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Cahier de cours et de TP

sur l’échographie réalisé par le groupe 3

Tuteur : V. SCHUH

Groupe de projet constitué de :


Anaïs BADOUAL, Fanny GUERRE, Manelle MERAD et Lucie PILOT
L’échographie

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L’échographie

Historique

Le mot « échographie » vient de la racine grecque Grapho qui signifie écrire et d’Echo, la
nymphe du phénomène de l’écho dans la mythologie grecque, il signifie donc « écrit avec l’écho ».

C’est dans les années 1970 que les techniques d’imageries connaissent un essor sans
précédent, et ce pour tous les rayonnements de natures et de longueurs d’onde différentes.
Ainsi aux rayons X se sont ajoutés : les ultrasons, les ondes électromagnétiques de basses
fréquences pour l’imagerie du cerveau, les rayons gamma, les ondes électromagnétiques
radiofréquences pour l’imagerie par résonance nucléaire. En effet, la révolution informatique de
cette période va permettre un meilleur (plus rapide et plus conséquent en termes de mémoire)
traitement de l’information.

C’est le biologiste italien Lazzaro SPALLANZANI qui soupçonne dans les années 1870
l’existence des ultrasons en observant le vol des chauves-souris. De même, l’effet piézoélectrique
(décrit dans ce cahier) est découvert par l’abbé René-Just Haüy, mais c’est en 1880 que les frères
Pierre et Jacques Curie exécutent la démonstration de son existence. L’invention du sonar par
Paul LANGEVIN en 1915 est la première utilisation des échos des ultrasons, dont naîtra plus tard
le principe de l’échographie. C’est dans les années 1940 que le neuropsychiatre Karl Theodore
DUSSIK, de l’Université de Vienne, et son frère physicien Friedrich, utilisent pour la première
fois les ultrasons comme outils de diagnostic en médecine.

De nos jours, l’échographie est surtout utilisée comme outil de diagnostic pour explorer
notamment la cage thoracique, l’abdomen, le système urinaire, des organes tels que le rein, le
foie, et le cœur. Enfin, comme chacun le sait, l’échographie sert en obstétrique.

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L’échographie

Sommaire
Présentation du matériel………………………………………………………………….page 5

Partie A : Théorie des ondes ultrasonores


Caractéristiques des ondes ultrasonores………………………………..………...page 10

Propagation des ondes ultrasonores……………………………..…………………page 14

Partie B : Les sondes


Composition d’une sonde à ultrasons…………………………………………....…page 22

L’effet piézoélectrique……………………………………………………………………page 24

Le faisceau émis par la sonde………………………………………………….………page 27

Partie C : Le principe de l’échographie


L’échogénicité…………………...…………………………………………………………..page 32

Réflexion sur les milieux biologiques………………….……………………………page 34

L’absorption des tissus biologiques...……………………….…...…….……………page 39

Les artefacts……………………………………………………………………………….…page 43

Focalisation du faisceau : zones de Fresnel et de Fraunhofer………….….page 46

Partie D : Formation de l’image : visualisation du signal


Traitement du signal échographique………………………………..………..……page 57

Les différents modes échographiques…………………………………….………..page 56

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L’échographie

Présentation du matériel

Les expériences de ce cahier sont destinées à modéliser la physique qui se cache derrière
l’échographie. Vous serez donc amenés à manipuler des transducteurs fragiles.

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L’échographie

1) Un émetteur et un récepteur étanche :

Le premier ensemble de transducteurs que vous manipulerez est le suivant :

Il est constitué de deux supports PVC munis chacun d’un transducteur « air » et d’un
transducteur « eau ». Un support PVC est l’émetteur d’ultrasons, le second est le récepteur. Le
transducteur « eau » est étanche.

Les fréquences de résonance des transducteurs « air » et « eau » sont respectivement de :


40 kHz et 32KHz.

Les branchements à réaliser sont simples, et suivront le schéma suivant :

Exemple de branchements pour l’utilisation des transducteurs « eau »

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L’échographie

2) Des transducteurs de 1 MHz

Chaque transducteur joue à la fois le rôle de l’émetteur et du récepteur. Leur surface


permet l’application de gel échographique sans endommager les sondes.

Les sondes sont fournies sans l’adaptateur les reliant au générateur. Ainsi, pour pouvoir
les câbler, il faut ôter la prise présente au bout du fil. On voit alors apparaître un câble coaxial :
l’âme de couleur dorée et la gaine argentée entourant l’âme.

A l'aide de pinces crocodiles (cf la photo ci-dessous), on relit la sonde à la masse et au


reste du circuit. Le branchement est bien entendu le même pour les deux sondes à disposition.

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L’échographie

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L’échographie

Théorie des ondes ultrasonores

Introduction :

L’ultrason est une onde sonore, mécanique élastique, qui se propage dans des milieux
non vides. Sa fréquence, trop élevée pour être audible par l’oreille humaine (fréquences
comprises entre 20 et 20 000 kHz), est supérieure à 20 kHz. Ils ont été découverts en 1883 par
un physiologiste anglais nommé Francis Galton. Un peu plus tard, le français Paul Langevin a
développé une méthode afin de créer ces ultrasons en utilisant les propriétés piézoélectriques
des céramiques. Les ultrasons sont utilisés dans de nombreux domaines ; leurs propriétés
permettent d’obtenir des renseignements sur les distances et sur la nature des milieux traversés.
La médecine, grâce à l’échographie, a su les utiliser afin d’explorer les corps humain s et de
trouver des diagnostics. Cette technique d’imagerie, non invasive et sans risque pour le patient,
est fondée sur l’étude d’un écho reçu par une sonde ayant auparavant émis une onde qui se
réfléchit sur les différentes interfaces rencontrées dans le corps humain.

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L’échographie

Caractéristiques des ondes ultrasonores

On se propose dans cette première partie d’étudier les ondes ultrasonores et leurs
paramètres, pour permettre plus tard de les utiliser et d’illustrer le principe de l’échographie.

____________________________

L’onde ultrasonore est une onde matérielle, qui se propage dans un milieu matériel sans
transport de matière. La propagation linéaire, radiale ou sphérique provoque des variations de
pression : un point dans l’espace subit des successions de dépression et de surpression, qui
l’animent d’un mouvement de va-et-vient parallèle à la direction de propagation.

Comme toute onde, l’ultrason possède plusieurs paramètres qui caractérisent l’onde
mais aussi le milieu de propagation :

 Paramètres temporels : fréquence f [Hz] et période T [s] définies telles que


 Paramètres spatiaux : longueur d’onde λ [m] et célérité c [m.s-1] de l’onde telles que

 Célérité c de l’onde : définie par la relation


 Impédance acoustique Z [Pa.s/m] du milieu : définie à partir de la masse volumique ρ

[kg.cm-3] du milieu et de sa compressibilité χ telle que

Elle permet de décrire le comportement du milieu vis-à-vis des ultrasons en


caractérisant sa résistance.
 Pression P et intensité I : L’intensité correspond à l’énergie qui traverse une unité de

surface pendant une unité de temps. Elle est définie par l’expression

Lorsque l’on fait varier la distance d entre l’émetteur et le récepteur (figure 1), le temps t mis par
l’onde pour faire un aller retour
Si gnal émis augmente proportionnellement avec d.
Émetteur Récepteur La célérité de l’onde c est définie
comme étant le coefficient de
0 d proportionnalité entre d et t. On
Figure 1 : Schéma du dispositif expérimental obtient alors la relation

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L’échographie

Mesure de la célérité des ultrasons dans l’air et dans l’eau


But de la manipulation

On se propose de mesurer la célérité des ultrasons dans différents milieux selon


différentes méthodes. Une première méthode s’appuie sur la relation (1) , la deuxième
sur l’expression (2) .

Dispositif expérimental

On dispose d’un émetteur et d’un récepteur séparés l’un de l’autre, d’une règle graduée,
d’un oscilloscope et d’un GBF. L’amplitude du signal est de 10V, et la fréquence de 40 kHz dans
l’air, et de 32 kHz dans l’eau. Si l’on envoie le signal tel quel, l’oscilloscope ne parvient pas à
stabiliser les acquisitions et les mesures sont très difficiles. On règle donc le GBF en mode
BURST : une salve de 20 impulsions à une fréquence de 10 Hz. On visualise à l’oscilloscope les
signaux émis et reçus.

Protocole expérimental dans l’air

Figure 2 : Dispositif expérimental dans l’air

1. Réglage du GBF
Effectuer les branchements nécessaires (figure 2) pour visualiser le signal en entrée
correspondant à une salve de 20 impulsions, et en sortie, le signal aux bornes du
récepteur.

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L’échographie

2. Mesures de la célérité des ultrasons dans l’air, méthode 1


Faire varier d et mesurer la valeur de t pour chacune des valeurs. Rassembler les
résultats dans un tableau. En déduire une première valeur de la célérité des ultrasons
dans l’air.
3. Approximations des erreurs
En différenciant la relation (1), on obtient l’expression : , où Δd, Δc et Δt
sont des majorations des erreurs commises. Δd correspond à l’erreur de lecture sur la
distance entre l’émetteur et le récepteur due à la forme des maquettes et Δt correspond
aux erreurs commises sur les lectures effectuées sur l’oscilloscope. En observant la
forme des supports PVC des transducteurs, estimer Δdlecture. Quant à Δt, il est constitué
de deux termes : l’un à l’imprécision de mesure due au constructeur, l’autre à
l’impression de lecture que l’on fait. On suppose que l’erreur du constructeur est très
négligeable devant les autres erreurs. Estimer Δt lecture. On obtient la valeur finale de la
célérité telle que où cmesurée correspond aux résultats obtenus dans la
question précédente. Conclure sur la méthode.

4. Mesure de la célérité dans l’air, méthode 2


Pour cette méthode, le mode BURST du GBF est enlevé. On observe à l’écran deux
sinusoïdes déphasées correspondant à l’onde émise et l’onde reçue. La position de
l’émetteur étant fixée,
on déplace le récepteur
à t=0s E R
de façon à faire
0 x1 x
succéder les positions
où les sinusoïdes sont
E R en phase (figure 3).
à t=t1
Mesurer la distance
0 x2 x entre la position initiale
Figure 3 : Schéma de la manipulation et la position finale du
récepteur après avoir reculé d’une quinzaine de longueur d’onde (chaque fois que les
sinusoïdes sont en phase, une longueur d’one a été parcourue). En déduire une nouvelle
valeur de la célérité des ultrasons dans l’air grâce à la relation (2). Conclure sur la
méthode.

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L’échographie

Protocole expérimental dans l’eau

Figure 3 : Dispositif expérimental dans l’eau

1. Réglage du GBF
Effectuer les branchements nécessaires pour visualiser le signal en entrée correspondant
à une salve de 20 impulsions, en en sortie, le signal aux bornes du récepteur.
Remplir la cuve de sorte à ne pas dépasser la hauteur maximale d’eau autorisée pour
l’étanchéité de l’émetteur et du récepteur.

2. Mesures de la célérité des ultrasons dans l’eau


Faire varier la distance d et mesurer la valeur du retard à l’oscilloscope, t, pour chacune
des valeurs. Rassembler les résultats dans un tableau. En déduire une première valeur de
la célérité des ultrasons dans l’eau.
Interprétez votre résultat.

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L’échographie

Propagation d’ondes ultrasonores à travers différents milieux

Lors du parcours de l’onde à travers l’espace, elle traverse divers milieux d’impédances
différentes qui la modifient et la dévient. Le but de cette partie est d’étudier les possibilités
d’interaction de l’onde avec la matière afin de prévoir son comportement.

____________________________

Si on prend une partie de l’espace, on va pouvoir la partager en plusieurs parties


homogènes caractérisées par leur impédance acoustique. Une interface acoustique est alors la
frontière entre deux milieux d’impédances acoustiques différentes. Elle possède plusieurs
caractéristiques qui modifient le faisceau incident (figure 1) : la différence d’impédance entre
les deux milieux séparés (faible si tissu mou/tissu mou, forte si air/tissu mou), la forme de la
zone de contact, son orientation par rapport à la direction de propagation de faisceau d’ondes,
et de sa taille par rapport à la longueur d’onde du faisceau incident.

Milieu 1 Milieu 2 Milieu 1 Milieu 2

Si gnal émis Si gnal reçu Si gnal émis Si gnal reçu


R
E

Interface Interface
Figure 1 : Interaction d’une onde avec des interfaces de tailles et de formes différentes. E et R
correspondent respectivement à l’émetteur et au récepteur.

Lorsque l’on observe les signaux émis et reçus sur l’écran d’un oscilloscope
(figure 2), on note deux principales différences entre le faisceau incident et le faisceau transmis :
leur amplitude et leur phase. En effet, une atténuation a lieu entre le faisceau incident et le
faisceau transmis ; l’amplitude du faisceau sortant est inférieure à celle du faisceau entrant.
Cette atténuation du signal justifie l’existence d’une interaction des ondes ultrasonores avec les
milieux. Celle-ci dépend de la distance parcourue par le faisceau d’ondes (l’atténuation
augmente exponentiellement avec la distance) et de la fréquence du signal émis (l’absorption
est d’autant plus importante que la fréquence est élevée). Ainsi, les hautes fréquences
permettront d’observer des éléments en surface, tandis que les basses fréquences nous
renseigneront sur des objets situés plus en recul par rapport à la surface. Les interactions du
faisceau incident avec une interface sont diverses : elles peuvent se présenter sous la forme
d’une réflexion de celui-ci, de sa réfraction, de sa diffusion, mais aussi de son absorption et de
son atténuation. Nous ne traiterons ici que de la réflexion, de la réfraction et de la diffusion.
L’absorption et l’atténuation seront, quant à elles, étudiées plus tard.

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L’échographie

Signal émis (V)

0 temps (s)

Signal reçu (V)

Figure 2 : Observations à l’oscilloscope des signaux émis et reçus en fonction du temps.

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Pour l’étude de ces deux phénomènes, on distingue deux cas : l’incidence normale où le
faisceau incident est orthogonal au plan de l’interface, et l’incidence oblique où le faisceau
incident est dans une position quelconque par rapport à l’interface.

a. Incidence normale

Pour que l’on observe la réflexion d’ondes ultrasonores sur une interface, il faut que la
longueur d’onde du faisceau incident soit inférieure à la taille de la surface observée. Il y a
donc réflexion lorsque l’on utilise des faisceaux de fréquence élevée. L’atténuation étant alors
très importante, la réflexion permet d’observer les contours des surfaces sur lesquelles les ondes
se heurtent.
Comme on l’a dit précédemment, l’amplitude du faisceau réfléchi dépend de l’interface
entre les 2 milieux. En effet, si c’est une interface air/peau, la réflexion est presque totale et
l’amplitude de l’écho maximale, tandis que s’il s’agit d’une interface peau/muscle, la réflexion est
moindre et l’amplitude presque nulle. L’amplitude du faisceau réfléchi augmente avec la
différence d’impédances entre les deux milieux. Pour vérifier ce phénomène, on calcule la valeur
du coefficient de réflexion en fonction des impédances.

Interface

Milieu 1 (d’impédance Z1 ) Milieu 2 (d’impédance Z2 )


vi
vt
vr

0
Figure 3 : Arrivée d’une onde ultrasonore de célérité v i sur une interface. Elle se divise alors en
deux parties : une onde transmise de célérité v t et une onde réfléchie de célérité v r .

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L’échographie

Pour trouver l’expression du coefficient de réflexion r, on ne considère que les


déplacements dans la direction de propagation de l’onde incidente.
Notations : Zi est l’impédance du milieu i.
ρi est la masse volumique du milieu i.
vi(x,t), vr(x,t) et vt(x,t) correspondent à la vitesse de propagation
respectivement de l’onde incidente, réfléchie et transmise.
πi(x,t), πr(x,t) et πt(x,t) correspondent à la surpression provoquée
respectivement par l’onde incidente, réfléchie et transmise.

Tout d’abord, nous savons que :


 (définition de l’impédance acoustique d’un milieu) (1)

 (définition du coefficient de réflexion) (2)

 (définition de la surpression) (3)

D’après les relations de continuité de la vitesse et de la surpression au niveau de l’interface :


 (4)
 (5)

Or, d’après la relation (3), (2) s’écrit :


(6)

D’après (4), (6) devient :


(7)

D’où l’expression de r, d’après l’expression (2) :

(8)

Dans le cas de l’interface air/peau, la valeur du coefficient de réflexion est proche de 1.


Ainsi, sans disposition particulière, les ondes ultrasonores ne pénètrent pas la peau. De même, la
boîte crânienne empêche les ultrasons d’atteindre le cerveau, et l’air dans les poumons nous
empêche d’observer ceux-ci.

b. Incidence oblique

Si l’incidence n’est pas orthogonale à la surface de l’interface, les faisceaux d’ondes


ultrasonores réagissent comme les faisceaux lumineux concernant la réflexion et la réfraction
(figure 4). On observera dans ce cas la présence d’un faisceau réfléchi et celle d’un faisceau
réfracté. Comme les rayons lumineux, ils obéissent aux lois de Descartes, les différents angles
étant mesurés par rapport à la normale de l’interface : l’amplitude du signal reçu par le
récepteur est maximale lorsque i0=ir, et le faisceau transmis est dévié selon un angle i t qui

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L’échographie

dépend des célérités c1 et c2 de l’onde avant et après son passage à travers l’interface (c1 et c2
étant fonction des impédances respectives des milieux 1 et 2). Plus la différence d’impédances
entre les deux milieux est importante, c’est-à-dire plus la différence de célérité entre les deux
milieux est grande (l’impédance et la vitesse étant proportionnelles), plus le faisceau sera dévié.

Milieu 1 (d’impédance Z1 ) Milieu 2 (d’impédance Z2 )

E Fais ceau incident

i0
ir it
Fais ceau transmis

R Fais ceau réfléchi

Interface

Figure 4 : Représentation de la déviation d’un faisceau d’ondes ultrasonores à l’interface entre


deux milieux d’impédances acoustiques différentes selon les lois de Snell-Descartes.

Lois de Snell-Descartes :

____________________________

Le dernier type d’interaction que l’on étudie dans cette partie concerne la diffusion
utilisée en imagerie médicale, c’est-à-dire la diffusion de Rayleigh. Ce phénomène a lieu
lorsque la longueur d’onde du
faisceau incident est largement

supérieure à la taille de l’objet
rencontré par les ondes ultrasonores. OU

L’objet ainsi soumis à des basses
fréquences se met à vibrer et renvoie
des ondes dans plusieurs directions. Interface
Lorsque le milieu dans lequel se
Figure 5 : Illustration de la diffusion sur des objets de petite
trouve l’objet considéré est isotrope,
taille et sur une surface granuleuse
les ondes sont renvoyées dons toutes
les directions. Si le milieu est anisotrope, une direction de réémission sera privilégiée ; dans ce
cas, la partie du faisceau renvoyée en direction de l’émetteur est appelée onde de rétrodiffusion.

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L’échographie

Dans l’application à l’échographie, on ne considèrera que les rayons renvoyés dans la


direction de la sonde. La diffusion disperse l’énergie lumineuse dans plusieurs directions ; il y a
donc moins d’énergie lumineuse qui retourne à la sonde. Ce phénomène limite donc la bonne
lecture des échos. Il est décrit en tant qu’artefact dans la partie concernant le principe de
l’échographie.

Réflexion des ondes ultrasonores

But de la manipulation
Les manipulations réalisées ici ont pour but de montrer que les ultrasons obéissent à la
première loi de Descartes, concernant la réflexion. Par ailleurs, on se propose aussi de vérifier la
pertinence de l’expression (8).

Dispositif expérimental

On dispose de la maquette R/O, d’un GBF, d’un


oscilloscope, d’un support de réflexion. Le GBF est
réglé en mode BURST (cf Théorie des ondes
ultrasonores) pour faciliter les mesures. Aussi, afin
de mesurer les angles des faisceaux ultrasonores, on
se sert d’un rapporteur imprimé sur une feuille. On
appelle i0 l’angle que forme le faisceau émis avec la
normale à la surface, et ir l’angle formé entre la
normale et le faisceau reçu. De plus, on appellera
rthéorique la valeur du coefficient de réflexion donnée
par la relation (8), et rexp celle donnée par la relation
(2).

Figure 6 : Dispositif expérimental

Protocole expérimental

1. Branchements du montage
Effectuer les branchements nécessaires (figure 6) afin d’observer à l’écran de
l’oscilloscope le signal du GBF et le signal aux bornes du récepteur. Dans le but de
limiter l’atténuation du signal dans l’air, on disposera des tubes en papier qui
conduiront le signal de l’émetteur à la surface réfléchissante, puis jusqu’au récepteur.

2. Mesure des angles


On fixe désormais la valeur de i0 à 30 deg. Relever la valeur de l’amplitude du signal
reçu pour chaque valeur de ir. Conclure.

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L’échographie

3. Estimation de l’atténuation du signal dans l’air


Placer le récepteur au niveau de la surface réfléchissante pour conserver la même
distance entre le l’émetteur et support. Visualiser à l’oscilloscope le signal envoyé et
le signal reçu. Mesurer le coefficient de réflexion de l’air pour cette distance.

4. Mesure du coefficient de réflexion sur un bloc en acrylique


Placer le récepteur à l’angle i0=ir telle que la réflexion sur le bloc acrylique soit
maximale. Relever l’amplitude du signal. Calculer le coefficient de réflexion avec les
relations (2) et (8). Comparer les résultats.
On donne : ρ acrylique=1.2 g/cm3 ρ air=1.2 kg/m3
cacrylique= 2050 g/cm3 cair=330 m/s

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L’échographie

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L’échographie

Les sondes

Introduction :

Afin de comprendre comment est obtenu le faisceau d’ondes ultrasonores, dont la


propagation a été étudiée dans la partie précédente, nous avons besoin de savoir comment il est
fabriqué. Dans le cadre de l’imagerie par ultrasons, les ondes ultrasonores envoyées dans le
corps humain sont produites par des sondes à ultrasons, spécialement conçues pour créer un
faisceau permettant une bonne focalisation ainsi qu’une bonne qualité des échos. Dans cette
partie, nous allons étudier de quoi sont faites ces sondes, ainsi que comment elles créent, puis
envoient des ultrasons.

- 21 -
L’échographie

Composition d’une sonde

La photo ci-contre montre un appareil échographique


comportant :

 des sondes de fréquences différentes


(3.5, 6 et 12 MHz)
 un gel échographique
 appareil de réglage (console)
 un écran

Quel que soit le type de sonde utilisée, au sein du boitier isolant se trouvent trois composants :

 la céramique
 l’amortisseur
 l’adaptateur d’impédance

Figure 1 : Schéma de la composition d’une sonde échographique

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L’échographie

a. La céramique piézoélectrique

Le rôle de la céramique est d’émettre et de recevoir des ultrasons ; c’est l’élément actif
de la sonde. Sa forme et sa structure varient considérablement d’une sonde à l’autre mais sa
constitution est toujours la même : le plus souvent elle est composée de titanate et de zirconite
de plomb (PZT) aux fortes propriétés piézoélectriques (l’effet piézoélectrique est expliqué dans
la partie suivante). Chaque céramique se caractérise par une fréquence de résonance
conditionnée par la nature du matériau et par son épaisseur e telle que :

où K est une constante.

Cette céramique est faite d'un ou de plusieurs éléments de 1 mm environ placés côte à
côte et isolés acoustiquement les uns des autres par une distance de 0.6 mm. Les faces avant et
arrière de la céramique sont recouvertes d'une couche métallique : l'électrode antérieure est
mise à la masse alors que l'électrode ou les électrodes postérieures sont connectées à un
générateur de courant électrique de haute fréquence.

b. L’amortisseur

Placé en arrière des céramiques, il est constitué d’araldite chargée d'une fine poudre de
plomb ou de tungstène et maintient le ou les éléments piézoélectriques en place. Il a pour rôle
d’amortir les vibrations de la céramique pour obtenir une durée d’impulsion courte, ainsi que
d’absorber les vibrations émises en arrière afin d’empêcher les échos parasites. Il influe sur la
bande passante de la sonde et sur son rendement : plus l’amortissement est fort, plus la bande
passante est large mais cela diminue le rendement de la sonde.

c. L’adaptateur d’impédance

Il est réalisé en matériau non conducteur. Il isole la peau de l’électrode antérieure et


protège la céramique. Il est aussi chargé d’éviter une trop grande réflexion du faisceau
ultrasonore entre la céramique et la peau qui ont une grande différence d’impédances ; c’est
pour cela qu’il possède une impédance intermédiaire déterminée par :

Il peut aussi, en fonction de sa forme, modifier la géométrie du faisceau et assurer une


focalisation mécanique, en jouant le rôle de lentille acoustique.

- 23 -
L’échographie

Effet piézoélectrique

La piézoélectricité (1880, Pierre et Paul-Jacques Curie) est la propriété que possèdent


certains corps de se polariser électriquement sous l'action d'une force mécanique (effet direct)
et, réciproquement, de se déformer lorsqu'on leur applique un champ électrique (effet inverse).
Dans un matériau solide cristallin au repos, les charges positives et négatives sont
harmonieusement réparties. Lorsqu’il est soumis à des tensions mécaniques, la déformation
résultante entraîne un dédoublement des centres de gravité électrique, préalablement
confondus. On a alors apparition d’une polarisation P à l’intérieur du cristal. Le quartz et surtout
certaines céramiques ont des propriétés piézoélectriques. Une condition nécessaire (mais non
suffisante) à l’apparition d’un tel phénomène est l’absence de centre de symétrie du réseau
cristallin considéré.

Remarque : La première utilisation fut dans le SONAR de Paul Langevin. D’autres applications
ont suivi : la montre à quartz, des capteurs, des actuateurs.

a. Production d’ondes ultrasonores : effet piézoélectrique indirect

TENSION DEFORMATION

Un générateur de courant délivre des impulsions électriques de haute fréquence qui sont
appliquées à la surface d'une céramique : cette dernière voit son épaisseur varier si la fréquence
des impulsions est de l'ordre de grandeur de sa fréquence de résonance. Ces vibrations
mécaniques se transmettent de proche en proche, ce qui produit des ultrasons. En imagerie, il
est nécessaire que cette fréquence soit comprise entre 2 et 10 MHz.

La fréquence de résonance d’un transducteur dépend de son épaisseur : à chaque


céramique d’une épaisseur donnée, correspond une seule fréquence d’émission caractéristique
de la sonde. En échographie, le seul paramètre réglable n’est pas la fréquence d’émission, mais
l’intensité électrique stimulant la céramique, c’est-à-dire l’intensité des ultrasons générés. C’est
un paramètre de puissance à l’émission qui s’exprime en dB et qui conditionne, avec la
fréquence, la pénétration des ultrasons dans les tissus.

b. Réception des ondes ultrasonores : effet piézoélectrique direct

FORCE DEFORMATION TENSION

L’effet piézoélectrique direct est le phénomène caractérisé par l'apparition de charges


électriques sur les faces d'un matériau dit piézoélectrique, lorsque ses faces sont soumises à une
contrainte mécanique. En effet, quand une pression agit, l'asymétrie des charges génère une
tension.

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L’échographie

Dans le cadre de l’échographie, les contraintes mécaniques, dues aux variations de


pression des ondes ultrasonores réfléchies dans l'organisme, font apparaître à la surface de la
céramique de la sonde des différences de potentiel dont la fréquence correspond à celle de
l'onde réfléchie et dont l'intensité est proportionnelle à l'intensité de l'écho. Les céramiques
piézoélectriques permettent donc de traduire une onde ultrasonore en signal électrique. Ce
signal électrique sera recueilli et participera à la formation d’une image échographique.

Remarque : Par exemple, un quartz de 1 cm³ soumis à une force de 2 kN peut produire
environ 12 500 V. On a là donc un capteur de pression.

Mise en évidence de l’effet piézoélectrique

But de la manipulation
On se propose d’observer les effets piézoélectriques inverses et directs.
Dans une première expérience nous allons générer une tension à partir de vibrations.
Nous mettrons ainsi en avant l’effet piézoélectrique direct ainsi que l’influence de la déviation
(donc de l’intensité de la force exercée) sur la tension induite.
Dans une deuxième expérience nous allons mettre en avant l’effet piézoélectrique
inverse en générant une vibration sous l'effet d'une tension et nous montrerons l’importance de
la fréquence de résonance du matériau.

Dispositif expérimental

On dispose de deux éléments


piézoélectriques collés de part et d’autre d’une
extrémité d’une lame flexible. Cette lame est
maintenue grâce à un étau et une règle
graduée est disposée à son extrémité (à la
verticale) pour pouvoir mesurer l’amplitude
des vibrations.
Les éléments piézoélectriques sont reliés à un
GBF ainsi qu’à un oscilloscope.

Protocole expérimental

1. Réglage du GBF et de l’oscilloscope


Faire les branchements pour que la tension aux bornes de l’élément piézoélectrique soit
mesurée et affichée sur un oscilloscope. Faire attention à l’amplitude...

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L’échographie

2. Effet piézoélectrique direct


Éteindre le GBF.
Faire vibrer la lame. Qu’observez-vous sur l’oscilloscope ?
Réitérer l’expérience en mesurant, à l’aide de la règle graduée, la déviation de l’extrémité
de la lame. Quelle tension est alors induite aux bornes des deux éléments
piézoélectriques ? Réitérer l’expérience avec différentes déviations. Qu’observez-vous ?

3. Effet piézoélectrique inverse


Allumer le GBF.
Appliquer une tension électrique sinusoïdale aux bornes des deux matériaux
piézoélectriques.
Augmenter progressivement la fréquence. Qu’observez-vous ?
Pour quelle fréquence la vibration de la lame est-elle maximale ?

- 26 -
L’échographie

Théorie sur le faisceau émis par la sonde

Dans un premier temps, pour étudier le faisceau qu’émet la sonde, il est nécessaire de
parler de sa fréquence. Les fréquences utilisées en médecine vont de 2 à 10 MHz. Afin d’avoir
une bonne résolution axiale il faut une fréquence élevée. Or la pénétration est inversement
proportionnelle à la fréquence, c'est donc la profondeur à étudier qui guide le choix de la sonde
(figure 1).

Echographie du bras avec une sonde Echographie du bras avec une sonde
superficielle c’est-à-dire avec une plus profonde c’est-à-dire avec une
grande fréquence (12 Mhz). Figure 1 fréquence moyenne (3.5 Mhz).

Veines et artères sont bien Difficile de distinguer veines et


apparentes. artères.

Par exemple :
 échographie ophtalmologique : 10 ou 7 MHz
 échographie des parties molles, de la thyroïde : 7 ou 5 MHz
 échographie abdominale : 3,5 MHz

Certaines sondes dites à large bande passante possèdent un


spectre en fréquence très large : de 2 à 5, de 3 à 6 ou de 4 à 8 MHz.
Elles permettent l'étude ultrasonore à des profondeurs variées sans
changement de sonde. Elles présentent cependant l'inconvénient
d'avoir une faible intensité d'émission pour les fréquences éloignées
de la fréquence centrale.
Il est préférable d’utiliser les sondes multifréquences : elles
sont constituées de cristaux ayant des fréquences de résonance
différentes, ainsi la répartition de l'énergie est plus égale entre la
fréquence centrale et les fréquences latérales.
Bande passante des sondes
multifréquences

- 27 -
L’échographie

____________________________

Dans la partie qui suit, nous allons étudier la direction du faisceau et sa focalisation.
Pour une céramique mono-élément ou constituée de plusieurs éléments excités simultanément,
le front de l'onde est parallèle à la face avant de la
sonde et la direction du faisceau lui est alors
perpendiculaire. Or le diamètre du faisceau dans la
zone de Fresnel est égal au diamètre de la céramique
mono-élément ou au nombre de céramiques excitées
pour des sondes multiéléments. Afin de diminuer le
diamètre du faisceau pour améliorer la résolution
transversale, une focalisation est réalisée. Elle peut être
de plusieurs types : soit mécanique, soit électronique.
Figure 2 : Front d'onde parallèle à la
face avant de la sonde

a. Focalisation mécanique

L'utilisation d'une céramique à face avant concave selon un


ou deux axes permet d'obtenir un front d'onde concave. C'est la
focalisation mécanique.
Le même résultat est obtenu avec une lentille acoustique
convexe à faible vitesse de propagation des ultrasons : la partie
centrale du faisceau est ralentie par rapport à la partie périphérique.

Cette focalisation est fixe, non modifiable par l'échographiste


mais elle se révèle très efficace.

Figure 3 : Focalisation
mécanique
b. Focalisation électronique

La focalisation électronique consiste à donner au front d'onde une forme concave en


jouant sur des retards à l'excitation des éléments piézo-électriques : on utilise pour cela des
"lignes à retard", circuits électroniques interposés entre le générateur à hautes fréquences et les
éléments.

Figure 4 : Exemples de focalisations électroniques

- 28 -
L’échographie

Cette focalisation possède l'avantage d'être modulable par simple réglage de ces lignes à
retard. Elle permet aussi de modifier l’angle de tir et donc d’augmenter l’étendue de
l’observation. Ces sondes électroniques peuvent avoir une configuration sous forme de barrettes
planes ou courbées et sont composées d’environ 200 céramiques (balayage linéaire étriqué,
balayage trapézoïdal et sectoriel). Les sondes électroniques peuvent aussi avoir une
configuration annulaire qui permet de réaliser des coupes à partir d’une cavité du patient (voie
endovaginale, transrectale, transoesophagienne intra vasculaire). Elles sont illustrées sur la
figure 5.

Figure 5 : Exemples de sondes à balayages différents.

- 29 -
L’échographie

Vous trouverez pour cette partie des informations sur :

 La sonde ultrasonore :
Les sondes en échographie, tiré de L’imagerie ultrasonore, de HIA Sainte Anne et N.
GRENIER
http://www.med.univ-rennes1.fr/cerf/edicerf/BASES/BA003_cv_rb_5.html

L’image par échographie : la machine, de .M. BOURGEOIS, M. BOYNARD, et P. ESPINASSE

 L’effet piézoélectrique :
L’effet piézo-électrique, de Samuel Poirel
http://www2.ac-lyon.fr/etab/lycees/lyc-69/descartes/IMG/pdf/Poirel_2_-_piezo.pdf

L’effet piézoélectrique, réalisée par Dr. Hermes PRADO Jr


http://www.youtube.com/watch?v=asFZS84lfn0&feature=related

Mesure de la déformation d’un matériau piézoélectrique par interférométrie, réalisée


par Philipe DENIZET
http://www.canal-u.tv/video/unittv/deformation_d_un_materiau_piezo_electrique.7186

- 30 -
L’échographie

Principe de l’échographie

Introduction :

Nous venons de voir les différents principes de base qui vont nous permettre d'expliquer
le fonctionnement de l'échographie.

L'échographie est une technique qui utilise le phénomène de réflexion des ondes
ultrasonores, c'est la même technique utilisée par les sonars. C'est cette technique qui est utilisée
par certains animaux pour se repérer dans l'espace.

Les physiciens ont découvert comment utiliser les ondes ultrasonores dans un outil
puissant afin d'étudier la structure du corps. Par exemple, l'imagerie médicale par ultrasons est
une méthode d'imagerie importante pour l'obstétrique (imagerie du fœtus dans l'utérus pendant
la grossesse), la médecine interne (imagerie abdominale), la cardiologie (imagerie du système
cardiaque et circulatoire) et l’imagerie du cancer.

Au moyen de sondes à la fois émettrices et réceptrices, on va émettre des ondes


ultrasonores qui vont interagir avec la matière qu'elles traversent et vont être réfléchies sur des
interfaces. Selon l'interface rencontrée, l'énergie incidente émise sera plus ou moins réfléchie.
Par exemple, 6% sur l'interface foie-rein et 40% sur l'interface tissu mou-os.

Ces sondes vont nous permettre d'observer des images sur un écran. Les nuances de gris
qui forment ces images sont fonction de l'intensité des échos renvoyés après réflexion. Les
« zones blanches » représentent les structures qui renvoient le plus d'échos. En revanche, les
« zones noires », renvoient très peu d'échos.

- 31 -
L’échographie

L’échogénicité

La faculté d'une structure à produire un écho est appelée échogénicité. Il existe deux
types d'échos : échos d'interface (au niveau des interfaces) et de structure (au niveau tissulaire).

Différentes zones peuvent être déterminées selon leur échogénicité :

 les zones anéchogènes : elles ne renvoient aucun écho. A l'écran, elles apparaissent
noires.

Figure 1.1

 Les zones hypoéchogènes : peu d'échos réfléchis. A l'écran, elles apparaissent en gris
foncé.

Figure 1.2

 les zones hyperéchogènes : beaucoup d'échos réfléchis. A l'écran, elles apparaissent


blanches.

Figure 1.3

- 32 -
L’échographie

L'échogénicité appliquée à la médecine :

 Les liquides purs (urine, sang, bile, liquide libre) sont visibles en noir.
 Les liquides impurs (vieille urine, épanchement pleural) ont des échos variables => pas
de « couleurs » prédéfinies.
 Les tissus mous ont des zones d'impédance acoustique variable.
 La graisse est plus échogène que le muscle.
 L’hématome frais est hyperéchogène, et devient hypoéchogène en se liquéfiant.
 Les structures solides cristallines (calcifications, os) et les gaz = hyperéchogènes

anéchogènes hypoéchogènes hyperéchogènes variables


liquides purs *
liquides impurs *
tissus mous *
hématomes * (vieux) * (frais)
gaz *
structures
solides *
cristallines
air *

Figure 2 : Tableau récapitulatif de l’échogénicité des structures du corps humain.

- 33 -
L’échographie

Réflexion sur les milieux biologiques

Pour comprendre la signification de ces nuances de gris dues à l’échogénicité, il est


nécessaire de s’intéresser à la notion d’impédance acoustique.

____________________________

La célérité des ondes ultrasonores et l’impédance acoustique sont des notions qui ont été
étudiées dans la partie sur la théorie des ondes ultrasonores. On s’intéresse ici à leur application
aux milieux biologiques.
Les mesures les plus caractéristiques sont récapitulées dans le tableau ci-dessous :

Milieux Célérité (m/s) Impédance acoustique


(Pa.s/m)
air 343 0,4.103
poumon 650 0,26.106
Eau (distillée) 1480 1,48.106
eau (37°) 1530 1,52.106
sang 1566 1,66.106
graisse 1410-1470 1,33.106
muscles 1545 – 1631 1,65 – 1,74.106
foie 1535 – 1580 1,64 – 1,68.106
rein 1567 1,62.106
rate 1566 1,65 – 1,67.106
Tissus mous 1600 1,63.106
(moyenne)
cerveau 1530 1,55 – 1,66.106
Os 2070 – 4100 3,75 – 7,38.106

Figure 1 : Tableau récapitulatif des mesures caractéristiques de milieux biologiques.

Remarques :

Il existe 2 « types » d'os :

 l'os cortical, désignant la paroi externe des os, qui leur confère rigidité et élasticité
(Z≈3000-4000)
 le tissu osseux spongieux qui est la partie interne poreuse de l'os, située sous la corticale
de tissu compact (Z≈1450-1800)

On peut voir que la célérité varie peu dans les tissus mous. C'est pourquoi on considère
une vitesse moyenne de 1540 m/s pour ces derniers.

____________________________

- 34 -
L’échographie

Ayant défini les impédances des milieux biologiques que nous étudierons plus tard, on
peut désormais s’intéresser à la réflexion des ondes ultrasonores sur ceux-là. En effet, lorsqu'une
onde atteint une interface, une partie de son énergie est réfléchie : on a ainsi formation d'un écho
ultrasonore. L'écho réfléchi est plus ou moins intense selon l'interface sur lequel il est réfléchi.
On a défini dans la partie sur la théorie des ondes l’expression du coefficient de réflexion :

Ir : intensité du signal réfléchi


Ii : intensité du signal émis
Z1 , Z2 : impédances des milieux 1 et 2
séparés par l’interface.

Comme on peut le voir avec la formule ci-dessus, en présence d'une différence


d'impédances élevée, la réflexion au niveau de l'interface sera très importante. En revanche, pour
des impédances proches, la réflexion sera presque inexistante.

Voici ci-dessous un tableau récapitulant les principales réflexions entre différents milieux
biologiques :

air 0.999
Graisse 0.008 0.999
eau 0.002 0.999 0.002
os 0.294 #1 0.363 0.326
muscle air graisse eau

Figure 2 : Tableau des valeurs du coefficient de réflexion selon des interfaces biologiques

Ceci explique le fait que l'air apparaisse à l'écran en blanc. En effet, si on se réfère au
tableau précédent (figure 2), on peut constater que l'air a une impédance acoustique très faible
comparée aux impédances des autres milieux. Donc au niveau d'une interface air-milieux
biologiques, la réflexion sera quasi-totale : R≈1.
C'est ce phénomène qui est à l'origine de la nécessité d'utiliser un gel échographique.

En effet, sans gel échographique, de l'air sera présent entre la sonde et la peau.
Cependant, d'après ce que l'on vient de voir, la réflexion au niveau de l'interface air-milieux
biologiques (ici la peau) est très importante. Ce qui veut dire qu'aucune onde ne pénètrera dans
le corps, le diagnostic devient alors impossible.
Si maintenant on applique un gel sur la peau, il n'y a plus d'air entre la sonde et la peau.
On a une interface de type gel-peau. Ce gel a la particularité d'avoir une impédance proche de
celle de la peau. En utilisant la formule du coefficient de réflexion, on constate alors que R≈0.
Ainsi, la quasi-totalité du faisceau ultrasonore émis par la sonde est transmis.

- 35 -
L’échographie

L’importance du gel échographique et du rôle des interfaces

Figure 3 : Le gel échographique permet la transmission des ondes ultrasonores.

But de la manipulation :

Dans un premier temps on cherche à mettre en évidence l'importance du gel


échographique, puis dans un deuxième temps on verra l'importance des interfaces en
échographie.

Dispositif expérimental :

Pour la première manipulation, on utilise un seul transducteur qui fera office d'émetteur
et de récepteur, alors que dans la seconde, deux transducteurs seront utilisés : un émetteur et un
récepteur.
On dispose de deux transducteurs de 1 MHz qui font office d’émetteur et de récepteur et
d’un GBF réglé en mode BURST : on envoie 3 impulsions à la fréquence de 1 MHz, chaque salve
est réglée à la fréquence de 100 Hz et le signal possède une amplitude de 10V. Pour empêcher le
GBF de débiter un courant trop fort, on place en série du transducteur une résistance R 1 de 1 kΩ.
Les éléments piézoélectriques de la sonde ne sont détériorés que si la tension dépasse les 300V.
Toutes les manipulations, avec les deux transducteurs ou un seul, utilisent le même
montage.

Figure 4 : Schéma du montage à réaliser


Rg = 50Ω
R1 = 100 Ω
Re piézo = 100 Ω à 1 MHz

- 36 -
L’échographie

Protocole expérimental

/ !\ Les transducteurs utilisés lors des différentes manipulations sont très fragiles et
coûteux. Prenez-en donc grand soin! / !\

1. Branchements du montage

Figure 5 : Schéma du dispositif expérimental avec ou sans gel

Effectuer les branchements nécessaires pour afficher à l’écran de l’oscilloscope le


signal aux bornes du transducteur.

2. Expérience sans gel échographique


Coller le transducteur à la surface du bloc en plexiglas (figure 5, gauche).
Qu’observez-vous ?

3. Expérience avec gel échographique


Refaire l’expérience précédente en collant la sonde à la surface du bloc grâce au gel
échographique (figure 5, droite); on veillera à ce qu’il n’y ait aucune bulle entre le
transducteur et le bloc. Qu’observez-vous ?

4. Calcul du coefficient de réflexion théorique


Afin d’expliquer le phénomène démontrer ci-dessous, calculer les coefficients de
réflexion dans les deux cas. On donne pour cela : Z air=4,15.102 Pa.s/m,
Zacrylique=3,25.106 Pa.s/m et Zgel=1,48.106 Pa.s/m. Commenter.

5. Ajout d’un bloc de verre sans utilisation du gel


Pour cette manipulation, on se sert d’un deuxième transducteur qui a le rôle de
récepteur (il n’est pas relié au générateur). On reprend l’expérience précédente en
accolant les deux blocs. Observer le signal recueilli. Que peut-on en déduire quant au
parcours des ondes ?

- 37 -
L’échographie

6. Étude de deux blocs collés par du gel


Reprendre l’expérience précédente et coller les deux blocs acryliques grâce à du gel
(figure 6). Observer à l’oscilloscope les signaux reçus. Donner une interprétation
expliquant la différence entre les signaux émis et reçus.

Figure 6 : Schéma du dispositif avec deux blocs.

- 38 -
L’échographie

Absorption des milieux biologiques

Lorsqu'une onde acoustique entre en contact avec un matériau, une partie de l'énergie
est réfléchie, une autre partie est absorbée dans le matériau et une troisième fraction traverse le
matériau.
Nous venons de voir ce qu'il en était de la partie réfléchie, occupons-nous maintenant de
la partie absorbée.

On appelle absorption, le phénomène qui transforme l'énergie mécanique du faisceau


ultrasonore en chaleur à l'intérieur du tissu. En profondeur, l'intensité du faisceau est ainsi
diminuée.
On peut définir un coefficient d'absorption acoustique α qui correspond au ratio de
l'énergie sonore absorbée sur l'énergie sonore incidente. L'intensité obéit à une loi exponentielle
décroissante :
I : intensité du faisceau à la distance x
I0 : intensité du faisceau incident (x=0)
α : coefficient d’absorption (m-1)
x : distance parcourue dans le milieu (m)

Figure 1 : Courbe des variations de l’intensité en fonction de la distance parcourue dans le milieu.

Une partie de l'énergie étant absorbée, le faisceau d'ondes ultrasonores émis par la sonde
va ainsi diminuer. La conduction thermique (mode de transfert thermique provoqué par une
différence de température entre deux régions d'un même milieu, ou entre deux milieux en
contact, et se réalisant sans déplacement global de matière) et la viscosité sont responsables de
cette perte d'énergie. Ces deux phénomènes sont étroitement liés à la fréquence. Plus les
fréquences seront élevées, plus les vibrations seront importantes ce qui favorisera d'autant plus
le transfert d'énergie.

- 39 -
L’échographie

Le coefficient d'absorption qui définit le pouvoir de pénétration des ultrasons est


proportionnel au carré de la fréquence ultrasonore :

α : coefficient d’absorption
K : coefficient de proportionnalité
f : fréquence de signal émis

Tissus Coefficient d'absorption α


(dB/cm/MHz)
sang 0,1
graisse 0,5
foie 1
muscle 1,5
os 10
poumon 20

Figure 2 : Tableau récapitulatif des valeurs de α dans les milieux biologiques

Le coefficient d'absorption pour les tissus mous est en moyenne de 0,9 dB/cm/MHz.

On a donc une augmentation de l'atténuation en fonction de :

 la fréquence du faisceau :
Les fréquences élevées seront réservées à l'exploration des structures
superficielles ; elles sont vite absorbées.
Les basses fréquences se propagent plus facilement et permettent l'étude des
organes profonds.
(7,5MHz pour explorer la thyroïde; 2,5MHz pour le foie)

 l'épaisseur du milieu traversé

- 40 -
L’échographie

Ci-dessous un tableau récapitulant les fréquences utilisées pour différentes applications


médicales :

Fréquence applications
0.5 MHz ostéodensitométrie
1 MHz Echo-encéphalographie mode A
Echo abdominale (sujets corpulents)
2.25 MHz
doppler trans-cranien
Echo abdominale
3.5 MHz
echo cardiaque
4 MHz Doppler vaisseaux périphériques
Tissus superficiels
echo abdominale (sujets minces)
5 MHz
thorax, seins, testicules, gynécologie, thyroïde,
cerveau de nouveau-né,...
Tissus très superficiels
7.5 – 10 MHz
œil, hanche de nouveau-né, sein, thyroïde,...
12 – 20 MHz Biométrie en mode A (ophtalmologie)
1 – 10 MHz Microscopie ultrasonore

Figure 3 : Tableau récapitulatif des fréquences utilisées pour les applications médicales

Relation entre fréquence et absorption


But de la manipulation

On va chercher à montrer la relation liant la fréquence et l'absorption.

Dispositif expérimental

Pour cette manipulation, on utilise un seul transducteur qui fait office à la fois d'émetteur
et de récepteur.

On n’utilise qu’un seul transducteur à 1 MHz, qui fait office d’émetteur et de récepteur. Le
GBF est réglé pour délivrer une tension
d’amplitude 10 V et en mode BURST : 3
impulsions à la fréquence 1 MHz,
salves d’impulsions à la fréquence de
10 Hz). Pour empêcher le générateur
de délivrer un courant trop important
et de risquer d’endommager le
transducteur, on ajoute une résistance
de 1 kΩ en série avec la sonde. Le
schéma ci-contre représente les branchements à réaliser.

- 41 -
L’échographie

Protocole expérimental

1. Branchements du montage
Réaliser les branchements afin d’observer à l’écran la tension aux bornes du
transducteur.

2. Mesure du coefficient d’absorption


Dans un premier temps, on répertoriera dans un tableau la profondeur x des
différents trous dans le bloc plexiglas. On considère comme étant le premier trou,
celui dont le diamètre est le plus petit. En positionnant le transducteur sur la tranche
du bloc et en faisant glisser la sonde sur toute la longueur du bloc, observer les échos
renvoyés par chacun des trous.

Sens de déplacement de la sonde

Figure 4 : Schéma et photo du dispositif expérimental

Tracer ensuite le graphe de l’intensité en fonction de la profondeur x des trous. On


rappelle que l’intensité de l’onde est proportionnelle au carré de l’amplitude du
signal reçu. On devrait obtenir une loi exponentielle de la forme . En
déduire le coefficient d’absorption α.

3. Utilisation de la sonde 4 MHz


Refaire l’expérience précédente, mais remplacer la sonde par le transducteur 4 MHz.
Calculer le nouveau coefficient d’absorption.

4. Relation fréquence-absorption
Commenter les résultats obtenus. Donner des exemples d’utilisation des deux sondes
(1 et 4 Mhz). Quelles parties du corps pourrait-on observer avec ces sondes ?

- 42 -
L’échographie

Les artefacts

Un artefact est une modification de l'image observée à l'échographie due aux différences
d'impédances, aux problèmes d'absorption du faisceau ou de réflexions inadéquates, faussant
ainsi le diagnostic du médecin. En effet, ces artefacts peuvent à la fois mettre en évidence des
kystes, des tumeurs, des calcifications,... mais ils peuvent aussi les dissimuler.

Il existe de nombreux types d'artefacts :

Atténuation : L'onde ultrasonore en se propageant


cède une partie de son énergie au milieu, on dit qu'il y a
absorption de l'énergie ultrasonore. Les zones situées loin
de la surface sont donc perçues comme étant
hypoéchogènes et apparaissent donc en noires à l'écran.

Figure 1.1 : atténuation

Ombre acoustique (ou zone d’ombre) : Lorsque


le faisceau émis rencontre une interface séparant deux
milieux d’impédances acoustiques très différentes, une
proportion élevée de l’énergie ultrasonore est réfléchie
jusqu’à la sonde. Il n’y a alors plus d’écho provenant de
derrière l’interface. On parle alors de cône d’ombre. Sur
l’écran, cela se traduit par l’apparition d’une zone très
blanche et d’une traînée noire se dirigeant vers le bas de
l’écran.

Figure 1.2 : ombre acoustique

Renforcement postérieur : Il se produit lorsque


le faisceau rencontre une zone liquidienne. Le milieu se
situant en arrière de cette zone va être plus échogène que
cette dernière, d’où l’apparition d’une zone
hyperéchogène derrière la zone liquidienne.

Figure 1.3 : renforcement postérieur

- 43 -
L’échographie

Réverbération (ou queue de comète) : Cet


artefact est dû à des réflexions multiples sur deux
interfaces très échogènes : l’onde est piégée entre ces
deux interfaces et elle rebondie. À chaque rebond, un petit
écho est libéré et retourne vers la sonde. Ces échos
successifs sont ensuite interprétés par l’appareil comme
une série d’interfaces. La queue de comète est un cas
particulier : elle est créée par des microbulles d’air ou des
cristaux de cholestérol.
Figure 1.4 : réverbération

Miroir : Lorsque le faisceau ultrasonore entre en


contact avec une interface fortement réfléchissante et
courbée, cette surface peut se comporter comme un
miroir acoustique. L’onde est réfléchie sur l’interface vers
une structure échogène puis suit le chemin inverse.
L’appareil échographique ne tient pas compte de cette
réflexion et considère un déplacement rectiligne. On
obtient une image qui est le symétrique de la vraie par
rapport à l’interface.

Figure 1.5 : Miroir

Lobe latéral : Une sonde envoie un faisceau


principal d’ondes ultrasonores et plusieurs lobes
secondaires, d’intensités moindres. Il n’y a que l’écho
du faisceau principal qui est pris en compte par
l’appareil échographique. Les échos des lobes
secondaires seront placés dans la direction du faisceau
principal.

Figure 1.6 : Lobe latéral

Effet de bord : Cet artefact est dû à une


réflexion du faisceau émis sur la paroi d’un objet
arrondi. La déviation fait qu’aucun écho ne parvient à
la sonde et qu’aucune image ne se forme à l’écran. On
observe alors un cône d’ombre en marge de la
structure et un renforcement postérieur en arrière de
celle-ci.

Figure 1.7 : effet de bord

- 44 -
L’échographie

Faisceau à 90°
Anisotropie : Certaines structures
ont une échogénicité qui dépend de
l’orientation du faisceau. Leur échogénicité
est maximale lorsque le faisceau incident est
perpendiculaire à la structure.
Faisceau à 60°

Faisceau à 30°

Les artefacts peuvent être à l'origine d'une mauvaise lecture des pathologies sur
l'échographie. Il faut en outre prendre en considération les phénomènes de focalisation. En effet,
suivant les pastilles piézoélectriques utilisées, il existe différentes zones de focalisations. Selon la
zone dans laquelle se trouve le milieu observé, on peut obtenir des images floues qui peuvent
fausser le diagnostic du médecin. Cependant, il existe des moyens permettant de minimiser ces
troubles.

- 45 -
L’échographie

La focalisation

La géométrie du faisceau d'ondes ultrasonores dépend :


 de la distance à laquelle on se trouve de la source et donc de la fréquence
 de sa forme

A) Faisceau d'une onde plane

Pour une pastille piézoélectrique émettant des ondes planes, on définit 2 zones différentes :

 zone de Fresnel
 zone de Fraunhofer

Figure 1 : Schéma du faisceau d’une pastille plane.

1) La zone de Fresnel

En considérant une source circulaire, toute l'énergie est concentrée dans une zone
cylindrique. Le diamètre d de cette zone est égal au diamètre D de la source.
La longueur de cette zone suit la loi :

f : fréquence du signal ultrasonore


c : célérité de l’onde
D : diamètre de la pastille

La formule montre que la longueur de la zone augmente quand la fréquence augmente.


On peut remarquer de plus, qu’à f constante, λ varie avec la nature du milieu où λ est la
longueur d'onde du faisceau (« pouvoir de résolution »).

2) La zone de Fraunhofer

Elle se situe loin de la source et est de forme conique. Le faisceau décrit maintenant, non
plus un cylindre, mais un faisceau qui diverge selon un angle θ constant.
On a la relation :
f : fréquence du signal ultrasonore
c : célérité de l’onde
D : diamètre de la pastille

- 46 -
L’échographie

Dans cette zone on a une diminution rapide de la fréquence, car la surface augmente.
Donc lorsque la fréquence des ondes et le diamètre de la source augmentent, la zone de Fresnel
s'allonge et la divergence de la zone de Fraunhofer diminue. Ainsi, la géométrie du faisceau est
améliorée.

B) Faisceau focalisé

Avec cette pastille avec lesquelles les ondes émises sont focalisées, on peut définir 3 zones
différentes : les 2 zones vues précédemment et une zone focale.

 zone de Fresnel ou zone de turbulence : champ proche


 zone utile ou optimale : zone de finesse (focalisation optimale)
 zone de Fraunhofer ou zone de dispersion : champ éloigné

Figure 2 : Schéma du faisceau d’une pastille piézoélectrique focalisante

1) La zone de Fresnel

Elle a les mêmes caractéristiques que celles d’une pastille piézoélectrique plane.

2) La zone utile

La pastille étant concave, cela engendre une focalisation du faisceau. On a une analogie
avec l'optique. La focalisation vue en optique entraîne une concentration du rayonnement en un
point focal. En acoustique, il n'est possible d'obtenir une concentration que dans un volume, plus
ou moins cylindrique, appelé zone focale.
On peut définir quelques caractéristiques de cette zone :

 L'axe de ce cylindre coïncide avec l'axe de la sonde.


 Son centre se situe au point focal théorique.
 Son diamètre :
où F est le rayon de focalisation.

 sa longueur :

 L'intensité ne décroit pas au-delà de 20dB aux extrémités du diamètre (mesuré au niveau
du point focal théorique).
 L'intensité ne chute pas au-delà de 3dB aux extrémités de sa longueur (mesuré de part et
d'autre du point focal théorique).
C'est dans la zone dite « utile » que l'image sera la plus nette. Ainsi, selon ce que l'on veut
observer, on va chercher à obtenir une zone focale proche ou éloignée de la sonde.

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L’échographie

3) La Zone de Fraunhofer

On retrouve la même zone de Fraunhofer que pour une pastille piézoélectrique plane.

____________________________

Dans cette partie, nous allons essayer de caractériser la zone utile ou zone focale, zone du
faisceau qui permet d’obtenir une image nette à l’écran. Cette netteté est déterminée par la
résolution latérale.

Il existe d’autres types de résolution, à savoir :

 la résolution spatiale
 la résolution temporelle
 la résolution de contraste

1) La résolution spatiale

Elle correspond à la faculté de l’échographe à distinguer deux objets proches ciblés par le
faisceau d’ondes ultrasonores.
Elle comprend :

 la résolution axiale : c’est l’aptitude à différencier des détails placés dans l’axe de
propagation des ultrasons. Elle est de l’ordre du millimètre et dépend de la durée de
l’impulsion (importance de l’amortisseur) et de la longueur d’onde du faisceau émis : la
résolution axiale augmente avec la fréquence du signal.

Figure 3 : Schéma illustrant la résolution axiale.

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L’échographie

 la résolution latérale : c’est l’aptitude à différencier les détails placés dans le plan de
coupe perpendiculairement à l’axe de propagation des ultrasons. Elle est moins bonne
que la résolution axiale et dépend du diamètre du faisceau et de la densité des lignes
ultrasonores qui est de l’ordre de 250.

Figure 4 : Schéma illustrant la résolution latérale.

 la résolution transversale : elle est définie comme la distance minimale entre deux
structures, situées transversalement par rapport au trajet de l’onde et proches l’une de
l’autre, qui permet de les représenter par deux images séparées. La résolution
transversale dépend surtout de la largeur du faisceau ultrasonore : plus le faisceau est
large, plus la résolution est mauvaise. La largeur du faisceau est donc réduite par
focalisation. On améliore la résolution transversale à une profondeur donnée, appelée
« distance focale ».

2) La résolution temporelle

C’est le nombre d’image que l’on peut obtenir en une seconde. Elle dépend de la
sonde utilisée et de sa vitesse de balayage.

3) La résolution de contraste

Elle définit la capacité de l’appareil échographique à différencier de faibles écarts


d’échogénicité. Elle dépend de l’amplification du signal ainsi que de l’amortissement réalisé par
la sonde.

En agissant sur ces différentes résolutions, on peut améliorer la qualité de l’image observée.

____________________________

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L’échographie

Il existe une relation entre la fréquence f des ondes ultrasonores et le diamètre d de la


zone focale :

D’après cette relation, on remarque que pour un diamètre donné d, la longueur focale l
est d’autant plus longue que la fréquence f est élevée.

Cependant, il ne faut pas oublier les phénomènes d'absorption qui croient très vite avec
la fréquence. Ainsi, la zone focale ne sera pas aussi longue qu'on le souhaite. C'est pourquoi il
faut trouver le bon compromis entre la longueur de la zone focale et le diamètre de cette
dernière.

Les prochains paragraphes vont s’intéresser à la résolution, c’est pourquoi nous avons
d’abord besoin de définir certaines notions :

 Le diamètre de la zone focale conditionne la résolution latérale, c'est-à-dire la netteté à


laquelle on va observer l'image.
 La longueur de la zone focale conditionne la profondeur du champ observé.

Le cas parfait consisterait en une zone focale la plus étroite et la plus longue possible.
Ainsi, on serait en mesure d'obtenir une bonne résolution latérale sur une profondeur suffisante.
Cependant, en pratique il est impossible d'obtenir ces deux conditions en même temps.

Voici ci-dessous un exemple de 3 focalisations illustrant ce problème :

Diamètre de la zone
Profondeur de champ
focale
Focalisation 1 7 mm 10 cm
Focalisation 2 5 mm 5 cm
Focalisation 3 1 mm 2 cm

Figure 5.1 : Trois exemples de focalisation illustrant le compromis entre le diamètre de la zone
focale et sa longueur

Comme on peut le voir expérimentalement, plus on diminue le diamètre de la zone focale,


plus la profondeur du champ diminue aussi.

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L’échographie

Figure 5.2 : Trois exemples de focalisation illustrant le compromis entre le diamètre de la zone
focale et sa longueur

Il faut savoir qu'il est possible de régler la distance focale. En effet, cette dernière dépend
du rayon de courbure de la pastille et/ou de la lentille. Ainsi, si l'on choisit le rayon de courbure
et le pouvoir de convergence de la lentille, on peut décider de la distance focale.

Expérimentalement, on constate que lorsqu'on double la fréquence d'une sonde, on


augmente la résolution mais on diminue aussi la profondeur de champ. Cependant, on a vu
précédemment, que selon les fréquences utilisées, on observe des zones plus ou moins
profondes (fréquences élevées = structures superficielles; basses fréquences = organes
profonds). Ce qui veut dire que si on désire étudier des zones se situant sous la peau, augmenter
la fréquence n'est plus un problème.

Ci-dessous un exemple avec deux sondes focalisantes différentes :

Focalisation fréquence Résolution latérale Profondeur de champ


n°1 3,5 5,1 mm 5,1 cm
n°2 7 2,5 mm 2,5 cm

Cet inconvénient peut être masqué par l'absence de pénétration des hautes fréquences.

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L’échographie

Relation entre fréquence et résolution

But de la manipulation

On veut démontrer qu'il existe une relation entre la fréquence et la résolution, c'est-à-
dire la netteté avec laquelle on observe l'image.

Dispositif expérimental

Pour cette manipulation, on n’utilise qu’un seul transducteur 1 MHz qui fait office à la
fois d’émetteur et de récepteur. Le GBF envoie un signal d’amplitude 10V et est réglé en mode
BURST avec 3 impulsions à 1 MHz. On ajoute une résistance de 1 kΩ en série avec le
transducteur.

Figure 6 : Schéma du montage.


Protocole expérimental

1. Branchements du circuit
Effectuer les branchements afin de visualiser sur l’écran de l’oscilloscope le signal
aux bornes du transducteur.

2. Résolution avec un transducteur de 1 MHz


Prendre le bloc de plexiglas et localiser les deux petits trous à proximité d’un e des
extrémités. Placer le transducteur de 1MHz au dessus des deux trous. Faites glisser le
transducteur d’un trou à l’autre.
Que peut-on observer ?

Figure 7 : Photo du bloc et des trous très rapprochés.

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L’échographie

3. Résolution avec un transducteur de 4 MHz


Refaire l’expérience en utilisant un transducteur de 4 MHz. Quelles différences
observez-vous ?
____________________________

Nous venons de voir qu'il est toujours plus ou moins possible d'obtenir une résolution
nette. Cependant, dans le cas où l'on voudrait observer une zone sous cutané, il nous est
impossible d'obtenir une image nette, en utilisant les solutions vues auparavant.

Afin d'obtenir une image nette, il faut mettre le champ proximal dans la zone de
focalisation en éloignant la sonde de la peau. Ainsi les détails qui se situent sous la peau se
retrouvent dans la zone focale, on obtient alors une image nette. Pour cela, il suffit de placer une
poche à eau d'épaisseur e, entre la sonde et la peau. La sonde est alors éloignée de e cm de la
peau et les détails sous cutané se retrouvent dans la zone optimale.

De plus, l'épaisseur de la poche à eau peut varier en exerçant une pression plus ou moins
importante sur la poche ou encore en jouant sur le volume d'eau introduit dans la poche. En fait,
en éloignant la sonde de la peau, on ne fait que supprimer la zone de Fresnel qui est à l'origine
d'une image toujours médiocre.

Cependant, cette poche à eau ne rivalise pas avec l'amélioration apportée par
l'augmentation de la fréquence. En effet, une sonde de haute fréquence ne se contente pas de
rapprocher la zone focale de la peau, elle améliore aussi d'autres facteurs de qualité de l'image :
résolution axiale, résolution latérale, réflexion, diffusion, cône d'ombre.

Figure 8 : Photo d’une « poche à eau » fixée à une sonde.

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L’échographie

Vous trouverez sur cette partie une vaste source bibliographique dont voici des exemples :

 Les artefacts ultrasonores, de J.C. Vandroux


http://www.sfrnet.org/rc/org/sfrnet/htm/Article/2011/20110524-112842-
171/src/htm_fullText/fr/polyBasesPhysiques_11.pdf
http://www.sfrnet.org/rc/org/sfrnet/htm/Article/2011/20110524-112842-
171/src/htm_fullText/fr/polyBasesPhysiques_11_img.pdf
http://www.med.univ-rennes1.fr/cerf/edicerf/BASES/BA003_cv_rb_4 .html

 L’image par échographie,


http://echographie.ultrason.com/2341/Impedance%20_acoustique._Texte..PDF
http://echographie.ultrason.com/6855/L_absorption%20P169-174.pdf

 L'imagerie par échographie, J.M. BOURGEOIS, M. BOYNARD, et P. ESPINASSE

 Imagerie par ultrasons,de François ROUZET

 Manip Capteurs Ultrasons 3B Scientific, de Vincent SCHUH

 Ultrasound Imaging, de Suzanne AMADOR KANE

 Experimental manuals : Ultrasonic experiments, fait par la société GAMPT

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L’échographie

Formation de l’image :
Visualisation du signal

Introduction

Au lieu d’un signal continu, les sondes envoient des paquets d’ondes entre lesquels se
trouvent des temps morts permettant de recueillir les échos. Ceux-ci sont traités pour permettre
ensuite une interprétation par un ordinateur puis l’affichage d’une image échographique
correspondant aux informations qu’ils apportent.

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L’échographie

Traitement du signal échographique

Lors de leur arrivée à la sonde, les échos ultrasonores recueillis par la sonde sont
transmis à l’unité centrale, grâce à l’effet piézoélectrique direct des céramiques, sous forme de
signaux électriques d’amplitude proportionnelle à l’intensité des échos. Les signaux électriques
sont tout d’abord amplifiés. Ils subissent une amplification globale qui permet de régler
l’amplitude générale du signal : augmenter le gain global éclaircira l’image à l’écran. Comme les
échos provenant des zones profondes sont très faibles par rapport à ceux provenant d’organes
plus superficiels, on amplifie donc le signal en profondeur (appelé gain étagé ou gain en
profondeur). Cela permet notamment d’obtenir une image homogène d’une structure
homogène.

La suite des opérations consiste à numériser et traiter l’information pour enfin faire
correspondre au signal une échelle de gris. Cette partie ne sera pas plus développée.

Figure 1 : Image extraite du Guide des technologies de l’imagerie médicale et de la


radiothérapie par Jean-Philippe Dillenseger et Elisabeth Moerschel. Le gain en profondeur
permet d’homogénéiser les amplitudes des échos tout en conservant les informations sur
leur profondeur.

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L’échographie

Les différents modes échographiques

Nous avons précédemment étudié comment le signal ultrasonore se propageait dans le


corps humain et comment la sonde fonctionnait. Dans cette partie, nous nous intéressons à
l’image échographique et aux différents modes de l’appareil échographique. Lorsque la sonde
reçoit le signal ultrasonore qui résulte des différentes réflexions sur les tissus, ses propriétés
piézoélectriques lui permettent de transformer le signal ultrasonore mécanique en signal
électrique. Celui-ci est envoyé à un ordinateur qui va pouvoir analyser et traduire ces
informations pour que l’utilisateur les comprenne. L’utilisateur a le choix entre quatre modes
différents pour faire afficher le signal. Nous allons donc décrire dans cette partie ces différents
modes d’affichage.

a. Mode A (Amplitude)

On envoie via la sonde une impulsion ultrasonore sur la peau du patient (le gel
échographique empêchant toute bulle d’air de s’insinuer entre la sonde et la peau) et on observe
sur l’écran la tension aux bornes de la
sonde. Le signal émis, en rouge sur la
figure 2.1, traverse un premier milieu
dans lequel il se déplace à la célérité c 1,
puis rencontre une première interface,
figure 2.2. À ce niveau, le signal est divisé
en deux parties : la première, en jaune,
correspond à l’onde transmise et la
seconde, en rouge, à l’onde réfléchie. Puis
ces deux ondes poursuivent leur chemin :
la partie réfléchie retourne à la sonde et
la partie transmise se propage dans le milieu 2 à la célérité c 2 (figure 2.3). On voit alors sur
l’écran une grande variation de l’amplitude du signal reçu lorsque l’écho atteint la sonde à
t=2L1/c1. L’amplitude de ce pic nous renseigne sur la nature de l’interface (absorption, réflexion,
transmission) et le temps qu’a mis le signal pour faire l’aller-retour entre la sonde et la première
interface nous informe sur la position de celle-ci. Pendant le temps qu’à mis l’onde réfléchie à
revenir à la sonde, la partie transmise du signal (en jaune sur la figure 2.3) a continué son
parcours et a atteint une seconde interface sur laquelle elle est réfléchie. Cette partie réfléchie
est représentée en bleue sur la figure 2.4 où elle atteint la sonde à l’instant t=2(L1/c1+L2/c2). Sur
le graphe dessiné en dessous, on continue à observer le retour des échos à la sonde.

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L’échographie

Figure 2.1 Figure 2.2 Figure 2.3 Figure 2.4

On obtient ainsi avec ce mode un graphe représentant l’évolution de l’amplitude du


signal reçu par la sonde en fonction du temps. Chaque pic de ce graphe correspond à une
interface que le signal a rencontrée. Ce mode n’est utilisé que pour le réglage de l’appareil
échographique.

b. Mode B (Brillance)

Ce mode utilise le graphe enregistré avec le mode A. L’amplitude du signal reçu va être
analysée par l’ordinateur et déterminera l’intensité d’un point lumineux qui apparaîtra sur
l’écran de l’utilisateur. On envoie une impulsion sonore selon un axe et observe les échos reçus
dans cette même direction de propagation. Chaque pic obtenu avec le mode A va être remplacé
par un point plus ou moins lumineux selon l’amplitude du pic. Au lieu d’observer à l’écran un
graphe de l’amplitude du signal reçu en fonction du temps, on obtient une échelle de gris où le
noir correspond à aucun retour et le blanc à un écho. Pour obtenir l’image de l’organe en entier,
il faut effectuer une translation du faisceau. Les informations sont ensuite stockées dans la
mémoire de la machine et puis assemblées pour former l’image globale. La qualité de
l’acquisition des données dépend des gestes du manipulateur. Le mode TR, le plus utilisé
aujourd’hui, se fonde sur le mode B.

Figure 3 : Comparaison entre le signal reçu avec le mode A et le signal reçu avec le mode B

Ce mode permet donc d’observer les interfaces que les ondes émises rencontrent dans le
corps humain.

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L’échographie

c. Mode TM (Temps Mouvement)

Avec ce mode, on obtient la même échelle de gris qu’avec le mode B, sauf que la
résolution en temps est très bonne. L’acquisition est donc beaucoup plus rapide, ce qui
permet d’observer des structures en mouvement (les vaisseaux sanguins par exemple).

à l’instant t

à l’instant t’

Figure 4 : Envoi d’ultrasons sur une artère.


Figure 4.1 (à gauche) : Échelle de gris obtenue à l’instant t. Figure 4.2 (à droite) :
Échelle de gris obtenue à l’instant t’.

La figure 4.1 représente l’échelle de gris obtenue à l’instant t, lorsque l’artère est dilatée.
Les deux lignes blanches représentent les parois de l’artère. Sur la figure 4.2 qui correspond à un
instant t’>t, les deux échos se sont rapprochés, montrant que l’artère s’est contractée. La vitesse
d’acquisition de la sonde permet d’enregistrer la position des parois du vaisseau à différents
instants, très proches. En mettant toutes les échelles de grises acquises les unes en dessous des
autres, on obtient les variations de diamètres de l’artère (figure 5). On peut donc observer le
mouvement de celle-ci en fonction du temps.

Figure 5 : Reconstitution du mouvement d’une artère.


Figure 5.1 (à gauche) : Artère dilatée. Figure 5.2 (à droite) : Artère contractée.

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L’échographie

d. Mode TR (Temps Réel)

Ce mode est le plus utilisé actuellement. Il est constitué d’une répétition du mode B sur
plusieurs lignes d’acquisition. La sonde n’envoie pas les ondes sur une seule ligne mais sur
plusieurs mises les unes à côté des autres. L’envoi successif des ondes est fait de manière
automatique.

Figure 6 : Image obtenue grâce au mode TR

Illustration du mode A et du mode B

But de la manipulation
Maintenant que l’on sait la théorie qui se cache derrière l’échographie, on va s’en servir
pour reconstituer un objet grâce aux échos recueillis. On se propose de reconstituer l’image d’un
bloc en acrylique avec des trous à divers endroits.

Dispositif expérimental

Figure 7 : Photo du montage

On se servira d’une sonde 1 MHz, du bloc acrylique, et d’un oscilloscope pour visualiser
les signaux envoyés et reçus. On règle donc le GBF en mode BURST : une salve de 3 impulsions à

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L’échographie

une fréquence de 1 MHz, on prendra une amplitude de 5V. On prendra soin de mettre du gel
échographique entre la sonde et le bloc acrylique.

Figure 8 : Schéma des déplacements de la sonde

Protocole expérimental

1. Mesure des abscisses des trous :


Se placer à l’extrémité d’une tranche du bloc et se déplacer de 1cm pour chaque
acquisition du temps entre l’émission d’un signal et la réception d’un ou de plusieurs
échos. Rassembler les résultats dans un tableau et faire les calculs nécessaires pour avoir
la distance entre les trous et la surface d’acquisition.

2. Mesure des ordonnées des trous :


Refaire les mêmes mesures pour la tranche perpendiculaire. Rassembler les résultats
dans un tableau et faire les calculs nécessaires pour avoir la distance entre les trous et la
surface d’acquisition.

3. Interprétation des résultats :


Dessiner la reconstitution des trous sur du papier millimétré.

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L’échographie

Les informations sur cette partie se trouvent entièrement dans la bibliographie générale citée à
la fin de ce cahier.

Vous pouvez néanmoins visiter ces deux sites :

 des diapositives animées sur les différents modes :


http://spiral.univ-lyon1.fr/files_m/M5423/WEB/echographie/anim/modeA/modeA.html
http://spiral.univ-lyon1.fr/files_m/M5423/WEB/echographie/anim/modeA/modeB.html
http://spiral.univ-lyon1.fr/files_m/M5423/WEB/echographie/anim/modeA/modeTM.html
http://spiral.univ-lyon1.fr/files_m/M5423/WEB/echographie/anim/modeA/modeTR.html
 et une animation sur le principe général de l’échographie :
http://www.ostralo.net/3_animations/swf/echographie.swf

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L’échographie

Bibliographie

La bibliographie sur le sujet est vaste, et se décline surtout sous forme de cours en
format PDF que vous trouverez sur internet.

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L’échographie

Article et revue scientifiques :

 Pour la Science, décembre 2005

 Ultrasonic imaging of the human body, de P N T Wells pour Reports on Progress in


Physics 62 (1999)

Livres traitant de l’échographie et/ou de l’imagerie médicale :

 Guide des technologies de l'imagerie médicale et de la radiothérapie, de Jean-


Philippe DILLENSEGER et Elisabeth MOERSCHEL

 Fundamentals of Medical Imaging, de Paul SUETENS

 Echographie du sein, indications, techniques et résultats, de Anne-Marie DIXON,


traduction et adaptation de l'anglais par Corinne BALLEYGUIER

 Echographie en pratique obstétricale, de Yann ROBERT, Bernard GUERIN DU


MASGENET, et Yves ARDAENS

Cours traitant de l’échographie et/ou de l’imagerie médicale :

 Imagerie ultrasonore, de HIA Sainte Anne et N. GRENIER

 Imagerie optique des milieux biologiques, de Arnaud DUBOIS


http://paristech.iota.u-psud.fr/site.php?id=209&fileid=486

 L’onde ultrasonore propriétés physiques sémiologie et artefacts, de Giuseppe


GULLO
http://files.chuv.ch/internet-docs/rad/techniciens/rad_trm_us_proprieteondeus.pdf

 Dispositifs d’imagerie médicale, de F. ROUSSEAU


http://lsiit-miv.u-strasbg.fr/contenu/fichiers_page/Echographie.pdf

 Les modalités de l’imagerie médicale, du Dr J.M. ROCCHISANI


http://wwwdfr.ensta.fr/Cours/docs/ESE21/ese21_Imed_5_echographie2D3D4D.pdf

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L’échographie

Remerciements

Pour l’élaboration de ce projet nous souhaitons remercier tout particulièrement


notre tuteur Monsieur Schuh pour sa disponibilité et ses conseils.

Nous remercions aussi :

Monsieur Bernard Bayle,

le Docteur Julien Garnon et l’équipe de service de radiologie interventionnelle,

Monsieur Alexandre Dabrowski,

Madame Magalie Frey,

et l’école Télécom Physique de Strasbourg pour ses locaux.

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