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Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie

Cours de Physique pour la Licence 1 de Médecine


Année universitaire 2018-2019
(Par Dr I. G. Faye/F.S.T./ Départ. Physique)

PLAN :

Chapitre 2 : OPTIQUE GEOMETRIQUE

1. LA LUMIERE - FAISCEAUX ET RAYONS LUMINEUX

2. MILIEUX DE PROPAGATION

3. DIOPTRES ET SYSTEMES OPTIQUES

4. LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE : réflexion, réfraction, retour inverse, relations de


conjugaison
5. IMAGES D’UN POINT DONNEES PAR LES DIOPTRES ET LES MIROIRS

6. RELATION DE CONJUGAISON

7. LES LENTILLES MINCES

8. APPLICATIONS : loupe, microscope optique, fibre optique

Cours de Physique – Optique en L1 de Médecine – Dr I. G. Faye


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1. LA LUMIERE - FAISCEAUX ET RAYONS LUMINEUX


1.1 Nature : dualité
- nature ondulatoire : onde électromagnétique de longueur d’onde 𝜆 =∈ [400 𝑛𝑚; 800 𝑛𝑚]
Preuve expérimentale : interférences lumineuses
Spectre des O.E.M :

𝒄
- nature corpusculaire : photons d’énergie 𝑬 = 𝒉𝝂 = 𝒉
𝝀

Preuve expérimentale : effet photoélectrique


- lumière monochromatique/polychromatique : constituée d’une/de plusieurs couleurs ou radiations
1.2 Propagation rectiligne

Forme de l’ombre des objets portée sur écran → propagation rectiligne → rayons lumineux
1.3 Faisceaux lumineux : parallèle/convergents/divergents

Faisceaux : - incident PARALLELE Faisceau émergent DIVERGENT


- émergent CONVERGENT (lentille divergente)
(lentille convergente)
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2. MILIEUX DE PROPAGATION
- Types de milieux :
 Transparent : laisse passer la lumière sans diffusion ni absorption notable : propagation en
ligne droite;
 Opaque : empêche le passage de la lumière par diffusion et/ou par absorption;
 Translucide : laisse passer la lumière mais avec diffusion dans toutes les directions ; possibilité
de déviation d’un rayon lumineux
 Filtre : laisse passer certaines couleurs ou radiations qui constituent la lumière
- Objet de l’optique géométrique : étude de la propagation de la lumière dans les milieux
transparents sans tenir compte de la nature.
- Indice de réfraction : caractérise la célérité (c) de la lumière dans un milieu :
𝒄(𝒗𝒊𝒅𝒆)
𝒏(𝒎𝒊𝒍𝒊𝒆𝒖) = 𝒄(𝒎𝒊𝒍𝒊𝒆𝒖) ; > 1
3. DIOPTRES ET SYSTEMES OPTIQUES
- Un dioptre :
 Définition : surface de séparation de deux milieux transparents (d’indices de réfraction
différents)
Exemples :

l’interface eau-air interface air-verre


 Types de dioptres : plans (plan d’eau en équilibre) ou sphériques (interface air- lentille)
 Caractéristiques d’un dioptre :
̅̅̅̅
** son rayon de courbure : 𝑅̅ =𝑆𝐶
grandeur algébrique de la distance entre le sommet et
le centre du dioptre.
Son signe dépend de l’orientation de l’axe optique
Exemple : Ici : 𝑅̅ = 7,8 mm
La courbure est l’inverse du rayon de courbure

** sa vergence (ou convergence ou puissance) : caractérise la focalisation de la lumière ou la


capacité à faire converger (ou diverger) les rayons par le dioptre.
𝒏𝟐 −𝒏𝟏
𝑽= ̅̅̅̅
(en dioptries: 𝜹)
𝑺𝑪

Si V > 0, le dioptre est convergent ; dans le cas contraire il est divergent.


Exemple d’application 1: Déterminons la vergence du dioptre schématisé ci-dessus. Les valeurs sans
unité représentent les indices de réfraction des deux milieux. (Réponse : 47,4 𝛿)
Remarque : Pour un dioptre plan, la vergence est nulle (système afocal)
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- Systèmes optiques : ensembles de dioptres et des milieux transparents qui les séparent.
 Exemples de systèmes optiques :

 Lame à face parallèle  Prisme

 Lentilles : ensembles de deux dioptres dont l’un au moins est sphérique


Lentilles convergentes : à bord mince (1,2 et 3)
Lentilles divergentes : à bord épais (4, 5 et 6)
 les miroirs : surfaces réfléchissantes ; Exemple : métal poli
4. LOIS DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE
- Phénomènes de réflexion et de réfraction
 Exemple : voir dans la figure ci-dessus de la lame à faces parallèles
 Point d’incidence (E) : point de contact du rayon incident avec le dioptre
 Plan d’incidence : celui défini par le rayon incident et la normale (droite perpendiculaire) au
point d’incidence.
 Réflexion : renvoi de la lumière par un dioptre vers son milieu d’origine
 Réfraction : déviation de la lumière en traversant un dioptre
- Principe du retour inverse de la lumière :
Le trajet de la lumière est indépendant du sens de parcours
- Lois de Snell-Descartes
 Lois de la réflexion :
Exemple : Dans la figure ci-dessous distinguons les rayons incident, réfléchi et
réfracté respectivement; la normale ; les angles d’incidence et de réflexion ; le plan d’incidence :
celui de la figure.

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** 1ère loi : Le rayon réfléchi est contenu dans le plan d’incidence


** 2nde loi : l’angle d’incidence et l’angle de réflexion ont la même mesure
 Lois de la réfraction :
Exemple:
Dans la figure ci-dessous, distinguons les trois types de rayons ; les angles d’incidence (i1) et
de réflexion (r) respectivement. L’angle i2 est l’angle de réfraction.

** 1ère loi : le rayon réfracté est contenu dans le plan d’incidence.


** 2nde loi : Pour chaque lumière monochromatique, les sinus des angles d’incidence et de
réfraction sont liés par la relation :

Remarque :

On montre aisément que si 𝑛1 > 𝑛2 (1er milieu plus réfringent que 2nd milieu) alors 𝑖2 > 𝑖1 ; vice versa.

5. IMAGES D’UN POINT DONNEE PAR LES DIOPTRES ET MIROIRS


Tout objet peut être décomposé en points ; on s’intéresse donc seulement à ces points.
- Stigmatisme et aplanétisme
 Le stigmatisme est la propriété que possède un système optique d’associer à un point objet
un unique point image.
Le système est dit stigmatique pour les deux points qui sont eux-mêmes dits conjugués.
 L’aplanétisme : A un objet situé dans un plan transverse (perpendiculaire à l’axe optique) le
système optique associe une image située dans un plan transverse
- Image d’un point par un dioptre plan/sphérique
Le point image est l’intersection des rayons ou supports des rayons qui traversent le dioptre

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 Cas d’un dioptre plan  Cas d’un dioptre sphérique

- Image d’un point par un miroir plan/sphérique


Le point image est le point d’intersection des rayons réfléchis

 Cas d’un miroir plan  Cas d’un miroir sphérique


6. RELATION DE CONJUGAISON
- Elle relie les positions des points objet (A) et image (A’) et la vergence du dioptre.
Elle peut permettre donc de déterminer la position de l’image connaissant celle de l’objet et vice
versa.
- Expression générale : Cas d’un dioptre sphérique
𝒏𝟐 𝒏𝟏 𝒏𝟐 − 𝒏𝟏
− = (= 𝑽)
𝑺𝑨′ ̅̅̅̅
̅̅̅̅̅ 𝑺𝑨 ̅̅̅̅
𝑺𝑪
𝑺𝑨 ̅̅̅̅̅ et 𝑺𝑪
̅̅̅̅, 𝑺𝑨′ ̅̅̅̅ expriment les positions (algébriques) respectives de A, A’ et C par rapport à S.
- Foyers objet/image d’un dioptre :
 Foyer objet (F) : point conjugué du point image réelle situé à l’infini.
 Foyer image (F’): point conjugué du point objet réel situé à l’infini.
Leurs positions se déduisent de la relation de conjugaison :
𝒏𝟐 𝒏𝟏
foyer image : 𝒇′ = ̅̅̅̅̅
𝑺𝑭′ = 𝒏 ̅̅̅̅ ;
𝑺𝑪 foyer objet : 𝒇 = ̅̅̅̅
𝑺𝑭 = 𝒏 −𝒏 ̅̅̅̅
𝑺𝑪
𝟐 −𝒏𝟏 𝟐 𝟏

- Cas du dioptre plan :


𝒏𝟐 𝒏𝟏
La vergence étant nulle, on obtient : ̅̅̅̅̅ − ̅̅̅̅ =𝟎
𝑺𝑨′ 𝑺𝑨

Pour les miroirs, on pose formellement 𝑛2 = −𝑛1 dans les cas de dioptres.
- Cas du miroir sphérique :
𝟏 𝟏 𝟐
On obtient : ̅̅̅̅̅
+ ̅̅̅̅ = 𝑺𝑪
̅̅̅̅
𝑺𝑨′ 𝑺𝑨
- Cas du miroir plan :
𝟏 𝟏
(Idem) ̅̅̅̅̅
+ ̅̅̅̅ =𝟎
𝑺𝑨′ 𝑺𝑨

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Exercice d’application 2:
Un dioptre sphérique de centre C, de sommet S, de rayon de courbure
égal à 10 cm sépare l’air d’indice n=1 (espace objet) et un milieu d’indice
n’= 4/3 (espace image). Sa face convexe est tournée du côté de l’air.
1. Trouver les positions des foyers F et F’ de ce dioptre.
2. Trouver la position d’un objet dont l’image est réelle et se situe à 25 cm de C (centre de courbure du dioptre)

7. LES LENTILLES MINCES


7.1 Caractéristiques: centre, foyers, distances focales, vergence
Nous considérons les systèmes optiques placés dans l’air (na ≈ 1)
 Les sommets des deux dioptres sont si proches qu’on les
considère quasi confondus en un seul point 0: le centre de la
lentille mince O
C2 S1 S2 C1

𝟏 𝟏 𝟏
 Relation de conjugaison pour les lentilles minces: − 𝒑 = 𝒇′
𝒑′
𝑂𝐴; 𝑝′ = ̅̅̅̅̅
avec : 𝑝 = ̅̅̅̅ 𝑂𝐴′ : positions respectives de l’objet (A) et de l’image (A’);
′ ̅̅̅̅̅
et 𝑓 = 𝑂𝐹′ : position du foyer image = distance focale image.
Remarque :
** pour une LCV : 𝒇 < 𝟎; et 𝒇′ > 𝟎: par rapport au sens de propagation des
rayons lumineux, le foyer objet se situe en avant de la lentille ; le foyer image derrière la lentille ;
** pour une LDV, c’est le contraire :
 Vergence : en considérant les deux dioptres quasi accolés, on peut écrire :
1 1 1
𝑉 = 𝑉1 + 𝑉2 = (𝑛 − 1) ( − ) =
̅̅̅
𝑅1 𝑅2 ̅̅̅ 𝑓′
Remarques: ** Les deux foyers (objet et image), conjugués respectifs des points situés à
l’infini, sont symétriques par rapport à O : ̅̅̅̅
𝑂𝐹 = −𝑂𝐹̅̅̅̅̅′ .

** pour une LCV : 𝑽 > 𝟎; pour une LDV : 𝑽 < 𝟎


7.2 Règles de construction de l’image d’un point par une lentille mince
- Illustrations des règles pour les deux types de lentilles symbolisées:

Cas d’une LCV Cas d’une LDV


- Enoncés :
 Tout rayon incident parallèle à l’axe optique émerge de la lentille telle que son support
passe par le foyer image
 Tout rayon incident dont le support passe par le foyer objet émerge parallèlement à l’axe
optique
 Un rayon qui passe par le centre optique n’est pas dévié.

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7.3 Application à la construction de l’image (A2B2) d’un objet (A1B1) donnée par les deux lentilles

a) b)
1er cas : objet réel placé en avant du foyer objet (LCV)/ foyer image (LDV)

c) d)
2nd
cas : objet réel placé entre le foyer objet (LCV)/ foyer image (LDV) et la lentille
N.B : Nature, taille, position et orientation (sens) de l’image dépendent de la position de l’objet.
7.4 Caractéristiques de l’image d’un objet: grandeur ou taille, nature, sens, position
- La position et la nature de l’image peuvent être déduites de la relation de conjugaison
- la taille et le sens de l’image peuvent être déduits du grandissement linéaire défini (dans le cas
général où les milieux extrêmes sont différents et d’indices de réfraction respectifs n1 et n2) par :

Dans notre cas n1 = n2 = 1.


Remarques : ** Si 𝜸 > 𝟎 : image droite (même sens que l’objet) ; sinon, elle est dite renversée
** Si |𝜸| > 𝟏 : image plus grande que l’objet.
- Grossissement (grandissement angulaire) d’un instrument d’optique
Le grossissement optique G
d’un instrument d’optique est
le rapport de l’angle α’ sous
lequel l’image A' B' est vue à
travers l’instrument optique
par l’angle α sous lequel l’objet
AB est vu à l’œil nu :
𝛂’ 𝛂’ 𝒅𝒎
𝑮= 𝑮𝒄 = =
𝛂 𝛂𝑷𝑷 𝒇′
- Le grossissement commercial est la valeur particulière 𝑮𝒄 de G pour laquelle l’objet est placé au
punctum proximum de l’œil de l’observateur 𝑶𝑨𝑷𝑷 = 𝒅𝒎 :
Exercice d’application 3:
On considère dans la figure a) ci-dessus que la LCV a une vergence de 10 𝛿 et que SA1 = 20 cm.
3.1 Déterminons par le calcul les distances focales objet et image de la lentille ainsi que la position et la
nature (réelle ou virtuelle) de l’image A2B2.
3.2 Déterminons par le calcul la taille, le sens et le grandissement de l’image.
3.3 Quelle est la valeur du grossissement ?
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8 APPLICATIONS
8.1 La loupe : principe ; caractéristiques de la lentille équivalente
 Une loupe est un instrument d'optique constitué d'une lentille convergente de courte distance focale
(quelques centimètres) permettant d'obtenir d'un objet réel de petites dimensions une image
virtuelle et droite, plus grande que l'objet.
 Principe basé sur l’existence d’une distance minimale 𝑑𝑚 de vision nette avec le maximum
d’accommodation de l’œil (ponctum proximum).

On place l’objet sur le plan focal (A au foyer objet) : image virtuelle à l’infini (très éloignée) grossie
0,25 𝑃 𝟏
Pour un œil normal: 𝑑𝑚 ≅ 25 𝑐𝑚 → 𝐺𝑐 = = avec 𝑷 = 𝒇′ : puissance intrinsèque de la loupe.
𝑓′ 4

Par exemple avec une loupe de focale = 2,5 cm, on obtient un grossissement égal à 10 pour cet œil.
8.2 Le microscope optique
Il permet d’obtenir des grossissements plus importants que la loupe, en combinant plusieurs LCV.
Principe de fonctionnement : avec deux LCV (l’objectif et l’oculaire)

Pour obtenir un grandissement élevé, on place pratiquement l’objet à la distance minimale 𝑑𝑚


précédente ; dans ce cas, le grossissement peut s’exprimer :
𝛼′ 𝐷. 𝑑𝑚 𝐷 𝐷: distance approximative entre l’objectif et
𝐺= = ≅
𝛼 𝑓′1 𝑓′2 4𝑓′1 𝑓′2 l’oculaire.
8.3 Fibre optique :
 Phénomène de réflexion totale :
Pour la réfraction, dans le cas où 𝑛1 > 𝑛2 , il existe une valeur limite de l’angle d’incidence (iL) au-
delà de laquelle, le rayon réfracté ne peut exister ; toute la lumière est réfléchie par le dioptre :
c’est le phénomène de réflexion totale.
𝑛2
sin(𝑖𝐿 ) =
𝑛1
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 Application : C’est ce qui est mis à profit dans les fibres optiques pour guider la lumière de la
face d’entrée à la face de sortie sans perte importante d’information.

Structure d’une F.O : n(cœur) > n(gaine) et i > iL Câble de plusieurs fibres optiques

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