Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Optique géométrique
Chapitre I: Généralités sur l’optique - Principes et lois
fondamentales de l’optique géométrique
Qu'est ce que l'optique ?
L'optique est une branche de la physique qui a pour objet l’étude de la propagation du
rayonnement lumineux, des phénomènes de la vision ainsi que les systèmes utilisant ou
émettant de la lumière.
Avec Euclide, le phénomène est toutefois mal compris et repose plus sur des intuitions et des
formulations d’hypothèses pour tenter d’expliquer ses observations: la lumière se propage en
ligne droite (vrai), à une vitesse infinie (faux), de l’oeil vers l’objet (faux).
Histoire de la lumière
LA NATURE CORPUSCULAIRE DE LA LUMIÈRE
Les premières idées d’une vitesse finie, dépendant du milieu, et se dirigeant d’une source
lumineuse vers l’oeil viennent des savants arabo-musulmans avec Ibn Sahl et Ibn Al
Haytham aux alentours de l’an mil.
Ibn Al Haytham
Reproduction d'un manuscrit de Ibn Sahl contenant sa
découverte des premières lois de la réfraction.
Alhazen (en occident)
Histoire de la lumière
LA NATURE CORPUSCULAIRE DE LA LUMIÈRE
Au 17ème siècle furent établies les formules exactes de la loi de la réflexion et de la réfraction
(passage de la lumière à travers deux milieux transparents différents: air/eau, eau/verre ...).
• 1621 Découverte des lois par SNELL (qui ne les publies pas).
• 1657 FERMAT retrouve ces lois à partir du principe selon lequel la lumière met un
temps minimal pour aller d’un point à un autre.
Cette théorie considère que la lumière est un flux de corpuscules (particules ou grains de lumière) qui
se propagent en ligne droite à une vitesse finie et qui possèdent une énergie cinétique.
Isaac Newton
Histoire de la lumière
LA NATURE ONDULATOIRE DE LA LUMIÈRE
Au 18ème siècle Huygens propose une théorie selon laquelle le phénomène lumineux est vibratoire: la
lumière se propage par onde. Cette théorie sera éclipsée par Newton qui défend sa théorie corpusculaire.
Il faut attendre l’orée du 19ème siècle et l’expérience des fentes de Young en 1802 pour remettre en cause le
modèle corpusculaire de Newton.
Cette théorie semble l’emporter définitivement, lorsque Maxwell parvient à identifier le phénomène
lumineux comme un domaine particulier de la gamme des fréquences des ondes électromagnétiques.
Au début du 20ème siècle, la théorie ondulatoire se heurte à un nouveau problème. L’effet photoélectrique.
1905 EINSTEIN fait subir une révolution à l’Optique en réintroduisant l’aspect corpusculaire. Pour expliquer
l’effet photoélectrique il fait intervenir le photon. Dans cette logique est établie la théorie quantique de
l’émission: les atomes excités par suite de collisions se désexcitent en émettant des photons.
1924 Louis de BROGLIE postule la théorie de la dualité onde corpuscule et relie les aspects ONDULATOIRE et
CORPUSCULAIRE de la lumière.
• Milieu opaque: tout corps qui arrête totalement la lumière. Exemple: le bois, l’acier,
le marbre… .
• Milieux translucides: ils se laissent passer la lumière, mais on ne peut pas distinguer
ce qui se trouve derrière eux. Exemple : verre dépoli, brouillard, etc
• Milieu homogène : les propriétés du milieu sont les mêmes en tout point de l'espace.
• Milieu Isotrope : les propriétés du milieu sont les mêmes dans toutes les directions.
Comme v ≤ c n≥1
Données préliminaires
Indice de réfraction d’un milieu transparent
Pour de nombreux matériaux transparents, n suit la loi de Cauchy:
où d et e sont des constantes.
Quelques indices de réfraction (pour λ = 600 nm, onde moyenne du spectre visible)
Ces ondes transportent un champ électrique E et un champ magnétique B qui sont perpendiculaires
l’un à l’autre.
Ce rayonnement transporte de l’énergie sous forme de grains ou quanta lumineux. L’association onde
particule s’appelle un photon.
La longueur d’onde λ (lambda) est la distance qui sépare la crête de deux vagues
Données préliminaires
Nature ondulatoire de la lumière
La lumière est caractérisée en tant qu’onde électromagnétique par :
sa fréquence ν (fixée par la source et donc indépendante du milieu de propagation) qui est le
nombre d’oscillations par seconde de l’onde
Le spectre des ondes électromagnétiques est présenté ci-dessous. Le domaine visible n’en couvre qu’une
infime partie.
Optique géométrique: Approximations
La lumière se propage en ligne droite dans le vide et dans tout milieu transparent et
homogène. On parle alors de propagation rectiligne de la lumière.
La lumière se propage en ligne droite dans le vide et dans tout milieu transparent et
homogène. On parle alors de propagation rectiligne de la lumière.
Expérience 2:
La lumière se propage en ligne droite dans le vide et dans tout milieu transparent et
homogène. On parle alors de propagation rectiligne de la lumière.
Expérience 3:
Phénomène de diffraction
La lumière se propage en ligne droite dans le vide et dans tout milieu transparent et
homogène. On parle alors de propagation rectiligne de la lumière.
Il peut être :
Parallèle
Dans un milieu transparent, homogène et isotrope, d’indice de réfraction n, le temps mis par la
lumière pour aller d’un point A à un point B est égal à la longueur l du parcours divisé par la
vitesse de la lumière dans le milieu :
Nous considérons un trajet d’un point A à un point I dans un milieu d’indice n1 suivi d’un trajet
du point I à un point B dans un milieu d’indice n2 :
Principe de Fermat
Généralisation pour un milieu d’indice variable
Nous considérons un milieu d’indice variable n et un trajet de la lumière infiniment petit dl.
La durée dt de ce trajet s’écrit :
Il représente le chemin (la longueur) que parcourrait la lumière pendant la durée t si le trajet se
faisait dans le vide.
Lorsqu’un rayon incident arrive à l’interface entre deux milieux homogènes, transparents,
isotropes et d’indices optiques différents, il se produit deux phénomènes, la réflexion et la
réfraction. Ces phénomènes obéissent aux lois Snell-Descartes.
Lorsqu'un rayon lumineux tombe sur la surface de séparation entre deux milieux, une partie de
la lumière est réfléchie selon les lois de réflexion dans le milieu 1 et une partie pénètre dans le
milieu 2.
Une source lumineuse S est placée au fond d'une piscine remplie d'eau d'indice n. La
piscine a une forme cylindrique de base circulaire de diamètre D et la source S est
située au centre de cette base. Un observateur dont les yeux sont à une hauteur h du
sol, se tient à une distance d du bord de la piscine.
Quelle doit être la profondeur H de la piscine pour qu'un rayon issu de S et passant par
le bord de la piscine soit reçu par l'observateur ?
Nous considérons le passage de la lumière de l’air vers le plexiglas, c’est à dire d’un milieu moins
réfringent, vers un milieu plus réfringent.
En d’autres termes, l’indice de réfraction de l’air est plus petit que celui du plexiglas :
n1 < n2
Lorsque l’incidence est rasante, l’angle d’incidence est maximum et vaut 90°, tandis que l’angle
de réfraction est maximum mais n’atteint pas 90°.
Nous considérons le passage de la lumière du plexiglas vers l’air, c’est à dire d’un milieu plus
réfringent, vers un milieu moins réfringent
En d’autres termes, l’indice de réfraction du plexiglas est plus grand que celui de l’air :
Ainsi, l’angle de réfraction atteint 90° alors que l’angle d’incidence est inférieur à cette valeur.
L’angle d’incidence il vérifie alors la relation :
Lorsque l’angle d’incidence varie de 0° à il , on observe à la fois un rayon réfléchi et un rayon réfracté. Quand
l’angle d’incidence varie de il à 90°, on n’observe plus de rayon réfracté, il n’y a qu’un rayon réfléchi : c’est le
phénomène de la réflexion totale.
Il n’y a pas de déviation du rayon incident pour un angle d’incidence de 0° (i1 = i2 = 0°)
Lorsque nous faisons croître l’angle d’incidence, l’angle de réflexion croît aussi.
Si n1<n2 on dit que la lumière se propage d'un milieu moins réfringent vers un milieu plus
réfringent . La vitesse de la lumière est alors plus faible dans le milieu 2 : v2 < v1.
Si n1>n2 on dit que la lumière se propage d'un milieu plus réfringent vers un milieu moins
réfringent . La vitesse de la lumière est alors plus faible dans le milieu 1 : v1 < v2.
Lois de Snell-Descartes
Exercice
•Le cœur: C'est dans cette zone, constituée de verre, que la lumière est guidée et se propage le
long de la fibre.
•La gaine: couche de verre qui entoure le cœur. La composition du verre utilisé est différente de
celle du cœur. l'association de ces deux couches permet de confiner la lumière dans le cœur, par
réflexion totale de la lumière
1) La fibre multimode à saut d'indice: Dans cette fibre, il existe une très grande variation entre
l'indice de réfraction du cœur et de la gaine optique. Les rayons lumineux se propagent par
réflexion totale interne en "dent de scie".
2) La fibre multimode à gradient d'indice: Dans cette fibre, Leur cœur n’est plus homogène : la
valeur de l’indice de réfraction décroît depuis l’axe jusqu’à atteindre la valeur de l’indice de la
gaine. Les rayons guidés suivent une trajectoire d’allure sinusoïdale.
En entrée de la fibre, on place une diode Laser qui émet des impulsions lumineuses. Ces impulsions
correspondent au codage binaire d’une information numérique.
6. Quelle durée τ doit séparer deux impulsions successives pour qu’elles ne se superposent pas à la sortie
de la fibre ?
7. En déduire le débit maximal (en bits par seconde) de cette fibre optique.
Application: La fibre optique
Atténuation du signal
L’atténuation de la lumière dans les fibres optiques est due à l’absorption et à la diffusion par le
matériau constitutif du cœur, en général en silice et par ses impuretés (fer, cuivre,..). On la
mesure couramment en décibel par kilomètre :
Questions:
L’atténuation de la lumière dans les fibres optiques est due à l’absorption et à la diffusion par le
matériau constitutif du cœur, en général en silice et par ses impuretés (fer, cuivre,..). On la
mesure couramment en décibel par kilomètre :
Réponses:
1.
On cherche la distance à laquelle
Application: La fibre optique
Atténuation du signal
L’atténuation de la lumière dans les fibres optiques est due à l’absorption et à la diffusion par le
matériau constitutif du cœur, en général en silice et par ses impuretés (fer, cuivre,..). On la
mesure couramment en décibel par kilomètre :
Réponses:
2.
L1300 nm = 25 km et L1550 nm = 40 km
On constate ainsi l’intérêt de choisir une longueur d’onde adaptée pour diminuer les pertes : le
choix de 1550 nm est le plus adapté, car il correspond à une atténuation minimale.
Application: La fibre optique
En conséquence la longueur d'onde de la lumière utilisée pour transmettre un signal dans une
fibre optique n'est pas choisie au hasard, elle correspond à un minimum d'atténuation
Application: Le prisme
Un prisme est un bloc de verre composé classiquement de trois faces sur une base triangulaire
mais pouvant adopter des formes plus complexes et éloignées du prisme à base triangulaire
usuel.
Propriétés du prisme :
Le prisme dévie la lumière et décompose la lumière blanche en lumière colorée. C’est le
phénomène de dispersion de la lumière.
La dispersion est le phénomène physique dans lequel les différentes radiations lumineuses
(caractérisées par différentes longueurs d’onde) sont réfractées par le prisme avec différents
angles.
Application: Le prisme
Le prisme
Un prisme est caractérisé par :
•Un angle au sommet A
•Un indice de réfraction
Arête ∆
nair i: l’angle d'incidence
r: l’angle de réfraction sur le 1er dioptre
r’: l’angle d'incidence sur le 2ème dioptre
A i’: l'angle de réfraction sur le 2ème dioptre (ou angle d'émergence)
i
I r i’
r’ J
Face d’entrée n
Face de sortie
Base
Application: Le prisme
Les formules du prisme
Lois de Snell-Descartes concernant les deux dioptres: Pour le triangle IKJ de sommet A on a :
En I: Air/Verre 1 sin i = n sin r A + π/2 - r + π /2 – r’ = π
En J: Verre/Air n sin r’= 1 sin i’ A = r + r’
K
nair
A
i
I r i’
r’ J
n
Application: Le prisme
Calcul de la déviation d’un prisme
D1 = i – r
D2 = i’- r’
nair
A
D1 D
i i r’
I r i’
r’ J
D2
n
Application: Le prisme
Condition sur l'angle d'incidence i pour qu'il y ait émergence d’un rayon
nair
A
i
I r i’
r’ J
n
Application: Le prisme
Déviation minimale
Expérimentalement, lorsque l'angle d'incidence i au point I augmente en partant de zéro, la
déviation D diminue d'abord jusqu'à un minimum Dmin et augmente ensuite à nouveau.
Lorsque l'angle de déviation est minimum, le rayon traverse le prisme de manière symétrique,
on a ainsi: i = i’ et r = r’.
Application: Le prisme
Déviation minimale
Nous trouverions effectivement que D''(i)> 0. La déviation D du prisme passe donc par un
minimum.
Application: Le prisme
Formules du prisme au minimum de déviation
sachant que l’on a nairesin i = nPrisme sin r sin ((Dmin+A)/2)= nPrisme sin (A/2)
Dmin A
sin( )
n 2
A
sin( )
2
En pratique cette formule peut être utilisée pour mesurer avec précision l’indice de réfraction n
du prisme , car A et Dmin sont facilement mesurables.
Application: Le prisme
Dispersion par un Prisme
On a déjà vu que la variation de l’indice de réfraction des matériaux transparents dont sont faits
les prismes suit généralement la loi de Cauchy. L’indice de réfraction augmente lorsque la
longueur d’onde diminue.
Par conséquent, la déviation D augmente lorsque λ diminue (le bleu est plus dévié que le
rouge).
Lumière blanche
Construction du rayon réfléchi et du rayon réfracté
• Étape 1
• Tracer 2 arcs de cercles de centre I et de rayons
respectivement proportionnel à l’indice n1 du
milieu d’incidence et n2 du milieu de réfraction.
Étape 2
Prolonger en pointillé léger le rayon incident à
travers le milieu (2) sans le dévier. Il coupe le
cercle de rayon n1 au point A.
Étape 3
Tracer une droite passant par le point A et parallèle à la
normale au point d’incidence I. Cette droite coupe le
cercle de rayon n2 au point B et recoupe le cercle de
rayon n1 au point C.
Étape 4
Tracer le rayon réfracté (demi droite IB) et le
rayon réfléchi (demi droite IC)
Montrer que cette construction satisfait les
relations de Snell-Descartes.
• Par construction, il est aisé de vérifier que :
Soit:
d’où:
i1 = i'1
n1 sin(i1) = n2 sin(i2)
Optique géométrique
Chapitre II: Formation d’images et systèmes optiques
Système Optique
Un système optique est un ensemble de milieux transparents en général homogène et isotropes séparés par
des surfaces dioptriques (dioptres) ou réfléchissantes (miroirs).
Remarques:
Le système optique est dit centré si les différentes surfaces de séparation entre les milieux sont des
surfaces de révolution autour d’un même axe (l’axe optique)
Tout rayon confondu avec l’axe optique traverse le système optique sans déviation.
Notion d’objet et d’image
Définition
Un objet lumineux est un ensemble de points sources qui émettent de la lumière. Ils peuvent produire de la
lumière par eux-mêmes (soleil, lampe, flamme), ce sont alors des sources primaires. Ils peuvent également
la renvoyer (tout objet éclairé par le soleil), ce sont alors des sources secondaires. Un point objet est
l’intersection des rayons incidents sur le système optique.
Une image optique est la reproduction que donne un système optique d'un objet lumineux. Soit un point
objet A et un système optique (S). Si les rayons issus de A (ou se dirigeant vers A) traversent (S) et
convergent vers A’ (ou semblent issus de A’), A’ est appelé image de A. Un point image est l’intersection des
rayons émergents du système optique.
Remarque:
• Un objet est un ensemble étendu de points objets.
• Une image est un ensemble étendu de points images.
Notion d’objet et d’image
Remarques
Les milieux d'entrée et de sortie du système optique sont supposés homogènes de sorte que
les rayons lumineux s'y propagent en ligne droite.
Nous choisissons comme sens positif le sens réel de parcours de la lumière que nous
dirigeons conventionnellement de la gauche vers la droite du dessin.
Notion d’objet et d’image
Un objet est dit réel s’il est situé dans l’espace objet réel ; il est virtuel s’il se trouve dans l’espace objet
virtuel
Une image est dite réelle si elle est située dans l’espace image réelle ; elle est virtuelle si elle se trouve
dans l’espace image virtuelle.
Stigmatisme
Stigmatisme rigoureux
Un système optique (S) est rigoureusement stigmatique lorsque
à chaque point A d’un objet correspond un point A’ de l’image.
On dit que A et A’ sont conjugués dans (S). Autrement dit, tous
les rayons issus de A qui traversent (S) passent par A’
Stigmatisme approché
Un système optique (S) est approximativement stigmatique si
l’image d’un point objet A est une tâche de très petites
dimensions, centrée en A’ image géométrique de A. Dans ce cas,
tous les rayons passent au voisinage de A’
Stigmatisme
Remarques
Le stigmatisme rigoureux est très rarement réalisé. A l’exception du miroir plan, tous les
systèmes que nous allons étudier ne sont pas rigoureusement stigmatiques pour une position
quelconque du point objet.
On peut en général se contenter du stigmatisme approché: les systèmes optiques sont
presque toujours utilisés dans des condition de stigmatisme approché pour chacun des points
du couple objet-image.
Condition de stigmatisme rigoureux
• Cherchons la condition nécessaire et suffisante pour qu'un système optique (S)
soit rigoureusement stigmatique pour un couple de points A et A'.
• Supposons des rayons lumineux émis, dans le premier milieu par une source
ponctuelle A; les surfaces d'onde 1 dans ce milieu sont alors des sphères de
centre A.
• Si tous les rayons dans le dernier milieu passent par un même point A', les surfaces
d'onde dans le dernier milieu sont également des sphères 2 de centre A'.
Pour que A et A’ soient conjugués, il faut que Σ soit une portion de sphère de centre
A’.
Le chemin optique de Σ à A’ s’écrit L’MA’ = n’r.
Nous obtenons finalement :
Nous avons donc montré que A et A’ sont conjugués lorsque le chemin optique LAA’
est constant
b. Cas d’un objet réel A et d’une image virtuelle A'
Le chemin optique LAA’:
M est un point d’une surface d’onde Σ issue de A et située dans le milieu d’indice
n’:
c’est-à-dire si
Nous avons donc montré que A et A’ sont conjugués lorsque le chemin optique LAA’ est
constant
c. Cas d’un objet virtuel A et d’une image réelle A'
A et A’ sont conjugués si Σ est une portion de sphère centrée sur A’, c’est-à-dire si
LMA’ = n'r.
Ce qui implique
Nous avons donc montré que A et A’ sont conjugués lorsque le chemin optique LAA’ est
constant
Condition de stigmatisme
La condition de stigmatisme pour les points conjugués A et A’ s’écrit donc
LAA’= cte la position de I sur la face d’entrée.
Aplanétisme
Définition : Soit un système optique, centrée, d’axe optique (∆), il y a aplanétisme rigoureux si pour tout
objet AB, plan et perpendiculaire à (∆), son image A’B’ est également plane et perpendiculaire à (∆).
S.O
L'objet AB et l’image A’B’ sont perpendiculaire à l'axe
optique Le système est aplanétique
Remarque
Le système est dit rigoureusement aplanétique pour AB et A’B’ si, étant rigoureusement
stigmatique pour le couple de point conjugués A et A’ et rigoureusement stigmatique pour le
couple de point conjugués B et B’.
En pratique, il y a aplanétisme approché pour les petits objets proches de l’axe optique de
tout système centrée.
Conditions de Gauss
Il faut donc donner les conditions pour les quelles les images sont meilleurs (image de bonne qualité)
Ce sont les condition de gauss (ou approximation de gauss)
Conditions de Gauss:
L’objet ne doit envoyer sur le système optique que des rayons paraxiaux.
α
Conditions de Gauss
Remarques
Lorsque les condition de Gauss ne sont pas réalisées, les images obtenues sont déformées
on parle d’aberration géométrique
En pratique, pour réaliser ces conditions, on peut utiliser des diaphragmes qui limitent
l'étendue des faisceaux autour de l'axe optique
-
AA’ > 0 A’A < 0
Les dimensions d'un objet perpendiculaire à l'axe optique et de son image dans le cas du grandissement
transversal
Les angles des rayons passant par un objet et son image par rapport à l'axe optique dans le cas
du grandissement angulaire
Les dimensions de l'objet parallèle à l'axe optique et de son image sur l'axe optique dans le cas
du grandissement longitudinal
A' B '
Grandissement transversal: g t
AB
a'
Grandissement angulaire: g a
a
A' C '
Grandissement longitudinal: g l
AC
Grandissement
Propriétés
Si gt > 0 alors l'image est droite (elle a le même sens que l'objet).
Définition
Un miroir est un objet possédant une surface suffisamment polie capable de réfléchir la lumière
pour qu'une image s'y forme par réflexion.
On obtient généralement des miroirs de bonne qualité en taillant une surface de verre à la
forme souhaitée (miroir plan, miroir sphérique, miroir parabolique) et en déposant sur lui une
couche métallique fine soit par voie chimique (cas des miroirs anciens à l’argent), soit par
évaporation sous vide (cas des miroirs à l’aluminium ou au chrome).
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir plan
Définition:
Un miroir plan est une surface plane capable de réfléchir la lumière presqu’en totalité quelque
soit l’angle d’incidence.
Quel que soit le point objet A, A’ est symétrique de A par rapport au miroir plan
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir plan
Stigmatisme d’un miroir plan:
Soit une surface plane parfaitement réfléchissante (ou un dioptre plan pour lequel on ne s’intéressera qu’au
rayon réfléchi).
Construction géométrique:
Pour construire l’image A’ de A à travers le miroir plan on a besoin au minimum de deux rayon incident:
Le premier rayon AI, perpendiculaire au miroir est réfléchi dans la direction opposée au rayon
incident.
Le deuxième rayon, AJ, fait un angle d’incidence i par rapport à la normale du miroir. Il se réfléchit
avec au point J avec un angle i par rapport à la normale, égal à l’angle d’incidence (Loi de réflexion de
Snell-Descarte).
Un système optique est un ensemble de milieux transparents en général homogène et isotropes séparés par
des surfaces dioptriques (dioptres) ou réfléchissantes (miroirs).
Remarques:
Le système optique est dit centré si les différentes surfaces de séparation entre les milieux sont des
surfaces de révolution autour d’un même axe (l’axe optique)
Tout rayon confondu avec l’axe optique traverse le système optique sans déviation.
Notion d’objet et d’image
Définition
Un objet lumineux est un ensemble de points sources qui émettent de la lumière. Ils peuvent produire de la
lumière par eux-mêmes (soleil, lampe, flamme), ce sont alors des sources primaires. Ils peuvent également
la renvoyer (tout objet éclairé par le soleil), ce sont alors des sources secondaires. Un point objet est
l’intersection des rayons incidents sur le système optique.
Une image optique est la reproduction que donne un système optique d'un objet lumineux. Soit un point
objet A et un système optique (S). Si les rayons issus de A (ou se dirigeant vers A) traversent (S) et
convergent vers A’ (ou semblent issus de A’), A’ est appelé image de A. Un point image est l’intersection des
rayons émergents du système optique.
Remarque:
• Un objet est un ensemble étendu de points objets.
• Une image est un ensemble étendu de points images.
Notion d’objet et d’image
Remarques
Les milieux d'entrée et de sortie du système optique sont supposés homogènes de sorte que
les rayons lumineux s'y propagent en ligne droite.
Nous choisissons comme sens positif le sens réel de parcours de la lumière que nous
dirigeons conventionnellement de la gauche vers la droite du dessin.
Notion d’objet et d’image
Un objet est dit réel s’il est situé dans l’espace objet réel ; il est virtuel s’il se trouve dans l’espace objet
virtuel
Une image est dite réelle si elle est située dans l’espace image réelle ; elle est virtuelle si elle se trouve
dans l’espace image virtuelle.
Stigmatisme
Stigmatisme rigoureux
Un système optique (S) est rigoureusement stigmatique lorsque
à chaque point A d’un objet correspond un point A’ de l’image.
On dit que A et A’ sont conjugués dans (S). Autrement dit, tous
les rayons issus de A qui traversent (S) passent par A’
Stigmatisme approché
Un système optique (S) est approximativement stigmatique si
l’image d’un point objet A est une tâche de très petites
dimensions, centrée en A’ image géométrique de A. Dans ce cas,
tous les rayons passent au voisinage de A’
Stigmatisme
Remarques
Le stigmatisme rigoureux est très rarement réalisé. A l’exception du miroir plan, tous les
systèmes que nous allons étudier ne sont pas rigoureusement stigmatiques pour une position
quelconque du point objet.
On peut en général se contenter du stigmatisme approché: les systèmes optiques sont
presque toujours utilisés dans des condition de stigmatisme approché pour chacun des points
du couple objet-image.
Condition de stigmatisme rigoureux
• Cherchons la condition nécessaire et suffisante pour qu'un système optique (S)
soit rigoureusement stigmatique pour un couple de points A et A'.
• Supposons des rayons lumineux émis, dans le premier milieu par une source
ponctuelle A; les surfaces d'onde 1 dans ce milieu sont alors des sphères de
centre A.
• Si tous les rayons dans le dernier milieu passent par un même point A', les surfaces
d'onde dans le dernier milieu sont également des sphères 2 de centre A'.
Pour que A et A’ soient conjugués, il faut que Σ soit une portion de sphère de centre
A’.
Le chemin optique de Σ à A’ s’écrit L’MA’ = n’r.
Nous obtenons finalement :
Nous avons donc montré que A et A’ sont conjugués lorsque le chemin optique LAA’
est constant
b. Cas d’un objet réel A et d’une image virtuelle A'
Le chemin optique LAA’:
M est un point d’une surface d’onde Σ issue de A et située dans le milieu d’indice
n’:
c’est-à-dire si
Nous avons donc montré que A et A’ sont conjugués lorsque le chemin optique LAA’ est
constant
c. Cas d’un objet virtuel A et d’une image réelle A'
A et A’ sont conjugués si Σ est une portion de sphère centrée sur A’, c’est-à-dire si
LMA’ = n'r.
Ce qui implique
Nous avons donc montré que A et A’ sont conjugués lorsque le chemin optique LAA’ est
constant
Condition de stigmatisme
La condition de stigmatisme pour les points conjugués A et A’ s’écrit donc
LAA’= cte la position de I sur la face d’entrée.
Aplanétisme
Définition : Soit un système optique, centrée, d’axe optique (∆), il y a aplanétisme rigoureux si pour tout
objet AB, plan et perpendiculaire à (∆), son image A’B’ est également plane et perpendiculaire à (∆).
S.O
L'objet AB et l’image A’B’ sont perpendiculaire à l'axe
optique Le système est aplanétique
Remarque
Le système est dit rigoureusement aplanétique pour AB et A’B’ si, étant rigoureusement
stigmatique pour le couple de point conjugués A et A’ et rigoureusement stigmatique pour le
couple de point conjugués B et B’.
En pratique, il y a aplanétisme approché pour les petits objets proches de l’axe optique de
tout système centrée.
Conditions de Gauss
Il faut donc donner les conditions pour les quelles les images sont meilleurs (image de bonne qualité)
Ce sont les condition de gauss (ou approximation de gauss)
Conditions de Gauss:
L’objet ne doit envoyer sur le système optique que des rayons paraxiaux.
α
Conditions de Gauss
Remarques
Lorsque les condition de Gauss ne sont pas réalisées, les images obtenues sont déformées
on parle d’aberration géométrique
En pratique, pour réaliser ces conditions, on peut utiliser des diaphragmes qui limitent
l'étendue des faisceaux autour de l'axe optique
-
AA’ > 0 A’A < 0
Les dimensions d'un objet perpendiculaire à l'axe optique et de son image dans le cas du grandissement
transversal
Les angles des rayons passant par un objet et son image par rapport à l'axe optique dans le cas
du grandissement angulaire
Les dimensions de l'objet parallèle à l'axe optique et de son image sur l'axe optique dans le cas
du grandissement longitudinal
A' B '
Grandissement transversal: g t
AB
a'
Grandissement angulaire: g a
a
A' C '
Grandissement longitudinal: g l
AC
Grandissement
Propriétés
Si gt > 0 alors l'image est droite (elle a le même sens que l'objet).
Définition
Un miroir est un objet possédant une surface suffisamment polie capable de réfléchir la lumière
pour qu'une image s'y forme par réflexion.
On obtient généralement des miroirs de bonne qualité en taillant une surface de verre à la
forme souhaitée (miroir plan, miroir sphérique, miroir parabolique) et en déposant sur lui une
couche métallique fine soit par voie chimique (cas des miroirs anciens à l’argent), soit par
évaporation sous vide (cas des miroirs à l’aluminium ou au chrome).
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir plan
Définition:
Un miroir plan est une surface plane capable de réfléchir la lumière presqu’en totalité quelque
soit l’angle d’incidence.
Quel que soit le point objet A, A’ est symétrique de A par rapport au miroir plan
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir plan
Stigmatisme d’un miroir plan:
Soit une surface plane parfaitement réfléchissante (ou un dioptre plan pour lequel on ne s’intéressera qu’au
rayon réfléchi).
Construction géométrique:
Pour construire l’image A’ de A à travers le miroir plan on a besoin au minimum de deux rayon incident:
Le premier rayon AI, perpendiculaire au miroir est réfléchi dans la direction opposée au rayon
incident.
Le deuxième rayon, AJ, fait un angle d’incidence i par rapport à la normale du miroir. Il se réfléchit
avec au point J avec un angle i par rapport à la normale, égal à l’angle d’incidence (Loi de réflexion de
Snell-Descarte).
Translation:
A’B’ est une image virtuelle de AB à travers le miroir M, si le miroir M se déplace de x alors l’image de A’B’ de
AB se déplacera de 2x
Rotation:
Lorsque le miroir tourne de l'angle α , le rayon réfléchi tourne d’un angle 2α (l’image A’ d’un objet A
tournera de 2α)
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir plan
Propriétés d’un miroir plan:
Translation:
A’B’ est une image virtuelle de AB à travers le miroir M, si le miroir M se déplace de x alors l’image de A’B’ de
AB se déplacera de 2x
Rotation:
Lorsque le miroir tourne de l'angle α , le rayon réfléchi tourne d’un angle 2α (l’image A’ d’un objet A
tournera de 2α)
Démonstration
On prend un miroir dans une position initiale M1 qui
réfléchit le rayon incident R dans la direction R1.
Après rotation du miroir d’un angle α, le miroir dans la
position M2 réfléchit le même rayon incident dans la
direction R2.
L’angle entre R2 et R1 est: 2i1 – 2i2 = 2(i1 – i2). Le rayon réfléchi a tourné dans le même
α = i1 – i2 est l’angle entre les deux normales aux miroirs sens que le miroir d’un angle égal à 2α.
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir sphérique
Définition
Un miroir sphérique est une portion de sphère réfléchissante. Il s'agit généralement d'une
calotte sphérique limitée par une base circulaire dont le diamètre AB est appelé diamètre
d'ouverture du miroir.
Le centre C de la sphère dans laquelle a été découpée la calotte est le centre du miroir, le
sommet S de la calotte est le sommet du miroir. CS est le rayon du miroir.
Un miroir sphérique est une portion de sphère (un morceau de boule de cristal creuse)
sur laquelle est déposée une couche métallique réfléchissante.
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir sphérique
R = SC
R < 0 pour un miroir concave et R > 0 pour un miroir convexe
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir sphérique
Stigmatisme dans un miroir sphérique
Pour un miroir sphérique les seuls points rigoureusement stigmatiques sont :
Son centre de courbure C
Les points de sa surface réfléchissante.
Ces points sont facilement identifiables, car ils sont leur propre image.
Remarques
Tout rayon lumineux passant par le centre C d’un miroir sphérique, subit une réflexion sur ce
miroir en repassant par le point C. Le point C est son propre conjugué.
Tout rayon lumineux passant par le sommet S d’un miroir sphérique, subit d’une façon
symétrique une réflexion sur ce miroir en repassant par le sommet S. Le point S est son propre
conjugué.
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir sphérique
On appelle relatons de conjugaison dans un système optique les formules qui permettent de
déduire la position et la taille de l'image, connaissant celles de l'objet et les paramètres
caractérisant le système optique
On assimile l’arc de cercle au plan tangent ( H et S sont confondus) Les triangles ASI, A’SI et CSI sont
considérés dans cette approximation comme rectangles en S
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir sphérique
Relation de conjugaison d’un miroir sphérique dans le cas d’un stigmatisme approché
α + α’ = 2θ
Cette relation est indépendante de l’angle d’incidence i. Elle est donc valable pour
tous les rayons issus de A et se réfléchissant sur le miroir. L’image du point objet A
est un point image A’.
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir sphérique
Relation de conjugaison d’un miroir sphérique dans le cas d’un stigmatisme approché
Dans les condi ons de Gauss, le miroir sphérique est approxima vement s gma que: A → A'
Dans les conditions de Gauss, on peut facilement montrer une autre formule avec origine au
centre C du miroir en prenant: SA SC CA et SA' SC CA'
Le miroir plan est un cas limite du miroir sphérique. Si le rayon du miroir CS tend vers l'infini, sa
courbure devient nulle et le miroir sphérique se confond avec le miroir plan.
On peut remonter à la relation de conjugaison du miroir plan en faisant tendre CS vers l'infini
dans la relation de conjugaison du miroir sphérique
1 1 2
0 SA SA'
SA SA'
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir sphérique
Remarques:
Dans un miroir sphérique le foyer objet et le foyer image sont confondus: SF SF '
La grandeur algébrique est appelé distance focale, elle est notée f et on a:
R
f
2
La vergence V du miroir sphérique est l‘inverse de la distance focale:
elle s'exprime en dioptries (d) avec 1 d = 1 m-1
PF = PF’
Dans les conditions de Gauss la représentation conventionnelle d’un miroir sphérique est la
suivante :
-Un rayon lumineux issu de B et passant par le centre est réfléchi sur lui-même.
-Un rayon lumineux issu de B et passant par le sommet est réfléchi symétriquement par rapport
à l’axe du miroir.
Les triangles SA'B’ et SAB étant semblables on peut utiliser le théorème de Thalès:
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir sphérique
Grandissement transversal
-Un rayon lumineux issu de B et passant par le centre est réfléchi sur lui-même.
-Un rayon lumineux issu de B et passant par le sommet est réfléchi symétriquement par rapport
à l’axe du miroir.
Les triangles CA’B’ et CAB étant semblables on peut utiliser le théorème de Thalès:
Étude des miroirs dans l’approximation de gauss
Le miroir sphérique
Relation de conjugaison et de grandissement avec origine aux foyers
On prend les deux rayons suivant:
Un rayon qui arrive parallèlement à l’axe optique et qui se réfléchit au point I
et passe par F
Un rayon qui passe par F qui se réfléchit au point J parallèlement à l’axe
optique
le grandissement transversal avec origine au foyer s'obtient à partir des relations (1) et (2)
Exercice: Miroir sphérique concave
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre plan
Définition
Un dioptre plan est une surface plane séparant deux milieux transparents homogènes d’indices
n1 et n2.
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre plan
Stigmatisme d’un dioptre plan:
Soit un dioptre plan pour lequel on ne s’intéressera qu’au rayon réfracté. On considère que
n1>n2.
Construction géométrique:
Pour construire l’image A’ de A à travers le dioptre plan on a besoin au minimum de deux rayons
incidents:
1. Un rayon incident i1 en I. D’après la loi de Snell-Descartes le rayon réfracté s’éloigne de la
normale i2 > i1.
2. Un rayon incident perpendiculaire à la surface en H. D’après la loi de Snell-Descartes le
rayon réfracté n’est pas dévié.
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre plan
Stigmatisme d’un dioptre plan:
Soit un dioptre plan pour lequel on ne s’intéressera qu’au rayon réfracté. On considère que n1 >
n2 .
On peut avoir stigmatisme approché lorsque les rayons sont paraxiaux (Conditions de gauss).
n1 n2 n1 n2
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre sphérique
Définition
Un dioptre est convergent si le centre de courbure C est situé dans le milieu d'indice de
réfraction le plus élevé (milieu le plus réfringent).
Un dioptre est divergent si le centre de courbure C est situé dans le milieu d'indice de
réfraction le moins élevé (milieu le moins réfringent).
Les quatre configurations possibles d’un dioptre sphérique:
Divergent Convergent
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre sphérique
Relation de conjugaison d’un dioptre sphérique dans le cas d’un stigmatisme approché
On considère un dioptre sphérique concave divergent (n1< n2). Un objet A est placé sur l’axe
optique devant la face d’entrée de ce dioptre.
n1<n2
A’
n1 n2
Construction géométrique:
Pour construire l’image A’ de A à travers le dioptre sphérique on a besoin au minimum de deux
rayons incidents:
1. Un rayon incident i1 en I. le centre C du dioptre se situe dans le milieu le moins réfringent
donc le rayon réfracté s’éloigne de la normale i2 > i1.
2. Un rayon incident qui passe par C. Le rayon passe par le dioptre sans être dévié.
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre sphérique
Relation de conjugaison d’un dioptre sphérique dans le cas d’un stigmatisme approché
n1<n2
A’
n1 n2
n1 <n2
A’
n1 n2
n1<n2
A’
n1 n2
1 1 1 1 n1 n2 n1 n2
n1 ( ) n2 ( )
SA SC SA' SC SA SA' SC
Cette relation est indépendante de l’angle d’incidence i1. Elle est donc valable pour tous les rayons issus de
A et se réfractant dans le dioptre sphérique. L’image du point objet A est un point image A’.
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre sphérique
Relation de conjugaison d’un dioptre sphérique dans le cas d’un stigmatisme approché
Dans les condi ons de Gauss, le dioptre sphérique est approxima vement s gma que: A → A'
n1 n2 n1 n2
SA SA' SC
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre sphérique
Relation de conjugaison d’un dioptre sphérique dans le cas d’un stigmatisme approché
Dans les conditions de Gauss, on peut facilement montrer une autre formule avec origine au
centre C du dioptre en prenant: SA SC CA et SA' SC CA'
n1 n2 n1 n2
CA' CA CS
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre sphérique
Relation de conjugaison d’un dioptre sphérique dans le cas d’un stigmatisme approché
Les relations de conjugaison du dioptre sphérique sont valables pour ces quatre
configurations
n1 n2 n1 n2 n1 n2 n1 n2
SA SA' SC CA' CA CS
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre sphérique
Remarque: Cas particulier du dioptre plan
Le dioptre plan est un cas limite du dioptre sphérique. Si le rayon CS du dioptre sphérique tend
vers l'infini, sa courbure devient nulle et le dioptre sphérique se confond avec un dioptre plan.
On peut remonter à la relation de conjugaison du dioptre plan en faisant tendre CS vers l'infini
dans la relation de conjugaison du dioptre sphérique
n1 n2 n1 n2 n2
0 SA' SA
SA SA' n1
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre sphérique
SA → ∞ et SA’= SF’
n1 n2 n1 n2 n2 n1 n2
SF ' SC SF ' SC
n2
SF ' SC
n2 n1
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre sphérique
SA’ → ∞ et SA= SF
n1 n2 n1 n2 n1 n1 n2
SF SC SF SC
n1
SF SC
n1 n2
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre sphérique
Remarques
Tous les rayons incidents passant par F1 appartenant à PF émergerons parallèlement à CF1.
F1 est appelé foyer objet secondaire.
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre sphérique
Tous les rayons émergeant passant par F’1 appartenant à PF’ auront des incidents parallèles à
CF’1.
F’1 est appelé foyer image secondaire.
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre sphérique
Remarques
2 1
On appelle convergence C d’un dioptre sphérique la quantité:
n2 n1
On appelle vergence objet d’un dioptre sphérique la quantité: V
f' f
Étude des dioptres dans l’approximation de gauss
Le dioptre sphérique
Représentation d’un dioptre sphérique dans les conditions de Gauss
Dans les conditions de Gauss la représentation conventionnelle d’un dioptre sphérique est la
suivante :
Un rayon parallèle à l’axe principal à son émergent qui passe par le foyer image
Un rayon passant par le foyer objet à son émergent parallèle à l’axe principal
Optique géométrique
Chapitre III: Étude des lentilles minces dans
l’approximation de gauss
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Généralités
Définition
Une lentille est un système centré formé de deux dioptres dont l'un au moins est un dioptre
sphérique
On distingue deux types de lentilles :
La distance S1S2 doit être petite devant les rayons R1 et R2 des dioptres.
On prendra donc par la suite : S1 ≈ S2 ≈ O.
Remarque : une lentille mince peut être à bords minces ou à bords épais.
Dans la suite du cours, on étudiera exclusivement les lentilles minces que l’on appellera lentilles.
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Relation de conjugaison
Lentille mince
A A’
Dioptre 1 Dioptre 2
On introduit une image intermédiaire A0 : A A0 A’
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Relation de conjugaison
Dioptre 1
Sommet S1 1 n 1 n
A A0 :
Indice 1 Indice n S1 A S1 A0 S1C1
1 n 1 n
Comme S1 = S2 = O, on a : (1)
OA OA0 OC1
Dioptre 2
Sommet S2 n 1 n 1
A0 A’ : (2)
Indice n Indice 1 OA0 OA' OC2
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Relation de conjugaison
– (1) – (2) : 1 1 1 1
(n 1)
OA' OA 1
OC OC 2
Remarques :
• Cette relation est valable si les milieux de chaque côté de la lentille sont identiques
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Foyers principaux
OA’ → ∞ et OA= OF
1 1 1 OC1.OC2
(n 1) OF
OF OC1 OC2 (n 1)(OC2 OC1 )
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Foyers principaux
OA → ∞ et OA’= OF’
1 1 1 OC1.OC2
(n 1) OF '
OF ' OC1 OC2 (n 1)(OC2 OC1 )
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Foyers principaux
Remarques
Une lentille mince possède deux foyers placés symétriquement sur l’axe optique par
rapport au centre S de la lentille. F est le foyer objet, F’ le foyer image. Leurs positions sont
données par les distances focales f et f‘ :
1 1 1 1 1 1 1 1
Avec : (n 1)
OA' OA f ' f f' f 1
OC OC 2
Remarques
1 1 1 1
La vergence V d’une lentille est définie par: V
f' f OA' OA
Si F est dans l’espace des objets réels et si F’ est dans l’espace des images réelles alors on a
une lentille convergente.
Si F est dans l’espace des objets virtuels et si F’ est dans l’espace des images virtuelles alors
on a une lentille divergente.
Tous les rayons émergeant passant par F’1 appartenant à PF’ auront des incidents parallèles
au rayon passant par O (non dévié).
F’1 est appelé foyer image secondaire.
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Représentation d’une lentille
Pour une lentille convergente, le foyer objet est dans l’espace des objets réels et le foyer
image est dans l’espace des images réelles
Pour une lentille divergente, le foyer objet est dans l’espace des objets virtuels et le foyer
image est dans l’espace des images virtuelles
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Construction géométrique
Règles de construction
Grandissement transversal
I
Les triangle ABO et OA’B’ étant semblables on peut utiliser le théorème de Thalès:
𝐴′𝐵′ 𝑂𝐴′
g= =
𝐴𝐵 𝑂𝐴
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Relations de grandissement
Grandissement transversal
I
En utilisant le théorème de Thalès dans les triangles semblables ABF et FOJ, il vient:
𝑂𝐽 𝐹𝑂 𝐴′𝐵′ 𝐹𝑂
= Or 𝑂𝐽 = 𝐴′ 𝐵′ Donc = (1)
𝐴𝐵 𝐹𝐴 𝐴𝐵 𝐹𝐴
𝐴′𝐵′ 𝐹′𝐴′ (2)
De même dans les triangles semblables OIF’ et F’A’B’, on obtient: = ′
𝐴𝐵 𝐹𝑂
𝐹𝑂 𝐹′𝐴′
Les équations (1) et (2) donnent: = 𝐹𝐴 . 𝐹′𝐴′ = 𝑂𝐹 . 𝑂𝐹′ = 𝑓. 𝑓′
𝐹𝐴 𝐹 ′ 𝑂
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Relations de grandissement
Relation de conjugaison et de grandissement avec origine au foyer
le grandissement transversal avec origine au foyer s'obtient à partir des relations (1) et (2)
𝐴′𝐵′ 𝑓 𝐹′𝐴′
g= = − = −
𝐴𝐵 𝐹𝐴 𝑓′
EXERCICE
On considère une lentille mince L de centre optique O, de foyer objet F et de foyer image F’ . La lentille L, qui est utilisée
dans les conditions de l’approximation de Gauss, est placée dans l’air. Soit AB un objet de hauteur AB = 2 cm située en A
perpendiculairement à l’axe optique. Sur la figure ci-dessous sont placés les foyers F et F’ de la lentille L ainsi que l’objet AB.
A’B’ est l’image de l’objet AB à travers la lentille L.
4. En utilisant la formule de conjugaison de la lentille mince avec origine au centre optique, déterminer
la position de l’image A’ du point A à travers la lentille L’.
6. Sur une figure à l’échelle, faire la construction géométrique l’image A’B’ en montrant les trois rayons
principaux.
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Association de deux lentilles
En pratique, les conditions de gauss ne sont pas parfaitement réalisées sur une lentille de
grandes dimensions.
Association accolée
On distingue deux type d’association de lentilles minces
Définition: Nous considérons deux lentilles sphériques minces accolées ; leurs centres optiques
O1 et O2 sont donc pratiquement confondus, nous notons O ce point.
Nous pouvons aussi bien associer une convergente et une divergente ou deux divergentes.
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Association de deux lentilles
Définition: Un doublet est une association de deux lentilles séparées par une distance e non
nulle.
Contrairement à un système de lentilles accolées, un doublet n’est pas équivalent à une lentille
mince, c’est un système épais C’est un système centré dont nous pouvons chercher les
foyers.
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Association de deux lentilles
Foyer image d’un doublet
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Association de deux lentilles
Foyer image d’un doublet
La vergence d’un doublet (L1, L2) est donnée par la formule de Gullstrand:
V = V1 + V2 - e.V1.V2
e=O1O2 ;
V1: La vergence de la lentille L1 ;
V2: La vergence de la lentille L2 ;
V : La vergence du système (L1, L2)
Étude des lentilles minces dans l’approximation de gauss
Association de deux lentilles
Les plans principaux d’un doublet
Il existe un plan pour lequel un objet AB a une image de même taille que A'B' dans un autre plan
bien défini ( g = +1). Ce sont les plans principaux objet (H) et image (H')