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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix-travail-patrie Peace-word-fatherland
UNIVERSITÉ DE YAOUNDE I UNIVERSITY OF YAOUNDE I
ÉCOLE NATIONALE SUPERIEURE NATIONAL ADVANCED
POLYTECHNIQUE SCHOOL OF ENGINNERING

Département de Génie Civil et Department of Civil Engineering


Urbanisme and Urbanism

NOMS DES membres Du groupe :

 Brand MONKAM FOTSO (Chef de Groupe)


 CHEDJOU FOASSAP Yves Michel
 MAMA ONOMO Chamberlain Donald
 MANAKABA Jinette Kassandra
 NJOUKEKANG DOUNTIO Sharef Blériot
 ONANA MOUTASSI Christian Junior
 YAKA EWANKE Carine

Supervisé par : Pr EKOMANE/M. BISSE Salomon


TABLE DES MATIÈRES
Introduction ______________________________________________________3
I. Méthode d’interprétation en sismique réflexion ______4
1) Cas d’un réflecteur plan à deux couches ______________________________ 4
2) Cas d’un réflecteur plan à plusieurs couches __________________________ 7
3) Cas d’un réflecteur penté _____________________________________________ 9

II. Méthode d’interprétation en sismique refraction ____11


1) Réfraction pour deux couches horizontales __________________________ 11
2) Interprétation de deux terrains séparés par un plan incliné _________ 11
3) Calcul approximatif de l’interface inclinée : cas de deux terrains ____ 13
4) Réfraction pour trois couches horizontales ___________________________ 14
5) Plusieurs couches parallèles en réfraction ____________________________ 15
6) Corrections de topographie __________________________________________ 16
7) Méthode de Hawkins ________________________________________________ 17

III. Autres méthodes d’interprétation _________________________21


1) Méthode « Plus-Minus »______________________________________________ 21
i. Construction du Plus___________________________________________ 21
ii. Construction du Minus _________________________________________ 22
iii. Informations tirées ____________________________________________ 22
2) Méthode d’interprétation structurale et stratigraphique ____________ 24
3) Méthode d’interprétation lithologique ______________________________ 25
4) Méthode d’interprétation automatique _____________________________ 26

IV. Comparaison des méthodes d’interprétation _________27


Conclusion _________________________________________________________28
Annexe sur la sismique réfraction __________29

2
Introduction :
La sismique repose sur plusieurs méthodes d’acquisitions et de
traitement des données. Ces dernières à leur tour sont sujettes à des
multiples interprétations. Même si celles-ci apparaissent en dernier
lieu, il n’en demeure pas faux que leur restriction dans les processus
de la sismique peut se révéler catastrophiquement mauvaise ; encore
plus dans l’édification des infrastructures du génie civil où la sismique
trouve la raison première de son existence. Ainsi donc manches de
nos habits retroussées et ceintures bien attachées, ci-dessous nous
allons faire l’autopsie des différentes interprétations des méthodes
sismiques.

3
I. Méthode d’interprétation en sismique réflexion

Le comportement d’une onde sismique varie en fonction de la forme du terrain. Il en


est de même pour l’interprétation des données en sismique. En sismique réflexion, nous
avons en fonction de forme de la couche de terrain, les cas ci-dessous :

1) Cas d’un réflecteur plan à deux couches

Figure 1 : Trajet d’un faisceau d’onde sismique dans le cas d’un réflecteur plan à deux
couches
Le graphique suivant « temps-distance » est appelé hodochrone ou
dromochronique. Il permet le calcul de l’équation donnant le temps de la réfractée
première en fonction de la distance 𝑋 entre le point d’émission et le récepteur dans le
cas d’une bicouche composé d’une première couche lente de vitesse 𝑉1 et d’épaisseur
finie, reposant sur une couche d’épaisseur infinie de vitesse 𝑉2>𝑉1.

4
Figure 2 :
Dromochronique d’une
onde dans le cas d’un
réflecteur plan à deux
couches
1/V2
to 1/V1

Considérons les points S, C, E, E’. On a :

Soient M et N, respectivement les projections orthogonales des points S et E’ sur


la surface de la deuxième couche. Ainsi, 𝑀𝐶 = ℎ tan 𝐼𝑐 = 𝐸𝑁.
On a donc :
Soit,

Or

5
Puisque cos2 𝐼𝑐 = 1 − sin2 𝐼𝑐, on aboutit à :

𝑥 2ℎ
𝑡= + cos 𝐼𝑐
𝑉2 𝑉1

1
Il s’agit de l’équation d’une droite de pente et d’ordonnée à l’origine ou intercept
𝑉2

1 1
Sur le graphique « temps-distance », les droites de pentes et se croisent
𝑉1 𝑉2
en un point appelé point de brisure. Pour les réceptions à gauche de ce point de
brisure, le temps de trajet direct est inférieur au temps du trajet réfracté et inversement
pour les réceptions situées à droite du point de brisure.
La branche de dromochronique permet de définir les vitesses 𝑉1 et 𝑉2, inverses
𝑉1
des pentes des droites, et par conséquent la valeur de 𝐼𝑐, tel que sin 𝐼𝑐 = . L’intercept
𝑉2
𝑡0 permet alors de calculer l’épaisseur de h de la couche.

𝑡0 . 𝑉1
ℎ=
2 cos 𝐼𝑐

On peut calculer également l’épaisseur de la couche à partir de l’abscisse du point


de brisure que l’on note 𝑥𝑐 ou distance critique.

𝑥𝑐 𝑉2 − 𝑉1
ℎ= √
2 𝑉2 + 𝑉1

Le délai sismique est par définition égal à la moitié de l’intercept.

6
2) Cas d’un réflecteur plan à plusieurs couches

Figure 3 : Dromochronique d’une onde dans le cas d’un réflecteur plan à n couches.
En exprimant de proche en proche, comme pour le cas de deux couches
horizontales, les temps de trajets réfractés totalement à la surface des 2𝑒, 3𝑒, 4𝑒, 𝑛𝑒
couche, on obtient autant d’équations de droites dont les paramètres sont les suivants :
a- Les inverses des pentes des diverses droites sont égales aux vitesses des
réfracteurs correspondants ;
b- Les ordonnées à l’origine ou intercepts sont des fonctions des vitesses et des
épaisseurs des diverses couches.
𝑉𝑝
Si on admet les notations suivantes : sin 𝐼𝑝𝑛 = 𝑉 , les expressions des intercepts
𝑛
sont les suivantes :

Connaissant les vitesses 𝑉1, 𝑉2, … , 𝑉𝑛−1, 𝑉𝑛, les angles 𝐼𝑝𝑛 sont par conséquent
connus par leur sinus et on calcule les épaisseurs ℎ1, ℎ2, ℎ3, … , ℎ𝑝 de proche en
proche.

7
2ℎ1 2ℎ2 2ℎ𝑝 2ℎ𝑛 −1
𝑡𝑛 −1 = cos 𝐼1𝑛 + cos 𝐼2𝑛 + ⋯ + cos 𝐼𝑝𝑛 + ⋯ + cos 𝐼𝑛 −1,𝑛
𝑉1 𝑉2 𝑉𝑝 𝑉𝑛 −1
𝑛 −1
ℎ𝑝
= 2∑ cos 𝐼𝑝 𝑛
𝑉𝑝
𝑝 =1

La généralisation de la notion de délai sismique conduit à :

𝑛 −1
ℎ𝑝
𝐷𝑛 −1 = ∑ cos 𝐼𝑝 𝑛
𝑉𝑝
𝑝 =1

Les épaisseurs de terrain ℎ1, ℎ2, ℎ3 pourront aussi être obtenues à l’aide des
formules aux tangentes suivantes :
𝑉𝑝
De façon générale, 𝐼𝑝𝑛 = angle qui a pour sinus la valeur 𝑉 .
𝑛

8
3) Cas d’un réflecteur penté
L’acquisition se fait dans les deux sens et permet de détecter un pendage.

Figure 3 : Trajet d’un faisceau d’onde sismique dans le cas d’un réflecteur penté

Figure 4 : Dromochronique d’une onde dans le cas d’un réflecteur penté.

𝑉2𝑎𝑚 représente la vitesse apparente pour les trajets se dirigeant vers l’amont du
marqueur et 𝑉2𝑎𝑣 la vitesse apparent pour les trajets se dirigeant vers l’aval.
Ces vitesses apparentes sont données par les relations :

9
Donc 𝑉2𝑎𝑚 > 𝑉2𝑎𝑣
Il vient :

Les angles de pendage étant généralement faibles, on peut négliger le facteur


1
(très peu différent de 1), la formule approchée s’écrit alors :
cos 𝛼
𝑉 𝑉
𝑉2 = 2 𝑉 2𝑎𝑚+𝑉2𝑎𝑣 , moyenne harmonique des deux vitesses apparentes.
2𝑎𝑚 2𝑎𝑣

Et,

Les distances perpendiculaires au réflecteur : h et h’ s’obtiennent simplement à


partir des intercepts :

Il est important de signaler qu’il suffit d’un très faible pendage pour faire évoluer
très rapidement les valeurs des vitesses apparentes aval et amont.
Les valeurs négatives de la vitesse apparente amont traduisent le fait que les
temps d’arrivée sont de plus en plus faibles au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la
source d’ébranlement. Dans ce cas, pour le calcul de la vitesse vraie, la formule
approchée de la moyenne harmonique écrite ci-dessus ne s’applique pas. La formule
exacte avec introduction du facteur cos 𝛼 doit être appliquée. La valeur du pendage
étant rarement connue, on devra alors passer par l’étude de la fonction minus.
En somme, à partir d’une dromochronique issue de l’acquisition des données en
sismique, on peut extraire des informations ne pouvant pas directement être lu sur un
géophone. L’interprétation de ces graphes nous permets de déduire les vitesses de
propagation de l’onde (s’il y’a au moins 2 couches), l’épaisseur des couches, débit
sismique ainsi que l’angle de pendage, ce quel que soit le nombre et la disposition des
couches de terrain. Ces méthodes étant essentiellement faite par l’Homme, elle reste
néanmoins efficace. Cependant, la perspective de logiciel d’interprétation sismique
reste en cours d’élaboration.

10
II. Méthode d’interprétation en sismique réfraction

1) Réfraction pour deux couches horizontales

Elle est similaire au cas précédent en sismique réflexion. Considérons la figure 5. À


partir de la dromochronique (figure t − x de droite), on veut retrouver le modèle de gauche,
soit les variables 𝑉1, 𝑉2 et h. Les vitesses sont obtenues directement de la dromochronique
(inverse de la pente). L’épaisseur h est obtenue par un développement physique. On obtient
alors :
𝑥𝑐 𝑉1 −𝑉2
(1) ℎ= √𝑉 +𝑉
2 1 2

t
t

Figure 5 : Réfraction pour un terrain a deux couches

2) Interprétation de deux terrains séparés par un plan incliné

À partir des paramètres définis par le modèle de la figure 6, il est possible d’obtenir des
expressions pour l’angle critique 𝑖21 et le pendage ∅. Après un développement on obtient :

(2)

(3)

11
i 12 i 12
φ φ
-
e1 hA
i 12 e1+ hB
( x A ,z A ) i 12
C
( x B ,z B )
D
φ

t BA
t AB
v2+
tc 1 +

t1 +
tc 1 - v2-

t1 - v1
v1

A Xc 1 - Xc 1 + B
Distance

Figure 6 : Deux terrains séparés par un plan incliné

Marche à suivre pour l’interprétation des dromochroniques :

1. Obtenir un tir direct et inverse, les temps finaux doivent être égaux ;
2. Obtenir les vitesses 𝑣1 , 𝑣2+ 𝑒𝑡 𝑣2− ;
3. Obtenir les temps d’intercept 𝑡1+ 𝑒𝑡 𝑡1− , ou préférablement les distances
+ −
critiques 𝑥𝑐1 𝑒𝑡 𝑥𝑐1 ;
4. Calculer les angles 𝑖21 et ∅ avec les équations (2) et (3) ;
5. Calculer :

ou
6. Calculer ℎ𝐴 et ℎ𝐵 par les interceptes ou les distances critiques ;
 Méthode des intercepts :

 Méthode des distances critiques :

12
La méthode des interceptes est moins précise à cause de l’extrapolation nécessaire.
7. Vérifier que ℎ𝐴 = ℎ𝐵 + AB. tan ∅ ;
8. Tracer l’interface inclinée au moyen de ℎ𝐴 et ℎ𝐵 . Trouver les points
d’incidence et éliminer les parties de l’interface non parcourues par les rais
réfractées.
Les points d’incidence peuvent être trouvés de plusieurs façons :

 Par mesure des distances inclinées sous le point de tir :

 Par mesure et dessin de l’angle fait par les rais sous le point de tir :

Pour A :

Pour B :

 Par calcul des points d’incidence, l’origine étant le point de tir le plus
rapproché :

Pour A :

Pour B :

3) Calcul approximatif de l’interface inclinée : cas de deux terrains


𝑣2
Lorsque le pendage est faible et le rapport grand, on peut faire une interprétation
𝑣1
approximative en interprétant chacune des dromochroniques comme si elles provenaient
d’un sous-sol ou les réflecteurs sont horizontaux. Ainsi,

13
et 𝑣2 réel est estimé par
𝑣2+ 𝑣2−
𝑣2 = 2
𝑣2+ +𝑣2−
Le déplacement des points est aussi calculé de la même manière que pour les couches
𝑣
horizontales. Pour des pendages inférieurs à 10% et des rapports 𝑣2 vrais supérieurs à 5,
l’erreur introduite sur les épaisseurs est inférieure à 5%. Pour la vitesse 𝑣2 , l’erreur est
inférieure à 10% si le pendage est de moins de 26° .

4) Réfraction pour trois couches horizontales

Si on observe deux ruptures de pente sur la dromochronique (figure 7), on est en


présence d’un terrain à trois couches. On calcule d’abord l’épaisseur de la première couche
avec l’équation (1). Ensuite, on cherche une expression pour h2 qui sera fonction des
paramètres estimés au moyen de la dromochronique, soit 𝑣1 , 𝑣2 , 𝑣3 , 𝑥𝑐1 et 𝑥𝑐2 .

E
t
t

t
t

Figure 7: Représentation schématique des rais sismiques, pour un cas trois terrains
horizontaux.

L’épaisseur de la deuxième couche est donnée par :

(4)

14
5) Plusieurs couches parallèles en réfraction

Figure 8 : Réfraction au-dessus d’un terrain irrégulier

Hypothèses de départ :
1. Couches homogènes isotropes ;
2. Interfaces parallèles entre elles et à la surface de mesure ;
3. 𝑣1 < 𝑣2 < 𝑣3 < ... < 𝑣𝑛 ;
4. Couches suffisamment épaisses pour qu’elles soient observables.
L’épaisseur de chacune des couches sera donnée par :

(5)

– 𝑑𝑘 , 𝑑𝑗 = épaisseur de la 𝑘 𝑒 (𝑗 𝑒 ) couche;
– 𝑥𝑘(𝑘+1) = distance critique i.e. distance à laquelle les rais réfractés sur l’interface k
arrivent en surface en même temps que ceux réfractés sur l’interface k+1;
– 𝑣𝑘 ,𝑣𝑘+1 = vitesses de propagation des ondes dans les couches k et k+1;
– 𝑦𝑘𝑗 = facteur de correction calculé par


D’après nos hypothèses 0 ≤ 𝑥𝑘𝑗 ≤ 𝑧𝑘𝑗 ≤ 1.

Si on examine le dessin 8, on voit que la rai réfractée n’échantillonne pas les interfaces
directement à l’aplomb du point de tir, il serait donc dangereux de placer sous
le point de tir puisqu’il est possible que l’interface n’existe pas à cet endroit.
Il faut donc calculer le déplacement à donner au point de profondeur ℎ𝑘 . Il est égal à
𝑘
𝑝𝑗 = ∑ 𝑑𝑗 tan 𝑖𝑗𝑘
𝑗=1

15
Et,

On peut aussi utiliser la méthode des temps d’intersection. L’épaisseur des couches est
alors donnée par :

(6)


– 𝑑𝑘 , 𝑑𝑗 = épaisseur de la 𝑘 𝑒 (𝑗 𝑒 ) couche;
– 𝑡𝑘 = l’ordonnée à l’origine de la droite représentant la vitesse de la couche;
– 𝑣𝑘 ,𝑣𝑘+1 , = vitesses de propagation des ondes dans les couches k et k+1;
– 𝐷𝑘𝑗 = facteur de correction calculé par :

6) Corrections de topographie

Si la topographie est importante, on doit la connaitre avec exactitude pour corriger les
dromochroniques.
Soit le cas où on place un plan de référence dans le premier terrain. On fixe la référence
comme l’élévation 𝑑 dans le premier terrain de vitesse 𝑣1 . Soient un tir 𝐴 et un géophone 𝐺𝑛
aux points 𝑃 et 𝑄 sur le plan de référence.
∆𝑇 est la différence entre les trajets vrais 𝐶𝐷 et fictif 𝑃𝐸𝐷.

Le temps de délai au tir est donc :

16
Alors que sous un géophone :

La correction totale à appliquer à chacun des temps d’arrivée est ainsi :

(1.70)

Soit maintenant le cas où le plan de référence est dans la deuxième couche 𝑣2 :


Correction d’élévation, premier terrain, profondeur de tir, portion de terrain comprise
entre le toit du second terrain et le plan de référence.
Les temps observés pour une réfraction du troisième terrain sont réduis de cette
équation. Il faut connaitre l’épaisseur sous les géophones avec de petits levés sismiques.

Ae
h
C

en
Gn

P b Q d

Plan de référence imaginaire


e: Élévation (m)

v1

ED v2

Figure 9 : Correction topographique pour un plan de référence passant par le terrain de


vitesse 𝑣1

7) Méthode de Hawkins

Les méthodes vues à présent ne permettent d’obtenir que les épaisseurs des couches
dans le voisinage du point de tir. La méthode de Hawkins (1961) permet de calculer des
épaisseurs intermédiaires sous les géophones.

Démonstration

Prenons l’exemple où on cherche à déterminer l’épaisseur du premier terrain, sous le 8e


géophone, notée ℎ1 𝐺8 , tel qu’illustré à la figure 10.

17
A G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 G8 G9 G10 G11 G12 B

h1B
h1G8
h1A v1 J L
K
D E
C
F v2

Figure 10 : Représentation schématique du trajet normal et du trajet inverse, pour le


calcul de l’épaisseur par la méthode des temps de délais.

On définit le temps de délai comme la différence entre le temps pris par une onde
sismique pour voyager dans un milieu (𝑣1 ) et le temps pris pour parcourir une distance
équivalente à la projection du rai sur l’interface séparant deux médiums et ce à la vitesse du
marqueur (𝑣2 ). Ainsi au point 𝐴, on a par définition :

, (1.71)
Et au géophone 8 on a :
,

D’où en simplifiant

. (1.72)

Considérons maintenant le temps de délai total pour l’onde réfractée du point de tir 𝐴
au géophone 8 (figure 10). Par définition, il vaut :

(1.73)

Où 𝑡𝐴𝐺8 est le temps de trajet total du point de tir A au géophone 8 (figure 11).

Figure 11 :
tAB
Dromochroniques pour le
tAG 8 cas de deux terrains dont le
toit du terrain présente une
tBG8 surface irrégulière.

Région de chevauchement des


v1 réfraction du second terrain v1

A B
Distance (m)

18
Or, on montre que :
(1.74)

Et en combinant (1.73) et (1.74), on trouve

(1.75)

Donc si ∆𝑡𝐴 était connu, ∆𝑡𝐺8 pourrait être calculé et conséquemment ℎ1 𝐺8 .

Comment déterminer ∆𝒕𝑮𝟖 ?


Considérons les dromochroniques des tirs directs et inverses de la figure 11. Il faut
noter que les tirs directs et inverses doivent être effectués à la même distance des extrémités
de la flûte de géophones. Le temps total 𝑡𝐴𝐵 doit aussi égaler 𝑡𝐵𝐴 . À partir de (1.75), On peut
écrire :

(1.76)
(1.77)

(1.78)

En combinant (1.76), (1.77) et (1.78) :


𝑡𝐴𝐺8 + 𝑡𝐵𝐺8 = 2∆𝑡𝐺8 + 𝑡𝐴𝐵

D’où

Donc, en connaissant 𝑣1 et 𝑣2 (que l’on détermine par la méthode pour un plan incliné)
et le délai à chaque géophone, on peut calculer la profondeur de l’interface avec la relation
(1.72).
Si on généralise,

Pour un cas à 3 couches :

19
∆𝑡2𝐺𝑛 = ∆(ℎ1 + ℎ2 ) = temps de délai combine pour le premier et le deuxième milieux.

= temps de délai pour le premier milieu, associé à la réfraction du toit du troisième


milieu au géophone 𝑛. Terme correcteur associé à ℎ1 .
Détermination de la vitesse vraie :

– Par la méthode des délais :


Calculer le temps de délai pour chacun des géophones et le retrancher du temps d’arrivée.
La pente de la droite des points passant par le plus grand nombre de points donne la vitesse
vraie du marqueur.
– La mise en graphe des différences des temps d’arrivée donne la demi-vitesse vraie du
marqueur.
Cela permet de vérifier si les temps de réfraction que nous considérons proviennent tous du
même marqueur. Si ce n’est pas le cas, il est difficile de joindre par une seule droite les points
calculés. Ceci est indicatif du fait que nous prenons des réfractions provenant de deux milieux
différents.

20
III. Autres méthodes d’interprétation

1) Méthode « Plus-Minus »

La méthode de Plus-Minus permet une interprétation d’un réfracteur ondulé


dont la vitesse est variable! Elle se base sur deux temps, le Plus et le Minus. Pour faire cette
interprétation, les étapes à suivre sont les suivantes :
a. Pointer les films (manuellement ou automatiquement) en s’attardant sur toutes
les discontinuités de temps entre deux capteurs voisins.
b. Les dromochroniques étant tracées, on vérifie toutes les fermetures des temps.
c. Trace les courbes « Minus » et « Plus » et les contrôler par les interceptes des
points de tirs.
d. Vérifier l’égalité des délais aux points communs à deux dispositifs.
e. Sur la courbe « Plus » on repère les anomalies surement superficielles (faible
rayon de courbure).
f. Chercher la loi de vitesse en isolant au mieux des segments de droite sur chaque
branche de dromochronique, qui doivent respecter les anomalies de surface
g. Etudier l’évolution de ces vitesses le long du profil.
h. Les vitesses vraies étant calculées par la moyenne harmonique des vitesses
homologues, on calcule les profondeurs des couches au droit des points de tir, à
partir des délais sismiques.
i. Comparer les structures obtenues avec celles mises en évidence par la courbe
Minus et à partir de cette dernière, rectifier et préciser certaines anomalies
profondes.
j. Vérifier l’égalité des délais aux intersections des profils.
Les interprétations étant terminées, on compare les profils parallèles et voisins ;
si un profil présente une discontinuité structurale nette par rapport aux profils
adjacents, on vérifiera les interprétations.

i. La construction du Plus

Il est ainsi généralement effectué sur les deux dromochroniques des tirs « offset » pour
lesquelles les temps d’arrivée correspondent bien à un déplacement de l’onde effectué au
toit du substratum sain. On obtient un résultat tel qu’il est sur la figure suivante :

Figure 12 : Construction du Plus


La fonction « Plus » permet de calculer la valeur du délai sismique au droit de chaque
capteur.

21
ii. La construction du Minus

La fonction Minus consiste, à partir des « offset », à déterminer graphiquement la


vitesse de fond.

Figure 13 : Construction du Minus


Le report de la fonction Minus sur le graphique temps-distance donne par conséquent
une droite dont l’inverse de la pente est la vitesse de fond, d’un substratum plan.
Pratiquement, on porte le graphique de la dromochronique la différence des temps d’offset,
point par point et cela par rapport à une base zéro arbitraire. Il s’agit d’un report de valeurs
algébriques, la valeur du Minus changeant de signe par rapport à ce zéro arbitraire lorsque
les « offset » se croisent. On obtient la figure ci-après :

Figure 14 : Représentation graphique du Minus

iii. Informations tirées

En fonction des différentes applications, ou cas concret, le graphique nous présentant


le résultat de l’interprétation des dromochroniques par la méthode « Plus-Minus » fait
ressortir plusieurs informations comme par exemple les vitesses de fond sous différents
blocks de capteurs qui, pourront nous amener à des conclusions comme le passage d’un

22
minéral particulier à une profondeur donnée, une fracturation importante ou non d’une
formation géologique, les secteurs où le substratum présente de faibles vitesses de fond ceci
dans des cas précis et encore bien d’autres.

2) Méthode d’interprétation structurale et stratigraphique

La connaissance de la structure actuelle d'une zone du sous-sol permet au géologue de


mieux comprendre la formation de ces différentes couches. En géologie pétrolière, par
exemple, cette connaissance l'aide à localiser les hydrocarbures et à estimer leur volume.
L'interprétation structurale et stratigraphique consiste donc à déterminer la position des failles
et de certaines limites stratigraphiques importantes, comme le toit et la base du réservoir, les
limites des dômes de sel où des chenaux, sur l'image sismique.

Cette opération, appelée pointé sismique, est primordiale, car les images sismiques
restent le seul moyen efficace d'appréhender les grandes structures du sous-sol. En effet,
les interfaces entre les couches géologiques correspondent, en général, à des contrastes
marqués d'impédance acoustique. La stratigraphie, les plis, les déformations, les
inconformités apparaissent donc nettement sur les images sismiques. En revanche, les failles
ne constituent pas des réflecteurs à proprement parler. Elles sont visibles à travers des
décalages importants entre des horizons, ou par la présence d'une zone de bruit subverticale
et plane. Les dômes de sel posent un problème particulier car ils dispersent les ondes
sismiques et masquent les couches sous-jacentes [O'Brien et Gray (1996)]. Les chenaux
apparaissent comme une succession d'horizons en non-conformité. Par ailleurs, les relations
entre les réflecteurs caractérisent souvent des contextes sédimentologiques particuliers
[Sheriff (1991)]. Les géologues utilisent donc un vocabulaire spécifique pour les décrire
(Figure 1.6). Il faut cependant noter que l'axe vertical d'une image sismique n'est pas la
profondeur mais le temps. Le calcul du champ de vitesse du signal sismique dans le sous-
sol, par exemple par méthode inverse [Tarantola (1987)], permet néanmoins de connaître la

23
position réelle des couches et de les caler avec les données de puits. Dans les années 1980,
l'apparition de la sismique 3D a constitué une véritable révolution pour l'analyse structurale
des champs pétroliers. Elle permet, en effet, de corriger certaines erreurs de localisation des
structures inhérentes à la sismique 2D, mais surtout de se représenter le sous-sol dans sa
véritable dimension. Aujourd'hui, les surfaces résultant de l'interprétation 3D sont utilisées
dans un géomodeleur comme gOcad pour construire un modèle structural 3D du sous-sol,
qui servira ensuite de support aux études lithologiques.

3) Méthode d’interprétation lithologique

Le lien entre lithologie et signal sismique est a priori assez difficile à établir. Le signal
sismique est directement lié à l'acoustique impédance qui est une propriété des roches.
Cependant, il n'est qu'une représentation indirecte de ses variations. De plus, l'impédance
acoustique d'une couche géologique dépend de la nature de la roche, mais aussi de la
présence de fluides, de l'importance de la compaction, de la diagenèse, etc. Les
compagnies pétrolières ont malgré tout développé des méthodes de lithosismique, qui
permettent d'obtenir des informations lithologiques qualitatives et quantitatives à partir
des images sismiques. Leur but est de pouvoir préciser les remplissages sédimentaires
et fluides des zones étudiées et de faire des prévisions de production par couplage avec
le modèle 3D résultant de l'interprétation structurale. Ces technologies ont démarré dans
les années 1970 avec le repérage des bright spots. Il s'agit d'anomalies du signal sismique
qui peuvent être liées à la présence d'hydrocarbures (Figure 1.7). Cependant, la
signification du signal sismique brut est, en général, difficile à déterminer [Brown (1987)],
même en supposant que ce dernier n'ait pas été trop modifié par les différents traitements.
C'est pourquoi les études lithosismiques intègrent un maximum de données non
sismiques, comme les données aux puits (diagraphies, carottes) ou les expériences de
laboratoire. Ainsi la sismique peut être utilisée comme variable secondaire pour étendre
à l'ensemble du réservoir des faciès reconnus aux puits.

24
4) Méthode d’interprétation automatique

L'interprétation précise des images sismiques requiert beaucoup d'expérience. En effet,


les images sismiques sont souvent fortement bruitées ; ce qui peut poser des problèmes de
sous ou sur-interprétation. Il faut connaître les significations de certaines variations faibles
du signal sismique, repérer de petites anomalies au milieu de grandes, etc. Par ailleurs, le
volume des données sismiques est souvent très important, rendant le travail parfois long et
fastidieux. Automatiser les taches de l'interprétation sismiques permet donc :
– D'accélérer le traitement des données tout en obtenant un résultat plus précis,
spécialement dans le cas de la sismique 3D ;
– De tester en un temps raisonnable de nombreuses méthodes d'analyse pour
sélectionner la plus adaptée au problème ;
– D'analyser objectivement les données dans les cas simples, et de s'affranchir de
l'expérience d’un interprétateur ;
– Dans les cas complexes, de préparer les données pour faciliter le travail de
l'interprétateur.
Notre démarche est donc de chercher des algorithmes produisant automatiquement ou
semi-automatiquement, à partir des images sismiques :
– De nouvelles images, mettant en valeur certaines caractéristiques géologiques de la
zone étudiée ;
– Des objets (surfaces, ensembles de points) matérialisant la structure géologique du
sous-sol.
Le but final, dans le cas des données sismiques 3D, est d'obtenir des résultats
d'interprétation directement utilisables par le géomodeleur afin de construire et remplir le
modèle 3D du sous-sol. La géomodélisation regroupe l'ensemble des méthodes qui

25
permettent de décrire le sous-sol à partir des informations disponibles. Le projet gOcad a
donc pour objectif de développer une plate-forme informatique unique intégrant toutes les
étapes nécessaires à cette tâche :
1. Traitement des données d'acquisition;
2. Intégration des données dans un modèle surfacique constitué d'interfaces
géologiques, comme les limites stratigraphiques, les failles;
3. Discrétisation en grilles de l'espace défini ;
4. Calculs de propriétés physiques sur ces grilles;
5. Simulation d'écoulements, rétro-déformation, calculs de compaction, etc.
Cependant, lors d'une interprétation manuelle, l'interprétateur relie mentalement les
points communs et les différences des traces sismiques pour saisir la structure des
réflecteurs, ou pour imaginer leur lithologie. Dans le cas d'une interprétation automatique, il
nous faut des outils algorithmiques permettant à un programme remplaçant l'interprétateur
de faire ces liens.

26
IV. Comparaison des méthodes d’interprétation

L'interprétation précise des images sismiques requiert beaucoup d'expérience. En effet,


les images sismiques sont souvent fortement bruitées ; ce qui peut poser des problèmes de
sous ou surinterprétation. Il faut connaître les significations de certaines variations faibles
du signal sismique, repérer de petites anomalies au milieu de grandes, etc. Par ailleurs, le
volume des données sismiques est souvent très important, rendant le travail parfois long
et fastidieux.
Les avantages de la méthode automatique sur les autres méthodes d’interprétation
sismique sont :
– D'accélérer le traitement des données tout en obtenant un résultat plus précis,
spécialement dans le cas de la sismique 3D ;
– De tester en un temps raisonnable de nombreuses méthodes d'analyse pour
sélectionner la plus adaptée au problème ;
– D'analyser objectivement les données dans les cas simples, et de s'affranchir de
l'expérience de l'interprétateur ;
– Dans les cas complexes, de préparer les données pour faciliter le travail de
l'interprétateur.
– Dans les méthodes manuelles, la précision est limitée par l’habileté de l’opérateur
(lignes droites et minces, précision de la lecture des valeurs, approximations etc.)
La démarche est donc de chercher des algorithmes produisant automatiquement ou
semi-automatiquement, à partir des images sismiques :
– De nouvelles images, mettant en valeur certaines caractéristiques géologiques de la
zone étudiée ;
– Des objets (surfaces, ensembles de points) matérialisant la structure géologique du
sous-sol. Le but final, dans le cas des données sismiques 3D, est d'obtenir des
résultats d'interprétation directement utilisables par le géo modeleur afin de construire
et remplir le modèle 3D du sous-sol. Cependant, lors d'une interprétation manuelle,
l'interprétateur relie mentalement les points communs et les différences des traces
sismiques pour saisir la structure des réflecteurs, ou pour imaginer leur lithologie. Dans
le cas d'une interprétation automatique, il nous faut des outils algorithmiques
permettant à un programme remplaçant l'interprétateur de faire ces liens.
L’avantage de la méthode du Plus-Minus est qu’elle permet une interprétation d’un
réfracteur ondulé dont la vitesse est variable.

27
Conclusion :

Les données sismiques résultent de la réflexion d'une onde


artificielle sur les couches du sous-sol. Elles représentent les
contrastes majeurs d'impédances acoustiques liés à des variations de
lithologie ou à la présence de certains fluides. Cependant, les images
2D ou 3D obtenues sont altérées et bruitées. Si elles renseignent
généralement assez bien sur les structures géologiques, il est
beaucoup plus difficile d'en retirer une information lithologique. Le
travail d'interprétation se révèle d'autant plus difficile que la masse de
données à traiter est souvent très importante.
L'utilisation d'outils d'interprétation automatique est donc une
nécessité pour réduire les coûts et les délais. Ces outils peuvent
permettre de s'affranchir d'une partie de l'expérience nécessaire à
l'interprétation manuelle, mais aussi d'appliquer des méthodes
d'analyse pouvant prendre en compte de grands nombres de
variables. Ces méthodes sont donc potentiellement plus précises. Il
faut cependant trouver les algorithmes susceptibles de répondre
efficacement aux problèmes de l'interprétateur : la nature des faciès,
la localisation des hydrocarbures, ou encore la position des horizons
et des failles.

28
Annexe de la partie sismique
réfraction :

Figure A.1: Exemples de vitesse sismique et de densité

Interprétation : En utilisant les dromochroniques et en ayant effectué nos calculs de


détermination des vitesses et des épaisseurs des couches on utilise le tableau tel que
présenté pour savoir de quel type d’éléments est constitué notre sol.

Figure A.2: Ordre de grandeur du coefficient de Poisson.

29
.

Figure A.3: Ordre de grandeur du coefficient de Poisson en fonction de la vitesse sismique


Interprétation : Après l’obtention des vitesses via nos dromochroniques l’on peut grâce à ce
tableau déterminer l’ordre de grandeur du coefficient de poisson du sol étudié grâce à ce
coefficient peut être déterminé avec précision avec d’autre essais.

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RÉFÉRENCE :

 Les cahiers de l’AGAP N °2 : Guide sismique réfraction par


Olivier Magnin et Yves Bertrand.
 Extraction automatique d’information géologique à partir
d’images sismiques tridimensionnelles : Thèse présentée
par Emmanuel LABRUNYE.
 www.espace-etudiant.net – bon cours de sismique et
méthodes d’interprétation.
 Dix, C. H. (1952). Seismic Prospecting for Oil. Harper & Brothers,
New York.
 The reciprocal method of interpreting seismic refraction
lines. Geophysics, 26, 806–819 : Hawkins, L. (1961).
 Géophysique de gisement et de génie civil. Editions
Technip, Paris. Mari, J.-L., G. Arens, D. Chapellier et P. Gaudiani (1998).
 Exploration Seismology. Cambridge University Press, 2e
edition. Sheriff, R. E. et L. P. Geldart (1995).

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