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OPT 114

OPTIQUE PHYSIQUE (partie 1)

Dr. ONDOUA Rodrigue-Yanick

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FICHE DE PROGRESSION : OPT 114 ( OPTIQUE PHYSIQUE)
Durée : 16 heures ; CM = 08H ; TD = 06H ; TPE = 2H.
SEQUENCES THEMES DEVELOPPES DUREE

SEQUENCE 1 : 1. Grandeurs spectrales CM : 2h


PHOTOMETRIE 2. Emissions d’un rayonnement et sources TD : 2h
lumineuses
3. Rayonnement à spectre continu et à spectre
discontinu
1. Emission de la lumière Aberration chromatiques
SEQUENCE 2 : 2. Aberration géométrique CM : 2h
ABBERATIONS 3. Optimisation de la qualité des images TD : 2h
TPE :2h
1. Phénomènes vibratoires
SEQUENCE 3 : 2. Composition de deux vibrations
INTERFERENCES 3. Cohérence spatiale et temporelle CM : 4h
LUMINEUSES 4. Interférences localisées TD : 2h
5. Traitement anti réfléchissant des surfaces

BIBLIOGRAPHIE
1. Annequin et Boutigny, Optique, Vuibert
2. Caroline Kovoarski , l’opticien-lunetier 3ème édition, Lavoisier Tec & Doc
3. Christophe GUETING, Optique géométrique et physique, Ellipses
4. Bénédicte Gaudron & Rémi Louvet, Exercices d’optique géométrique et
physique, Tec & Doc, www.editions.lavoisier
5. Jean-Pierre Parisot, Patricia Segonds & Sylvie Le Boiteux ; cours de
physique optique 2ème édition, DUNOD.

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SEQUENCE 1 : PHOTOMETRIE
Introduction
La question de quantité de lumière se retrouve dans tous les systèmes optiques, qu’il
s’agisse de l’œil et de la vision, de la prise d’une photographie ou de la projection sur
un écran d’un transparent. Ainsi, la photométrie, dont l’étymologie même renvoie à
la mesure de la lumière, est donc le moyen de préciser ce qu’est cette lumière en
termes d’énergie ou de sensation visuelle. Elle est aussi l’outil de prédilection de
l’éclairagisme, c’est-à-dire des techniques et des normes qui précisent la façon
d’obtenir, à partir de sources naturelles ou artificielles, un éclairage particulier. La
radiométrie ayant pour objet la mesure qualitative (radiations, longueurs d’onde) et
quantitative (énergie, distribution spatiale) des rayonnements électromagnétiques. La
photométrie est la partie de la radiométrie qui traitent les rayonnements visibles.
1. Définition

La photométrie est la science qui étudie le rayonnement lumineux du point de vue de


la perception par l'œil humain. Elle se distingue de la radiométrie qui mesure les
rayonnements électromagnétiques sur l'ensemble des ondes électromagnétiques
(lumières du visible, UV, IR,…)
2. Grandeurs spectrales

Une grandeur spectrale est une grandeur qui dépend de la longueur d’onde 𝜆 ou de la
fréquence 𝜈. Si la célérité de la lumière dans le vide est c, On a :
𝑐
𝜆= (1)
𝜈
En photométrie, cette grandeur est associée :
➢ à la lumière émise par une source et caractérisée en termes d’intensité ou
luminance ;
➢ au flux transporté par un faisceau, transmis par un composant optique (un filtre,
par exemple) ou reçu par un détecteur ;
➢ à la réponse du détecteur (modification de la densité d’un film, variation d’une
intensité dans un capteur photo-électrique).

Pour caractériser une grandeur spectrale, on la représente par une courbe 𝑆 = 𝑓(𝜆)
ou par un tableau de valeurs numériques.
3. Emission d’un rayonnement et sources lumineuses

Les sources lumineuses primaires sont des lieux de transformations d’énergie, par
exemple d’énergie électrique en énergie lumineuse (cas du filament de tungstène

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d’une ampoule). On dit donc que la matière émet la lumière quand elle est soumise à
une excitation susceptible de modifier la distribution des électrons sur les niveaux
d’énergie. Lorsque ces électrons passent à des niveaux d’énergie inférieurs, ils donnent
naissance à des photons. D’où la formation du rayonnement lumineux selon le modèle
simplifié de Bohr.
4. Rayonnement à spectre continu et à spectre discontinu

Dans l’expérience classique de Newton, un prisme de verre décompose la lumière


blanche en ses différentes composantes colorées (violet, indigo, bleu, vert, jaune,
orangé, rouge). Si une fente fine, parallèle à l’arête de l’angle A du prisme, est éclairée
par une lampe à incandescence, un objectif forme de cet objet, sur l’écran disposé à
la suite du prisme, une multitude d’images. Ces images correspondent à chacune des
longueurs d’onde présentes dans l’émission de la source ; elles sont décalées les unes
par rapport aux autres et forment un spectre continu. Si la source est une lampe à
vapeur de mercure, les images de la fente-source associées à ces longueurs d’onde
forment un spectre discontinu ou discret qui se présente comme un ensemble de
batônnets colorés séparés par des espaces sombres. Par contre, si la source est
maintenant une lampe fluorescente, on a un spectre mixte qui laisse apparaitre à la
fois un fond continu et un certain nombre de raies.
5. Sensibilité spectrale de l’œil
La sensibilité de l’œil dépend de l’observateur et des conditions d’éclairage. Afin, de
s’affranchir de cette variabilité, et après de multiples mesures, deux courbes
d’efficacité visuelle relative spectrale ont été établies. Cela a favorisé au siècle dernier
la définition d’un observateur moyen.
𝑉𝜆 (tracée en 1924) concerne la
vision photopique ou vision du
jour. 𝑉′𝜆 (tracée en 1954) est la
courbe de la vision scotopique
ou vision de nuit.
Les maximums de sensibilité sont
obtenus :
➢ En vision photopique,
pour la lumière vert-jaune
(555nm) ;
➢ En vision scotopique,
pour la lumière bleu-vert
(510nm) Figure 1 : courbes d’efficacité visuelle relative
spectrale
6. Systèmes d’unités énergétiques et lumineuses
6.1. Différentes unités

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Dans le système international (SI), il existe deux principaux systèmes d’unités
photométriques à savoir :
➢ Les unités énergétiques, indexées avec un « e » , reliées au Joule, unité de la
quantité de lumière ;
➢ Les unités lumineuses (ou visuelles), indexées avec un « 𝜈 », reliées à la candela,
unité de l’intensité lumineuse.
La candela est l’intensité d’une source monochromatique à la fréquence de 540 1012Hz
dont l’intensité énergétique serait (1/683) Wxsr-1. D’où le tableau des unités
photométriques :
Grandeur Notation Unité énergétique Unité lumineuse
Angle solide Ω Stéradian (sr) Stéradian (sr)
2
Etendue géométrique G 𝑚 × 𝑠𝑟 𝑚2 × 𝑠𝑟
Flux F Watt (W) 𝐿𝑢𝑚𝑒𝑛(𝑙𝑚) = 𝑐𝑑 × 𝑠𝑟
−1
Intensité I 𝑊 × 𝑠𝑟 candela (cd)
−2 −1
Luminance L 𝑊 × 𝑚 × 𝑠𝑟 𝑐𝑑 × 𝑠𝑟 −2
Exitance M 𝑊 × 𝑚−2 𝑙𝑚 × 𝑚−2
Eclairement E 𝑊 × 𝑚−2 𝑙𝑢𝑥 = 𝑙𝑚 × 𝑚−2
Quantité de lumière F Joule (J) 𝑙𝑚 × 𝑠
E −2
Exposition 𝐽×𝑚 𝑙𝑢𝑥 × 𝑠

6.2. Conversion des unités énergétiques en unités lumineuses


Les courbes d’efficacité visuelle relative spectrale (figure 1) permettent la conversion
des valeurs énergétiques en valeurs visuelles, et réciproquement. Les expressions de
luminances visuelles sont obtenues en fonction de luminances énergétiques sont ainsi
obtenues :
Photopique 𝐿𝜈 ≻ 10𝑐𝑑 × 𝑚−2 𝐿𝜈 = 683𝑉𝜆 𝐿𝑒 𝐿𝜈
= 683 ∫ 𝑉𝜆 𝐿𝑒,𝜆 𝑑𝜆
Scotopique 𝐿𝜈 𝐿𝜈 = 1703𝑉'𝜆 𝐿𝑒 𝐿𝜈 = 1703𝑉'𝜆 𝐿𝑒
−4 −2
≺ 10 𝑐𝑑 × 𝑚
N.B. : Dans ce qui suit, on se limitera aux unités lumineuses et aux niveaux
photopiques.
7. Grandeurs géométriques
7.1. Angle solide

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• Angle solide élémentaire
Si l’angle est très petit, la surface de la portion de sphère est assimilable à la surface
d’un disque dS . Deux cas sont envisagés :
➢ Eclairement perpendiculaire

➢ Eclairement latéral

• Calcul de l’angle solide dans tout l’espace autour du point O

• Propriétés
➢ ANGLE SOLIDE d’un cône de lumière ayant un demi-angle d’ouverture 𝛼1

➢ Angle solide élémentaire de révolution :

7.2. Etendue géométrique


L’étendue géométrique dG d’un tube délimité par deux petits éléments de surface
dS et dS’, distants de la distance d, et inclinés de 𝜃 et 𝜃’ par rapport à la droite qui
joint leurs centres O et O’, est :
𝑑𝑆 × 𝑐𝑜𝑠 𝜃 × 𝑑𝑆' × 𝑐𝑜𝑠 𝜃 '
𝑑𝐺 =
𝑑2
8. Grandeurs photométriques
➢ Intensité lumineuse
C’est la quantité de lumière émise par une source pendant chaque seconde, dans une
direction donnée et par unité d’angle solide. Elle est notée I et s’exprime en candela
(cd).
➢ Flux lumineux F
Le flux lumineux F est une puissance de rayonnement visible. C’est un débit d’énergie
rayonnante. Il s’exprime en lumen (lm).

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➢ Eclairement d’une surface
L’éclairement E est le rapport du flux dF à l’aire de l’élément de surface dS. Son unité
est le LUX (lux). On a :

➢ Luminance d’une source (L)

La luminance se définit aussi en fonction de l’étendue géométrique :


𝑑𝐹
𝐿=
𝑑𝐺
➢ Exitance
L’exitance M en un point P d’une source étendue est le rapport du flux dF émis dans
tout le demi-espace par l’élément de source dS, centré en P, à l’aire de cet élément de
source. Son unité est 𝑙𝑚 × 𝑚2

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𝑑𝐹
𝑀=
𝑑𝑆

➢ Exposition
L’exposition E est le produit de l’éclairement E par le temps t pendant lequel il est
éclairé (temps de pose ou temps d’exposition).
Ε=𝐸×𝑡
9. Relations photométriques
9.1. Transmissions des systèmes optiques
➢ Réflexion

➢ Absorption de la lumière par un milieu

➢ Facteur de transmission d’un système

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N.B. : 𝑇 = 1 − 𝜌 ; en admettant que le facteur de réflexion dans un dioptre (n,n’) est
(𝑛' − 𝑛)2
𝜌=
(𝑛' + 𝑛)2
9.2. Loi de Bouguer
L’éclairement produit par une source ponctuelle sur un écran est inversement
proportionnel au carré de la distance source-écran.
D’une façon générale, quand un élément de surface dS est incliné de 𝜃 par rapport au
rayon issu au point P qui passe au centre, son éclairement est donné par :
𝐼 𝑐𝑜𝑠 𝜃
𝐸=
𝑑2
9.3. Diffuseur orthotrope
Un diffuseur est orthotrope si sa luminance est indépendante de direction de
diffusion considérée.
Le diffuseur est alors qualifié de lambertin car il obéit à l’hypothèse de Lambert : L,
indépendant de la direction considérée. La luminance est donnée par :
𝐸
𝐿=𝜌
𝜋
Un diffuseur est parfait s’il est orthotrope et diffuse la totalité du flux qu’il a reçu.
Dans ce cas, 𝜌 = 1 et la luminance est
𝐸
𝐿=
𝜋
9.4. Eclairement d’une image réelle
L’éclairement de l’image est proportionnel :
➢ A la luminance de l’objet (augmentée éventuellement par l’utilisation d’un
flash)
➢ A l’aire de la pupille d’entrée de l’objectif
➢ Au facteur de transmission de l’objectif
➢ Et inversement proportionnel au carré de la distance de mise au point (d)
Si on suppose le plan de pupille d’entrée proche du plan principal objectif, on a :
𝜋𝑇𝐿 𝑘 − 1 2
𝐸= ( )
4𝑁 2 𝑘
Lorsque k est très grand devant 1 (objet éloigné), l’expression se simplifie en
𝜋𝑇𝐿
𝐸=
4𝑁 2
9.5. Luminance d’une image virtuelle
Un instrument visuel (loupe, viseur, lunette) donne d’un objet réel une image virtuelle
qui joue le rôle d’un objet pour l’observateur ; il est donc naturel de lui attribuer une
luminance, même si elle est apparente.

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La luminance image L’ est définie comme le rapport du flux sortant de l’instrument dF’
à l’étendue géométrique du faisceau image dG’ tel que :
𝑑𝐹' 𝑇𝑑𝐹 𝑇𝐿𝑑𝐺
𝐿' = = =
𝑑𝐺' 𝑑𝐺' 𝑑𝐺'

On a :

𝑛' 2
𝐿′ = ( ) 𝑇𝐿
𝑛
L’instrument étant le plus souvent utilisé dans l’air, n=n’=1 et la formule simplifiée :
𝐿 =𝑇×𝐿
10. Détecteurs de flux et capteurs d’images
Un système optique dont la fonction est de transformer un flux lumineux en une autre
énergie à des fins de mesure, même si, dans certains cas, il ne s’agit que de déterminer
un seuil, est un détecteur de flux. S’il a pour fonction principale de détecter l’image
réelle d’un objet, donnée par un instrument objectif, c’est un capteur d’images.
➢ Les détecteurs de flux

Ils sont conçus pour des applications particulières et sont habituellement classés en
deux catégories selon la conversion d’énergie qu’ils effectuent :
- Détecteurs thermiques (thermopiles, détecteurs pyro-électriques, bolomètres,
détecteurs pneumatiques…)
- Détecteurs électriques (photodiodes, photomultiplicateurs, cellules au sulfure
de cadmium ou CdS, phototransistors au silicium…)
➢ Capteurs d’images

Les capteurs ou détecteurs d’image sont des systèmes destinés à transformer les
images optiques afin de les stocker ou de les traiter en temps réel, car elles n’existent
que le temps de la coexistence de l’objet avec le système optique formateur d’image.
Ils réalisent pour cela le codage de l’information (éclairement) répartie sur la surface
de l’image. Par exemple, sous l’une des formes suivantes :
- Photochimique (émulsions photographiques)
- Electronique (tubes à vide comme le vidicon, photodétecteurs à transfert de
charge, c’est-à-dire capteurs CCD)
11. Photométrie des détecteurs de flux et capteurs d’images

Les détecteurs de flux sont caractérisés par la relation qui lie l’excitation, le flux en
occurrence à la réponse, cette dernière pouvant prendre diverses formes : variation
de température dans un calorimètre, variation de tension, d’intensité, dans une
cellule photo-électrique.

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Les capteurs électroniques ont globalement des caractéristiques photométriques
analogues à celles des détecteurs de flux.
Les courbes du noircissement ou courbes sensitométriques nous donnent la
densité optique :
1
𝐷 = 𝑙𝑜𝑔 ( )
𝑇
D’où
𝑇 = 10−𝐷
TRAVAUX DIRIGES N01

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SEQUENCE 2 : ABERRATIONS
Introduction

Les aberrations sont les défauts d'un système optique simple qui font que l’image d'un
point ou d'un objet étendu obtenu par l'intermédiaire de ce système optique est de
mauvaise qualité. On rencontre deux types d’aberrations rencontrées à savoir :
➢ Les aberrations d'ordre géométrique qui apparaissent en lumière
monochromatique.
➢ Aberrations d'ordre physique :

Ce type d'aberration est lié au caractère ondulatoire de la lumière et à sa dispersion


qui provient de la variation de l'indice avec la longueur d’onde : c'est l'aberration
chromatique.
Un autre effet, également lié au caractère ondulatoire de la lumière, intervient :
c'est la diffraction qui d'un objet ponctuel ne permet d'obtenir qu'une tache
entourée d'anneaux.
1. Dispersion de la lumière

Un milieu transparent homogène est caractérisé par son indice de réfraction n,


grandeur (sans unité) qui nous renseigne sur la vitesse de propagation de la lumière
le traversant. Ainsi, plus la valeur de cet indice est grande, plus la lumière se
propage "lentement". Ce changement de vitesse au passage d’un dioptre est
notamment responsable du phénomène de réfraction de la lumière.
Un milieu transparent est dispersif, ce qui signifie que la valeur de son indice de
réfraction dépend de la longueur d’onde de la radiation incidente considérée, sa
valeur augmentant lorsque la valeur de la longueur d’onde diminue. Ainsi, comme
𝜆 (bleu) < 𝜆 (vert) < 𝜆 (rouge), alors n (bleu) > n (vert) > n (rouge).
Cette variation de n avec 𝜆 a pour conséquence une réfraction différente pour des
radiations de longueurs d’onde différentes. La réfraction est d’autant plus
importante que n est grand donc 𝜆 petite, le bleu étant davantage réfracté que le
vert, lui-même plus réfracté que le rouge. On dit qu’il y a dispersion.
L’angle d’incidence i étant le même pour
toutes les radiations incidentes, la valeur de
l’angle de réfraction est fonction des valeurs
des longueurs d’onde de ces radiations. Le
bleu est plus réfracté (dévié) que le vert, lui-
même plus réfracté que le rouge. Il en résulte
une séparation de ces radiations.

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Un dioptre sépare donc les différentes radiations monochromatiques qui étaient
"mélangées" dans la lumière polychromatique incidente (la lumière blanche par
exemple). On dit qu’il y décomposition de la lumière polychromatique par
dispersion. C’est le phénomène de dispersion qui explique la décomposition de la
lumière par un prisme, sa forme amplifiant le phénomène.

2. Pouvoir dispersif et nombre d’Abbe

3. Cas d’une lentille mince

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3.1. Aberration chromatique longitudinale

3.2. Aberration chromatique transversale

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4. Conséquence pour les compensations

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5. Correction de l’aberration chromatique

L'aberration chromatique est un problème récurrent qui se résout de différentes


manières :
➢ Ajout d'un filtre laissant passer une bande spectrale étroite.
➢ Utilisation préférentielle de miroirs dans le système optique, qui ne présentent
pas d'aberration chromatique (mais une aberration de sphéricité ou des
aberrations de champ);
➢ Utilisation d’associations de lentilles qui ont des propriétés achromatiques. La
correction de l'aberration chromatique, dans les objectifs apochromatiques, est
obtenue en associant lentilles convergentes et divergentes.
5.1. Doublet accolé

Dans la pratique, on peut corriger en grande partie ce


défaut en accolant deux lentilles faites avec des
verres différents : c’est ce qu’on appelle un doublet
achromatique.
Le verre crown contient des oxydes de sodium et de
calcium et disperse peu. Des types de verre crown
encore moins dispersifs sont disponibles où sont
ajoutés des oxydes de baryum ou de lanthane.
Le verre flint avec une proportion importante
d'oxyde de plomb ainsi que du silicate de potassium.
Fort pouvoir dispersif.

5.2. Doublet à lentilles séparées

Il est aussi possible de corriger l’aberration chromatique avec des objectifs à plusieurs
lentilles séparées.
En particulier pour un doublet à lentilles (constituées d’un même verre) séparées d’une
distance d, on trouve que le doublet devient approximativement achromatique si les
focales f1 et f2 sont comptés à la même couleur et
𝑓1 + 𝑓2
𝑑=
2
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6. Principales aberrations géométriques

Un objet ponctuel situé ou au voisinage immédiat de l'axe optique d'un système envoie
un faisceau lumineux ouvert sur ce système optique et comme les dioptres sphériques
présents en général dans ce système ne sont pas stigmatiques, le faisceau émergent
ne passera pas par un seul point mais formera une caustique : c’est l’aberration de
sphéricité.

L‘aberration de coma désigne une aberration qui dépend du champ d'une part et de
l'ouverture d'autre part (i.e. de la distance du point d'impact des rayons sur la pupille
par rapport au centre de celle-ci). Cette aberration est dite ‘’de champ’’ car elle n'existe
pas sur l'axe optique. L'effet de cette aberration est de produire une tache en forme
d'aigrette dans un plan d'observation : Les rayons parallèles qui ne sont pas dans l'axe
optique de la lentille ne convergent pas tous en un même point sur le plan focal.
Les rayons qui passent sur les bords de la lentille peuvent être focalisés plus loin ou
plus près de l'axe optique que ceux passant au centre de la lentille. On parle
respectivement de coma positive et de coma négative.

Si l'objet est étendu un point situé hors de l'axe du système envoie un faisceau
lumineux qui présentera après traversée du système deux focales : c'est le défaut
d‘astigmatisme.

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Le plan dans lequel se forme l'image ne peut plus être confondu avec le plan tangent
normal à l'axe : c'est le défaut de courbure de champ.

De plus le grandissement n'est pas constant pour deux plans conjugués déterminés, ce
qui provoque une distorsion.

TRAVAUX DIRIGES N02


Exercice 1
Les doublets suivants sont-ils corrigés des aberrations chromatiques ?
1. Symbole 3, 2, 3
2. Symbole 3, 2, 1

Exercice 2
Un objectif achromatique est composé de deux lentilles minces accolées dans l’air :
L1 : en verre d’indice 𝑛1 = 1,5 et constringence 𝜈1 = 60
L2 : en verre d’indice 𝑛2 = 1,8 et constringence 𝜈2 = 40
La face arrière de L2 est plane.
La distance focale image de l’objectif est égale à 500 mm.
1. Calculer les vergences D1 et D2 des lentilles L1 et L2.

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2. Calculer les rayons de courbure des dioptres de L1 et L2. On notera R1 et R1’ les
rayons de courbure des faces avant et arrière de L1 et R2 et R2’ les rayons de
courbures des faces avant et arrière L2.
3. Faire un schéma de principe du doublet.

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SEQUENCE 3 : INTERFERENCES LUMINEUSES
Introduction

1. Etude générale
1.1. Calcul de l’intensité lumineuse

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➢ Calcul de l’intensité lumineuse d’un train d’onde

➢ Calcul de l’intensité lumineuse d’une superposition de trains d’ondes


vibrant suivant la même direction

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1.2. Principe de réalisation des interférences en optique

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1.3. Étude quantitative

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1.4. Conditions d’interférence

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2. Principaux dispositifs interférentiels permettant l’obtention des franges non
localisées
2.1. Trous d’Young (1807)

2.2. Biprisme de Fresnel

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2.3. Bilentilles de Billet

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2.4. Miroir de Lloyd

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3. Cohérence

3.1. Cohérence spatiale

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3.2. Cohérence temporelle (ou chromatique)

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4. Interférences lumineuses par division d’amplitude
4.1. Lame à faces parallèles : (franges d’égale inclinaison)
➢ Anneaux par réflexion

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➢ Anneaux par transmission

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4.2. Lame à épaisseur variable (franges d’égale épaisseur ou franges de
Fizeau)
➢ Lame coin : localisation des franges

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➢ Coin d’air (incidence normale)

➢ Anneaux de Newton

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TRAVAUX DIRIGES N03
Exercice 1

Exercice 2

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Exercice 3

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