Vous êtes sur la page 1sur 76

PLAN

I. Introduction
II. Historique
III. Constituants d’un appareil scanner
IV. Générations
V. Principes de bases
VI. Formation de l’image
VII. Paramètres d’acquisition
VIII.Qualité de l’image
IX. Artéfacts
X. Conclusion
Introduction
 Obtention des coupes transversales reconstruites à
partir de la mesure du coefficient d’atténuation du
faisceau de rayon X dans le volume étudié.

 Essor considérable:
➢ Intérêt diagnostique.
➢ Amélioration continue de ses performances techniques.

 Application réussie et féconde dans l’application de


l’informatique à la médecine et à l’imagerie médicale.
Historique
 1971: Premier scanner cérébral.

 1974: Premier appareil corps entier.

 1979: Prix nobel à MacLeod et Hounsfield.

 1989: rotation continue et acquisition


hélicoïdale.
Essor considérable TDM / IRM.

 1992: acquisition de deux coupes


simultanées/ rotation.

 1998: acquisition multicoupe.

 2005: multibarette.
Les constituants d’un scanner:
1. Le statif.
2. Le lit d’examen.
3. Le tunnel.
4. Les câbles
d ’alimentation.
5. La console
La chaine radiologique
La chaine radiologique
Générateur de RX.

Alimentation du tube
Haute tension continue (80 à 140KV).
Milliampérage constant (10 à 500 MA).
Puissance totale (50 à 60 KW).
la chaine radiologique

Le Tube
Anode tournante.
Double foyer avec émission continue.
Extrême performance:

➢ Absorption de fortes contraintes thermiques

➢ Evacuation de la chaleur grâce à une dissipation


thermique

➢ Support des contraintes mécaniques de la force


centrifuge .
la vitesse de rotation est de 360° en 0,4 seconde.

Elément consommable.
la chaine radiologique
Filtres et collimateurs.

 Mise en forme du faisceau à RX


 Réduire le rayon diffusé.
 Protéger le patient contre une irradiation excessive.
La chaine radiologique
Filtres

➢ 1er filtre: lame métallique de faible épaisseur.


obtention d’un spectre de rayon étroit.

➢ 2ème filtre: en papillon (plus épais au centre)


Adaptation du faisceau au niveau
d’épaisseur du volume traversé.
La chaine radiologique
Collimateurs

Primaire:
 En aval de la filtration.
 Définir la largeur du champ d’acquisition.
 Définir l’épaisseur de la coupe.
 Limiter l’irradiation inutile.

Secondaire:
 Elément de plomb intercalé entre le faisceau émergent et
le détecteur.
 Eliminer le rayon secondaire diffusé par le patient.
La chaine radiologique
Les détecteurs

 Transformer les photons X en signal électrique.


Chambre d’ionisation
ou xénon

 Enceinte: xénon sous pression


 deux électrodes attachés à un voltmètre.
 interaction du photon avec le xénon et production
du Xe+ et e-.
 L’e- vers la plaque positive
 Xe+ vers la plaque négative
 courant électrique amplification
CAN (convertisseur analogique et numérique)
signal numérique reconstruction.
Détecteurs solides: scintillateurs.

 Cristaux radio luminescent et un photodiode.


 Interaction du photon X avec le cristal
production d’un photon lumineux fluorescence
transformation en e- par une photocathode
courant électrique faible amplification
acheminement vers CAN signal numérique
reconstruction.
Architecture des détecteurs

Scanner monocoupe:
 couronne de 500 à 900
éléments disposés en
éventail.
 Une seule coupe/rotation.

Scanner multicoupe:
 plusieurs couronnes
 détecteurs de nombre
et d’épaisseur variables.
Générations
1ère génération:

 Translation et rotation.
 Foyer : un seul faisceau fin.
 Détecteur unique: 1 coupe.
 Temps d’acquisition lent: Appareil tourne sur 180°
en 20 minutes.
2ème génération

 Translation et rotation.
 Faisceau en pinceau large.
 Deux détecteurs: 2 coupes.
 Etudier par une zone plus large.
 Temps d’acquisition plus rapide: 20 à 40 secondes
par coupe.
3ème génération

 Rotation continue: Tube et détecteur.


 Détecteurs en barrette (500 à 1000).
 Lit en déplacement.
 Temps d’acquisition: 180 à 360 émissions
successives sont faites et détectées en 2 à 7
secondes.
4ème génération

 Rotation: seul le tube de RX tourne autour de l’objet.


 Ouverture plus importante du faisceau: couvrir tout
l’objet à examiner.
 détecteurs : en couronne.
 Temps d’acquisition rapide.
scanner multibarrettes

 Augmentation du nombre et configuration de


détecteurs en action en 1 rotation autour du patient
4, 16, 64 barrettes = 4, 16, 64 images par rotation.

 Amélioration de la vitesse de rotation de 0.75 à 0.4s


scanner multibarrettes

 2008: 64 images de 0.5 mm en 0.4sec

 Nouvelles applications: vasculaires


cardiaques+++
EVOLUTION DU SCANNER
ET ENCORE…
 TDM bi tube.
 Exploration cardiaque.
D’hier à aujourd’hui
Principe de base

 Reconstruction d’une coupe anatomique à partir des


mesures d’absorption des RX par les structures
composants la coupe.
Atténuation
 A la sortie du tube un premier détecteur électronique
mesure l’intensité des RX émis.

 Absorption d’une partie du rayonnement par les


tissus traversés.

 Captation du rayonnement émergent (qui sort du


patient) par un détecteur électronique qui tourne de
façon synchrone avec le tube.
PROJECTION

 Transformation des photons X en signal électrique par


le détecteur. Ce signal est directement proportionnel à
l’intensité du faisceau de rayons.

 Transmission à la console par fibres optiques.


.
 L’ordinateur calcule l’absorption du rayonnement en
chaque point de la coupe qu’il met en relation directe
avec les densités des tissus rencontrés.

 Traitement informatique image qui traduit les


variations d’absorption des tissus par une variation de
nuance (noir /gris/ blanc).
Rétroprojection

 Projection et attribution à chaque valeur numérique


une coordonnée spatiale (CA).
L’image scannographique

 Image matricielle: 512x512 ou 768x768 ou 1024x1024


 Le pixel est l’unité de surface élémentaire de la matrice.
 Le voxel est l’unité de volume élémentaire de l’image.
De la matrice à l’image -Principe
 A chaque pixel, correspond une valeur d’atténuation
ou de densité et en fonction de sa densité, chaque
pixel est représenté sur l’image par une valeur de
gris.

 Les coefficients de densité des différents tissus sont


exprimés en unités Hounsfield UH.

 Les valeurs s’étalent de -1000 à +1000: impossibilité


de les distinguer tous par l’œil humain fenêtrage.
ECHELLE DE HOUNSFIELD
 L’atténuation est visualisable
sur l’image par un dégradé
de gris allant du noir au
blanc.

 Les tissus les plus absorbants


(os) sont blancs sur l’image.

 Les moins absorbants (air)


sont noirs.
La visualisation

 L’image est affichée sur l’écran de la console


FENETRAGE

 La fenêtre correspond aux densités qui seront


traduites en niveaux de gris à l’écran.

 Deux paramètres modulables définissent la fenêtre


utile de densités :
–le niveau (level) ou centre
–la largeur de la fenêtre (window)
FENETRAGE
Le centre est la valeur située
au milieu de la fenêtre et qui
correspond au tissu que l’on
souhaite étudier.
Exemple :
Pour obtenir une fenêtre
parenchymateuse le centre
sera approximativement de –800.
Pour obtenir une fenêtre
cérébrale son centre sera
approximativement de + 40.
FENETRAGE

 La largeur de fenêtre correspond à l’espacement de


niveaux de gris nécessaire pour visualiser une image et
ses différentes densités. Elle peut être large ou serrée.

 Plus les écarts de densités sont importants plus la


fenêtre doit être large (et inversement).

 Une fenêtre large donne la priorité à la résolution spatiale


(étude de structures de densité variable).

 Une fenêtre serrée donne la priorité au contraste de


l’image (étude de structures de densité voisine).
FENETRAGE
Exemples de fenêtrage :

 Thorax (parenchyme) N=-600 / L=1600


 Thorax (médiastin) : N=50 L=350
 Abdomen : N=50 L=350
 Os : N=400 L=2000
 Cerveau (fosse postérieure) : N=40 L=80 Cerveau
(sus tentoriel) : N=50 L=150
 Exemple pour thorax :
 N = -600
 L = 1600
 Il faut adapter le fenêtrage au filtre utilisé, en fonction de la
région étudiée. Et toujours associer un filtre à un fenêtrage.
 Pour avoir un meilleur contraste sur des régions où les
densités µ sont voisines, on utilise un filtre mou
(résolution en densité) et une largeur de fenêtre serrée (par
exemple pour l’abdomen ou le médiastin).
 Pour avoir une bonne vue des détails il faut utiliser un filtre
dur (de résolution spatiale) et une largeur de fenêtre large
(par exemple pour l’os pour différencier l’os dur et l’os
spongieux, ou pour le parenchyme pulmonaire pour
différencier l’air des bronches).
LE FILTRAGE
 amélioration de l’aspect final de l’image.

Filtres durs:
 Représentation des limites anatomiques.
 Augmentation du bruit de l’image.
 Structures à contraste naturel élevé ex: os, poumon.

Filtres mous:
 Atténuation du bruit et visibilité des contours.
 Structures à faible contraste: foie, cerveau
LES PARAMETRES D'ACQUISITION
KV, MAS
 Le courant délivré par le tube est modulé en fonction
du pitch afin de conserver le rapport signal sur bruit
constant quel que soit le pitch choisi.

 La modulation du milliampérage dépend des


variations du signal reçu par les détecteurs
améliorer le compromis entre qualité d’image et
irradiation
Collimation primaire

 Elle est définie par la largeur de collimation du faisceau


de RX à la sortie du tube.

Collimation secondaire

Collimateur secondaire : 4
lames de tungstène qui protège
les cellules du détecteur.

Epaisseur et nombre de coupes.


Champs d’acquisition

 le champs d’acquisition correspond à la taille des


données brutes (en cm)

 le champs d’exploration FOV, déterminé en cm,


correspond au champ de visualisation de l'organe
exploré.

 Champs d’acquisition toujours supérieur au champs


d’exploration.
Pitch
 Le pitch : le rapport entre distance parcourue par la table
pendant une rotation de 360°du tube et la collimation du
faisceau de RX.

 Pitch = vitesse de la table/ep de coupe en cm en 1 sec.

 P=1, 2, 0.5

 Plus P est élevé plus on favorise les grands volumes et


coupes épaisses et inversement.
pitch fermé :
chevauchement

pitch ouvert:
grand volume
PITCH : pour le mode hélicoïdal :
 PITCH : pour le mode hélicoïdal :
 P < 1 : coupes chevauchées (serrées) : belle qualité image
car on recueil un maximum d’information, belle
reconstruction (MPR – Multi Planar Reconstruction). Très
irradiant.
 P = 1 : coupes jointives : pas de perte d’information, belle
qualité image, belle reconstruction, temps d’acquisition
plus court et moins irradiant que pour P <1.
 P > 1 : coupes disjointives, ouvertes : mauvaise qualité
image, perte d’informations, moins de signal (mauvais
rapport signal sur bruit). Interpolation informatique :
calcul informatique par le processeur vectoriel pour créer
l’image. Moins irradiant et plus rapide.
Acquisition hélicoïdale

 Rotation continue du tube.


 Translation continue de la table.
 Barrette ou couronne de détecteur.
 Région étudiée est explorée en tant que volume et
non plus que coupe.
Le passage du mode séquentiel au mode hélicoïdal a
permis une accélération de l’acquisition (le mode
séquentiel implique une pause dans l’acquisition
pour permettre l’avancée de la table ; mode « step
and shoot »).

Incrément (ou incrémentation) : pour le mode


séquentiel (distance séparant deux milieux de
coupes successives en mm)
Balayage spiralé du corps par
les RX: HELICE.
Avantages:

 Diminution du temps d’acquisition: TDM thorax=20s


 Artefacts respiratoires minimisés
 Acquisition volumique: reconstruction
tridimensionnelle
 Acquisition réalisable pendant différentes phases
vasculaires: optimisation PDC
Evolution du scanner
du séquentiel à l’hélicoidal
Mode radio
 Mode radio (topogramme, Scout view (surview)).
Cliché radiologique numérisé obtenu par balayage du
faisceau X sur l’étendue d’une région anatomique. Le
tube et le détecteur ne font aucune rotation, il reste
dans une position choisie. On place le tube sous la
table (180°), pour éviter le diffusé. Sert à placer les
coupes (programmation précise de coupe sur région
d’intérêt), programmation de reconstruction d’intérêt.
Permet de modulé la dose selon la densité des pixels.
Les dimensions du surviews sont choisies en fonction
de la région à étudier
Mode dynamique
 Mode dynamique : rotation continue du tube et des
détecteurs sans mouvements de la table. Emission de
rayons x ininterrompus et pendant une durée
d’acquisition. Utilisé dans des séquences dite perfusion
(AVC ischémique), injection de produit de contraste
dans la zone à examiner. Le problème de ce mode c’est
que c’est très irradiant pour le patient. Utilisé aussi
pour un angioscanner, on passe un ROI (Région Of
Interest), petite ellipse qui mesure la densité en temps
réel.
QUALITE D’IMAGE ET ARTEFACTS

QUALITE D IMAGE ET ARTEFACT

ARTEFACT
QUALITE IMAGE

MR
Mr:
Mr:
Mr:
Mr:
La qualité de l’image

 Dépend essentiellement de plusieurs facteurs:


➢ Résolution spatiale.
➢ Résolution en densité.
➢ Résolution temporelle.
➢ Le rapport signal/bruit.
La résolution spatiale

 Capacité de distinguer deux objets de petite taille


séparés d’une distance.
 C’est la précision de l’information contenue dans le
pixel à la visualisation.

 Dépend de 3 paramètres:
➢ Taille de matrice: la résolution spatiale
➢ Champ d’acquisition: la résolution spatiale
➢ L’épaisseur de coupe : la résolution spatiale
La résolution de densité

 Capacité à différencier des structures à faible


différence de densité.
 C’est le pouvoir séparateur en niveaux de gris de
l’unité matricielle.

 Dépend essentiellement de :
➢ Taille de la matrice: résolution en densité
➢ Taille du champ: résolution en densité
Résolution temporelle

 Dépend du pitch choisi: L’augmentation du pitch


privilégie la RT à condition d’utiliser des coupes
fines.

 L’augmentation de la vitesse de rotation du statif


atteignant 360° en 0,4 secondes permet d’améliorer
la résolution temporelle.

 Intérêt du scanner multicoupe.


Le rapport signal/bruit

C’est l’étude comparative qui existe entre le signal et le


bruit globaux contenus dans l’image.

 Signal: expression du nombre de photons qui arrivent


sur les détecteurs, dépend de:
➢ Choix des MAS, le champ d’acquisition, taille de la
matrice, et l’épaisseur de la coupe.
 Le bruit: constitué par:
➢ Bruit quantique: mauvaise répartition dans l’espace.
➢ Bruit technologique: signaux électriques produits par
l’appareillage.

 La variation du rapport signal/bruit en fonction de la


taille du voxel. Taille du voxel rapport
ARTEFACTS
 Discordance entre les valeurs
de densité de l’image
reconstruite et les valeurs
réelles d’atténuation.

 Artefact de durcissement du
rayon: le RX rencontre
successivement deux structures
de densités très différentes

 Artefact métallique: lignes hypo


et hyperdenses
Artefacts
Artefact de mouvement:
 Résultent d’un mouvement de l’objet examiné et
donne une image floue
 Solution: bien préparer le patient, sédater si besoin
ou diminuer le temps d’acquisition

Artefact circulaire:
 Sont dus à des détecteurs défaillants ou
à l’effet cible
 Solution: technicien
ARTEFACTS
Artefact du volume partiel:
 L ‘objet examiné est d’épaisseur plus petite que celle
de la coupe ou il est partiellement dans la coupe.
 Résultat : les valeurs de densités ne reflètent pas
exactement la nature de l’objet: fausse image.
 Solution : diminuer épaisseur de coupe.

Artefact en cible:
 image en anneau concentrique qui se développe au
centre du champ (mauvais réglage du détecteur).
Conclusion

 Les scanographes ont connus une évolution


remarquable.

 Une QUALITE IMAGE toujours plus belle …


 Plus Fine
 Plus Vite
 Une DOSIMETRIE toujours contrôlée …
 IRRADIATION
Bibliographie
 Boyer B, Le Marec E, Ait-Ameur A, Hauret L, Dion
AM et Atterri-Tehau C. Tomodensitométrie :
principes, formation de l’image. Encycl Méd Chir.
 Radiodiagnostic – Principes et techniques
d’imagerie, 35-170-A-10, 2003, 16 p.
 A. Jankowskia,b,∗, G. Ferretti. Tomodensitométrie
volumique : principe, paramètres. Revue des
Maladies Respiratoires (2010) 27, 964—969
 Kalender WA. X-ray computed tomography. Phys
Med Biol.2006;51:R29—43.
 Goldman LW. Principles of CT and CT Technology. J
Nucl MedTechnol 2007;35:115—28.

Vous aimerez peut-être aussi