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TOPOGRAPHIE

N’ayez pas peur du coefficient


de réfraction !
Première partie sur les enjeux de réfraction
en nivellement trigonométrique
Thomas TOUZÉ - Matthieu HANSEN

Tout géomètre sait que ses visées optiques sont tant d’adapter les modèles fonctionnels
MOTS-CLÉS et stochastiques aux conditions réelles
déviées du fait de la réfraction et qu’un modèle
Coefficient de réfraction, de réfraction rencontrées lors des
est utilisable pour le nivellement trigonométrique. nivellement trigonométrique, mesures. Pire, des discussions avec
Ce modèle est issu de la loi de Snell-Descartes à visées réciproques plusieurs ingénieurs géomètres fran-
laquelle sont ajoutées quelques hypothèses qui simultanées, techniques çais et suisses laissent à penser que les
sont tout à fait raisonnables lorsque les effets terrestres de la géodésie, professionnels, par manque de maîtrise
thermiques du sol sont négligeables. Ainsi, on ajustement par la méthode des ordres de grandeur de k, hésitent à
en modifier le paramétrage par défaut
introduit le coefficient de réfraction k qui pour des des moindres carrés.
(d’où le titre de l’article).
visées hautes au-dessus du sol, doit tendre vers 0.13. La validité de ce modèle Enfin, il est également connu que les
pour des visées proches du sol est en revanche mal connue, de même que mesures tachéométriques peuvent
l’ordre de grandeur du coefficient de réfraction k. Pourtant, c’est proche du sol souffrir de cas de réfraction latérale –
que nous mesurons. Dans ce premier article d’une série de deux, nous allons typiquement en topométrie souterraine
nous baser sur la littérature et des expériences pour tenter de répondre à ces dans des tunnels – ou que la réfraction
peut ne pas être symétrique. Toutefois,
deux questions. Les visées réciproques simultanées, en plus d’une manière
la littérature est peu fournie pour aider
d’obtenir des dénivelées justes, seront vues comme un moyen d’estimer k. les géomètres à traiter des données
Nous proposerons une méthode pour compenser un réseau d’auscultation en affectées de ces cas.
estimant au mieux les paramètres de réfraction. Pour ce faire, il sera nécessaire
Cet article est le premier d’une série
de considérer les effets de scintillement dus à la réfraction dans le modèle de deux dans laquelle nous allons
stochastique des angles zénithaux. exposer nos travaux et expériences
sur la réfraction en tachéométrie. Cette
Notations Introduction première partie va se focaliser sur le
modèle usuel dans le plan vertical de
Dans cet article, nous respectons les La réfraction est le phénomène physique
la visée. Après un rapide état de l’art,
conventions suisses de notation des qui, du fait des variations de pression et
dont le but est d’en mettre en lumière
mesures tachéométriques. Dans les de température le long de nos visées,
les hypothèses simplificatrices, nous
formules, les longueurs seront expri- dévie ces dernières de la droite eucli-
discuterons de l’ordre de grandeur des
mées par défaut en mètres et les angles dienne. Cet effet est bien connu des
variations possibles de k. Ensuite nous
en radians. Nous désignerons par les géomètres d’autant qu’un modèle
traiterons deux cas réels dans le but de
lettres suivantes : simple, faisant appel au coefficient de
proposer une méthodologie que nous
• r : les directions horizontales ; réfraction k, existe pour le traitement du
espérons utile aux géomètres.
• ζ : les angles zénithaux ; nivellement trigonométrique ; la diffi-
• d & D : les distances respectivement culté, cependant, réside dans le fait d’en
horizontales et inclinées ; connaître la valeur. S’il existe une valeur État de l’art de la réfraction
• I & S : les hauteurs respectivement de référence de k, son domaine de vali-
d’instrument et de prisme ; dité est bien moins connu, de même Dans cette partie, nous allons recons-
• h’ : la dénivelée brute ; que ses ordres de grandeur pour des truire, en partant de la loi de Snell-
• h : la dénivelée corrigée du niveau visées proches du sol. Descartes, la modélisation classique en
apparent ; De plus, lorsqu’il s’agit de compenser topométrie de la réfraction via le coeffi-
• R : le rayon de la Terre ; des données tachéométriques, dans un cient de réfraction k. Les objectifs sont
• n : l’indice de réfraction ; contexte d’auscultation par exemple, il ici, d’une part, de mettre en avant les
• k : le coefficient de réfraction. n’existe pas de méthodologie permet- hypothèses sous-jacentes à ce modèle q

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et, d’autre part, de discuter des ordres appliquant


 ce résultat dans l’équation 5,
q de grandeurs et de la variabilité de ce on obtient le résultat en formule 7.
coefficient. Nous terminerons par un
rapide état des lieux des méthodes (7)
susceptibles de déterminer la valeur
de k. Sur la figure 3, on note θA l’angle
entre la tangente au chemin optique
n Loi de Snell-Descartes
en A et la droite euclidienne (AB). De
Si un rayon lumineux passe au travers
la même manière, on note θB en B.
d’un dioptre séparant deux milieux Figure 2. Vue schématique de la loi de
Géométriquement, on peut aisément
de réfringences différentes, dont les Snell-Descartes dans le cas continu.
démontrer que Δi = θA + θB.
indices de réfraction sont respective-
ment n1 et n2, alors les angles i1 et i2 (2) n Modèle usuel en vertical
définissant les faisceaux incidents et Si A et B correspondent aux centres
Or la variation δn de l’indice de réfrac-
émergents par rapport à la normale optiques, respectivement d’un tachéo-
tion est liée au gradient de n le long de
au dioptre sont liés par la loi de Snell- mètre et d’un prisme, nos mesures
la section δM du chemin optique, de
Descartes, selon la relation 1. Cette loi angulaires en A vers B sont faites
longueur δs. On a ainsi la relation 3.
peut être illustrée par la figure 1. par rapport à la tangente au chemin
(3) optique en A. Dès lors l’angle θA est
celui qui nous intéresse pour corriger
En introduisant ce dernier résultat
nos mesures de direction horizontale r
dans la formulation continue de la
et d’angle zénithal ζ.
loi de Snell-Descartes, on peut faire
apparaître, en formule 4, le rayon de Pour obtenir la modélisation usuelle en
courbure ρ de notre chemin optique tel topométrie, certaines hypothèses sont
que défini dans [Torge, 2001]. faites pour simplifier la formule 7. En
l’occurrence, on suppose que :
(4) • Le gradient de n est exclusivement
vertical. Dès lors, si on note les
Le long d’un chemin optique de A vers corrections Δr et Δζ à apporter sur
B, la déviation angulaire totale Δi sera respectivement les directions hori-
l’intégrale de cette dernière équation zontales et les angles zénithaux, on
(cf. figure 3 et équation 5). a Δr = 0 et Δζ = θA. Cela implique
également qu’à la station on ait
(5) sin iA = ± sin ζ.
• L a déviation est symétrique en A
et en B, ce qui revient à dire que
Δζ = θA = Δi/2.

Figure 1. Représentation de la loi de Snell- On peut alors modéliser le chemin


Descartes dans le cas discret. Le chemin optique comme étant un arc de cercle,
optique est dévié par la traversée de trois dans un plan vertical, de rayon ρ. Si
milieux – l’air, le verre et l’eau – dont les on note D la distance inclinée et d la
réfringences sont nettement différentes. distance horizontale de A à B, on obtient :
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Réfraction]
(8)

Introduisons maintenant le coefficient


(1)
de réfraction k, lié au rapport entre
le rayon de la Terre R et ce rayon de
Cette formulation est valable dans
Figure 3. Déviation totale Δi due à la courbure moyen du chemin optique
le cas d’un brusque changement de
réfraction sur le chemin optique de A à B. en équation 9. L’ajout du sin ζ change
milieu. Lorsque le changement d’indice
légèrement la définition commune
de réfraction n se fait de manière conti- En appliquant une fois encore la loi de
du coefficient de réfraction, mais cela
nue, il est possible, par la différentielle Snell-Descartes, il est possible de sortir
permet de s’affranchir d’une hypothèse
totale de la formule 1, d’exprimer la le sinus de l’intégrale. En effet, on a
forte d’horizontalité des mesures.
variation élémentaire δi de l’angle en l’équation 6.
fonction de celle de l’indice de réfrac- (9)
(6)
tion, notée δn. On obtient ainsi la loi
de Snell-Descartes dans le cas continu Avec iA l’angle entre le gradient et le On obtient alors la modélisation usuelle
(cf. figure 2 et équation 2). chemin optique à la station en A. En en topométrie, liant la correction des

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angles zénithaux avec ce coefficient k Déterminer k est un problème ancien.
[Torge, 2001]. La première solution, bien connue mais
peu appliquée désormais, consiste à
effectuer des visées réciproques simul-
(10) tanées. Cette méthode, qui sera décrite
dans la suite de cet article, est efficace,
Si on identifie les termes de la formule
pour peu que la réfraction influe de
10 avec ceux en 7, après application de
manière symétrique sur le chemin
nos hypothèses, on peut interpréter
optique. Toutefois, elle a l’inconvénient
le coefficient k comme une forme de
de nécessiter deux instruments au lieu
moyenne pondérée par les distances
d’un, et de ce fait de doubler le nombre
du gradient de n le long du chemin
d’opérateurs.
optique. En effet, on a :
Une autre méthode a été propo-
sée par [Ingensand, 2002] et testée
récemment par [Kasser et Magnenat,
(11) 2017], en l’occurrence la disperso-
métrie qui tire profit du fait que la
déviation due à la réfraction varie
également en fonction de la longueur
n Variabilité du coefficient
d’onde du faisceau propagé. Ainsi si
de réfraction k
un objet est mesuré angulairement
Le coefficient de réfraction est généra-
à deux longueurs d’onde différentes
lement modélisé par la valeur k = 0.13
connues, il est possible de déduire la
[Torge, 2001] ou encore k = 0.16
vraie valeur de k de la différence angu-
[AFTOPO, 2000]. Ces valeurs sont Figure 4. Ordre de grandeur de la valeur de k
laire mesurée. L’inconvénient de cette
obtenues en considérant le gradient en fonction de l’heure de la journée et de la
méthode est la précision angulaire
standard de n avec l’altitude, essentiel- hauteur au-dessus du sol [Hübner, 1977].
requise pour déduire la valeur de k. Le
lement dû aux gradients de pression
de la journée, la valeur du coefficient k travail de [Kasser et Magnenat, 2017]
et de température, lorsqu’on est suffi-
varie énormément et ce, d’autant plus a entre autres eu le mérite de montrer
samment haut au-dessus du sol pour
si la visée est proche du sol (0.5 m, que les outils de traitement d’images
que celui-ci n’ait plus d’effet thermique.
1.5 m puis 2.5 m sur la figure 4). Cet pouvaient être une piste intéressante
D’après [Torge, 2001], cette valeur est
état de fait a été confirmé par [Hirt et dans cette voie.
applicable quand la hauteur dépasse
al., 2010].
40 m. C’est sans doute une valeur à La dernière piste à notre connaissance
Il est donc recommandé d’éviter les
nuancer en introduisant la notion de consiste à disposer suffisamment
mesures proches du levé ou du coucher
couche limite de la basse atmosphère de capteurs météorologiques pour
du soleil. Au milieu de la journée,
qui sépare la zone convective, soumise construire un modèle du gradient
même si la valeur de k peut être très
aux effets thermiques du sol, et la zone de n et prédire, par la méthode des
différente de 0.13 (ainsi on lit k = -3 pour
stratifiée. La hauteur de cette couche éléments finis, les coefficients k à
des visées à 1.5 m, la hauteur typique
limite est très variable – entre 1 m et appliquer pour chaque mesure à
de canne), la variation de ce paramètre
1 km – et est difficile à estimer1. chaque instant. Si cette piste peut être
est minimale.
éventuellement envisagée dans un
Une publication ancienne mais particu-
n Comment mesurer ou prédire k ? contexte industriel ou métrologique,
lièrement intéressante [Hübner, 1977]
Pour qui souhaite obtenir des résultats en auscultation d’ouvrages extérieurs
propose le schéma en figure 4 qui
exacts en nivellement trigonométrique, elle n’est pas raisonnable d’un point de
synthétise remarquablement les ordres
il est nécessaire, si la distance dépasse vue pratique.
de grandeur du coefficient de réfraction
quelques centaines de mètres, de
k en fonction des heures de la journée
connaître la valeur de k. En table 1,
et de la hauteur de la visée au-dessus Visées simultanées [quasi]
on peut se représenter à 300 m seule-
du sol.
ment quels effets peuvent engendrer la réciproques
Tout d’abord, la température a un réfraction sur la dénivelée.
Dans cette partie, nous allons décrire le
cycle journalier. Sa variation quoti-
fondement des visées réciproques dans
dienne est maximale au levé et au
leur capacité à s’affranchir presque tota-
coucher du soleil. Lors de ces périodes
lement des problèmes de réfraction.
1
Voir la définition de la couche limite Nous proposerons quelques idées
atmosphérique, et notamment la Table 1. Effets en mm de la réfraction simples à mettre en place sur le terrain
couche de surface : http://www.areelis.
f r / d o c u m e n t a t i o n - c o u ch e - l i m i t e - sur une dénivelée trigonométrique longue pour en bénéficier sans recourir à du
atmospherique-43.html de 300 m. matériel spécial. q

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n Principe des visées réciproques La dénivelée h est égale à cette dénivelée notre canevas correspond à la figure 6,
q simultanées brute à laquelle on ajoute la correction dans laquelle les visées simultanées
Une visée de A vers B est déviée par de niveau apparent E – R [Touzé, 2017]. sont A → B.1 et B → A.1. Si la distance
la réfraction. Lors de cette visée, on séparant chaque station de son prisme
mesure la distance inclinée D séparant déporté est négligeable par rapport à la
les deux points et on définit angulaire- (15) distance entre les stations, on parle de
ment la tangente au chemin optique visées quasi réciproques.
à la station A. Si au même instant la
En appliquant la relation de Chasles sur
mesure réciproque est effectuée, on Soit h AB la
nos dénivelées, on peut alors se rame-
dispose alors de la définition de la dénivelée vraie entre deux points A et
ner au cas précédent selon les formules
seconde tangente. Si, conformément B. Si cette dénivelée est mesurée de
17 et 18, dans lesquelles α et β sont
à la figure 5, on désigne α ≈ d/R l’angle manière réciproque, les deux visées
respectivement les angles horizontaux
au centre de la Terre (avec d la distance partagent le même coefficient k. Il est
(AB.1, AA.1) et (BA.1, BB.1) (cf. figure 6).
horizontale) et ζA et ζB, les deux angles donc possible d’écrire ce qui suit, aux
zénithaux mesurés, on obtient la rela- erreurs de mesure près
tion 12.
(17)
Avec

(16)
(18)
Les distances horizontales réciproques
étant sensiblement identiques, la L’expression de Δ se retrouve aisé-
dénivelée corrigée est obtenue par la ment à l’aide de la loi des cosinus. Ce
moyenne des dénivelées brutes réci- paramètre, homogène à une longueur,
proques simultanées. Cette approche caractérise le biais de quasi-récipro-
Figure 5. Schéma de principe des visées est particulièrement efficace si on cité. Il peut être déterminé à l’aide
réciproques simultanées. Les mesures dispose de cadres permettant de placer, des mesures de distances et de direc-
des angles zénithaux aux deux extrémités à l’aplomb de chacun des tachéomètres, tions horizontales. Comme il est peu
permettent de déduire la correction un prisme. Quant au risque d’interfé- probable que |1-k| soit supérieur à 10,
de réfraction. rence des ATR, il peut être toujours si une exactitude σ sur la dénivelée est
présent quoique amoindri par rapport souhaitée, on peut considérer (1-k).Δ
(12)
au cas précédent. négligeable quand |Δ|<σ/10.
D’où la correction des angles zénithaux
n Dénivelées quasi réciproques n Mesure d’un triangle de 5 km
Δζ suivante, qui permet, si besoin est,
À défaut de cadre spécial, il est possible de périmètre
de calculer la valeur du coefficient de
de déporter un prisme à quelques En septembre 2018, les étudiants sor-
réfraction k.
mètres de chaque station. Dans ce cas tant de la 1re année de la filière géoma-
(13)

Néanmoins, on peut noter les inconvé-


nients suivants à ce modèle :
• Il n’est efficace que si l’hypothèse d’une
déviation symétrique est validée.
• Il nécessite la visée réciproque des
centres optiques des deux tachéo-
mètres ce qui, en mode de pointé
automatique, peut représenter un
risque d’interférence des ATR (Auto-
matic Target Recognition) si les ins-
truments sont semblables.

n Dénivelées réciproques
simultanées
Prenons la formule d’une dénivelée Figure 6. À défaut de pouvoir viser
brute h’ en nivellement trigonométrique, de manière réciproque les centres optiques
avec I et S, les hauteurs respectivement des tachéomètres, on peut utiliser des prismes
de l’instrument et du prisme. légèrement déportés. C’est le principe
(14) des visées simultanées quasi réciproques.

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Table 2. Résultats des dénivelées
moyennées, corrigées
de la réfraction et valeur
de la dénivelée de référence.

17 mm, ce qui, par les écarts-types


empiriques propagés, est légèrement
hors de la tolérance à 99 %.
• Cette fermeture est, dans l’absolu, tout
à fait satisfaisante pour du nivellement
trigonométrique dont la précision, sur
de longues distances, est sensible-
ment proportionnelle au carré de la Figure 9. Vue schématique, extraite
distance [Touzé, 2017]. du logiciel Trinet+, du canevas de
• La justesse de la base PG, par rapport surveillance de ce chantier traité par la
aux altitudes des deux repères, est de société SITES.
4 mm.
tandis qu’en altimétrie, la proportion
Figure 7. Triangle de visées simultanées En 2 h de travail sur le terrain et envi- d’angles zénithaux hors tolérance est
quasi réciproques mesuré en septembre ron autant de traitement, nous avons alarmante ? Que faire ? Il s’agit sans
2018. Les points P et G sont des pu obtenir un résultat tout à fait sérieux doute du problème de réfraction le
références altimétriques données à une en termes de précision et de justesse, plus courant et pour lequel, néanmoins,
précision de 2 cm. [Image Google Earth] par rapport à du nivellement géomé- on ne trouve pas dans la littérature de
trique ou GNSS, et ce, sur des visées méthodologie de traitement.
tique de la HEIG-VD ont appliqué la
kilométriques. De plus, une fois les La société SITES assure, parmi de
méthode des dénivelées simultanées
dénivelées compensées, il est possible nombreuses autres missions, des
quasi réciproques pour déterminer
de déduire les valeurs de k pour chaque mandats d’auscultation d’ouvrages
l’altitude du point T en s’appuyant sur
visée. Ces valeurs sont affichées dans le d’art. Le réseau présenté ci-après
celle des points cadastraux G et P, dont
graphique en figure 8. correspond à la surveillance d’une
la précision est donnée à 2 cm. Les trois
section droite de 800 m d’une ligne
dénivelées ont été mesurées simultané-
ferroviaire à grande vitesse, dans le Sud
ment et de manière quasi réciproque,
de la France. Il est situé dans une zone
par trois séries d’observations dans les
de remblai et contient en son centre,
deux positions de la lunette.
un petit viaduc routier (cf. schéma du
Les visées ont été faites en milieu de canevas en figure 9). Les données de
matinée à environ 2 m au-dessus du lac ce réseau ont aimablement été mises
de Neuchâtel (cf. figure 7). Le périmètre à disposition par M. Matthieu Hansen.
du triangle ainsi formé est de 5 km. Les
n Modèle mathématique
conditions météorologiques étaient
Figure 8. Pour chacune des six bases Pour pouvoir valider l’adéquation des
bonnes : temps couvert et plafond haut.
mesurées, valeurs moyennes de k et mesures entre elles, sans influence des
Dans de telles conditions, les tempéra-
intervalles de confiance à 99 %. points fixes, une compensation libre a
tures du sol et de l’air sont sensiblement
été effectuée. Pour ce faire, un unique
égales, ce qui minimise l’épaisseur de Dans ces résultats, on peut constater
point fixe en 2D+1 a été arbitrairement
la couche limite. L’expérience a duré que la valeur moyenne du coefficient de
choisi, ainsi qu’un gisement entre les
2 h, en incluant les déplacements, le réfraction k est proche de 0. Cependant,
deux extrémités du réseau. L’échelle est
montage et le démontage. Les tachéo- les intervalles de confiance mettent en
donnée par les mesures de distance. La
mètres employés avaient une précision évidence que k est susceptible de varier
compensation a été réalisée en 2D+1 à
angulaire de 3 cc (soit 0.3 mgon) et une dans le temps et dans l’espace dans un
l’aide du logiciel suisse LTOP, développé
précision en distance de 1 mm + 1 ppm. intervalle compris entre -0.2 et 0.3.
par SwissTopo2.
Les biais de quasi-réciprocité Δ étaient
Pour la compensation altimétrique,
tous inférieurs, en valeur absolue, à Ajustement d’un réseau la valeur considérée dans un premier
0.6 mm et, de ce fait, ils ont été négligés
d’auscultation temps du coefficient de réfraction est
dans la formule 17. Les résultats des
k = 0.13. Le modèle stochastique appli-
dénivelées obtenues sont affichés en Quel géomètre, amené à compen-
qué est quant à lui résumé en table 3.
table 2. Plusieurs remarques peuvent ser régulièrement de grands réseaux
être faites : tachéométriques, n’a jamais observé 2 h ttps://www.swisstopo.admin.ch/fr/
• L a somme des dénivelées est de d’excellents résultats planimétriques home/products/software/ltop.html
q
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Table 3. 
Modèle
stochastique
initial de la
compensation
Table 5. Quotient d’erreur moyenne planimétrique et quotients
libre (avec 1 cc
des groupes d’observations, ainsi que leurs intervalles de confiance.
= 0.1 mgon).
Les précisions de centrage et de hauteur T, permet de limiter la désactivation nombre de fautes. Le problème est
q correspondent ici aux effets combinés de bonnes observations légèrement vraisemblablement à imputer à une
à la station et au prisme. Ensuite, le fait hors tolérance en respectant la queue insuffisance du modèle fonctionnel ou
d’introduire une précision sur le coeffi- de distribution de la loi de Student. On du modèle stochastique.
cient k est – à notre connaissance – une limite ainsi la diminution inéluctable des Les mesures ayant été faites à hauteur
exclusivité du logiciel LTOP. Cela revient indicateurs de précision a posteriori qui, d’homme au-dessus du ballast, lors de
à dépondérer les angles zénithaux asso- sans cela, peuvent parfois devenir irréa- journées très chaudes et ensoleillées
ciés aux visées lointaines du fait des listes. typiques du mois d’août dans le sud de
variations du coefficient de réfraction la France, nous avons supposé que l’ori-
n Compensation planimétrique
(effet de scintillement dont nous parle- gine du problème était lié exclusivement
En planimétrie, afin d’obtenir un nombre
rons au paragraphe 5.4.). à la réfraction.
raisonnable de résidus studentisés entre
Le niveau de confiance 1 - α pour les
T et δ, il a été nécessaire de dépondérer n Adaptation du modèle
tests statistiques de première espèce
10 observations, soit 2 % des mesures, stochastique altimétrique
est 99 %. Vu les degrés de libertés r
en dégradant leur précision de centrage Lorsqu’on regarde à l’œil nu l’horizon
des calculs planimétriques et altimé-
jusqu’à 3 mm au maximum. Aucune (cf. figure 10), selon l’ensoleillement,
triques, respectivement 294 et 159, cela
mesure n’a été désactivée. Cela fait, il chacun peut constater un scintille-
nous amène à une tolérance T sur les
reste 6 résidus compris entre 2.6 et 3.1. ment plus ou moins prononcé selon
résidus studentisés3 wi, dans les deux
Le quotient d’erreur moyenne4 Q obtenu la distance. Ce phénomène est natu-
cas, de 2.6. Le grand nombre d’observa-
est de 0.83 ; il est légèrement inférieur à rellement plus visible par le biais du
tions n (507 et 253) combiné au niveau
son intervalle de confiance. Notre résul- grossissement du télescope d’un
de confiance fait que le nombre p de
tat est donc plus précis que prévu d’un tachéomètre. Ce scintillement est dû
probables bonnes observations hors
rapport 0.83. L’étude des quotients des aux brusques variations dans le temps
tolérance n’est pas négligeable. Nous
groupes d’observations en table 5, tels du coefficient de réfraction ; il est d’au-
en tenons compte ainsi que du seuil
que définis dans [Sillard, 2001], montre tant plus prononcé quand le gradient
δ défini comme la valeur de la loi de
que ce sont les distances qui sont trop de l’indice de réfraction est élevé, par
Student au-delà de laquelle la probabi-
précises. Comme il ne nous a pas paru temps chaud notamment. Si ce phéno-
lité est de 1/n.
raisonnable de modifier le modèle mène engendre du bruit dans ce que
stochastique des distances qui est déjà nous observons à l’œil nu, comment
très strict, nous avons validé ce résultat, pourrait-il ne pas affecter la précision de
(19)
excellent au demeurant. nos mesures d’angles zénithaux ? Or,
à notre connaissance, LTOP est le seul
n Premiers calculs altimétriques
logiciel qui permet d’en tenir compte
Lors d’un calcul de compensation d’un Lors de la première compensation libre
dans le modèle stochastique.
grand réseau, avec beaucoup d’obser- altimétrique, nous avons eu 95 résidus
vations, étudier les résidus studentisés hors tolérance sur 253 observations, (20)
w_i par rapport à ces trois paramètres T, soit 38 %. Une telle proportion étant
δ et p, plutôt que de la seule tolérance inacceptable, nous avons supposé
dans un premier temps la présence de
quelques grandes fautes. Pour ce faire,
nous avons effectué une compensation
robuste de Huber avec un coefficient
Table 4. Nombre d’observations n, degrés de 2.5 [Guble, 2003]. L’amélioration est
de libertés r, tolérances à 99 % T, seuils relative puisqu’il reste 69 résidus hors
d’inacceptabilité δ et nombres probables tolérance, soit 27 % des observations, ce
de bonnes observations hors tolérance p. qui reste une proportion déraisonnable.
Lors d’une compensation robuste, nous Figure 10. Image typique d’une route
3 Si on divise les résidus par leurs pré-
cisions a priori, on obtient les résidus devrions effectivement nous attendre par temps chaud. Le mirage démontre
normalisés qui suivent la loi normale à avoir une réduction drastique du la présence d’un coefficient k négatif.
centrée réduite. Si on prend la précision Avec nos propres yeux, l’image vibrerait.
a posteriori, ils suivent la loi du τ de 4 C’est-à-dire la racine carrée du rapport
Student à r degrés de liberté. On parle entre les facteurs de variance a poste- Cet effet de scintillation est dû aux
alors de résidus studentisés. riori sur a priori. brusques variations de k dans le temps.

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Table 6. Valeurs de k minimisant le quotient
d’erreur moyenne et le nombre de résidus
hors tolérance.
n Calcul final
Pour la compensation libre altimé-
trique finale, nous avons donc appliqué
comme paramétrage de la réfraction k =
-2.12 ± 1.0 et nous avons quitté le mode
Figure 11. Modèle stochastique des mesures des angles zénithaux en fonction de la
robuste. Pour achever cette compensa-
distance et des précisions de hauteurs, des lectures instrumentales et de la réfraction.
tion, il a été nécessaire de dépondérer
Considérons la formule 20 qui lie l’angle figure 4, par temps chaud au-dessus du 10 angles zénithaux (4 % des mesures)
zénithal vrai ζ avec l’angle mesuré ζ, la sol, k a peu de chance d’être proche de en dégradant la précision de hauteur à
correction de réfraction Δζ et l’erreur 0.13. LTOP ne permettant pas d’ajuster 3 mm au pire. Cela fait, il reste 3 résidus
aléatoire ε. Par propagation d’erreur, il la valeur de k, nous avons donc effec- compris entre 2.6 et 2.9, ce qui est cohé-
est possible de déterminer le modèle tué plusieurs compensations en mode rent avec la loi de Student. Le quotient
stochastique de notre erreur de mesure robuste en faisant varier k de -5 à +1 par d’erreur moyenne altimétrique final est
σε en fonction des précisions σh des pas de 0.2 et nous avons retenu deux de 1.13. Il est acceptable par rapport à
hauteurs, σζ des lectures angulaires critères, le quotient d’erreur moyenne l’intervalle de confiance déduit de la loi
et σk du coefficient de réfraction. On et le nombre de résidus hors tolé- du χ², en l’occurrence [0.84;1.16]. Nous
obtient la formule 21 dans laquelle d est rance. Nous obtenons le graphique en considérons que la libre altimétrique est
la distance horizontale. figure 12. validée. Les précisions finales des alti-
Les courbes associées au quotient et tudes ajustées des 90 points du réseau
(21)
au nombre de résidus hors tolérance sont comprises entre 0.4 et 1.2 mm. La
admettent manifestement un minimum précision médiane est de 0.8 mm.
La figure 11 applique cette formule selon
pour des valeurs de k sensiblement
les précisions instrumentales et de Ainsi, de 95 résidus hors tolérances,
identiques. Après une régression polyno-
hauteur de notre réseau, tout en consi- nous sommes passés à 10 observations
miale, nous avons déterminé les valeurs
dérant trois valeurs de σk caractérisant raisonnablement dépondérées et ce
de k minimisant ces deux courbes (cf.
le bruit dû aux variations brusques de k – principalement – en réglant la valeur
table 6). Une moyenne pondérée nous a
par l’effet de scintillement. Augmenter de deux paramètres, la variation de k
permis d’obtenir le coefficient k optimal
la valeur de ce paramètre revient donc sous la forme d’un écart-type dans
de ce réseau, en l’occurrence k = -2.12.
à dépondérer les angles zénithaux asso- le modèle stochastique et la valeur
Pour cette valeur, le nombre de résidus
ciés aux visées lointaines. La valeur moyenne de k. La méthode employée
hors tolérance est de 14, soit 6 % des
initiale σk = 0.06 est celle implémentée peut être appliquée, quel que soit le
mesures.
par défaut dans LTOP. logiciel employé, pour peu que celui-ci
Toujours en mode robuste, nous avons
q
dans un premier temps défini σk = 0.5,
ce qui, selon la figure 11, engendre un
bruit de scintillement de 10 cc à 400 m.
De 69, nous sommes passés à 63 résidus
hors tolérance, soit 25 % des observa-
tions. Jugeant ce gain insuffisant, nous
avons choisi de définir σk = 1.0, c’est-
à-dire 10 cc à 200 m. L’amélioration
est ici nette puisqu’il ne reste plus que
36 résidus hors tolérance, soit 14 % des
mesures.

n Recherche du coefficient k
optimal
Il reste désormais à définir quelle valeur
moyenne du coefficient de réfraction k
est optimale pour le calcul de ce réseau. Figure 12. En mode robuste, recherche du coefficient k optimal minimisant le quotient
En effet, selon [Hübner, 1977] et la d’erreur moyenne et le nombre de résidus hors tolérance.

Revue XYZ • N° 158 – 1er trimestre 2019


63
TOPOGRAPHIE

permette de régler la valeur moyenne coefficient de réfraction sous la forme refraction


 problem in terrestrial precision
q de k et d’adapter facilement le modèle d’un écart-type. Son effet de dépondé- measurement. FIG XXII International Congress.
stochastique des observations. ration des visées lointaines correspond https://www.fig.net/resources/proceedings/
Le fait d’agir sur ces deux paramètres au scintillement qui est d’autant plus fig_proceedings/fig_2002/Js28/JS28_ingen-
sand.pdf
n’a pas été arbitraire. La valeur finale du marqué quand le temps est ensoleillé.
[Kasser et Magnenat, 2017] Kasser, M. et
coefficient de réfraction est cohérente Ensuite, quand bien même le logiciel de
Magnenat, J.-L. (2017). Étude d’un nouveau
par rapport aux constats de [Hübner, compensation ne permet pas d’ajuster la
procédé pour la mesure et la correction de
1977]. Quant à la précision de k dans valeur de k, il est possible d’en estimer la la réfraction par corrélation d’images. XYZ,
le modèle stochastique des angles valeur optimale qui minimise le quotient (N° 153).
zénithaux, il se justifie par l’effet de d’erreur moyenne ou le nombre de rési- [Sillard, 2001] Sillard, P. (2001). Estimation
scintillement que tout à chacun peut dus hors tolérance. par moindres carrés. Collection ENSG-IGN.
constater de ses propres yeux. Nous avons été, ces dernières années, [Torge, 2001] Torge, W. (2001). Geodesy,
amenés à compenser de nombreux third completely revised and extended edi-
réseaux. Rares ont été les cas où cette tion. Walter de Gruyter.
Conclusion recherche de k était requise, de l’ordre [Touzé, 2017] Touzé, T. (2017). Nivellement
de 5 %. L’idée est plutôt d’avoir le réflexe, trigonométrique. Cours de bachelor 1 de la
Des réflexions et expériences décrites HEIG-VD.
en cas de mesures par temps ensoleillé,
précédemment, plusieurs conclusions
de se dire que des effets de réfraction
peuvent être tirées sur les enjeux de
peuvent survenir et qu’une méthodo-
réfraction en tachéométrie.
logie de traitement existe si c’est la cas.
Contacts
THOMAS TOUZÉ, HEIG-VD
n Sur le coefficient k lui-même
n Et la suite ? thomas.touze@gmail.com
Tout d’abord, les deux expériences
Cet article s’est focalisé sur le coeffi- MATTHIEU HANSEN, Ingénieur INSA
décrites s’appuient sur des visées
cient k dans le modèle standard de la Strasbourg – Chef du Groupe Topométrie,
proches du sol ou de l’eau, de l’ordre
réfraction, quand le gradient de l’indice Mesures Instrumentation Monitoring – SITES –
du mètre. Que ce soit par un temps
de réfraction est vertical et que la dévia- Aix en Provence - matthieu.hansen@sites.fr
couvert ou radieux, les valeurs estimées
tion est symétrique. Dans le second
du coefficient de réfraction sont diffé-
volet de ce travail, nous présenterons un
rentes de 0.13 et se comportent tel que
cas de réfraction latérale asymétrique, ABSTRACT
décrit dans [Hübner, 1977] et [Hirt et al.,
lors de visées proches d’un mur enso- Every surveyor knows that his lines of
2010]. Plus particulièrement, lors de jour-
leillé. Nous proposerons également une sights are deflected by refraction and that
nées très ensoleillées, pour des visées
modélisation généralisée de la réfrac- a model can be used for trigonometric
à hauteur d’homme au-dessus du sol,
tion sur les visées tachéométriques, leveling. This model comes directly from
un coefficient k = -2 est nettement plus
dont nous démontrerons la capacité à the Snell-Descartes law to which are
vraisemblable que 0.13.
prendre en charge avec succès toutes added some assumptions that are quite
n Sur les visées réciproques ces expériences. l reasonable when the ground thermal
Recommander d’employer la technique effects are negligible. Thus, we introduce
des visées réciproques pour assurer la the refraction coefficient k that for high
justesse du nivellement trigonométrique Bibliographie enough observations above the ground,
n’est pas très novateur. Cependant, vu [AFTOPO, 2000] AFTOPO (2000). Lexique should tend towards 0.13.
la faible utilisation de cette méthode, topographique. https://www.aftopo.org/FR/ The validity of this model for near-ground
rappeler ce fait ne paraissait pas inutile. Lexique-7.html observations is, however, poorly known,
Mais plus généralement, en plus d’une [Gubler, 2003] Gubler, E. (2003). Description as well as the order of magnitude of the
dénivelée corrigée des effets de la réfrac- du progamme LTOP, version 94. Swisstopo. refraction coefficient k. Yet it is close to
tion, cette méthode permet également https://www.swisstopo.admin.ch/fr/home/ the ground that we measure. In this first
products/software/ltop.html
de déduire le coefficient k. Ainsi, lors article in a series of two, we will base
[Hirt et al., 2010] Hirt, C., Guillaume, S.,
d’un chantier d’auscultation, on pour- ourselves on literature and experiments to
Wisbar, A., Bürki, B. et Sternberg, H. (2010).
rait envisager d’intégrer au canevas Monitoring of the refraction coefficient in the propose answers to both of these issues.
quelques visées réciproques, ne serait- lower atmosphere using a controlled setup of Simultaneous reciprocal observations,
ce que pour définir l’ordre de grandeur simultaneous reciprocal vertical angle measu- in addition to a way of getting accurate
de k et de sa variabilité. rements. Journal of Geophysical research, Vol. height diffrences, will be seen as a
115. https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/ way to estimate k. We will propose a
n Lors de la compensation doi/full/10.1029/2010JD014067 method to compensate a monitoring
de réseaux [Hübner, 1977] Hübner, E. (1977). Einfluss network by adjusting the optimal
Avant tout, quelles que soient les der terrestrischen refraktion auf den refraction parameters. To do this, it will
conditions météorologiques lors du laserstrahl in bodennahen luftschichten. be necessary to consider the flicker effects
mesurage, il est nécessaire d’intégrer Vermessungstechnik, 25(10). due to refraction in the stochastic model
au modèle stochastique des angles [Ingensand, 2002] Ingensand, H. (2002). of zenith angles.
zénithaux un paramètre de variabilité du Concepts and solutions to overcome the

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