Vous êtes sur la page 1sur 35

Université Abou Bekr Belkaid Module de Biophysique

Faculté de Médecine Année Universitaire 2023-2024


Département de Médecine
1ère Année de Médecine

Programme du module de Biophysique : « Optique géométrique


et Œil (point de vue optique géométrique) »

 Principe de l’optique géométrique :

 Principe de FERMAT
 Principe de propagation rectiligne de la lumière
 Dioptres
 Comportement d’un rayonnement lumineux sur un dioptre (incident,
réfléchi et réfracté)
 Loi de SNELL-DESCARTES
 Système optique (notion d’objet, image et stigmatisme)
 Elément de l’optique géométrique (dioptre, miroir, prisme,…)
Instruments d’optique et modèle de l’œil (emmétropie et amétropie)
La loupe, la loupe composée, le microscope

1
Chapitre IV : Optique géométrique
Introduction Générale (General introduction)
 L’étude des phénomènes lumineux a de tout temps passionné l’homme et
l’histoire des sciences a été marquée par de nombreux débats concernant la
nature de la lumière. À la question simple, « qu’est-ce que la lumière»?

 Dans l’antiquité on pensait que la lumière était issue de nos propres yeux
sous une forme alimentée par une sorte de feu. Les recherches sur la lumière
ont débuté il y a plusieurs années. PYTHAGORE (VIème siècle av. J.C.) et
EUCLIDE (IIIème siècle av. J.C.) pensaient que la lumière consistait en un flux
de particules émis par l’œil.
Toutefois, cette théorie fut rejetée, car si les yeux émettaient de la lumière,
n’importe quel objet pourrait être observé dans l’obscurité.
 DÉMOCRITE (Vème siècle av. J.C.) pensait que la lumière consistait en de
minuscules particules envoyées par les objets vers l’œil. Cette théorie a
également été rejetée, car si les objets émettaient de la lumière, il n’y aurait
jamais d’obscurité.

2
Chapitre IV : Optique géométrique
I. Généralités sur la lumière (General information about light)
 On sait maintenant que l’énergie de l’onde lumineuse se présente sous forme
de paquets d’énergie appelés photons. Ces paquets d’énergie se comportent
à la fois comme des particules et comme des ondes.

 Définir la lumière n’est pas une chose facile car il existe différents modèles :

 Le modèle ondulatoire: selon lequel la lumière se propage comme une


onde mécanique (comme, par exemple, le son dans l’air)

 Le modèle corpusculaire: selon lequel la lumière est constituée de


corpuscules matériels soumis à la gravitation universelle.

3
Chapitre IV : Optique géométrique
I. Généralités sur la lumière (General information about light)
 Description ondulatoire: la lumière est une onde électromagnétique. Elle
peut être décrite comme une onde électromagnétique constituée d’un
champ électrique 𝐄 et d’un champ magnétique 𝐁 qui oscillent en phase,
perpendiculairement l’un par rapport à l’autre et perpendiculairement à la
direction de propagation. Elle peut se propager en l’absence de support
matériel. Pour une onde électromagnétique, la longueur d’onde dans le vide
𝛌𝟎 et la fréquence 𝛎 ou f de l’onde sont liées par la célérité ou vitesse de la
lumière c = 3 . 108 m/s (dans le vide, la lumière se propage en ligne droite
avec la célérité indépendante de la direction adoptée):
𝐜 = 𝛌𝟎 ∙ 𝛎
𝛌𝟎

𝛌𝟎 : La longueur d′ onde. 𝐦 𝟏
𝛎: La fréquence, 𝛎 = 𝟏 𝐓 . (𝐇𝐳)  𝐜 = 𝛌𝟎 ∙ ou bien 𝛌𝟎 = 𝐜 ∙ 𝐓
𝐓
𝐓: La période, 𝐓 = 𝟏 𝛎 = 𝛌𝟎 𝐜 . (𝐬) 4
Chapitre IV : Optique géométrique
I. Généralités sur la lumière (General information about light)
 Le spectre électromagnétique est quasi-totalement invisible pour un œil
humain, sauf une petite portion dite spectre visible qui s’étend du rouge au
violet en passant par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel (communément
divisé en rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet). La couleur de la
lumière est avant tout une question de perception par l’œil et
d’interprétation par le cerveau. On retiendra que le spectre visible
correspond à l’intervalle suivant:
𝟑𝟖𝟎𝐧𝐦 < 𝛌𝐯𝐢𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞 < 𝟕𝟖𝟎 𝐧𝐦

5
Chapitre IV : Optique géométrique
I. Généralités sur la lumière (General information about light)
 Description corpusculaire: on associe à une onde électromagnétique un flux
de photons qui sont des particules de masse nulle, de charge nulle, se
déplaçant à la vitesse de la lumière dans un milieu considéré.

Un photon possède une énergie:


𝐜
𝐄=𝐡∙𝛎=𝐡∙
𝛌

𝐡 = 𝟔, 𝟔𝟐 ∙ 𝟏𝟎−𝟑𝟒 𝐉 ∙ 𝐬 , est la constante de PLANCK.


𝛎 est la fréquence de l’onde.

6
Chapitre IV : Optique géométrique
I. Généralités sur la lumière (General information about light)
 Caractéristiques des milieux: dans la suite, on se limitera à l'étude des
milieux homogènes transparents et isotropes .
 Milieu transparent: si la propagation dépend peu de l'épaisseur de
substance traversée, on dit que la matière constitutive du milieu de
propagation est transparente (air, eau, vide), à l’inverse d’un milieu
opaque qui empêche totalement la propagation (bois, métaux).

7
Chapitre IV : Optique géométrique
I. Généralités sur la lumière (General information about light)
 Caractéristiques des milieux:

 Milieu homogène: les propriétés structurales sont les mêmes en tout


point de l'espace (exemple de milieu non homogène: le verre et aussi
le phénomène des mirages).

 Milieu isotrope: les propriétés physiques du milieu sont les mêmes


dans toutes les directions (la vitesse de propagation de la lumière ne
dépend pas de la direction et reste constante) à l’inverse le milieu est
anisotrope. 8
Chapitre IV : Optique géométrique
II. La propagation de la lumière dans un milieu matériel
(The propagation of light in a material medium)
 La fréquence 𝛎 est définie de la même façon quel que soit le milieu dans
lequel se propage la lumière (vide ou matériel); par contre la longueur
d’onde est modifiée car la lumière se propage dans un milieu matériel à une
vitesse 𝓿 différente de la célérité c:
𝓿=𝛌∙𝛎
 Soit un milieu MHTI, la lumière interagit tout de même avec la matière, ce qui
a pour effet de diminuer la vitesse de propagation d’une radiation
monochromatique de fréquence dans le milieu considéré: c’est le phénomène
de dispersion. La lumière ralentie, puisque la fréquence reste constante et
comme la vitesse de propagation 𝓿 est toujours inferieure à c, ça se
répercute sur la longueur d’onde.

𝐜 𝐜 𝛌𝟎
𝓿 = 𝐨𝐫 𝛌 = 𝓿 ∙ 𝐓 = ∙ 𝐓 =
𝐧 𝐧 𝐧
On définit n l’indice de réfraction absolu du milieu. C’est une caractéristique
intrinsèque du milieu, où n ≥ 1; pour l’air n = 1,0003; pour l’eau n= 1,33, pour le
verre n = 1,5 - 1,8 et pour le diamant n = 2,46. 𝐜
𝐧=
𝓿 9
Chapitre IV : Optique géométrique
III. Sources lumineuses (Light sources )
 Une source de lumière est un corps qui émet (qui projette) de la lumière
autour de lui. On distingue deux types:
 Les sources primaires: Ce sont des corps qui produisent de la lumière
puis ils l’émettent (les lampes, le soleil, les flammes , les braises,…)

 Les sources secondaires (objets diffusants ): Ce sont des corps qui ne


produisent pas de lumière mais qui renvoient la lumière reçue. On dit
que ces corps diffusent la lumière (la lune, les planètes, les murs des
bâtiments, un écran de cinéma,…).

10
Chapitre IV : Optique géométrique
III. Sources lumineuses (Light sources )
 Rayon de lumière: La lumière est décrite par un ensemble de rayons
lumineux indépendants. Ces rayons lumineux sont caractérisés par une
direction de propagation et une vitesse de propagation 𝓿. Ces rayons
lumineux (issus d’une source) se propagent en ligne droite dans tout milieu
homogène à une vitesse qui dépend du milieu. C’est une demi-droite fléché
indiquant le sens de la propagation.

11
Chapitre IV : Optique géométrique
III. Sources lumineuses (Light sources )
 Faisceau de lumière: c’est un ensemble de rayons lumineux émis par la
source et compris entre deux rayons limites. Il peut être:
 Parallèle (cylindrique) si les rayons qui le constituent sont parallèles.
 Convergent si les rayons qui le constituent, convergent vers un même
point.
 Divergent si les rayons qui le constituent, semblent provenir d’un même point.

12
Chapitre IV : Optique géométrique (Geometrical optics)

 L'optique géométrique étudie les phénomènes qui concernent la trajectoire


de la lumière et plus particulièrement les déviations de celle-ci. On
s’intéresse au trajet qu’empreinte la lumière à partir des propriétés des
milieux qu’elle traverse.
 L’approximation de l'optique géométrique: On traite les ondes EM comme
des rayons et on ignore leur caractère ondulatoire et l’approximation reste
valable que si la longueur d’onde est beaucoup plus petite que l’obstacle
(miroirs, trous, lentilles,…), et le nombre de photons mis en jeu est beaucoup
plus supérieure à un.

13
Chapitre IV : Optique géométrique
IV. Lois fondamentales de l’optique géométrique
(Fundamental laws of geometric optics)
 Dans l’approximation de l’optique géométrique, la lumière se propage par
des lignes droites lumineuses indépendantes appelées « rayons lumineux ».
un rayon lumineux ne peut dévier l’autre rayon. Il n’y a pas d’interaction
entre les rayons.

 Principe de FERMAT: La lumière se propage d’un point à un autre de façon à


minimiser son temps de trajet

 Principe du retour inverse de la lumière: Un rayon lumineux issu d’un point


A, traversant plusieurs milieux et aboutissant à un point B, suivra
exactement le même chemin qu’un rayon lumineux issu du point B et
aboutissant au point A. On dit que le trajet suivi par la lumière est
indépendant du sens de propagation.

14
Chapitre IV : Optique géométrique
V. Lois de SNELL-DESCARTES (SNELL-DESCARTES laws)
 Lorsqu’un rayon arrive (rayon incident) à l’interface entre deux milieux
isotropes et homogènes de différents indices de réfraction (dioptre), il donne
naissance à un rayon réfléchi et à un rayon transmis (réfracté).

r
Réflexion de la lumière

 Le rayon incident, le rayon réfléchi et la normale à la surface de


séparation sont dans le plan d’incidence.
 Le rayon réfléchi est symétrique du rayon incident par rapport à la
normale. L’angle d’incidence et l’angle de réflexion sont liés par la
première loi de SNELL-DESCARTES: 𝐢𝟏 = 𝐫 15
Chapitre IV : Optique géométrique
V. Lois de SNELL-DESCARTES (SNELL-DESCARTES laws)
 Lorsqu’un rayon arrive (rayon incident) à l’interface entre deux milieux
isotropes et homogènes différents (dioptre), il donne naissance à un rayon
réfléchi et à un rayon transmis (réfracté).

Réfraction de la lumière

 Le rayon incident, le rayon réfracté et la normale à la surface de


séparation sont dans le plan d’incidence.
 L’angle d’incidence et l’angle de réfraction sont liés par la deuxième loi
de SNELL-DESCARTES : 𝐧 𝐬𝐢𝐧 ( 𝐢 )
𝟏 𝟐
𝐧𝟏 ∙ 𝐬𝐢𝐧 ( 𝐢𝟏 ) = 𝐧𝟐 ∙ 𝐬𝐢𝐧 ( 𝐢𝟐 ) =
𝐧𝟐 𝐬𝐢𝐧 ( 𝐢𝟏 ) 16
Chapitre IV : Optique géométrique
VI. Conséquences des lois de SNELL-DESCARTES (Consequences)
 Passage au milieu plus réfringent:

𝐧𝟏 < 𝐧𝟐  𝐬𝐢𝐧 𝐢𝟐 < 𝐬𝐢𝐧 𝐢𝟏  𝐢𝟐 < 𝐢𝟏

17
Chapitre IV : Optique géométrique
VI. Conséquences des lois de SNELL-DESCARTES (Consequences)
 Passage au milieu plus réfringent:

Incidence Incide
Inciden Incide
normale 𝐢𝟏
Milieu 1 Incidence Incidence d Incid
e
n1 oblique rasante 𝐢𝟏 = 𝟗𝟎°

Incidence Inciden
Milieu 2 oblique 𝛌 Incide

n 2: 𝐧𝟐 > 𝐧𝟏 𝐢𝟐

Le rayon réfléchi et Le rayon réfracté se Si l’incidence est rasante alors


réfracté sont tous rapproche de la normale 𝐢𝟏 = 𝟗𝟎° et l’angle 𝐢𝟐 prend
les deux (𝐢𝟐 diminue) quand n2 une valeur particulière
perpendiculaire à augmente et 𝐢𝟐 appelée angle de réfraction
la surface de augmente quand 𝐢𝟏 limite tel que:
séparation augmente avec 𝐢𝟐 < 𝐢𝟏 . 𝐧𝟏
𝐬𝐢𝐧 𝛌 =
𝐧𝟐 18
Chapitre IV : Optique géométrique
VI. Conséquences des lois de SNELL-DESCARTES (Consequences)
 Passage au milieu moins réfringent:

𝐧𝟏 > 𝐧𝟐  𝐬𝐢𝐧 𝐢𝟐 > 𝐬𝐢𝐧 𝐢𝟏  𝐢𝟐 > 𝐢𝟏

19
Chapitre IV : Optique géométrique
VI. Conséquences des lois de SNELL-DESCARTES (Consequences)
 Passage au milieu moins réfringent:

Réflexion
𝐢𝟏 𝐢ℓ totale
Milieu 1
n1

Milieu 2 𝐢𝟐
n 2 : 𝐧𝟏 > 𝐧 𝟐

Le rayon réfracté 𝐢𝟏 = 𝐢ℓ est un angle Si 𝐢𝟏 > 𝐢ℓ plus de


s’écarte de la normale: critique et 𝐢𝟐 = 𝟗𝟎° tel rayon réfracté on a
𝐢𝟐 > 𝐢 𝟏 < 𝐢ℓ que : une réflexion
totale
𝐧𝟐
𝐬𝐢𝐧 𝐢ℓ =
𝐧𝟏
20
Chapitre IV : Optique géométrique
VI. Conséquences des lois de SNELL-DESCARTES (Consequences)
 La fibroscopie est un examen médical permettant de visualiser l’intérieur du
corps grâce à un fibroscope.
 Un fibroscope est constitué de deux fibres optiques : la première permet
d’éclairer l’organe à explorer et la deuxième permet de transmettre
l’image au médecin.
 Une fibre optique est un tuyau fin constitué de deux milieux d’indices
différents (d’un cœur en verre (n1) entouré d’une gaine (n2 ), n1 > n2 )
permettant la propagation de la lumière.
 Tout rayon incident pénètre dans le cœur sous une
incidence i1 sur la surface cœur-gaine soit supérieur
à l’angle critique d’incidence, subira une réflexion
totale, le rayon réfléchi subit encore une autre
réflexion totale, ainsi le rayon est piégé par des
réflexions totales.

21
Chapitre IV : Optique géométrique
VII. Les systèmes optiques (Optical systems)
 C’est l’ensemble des milieux transparents d’indice de réfraction différents
séparés par des dioptres et possédant un axe de symétrie appelé axe optique
orienté dans le sens de propagation de la lumière. Les intersections des
différentes surfaces avec l’axe optique sont appelées "sommets" de ces
surfaces.

22
Chapitre IV : Optique géométrique
VII. Les systèmes optiques (Optical systems)
 Espaces objet et image: A’ est l’image conjuguée d’un point A par le système
optique. On a réalisé une transformation optique.

 L’espace objet est la région de l’espace située avant la face d’entrée du


système (d’où provient les rayons incidents).
 L’espace image est la région de l’espace située après la face de sortie du
système (d’où sortent les rayons émergents).

+
Lumière

23
Chapitre IV : Optique géométrique
VII. Les systèmes optiques (Optical systems)
 Nature de l’objet et de l’image:
 Un objet est dit réel s’il se trouve dans l’espace objet. Les rayons
incidents passent effectivement par A.
 Une image est dite réelle si elle se forme dans l’espace image. Les rayons
émergents passent effectivement par A’.
 Un objet est dit virtuel s’il se trouve après la face d’entrée du système
optique . Les prolongements des rayons incidents passent par A.
 Une image est dite virtuelle si elle se forme avant la face de sortie du
système optique. Les prolongements des rayons émergents passent par A’.
Système optique Système optique

A A’ A A’
Écran éventuel Écran éventuel
+ A et A’ sont réels A est virtuel et A’ est réel
Lumière
Système optique Système optique

A A’ A A’
A est réel et A’ est virtuel A et A’ sont virtuels 24
Chapitre IV : Optique géométrique
VII. Les systèmes optiques (Optical systems)
 Le stigmatisme rigoureux: Un système optique est rigoureusement
stigmatique quand il donne une image nette de bonne qualité. Autrement
dit, lorsque l’image d’un point est un point.

+ Point image
unique
Point Objet Stigmatisme pour (A, A’)
A A’

 Astigmatisme: Un système optique est astigmate quand il donne une image


floue. L’image d’un point est une tache.

+
Point Objet Pas de stigmatisme
A
il n’existe pas
de croisement
unique des rayons 25
Chapitre IV : Optique géométrique
VII. Les systèmes optiques (Optical systems)
 Notion d’Aplanétisme: Soit un système optique présentant la symétrie
autour d’un axe D, appelé axe optique. Il y a aplanétisme lorsque le système
optique donne, d’un objet plan perpendiculaire à l’axe optique, une image
plane perpendiculaire à D.

 Conditions de GAUSS: Les systèmes optiques sont approximativement


stigmatiques et aplanétiques:

 Les rayons incidents sont très proches de l’axe optique.

 Les rayons incidents sont peu inclinés par rapport à l’axe optique.

26
Chapitre IV : Optique géométrique
VII. Les systèmes optiques (Optical systems)
 Ce qu’il faut déterminer pour un système optique:

+ Lumière Système optique (lentille)

A’ Axe optique
A F O F’

B’

Construction géométrique

27
Chapitre IV : Optique géométrique
VII. Les systèmes optiques (Optical systems)
 Ce qu’il faut déterminer pour un système optique:
 La relation de conjugaison c-à-d la relation entre la position de l’objet et
la position de l’image.
 Cette relation nous permet de déterminer la vergence qui est positive
pour un système convergent et négative pour un système divergent.
 Position du foyer objet: si l’objet se trouve au foyer objet son image sera
à l’infini.
 Position du foyer image: pour un objet à l’infini son image se forme sur le
foyer image.
 Grandissement: c’est le rapport entre la taille de l’image et la taille de
l’objet: • 𝛄 > 𝟎: l’image est droite (de même sens que l’objet).
𝐀′ 𝐁′ • 𝛄 < 𝟎: l’image est dite inversée ou renversée
𝛄= (de sens opposé à l’objet).
𝐀𝐁
• 𝛄 < 𝟏 : l’image est plus petite que l’objet.
• 𝛄 > 𝟏 : l’image est plus grande que l’objet.
• 𝛄 = +𝟏 : l’image est droite et de même taille que l’objet.
• 𝛄 = −𝟏 : l’image est inversée et de même taille que l’objet. 28
Chapitre IV : Optique géométrique
VIII. Dioptre sphérique (Spherical diopter)
 Un dioptre sphérique (concave ou convexe) est une portion de surface
sphérique réfringente séparant deux milieux (n et n’) homogènes et
transparents d’indices différents. Il est caractérisé par:
 Le centre C du dioptre (centre de la sphère).
 Le sommet S du dioptre qui sera pris comme origine de l’axe optique.
 Le rayon de la sphère 𝐑 = 𝐒𝐂, appelé le rayon de courbure (quantité
algébrique).

𝐒𝐂 > 𝟎 : Dioptre convexe 𝐒𝐂 < 𝟎 : Dioptre concave

+ Lumière + Lumière
Axe optique Axe optique
n S C n’ n C S n’

29
Chapitre IV : Optique géométrique
VIII. Dioptre sphérique (Spherical diopter)
 La relation de conjugaison: un dioptre sphérique sépare deux milieux d’indice
n et n’. Pour un objet 𝐀𝐁 distant du sommet du dioptre de 𝐩 = 𝐒𝐀 donnant
une image 𝐀′𝐁′ distante du sommet du dioptre de 𝐩′ = 𝐒𝐀′ on écrit:
𝐧′ 𝐧 𝐧′ 𝐧 𝐧′ − 𝐧
− = − = =𝐕
𝐩′ 𝐩 𝐒𝐀′ 𝐒𝐀 𝐒𝐂
𝐕: est la vergence du dioptre 𝐦−𝟏 ≡ 𝐃𝐢𝐨𝐩𝐭𝐫𝐢𝐞𝐬 ≡ 𝛅
 Conséquences:  Si 𝐕  0, le dioptre est convergent.
 Si 𝐕  0, le dioptre est divergent.

 𝐧 < 𝐧′  dioptre divergent.


 Pour un dioptre concave 𝐒𝐂 < 𝟎:
 𝐧 > 𝐧′  dioptre convergent.

 𝐧 < 𝐧′  dioptre convergent.


 Pour un dioptre convexe 𝐒𝐂 > 𝟎:
 𝐧 > 𝐧′  dioptre divergent.

30
Chapitre IV : Optique géométrique
VIII. Dioptre sphérique (Spherical diopter)
 La relation de conjugaison d’un dioptre sphérique:

𝐧′ 𝐧 𝐧′ 𝐧 𝐧′ − 𝐧 𝐧 𝐧′
− = − = = 𝐕= − =
𝐩′ 𝐩 𝐒𝐀′ 𝐒𝐀 𝐒𝐂 𝐒𝐅 𝐒𝐅′

 La position du foyer objet (distance focale objet): 𝐒𝐀′ → ∞ 𝐧


et 𝐒𝐀 → 𝐒𝐅 = 𝒇 = ∙ 𝐒𝐂
𝐧 − 𝐧′

 La position du foyer image (distance focale image): 𝐒𝐀 → ∞


𝐧′
et 𝐒𝐀′ → 𝐒𝐅′= 𝒇′ = ∙ 𝐒𝐂
𝐧′ − 𝐧

𝐀′ 𝐁′ 𝐧 𝐒𝐀′
 Le grandissement transversal: 𝛄= = ∙
𝐀𝐁 𝐧′ 𝐒𝐀

31
Chapitre IV : Optique géométrique
IX. Dioptre plan (Plan diopter)
 Le dioptre plan est constitué de deux milieux transparents inégalement
réfringents séparés par une surface plane et donnant toujours une image
qui a la même dimension que l’objet (𝛄 =1). La relation de conjugaison est:
𝐧′ 𝐧 𝐧′ 𝐧 𝐧′ − 𝐧 𝐧′ 𝐧
− = − = et comme 𝐒𝐂 → ∞  ′
=
𝐩′ 𝐩 𝐒𝐀′ 𝐒𝐀 𝐒𝐂 𝐒𝐀 𝐒𝐀
𝐧′ ∙ 𝐒𝐀 = 𝐧 ∙ 𝐒𝐀′
 𝐒𝐀 et 𝐒𝐀′ sont toujours de même signe.
 l’objet A et son image A’ sont dans le même milieu.
 l’objet A et son image A’ sont toujours de natures opposées.
+ Lumière
i2
i1

A’ A S
Axe optique
n n’n
 Si n’>n l’image se trouve après l’objet.
 Si n’<n l’image se trouve avant l’objet. 32
Chapitre IV : Optique géométrique
IX. Dioptre plan (plan Diopter)
 Les rayons incidents sont réfractés, ce qui est à l’origine d’une illusion
d’optique. Ainsi, lorsqu’un observateur regarde un poisson dans l’eau, il voit
l’image virtuelle du poisson qui semble située, pour l’œil, dans la direction du
rayon incident. Aussi une piscine apparaît moins profonde et le crayon
apparaît brisé dans l’eau.

33
Chapitre IV : Optique géométrique
X. Lame à faces parallèles (Blade with parallel faces)
 Une lame à faces parallèles est constituée par un milieu transparent et
homogène limité par deux surfaces planes et parallèles. Dans le cas général
où les milieux extrêmes ont des indices différents (n1et n3)
i1

i2
 A la face d’entrée: 𝐧𝟏 ∙ 𝐬𝐢𝐧 ( 𝐢𝟏 ) = 𝐧𝟐 ∙ 𝐬𝐢𝐧 ( 𝐢𝟐 ) i2
 A la face de sortie:𝐧𝟐 ∙ 𝐬𝐢𝐧 ( 𝐢𝟐 ) = 𝐧𝟑 ∙ 𝐬𝐢𝐧 ( 𝐢𝟑 )
i3

𝐧𝟏 ∙ 𝐬𝐢𝐧 ( 𝐢𝟏 ) = 𝐧𝟑 ∙ 𝐬𝐢𝐧 ( 𝐢𝟑 )


 Cas intéressant si: 𝐧𝟏 = 𝐧𝟑  𝐢𝟏 = 𝐢𝟑  le rayon subit un décalage IP.

𝐞 ∙ 𝐬𝐢𝐧 𝐢𝟏 − 𝐢𝟐
𝐈𝐏 = 𝐝 =
𝐜𝐨𝐬 𝐢𝟐
𝐝
34
Chapitre IV : Optique géométrique
XI. Le prisme (The prism)
 Le prisme est un système optique constitué de deux dioptres plans écartés
d’un angle A appelé l’angle du prisme.

air

air
Base

 Les formules fondamentales du prisme sont:


𝐬𝐢𝐧 𝐢 = 𝐧 ∙ 𝐬𝐢𝐧 𝐫 𝐧 ∙ 𝐬𝐢𝐧 𝐫 ′ = 𝐬𝐢𝐧(𝐢′ ) 𝐀 = 𝐫 + 𝐫′
 Si on éclaire le prisme de façon à obtenir un rayon émergent, le rayon est
dévié vers la base du prisme d’un certain angle D.

𝐃 = 𝐢 + 𝐢′ − 𝐀 35

Vous aimerez peut-être aussi