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DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
CHAPITRE II
1 ère année -FILIERE SMPC-S2
2021-2022
Référence : webographie
- Licence Physique/Chimie Cours d'Optique Instrumentale 2007-2008. Sébastien Forget, Université Paris
Nord 13.
I.INTRODUCTION :
L’optique ondulatoire est nécessaire pour décrire les phénomènes de polarisation et d’interférences,
mais devient vite compliquée et très lourde à utiliser pour décrire les instruments d’optique. De
même la théorie corpusculaire à proprement parler n’est pas nécessaire à ce niveau là. Pour décrire
les éléments optiques simples on utilisera plutôt le modèle de l’optique géométrique.
Dans le vide, la lumière se propage en ligne droite selon toutes les directions de l’espace à la vitesse
c = 299792458 m.s-¹. C’est une vitesse limite que rien ne peut dépasser. Lorsque la lumière se
propage dans un milieu transparent homogène et isotrope, elle se déplace à une vitesse v donnée par
:
𝑐
v=
𝑛
Où n est l’indice de réfraction du milieu et c la vitesse de la lumière dans le vide.
Il y a réflexion lorsque la lumière change brutalement de direction mais tout en restant dans le même milieu
de propagation. On distingue deux types de réflexion :
Remarque : Le coefficient de réflexion dépend dans les deux cas de l’inclinaison des rayons sur la surface
réfléchissante. Dans le cas de la réflexion métallique, il dépend aussi de la longueur d’onde de la lumière ;
dans le cas de la réflexion vitreuse, il dépend des indices de réfraction des deux milieux.
Le rayon réfléchi appartient au plan d’incidence défini par la normale au dioptre et le rayon incident ;
Attention : Les angles sont orientés, on définit un sens positif pour les angles qui sont donc des
grandeurs algébriques. Ce sens est arbitraire (on le choisit mais on s’y tient). Par contre, les angles
sont toujours orientés à partir de la normale.
II.2 Réfraction :
Lois de la réfraction
Fig 1 : Passage d’un milieu plus réfringent à un milieu moins réfringent : le rayon s’éloigne de la normale
Fig 2 : Passage d’un milieu moins réfringent à un milieu plus réfringent : le rayon se rapproche de la normale
Remarques :
Un rayon lumineux va donc changer de direction en changeant de milieu, du fait de la différence d’indice de
réfraction. Comme nous l'avons dit précédemment, l’indice de réfraction varie en fonction de la couleur (de
la fréquence) de la lumière, on en déduit que l’angle de réfraction ne sera pas le même pour chaque couleur
composant une lumière. Les couleurs seront donc dispersées ... le phénomène a lieu avec une seule réfraction
mais ne se voit pas très bien. Par contre un dispositif adapté comme un prisme, permet d’obtenir le spectre de
la lumière blanche.
i₁ℓ=arcsinn₂/n₁
Fibre optique, détecteur de pluie de pare-brise , prisme à réflexion totale ou pentaprisme, ...
Dans l’autre cas, quand le rayon passe d’un milieu moins réfringent à un milieu plus réfringent, l’angle que
fait le rayon réfracté i₂ ne peut pas dépasser une certaine valeur correspondant à un angle i₁ de π/2. On a
alors :
i₂max=arcsinn₁/n₂
Dans les milieux inhomogène, l’indice de réfraction n’est pas le même partout. Si on prend par exemple une
couche d’air située au dessus de la mer, la partie de la couche très proche de l’eau est plus froide que la partie
supérieure de la couche. L’indice de réfraction dépendant de la masse volumique , et l’air froid étant plus
dense que l’air chaud, l’indice de réfraction décroît avec l’altitude.
III.2.le prisme :
On appelle prisme un milieu homogène transparent et isotrope limité par deux dioptres plans non
parallèles.
La figure montre tout d'abord le trajet que suit un rayon lumineux qui pénètre dans le prisme par une de ces
faces utiles : il y a donc double réfraction à certaines conditions.
On montre en effet qu'il y a une condition sur l'angle d'incidence pour qu'un rayon qui pénètre soit sûre
d'émerger. Pour cela on expose ce que sont les trois formules :
En I₁ sin i₁ = n sin r₁ , en I₂ n sin r₂ = sin i₂ , en J A = r₁ + r₂
Ces trois relations constituent ce que l'on appelle les formules du prisme.
A
+ I₁
i₁ r₁ r₂ I₂ + i₂ D
n A
J
Autour de I₁ les angles sont comptés positivement, à partir de la normale, dans le sens trigonométrique.
Autour de I₂ les angles sont comptés positivement, à partir de la normale, dans le sens trigonométrique inverse.
La déviation est comptée positivement quand le rayon incident est dévié vers la base du prisme.
L'indice du prisme est n> 1 donc il existe toujours un rayon réfracté à l’intérieur du prisme quel
que soit l’angle d’incidence i₁ : Tout rayon incident pénètre donc dans le prisme.
La double inégalité précédente permet également de calculer la plus petite valeur de l'angle d'incidence qui,
pour un prisme d’angle A, donne une émergente limite.
La deuxième inégalité est toujours vraie puisque l’angle de réfraction est toujours inférieur à l’angle limite
r₁ ≤ ilim et que l’angle du prisme A est nécessairement positif.
La première inégalité n’est vraie à la limite r₁ = r₀m que si : sin i₀m = n sin r₀m ≥ n sin (A - ilim )
Un rayon incident n'émerge du prisme que si son angle d'incidence vérifie :
L’angle du rayon réfracté avec la normale est donné par la formule la loi de Snell-Descartes :
n₁ sin i₁ = n₂ sin i₂
Une fibre optique est un guide d'onde optique constitué de deux ou plusieurs couches de matériaux
diélectriques transparents (verre ou plastique) d'indices de réfraction différents assurant le confinement de la
lumière au voisinage du centre.
En pratique divers profils d'indice sont utilisés selon le type d'application. Le plus employé est le profil à saut
d'indice dans lequel la fibre est constituée de deux zones concentriques homogènes avec un saut brutal
d'indice à l'interface, la zone centrale est le coeur et la couche périphérique est appelée gaine optique. Le plus
souvent une enveloppe protectrice assure une protection à la fois mécanique et surtout optique vis à vis de la
lumière extérieure.
Il existe aussi des fibres à gradient d'indice : Les fibres à gradient d'indice ont été spécialement conçues pour
les télécommunications. Leur coeur n'est plus homogène, l'indice de réfraction décroit depuis l'axe jusqu'à
l'interface.
Cône d’acceptance
Réflexion Totale
Pour qu'un rayon soit effectivement guidé dans la fibre il faut que sa direction à l'entrée se situe dans un cône
dit d'acceptance . Ce cône contient tous les angles qui vont conduire à un angle α, à ’interface cœur/gaine
permettant d’avoir une réflexion totale. Un rayon guidé va subir cette réflexion totale à chaque fois
qu’il va rencontrer l’interface cœur/gaine un rayon hors du cône d'acceptance sera simplement réfracté à
l'entrée dans la fibre puis à l'interface des deux couches, il passera alors dans la gaine et sera perdu.
L'angle d'acceptance permet de définir ce qu'on appelle l'ouverture numérique de la fibre, ouverture
qui dépend bien évidemment des indices respectifs des deux couches optiques
Pour exploiter une fibre optique il faut donc faire converger la lumière à l'entrée à l'intérieur du cône avec
une image qui soit inférieure au diamètre du coeur ce qui est relativement aisé à obtenir avec une source laser
mais bien plus difficile avec une source classique.
a. Types de fibres :
Elle est principalement utilisée dans les réseaux locaux dont la distance n’excède pas deux km. La
transmission des données se fait, en général, au moyen d’une LED d’une longueur d’onde de 850 nm ou
1300nm.
b. Classe de fibre :
La fibre OM1 correspond à une fibre 62,5/125 µm « courante ».
La fibre OM2 stipule une bande passante de 500 MHz.km dans les deux fenêtres 850nm et 1300nm.
Les fibres 50/125 µm « courantes » répondent à cette spécification (et la dépassent).
La fibre OM3 est définie pour couvrir les besoins des futures liaisons à 10 Gbit/s.
Cette spécification de fibre vise à atteindre ce débit sur des distances de 300 m à 850 nm. La fibre OM3
stipule une bande passante de 1500 MHz.km dans la fenêtre 850 nm et des caractéristiques de bande passante
mesurées avec un émetteur à diodes laser (fibre 50/125µm)
c. La bande passante :
C’est la capacité de transmission de la fibre optique. Elle est limitée par les phénomènes de dispersion.
Les valeurs typiques de bande passante pour une fibre de 1km sont :
Pertes dues au raccordements entre les fibres, le raccordement optique permet de mettre bout à bout
deux fibres afin d’assurer le passage de la lumière avec un minimum de pertes .On les caractérise
par deux principaux critères
Pertes d’insertion
Réflectance
La réflectance est une grandeur permettant de caractériser le coefficient d’un élément optique
réfléchissant.
On la définit comme le rapport entre la puissance réfléchie par l’élément sur la puissance incidente.
Non contrôlées, les réflexions peuvent dégrader les performances du système en perturbant le
fonctionnement de l’émetteur laser, créer des perturbations sur du signal analogique ou générer du
bruit sur le récepteur (surtout dans le cas d’une transmission par fibre monomode).
Courbures dans la fibre :
La fibre est sensible au courbement, si on courbe trop une fibre, la lumière va s’échapper de la fibre.
Les longueurs d’onde monomodes sont plus sensibles aux pertes de courbure que les multi modes