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Chapitre II : Principes fondamentaux de l’optique géométrique

CHAPITRE II :
PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE

I. Quelques définitions.
1- Milieux homogène et non homogène.
 Un milieu est dit homogène lorsque ses propriétés physiques ne varient pas d’un
point à l’autre dans le dit milieu.
Ainsi, Dans un milieu homogène, l’indice de réfraction reste constant en tout point.
Exemple; l’air.
 Un milieu qui n’est pas homogène est dit hétérogène ou non homogène. Ses
propriétés varient d’un point à l’autre dans le milieu. Exemple : solution
inhomogène dans un récipient.

2- Milieux isotrope et anisotrope.


 Un milieu isotrope est un milieu dont les propriétés physiques ne dépendent pas
d’une direction donnée. En d’autres termes, ses propriétés sont identiques dans
toutes les directions de l’espace.
Dans un milieu homogène et isotrope, la vitesse de propagation ne dépendra pas de sa
direction de propagation. Exemple : lame de verre de plexiglas, d’eau, d’alcool, de benzène,..
 Par contre, lorsque les propriétés physiques d’un milieu dépendent d’une
direction choisie, on dit que le milieu est anisotrope. Exemple : Lame de spath d’Islande, Quartz,
etc.
3- Milieu transparent, opaque et translucide.
 Un milieu transparent est un milieu qui se laisse traverser par la lumière ; la forme
et la couleur des objets restant inchangées.
 Un milieu translucide se laisse traverser par la lumière, mais déforme les objets.
 Un milieu opaque est un milieu qui arrête ou absorbe la totalité de la lumière qui la
traverse.
 Un milieu est dit absorbant lorsqu’il absorbe une partie de la lumière qui le traverse.
4- Dioptre.
On appelle dioptre toute surface séparant deux milieux optiquement différents
(d’indices différents). Il peut se présenter sous plusieurs formes ; planes, sphériques, …, etc.

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Chapitre II : Principes fondamentaux de l’optique géométrique

II. Principe de propagation rectiligne de la lumière.

1- Notion de rayon lumineux.


Considérons l’expérience de la figure
2 du chapitre 1. Un objet opaque
placé entre une source ponctuelle et
un écran produit une zone d’ombre à
l’écran dont les contours peuvent être
délimités par des droites issus de la
source et rasant les bords de l’objet.

Figure 2.1a. Un objet opaque placé entre la


source ponctuelle et l’écran crée une zone
d’ombre.
Si au lieu d’utiliser une source
ponctuelle on utilisait une source
étendue, on observerait en plus
d’une zone d’ombre une zone de
pénombre.
Ces deux expériences
montrent que la lumière se
propage en ligne droite. D’où
l’énoncé suivant :
Figure 2.1b. Cas d’un objet étendu : Pénombre

La lumière se propage en ligne droite dans le vide ou dans tout milieu transparent et
homogène.
Pour matérialiser le trajet suivi par la lumière d’un point à l’autre, on utilise la notion de
rayon lumineux. Ainsi :
Un rayon lumineux est une représentation géométrique du trajet suivi par la
lumière pour aller d’un point à un autre. C’est une droite orientée dans le sens de
propagation de la lumière.
Il découle de ce qui précède que le principe de propagation rectiligne et la notion de
rayon lumineux permettent, de prévoir les conditions de visibilité d’un objet.
L’ensemble des rayons lumineux issus d’un point ou d’un objet est un faisceau
lumineux. Il est généralement représenté par deux rayons limitant le faisceau.

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2- Peut-on isoler un rayon lumineux ?


Pour répondre à la question, considérons l’expérience ci-dessous constituée d’une
source ponctuelle éclairant un diaphragme percé d’une ouverture circulaire. Lorsque le
diamètre de l’ouverture, a, est suffisamment grand devant la longueur d’onde du rayonnement
( a ≻≻ λ ), on observe une tache éclairée sur l’écran placé derrière le diaphragme, dont la
largeur respecte bien le principe de propagation rectiligne de la lumière (Fig2.2a).

Figure 2.2a. Figure 2.2b : Figure de diffraction

Lorsqu’on réduit le diamètre de l’ouverture de telle sorte que a soit de l’ordre de la


longueur d’onde de la lumière utilisée ( a ≈ λ ), on observe plutôt des franges circulaires
alternativement brillantes et obscure sur l’écran.
Conclusion : Lorsque la lumière traverse une ouverture très étroite de l’ordre de λ , on
n’obtient plus un rayon lumineux mais un faisceau divergent : ce phénomène est connu sous
le nom de diffraction. Il est donc impossible d’isoler un rayon lumineux.

III. Les lois de Snell - Descartes.


1- Formulation du problème.

Considérons deux milieux transparents


homogènes (1) et (2), séparés par une
surface ∑ , un rayon lumineux se propageant
dans le milieu (1) et tombant sur ∑ (rayon
incident SI ) au point I. Le point I est appelé
point d’incidence. Ce rayon se divise en deux à
la traversée de ∑ :
Figure 2.3. Dioptre optique.

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 Un rayon renvoyé par la surface et qui se propage vers le milieu de départ :


c’est le rayon réfléchi ( rayon IR).
 Un rayon qui pénètre dans le milieu (2) suivant une direction très bien définie :
c’est le rayon réfracté (rayon IR’)
 NN’ est la normale en I au dioptre ∑ .
 Le plan (SI,IN) est le plan d’incidence : c’est le plan contenant le rayon
incident et la normale au dioptre en I.
 L’angle i = (SIN ) est l’angle d’incidence.

 L’angle i ' = ( NIR) est l’angle de réflexion

 L’angle r = ( N ' IR ') est l’angle de réfraction


2- Enoncé des lois.
a)- Lois de réflexion
 1ere loi : le rayon réfléchi est dans le plan d’incidence
 2eme loi : L’angle d’incidence est égal à l’angle de réflexion.
i = i' (3.1)
b)- lois de la réfraction.
 1ere loi : le rayon réfracté est dans le plan d’incidence.
 2eme loi : il existe un rapport constant entre les angles d’incidence et de réfraction.
Ceci se traduit par :
sin i n
= cste = 2 ⇒ n1 sin i = n2 sin r . (3.2)
sin r n1
IV. Principe de Fermat
1- Notions de surface et vecteur d’onde.
Nous avons vu au chapitre précédent que la lumière se comportait commet une onde. Ainsi, une
lumière monochromatique (lumière ayant une seule couleur) plane peut se mettre sous la forme :
E = E0 cos[ωt − ϕ ( x, y, z )] , (4.1)

avec ω = 2πϑ = 2π / T et ϕ ( x, y, z ) un champ scalaire définissant la phase spatiale de


l’onde.
Par définition, on appelle surface d’onde l’ensemble des points de l’espace qui à
instant donné présente le même déphasage ϕ ( ϕ = cste ). Ces points vérifient l’équation
différentielle
dϕ ( x , y , z ) = 0 . (4.2)

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Or nous savons que :



dϕ = grad (ϕ ).dr , (4.3)
d’où :

grad (ϕ ).dr = 0 . (4.4)

En posant k , le vecteur d’onde :

k = grad (ϕ ) , (4.5)
l’équation précédente devient :
 
k .dr = 0 . (4.6)

On en déduit que le vecteur d’onde k
est toujours perpendiculaire à la

surface d’onde car dr est un vecteur
2-sur
pris Chemin optique
la surface d’onde. Figure 2.4 :
a)- Définition
On considère un rayon lumineux (AB)
contenant deux points voisins M et M’ tel que
 
MM ' = dlu où u est le vecteur unitaire
tangent au rayon lumineux au point M.
Soit v la vitesse de l’onde au point M.
le temps mis par l’onde pour aller de M à M’
Figure 2.5

est dt = dl / v . Cette expression peut encore s’écrire


c dl ndl
dt = = ⇔ cdt = ndl . (4.7)
v c c
Soit dL=cdt, la distance qu’aurait parcourue l’onde dans le vide pendant le même temps, de
l’équation (4.7), on a :
B
dL = ndl ⇔ LAB = ∫ ndl . (4.8)
A

La distance LAB est appelée chemin optique de A à B. D’où la définition :


Le chemin optique LAB entre deux points A et B est la longueur parcourue par la
lumière dans le vide pendant le même temps qu’elle mettrait à parcourir le trajet AB
dans le milieu considéré.
Si le milieu est homogène, l’indice reste constant sur le rayon et LAB = n AB .

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b)- Chemin optique et déphasage.


Considérons maintenant la différence entre les points A et B du rayon lumineux (Fig.2) :
B B 

∫ d ϕ = ϕ B − ϕ A = ∫ k .udl , (4.9)
A A
  
Comme k est tangent au rayon lumineux, k = ku et
B B
ϕ B − ϕ A = ∫ kdl = k0 ∫ ndl = k0 LAB , (4.10)
A A

car k = 2πϑ / v = 2πϑn / c = nk0 , où k0 est le vecteur d’onde dans le vide.

3- Enoncé du Principe de Fermat.


Une méthode élégante pour étudier le trajet d’un rayon lumineux réfracté et/ou réfléchi
par un dioptre a été suggérée par Pierre et Fermat en 1658. Elle s’intéresse au temps de
propagation plutôt qu’au trajet géométrique suivi par la lumière et définie ainsi le principe de
moindre temps.
Enoncé :
 Pour aller d’un point à un autre, la lumière suit, parmi toutes les
trajectoires possibles, celle dont le temps de parcours est extrémal.
Cet énoncé est équivalent au deuxième énoncé ci-dessous :
 Le trajet effectivement suivi par la lumière pour aller d’un point à un
autre est celui pour le chemin optique est extrémal (ou stationnaire).
Application : milieu homogène.
Le chemin optique est défini par :
B
LAB = ∫ ndl . (4.11)
A

Dans un milieu homogène, n est constant et par conséquent :


B
LAB = n ∫ dl = nAB ⇒ δL = nδ ( AB) = 0 , soit AB = AB . (4.12)
A

Ainsi, la lumière se propage en ligne droite dans un milieu homogène.

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Exercice d’application.
Un rayon rayon lumineux quitte le point
A et arrive au point B ou C après s’être
réfracté et/ou réfléchi en I sur le dioptre plan.
Les quatre points A, I , B et C définissent un
plan que l’on choisira comme étant (ox, oy).
Connaissant les coordonnées de départ
A(o,yA) et d’arrivées B(xB, yB) et C(xC,yC) :
1- déterminer le point I(x,o) qui vérifie
le principe de Fermat en considérant la
réflexion sur le dioptre

Figure 2.6
2-Reprendre la question 1) en considérant plutôt la réfraction sur le dioptre.
Solution :
1- Soit t le temps mis par la lumière pour aller de A à B.
AI IB AI + IB
t= + = , (E1)
v v v
Or

AI = x 2 + y A2 et IB = ( xB − x) 2 + yB2 , (E2)
d’où

x 2 + y A2 + ( xB − x) 2 + yB2
t= . (E3)
v
Le temps mis pour aller de A à B devant être extrémal, on a dt=0, soit :
∂t ∂t
dt = dx = 0 ⇒ = 0. (E4)
∂x ∂x
On en déduit :
x xB − x
= , (E5)
x 2 + y A2 ( xB − x) 2 + y B2

On en déduit que le temps t est extrémal si


sini=sini’ ⇒ i=i’. (E6)
On retrouve la deuxième loi de Descartes sur la réflexion.
2- Soit t’ le temps mis par la lumière pour aller de A à C :

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AI IC c c
t= + , avec v1 = et v 2 = . (E7)
v1 v 2 n1 n2
Or

AI = x 2 + y A2 et IC = ( xc − x) 2 + yc2 , (E8)

d’où

x 2 + y A2 + ( xC − x) 2 + yC2
t'= n1 + n2 . (E9)
c c
Le temps t’ mis pour aller de A à B devant être extrémal, on a dt’=0, soit ∂t ' / ∂x = 0 , c’est-à-
dire :
n1 x n2 xC − x
− = 0. (E10)
c x 2 + y A2 c ( xC − x) 2 + yC2

On en déduit :
x xC − x
n1 = n2 , (E11)
x 2 + y A2 ( xC − x) 2 + yC2

On en déduit que le temps t est extrémal si


n1 sin i = n2 sin r . (E12)
On retrouve la deuxième loi de Descartes sur la réfraction. Donc il y a une équivalence entre
le principe de Fermat et les lois de Snell - Descartes.

4- Principe de Fermat et lois de Snell-Descartes.


Considérons le dioptre ∑ ci-contre et
(AB) le chemin optique de A à B. Nous
allons étudier de quelle manière se propage
la lumière d’un point A vers un point B
fixés après s’être réfracté au point I dont on
ne connaît pas avec précision la position.
Plusieurs chemins (positions) sont à priori
possible (Voir Fig.2.7 ). Nous allons
utiliser le principe de Fermat pour
déterminer le trajet effectivement suivi par Figure 2.7. Réfraction d’un rayon lumineux
la lumière pour aller de A à B .

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Le chemin (AB) est :


(AB)=(AI)+(IB)= n1[ AI ] + n2 [ IB] . (4.13)
Or de A à I et de I à B on est dans un milieu homogène, donc :
 
[ AI ] = AI .u et [ IB] = IB.u ' . (4.14)
D’où,
 
( AB) = AI .u n1 + IB.u ' n2 . (4.15)
La variation de (AB) due au déplacement de I vers I’ est :
   
d ( AB) = d ( AI ).u n1 + n1 AI du + d ( IB).u ' n2 + n2 IB.du ' . (4.16)
    
Or, u 2 = 1 ⇒ 2u .du = 0 , c’est-à-dire que u ⊥ du . Comme,
 
AI = AIu ⇒ AI .du = 0 . (4.17)
On en déduit que :
 
d ( AB ) = d ( AI ).u n1 + d ( IB ).u ' n2 . (4.18)
Suivant la figure, on a :

d IB = IB '− IB = − dI et d AI = AI ' − AI = II ' = dI . (4.19)
D’où :
  
d ( AB ) = (n1u − n2u ' ).dI . (4.20)
Le trajet (AB) est extrémal si d(AB)=0, d’où la relation
  
(n1u − n2u ' ).dI = 0 . (4.21)
Ainsi,
  
dI = II ' ⊥ n1u − n2u ' , (4.22)
c’est-à-dire
  
n1u − n2u ' = αu0 . (4.23)
On obtient ainsi la 1ere loi de Descartes pour la réfraction à savoir : le rayon réfracté et le
rayon incident sont dans le même plan; le plan d’incidence.
A partir de l’équation (4.23), on a :
(n1u − n2u ') ∧ u0 = αu0 ∧ u0 = 0 . (4.24)
On en déduit que
   
n1u ∧ u0 = n2u '∧u0 . (4.25)
   
Etant donné que a ∧ b = ab sin(a , b ) , on a :

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n1u ∧ u0 = n1 sin(u , u0 ) = n1 sin i , et n2u '∧u0 = n2 sin(u ' , u0 ) = n2 sin r . (4.26)
On en déduit que
n1 sin i = n2 sin r . (4.27)

On retrouve la deuxième loi de Descartes relative à la réfraction.


NB. On aurait pu retrouver les lois de Descartes relatives à la réflexion si au lieu de prendre B
dans le milieu 2 on considérait plutôt le rayon réfléchi dans le milieu 1 ; d’où l’équivalence
entre les lois de Snell-Descartes et le Principe de Fermat.
V. Principe de Huygens
1- Enoncé du principe.

Considérons une source lumineuse qui émet un


très court pulse (éclair lumineux). A un certain
instant que nous prendrons comme instant initial
t=0, le front d’onde a atteint une sphère σ de
rayon a. la déformation optique est alors
confinée dans une couche d’épaisseur δ en
arrière de la surface σ . Le principe de Huygens
Figure 2.8
stipule que :

Dans l’intervalle de temps t= 0 à t = δ / v ; la déformation optique passe à travers la


surface σ . Durant cet intervalle de temps, les différents points de σ se comportent
comme des sources secondaires de vibration et les surfaces d’ondes secondaires sont des
sphères de rayon vt.
2- Propagation d’une onde sphérique.
La déformation optique correspondant à chaque onde secondaire est confinée dans une
couche sphérique d’épaisseur δ . Elle est positive dans certaines parties de ce volume,
négatives ailleurs.

A l’instant t, les fronts d’ondes secondaires


forment une famille de sphères d’enveloppe ∑ ,
de rayon a + vt et ∑' de rayon a − vt .
Le volume entre ces deux sphères est la
région de l’espace où les ondes secondaires se
recouvrent (Fig2.9).
Dans une couche d’épaisseur δ derrière ∑ , la
superposition des ondes secondaires donne une Figure 2.9
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déformation correspondante à l’onde primaire au temps t. Une déformation prendrait

naissance également dans une couche δ adjacente à ∑' si l’intensité des ondes secondaires, en
arrière de σ n’était pas nulle. Dans tout le reste du volume compris entre ∑ et ∑' , les
contributions positives et négatives des ondes secondaires se détruisent exactement.
3- Application : construction géométrique du rayon réfracté.
Soit σ la surface du dioptre de forme quelconque. D’après le principe d’Huygens, dès
que les points de σ sont atteints par le front d’onde, ils deviennent centres secondaires
d’émission.
Soit ∑ l’enveloppe des ondelettes centrées sur σ . Ces ondelettes sont un rayon
δ1 = v1δt = (c / n1 )δt . Les prochaines ondelettes se produisent dans le second milieu d’indice
n2 . Leurs rayons valent δ 2 = v 2δt = (c / n2 )δt , ce qui correspond au rapport de rayons
δ1 / δ 2 = n2 / n1 . L’enveloppe de ces ondelettes donne une surface d’onde ∑' qui est la surface
d’onde réfractée.
Pour obtenir le rayon réfracté, on applique le théorème de Malus qui stipule que la
propagation de la vibration lumineuse s’effectue le long des rayons lumineux qui sont des
courbes orthogonales aux surfaces d’onde.

Considérons pour cela le cas d’un dioptre


plan de surface σ et soit I le point de
rencontre du rayon incident avec le dioptre.
De I comme centre, on trace deux cercles
de rayons n2 et n1 . La tangente en A au
cercle n2 donne le plan d’onde ∑ . La

tangente au cercle n1 passant par K donne le


plan d’onde ∑' , donc le rayon réfracté.
Fig.2.10
On peut remarquer que

AI BI
sin i = et sin r = , (5.1)
IK IK
On en déduit que

sin i AI n2
= = ⇒ n1 sin i = n2 sin r . (5.2)
sin r BI n1
C’est-à-dire qu’on a la 2ème loi de Descartes relative à la réfraction.

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VI. Expression mathématique du principe de Huygens et de Malus : Equation


d’Euler.
1- Expression mathématique du principe d’Huygens.

Considérons la surface d’onde ∑ 0 à

l’instant initial t0 (et le rayon


lumineux qui lui est orthogonal) et
la surface d’onde ∑ à l’instant
t = t0 + τ (et le rayon lumineux

orthogonal à ∑ ). On désigne par u
le vecteur unitaire porté par le rayon
lumineux, ds un élément de
longueur pris sur la trajectoire du
rayon lumineux.
On peut remarquer que :

  dr
ds = dr .u ⇒ u = . (6.1)
ds
Evaluons maintenant le chemin optique L entre les points A0 de ∑ 0 et A de ∑ :
A
L= ∫A0
nds , (6.2)

ou encore sous sa forme différentielle (chemin optique élémentaire)



dL = nds = ndr .u . (6.3)
∂L ∂L ∂L  
Or , dL = dx + dy + dz = ∇L.dr . (6.4)
∂x ∂y ∂z
Des relations (6.3) et (6.4), on a :
     
∇L.dr = ndr .u ⇒ (∇L − nu ).dr = 0 . (6.5)

Cette relation étant vérifiée quelque soit dr , on a :
   
∇L − nu = 0 ⇒ ∇L = nu . (6.6)
 2
( )
En élevant au carré, on a : ∇L = (nu ) 2 , soit :
2
 ∂L   ∂L   ∂L 
2 2

n =   +   +   .
2
(6.7)
 ∂x   ∂y   ∂z 
Cette équation aux dérivées partielles est la formulation mathématique du principe de
Huygens. Elle est connue sous le nom d’équation eikonale.

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Sa solution L( x, y, z ) = 0 représente la surface d’onde à l’instant initial et l’équation


(6.7) détermine sa position à un instant ultérieur. A l’instant t, l’équation du front d’onde est :
L( x, y, z ) = cste . (6.8)
Les rayons lumineux sont des trajectoires normales aux surfaces d’onde ∑ définies par
L( x, y, z ) = cste . C’est l’expression mathématique du théorème de Malus.
2- Equation d’Euler : Equation fondamentale de propagation.
a- Equation fondamentale.
Pour déterminer l’équation régissant la propagation d’un rayon lumineux, nous partons de
l’équation (6.6). en projetant suivant les axes, et en les différentiant, on a pour l’axe des x :
 ∂L    ∂L  
d   = ∇ .dr , (6.9)
 ∂x   ∂x 
et en divisant par ds , on a:

d  ∂L    ∂L  dr   ∂L  
  = ∇  . = ∇ .u . (6.10)
ds  ∂x   ∂x  ds  ∂x 
En tenant compte de l’équation (6.6), on reporte u dans l’équation précédente et on obtient :

d  ∂L    ∂L  ∇L 1  ∂  ∂L  ∂L ∂  ∂L  ∂L ∂  ∂L  ∂L 
  = ∇ . =    +   +    . (6.11)
ds  ∂x   ∂x  n n  ∂x  ∂x  ∂x ∂y  ∂x  ∂y ∂z  ∂x  ∂z 

En intervertissant les dérivées des 2è et 3è termes, on a :

d  ∂L  1  ∂  ∂L  ∂L ∂  ∂L  ∂L ∂  ∂L  ∂L 
 =    +   +   =
ds  ∂x  n  ∂x  ∂x  ∂x ∂x  ∂y  ∂y ∂x  ∂z  ∂z 

d  ∂L  1 ∂  ∂L   ∂L   ∂L  
2 2 2

 =   +   +    . (6.12)
ds  ∂x  2n ∂x  ∂x   ∂y   ∂z  
 
A partir de l’équation eikonale (6.7) on a :
d  ∂L  1 ∂ 2 ∂n
 =
ds  ∂x  2n ∂x
n =
∂x
.( ) (6.13)

On peut donc déduire la relation régissant les autres composantes (y et z) :

d  ∂L  ∂n d  ∂L  ∂n
  = et  = . (6.14)
ds  ∂y  ∂y ds  ∂z  ∂z

Par conséquent,
d  ∂n  ∂n  ∂n  
∇L = ex + ey + ez = ∇n . (6.15)
ds ∂x ∂y ∂z
 
Comme ∇L = nu , on en déduit que :

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d 
(nu ) = ∇n . (6.16)
ds
C’est l’équation fondamentale de propagation d’un rayon lumineux ou équation d’Euler.
b- Cas d’un milieu homogène.
Dans un milieu homogène (indice n constant), l’équation de propagation se simplifie en :
d  
n (u ) = 0 . (6.17)
ds

Comme la dérivée du vecteur u est nulle, on en déduit que ce vecteur est constant en module
et en direction. D’où le théorème : Dans un milieu d’indice constant, la trajectoire d’un rayon
lumineux est rectiligne.
c- Milieu d’indice variable.
Explicitons maintenant, l’équation (6.16) en différentiant chacun des termes du
premier membre :

d 
(nu ) = n + u . .
du  dn
(6.18)
ds ds ds
Or
 
du e N
= , (6.19)
ds R
où R est le rayon de courbure de la trajectoire
 
et en le vecteur orthogonal à u et contenu dans
Figure 2.12
le plan de la trajectoire. On a :

   
d 
(nu ) = ∇n ⇔ n + u. = ∇n ⇔ n + u. = ∇n ⇒ n = ∇n.en .
du  dn  eN  dn 
(6.20)
ds ds ds R ds R
Le premier membre étant positif (n/R>0), le second membre l’est aussi, ce qui indique que la

concavité de la trajectoire du rayon lumineux est toujours dirigée dans le sens du vecteur ∇n .
d- Exemple d’application.
La loi de variation de l’indice d’un milieu est donnée par :
dn k3
= , (E1)
dz n
où, k3 est une constante. Déterminer la trajectoire suivie par un rayon lumineux dans ce
milieu.
Solution.
L’équation fondamentale s’écrit :

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d 
(nu ) = ∇n . (E2)
ds
En projection sur les axes, on a :
d  dx  ∂n d  dy  ∂n d  dz  ∂n
n  = , n  = , et n  = . (E3)
ds  ds  ∂x ds  ds  ∂y ds  ds  ∂z
 
Car u = dr / ds . Dans notre milieu, on a donc :
d  dx  d  dy  d  dz  k3
n  = 0,  n  = 0 , et n  = . (E4)
ds  ds  ds  ds  ds  ds  n
Les deux premières équations nous donnent :
dx dy dy
n = k1 et n = k2 ⇒ = k2 / k1 , (E5)
ds ds dx
Soit :
y = (k 2 / k1 ) x + cste . (E6)
On en déduit que la projection de la trajectoire sur xOy est donc une droite. Ainsi, la
trajectoire lumineuse est plane (plan perpendiculaire à xOy).
La troisième équation de (E4) peut encore s’écrire en faisant intervenir dx/dx :
d  dz  k3 dx d  dz dx  k3 dx d  dz dx  k3
n  = ⇔ n = ⇔ n = (E7)
ds  ds  n dx ds  ds dx  n ds dx  dx ds  n
En substituant dx / ds par son expression (E5), on a :
k1 d  dz k1  k 3 d  dz  k12 k 3
n = ⇔   = . (E8)
n dx  dx n  n dx  dx  n n
On en déduit l’équation suivante :
k12 d 2 ( z ) k3 d 2 ( z ) k3 k
2
= ⇒ 2
= 2 ≡ k ⇒ z = x 2 + k 0 x + z0 . (E9)
n dx n dx k1 2
La trajectoire du rayon lumineux dans le plan (x,z) est une parabole dont la concavité est
tournée vers les z croissants : c’est le phénomène de mirage. Un observateur qui a l’habitude
de voir les rayons lumineux en ligne droite observe une image renversée ce qui lui fait penser
qu’il s’agit d’une image obtenue par réflexion dans un miroir plan comme une nappe d’eau,
ce qui n’est pas le cas.
VII. Formation d’images.
1- Définition
Soit A un point jouant le rôle de source lumineuse. Si après les changements de direction
provoqués par le système optique S, les rayons issus de A passent tous par (ou semble tous
provenir d’) un même point A’, celui-ci est dit image de A à travers le système optique S.

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Chapitre II : Principes fondamentaux de l’optique géométrique

2- image réelle - objet réel.


On appelle objet réel tout point lumineux envoyant de la lumière sur la face d’entrée d’un
système optique. Il doit donc être en avant de la face d’entrée du système optique. Ainsi
l’espace se trouvant en avant du système optique est dit espace-objet réel.

Figure 2.13. Formation d’image : Espace objet et espace image.

On appelle image réelle le point de rencontre des rayons lumineux sortant d’un système et
provenant (ou semblant provenir) d’un même point objet. C’est une image palpable, c’est-à-
dire qui peut être visualisé au moyen d’un écran placé au point où se rencontre ces rayons
émergents du système optique. Ainsi, une image réelle doit donc se former en arrière de la
face de sortie du système optique. Cet espace est appelé espace-image réel.
3- Objet virtuel, image virtuelle.
Si le système optique S intercepte un faisceau convergent en un point A, l’objet A est dit
virtuel car l’interposition de S supprime l’existence du point objet A. mais les rayons qui
frappent S continuent à converger en ce point. Le point A est donc un objet virtuel pour le
système optique S. L’espace situé en arrière du système optique S est donc un espace-objet
virtuel.

Figure 2.14. Espaces objet et image


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Chapitre II : Principes fondamentaux de l’optique géométrique

Si les rayons émergent en passant par un point A’, le point A’ est dit image réel de
l’objet virtuel A (Fig2.14a). Si par contre les rayons émergents divergent en sortant de S
(Fig2.14b), l’image sera virtuelle car ces rayons semblent plutôt provenir d’un point A’ qui
ne peut être recueilli sur un écran. Une image virtuelle n’est donc pas palpable. L’espace
situé en avant de la face d’entrée du système optique où se serait formé A’ est donc un
espace-image virtuel.
4- Stigmatisme et aplanétisme
a- stigmatisme.
Un système est dit rigoureusement stigmatique si tous les rayons issus d’un point objet A
émergent du système optique en passant par un même point image A’. On dit que le système
est stigmatique pour le couple de point A et A’.
En général, le stigmatisme rigoureux n’est réalisé que pour des systèmes bien particuliers
et pour certains couples de points. Le théorème de Malus donne la condition de stigmatisme :

(AA’) =cste. (7.1)


En d’autres termes, le chemin optique
pris le long de tout rayon joignant A
et A’ doit être le même. Ainsi les
chemins (1), (2) et (3) doivent être
identiques. Figure 2.15. Stigmatisme rigoureux.

Dans la pratique, les milieux matériels considérés sont toujours constitués par des milieux
homogènes successifs séparés par des surfaces appelées dioptre et catadioptres. Dans ces
conditions, la propagation s’effectue en ligne droite dans chaque milieu homogène et :
B
∫ nds = ∑ ni Ai Bi , (7.2)
A
i

où Ai Bi représente un trajet rectiligne. Ainsi, la condition (7.2) pourrait encore s’écrire


lorsque le rayon passe d’un milieu optique à un autre :
n AI + n' IA' = cste . (7.3)

b- Applanétisme.
 Définition : Un système est dit aplanétique pour le couple de points axiaux A
et A’ lorsqu’il est non seulement stigmatique pour A et A’, mais aussi pour les couples de
points B et B’ voisins de l’axe dans les plans de front passant par A et A’.

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Chapitre II : Principes fondamentaux de l’optique géométrique

 Relation d’Abbe.
Soit un système optique S séparant deux milieux d’indices n et n’. Considérons une section
plane contenant les points A et B. Les points A et A’ sont stigmatiques. On se pose la
question de savoir quelle condition faut-il remplir pour que B’ soit image de B comme A’
l’est pour A ?
Pour répondre à cette question, considérons les chemins optiques (AA’) et (BB’) :
(AA’)=(AI)+(II’)+(I’A’)=Cste1. (7.4)
(BB’)=(BJ)+(JJ’)+(J’B’)=ceste2,
et
(AA’)-( BB’)=(AI)-(BJ)+(II’)-(JJ’)+(I’A’)-(J’B’)=Cste,
avec Cste=cste1-cste2. Or :

 
( AI ) = n AI .u et ( BJ ) = n BJ .u ,
Et par suite

( BJ ) − ( AI ) = n AH = n AB sin α .
De même,
( I ' A' ) − ( J ' B ' ) = n' A' B ' sin α ' .
On en déduit : Figure 2.16.

(( AA' ) − ( BB ' ) = ( AI ) − ( BJ ) + ( I ' A' ) − ( J ' B ' ) = Cste (7.5)


Soit :
(( AA' ) − ( BB' ) = − n AB sin α + n' A' B ' sin α ' = Cste . (7.6)
Si on prend les rayons axiaux, α = α '= 0 , il en résulte que Cste=0. On en déduit la relation
d’Abbe :
n AB sin α = n' A' B' sin α ' = Cste , (7.7)
Qui traduit aussi la condition d’aplanétisme.
Si on appelle γ le grandissement linéaire,

A' B'
γ = , (7.8)
AB
et G le grandissement angulaire :
sin α '
G= , (7.9)
sin α

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Chapitre II : Principes fondamentaux de l’optique géométrique

la relation d’Abbe prend la forme simple :


n indice du milieu objet
Gγ = = . (7.10)
n' indice du milieu image
c- Stigmatisme approché : Approximation de Gauss.
En général il est presque impossible de réaliser un stigmatisme rigoureux; mais à cette
impossibilité, l’imperfection des détecteurs d’images comme l’œil et la plaque
photographique offre une compensation. Tous deux ont une structure granulaire si l’un de ses
éléments est touché par la lumière en un seul de ses points, l’élément entier est impressionné.
L’image d’un point est donc considérée comme ponctuelle tant qu’elle ne dépasse pas les
dimensions d’un élément sensible (communément appelé Pixel).
On peut par conséquent, se contenter d’un stigmatisme approché. Ainsi, un système
sera considéré comme stigmatique si les rayons issus d’un point A passent suffisamment près
de A’ pour que l’écart n’apparaisse pas sur le récepteur.

Un système optique centré réalisera le stigmatisme approché pour tous les points de l’axe
à condition que les rayons cheminent au voisinage de l’axe : c’est la condition de Gauss.
En d’autres termes les angles α et α ' doivent rester petites, ainsi sin α ≈ α et la
relation d’Abbe devient :
n ABα = n' A' B'α ' = Cste , (7.11)
qui est la condition d’aplanétisme de Lagrange - Helmholtz. Soit :

α ' A' B' n


γG = = . (7.12)
α AB n'
Cette dernière relation est très importante en optique matricielle.

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Chapitre II : Principes fondamentaux de l’optique géométrique

Exercices. Travaux Dirigés


Série II.
Exercice I : QCM. d’incidence i avec la normale à la surface
1- Parmi toutes les trajectoires de séparation, le rayon réfracté r :
possibles pour aller d’un point à un autre, a) n’existe plus au dessus d’une valeur
la lumière suit le chemin limite de i ; b) existe toujours, variant de 0
a) - qui a la distance de parcours à 90° ; c) existe toujours, mais atteint une
minimale ; b) qui a le temps de parcours valeur limite.
minimal ; c) qui a le temps de parcours Exercice II :
extrémal. Déterminer l'angle d'incidence pour que Ie
2- Si un rayon lumineux dans un rayon réfléchi et Ie rayon réfracté soient
premier milieu fait, à l’arrivée sur une perpendiculaires. Cette incidence, dite de
surface de séparation avec un deuxième Brewster, est importante pour l'analyse de
milieu plus réfringent, un angle la polarisation de la lumiere. Quel est
d’incidence i avec la normale, sa trajectoire l'angle d'incidence de Brewster ib dans Ie
fait après la surface un angle r tel que : cas de l'incidence sur le verre d'indice n =
a) r<i ; b) r=i ; c) r>i. 1,50.
3- Si un rayon lumineux se propage Exercice III. Deux morceaux de verre
vers un milieu moins réfringent avec un taillés sous forme de triangles rectangles et
angle d’incidence i avec la normale à la isocèles d’indice respectifs N et n ont leur
surface de séparation, sa trajectoire fait face AB commune.
après l’obstacle un angle r de telle manière
que :
a) r<i ; b) r=i ; c) r>i.
4- Si un rayon lumineux se propage
vers un milieu plus réfringent en faisant un
angle d’incidence i avec la normale à la
surface de séparation, le rayon réfracté r :
Un rayon incident frappant la face AD
a) n’existe plus au dessus d’une valeur
sous une incidence normale, se réfracte en
limite de i ; b) existe toujours, variant de 0
à 90° ; c) existe toujours, mais atteint une I1 , se réfléchit en I 2 puis ressort en I 3

valeur limite. sous l’incidence i. Les valeurs de N et n


5- Si un rayon lumineux pénètre dans sont telles que la réflexion soit totale en
un milieu moins réfringent avec un angle I2 .

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Chapitre II : Principes fondamentaux de l’optique géométrique

a) Ecrire la relation de Descartes aux Un rayon lumineux arrive en I à la surface


points I1 et I 3 . d’une goutte d’eau sphérique de rayon R et

b) Quelle relation vérifient les angles d’indice n=4/3. Le rayon traverse la goutte

r et α ; α et β ? et frappe la paroi de la goutte à nouveau en


J sous une incidence r’.
c) Quelle relation vérifient N et n pour
a) le rayon réfracté en I existe-t-il
que la réflexion soit limite en I 2 ? calculer
toujours ? que vaut r quand i=90° ?
N, r, α , β et i pour n = 3 / 2 quand cette
condition limite est réalisée. On appelle
N 0 cette valeur limite de N. Pour que la

réflexion soit totale en I 2 , N doit-il être

plus grand ou plus petit que N 0 ?


d) Ecrire la relation vérifiée par N et n
pour que l’angle i soit nul. Que vaut N ?

b) que valent r’ et i’ ? exprimer la


Exercice IV.
déviation D en fonction de r et i. existe-t-il
Un bloc de verre d’indice n a la forme d’un
un minimum de déviation ?
demi-cercle de rayon R. dans sa section
Comment apparaît la goutte d’eau éclairée
droite qui est un demi-cercle de centre O,
par un faisceau de rayons parallèles quand
on envoie un rayon SI dont l’angle
on est placé du coté du point J ? dans
d’incidence est i. Exprimer x = OI en
quelle condition peut-on observer ce
fonction de n, R et i pour que le rayon qui
phénomène ?
a traversé le bloc de verre soit parallèle à
c) une partie du rayonnement se réfléchit
SI.
en J à l’intérieur de la goutte et ressort en
K ? que valent r’’ et i’’ ? Exprimer la
déviation D’ en fonction de i et r. montrer
qu’il existe un minimum de déviation
donné par :

4 − n2 D (4 − n 2 )3
sin i = et cos m = .
3 2 27 n 4
Calculer Dm , r et i au minimum de

Exercice V. déviation. Dans quelles conditions


observe-t-on ce phénomène ?

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Chapitre II : Principes fondamentaux de l’optique géométrique

d) l’indice n varie de 1.329 à 1.343 entre le réfraction n1 supérieur à 1, appelé âme (ou
rouge et le bleu. En déduire l’expression de cœur) de la fibre, entouré d’une gaine
d Dm /dn au minimum de déviation (i est cylindrique de même axe, également
constant, seul r varie) et calculer la largeur homogène, isotrope et d’indice n2 < n1 .
angulaire de l’arc-en-ciel. 1. la face d’entrée de la fibre étant plane,
on s’intéresse à un rayon lumineux qui
Exercice VI. Réfraction limite. pénètre dans la fibre au point O (figure ci-
On mesure l’indice de réfraction n d’un dessous). Soit i l’angle d’incidence.
liquide à l’aide d’un réfractomètre de
Pulfrich.

a) tous les rayons qui atteignent une face


de la fibre y pénètrent-ils ? Peut-on définir
1. En vous aidant de la figure ci-dessus,
un angle limite, et dans quel milieu ? Faire
expliquer le principe de la mesure. Peut-on
l’application numérique.
mesurer n’importe quelle valeur d’indice ?
b) Montrer que tous les rayons qui
2. Exprimer n en fonction de l’indice
pénètrent dans la fibre au point O sont
connu N du support et de l’angle i.
guidés par réflexion totale sur l’interface
3. Application numérique. On prend
âme-gaine à condition qu’ils soient
N = 1.626 ± 0.001 et i = 60° ± 2' . Calculer
contenus dans un cône de demi angle
n et les incertitudes absolue et relative sur
d’ouverture i0 (angle d’acceptance de la
sa valeur.
fibre) que l’on déterminera. Quel est alors
l’angle maximal r0 que font les rayons
Exercice VII. Réfraction dans une fibre
optique. réfractés avec l’axe de la fibre ?

Une fibre optique est constituée d’un c). Application numérique. Calculer i0 et

cylindre droit homogène, isotrope, sin i0 (ouverture numérique de la fibre),


transparent et non dispersif, de rayon a , de quand n1 = 1.460 et n2 = 1.456 .
longueur L , d’axe Ox, d’indice de

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Chapitre II : Principes fondamentaux de l’optique géométrique

2. La fibre est éclairée avec une source de zénithale ne dépasse pas une certaine
lumière ponctuelle S placée au point O. A valeur. Montrer, à partir des équations
un instant que l’on prendra comme origine d’Euler, que la quantité nsin i est alors un
des dates, on l’allume, puis on l’éteint à invariant.
l’instant t = T1 (durée d’éclairement). 2. En déduire la valeur de ∆ pour

a) A partir de quel instant t2 un n0 = 1.0003 et i0 = 45° .

observateur verra-t-il la lumière sortir de la 3. déterminer la forme de la trajectoire si


fibre (on pourra considérer le rayon « le l’indice de l’air varie suivant la loi
plus rapide ») ? n( z ) = n 2 − bz , dans laquelle b est une
b). pendant quelle durée T2 la face de constante.
sortie de la fibre sera-t-elle alors éclairée Exercice IX
(on pourra imaginer le parcours du rayon Determiner l'angle limite de la lumiere
qui traverse la fibre le plus lentement) ? dans Ie verre (nv = 1,50), s'il est plonge
c). En déduire l’expression de dans l'air et s'il est plonge dans l'eau (ne =
l’élargissement temporel ∆T de 1,33).
l’impulsion lumineuse émise par la source. Exercice X
d). Application numérique. Calculer t2 , T2 Le modele simplific d'une fihre optique
et ∆T avec L = 10 m , c = 3.108 ms −1 , et (dite a saul d'indice) est un coeur
T1 = 10 ms . cylindrique transparent homogene et

Exercice VIII. Réfraction atmosphérique. isotrope, d'indice de refraction n1 et de

D’un point O de la terre où l’indice de l’air rayon R, entoure par une gaine protectrice
d'indice n2 < n1 (voir Exercice7). Un
est n0 , on mesure la distance zénithale
rayon lumineux est incident en 0 sous un
d’une étoile, c’est-à-dire l’angle que fait la
angle θ avec l'axe Ox de la fibre. On
direction de cette étoile avec la verticale
suppose que l'entrée baigne dans un
OZ du point O. Du fait de la variation de
milieu d'indice no. quelle condition l'angle
l’indice de l’air avec l’altitude, il y a une
θ doit-il vérifier, pour que le rayon subisse
petite différence ∆ = i − i0 entre la distance
des réflexions totales sur l'interface des
zénithale exacte et la distance zénithale
milieux n1 et n2 ? Considcrer les cas ou n1
observée i0 .
= 1,65 et n2 = 1,50 et Ie milieu d'entrée est
1. on suppose que les lieux des points l' air et le cas au il est l' eau, d'indice 1,33.
d’égal indice sont des plans horizontaux, Calculer la vitesse de propagation effective
approximation légitime si la distance de la lumière le long de la fibre.

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Chapitre II : Principes fondamentaux de l’optique géométrique

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