Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
PREMIERE PARTIE
TÉLÉMETRIE PAR ULTRASONS
A / DÉTECTEUR À ULTRASONS
Ultrason Infrarouge
Portée Abordé dans la question A1 Abordé dans la question A1
Nature des matériaux
Abordé dans la question A2 Abordé dans la question A2
compatibles
Facteurs d’influence Abordé dans la question A3 Abordé dans la question A3
Les ultrasons sont très évasifs
(cône d’émission large d’environ
30°), ce qui peut être un avantage
(détection d'obstacle rapprochée) La directivité est très précise
Directivité
ou un inconvénient (détection (cône d’émission d’environ 5°).
d’obstacles sur les côtés alors
que la route en face est
dégagée).
Coût Quelques dizaines d’euros Quelques dizaines d’euros
A1. À l’aide des informations apportées par ce Cahier Technique, comparer les portées de ces
deux détecteurs.
A2. Comparer les capacités de détection des deux capteurs en fonction de la nature du matériau
et de la couleur de l’obstacle.
A3. Relever au moins un facteur d’influence perturbant la détection par ultrasons et un perturbant
la détection par infrarouges.
Pour produire les ultrasons, on utilise l’effet piézoélectrique inverse que possède une lame
de quartz. Si ses deux faces sont soumises à une tension alternative de haute fréquence , soit
= cos2 , elle se met à vibrer à la même fréquence , ce qui engendre une onde
ultrasonore dans le milieu environnant.
A4. Pour obtenir des ultrasons, donner l’ordre de grandeur caractéristique de la fréquence de
la tension alternative à laquelle il faut soumettre la lame de quartz. On précisera les limites
du domaine des fréquences des signaux acoustiques audibles par l’homme.
A5. Quel est le nom du phénomène physique à l’origine de l’élargissement des ondes émises ?
Dans le tableau, ce phénomène est caractérisé par le cône d’émission. Quelle(s) est (sont)
le(s) grandeur(s) physique(s) qui permettent d’expliquer l’écart entre les cônes d’émission ?
A6. Nommer un autre exemple d’utilisation de détecteurs par ultrasons, ainsi qu’un autre exemple
d’utilisation de détecteurs infrarouges.
Tournez
Tournezlalapage
pageS.V.P.
S.V.P.
Dans toute la suite de la première partie sur la télémétrie, on considère que le détecteur par
ultrasons a été choisi et on cherche à comprendre les facteurs perturbant le fonctionnement du
détecteur à ultrasons. Dans la sous-partie B, on étudie pourquoi « les forts gradients de température
[…] empêchent une détection fiable » ; puis on s’intéresse, dans la sous-partie C, au problème « des
isolants phoniques » et pour finir, on analyse le problème de la détection d’obstacles mobiles dans
la sous-partie D.
x x + dx
x
dτ
S
B12. Justifier l’expression mathématique (lignes 13 et 14) du programme qui calcule la valeur de
l’écart . Quelle est la valeur de la température de référence ?
B13. D’après le programme, quelle est l’unité de l’écart qui devrait être précisée sur la figure 3 ?
Quelles sont les valeurs numériques de , , et ? Pourquoi est-il négatif pour ?
B14. Que vaut l’écart relatif pour une distance réelle robot-obstacle de 1,5 et une température
= 30 ° ? Est-il pertinent d’intégrer un capteur de température au robot pour estimer les
perturbations dues aux variations de température pouvant exister dans le domaine de
détection ?
Dans toute la suite du problème, on prendra pour valeur de la célérité des ondes ultrasonores
= 343 . pour une température de l’air de 20°.
onde transmise
onde réfléchie
O
x
Figure 4 – Réflexion et transmission sur une interface plane
Tournez
Tournezlalapage
pageS.V.P.
S.V.P.
On considère le cas d’ondes planes progressives, harmoniques se propageant suivant l’axe
, à la célérité .
On adopte la notation complexe pour les surpressions instantanées et pour les vitesses
instantanées.
De plus, on introduit l’impédance acoustique d’un milieu , coefficient supposé réel positif.
On a donc pour l’onde incidente :
• , = , = exp −
• , = exp − = . exp − ;
où toutes les amplitudes , et sont des coefficients supposés réels.
C1. Expliciter la condition aux limites à l’interface pour la pression et montrer qu’elle conduit à la
relation :
+ = . (R4)
C2. Expliciter la condition aux limites à l’interface pour la vitesse et montrer qu’elle conduit à la
relation :
+ = . (R5)
C3. Déduire des relations (R4) et (R5) les expressions des coefficients de réflexion = et de
transmission =
en amplitude, en fonction de et de .
T
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0,001 0,01 0,1 1 10 100 1000
Z2 / Z1
Effet Doppler
Le robot doit aussi être capable de détecter des obstacles mobiles : enfant ou animal
domestique se déplaçant.
On étudie donc, dans cette partie, la réflexion d’une onde ultrasonore sur un obstacle (ou
paroi) assimilé à une interface plane, imperméable, perpendiculaire à la direction de propagation.
L’obstacle se déplace en direction de l’émetteur à vitesse constante = − .
On place l’origine du repère à la position initiale de l’obstacle, la position de ce dernier est
donc : = −
On admet, dans cette partie, qu’il n’y a pas d’onde transmise.
On néglige l’effet de l’écoulement de l’air engendré par le déplacement de la paroi, c’est-à-
dire que l’on considère que les ondes incidentes et réfléchies se propagent comme si l’air était au
repos.
Tournez
Tournezlalapage
pageS.V.P.
S.V.P.
onde incidente
obstacle mobile
onde réfléchie
V
P
xP = - V t O x
D1. Sachant que les vitesses instantanées incidentes , et réfléchies ,
vérifient
l’équation de d’Alembert à une dimension : − = 0, déterminer la relation reliant
et ainsi que celle reliant et .
D2. En considérant qu’au voisinage de l’interface la vitesse de la particule de fluide suivant l’axe
, est nulle dans le référentiel du laboratoire, déterminer la relation entre , ,
et .
D3. En déduire que la pulsation de l’onde reçue par le récepteur à ultrasons, après réflexion
de l’onde sonore émise à la pulsation sur un obstacle mobile à la vitesse est :
1+
= .
1−
D4. Dans le cas où l’obstacle mobile est un chien voulant jouer avec le robot et se déplaçant à
une vitesse de = 3,6 . ℎ vers ce dernier, justifier la relation : ≃ 1 + 2 .
Pour la suite du problème, on considère que = 1 + 2 .
Détection hétérodyne
Pour prendre la décision adéquate : rebrousser immédiatement son chemin ou continuer
encore son trajet, le robot doit déterminer la vitesse de l’obstacle mobile. Pour cela on va effectuer
une détection hétérodyne, c’est-à-dire qui exploite un décalage de fréquence. Dans un premier
temps on multiplie la tension à laquelle à été soumise la lame de quartz par la tension délivrée
par le récepteur à ultrasons. Puis on filtre le signal ainsi obtenu.
Formulaire mathématique : cos cos = cos + + cos −
D5. Représenter sur un schéma-bloc les opérations effectuées sur les signaux et par
la détection hétérodyne pour obtenir un signal dont l’amplitude est proportionnelle à la vitesse
recherchée.
R
iE iS iE iS
C
C
uE R uS uE uS
R
iE iS
C
uE R C
uS
Télécomunications
Ce sujet est consacré à l’étude de modes de communication à distance, relevant de plusieurs
domaines de la physique ; les différentes parties sont totalement indépendantes et, à l’intérieur
même de celles-ci, de nombreuses questions sont également indépendantes. Pour toutes les
applications numériques, repérées par les initiales A.N., on se contentera d’un ou deux chiffre(s)
significatif(s). A l’exception de i tel que i2 = 1, les nombres complexes sont repérés par
une notation avec barre : z 2 C. Une grandeur sinusoïdale de pulsation ! sera associée à la
représentation ei!t .
I Le fil du télégraphe
Sire, une nouvelle dépêche.
D’où vient-elle ?
De Tomsk.
Le fil est coupé au-delà de cette ville ?
Il est coupé depuis hier.
D’heure en heure, général, fais passer un télégramme à Tomsk, et que l’on me tienne au
courant.
Dans le roman de Jules Verne, Michel Strogoff, publié en 1876, l’année même de la fondation
à Paris de l’École Supérieure de Télégraphie (actuellement Télécom Paris), les télécommunica-
tions électriques (le télégramme) jouent, dès la première page, un rôle essentiel.
o – 1. L’alphabet cyrillique utilisé par Michel Strogoff comporte 32 lettres, plus les chiffres et
quelques symboles de ponctuation. Combien de symboles binaires (les bits ou les points
et traits du code Morse) faut-il prévoir pour coder chaque caractère d’un document
écrit en cyrillique contenant du texte, des chiffres et de la ponctuation ?
A.N. : sachant qu’un opérateur compose 3 symboles binaires par seconde, combien de
temps faut-il pour transmettre une page complète de texte comme celle-ci par exemple ?
On détaillera l’évaluation proposée.
Le premier télégraphe électrique terrestre a été mis en service en 1838 par Wheatstone en
Angleterre et le premier câble sous-marin posé en 1851 entre la France et l’Angleterre. La suite
de ce sujet explore quelques propriétés de la transmission d’informations le long d’un tel fil
électrique.
o – 10. On impose d’abord dans la partie z < 0 du câble une onde de tension incidente u+ (z,t)
d’amplitude complexe U + , de pulsation ! et de vecteur d’onde k.
Exprimer l’onde de courant i+ (z,t) associée en fonction de Z0 , U + , k et !.
Exprimer les ondes de tension u (z,t) et de courant i (z,t) réfléchies par le câble en
fonction de Z e , Z0 , U + , k et !.
o – 11. Exprimer ⇢ en fonction de Z0 et Z e . À quelle condition aura-t-on ⇢ = 0 ? On parle dans
ce cas d’adaptation (ou accord) entre le câble et sa charge.
Dans tout ce qui suit, on choisit une valeur de Z e qui assure cet accord. On souhaite évaluer
l’importance des pertes en ligne dues aux résistances électriques par unité de longueur ru et ru0
du câble et de la tresse.
o – 12. Proposer un schéma modifié de l’élément de longueur dz de câble. Établir la nouvelle
équation de propagation de l’onde de tension ; définir et exprimer la longueur caracté-
ristique d’atténuation de l’amplitude des ondes en fonction de Z0 , ru et ru0 .
o – 13. A.N. : calculer et commenter la valeur de la distance caractéristique.
En pratique, on évite d’utiliser de tels câbles à très haute fréquence (1 GHz et plus).
Pourquoi ?
Dans une installation de captage de télévision, un câble coaxial (C) relie l’antenne P au décodeur
D. Un voisin indélicat, souhaitant bénéficier du signal sans payer, réalise le branchement en
dérivation de la figure 4 en dénudant partiellement le câble (C) pour y souder son propre câble
(C 0 ) relié à son détecteur D0 . Les soudures relient entre elles les câbles centraux d’une part et
les tresses externes d’autre part. Les décodeurs D et D0 sont tous deux adaptés aux câbles.
Tous les câbles sont assez courts pour négliger l’atténuation du signal.
D0
)
(C 0
vers le décodeur D0
le
b
Câ
P D
Figure 4 – Branchement illégal d’un câble coaxial (C 0 ) sur une installation préexistante (C)
Un onde de tension ui = U0 cos(!t kz) provient de l’antenne P dans la partie z < 0 du câble ;
elle atteint en z = 0 la soudure ainsi réalisée. Dans les deux câbles situés en parallèle dans le
domaine z > 0 apparaît la même onde de tension ut = U00 cos(!t kz), avec |U00 | < |U0 |.
o – 14. Pourquoi n’y a-t-il pas d’onde réfléchie dans les câbles situés en z > 0 ? Montrer qu’il en
existe une dans le câble situé en z < 0 et déterminer son amplitude.
o – 15. L’introduction de cette dérivation « pirate » est-elle détectable par une mesure de ⇢ ou
bien par celle de l’atténuation du signal incident au niveau du détecteur D ?
d’énoncé.
Les 3 parties de ce problème sont indépendantes.
Figure 1 – Xysticus sp. est une araignée-crabe volante. Hyptiote cavatus est une araignée
catapulte, tisseuse de toiles triangulaires. Les araignées Nephila pilipes fabriquent des fils dont
les propriétés mécaniques rivalisent avec les meilleures fibres artificielles : ils peuvent être as-
semblés pour former des cordes de violon produisant un son au timbre exceptionnel. Source des
images : Wikipédia.
Page 1/4
Physique II, année 2022 — filière MP
Page 2/4
Physique II, année 2022 — filière MP
o – 16. Montrer que le déplacement du fil z(x,t) vérifie alors l’équation aux dérivées partielles :
@ 2z @ 2z
c2 = 0. (1)
@t2 @x2
On exprimera c en fonction de T et µ. Que représente cette grandeur physique ?
o – 17. Montrer que des fonctions de la forme z(x,t) = f (x ct) + g(x + ct) sont des solutions de
cette équation. Interpréter le sens physique des fonctions f et g.
On cherche les solutions correspondant à un régime purement sinusoidal. On utilise la repré-
sentation complexe de ces solutions sous la forme
@ 2z @ 2 z E⇡a4 @ 4 z
µ T + =0 (2)
@t2 @x2 4 @x4
o – 20. En supposant que la déformation z(x,t) de la corde est de la même forme que précédem-
ment, établir la relation de dispersion donnant k en fonction de ! et des paramètres du
problème.
Montrer que les fréquences propres de la corde s’écrivent alors sous la forme :
nc p
fn = 1 + Bn2 , (3)
2`
où B est une grandeur physique que l’on exprimera en fonction de E, T , ` et a.
Sachant que pour la corde fabriquée à partir des fils d’araignée E = 6,0 GPa et a = 350 µm
et que pour une corde classique E = 2,5 GPa et a = 400 µm, que pouvez-vous conclure
sur la nature du son produit à T et ` fixées ?
Page 3/4
Physique II, année 2022 — filière MP
Formulaire
Détail de la représentation graphique de la fonction logarithme népérien
~ @f 1 @f @f
grad(f )= ebr + eb✓ + ebz
@r r @✓ @z
1
Permitivité électrique du vide ✏0 = 8,9 ⇥ 10 12
' ⇥ 10 9
F·m 1
36⇡
FIN DE L’ÉPREUVE
Page 4/4