluctuations du niveau de l'eau). Il en est de même pour beaucoup d'autres espèces. La
population de ces végétations pionnières et la fluctuation influent sur la richesse et la diversité de la faune et de la
flore de la région: Sans fluctuations, des études ont montré qu'il y avait une diminution de production de fruits et
de semences de la part des plantes. Ces dernières, quand elles ne sont pas employées pour la reproduction sont la
nourriture de base d'espèces animales. Avec une telle perte, on peut imaginer[non neutre] les dégâts à long terme que
peut causer cette disparition12.

Dans la retenue d'eau elle-même

Certains métaux lourds (mercure en particulier) peuvent s'accumuler13 ou être bioaccumulés dans les sédiments de
lacs de barrage14, et en particulier dans les retenues de complexes hydroélectriques15,16 et le culot des barrages17.

En profondeur la teneur en oxygène diminue naturellement.

Elle diminue très fortement, même à faible profondeur dans les barrages construits sur des zones où la flore (arbres
notamment) est restée en place au fur et à mesure de la montée des eaux, ce qui aggrave l'anoxie et favorise la
méthylation du mercure (Phénomène bien étudié dans la retenue du barrage de Petit-Saut18). En présence de
mercure (naturellement présent, ou introduit par l'orpaillage par exemple19), les conditions de prolifération de
bactéries sulfatoréductrices favorables20,21 à la méthylation du mercure sont réunies. Il y a alors conversion d'une
partie du mercure en monométhylmercure, très toxique et fortement bioaccumulable dans le réseau trophique
(pyramide alimentaire)22. Ce phénomène, en grande partie d'origine humaine23 est fréquent en Amérique du Sud
(Amazonie24, Plateau des Guyanes notamment, dont en Guyane25). Le taux de mercure bioconcentré est souvent
particulièrement élevé les premières années et dès le début de l'inondation26 et contrairement à ce qu'on croit
souvent ce phénomène ne touche pas que les barrages construits en forêt tropicale, puisqu'on le mesure par
exemple en Finlande27 ou au Québec. C'est par la nourriture et non par l'eau que le mercure se concentre dans le
réseau trophique28, en commençant par les espèces herbivores29.

Barrages et orpaillage au mercure (ou sans mercure en mettant le sol en solution au moyen de lance à eau)
aggravent mutuellement et synergiquement leurs effets, par exemple sur la contamination mercurielle des
poissons30 et de la chaine alimentaire31.

Article détaillé : Barrage de Petit-Saut.

Aval

 Érosion des rives ou modification du lit : l'interruption du transit sédimentaire par un grand barrage peut exacerber
l'érosion des rives en aval, ou induire un surcreusement du cours d'eau ou modifier la morphologie du lit mineur ou
majeur en aval. Cet effet est à relativiser dans les cas où l'érosion a été exacerbée en amont par l'homme avant la
construction du barrage, ou là où il devrait normalement y avoir des barrages de castors qui retenaient autrefois
une grande partie des sédiments32 (cf écopotentialité) ; Au total des centaines de milliards de mètres cubes de
sédiments ont été piégés par les barrages et mares de castors sur chacun des deux continents de l'hémisphère
nord32, mais d'une manière géographiquement bien plus dispersée que derrière les grands barrages artificiels.
 Température de l'eau : l'eau d'un lac de barrage est généralement plus chaude en hiver et plus fraiche en été
qu'elle ne serait sans un barrage. Comme cette eau se jette généralement ensuite dans le cours d'eau, sa
température modifie celle du cours d'eau. Dans le cas d'un petit barrage (ou seuil), l'effet sur la température
(inertie thermique) est dans une certaine mesure ou parfois comparable à celui d'un barrage de castor, comme il
en existant des millions avant que l'Homme ne pourchasse le Castor pour sa fourrure et son castoréum. (voir
l'article Barrage de castor pour en savoir plus)
 Répartition de l'eau : la quantité d'eau en aval est beaucoup plus faible. Des conflits humains peuvent apparaître
entre ceux qui possèdent le barrage, et ceux qui considèrent manquer d'eau, en aval. Ce genre de conflits s'est déjà
produit et peut prendre des proportions dramatiques lorsqu'il s'agit d'un barrage sur un fleuve comme le Nil, sans
lequel des millions de personnes ne pourraient pas vivre. Le barrage peut dans certains cas contribuer à réguler la
variation saisonnière niveau de l'eau, ce qui génère des avantages pour certaines espèces aquatiques ou riveraines
et des inconvénients pour d'autres.

Autres

 Le lac de barrage peut créer un environnement propice à certaines espèces vecteurs de maladies comme les
moustiques.
 Un barrage peut améliorer l'irrigation des terres environnantes.
 La création d'un barrage peut nécessiter de déplacer des populations à l'exemple du barrage de Serre-Ponçon ainsi
que celui de Tignes avec le barrage du Chevril.
 Les barrages sont une source de production d'énergie renouvelable.

Fin de vie d'un barrage

 Détruire un barrage libère dans l'aval du cours d'eau les sédiments (éventuellement toxiques) qu'il a accumulé
durant des décennies ou siècles.
 Selon la synthèse33 parue en 2005 d'une série de petites études scientifiques ayant porté sur la suppression de
barrage - pour des raisons encore mal comprises - détruire un barrage ne semble pas permettre de retrouver
l'environnement initial (pré-barrage) ou ce processus pourrait prendre bien plus de temps qu'on ne le pensait. La
renaturation et restauration du milieu et de l'écoystème (quand elle se fait) se produit en outre avec des temps de
réponse variant considérablement selon les groupes d'espèces considérés (flore riveraine, poissons,
macroinvertébrés, moules...)33; le délai est de quelques mois pour les macroinvertébrés, mais de plusieurs
décennies (ou siècles ?) pour les arbres de la ripisylve33.

Dans les études existantes, les communautés de moules d'eau douce semblent les plus affectées parmi les quelques
espèces suivies ; « elles n'ont pas montré de signes de reprise au cours des périodes de suivi. Il est possible que les
écosystèmes ne puissent recouvrer une partie des conditions pré-barrage que si les séquelles envionnementales à
long terme de la présence du barrage ne sont pas irréversibles ou si d'autres changements du bassin-versants
n'inhibe pas une récupération complète » jugent les auteurs33. Le potentiel de restauration écologique totale ou
partielle est probablement lié à la sensibilité d'organismes particuliers, aux caractéristiques et conditions de
démolition du barrage, ainsi qu'aux conditions géomorphologiques locales du bassin versant33. les auteurs
recommandent aux scientifiques et organismes de gestion de bien évaluer le potentiel de recouvrement total ou
partiel des écosystèmes avant effacement d'un barrage ; ils devraient notamment identifier les espèces ou groupes
d'espèces qui sont susceptibles de ne pas récupérer les conditions de pré-barrage33. « Cette information est
essentielle pour décider si et comment supprimer un barrage »33.

Notes et références

1. ↑ Fisher 2001.
2. ↑ Lambin 2004.
3. ↑ Banque mondiale 2011.
4. ↑ Stillwater Sciences 2006.
5. ↑ International Hydropower Association 2011, p. 23.
6. ↑ a et b Jackson et Sleigh 2000.
7. ↑ Hwang 2007.
8. ↑ Jongerden 2010.
9. ↑ Ichac 1964.
10. ↑ a et b Kelly 2010.
11. ↑ Arnauld de Sartre 2004.
12. ↑ a et b De Andrade Cunha et Valle Ferreira 2012.
13. ↑ Morel, Kraepiel et Amyot 1998.
14. ↑ Jackson 1991.
15. ↑ Verdon et al. 1991.
16. ↑ Lucotte et al. 1999.
17. ↑ Catheline 1999.
18. ↑ Coquery et al. 2003.
19. ↑ Lacerda et Salomons 1998.
20. ↑ Gilmour, Henry et Mitchell 1992.
21. ↑ King et al. 2001.
22.

Vous aimerez peut-être aussi