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Cours de Physique BAC1 - SBM

Prof. Dr. Ir. Jean Marie KANDA

Assistant : Msc. Ir. John KASONGO

Msc.Ir. Lens RAMAZANI


Chapitre 7. Optique géométrique

Plan

1. Généralités

2. Miroirs, Lentilles Et Instruments d’optiques

3. Défauts Optiques de l’oeil


Chapitre 7. Optique géométrique

8.1 Généralités
1. L’optique géométrique

L’optique est une partie de la physique qui traite de la lumière, de son comportement, de sa propagation et
de ses propriétés ; elle étudie les lois régissant les phénomènes lumineux et en particulier la vision.
L’optique comprend deux parties :

 l’optique physique et

 l’optique géométrique.

L’optique géométrique est une branche de l’optique qui s’appuie principalement sur la notion de rayon
lumineux pour décrire la lumière. Elle consiste à étudier la manière dont la lumière se propage en ne
considérant que la marche des rayons lumineux ; elle ne s’intéresse qu’aux phénomènes où la nature
fondamentale de la lumière ne joue pas de rôle.
Chapitre 7. Optique géométrique

8.1 Généralités
2. La lumière

La lumière est une onde électromagnétique. Le spectre électromagnétique est quasi-totalement invisible
pour l’œil humain et comprend les ondes radio, les micro-ondes, les ondes infrarouges, les ondes
lumineuses, les rayons ultraviolets, les rayons X et les rayons gamma. La lumière visible à une longueur
d’onde compris entre 400 et 750 nm.
Chapitre 8. Optique géométrique
8.1 Généralités
2. La lumière
a) Propriétés de la lumière
 Visibilité de la lumière et des objets

On distingue deux types de sources lumineuses :

 Sources primaires : productrices de lumière (EX : soleil, flamme, ampoule)


 Sources secondaires

On distingue trois types d’objets :

 Transparents : laissent passer la lumière (verre, air)


 Opaques : ne laissent pas passer la lumière (brique, carton)
 Réfléchissants : réfléchissent la lumière (miroir)
Chapitre 8. Optique géométrique
8.1 Généralités
2. La lumière
a) Propriétés de la lumière
 Visibilité de la lumière et des objets

Conditions de visibilité :

 Un objet n’est visible que s’il est éclairé,


 Un objet éclairé n’est visible que s’il diffuse la lumière,
 Un objet éclairé, n’est visible que si la lumière qu’il diffuse pénètre dans l’œil de l’observateur
Chapitre 8. Optique géométrique
8.1 Généralités
2. La lumière
a) Propriétés de la lumière

 Propagation rectiligne de la lumière

Dans un même milieu transparent homogène et isotrope, la lumière se propage en ligne droite : les supports
des rayons lumineux sont des droites.

 Transparent : qui laisse passer la lumière


 Homogène : caractéristiques optiques indépendants de l’espace (identiques en tout point de l’espace)
 Isotrope : si ses caractéristiques optiques sont indépendantes de la direction selon laquelle se
propage le rayon lumineux (mêmes propriétés physiques dans toutes les directions)
EX : l’air, l’eau, le vide et le verre
Chapitre 8. Optique géométrique
8.1 Généralités
2. La lumière
a) Propriétés de la lumière

 Propagation rectiligne de la lumière

Une source de lumière émet en général de la lumière dans plusieurs directions. L’ensemble des rayons de
lumière correspond alors à « un faisceau de lumière ». Les rayons lumineux au sein d’un faisceau sont
indépendants les uns des autres et chaque point lumineux d’une source de lumière est formé d’un ensemble
de rayons qui partent dans toutes les directions.
On distingue quatre types de faisceau :

 Convergent : lorsqu’il se resserre


 Divergent : lorsqu’il s’élargit
 Pinceau : lorsqu’il est étroit
 Parallèle ou cylindrique : lorsqu’il ne s’élargit, ni ne se resserre
Chapitre 8. Optique géométrique
8.1 Généralités
2. La lumière
a) Propriétés de la lumière

 Lumière et ombre

Une ombre produite par une source proche :


Lorsqu’un objet opaque placé devant un écran, est éclairé par une source de lumière, on observe :

 Une zone non éclairée sur l’objet : ombre propre de l’objet


 Une zone non éclairée sur l’écran : ombre portée de l’objet
 Une zone non éclairée entre l’objet et l’écran : le cône d’ombre
Chapitre 8. Optique géométrique
8.1 Généralités
2. La lumière
a) Propriétés de la lumière
 Réflexion et Réfraction

En traversant un dioptre (surface de séparation entre deux milieux transparents), un rayon lumineux non
perpendiculaire à cette surface peut :

 Être renvoyé par la surface sans la traverser ; on dit que le rayon lumineux est réfléchi. C’est le
phénomène de réflexion de la lumière (le rayon incident et le rayon réfléchi voyagent dans le même
milieu).
 Traverser la surface en changeant de direction ou être réfracté ; c’est le phénomène de réfraction de
la lumière (les rayons incident et réfracté voyagent dans des milieux différents).
Chapitre 8. Optique géométrique
8.1 Généralités
2. La lumière
a) Propriétés de la lumière
 Réflexion et Réfraction
Indice de réfraction
Les ondes électromagnétiques, quelle que soit leur fréquence, se propagent toutes dans le vide avec la même
vitesse. Dans un milieu matériel, la vitesse de propagation v dépend de la fréquence de l’onde mais ne
dépasse jamais la vitesse de propagation dans le vide c.

Le rapport de la vitesse d’une onde électromagnétique dans le vide à sa vitesse dans un milieu est l’indice de
réfraction n.

Indices de réfraction de quelques matériaux typiques, mesurés en lumière jaune produite par lampe au
sodium (λ = 589 nanomètres). Pour l’air, nous utilisons la valeur approchée n = 1 et pour l'eau, n = 4/3.
Chapitre 8. Optique géométrique
8.1 Généralités
2. La lumière
a) Propriétés de la lumière
 Réflexion et Réfraction Matériau Indices de refraction
Indice de réfraction Air 1,00029
Dioxide de carbone 1,00045
Eau 1,333
Alcool éthylique 1,362
Le passage de la lumière d’un milieu 1 à un milieu 2 Benzene 1,501
Disulfure de carbone 1,628
respecte la relation :
Verre, crown léger 1,517
Verre, Flint lourd 1,647
Cette relation exprime que la longueur d’onde est plus Flurine 1,434
Diamant 2,417
courte dans le milieu le plus réfringent.

Indice de réfraction des différents


matériaux
Chapitre 8. Optique géométrique
8.1 Généralités
2. La lumière
a) Propriétés de la lumière
 Réflexion et Réfraction
Lois de réflexion  Le rayon incident, le rayon réfléchi et la normale
à la surface sont dans le même plan appelé plan
d’incidence.
 Les angles d’incidence (angle entre le rayon
incident et la normale) et de réflexion (angle
entre la normale et le rayon réfléchi) sont égaux :

NB : Le sens des angles est arbitraire, on choisit donc


un sens positif et on s’y tient. Par contre, Les angles
sont toujours orientés à partir de la normale.
Chapitre 8. Optique géométrique
8.1 Généralités
2. La lumière
a) Propriétés de la lumière
 Réflexion et Réfraction
 Le rayon incident, le rayon réfracté et la normale à la
Lois de réfraction
surface sont dans le même plan d’incidence.
 Les angles d’incidence 1 et de réfraction 2 sont liés par
la loi de Snell-Descartes :

Où n1 et n2 sont les indices absolus de réfraction.

NB : Si n2 > n1, on dit que le milieu (2) est plus


réfringent ; en passant du milieu (1) au milieu (2), la
lumière s’approche alors de la normale.
Chapitre 8. Optique géométrique
8.1 Généralités
2. La lumière
a) Propriétés de la lumière
 Réflexion et Réfraction
Lois de réfraction Discussions
 L’angle d’incidence 1 peut prendre toutes les valeurs
comprises entre 0 et 90°,
 La première loi nous permet de conclure de même pour
l’angle de réflexion
 Les valeurs de l’angle réfracté 2 sont liées à celles de 1 et de
.
 Propagation vers un milieu plus réfringent : réfraction limite
Le rayon réfracté 2 ˂ 1 existe et atteint une valeur limite donnée
pour 1= 90°, d’où . Dans ce cas on parle de réfraction limite.
Chapitre 8. Optique géométrique
8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique

Les lentilles, les miroirs et autres définissent chacun ce qu’on appelle « système optique ». Un système
optique est un ensemble d’éléments optiques permettant de modifier la trajectoire des rayons lumineux ou
les propriétés de la lumière.

Les appareils photographiques, les microscopes, les télescopes et l’œil sont des instruments d’optique qui
font usage de lentilles et dans certains cas de miroirs. Les lentilles dont il est question ici sont des objets de
dimension nettement supérieure à la longueur d’onde de la lumière visible, de sorte que leur
fonctionnement peut être étudié sans tenir compte des phénomènes d'interférence ou de diffraction.
Chapitre 8. Optique géométrique
8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique

1. Miroirs

Un miroir en optique est une surface réfléchissante. Les miroirs par opposition aux éléments dits
« réfractifs » tels que les dioptres, lentilles, etc. sont des éléments dits réflectifs. Un miroir est le plus
souvent un élément de verre de forme particulière dont une des faces est traitée de manière à réfléchir la
lumière incidente mais peut aussi être une surface réfléchissante seule.

Il existe des miroirs plans et courbes. Les miroirs courbes constituent la surface interne ou externe de toutes
surface de révolution (les principales sont les sphères, paraboloïdes, ellipsoïdes, hyperboloïdes).

NB : quand le miroir couvre une surface interne, on parle de miroir concave (fait converger les rayons) et
quand il constitue la surface interne, on parle de miroir convexe (fait diverger les rayons). Tous les miroirs
suivent les lois de la réflexion de Descartes.
Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


1. Miroirs

Miroir sphérique

Un miroir sphérique est constitué d’une calotte sphérique


(sphère tronquée par un plan). L’ouverture du miroir est
donc un cercle et l’axe du miroir est la droite normale à
l’ouverture et passant par son centre. C’est un miroir
rigoureusement stigmatique que pour son centre C ou
sommet S.

La position de l’image d’un objet est déterminée en


appliquant la relation de conjugaison donnée par :
Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


1. Miroirs

Miroir sphérique

Un miroir sphérique a beaucoup de propriétés qui ressemblent


à celles d’une lentille mince. Il a une distance focale donnée
par :
Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


1. Miroirs

Miroir sphérique

Mais nous devons prendre f positive à gauche du miroir, s’il est concave et négatif à droite du miroir, s’il est

convexe. La distance de l’objet (s), la distance de l’image (s’) et la distance focale (f=R/2) sont liées par la

relation de conjugaison des miroirs sphériques :


Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


2. Lentilles

Une lentille est un dispositif de réfraction (ou une discontinuité dans le milieu de propagation) qui
transforme la configuration d’énergie lumineuse ou mieux encore une pièce taillée dans un matériau
transparent conformée pour focaliser les rayons lumineux de manière à créer une image.
Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


2. Lentilles

Une lentille est limitée par deux surfaces courbes qui sont

soit asphériques (elliptiques, paraboliques et hyperboliques)

soit sphériques (convexes, concaves ou planes voire une

surface sphérique et une surface plane) et leur épaisseur est

faible en regard des rayons de courbures ; Les milieux

situés de part et d'autre de la lentille sont identiques. On

distingue, deux types de lentilles :


Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


2. Lentilles

Nous traiterons ici des lentilles sphériques. En effet, l’immense majorité des lentilles utilisées actuellement
ont des surfaces qui sont des portions de sphères ; bien que les surfaces sphériques ne soient pas idéales et
produisent des défauts d’images appelés aberrations. Toutefois, en utilisant plusieurs lentilles coaxiales
juxtaposées et faites de matériaux différents pour former des lentilles composées, on peut contrôler ces
défauts, si bien que la qualité de l’image n’est plus limitée que par la diffraction.

Pour simplifier davantage notre étude des lentilles, nous supposons qu’elles sont toujours minces c’est-à-
dire telles que leur épaisseur est faible comparée aux rayons de courbures des surfaces. La plupart des
instruments d’optique et les lunettes que nous portons sont formés de lentilles minces.
Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


2. Lentilles
Distance focale d’une lentille

La distance focale d'une lentille d’indice n dans un milieu d'indice de réfraction 1 est donnée par :

Cette relation constitue la formule des opticiens.


Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


2. Lentilles
Formation de l’image

les rayons lumineux émis par une source ponctuelle située à


grande distance d’une lentille se rencontrent et forment une
image au foyer de celle-ci. Les rayons issus d’autres points
forment des images dont la position peut être déterminée
par une méthode graphique ou encore par une méthode
algébrique si la distance focale est connue. Les deux
méthodes fournissent exactement les mêmes résultats. Par
la méthode algébrique, la position des images est 1 1 1
+ =
déterminée par la formule des lentilles minces encore 𝑠 𝑠

𝑓
appelée équation de conjugaison des lentilles ou équation
de Gauss donnée par :
Chapitre 8. Optique géométrique

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2. Lentilles
Facteur d’agrandissement

Le rapport de toute dimension transversale de l’image à la dimension correspondante de l’objet est le

grandissement transversal ou, simplement, le grandissement est donné par :


Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


2. Lentilles
Puissance d’une lentille

La puissance d’une lentille est déterminée par sa distance focale. Une lentille de courte distance focale est
plus puissance (vergence) et dévie plus fortement les rayons lumineux qu’une lentille de grande distance
focale.

Si la distance focale est mesurée en mètres, la puissance P s’exprime en dioptries ; 1 dioptrie = 1 m -1. Par
exemple, une lentille dont la distance focale est – 0,4 m, sa puissance P = l/ (– 0,4 m) = – 2,5 dioptries. Une
lentille de courte distance focale, qui réfracte fortement la lumière, est une lentille de forte puissance.
Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


2. Lentilles
Puissance d’une lentille

La puissance dioptrique (en dioptries D) d’une lentille qui est l’inverse de sa distance focale (en mètres). La
puissance totale de deux lentilles minces accolées est :

Les puissances des deux lentilles accolées s’ajoutent pour donner la puissance totale de l’ensemble. De ce
fait, l’usage du concept de puissance permet d’éviter une manipulation parfois fastidieuse de nombres
fractionnaires. Par exemple un ophtalmologiste sait que s’il place une lentille de 3 dioptries et une lentille
de 0,25 dioptrie devant les yeux d’un patient, l’assemblage est équivalent à une lentille de 3,25 dioptries.
Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


3. Instruments d’optiques
Loupe

L’œil humain normal peut à peine distinguer deux


objets ponctuels voisins bien éclairés si leur séparation
angulaire est de l’ordre de θ0 = 5.10-4 rad environ 0,03
°. La loupe est une lentille convergente qui permet de
rapprocher les objets de l’œil et dès lors de les
examiner sous un angle plus grand.

Cette séparation angulaire minimale s’appelle activité


visuelle et peut être considérablement réduite à l’aide
d’une loupe
Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


3. Instruments d’optiques
Microscope optique

Le microscope est un instrument d’optique utilisé pour observer des objets


trop petits pour être vus à l’œil nu. Il est constitué d’une seule ou plusieurs
lentilles et d’un oculaire.
L’objet, à étudier est placé légèrement au-delà du foyer de l’objectif, de sorte
que L'image rendue par l’objectif est réelle et renversée et se trouve agrandie
par rapport à l’objet. Le facteur d'agrandissement est , généralement de
l’ordre de 50. Cette image sert d’objet à l'oculaire, qui fonctionne comme une
loupe pour produire une image virtuelle à une distance qui en permette une
observation confortable.
Comme le grossissement de l’oculaire est donné par , le grossissement du
microscope dans son ensemble est le produit :
Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


3. Instruments d’optiques

Défauts Optiques De L’œil


Chapitre 8. Optique géométrique
8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique
3. Instruments d’optiques

Défauts Optiques De L’œil - Myopie


La myopie est l’état de l’œil qui fait converger les rayons
parallèles en un foyer situé devant la rétine ; la puissance du
système réfractif de l’œil est alors trop grande. Ce défaut est
dû principalement à un allongement de l’œil ou un
changement de forme de la cornée. Il atteint souvent les
adolescents et se stabilise vers l’âge de 25 ans. L’image d’un
objet lointain, que forme l’œil myope, se forme devant la
rétine.

Punctum optimum (proximum): le point le plus proche


qu’un œil peut voir nettement en accommodant au
maximum
Accommodation : mécanisme naturel pour voir de près
L'accommodation permet à l'œil humain de voir net à différentes distances : son
mécanisme met en jeu la contraction du muscle ciliaire, qui induit un bombement passif
du cristallin grâce au relâchement de son ligament suspenseur (appelé zonule). C’est ce
bombement (augmentation de la courbure) qui permet à l’œil d’atteindre la vergence
nécessaire à la vision rapprochée
Former une image nette revient à faire converger dans le plan de la
rétine les rayons lumineux captés initialement émis par chaque point
source de l’objet observé. C’est le cas de l’œil dit « emmétrope » en
vision de loin, qui capte des rayons parallèles (ou quasi) et les réfracte
(grâce à la cornée et au cristallin) de manière à les faire converger dans le
plan de la rétine. Si la source observée se rapproche, les rayons émis
depuis la source vont atteindre l’œil en formant un angle en divergence.
Si le pouvoir optique de l’œil demeure inchangé, les rayons seront ainsi
réfractés en arrière de la rétine, et formeront dans le plan de la rétine une
tache de défocalisation (l’image est alors perçue comme floue).
Émis par une source observée de près (ex : page de lecture, écran de
téléphone portable), les rayons incidents présentent une divergence
marquée quand ils atteignent l’œil, mais ils doivent toujours être focalisés à
la même distance focale (dans le plan de la rétine). Cette nécessité de
focalisation requiert une plus grande vergence du couple
« cornée+cristallin » – pour compenser la divergence des rayons incidents.

La cornée humaine est un tissu que l’on peut considérer comme immobile,
et qui ne se déforme pas pour la vision de près. Le cristallin est en
revanche une lentille dotée de propriétés de souplesse, et d’élasticité :
cette souplesse lui permet (du moins avant l’instauration de la presbytie)
de se déformer pour augmenter sa vergence, afin de permettre à l’oeil de
voir net une cible rapprochée
Quand un œil accommode, il voit nettement l’objet qu’il observe de près, mais s’il
conserve la même accommodation pour observer une source éloignée, il en formera
une image floue, comparable à celle vue par un myope ; il est donc nécessaire pour
l’œil de « désaccommoder » rapidement quand il voir à nouveau de loin.
Lorsque l'oeil est au repos c'est-à-dire qu'il n'accommode pas, il voit nettement à une
distance D dite distance maximale de vision distincte. Le point correspondant R
sur l'axe de l’œil est appelé punctum remotum.

Lorsque l'oeil accommode au maximum il est capable de voir nettement un point


rapproché Pp situé à une distance d de l’œil et appelé punctum proximum. La
distance S Pp est appelée distance minimum de vision distincte.
Pour un oeil normal D est infini et d est égale à 25cm.
L'amplitude dioptrique d'accommodation est donnée par :

les distances étant exprimées en m.

L'amplitude dioptrique d'accommodation dépend de l'âge et est la


même pour un oeil normal ou pour un oeil myope ou
hypermétrope. Elle est égale à environ 14 dioptries pour un enfant
de 10 ans et diminue jusqu'à 2,5 dioptries pour un adulte de 40 ans.
Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


3. Instruments d’optiques

Défauts Optiques De L’œil - Myopie

Pour calculer la correction de convergence nécessaire, nous


devons évaluer la puissance de l'œil fixant le punctum
remotum et choisir une lentille dont la puissance permet de
renvoyer ce point à l’infini. Nous utilisons la formule des
lentilles minces, , réécrite en termes de la puissance P = l/f.

Ici, D est la distance à laquelle se forme l'image dans l’œil,


approximativement 0,02 m. La procédure est illustrée par
l’exemple suivant.
Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


3. Instruments d’optiques

Défauts Optiques De L’œil - Myopie

Exercice réservé à l’étudiant


Une personne atteinte de myopie a son punctum remotum à 0,2 m.
Son pouvoir d’accommodation est de 4 dioptries.
a) Quelle puissance de verres correcteurs doit-on lui prescrire ?
b) Où se trouve le punctum optimum en l’absence de verres
correcteurs ? Rép : 0,11 m
c) Où se trouve le punctum optimum du patient lorsqu’il porte
ses verres ? Rép : 0,25 m
Chapitre7 . Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


3. Instruments d’optiques

Défauts Optiques De L’œil - Hypermetropie

L’hypermétropie est le défaut de l’œil qui, sans accommodation, forme


une image derrière la rétine. Il est le plus souvent dû à un
raccourcissement de l’axe de l’œil, du cristallin à la rétine. Les images
des points de l’objet, qui devaient se former sur les cellules
photoréceptrices de la rétine, sont réellement des taches lumineuses qui
chevauchent, ce qui produit une image un peu floue.

Exemple : Le punctum optimum d’une personne est situé à 1 m.


Quelle puissance doivent présenter ses verres correcteurs pour
ramener le punctum optimum à 0,25 m de ses yeux.
L'hypermétropie est un défaut visuel dû à un œil trop court ou à une cornée
trop plate. L'image nette des objets regardés ne se projette pas directement
sur la rétine mais se forme en arrière, rendant floue la perception des objets
proches, contrairement aux myopes.

Si vous êtes hypermétrope, votre vision est floue de près puis, avec l’âge, floue de
loin. Les yeux se fatiguent rapidement provoquant parfois des maux de tête.
Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


3. Instruments d’optiques

Défauts Optiques De L’œil - Presbytie La presbytie, c'est-à-dire la réduction de


pouvoir d’accommodation qui se produit avec
l’âge, est le résultat de l’affaiblissement des
muscles ciliaires et de la perte d’élasticité du
cristallin. Le punctum optimum d’un jeune
adulte présentant une vision normale peut avec
l’âge s’éloigner suffisamment pour qu’une
correction soit nécessaire pour l’observation à
courte distance. Ce sont alors des verres
convergents qui seront prescrits, comme dans
le cas de l’hypermétropie.
La presbytie survient quand
l’accommodation ne suffit plus
à permettre à l’œil d’effectuer
la mise au point de près de
manière suffisante.
Chapitre 8. Optique géométrique

8.2 Miroirs, Lentilles Et Instruments D’optique


3. Instruments d’optiques

Défauts Optiques De L’œil - Astigmatisme


Une personne présentant le défaut d’astigmatisme ne
peut pas réaliser simultanément la mise au point sur
les lignes verticales et horizontales. Ce défaut est dû
ordinairement au fait que la cornée n’est pas
parfaitement sphérique de sorte qu’elle présente des
rayons de courbure différentes dans différentes
directions. On ne rencontre que très rarement des
formes d’astigmatisme causées par d’autre
irrégularités de l’œil. L’astigmatisme peut être corrigé
par des lentilles cylindriques orientées de manière à
corriger les distorsions.
Votre vision est déformée ? Troublée ? De la fatigue après 5 minutes de
lecture ? Vous êtes peut-être atteint d'astigmatisme.

Cette maladie visuelle se caractérise par une courbure anormale de la cornée.


Conséquence : vous confondez les lettres O et Q ou encore les chiffres 0 et 8

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