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frigorifiques
I- Généralités
La production du froid est en fait une absorption de la chaleur, qui peut être assurée
par une transformation endothermique, parmi les divers procédés, nous citerons :
Les machines fonctionnant par vaporisation d’un fluide frigorigène dans la chambre
froide sont les plus courantes. C'est précisément au cours de cette opération que la
chaleur est absorbée. En plus de l’application la plus répondue et la plus connue qui
est celle des chambres froides, on trouve :
Industrie alimentaire :
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- Rafraichissement de l'air
- Conditionnement des patinoires artificielles
- Production de la neige carbonique (maintien du froid à basse température (-
80°C))
Génie civil :
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Fig1 : Principe d’une machine frigorifique à compression de vapeur et changement de phase
au fréon 22 (sans tenir compte des pertes de charge dans les tuyauteries)
1) Organisation de l’installation
• Compresseur
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• Condenseur
• Détendeur
Son rôle est de baisser la pression par une grande perte de charge dans des tubes
capillaires pour permettre la vaporisation du fluide frigorigène à basse température
dans l'évaporateur.
• Evaporateur
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Q +f
L’efficacité (coefficient de performance) de réfrigération par définition : f =
e+
Q +f Q +f T1 Aire ABEF
Donc : f = +
= − +
= =
e Q −Q
a f T2 − T1 Aire ABCD
Le cycle de Carnot est un cycle idéal réversible, en pratique il apparaît toujours des
phénomènes irréversibles. C-à-d, qu’aucune machine frigorifique fonctionnant entre
les deux sources T1 et T2 ne pourra atteindre une efficacité de Carnot.
Remarque :
Pour un cycle de Carnot moteur (sens de parcours du cycle correspond au sens des
aiguilles d’une montre), l’efficacité :
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e − QC+ + Qa+ T2 − T1 Aire ABCD
m = = = =
QC+ QC+ T2 Aire CDFE
Donc pour le cycle moteur, l’efficacité est toujours inférieure à 1, alors que pour un
cycle frigorifique, l’efficacité peut etre supérieure à 1 si l’aire ABEF est supérieure à
l’aire ABCD, c-à-d, si T2 s’approche à Ta.
Toutes les machines frigorifique fonctionnent selon un cycle qui dérive de celui de
Carnot inversé.
On considère le type de machine le plus simple fonctionnant à gaz seul (air par
exemple). Pratiquement une évolution isotherme est irréalisable, on la remplace par
une évolution isobare.
La pression P0 et P1 sont maintenue aussi constantes que possible par les deux
réservoirs R et R’. L’air est comprimé de manière isentropique au niveau du
compresseur ou il s’échauffe (A à B) et refoulé dans le réservoir R. entre B et C, l’air
se refroidit jusqu’à T1 à pression constante. L’air subit une détente isentropique en
produisant un travail. Entre D et A, l’air se réchauffe à pression constante jusqu’à T2.
Bilan énergétique :
Q +f
1ère principe : U = w+ + Q+f + Qa+ = 0 c-à-d w+ = Qa− − Q +f donc f =
Qa− − Q +f
Q +f TA − TD 1
D’où : f = = =
−
Q −Q
a
+
f (TB − TC ) − (TA − TD ) B TC − 1
T −
TA − TD
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− −
T P T P
Les transformations (AB) et (CD) sont isentropiques : B = A et C = D
TA PB TD PC
TB TC TB − TC 1 1 TA
D’où = = donc f = = =
TB − TC
TA TD TA − TD − 1 TB − TA
TB
−1
TA − TD TA
Remarque :
Q−
w+ = Qa− − Q +f = Q +f a+ − 1 avec Q+f = T1 (S B − S A ) Qa+ = T2 (S D − SC ) = T2 (S A − S B )
Q
f
T
Donc w+ = Q +f 2 − 1
T1
• Si T2 = 2T1 w+ = Q+f
• Si T2 < 2T1 w+ Q+f
• Si T2 > 2T1 w+ Q+f
Exemple :
+
300 Q f
( T2 = 300 °K , T1 = 250 °K ) le travail absorbé est w+ = Q +f − 1 =
250 5
300
( T2 = 300 °K , T1 = 145 °K ) le travail absorbé est w+ = Q +f − 1 = 1,07Q +f
145
• Cycle à condensation
➢ Fonctionnement en régime humide
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Considérons une machine frigorifique fonctionnant suivant le cycle idéal de Carnot
en régime humide.
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Aire A0 D0 D0' A0' Aire ADD ' A'
C = réel =
Aire A0 B'CD0 Aire ABB ' CD
On dessine une surface de contrôle virtuelle Σ fermée qui demeure fixe pendant
l'ensemble de la démonstration et qui sépare l'intérieur de l'organe de l'extérieur. En
amont de cette surface, le fluide est homogène sous la pression P1 avec les grandeurs
massiques v1, u1, hl uniformes. En aval, le fluide est également homogène et ses
grandeurs sont affectées de l'indice 2. On envisage, à l'instant t, une masse m de
fluide située en amont de l'organe, à la frontière de la surface Σ. Pendant la durée Δt,
cette masse m pénètre entièrement dans la surface de contrôle, tandis qu'une
quantité équivalente ressort en aval (régime permanent).
Wtotal = Wutile + W fluide amont→m + W fluide aval→m = Wutile + Pext amontVext amont + Pext aval Vext aval
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Wtotal = wutilem + P1 (v1 − 0)m + P1 (0 − v2 )m
h = q + wutile
La perte de travail récupérable est très faible en réalité car l’isenthalpe possède une
très forte pente. En parallèle, l’effet frigorifique perdu est représenté par l’aire
DD’D’0D0 est égale à T1(sD-sD0) = T1(sD-sC) = HD-HD0
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La quantité de chaleur rejetée à la source chaude : qc− = hB − hC
q +f hA − hD
L’efficacité est donc : f = − +
=
q −q
a f hB − hA
➢ Diagramme P = f (h)
➢ Diagramme ln(P) = f (h)
Les deux diagrammes présentent les mêmes caractéristiques, le premier est plus
précis au voisinage du point critique que le deuxième, puisque le seul fluide
frigorigène utilisé au voisinage du point critique est CO2 donc dans ce cas on utilise
le diagramme P = f (h). Pour les autres fluides on préfère travailler avec ln(P) = f (h).
La courbe de saturation présente une allure un peu différent, mais délimite toujours
les zones liquide, liquide-vapeur, vapeur.
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- Les courbes isothermes sont pratiquement verticales dans la zone liquide,
horizontales dans la zone du mélange liquide-vapeur, et descendantes dans la
zone de vapeur
- Les courbes isochores sont croissantes avec un point de réfraction
- Les courbes isentropes sont croissantes
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Le cycle représenté ci-dessus n’est qu’un cycle théorique qui ne tient compte ni du
fonctionnement réel du compresseur (la compression est polytrope et les pertes par
frottements mécaniques dans les organes mobiles) ni des pertes de charges dans les
tuyauteries.
PV n = Cte
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1-2 : Compression isentrope sans tenir compte :
ws h2 − h1 h2 − h1 h2 − h1
= = = h2 ' = h1 +
w w h2 ' − h1
w ws h −h h2 − h1 h2 − h1
m = = = 2 1= h2 '' = h1 +
wm wm wm (h2 '' − h1 ) m
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• Pertes de charge à l’aspiration
Ces pertes de charge prennent leur origine dans l’écoulement de fluide frigorigène
dans l’évaporateur et surtout dans les tuyauteries d’aspiration. Pour avoir une
pression d’évaporation P0 dans l’évaporateur, la pression à l’entrée du compresseur
doit être faible d’une valeur P. Les pertes de charge à l’aspiration ont pour effet de
déplacer le point 1 en point 1’.
Supposant que la perte de charge d’écoulement soit de 0,1 bar, cela signifie que la
pression de vapeur à l’aspiration sera de 2,957 – 0,1 = 2,857 bar. La température
d’évaporation sera donc autre que -15 °C.
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Une chute de pression de 0,1 bar correspond à une chute de température d’environ
1K. La température fictive donc d’évaporation est – 16 °C, elle constitue la
température d’aspiration à saturation.
Ces pertes de charge prennent leur origine dans l’écoulement de fluide frigorigène
dans le condenseur et dans les tuyauteries de refoulement. Pour avoir une pression
de condensation Pc dans le condenseur, la pression du fluide frigorigène à la sortie
du compresseur doit être augmentée d’une valeur P. Les pertes de charge au
refoulement ont pour effet de déplacer le point 2’’ en point 2’’’.
Supposant que la perte de charge d’écoulement au refoulement soit de 0,2 bar. Selon
les propriétés thermodynamiques du fréon 22 :
Une chute de pression de 0,2 bar au niveau du condenseur correspond à une chute
de température d’environ 0,6 K, donc la température est 26,4 °C, cette valeur
correspond à la température fictive de condensation. Elle constitue la température de
refoulement à saturation.
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Considérons une installation frigorifique classique commerciale comportant deux
évaporateurs, l’un desserve une chambre froide à 5 °C et l’autre une chambre de
congélation à -20 °C.
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trop haute. Un régulateur de pression de condensation RPC et une vanne à pression
différentielle VPD sont montés pour assurer une pression suffisante du liquide dans
toutes les conditions de fonctionnement.
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