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ISPITS AGADIR Date : 11-03-2020

Section Radiologie

Par :AGUIZIR Abdellah

1. Généralités
2. Sonde échographique
2. Principe de formation de l’image échographique
- Echographie conventionnelle
- Echographie en mode harmonique
3. Artefact d’image échographique

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Sommaire
1 Schéma synoptique d’un appareil d’ échographie
2.Generaltés
3. Les sondes échographique et mode de balayage
4. Plans d’examen échographique par les sondes
5. Utilisation des sondes échographiques
6. Principe du balayage mécanique
7. Principe du Balayage électronique des sondes
8. Principe de formation de l’image échographique
9. Les modes de visualisation des images échographiques
- Mode A
- Mode B
- Mode TM

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Le schéma de principe d’un appareil d’échographie est simple :
une horloge fournit une référence temporelle, donnant le
départ des impulsions ultrasonores générées par l’émetteur
sous forme de signaux électriques, et transformées en
vibrations mécaniques (ultrasons) par la sonde. Les échos de ces
impulsions acoustiques sont captés par la sonde et transformés
en signaux électriques, amplifiés par le récepteur, et inscrits en
mémoire en référence à l’instant de l’émission et à la position
de la sonde dans l’espace lors de l’émission. L’écran de
visualisation affiche les données mises en forme (par le «
formateur de faisceau ») en fonction des positions successives
de la sonde dans le plan de coupe.

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1. Généralités
En échographie, l'image obtenue est celle d'une tranche de tissu dont la position
et l'épaisseur sont déterminées par les caractéristiques de l’échographe. La
position de la tranche est déterminée par le plan de balayage du faisceau
ultrasonore utilisé (mono ou multisonde). L'épaisseur est liée à la "largeur" du
champ ultrasonore émis par la sonde.
L'image formée représente ainsi les propriétés mécaniques des différents points
de la tranche, moyennées sur son épaisseur.

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Les interactions physiques des ondes ultrasonores sont à l'origine
d'informations distinctes sur l'image échographique reconstruite :
– les ondes réfléchies qui reviennent à la sonde échographique
apportent des informations concernant les interfaces acoustiques,
elles sont ainsi à l'origine de l'étude des contours des organes sur
l'image échographique ;
– les ondes formées par diffusion apportent des informations sur la
structure interne des organes qui donneront leur «couleur» en
niveau de gris sur l'image finale.
Plus la longueur d'onde est faible, c'est-à-dire plus la fréquence US
est élevée, plus on aura la possibilité de visualiser des interfaces
proches et donc d'augmenter la résolution spatiale, en revanche on
ne pourra pas atteindre des organes profonds.

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Gel échographique
Un gel de transmission ultrasonique, hypoallergénique, recommandé pour échographie.
Il se place directement sur la peau du patient ou sur la sonde de l'échographe ou du
doppler. En améliorant la transmission des ultrasons, ce gel conducteur permet de
diminuer les parasites et d'obtenir des images de meilleure qualité. Il permet
également un déplacement plus fluide et plus régulier de la sonde sur la peau.
Après usage, il s'enlève avec un simple papier absorbant sans laisser de trace ni abimer
les sondes.

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3. Plans d’examen échographique

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Les sondes échographique et mode de balayage

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Il existe des sondes montées sur un endoscope, pour l’exploration cardiaque par voie
endo-oesophagienne, pour l’exploration de l’appareil digestif (œsophage, estomac,
duodénum et sphincter d’Oddi) et pour l’exploration endo-bronchique. Il existe aussi
des sondes en forme de cathéter, d’abord mécaniques rotatives, puis, désormais,
électroniques , pour l’examen endovasculaire (essentiellement pour les artères
coronaires), des sondes d’usage peropératoire, des sondes endo-rectales ou endo-
vaginales…

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Les sondes endovasculaires étaient jusqu’à présent mécaniques, un élément
transducteur étant placé à l’extrémité d’un guide souple rotatif au sein d’une gaine. Les
sondes récentes sont électroniques, donc sans élément mobile. Leur fréquence est de
l’ordre de 30 MHz.

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Les trois principales modalités de balayage
(linéaire, sectoriel , convexe), on trouve aussi des sondes à
balayage circulaire (pour l’exploration endo-cavitaire ou endo-
vasculaire).
En outre, les sondes linéaires peuvent mettre à profit les
possibilités d’inclinaison du faisceau ultrasonore pour construire
des images trapézoïdales (donc explorant un champ plus large en
profondeur qu’en surface, comme les sondes convexes), ou un
balayage composite : l’image présentée sur l’écran est alors, en
réalité, composée de plusieurs images construites sous des
incidences différentes, ce qui permet une meilleure définitions
des interfaces disposées plus ou moins perpendiculairement à la
surface de la sonde, comme les parois latérales d’un kyste ou d’un
vaisseau.

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Utilisation des sondes Echographique

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Principe du balayage mécanique

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les sondes mécaniques à balayage: plusieurs solutions ont été
proposées qui consistent soit en un moteur tournant ou oscillant
faisant tourner ou osciller le cristal, les fenêtres d'entrées étant
alors sectorielles (ou trapezoïdales). Ou encore des solutions
utilisant des miroirs réfléchissant les ultrasons ont été employées
avec soit un miroir oscillant et un cristal fixe (fenêtre d'entrée
sectorielle), soit un miroir fixe et un cristal tournant (fenêtre
d'entrée parallèle). Ces sondes donnent des images en temps réel
compte tenu de la vitesse de rotation ou d'oscillation des éléments
mécaniques. Les sondes intracavitaires sont basées sur le principe
d'un cristal tournant à l'extrémité d'une sonde introduite dans la
cavité à explorer. Des exemples de sondes mécaniques sont
présentés ci dessous:

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Principe du Balayage électronique
des sondes

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Aujourd’hui, la majorité des sondes échographiques repose sur le
balayage électronique, c’est-à-dire que le déplacement de la ligne
d’exploration n’est pas obtenu par le déplacement mécanique du
transducteur, mais par la commutation électronique de transducteurs
alignés à la surface de la sonde. Cette surface est, selon le cas,
rectiligne (sonde dite « linéaire ») ou convexe (sonde « convexe »).
Sur les sondes sectorielles électroniques, la divergence des lignes
d’exploration permet d’explorer un secteur de cercle.
Une sonde de type sectoriel peut comporter 64 transducteurs, tandis
qu’une sonde linéaire peut en comporter jusqu’à près de 300. Chacun
des transducteurs piézo-électrique élémentaires est donc de très
petites dimensions.
Ils ne fonctionnent pas isolément mais par groupes.

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Les sondes électroniques:
La sonde annulaire: cette sonde permet, grâce à ses cristaux en anneaux
concentriques, de faire varier la distance focale en fonction de l'excitation
plus ou moins sélective de ses différents anneaux. Chacun des anneaux
est piloté au moyen d'une ligne à retard.

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La barrette électronique linéaire:
elle est constituée d'un ensemble de cristaux parallélépipédiques
accolés comme nous l'avons déja vu précédemment. La longueur
de cette barrette est de l'ordre de 10 cm et elle contient plus d'
une centaine d'éléments piézoéléctriques. La focalisation est de
type dynamique à lignes à retard ou fixe par lentille acoustique.
La fenêtre d'entrée est rectangulaire. L'excitation des cristaux
s'éffectue par sous groupes appelés "ouverture"
(comprenant de 8 à 32 cristaux). Tous les éléments d'une
"ouverture" sont excités simultanément ce qui correspond à une
ligne de tir ultrasonore. La ligne suivante est obtenue par
décalage de l'excitation, d'un cristal par rapport à "l'ouverture"
précédente, comme le montre la figure suivante. Le balayage des
lignes s'effectue ainsi de proche en proche, il est possible de
construire jusqu' à 256 lignes.

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Barrette "phased array" sectorielle:
Contrairement à la barette linéaire, dans la sonde "phased
array" les cristaux arrangés côte à côte sont excités
individuellement, mais non simultanément. On introduit une
séquence de retards (par des lignes à retard) qui permet (selon
le même principe que pour la focalisation dynamique) de
réaliser un balayage sectoriel. La focalisation s'effectue soit de
manière dynamique soit de manière fixe. La figure ci dessous
compare la dynamique image (en nombre de lignes par
seconde ou cadence image) pour les deux barettes décrites

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Exemple d’application

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Exemple

Voici donc un exemple de sonde électronique convexe. Ce type de sonde est utilisé
lorsque les fenêtres acoustiques disponibles sont relativement larges, mais que l’on
souhaite disposer d’un champ de vision plus large encore en profondeur. Ces sondes sont
donc préconisées pour l’exploration de l’abdomen et pour l’obstétrique. Les sondes
d’exploration endo-cavitaire font aussi, le plus souvent, appel au mode de balayage
échographique convexe
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Principe Physique de formation
de l’image échographique

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1. Formation de l'image en échographie
3.1. Généralités
Les échos provenant des différentes lignes du balayage
qui composent le plan de coupe viennent à la sonde et
subissent une succession d'opérations. Le signal
échographique est premièrement transmis sous forme
électrique (par effet piézoé-lectrique) avant d'être
représenté sous forme d'image en niveaux de gris.
Pour passer d'un signal électrique à une image, plusieurs
opérations sont nécessaires :
– amplification des signaux électriques ;
– numérisation et traitement informatique

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3.2. Amplification
Différents types d'amplifications sont nécessaires à
l'étude du signal échographique. On distingue
principalement deux types d'amplifications :
– l'amplification globale des échos qui induit un gain
de signal ;
– l'amplification en profondeur (figure 5.12 et voir
plus haut figure 5.6C). L'atténuation des échos varie
avec la profondeur et les tissus rencontrés. Plus les
échos proviennent de structures profondes, moins
leur intensité est élevée, plus il faut les amplifier. On
adapte donc le niveau d'amplification à chaque
profondeur, on parle ainsi de gain en profondeur ou
time gain control (TGC).
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2. Signal échographique (écho)
L'échographie est fondée sur l'émission d'ultrasons dans un
milieu qui réfléchit une onde ultrasonore dès qu'un obstacle est
rencontré. La réflexion d'ondes ultrasonores incidentes sur les
différentes interfaces donne naissance à une succession
d'échos correspondant
aux obstacles de plus en plus profonds.
Connaissant la vitesse moyenne des ultrasons dans le corps
humain (1430 m/s), on en déduit que le temps de retour des
échos correspond à une profondeur donnée (figure .6C).L'écho
peut donc être visualisé sur un écran selon une ligne
correspondant à l'axe de tir des ultrasons sur laquelle une
interface, de profondeur donnée, est maté-rialisée par un point
d'une brillance proportionnelle àl'amplitude de l'écho.
L'analyse des nombreuses lignes échographiques d'un même
plan construit une image complète sur l'écran.
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3. Conditions nécessaires pour enregistrer
des échos :
– le milieu de propagation doit comporter un nombre suffisant
de variations d'impédance (Z) ;
– le faisceau ultrasonore doit atteindre l'interface recherchée
(I0 suffisante, f faible) ;
– l'intensité acoustique du signal réfléchi doit être suffisante
pour retourner à la sonde ;
– la réflexion doit se faire en direction de la sonde : il faut
aborder l'interface le plus orthogonalement possible pour éviter
que l'onde réfléchie ne retourne pas à la sonde.

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Formation
Une seule ligne de l’image

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Balayage de toute les lignes
de l’image échographique

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Comparaison d’image échographique de 1970
Et actuel

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L’image échographique bénéficie aussi de techniques
d’amélioration de qualité par filtrage et traitement d’image.
Certaines techniques, largement répandues, ont pour fonction :
- d’adapter l’échelle de gris en répartissant les niveaux
d’échogénicité constatés sur l’ensemble de l’échelle de gris
disponible
- de renforcer les contours
- de « lisser » l’image par calculant la moyenne des pixels
voisins, dans l’axe longitudinal ou transversal
- d’appliquer des techniques d’analyse et traitement
automatique d’image pour identifier le bruit d’interférences
produit par les multiples diffusions
issues des cellules des parenchymes et affecter aux régions
correspondantes un niveau de gris uniforme.
- L’image ci-dessus présente un exemple de ce type de
traitement d’image sur une petite plaque carotidienne
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Les modes de visualisation des images
échographiques
Il existe différentes modalités de visualisation de l'image
échographique. La représentation des images peut être le résultat
d'une modulation d'amplitude des échos (échographie
monodimensionnelle ou mode A), ou bien le résultat d'une
modulation de l'intensité (ou de la brillance) du spot
échographique (mode B ou image bidimensionnelle). Une
classification plus détaillée est donnée par la figure ci dessous, en
particulier pour les subdivisions du mode B.

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Le mode A :
Les amplitudes des échos (provenant d'une seule ligne de tir
ultrasonore, imagerie monodimensionnelle) modulent la
déflection verticale de l'écran et sont affichés en fonction du
temps (déflection horizontale). Le temps est proportionnel à la
distance (profondeur), car le temps mis par un écho pour
revenir de la profondeur dépend de la distance et de la vitesse
des ultrasons. Le mode A est donc un mode temps (ou distance)
- amplitude. La figure ci dessous illustre le mode A.

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Le même principe est appliqué à l’obtention de l’image échographique.
Une sonde est appliquée au contact de la peau, avec application d’un gel
permettant de réaliser une transition d’impédance acoustique (évitant
l’interposition d’air). L’impulsion ultrasonore émise par la sonde se propage
dans les tissus biologiques à une célérité moyenne de 1540 m/s, et rencontre
différentes interfaces, chacune générant un écho dont l’amplitude est
proportionnelle au coefficient de réflexion (lui-même, comme nous l’avons vu
précédemment, étant fonction de la différence d’impédance acoustique de part
et d’autre de l’interface).
Les déflexions verticales qui s’affichent ainsi sur la trace de l’oscilloscope
indiquent, par leur position sur l’axe horizontal (X) la profondeur de l’interface à
l’origine de l’écho correspondant, tandis que leur amplitude (sur l’axe vertical,
Y) est fonction du coefficient de réflexion de l’interface,ou « échogénicité » (à la
condition, naturellement, que l’atténuation des ultrasons ait été compensée
par un gain croissant).
Ce mode échographique, dans lequel l’amplitude des échos sur le tracé de
l’oscilloscope représente la réflectivité des interfaces est appelé « mode A » (A
pour Amplitude).

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Si l’intensité acoustique des échos est représentée sur l’écran non
plus par une déflexion verticale mais par un point, l’intensité
lumineuse du point étant proportionnelle à l’amplitude du signal
échographique, on obtient ce que l’on appelle l’échographie en
mode B (B pour brillance). La brillance des points affichés sur
l’écran représente alors l’amplitude des échos : un écho de faible
intensité est représenté par un point gris sombre, tandis qu’un écho
de forte intensité est représenté par un point brillant, presque
blanc, selon une « échelle de gris ».
L’avantage notable du mode B est de libérer une dimension sur
l’écran, de sorte qu’il devient possible d’afficher une image
bidimensionnelle . Notons cependant que « mode B » signifie
« mode Brillance » et non « mode bidimensionnel » (ces deux
notions ne sont pas du tout synonymes)

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Le mode B
En représentation dite mode B, ce sont les amplitude des échos qui modulent la
brillance du spot de l'écran. Le mode B est à la base de l'imagerie
bidimensionnelle et du mode TM (time motion). Le mode B bidimensionnel est
obtenu par le déplacement (manuel ou automatique) de la sonde le long du
plan de coupe (plans sagittal, axial ou intermédiaire). Le principe du mode B est
illustré ci dessous.

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La résolution de contraste d’un échographe dépend donc d’une part de l’étendue
de la gamme d’intensités acoustiques que l’appareil est capable de détecter et de
restituer (en fonction, par conséquent, de la sensibilité de la sonde et de la qualité
des étages électroniques d’amplification).
On appelle “dynamique” le rapport, sur une échelle logarithmique, de la plus
grande à la plus petite valeur que peut prendre une variable, en l’occurrence
l’intensité acoustique.
Par exemple, l’oreille humaine est capable de détecter des sons de très faible
intensité mais aussi des sons dont l’intensité est 10 puissance 12 fois plus grande.
Pour représenter une gamme aussi étendue, une échelle linéaire ne serait pas
utilisable en pratique. On utilise donc une échelle logarithmique.
En outre, il est d’usage, en audiométrie, de rapporter le seuil d’audition d’un sujet
au seuil moyen d’une population normale. Ce rapport s’exprime aussi, sur une
échelle logarithmique, et l’unité est alors le dixième de Bel, ou décibel (dB).
La « dynamique » de l’oreille humaine est donc de l’ordre de 120 décibels.De la
même façon, le rapport de la plus forte à la plus petite intensité ultrasonore dont
peut rendre compte un échographe s’exprime en décibels, et la même notation est
utilisée pour définir le gain des amplificateurs ou l’atténuation des ultrasons par
les tissus
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Les échographes actuels peuvent ainsi offrir une gamme dynamique supérieure ou
égale à 120 dB. Cependant, les écrans de visualisation n’offrent qu’une dynamique
de représentation des niveaux de gris plus restreinte, de l’ordre de 40 dB, ce qui
implique de faire un choix. L’œil humain, lui-même dispose d’une large dynamique
(de l’ordre de 110 dB)grâce à l’accommodation à la lumière mais, dans des
conditions d’éclairement données, sa dynamique utile est d’environ 30 dB.
Il est donc nécessaire de réaliser une adaptation de la représentation des niveaux
de gris à la capacité visuelle de discernement de l’observateur.
En Pratique , l’atténuation des ultrasons par les tissus traversés peut atteindre 70
dB. La dynamique cliniquement utile de l’échographe, pour rendre
compte des différences d’échogénicité, est de 50 à 60 dB.
L’échelle de gris présenté sur l’écran des échographes affiche en général 256
niveaux, ce qui représente le maximum de niveaux que peut distinguer un œil
humain (dans les meilleures conditions)

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Bien évidemment, l’amplification des échos conditionne leur
représentation sur l’écran. Cette amplification doit, en premier lieu,
compenser l’atténuation, et donc être plus importante pour les échos les plus
tardifs (provenant des plus grandes profondeurs dans les tissus). Elle peut aussi
ne pas être linéaire, de façon à appliquer une plus forte multiplication aux échos
de faible intensité, pour les rendre discernable et les distinguer du bruit de fond

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Il importe donc d’utiliser les 256 niveaux de gris pouvant être affichés sur l’écran de sorte
qu’ils apportent le plus d’information possible à l’observateur. Ainsi, si son intérêt
concerne des structures ou lésions moyennement échogènes
(par exemple pour la détection de métastases hépatiques), ou très peu échogènes (par
exemple, pour discerner un thrombus récent ou les nuances d’une plaque d’athérome
hypoéchogène),
le nombre de niveaux de gris affectés aux faibles intensités acoustiques sera maximisé.
Inversement, si l’observateur a besoin d’une délimitation nette des contours d’organe
(par exemple en échocardiographie), une répartition des niveaux de gris linéaire sera
préférée. A chaque application clinique correspond ainsi une “courbe d’échelle de gris”
adaptée. Les préréglages mis en place par le constructeur prennent en compte cet
objectif, mais l’opérateur doit être capable de les modifier au besoin

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Le mode T-M (temps mouvement) :
Le mode T-M permet de suivre le mouvement des organes en
rajoutant au mode B monodimensionnel (une seule ligne de
tir) un balayage temporel. On verra donc défiler sur l'écran le
déplacement des spots plus ou moins intenses (représentant
les échos) des structures tissulaires organiques mobiles que
traverse la ligne de tir ultrasonore.

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Imagerie non linéaire
Harmonique

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La fréquence de réception étant le double de la fréquence d’émission, on détecte
essentiellement le signal provenant des microbulles, très supérieur à celui des
tissus solides dont la résonance est faible.

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L’histoire des produits de contraste en ultrasonographie est plus ancienne que celle
de l’imagerie harmonique, mais l’histoire de l’imagerie harmonique est indissociable
de cette des produits de contraste, puisque l’imagerie harmonique a été imaginée
précisément pour l’exploitation des produits de contraste. Il s’est avéré ensuite que
l’imagerie harmonique était exploitable aussi sans utilisation de produits de
contraste.
Des les débuts de l’échocardiographie clinique, les cardiologues avaient noté que
l’injection intraveineuse de sérum physiologique agité avec une petite quantité d’air
produisait de petites bulles d’air dont le passage dans les cavités cardiaques était
visible et enregistrable. Cette méthode a donc été utilisée en premier lieu pour la
mise en évidence des communications droite-gauche.
De nombreux laboratoires pharmaceutiques ont ensuite entrepris de développer des
produits injectables susceptibles de renforcer le signal ultrasonore. Le premier
disponible en France (Echovist®) comportait des microbulles d’air dont la taille était
telle qu’elles ne pouvaient franchir la circulation capillaire pulmonaire, de sorte que
les indications restaient la mise en évidence des communications intracardiaques
droite – gauche.
D’autres agents de contraste ultrasonore ont été ensuite développés, avec l’objectif
de franchir la circulation capillaire pulmonaire (donc avec des microbulles ou
microsphères de moins de 7 µm de diamètre) et de rester présents et exploitables
dans la circulation systémique durant plusieurs minutes 143
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D’une façon générale, les agents de contraste ultrasonore sont constitués de microbulles
de gaz ou de microsphère dont l’impédance acoustique est très différente de celle du
plasma.
Le second agent de contraste à avoir été disponible sur le marché français est le Levovist®,
formé de microbulles de gaz d’environ 3 µm de diamètre moyen, entourées d’une couche
d’agent tensioactif, l’acide palmitique. Le Levovist est fourni sous la forme d’une poudre
faite de cristaux de galactose (sucre banal, dont l’administration n’est contre-indiquée que
dans les cas d’intolérance du galactose et de galactosémie). Lorsqu’ils sont mis en solution
dans du sérum, ces cristaux, formant de petites spicules, emprisonnent des microbulles
d’air qui sont libérées lorsque le galactose passe en solution. L’acide palmitique permet de
stabiliser ces microbulles pour prolonger leur présence dans le sang circulant.
D’autres agents de contraste ultrasonore ont été développés, y compris à partir
d’albumine (abandonnée en raison des risques de transmission), de lipides, ou de
polymères.
Le second (et principal) produit actuellement disponible sur le marché français est le
Sonovue®. Dans tous le cas, le principe est celui de microbulles ou microsphères
d’impédance acoustique très différente de celle du plasma, de sorte que leur pouvoir
diffusant pour les ultrasons s’en trouve considérablement renforcé en comparaison de
celui des globules rouges.

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Sous l’effet des variations de pression acoustique dans le faisceau ultrasonore, les
microbulles présentent des déformations (alternances compression / décompression)
dépendant de la puissance acoustique.
A faible puissance acoustique, les microbulles présentent une dilatation lorsque la
pression diminue, et une contraction lorsqu’elle augmente. Leur effet sur l’imagerie est
essentiellement lié à leur fort pouvoir diffusant.
A puissance acoustique moyenne, les déformations étant asymétriques (comportement
non linéaire), ces oscillations entraînent l’apparition de fréquences harmoniques.
L’imagerie harmonique permet donc d’en tirer le meilleur parti, en visualisant
spécifiquement le sang contenant le produit de contraste et en éliminant les autres
échos.
A forte puissance acoustique (indice mécanique proche de 1 ou supérieur), l’insonation
provoque l’éclatement des microbulles, générant un signal bref et de très forte
intensité. C’est l’imagerie « destructive », dont l’usage doit rester prudent en raison des
phénomènes mécaniques et thermiques locaux qu’elle entraîne. Cet éclatement
provoque, après une brève phase d’exacerbation du contraste, sa disparition, suivie de
sa réapparition en fonction de la perfusion tissulaire. C’est sur ce principe qu’est
fondée l’utilisation de « flashs » pour détruire le contraste puis enregistrer sa
réapparition pour évaluer la perfusion tissulaire

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Artefact en échographie

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Avant toute chose, il importe de rappeler les conventions
internationales relatives à l’imagerie médicale : quelle
que soit la technique (radiographie, échographie,
tomodensitométrie, IRM…), les coupes sont présentées
comme si le médecin était face au patient, au pied de
son lit, ou à sa droite :
- En coupe transversale, la droite du patient apparaît
donc à gauche sur l’image, et la face ventrale en haut.
- En coupe longitudinale, la tête se trouve à gauche, et la
face ventrale en haut.
(NB: seule l’échocardiographie fait dérogation à cette
convention).

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La séméiologie échographique repose, en premier lieu, sur la notion
d’échogénicité. En mode B (« brillance »), le niveau sur l’échelle de gris est fonction de la
réflectivité des interfaces,sachant qu’il s’agit d’une réflexion dite « spéculaire » (se faisant
dans une direction déterminée, comme sur un miroir) s’il s’agit d’interfaces étendues (ce
qui est généralement le cas de la surface des organes), et d’un bruit de diffusion sur les
parenchymes, dont les cellules sont de petites dimensions en regard de la longueur d’onde
ultrasonore.La notion d’échogénicité, c’est-à-dire le niveau sur l’échelle de gris, est fonction
des différences d’impédance acoustique de part et d’autre de l’interface en cause. Il n’est
pas possible de la quantifier précisément, car elle dépend de nombreux facteurs, dont, en
particulier, l’atténuation, laquelle est plus ou moins bien compensée par une amplfication
croissante (cf. TGC). On parle donc de structures hyper-, iso-, hypo-échogène, ou
anéchogène. L’échelle de gris comportant usuellement 256 niveau, une structure iso-
échogène se situe autour du 128ème niveau, donc à mi-hauteur de l’échelle, les structures
hyper-échogènes se situant au dessus, et les structures hypo-échogènes en dessous. Les
structures sont dites anéchogènes lorsqu’elle ne produisent aucun écho. Néanmoins, cette
description est relative, et les termes d’échogénicité font généralement référence au tissu
sain voisin, quel que soit son niveau d’échogénicité. Ainsi, une lésionhépatique est dite
hyper-échogène si elle est d’un gris plus clair que le parenchyme normal, indépendamment
de sa situation absolue sur l’échelle de gris. De plus, les réglages de l’appareil peuvent
modifier sensiblement cet aspect : le gain et la TGC, mais aussi la gamme dynamique, la
courbe de gamma (caractérisant l’échelle de gris), l’utilisation du mode fondamental ou
harmonique… 158
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Les artefacts échographiques constituent en fait une grande part de la
séméiologie. En effet, une formation liquidienne simple,donc anéchogène,
atténue moins les ultrasons que les parenchymes, de sorte que l’énergie
acoustique disponible à l’issue de sa traversée est plus importante que de
part et d’autre, ce qui se traduit par ce que l’on appelle le « renforcement
postérieur » : les structures situées plus profondément apparaissent plus
échogènes. C’est ce qui se produit derrière la vessie urinaire en réplétion (en
l’absence d’infection ou d’hématurie), derrière la vésicule biliaire (en
l’absence de sédiment), et derrière les kystes (en l’absence d’hémorragie).
Un liquide complexe comme un hématome récent, du pus homogène ou une
nécrose, est hypoéchogène, mais non totalement anéchogène, et
s’accompagne aussi d’un renforcement postérieur. Une lésion tissulaire
(solide) peut apparaître hypoéchogène, mais ne produit pas de
renforcement postérieur. Enfin, les structures calcifiées, les os, la lithiase,
réfléchissent et atténuent fortement les ultrasons de sorte que l’énergie
acoustique n’est plus suffisante pour explorer les structures plus profondes :
on observe alors non plus un renforcement postérieur mais une ombre
acoustique

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