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L’optique est la partie de la physique qui a pour but l’étude de la propagation de la lumière. Les
phénomènes d’interférences, de diffraction sont bien décrits par la théorie des ondes
électromagnétique de Maxwell (la lumière est une superposition d’ondes électromagnétiques
de longueur d’onde λ), alors que l’effet photoélectrique ou l’effet Compton sont décrits en
considérant que la lumière est constituée de corpuscules.
L’optique géométrique ou l’optique des rayons lumineux est l’approximation des très faibles
longueurs d’onde de l’optique ondulatoire (càd λ petit par rapport aux dimensions d’étude).
Dans l’approximation de l’optique géométrique, la lumière se propage dans un milieu
homogène suivant des rayons lumineux perpendiculaires aux surfaces d’ondes.
I-1 Définitions
I-1-a Rayons lumineux
On appelle rayon lumineux, toute courbe suivant laquelle se propage la lumière. En optique
géométrique on suppose que les rayons lumineux sont indépendants les uns des autres.
L’indice dépend de la fréquence, c’est le pouvoir dispersif du milieu. En général n(v) est
supérieur à 1.
Exemples : air n=1 ; verre n=1,5- 1,7 ; eau n=1,33 ; diamant n=2,419
Entre deux points voisins séparés de dl, le chemin optique élémentaire est défini par dL = ndl.
A partir du chemin optique élémentaire on peut définir le chemin optique pour une courbe
quelconque
tB
L AB ndl cdt où dl est un élément de longueur
AB tA
Le chemin optique LAB entre deux points A et B est la longueur parcourue par la lumière dans
le vide pendant le même temps qu’elle mettrait à parcourir le trajet AB dans le milieu considéré.
Ce principe est à la base de l’optique géométrique, il a été énoncé en 1657 par P. Fermat.
Enoncé historique : La lumière se propage d’un point à un autre sur une trajectoire telle que la
durée du parcours soit minimale.
Formulation moderne : Entre deux points A et B atteint par la lumière le chemin optique est
stationnaire.
A δM
Principe du retour inverse de la lumière : le trajet suivi par la lumière ne dépend pas de son
sens de parcours.
L AB ndl n dl n ( dl ) n dl '
AB
AB BA BA
Elles expriment le changement de direction par réflexion ou par réfraction d’un rayon lumineux
rectiligne, à la traversée d’une surface séparant deux milieux homogènes.
A1
i1
I n1
n2
i2
N A2
Entre les points A1 et A2, situés respectivement dans les milieux 1 et 2, le chemin optique
s’écrit :
L(A1A2)=n1A1I+n2IA2
n1sini1=n2sini2
i2=-i1
Cas où n1<n2
On dit que le milieu 2 est plus réfringent que le milieu 1. Le rayon réfracté se rapproche de la
normale.
On a i1 soit 1 sin i1 1
2 2
n1 n1 n n1 n
sin i1 1 sin i2 1 et i2l i2 i2l
n2 n2 n2 n2 n2
n1
Où i2l est l’angle de réfraction limite défini par : sin i2l .
n2
Lorsque le rayon se dirige vers un milieu plus réfringent il est toujours réfracté, avec
i 2l i 2 i2l .
Cas où n1>n2
n1
Le rayon réfracté s’éloigne de la normale. sin i2 sin i1 sin i1
n2
Si i1≤i1l le rayon se réfracte et i2≤π/2 comme le laisse prévoir le retour inverse de la lumière.
n1 n n n
Si i1>i1l sin i2 sin i1 1 sin i1l 1 2 1
n2 n2 n2 n1
sin i2 1 Impossible dans R, il n’y a pas de rayon réfracté on dit qu’il y a réflexion totale.
On trace deux cercles concentriques de rayons n1 et n2 les indices des 2 milieux, dont les centres
sont le point d’impact du rayon incident sur le dioptre. Prolongeons le rayon incident jusqu’a
l’intersection M1 avec C1 et menons de M1 la perpendiculaire au dioptre qui coupe C2 en M2.
Le rayon réfracté est IM2.
Construction de Descartes
•
1
i1
i1
H
I n1 n2
I
i2
C
1 C
2
M
1
C2 M2 C
1
a) b)
Dans le cas n1>n2 la perpendiculaire M1H ne coupe pas le cercle C2 si l’angle d’incidence est
trop grand; il y a réflexion totale.
Le prisme est un milieu réfringent, transparent homogène, isotrope limité par deux dioptres
.plans formant un dièdre.
i' D
i
r r'
1 n 1
On a également :
Considérons une surface équi indice et appliquons la relation vectorielle de Descartes entre
deux points voisins situés de part et d’autre de cette surface.
Il vient : d (nu ) aN
Et comme gradn et N sont colinéaires on a d (nu ) k gradn
dr
Pour déterminer k, multiplions ndu udn k gradn par u , on a
dl
dr dn
nu du u u dn k gradn k
dl dl
d ( nu )
D’où k=dl soit gradn
dl
Cette équation peut être considérée comme la loi fondamentale de l’optique géométrique,
équivalent au principe de Fermat et analogue à la loi fondamentale de la dynamique du point
matériel. Elle est très utile pour déterminer la trajectoire d’un rayon lumineux dans un milieu
non homogène (par exple pour expliquer l’effet mirage).
Soit S une source ponctuelle, on appelle surface d’onde le lieu de l’ensemble des point M tels
que le chemin optique LSM compté le long d’un rayon lumineux soit constante.
On montre qu’après un nombre quelconque de réflexions et réfractions les rayons issus d’une
source ponctuelle sont normaux aux surfaces d’ondes.
∑ (surface d’onde)
n1 n2
Loi de Malus : Dans un milieu isotrope les rayons lumineux sont perpendiculaires aux surfaces
d’onde.