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TSI 2 TD REVISION THERMODYNAMIQUE 23 sept 2019

Exercice 1 . Cycle décrit par un GP


Une pompe à chaleur effectue le cycle de Joule inversé suivant. L’air pris dans l’état A de
température T0 et de pression P0 est comprimé suivant une transformation adiabatique et
réversible jusqu’au point B où il atteint la pression P1. Le gaz est ensuite refroidi à pression
constante et atteint la température finale de la source chaude T1 correspondant à l’état C.
Le gaz est encore refroidi dans une turbine suivant une détente adiabatique et réversible
pour atteindre l’état D de pression P0. Le gaz se réchauffe enfin à pression constante au
contact de la source froide de température T0 et retrouve son état initial.
On considère que l’air est un gaz parfait de coefficient isentropique  = 1,4 .
1 P
On pose b = 1- et a = 1
𝛾 P0
On prendra : T0 = 283 K , T1 = 298 K , a = 5 , R = 8,314 JK-1mol-1 .
1. Représenter, EN JUSTIFIANT, le cycle parcouru par le gaz dans le diagramme de
Clapeyron donnant la pression en fonction du volume.
2. Rappeler les conditions nécessaires pour assurer la validité des formules de Laplace.
Démontrer la formule de Laplace relative à la pression et à la température.
3. En déduire l’expression des températures TB et TD des états B et D en fonction de T0 , T1, a
et b. Préciser leur valeur numérique.
−𝑄
4. L’efficacité e de la pompe à chaleur est définie par e = 𝐵𝐶 . Justifier cette expression.
𝑊
Exprimer e en fonction des transferts thermiques du cycle en appliquant le premier principe
au cycle.
5. En déduire l’expression de e en fonction des températures des états A, B, C et D.
L’exprimer ensuite en fonction de a et b. Donner sa valeur numérique.
6. Déterminer l’expression de l’entropie créée Sc pour une mole d’air au cours du cycle de
𝑇
Joule en fonction de R, b et x=ab 0.
𝑇1
7. Etudier le signe de Sc en fonction de x. Etait-ce prévisible ? Faire l’application numérique.

Exercice 2 . Calorimétrie
A. Un calorimètre adiabatique contient une masse m1=250g d'eau. La température initiale
de l'ensemble est =18°C. On ajoute une masse m2=300g d'eau à la température
2=80°C. La transformation est supposée monobare (contact avec le milieu extérieur de
pression P° = 1bar).

1. Montrer que l’enthalpie du système constitué des deux masses d’eau et du


calorimètre est constante.
2. Quelle serait la température d'équilibre thermique eq de l'ensemble si la capacité
thermique du calorimètre et de ses accessoires était négligeable ?
3. On mesure en fait une température d'équilibre thermique eq=50°C. Déterminer
la capacité thermique C du calorimètre et de ses accessoires.
4. Déterminer la variation d’entropie du système, commenter .
Données:
capacité calorifique massique de l’eau : ce = 4,2 kJ.kg-1.K-1
masse volumique de l'eau : µ = 103 kg.m-3.

B. On sort un bloc de plomb de masse m1=280g d'une étuve à la température =98°C. On


le plonge dans un calorimètre adiabatique de capacité thermique C = 209 J.K-1 contenant
une masse m2=350g d'eau. L'ensemble est à la température initiale =16°C. On mesure
la température d'équilibre thermique =17,7°C.
Déterminer la capacité calorifique massique du plomb.

Exercice 3 . Machines thermiques


On considère une machine ditherme cyclique dans laquelle un fluide est successivement en
contact avec une source froide de température Tf, une source chaude de température Tc et
un système mécanique (turbine, compresseur).

1. Représentez, par un schéma, les échanges réalisés entre le fluide, les sources de
chaleur et le système mécanique.
En appliquant les deux principes de la thermodynamique au fluide sur un nombre
entier de cycles, écrire deux relations entre Qf, Qc et W (machine réversible ou
irréversible).

2. Un inventeur décrit le fonctionnement cyclique d’une machine au cours duquel le


fluide reçoit une quantité de chaleur Qf de la source froide et fournit une quantité de
chaleur Qc à la source chaude ainsi qu’une quantité de travail W au milieu extérieur :
quels seraient les signes de Qf, Qc et W pour cette machine ? une telle machine peut-
elle fonctionner ?

3. Au cours d’un cycle, le fluide thermique d’un moteur ditherme reçoit 420 J d’une
source chaude à 200 °C. La source froide est à 17 °C. Le travail fourni par le moteur
est de 120 J.
a) Calculez le rendement de ce moteur thermique.
b) Le fonctionnement est-il réversible ?

4. Une pièce est maintenue à 20 °C par chauffage, l’atmosphère extérieure étant à 4 °C.
En régime permanent, les pertes thermiques sont de 4 kJ par seconde.
a) Quelle serait la puissance nécessaire à un radiateur électrique pour ce chauffage
?
b) Quelle serait la puissance, fournie à une pompe à chaleur réversible, qui
amènerait au même résultat ?
CORRIGE

EXERCICE 1 cycle décrit par un gaz parfait

1. IL EST ESSENTIEL DE POSER LE PB AVANT DE TRACER LE CYCLE

𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑑 𝑟𝑒𝑣 𝑟𝑒𝑓𝑟𝑜𝑖𝑑𝑠𝑡 𝑖𝑠𝑜𝑏𝑎𝑟𝑒 𝑑é𝑡𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑎𝑑 𝑟𝑒𝑣 𝑟é𝑐ℎ𝑎𝑢𝑓𝑡 𝑖𝑠𝑜𝑏𝑎𝑟𝑒


A → B → C → D → A
T0 = 283K T1 = 298K T0 = 283K
P0 P1 = a.P0 P1 P0 P0

P BC : refroidissement à P constante, T diminue


C B donc le volume DIMINUE car V = nRT/P

Le cycle est décrit dans le sens inverse des


aiguilles d’une montre : il s’agit d’une
D A machine réceptrice, le travail W est positif.
V

2. Relation de Laplace : transformation adiabatique et réversible d’un gaz parfait, avec  constant.
𝜸 𝟏−𝜸 𝜸 𝟏−𝜸
A partir de PiVi = PfVf et de PV = nRT on obtient : 𝑻𝒇 . 𝑷𝒇 = 𝑻𝒊 . 𝑷𝒊

1. Pour la transfo AB : TAγ . PA1−γ = TBγ . PB1−γ = TBγ .a1−γ PA1−γ d’où TB = T0 𝐚𝟏−𝟏/𝛄 = T0 𝐚𝐛 = 450 K
𝟏
−𝟏
Pour la transfo CD : TCγ . PC1−γ = TCγ .a1−γ PD1−γ = TDγ . PD1−γ d’où TD = T1 𝐚𝛄 = T1 𝐚−𝐛 = 190 K
é𝐧𝐞𝐫𝐠𝐢𝐞 𝐮𝐭𝐢𝐥𝐞
2. e = é𝐧𝐞𝐫𝐠𝐢𝐞 𝐜𝐨û𝐭𝐞𝐮𝐬𝐞
il s’agit d’une pompe à chaleur : l’énergie utile est la chaleur échangée avec la source chaude, soit QBC.
Le gaz se refroidit, donc donne de la chaleur à la source chaude QBC < 0
pour une machine réceptrice, l’énergie coûteuse est toujours W, avec W>0.
1er ppe appliqué au gaz sur sur le cycle :
U = 0 = W + QAB + QBC + QCD +QDA = W + QBC + QDA car AB et CD sont adiabatiques
𝐐𝐁𝐂
d’où e = 𝐐
𝐁𝐂 +𝐐𝐃𝐀

3. BC transfo isobare et réversible QBC = H = n.Cpm . (TC – TB)


DA transfo isobare et réversible QDA = H = n.Cpm . (TA – TD)
𝐓𝐂 – 𝐓𝐁 𝟏
e=𝐓 = = 2,7
𝐂 – 𝐓𝐁 + 𝐓𝐀 – 𝐓𝐃 𝟏− 𝐚−𝐛

QBC QDA
4. Sur un cycle S = 0 = Scréée + S échangée = Sc + +
T1 T0
x 0 1 +∞
γR 1
5. D’où Sc = γ−1 [ x + x - 2 ] f’(x) - 0 +
1
Soit f(x) = x + x – 2, sa dérivée vaut f’(x) = 1 – 1/x² f(x)
f(1) = 0, la fonction f est positive
On retrouve bien Sc positive
EXERCICE 2 CALORIMETRIE IL EST ESSENTIEL DE POSER LE PB

𝑇𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜 𝑎𝑑𝑖𝑎𝑏𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑜𝑏𝑎𝑟𝑒


Etat initial → Etat final
Calorimètre =18°C. Calorimètre eq
masse m1=250g d'eau à =18°C masse m1=250g d'eau à eq
masse m2=300g d'eau à 2=80°C masse m2=300g d'eau à eq

1. Le système subit une transformation monobare, c'est-à-dire à pression extérieure constante, il reçoit
des forces de pression le travail W = −Pext (Vfin − Vin ) .
Sa variation d'énergie interne est U = U fin − U in = W + Q = −Pext (V fin − Vin ) + Q .
Le système est en équilibre mécanique avec l’extérieur dans les états final et initial : Pin = Pfin = Pext
On a alors H = H fin − H in = U + (Pfin Vfin − Pin Vin ) = W + Q + Pext (Vfin − Vin ) = Q
La transformation étant adiabatique Q = 0 donc H= 0, donc H = cte la transfo est isenthalpique

2. Pour l’eau liquide ΔH = m.c.(Tf – Ti) = m.c.(f – i) avec T en Kelvin et  en °Celsius
La fonction enthalpie est extensive : H = H1 + H2
donc H = H1 + H2 = m1.ce.(eq – 1) + m2.ce.(eq -2)=0
𝐦𝟏 𝛉𝟏 + 𝐦𝟐 𝛉𝟐
On obtient eq = = 51,8 °C
𝐦𝟏 +𝐦𝟏

3. Si on prend en compte la capacité calorifique du calorimètre et des accessoires :


H = H1 + H2 + Hcal = m1.ce.(eq – 1 ) + m2.ce.(eq – 2 ) + C.(eq – 1 ) = 0
𝐦𝟏 (𝛉𝐞𝐪 −𝛉𝟏 )+ 𝐦𝟐 (𝛉𝐞𝐪 −𝛉𝟐 )
D’où C = ce = 131 J K-1
𝛉𝟏 −𝛉𝐞𝐪
Teq Teq Teq
4. Variation d’entropie S = S 1 + S 2 + S cal = m1.ce. ln ( T ) + m2.ce ln ( T ) + C ln ( T ) = 11,3 JK-1
1 2 1

En appliquant le principe : S = Séch + Scréée


2nd
La transformation est adiabatique donc Séch = 0 et S = Scréée
On vérifie bien que S > 0 et que la transformation est irréversible
EXERCICE 3 MACHINES THERMIQUES

1. le fluide décrit une succession de cycles, en échangeant du travail avec un système mécanique et de la
chaleur avec deux sources de température Tc (source chaude) et Tf (source froide).
Les signes de W, Qc et Qf sont relatifs au fluide.

Qc Source chaude
W Fluide
système mécanique décrivant des cycles
Qf
Source froide
1er principe appliqué au fluide sur un nombre entier de cycles
U = W + Qc + Qf = 0 (cycle) soit W = - (Qf + Qc )

2ème principe appliqué au fluide sur un nombre entier de cycles


Qc Qf Q Q Tc
S = S ech + S création = + + S creation = 0 (cycle) soit Qc = - Tc Tf - Tc S creation < - Tc Tf avec >1
Tc Tf f f Tf

2. L’inventeur souhaite avoir : Qf > 0 W<0 et Qc<0 , raisonnons graphiquement


Q
Qc = - Tc Tf Qc zone interdite par 2ème principe
f

Qf

Zone permise Qf > 0 et Qc<0, avec |Qc | > Qf donc W >0


La machine proposée par l’inventeur n’existe malheureusement pas .

Autre démo
1er principe : - Qc = W + Qf , avec W <0, on obtient - Qc < Qf
Q
2nd principe : - Qc = Tc Tf > 0 , avec Tc >Tf, on obtient -Qc > Qf
f
Il y a contradiction, la machine proposée n’existe pas.

3. Première machine Qc = 420 J Tc = 200+273 = 473 K Tf = 17 + 273 = 290 K W = - 120 J (moteur)


énergie utile −W
a) Rendement : r = = = 0,29 (ordre de grandeur habituel pour un moteur)
énergie coûteuse Qc
b) D’après 1er principe : Qf = - ( W + Qc) = - 300 J
Q Qf
D’après 2nd principe : Sc = - (Tc + ) = + 0,14 J K-1 > 0 les cycles ne sont pas réversibles
c Tf

4. Deuxième machine
Tc = 20+273 = 293 K Tf = 4 + 273 = 277 K
a) Le radiateur doit compenser exactement les pertes thermiques de la pièce, donc la puissance d’un
radiateur électrique est de 4 kW
b) La machine doit compenser exactement les pertes thermiques donc Pc = - 4kW
Q P
Machine réversible : d’après 2nd ppe : Qf = - Tf Tc donc Pf = - Tf Tc
c c
1er ppe : Pméca = - (Pf + Pc ) = 0,2 kW, soit une puissance 20 fois moins importante que celle
consommée par le radiateur électrique

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