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Systèmes photoniques SP1

- Bases de l’optique

- Composants et sous-ensembles

- Instruments d’optique au laboratoire

m.Coué 1
Systèmes photoniques SP1
- Bases de l’optique
1 Nature de la lumière

2 Notions de physique

3 Surfaces optiques

4 Lois de Descartes

5 Composants optiques

6 Traitements de surface

2
Bases de l’optique
1 Nature de la lumière Historique
- Héron d’Alexandrie - La lumière suit le chemin le plus court
(Ier Siècle Ap.JC)

- P. Fermat - La lumière suit le chemin le plus rapide


(XVIIéme Siècle)

- R. Descartes - Lois de l’optique géométrique


(XVIIéme Siècle)
- I. Newton - Notion de corpuscule
(XVII-XVIIIéme Siècle)

- A. Fresnel - Théorie ondulatoire


(XIXéme Siècle)

- JC. Maxwell - Electromagnétisme


(XIXéme Siècle)

- A. Einstein - Effet photoélectrique


(XXéme Siècle)

- L. De Broglie - Dualité onde-corpuscule


(XXéme Siècle)
3
1 Nature de la lumière

La lumière est à la fois une onde et un corpuscule !

Un corpuscule : Le photon
C’est une particule de masse nulle transportant de l’énergie

Cette énergie peut être transformée (effet photo-électrique)

La notion de photon est à considérer lors d’utilisation de capteur/détecteur électronique

La photométrie et la radiométrie ne peuvent ignorer cet aspect

Electrons
c
a
p
t
e
u
r
Photons
4
1 Nature de la lumière

La lumière est à la fois une onde et un corpuscule !

une onde : Onde électromagnétique


Une onde correspond à la perturbation d’un milieu

Elle possède une direction et une vitesse dans un milieu donné

La lumière est une onde


transverse : les perturbations
sont à 90° de sa direction de
propagation

La vitesse de la lumière dans le vide


La lumière est capable de se propager dans le vide !!! est la vitesse connue la plus élevée.
On la nomme célérité
Cette propagation s’explique par la notion c = 299 792 458 m / s
d’électromagnétisme
5
1 Nature de la lumière
La lumière est à la fois une onde et un corpuscule !
La nature ondulatoire de la lumière est à considérer pour expliquer
et modéliser les phénomènes :

- de propagation (optique géométrique)

- d’étalement spectral (dispersion, analyse)

- de polarisation

- d’interférences

- de diffraction

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2 Notions de physique
L’onde lumineuse est de nature électromagnétique, elle se propage en ligne droite et
correspond à la vibration de 2 grandeurs : le champ électrique et le champ magnétique.

E
sens de propagation
z
z
B

La distance λ séparant 2 états vibratoires identiques est nommée longueur d’onde

La vitesse de la lumière dans le vide est indépendante de la longueur d’onde

7
2 Notions de physique

La vitesse de la lumière dans un milieu matériel est plus faible que dans le vide

Veau ≈ 225408 km/s


Vair ≈ c ≈ 300,000 km/s Vair ≈ c

Cuve à eau

La longueur d’onde λ est modifiée dans le matériau, pas la fréquence υ de l’onde

Le rapport de la vitesse c sur V fournit l’indice de réfraction n du matériau pour λ

8
2 Notions de physique
Spectre électromagnétique

l = 380 nm Domaine Visible l = 780 nm

Le domaine visible est une fenêtre étroite du spectre électromagnétique

l < 380 nm domaine ultraviolet

780 nm > l > 2500 nm domaine proche infrarouge (near infrared)

2,5 µm > l > 50 µm domaine moyen infrarouge (middle infrared)


2 Notions de physique
Evolution de l’indice de réfraction d’un verre d’optique classique (BK7 ou K9)

n
sn
n = f (λ)

1,54

1,535
Tous les matériaux utilisés en
1,53 optique sont affectés par ce
phénomène
1,525

1,52

1,515

1,51

1,505
350 450 550 650 750 850
λ nm

Il est la cause des phénomènes de


dispersion en longueur d’onde

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2 Notions de physique
Quelques exemples d’indices de réfraction de matériaux optique

Silice : nD ≈ 1,45 UV/VIS

Verre BK7 : nD ≈ 1,516 UV/VIS/NIR

Saphir: n ≈ 1,77 à 1,5µm NIR/MIR

Silicium monocristallin : n ≈ 3 à 10,6µm NIR/MIR

Germanium monocristallin : n ≈ 4 à 10,6µm NIR/MIR

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3 Surfaces optiques
Une surface optique Σ correspond à une zone de transition d’un milieu à un autre
N
Au point I, la direction N
perpendiculaire à la surface
n1 i est appelée « Normale »
I n1
Σ Σ
I
n2
n2
L’angle d’incidence est formé
par la direction du rayon
incident et la normale. Son
origine (0°) se trouve sur la
normale

Quelque soit la forme de la surface Σ, elle est dite réfringente


à la condition qu’elle soit transparente à la lumière incidente

Une surface optique transparente est appelée : DIOPTRE

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3 Surfaces optiques
Industriellement, une surface optique correspond à une surface
qui présente un aspect lisse et réfléchissant

Suivant les matériaux des composants optiques, la surface peut-être :

Moulée (polymère, verre moulé) Le résultat d’un clivage (cristal)

Le plus souvent le résultat d’un usinage optique : le surfaçage

Le surfaçage correspond à 3 étapes d’usinage minimum

L’ébauche correspond à la mise en forme mécanique : plane, sphérique, asphérique, etc

Le doucissage correspond à une rectification de la surface : la taille des défauts diminue


L’aspect de la surface est encore diffusant

Le polissage qui rend la surface réfléchissante, réduit au maximum la diffusion


et finalise la forme à l’échelle de la longueur d’onde
Σ
Une surface imparfaite
déforme l’onde incidente !

13
3 Surfaces optiques

Sens de la lumière

R
C Centre de courbure C
(sphérique)
R

Surface Concave Surface Convexe

Dans les 2 cas R est appelé rayon de courbure


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4 Lois de Descartes

Ces lois décrivent qualitativement et quantitativement le comportement


de la lumière lorsqu’elle rencontre une surface optique

Réflexion spéculaire Réfraction

n1 i
i r

Σ
Σ
n2
r

Loi n°1 Le rayon réfléchi se trouve dans Loi n°1 Le rayon réfracté se trouve dans
le plan d’incidence le plan d’incidence

Loi n°2 L’angle de réflexion r est égal à Loi n°2 L’angle de réfraction r dépend
l’angle d’incidence i des indices des milieux incident et
émergent
i=r
n1 sin i = n2 sin r 15
4 Lois de Descartes

Conséquences des lois de la réfraction au travers un dioptre

Un rayon incident arrivant sous un angle d’ incidence« i »


subit une réfraction sous un angle « r »

n1 i n1 i
Σ I Σ I

n2 n2 r
r

n2 > n1 n1 > n2

Si le milieu n2 est plus réfringent que


n1, alors le rayon lumineux se
rapproche de la normale

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4 Lois de Descartes

Conséquences des lois de la réflexion sur une surface sphérique

N
N
C C

I I

Un rayon incident perpendiculaire à une Un rayon incident à une surface


surface réfléchissante produit un rayon réfléchissante sous incidence non nulle
réfléchi de même direction mais de sens produit un rayon réfléchi symétriquement
opposé à la normale
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4 Lois de Descartes
Conséquences des lois de la réflexion sur une surface sphérique

C
A A’

A A’
S

L’image A’ et le point objet A L’image A’ et le point objet A


sont confondus en S sont confondus en C

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4 Lois de Descartes
Tracé des rayons // axe principal après réflexion sur une surface sphérique

C S

19
4 Lois de Descartes
Conséquences des lois de la réflexion sur une surface sphérique

En considérant une
ouverture réduite, il
existe un foyer unique F
situé à
C F SF = SC/2
S

Stigmatisme
approché
ou
conditions de
Les rayons réfléchis ne convergent pas tous en un Gauss
point unique !
L’optique sphérique n’est pas parfaite
L’image d’un point n’est pas un point ! 20
5 Composants et sous-ensembles

1 Les miroirs

2 Les lames

3 Les lentilles

4 Les doublets et objectifs

5 Les prismes

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1 Les miroirs
Des types de surfaces très différentes avec de
nombreuses formes et traitements sont possibles

Plans Sphériques Cylindriques Micro miroirs MEMS

Paraboliques Hyperboliques
Elliptiques

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1 Les miroirs
Avantages et inconvénients
- Une seule surface permet de focaliser (association directe surface/puissance)

- Parfois réellement stigmatique

- Aucune aberration chromatique : la position d’un foyer ne dépend pas de λ

- Déviation de faisceau facilitée

- Pas de traversée de matière par la lumière

- De nombreux traitements possibles sur des substrats divers

- Très sensible au positionnement angulaire

- Axe optique complexe

- Déformation et faible inertie possible


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2 Les lames
De très nombreuses fonctions
Fenêtre, lame de Hublot Cuve
fermeture

Filtrante
Atténuatrice Séparatrice / Sélectrice

Déviatrice Fonction ajoutée


Polarisante

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2 Les lames
Conséquences de l’utilisation d’une lame
Décalage latéral du faisceau

Décalage axial

Astigmatisme

25
3 Les lentilles
Plusieurs types

Sphériques Lentille de Fresnel

Asphériques Micro lentilles

26
3 Les lentilles
Les différents types de lentilles sphériques

A bords minces A bords épais

Les lentilles convergentes Les lentilles divergentes

plan-cvx bi-cvx Ménisque plan-cc Ménisque


bi-cc
convergent divergent

27
3 Les lentilles
Les lentilles sphériques
Des plus petites
Objectif photographique

Grande lunette de Yerkes

Aux plus grandes

Grand Sidérostat de l’exposition


universelle de Paris 1900
28
3 Les lentilles
Lentille asphériques : Applications

Corrections Eclairage Mise en forme


ophtalmiques d’un faisceau

29
3 Les lentilles
Lentille de Fresnel : Applications
Eclairage
Micro lentille par gravure

Sécurité et signalisation routière

Phares
côtier

30
3 Les lentilles
Les micro-lentilles : Applications

Amélioration de la qualité
des images

Analyse de front d’onde Optique adaptative


(Shack-Hartmann)

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4 Les doublets et objectifs

Historique :
jusqu’au milieu du XVIII ème siècle, pas de solution d’achromatisme !

Les images formées par les objectifs


à lentille unique étaient de mauvaise
qualité : irisées et floues

Hall, Newton, Dollond en Angleterre,


et Euler en Suisse étudient les moyens
de résoudre cette problématique.

C’est de France que viendra la solution encore


employée aujourd’hui :
Alexis Clairaut, Mathématicien et Astronome
définit le principe et apporte une solution pour
la réalisation d’objectifs achromatiques
32
4 Les doublets et objectifs

Principe du doublet achromatique


Association de 2 lentilles répondant à des critères précis :

- Une lentille convergente + une lentille divergente

- Les verres employés sont de nature différente :


Flint et Crown possèdent un pouvoir dispersif différent

- Les lentilles possèdent une face commune et elles sont collées ou accolées

- La puissance de l’ensemble est positive et correspond à la somme des puissances

Dtotal = D1 + D2 Dtotal > 0


33
4 Les doublets et objectifs
- Les foyers images de chaque lentille
s’étalent « chromatiquement » dans des directions opposées

34
4 Les doublets et objectifs
Comparaison de 2 systèmes convergents f’ = 260 mm

Δf’ = 8,5 mm

Δf’ = 0,6 mm 35
4 Les doublets et objectifs
L’association de 2 lentilles constituant un objectif achromatique
est appelé doublet achromatique

Dtotal = D1 + D2 Dtotal > 0

Chaque verre possède une constringence υ différente

La constringence , ou nombre d’Abbe υ d’un verre correspond à


l’inverse de son pouvoir de dispersion calculé sur le domaine du visible

D1 D2
Condition d’achromatisme : + =0
υ1 υ2

36
4 Les doublets et objectifs
Les objectifs et oculaires d’aujourd’hui sont dérivés des travaux d’Alexis Clairaut

Objectif photographique

Oculaire Plösll Oculaire de Kellner

Oculaire Erfle

Objectif de microscope

Oculaire Nagler
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5 Les prismes

Définition : un prisme est un composant d’optique transparent


possédant plusieurs faces non parallèles

Intérêts :

-Redresser une image -Dévier un faisceau -Disperser

-Guider une onde -Réfléchir avec un fort coefficient -Diviser un faisceau

Faces
Joue
Joue
Base

38
5 Les prismes
Prismes redresseurs
Prisme de Dove Prisme de Porro Prisme de Pechan

Prismes déviateurs
Prisme droit Equerre optique ou Pentaprisme Rhomboèdre

39
5 Les prismes
Prismes déviateurs
Wedge prism Prisme de Littrow Prisme dispersif

Guide d’onde - homogénéisation d’un éclairement Diviser un faisceau

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Systèmes photoniques SP1
- Instruments d’optique et outillages au laboratoire
1 Les collimateurs

2 Les lunettes

3 Les lunettes dioptriques

4 Les viseurs

5 Les lunettes autocollimatrices

6 Les viseurs autocollimateurs

7 Outillages
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1 Les collimateurs
-Constitution

Un objectif

Un réticule ou une mire

Le réticule est positionné dans le plan focal objet de l’objectif

L’image du réticule est rejetée à l’infini

42
1 Les collimateurs
-Intérêt
L’instrument fournit une image du réticule à l’infini

Indispensable dans un montage de réglage, de contrôle, de mesure :


un objet à l’infini est disponible pour le système positionné derrière le collimateur

L’instrument fournit une image sous un angle apparent α précis

α
Indispensable pour quantifier une grandeur

Métrologie Réglage
43
1 Les collimateurs
-Usage

L’instrument fournit une image sous un angle apparent α précis

Calculer le diamètre des cercles positionnés dans le plan focal d’un collimateur
dont l’objectif possède une distance focale f’ = 250 mm
Les diamètres apparents des images des cercles sont vus sous un angle α de 0,5° ; 1° et 2°
A’B’ = f’ .tan α
Ø3 = 8,73 mm

A’B’1 = 2,18 mm
A’B’ 2 = 4,36 mm

A’B’ 3= 8,73 mm
44
1 Les collimateurs
-Usage

L’instrument fournit une image sous un angle apparent α précis

Un réticule en croix dont les fils possèdent une épaisseur de 2/100 ème de mm est positionné
au foyer d’un collimateur dont l’objectif possède une distance focale f’=96 mm

Calculer à combien d’épaisseur de fil correspond une tolérance angulaire de 5’

tan α = A’B’ / f’ tan α = 0,02/96 α = 0,012 ° α = 0,716 ’

5’/ α = 6,98 soit 7 traits de tolérance concrète

45
2 Les lunettes
-Constitution

Un objectif Forme l’image dans son plan focal F’

Un réticule ou une mire Définit une ou plusieurs directions,


permet des mesures dimensionnelles ou angulaires

Un oculaire Grossit l’image

F’

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2 Les lunettes
-Intérêt
L’instrument permet l’observation d’une image à l’infini

L’instrument peut mesurer l’angle apparent α d’un objet éloigné

L’instrument fournit une image grossie de l’objet observé vue sous un angle α’

Image réelle
mesurable avec
réticule gravé

α’

Objet à l’infini Image à l’infini


angle apparent α angle apparent α’
47
2 Les lunettes
-Usage
L’instrument fournit une image grossie de l’objet observé vue sous un angle α’

α’

tan α’ f’ obj Ø PE
Le grossissement G = = =
tan α f’ oc Ø PS Ø cercle oculaire

Exemple : -pour une lunette Ø PE = 80mm, f’obj = 1300 mm et G = 52

Ø PS = 1,5 mm
f’oc = 25 mm
48
2 Les lunettes
-Exercice
L’objectif d’une lunette donne de la planète Mars, vue sous un angle apparent α = 5,8’’
le 5 février 2018, une image A’B’ = 0,46 mm.

Calculer la distance focale de l’objectif A’B’= f’obj . tan α

α A’B’

f’obj

α = 5,8 ’’ α = 0,0967 ’ α = 1,611.10-3 ° tan α = 2,81.10-5

A’B’ = 0,46 mm A’B’ = 4,6 . 10-4 m

f’obj =A’B’ / tan α f’obj = 16,36 m


49
2 Les lunettes
-Exercice
Cette même lunette est à présent équipée d’un oculaire
L’observateur voit l’image sous un angle α’ de 40’

Calculer la distance focale de l’oculaire sachant que f’obj = 16,36 m

α A’B’

α'

α' = 40 ’ α' = 0,6667 ° tan α’ = 1,16.10-2


tan α’
Or, tan α = 2,81.10-5 et G = G = 414,1
tan α
f’ obj
et G = f’ oc = 3,95 . 10-2 m f’oc = 39,5 mm
f’ oc 50
2 Les lunettes
-Exercice
L’oculaire de la lunette possède un système de déplacement à fil.
Le diamètre Ø fil = 0,01 mm

Calculer l’angle β en ’’ sous lequel est perçu le diamètre du fil par l’observateur
sachant que la distance focale de l’oculaire f’oc = 39,5 mm
Ø fil

f’oc β

tan β = Øfil / f’oc tan β = 2,53 . 10-4 β = 0,0145°

β = 52,2 ’’
51
2 Les lunettes
-Exercice
L’observateur mesure à présent la distance séparant 2 détails sur la planète Mars
Le déplacement correspond à 6 épaisseurs de fil.
Calculer l’angle γ séparant ces 2 détails à travers la lunette
puis, connaissant le diamètre de la planète, soit ØMars = 6778 km,
déterminer la distance d les séparant , en km, à la surface de Mars

6 Ø fil


f’oc

β = 52,2 ’’ γ = 6 β = 313 ’’ γ = 8,694.10-2 °

comme α’ = 0,6667° γ = 0,1304 α’

donc, la distance d séparant ces 2 détails d = 0,1304 x 6778


d ≈ 884 km 52
2 Les lunettes
-Exercice
Une lunette terrestre est utilisée par un ornithologue amateur
Il observe dans un arbre une mésange bleue de 5,5 cm à une distance de 50 m

-Calculer l’angle α en ’ sous lequel est perçue la mésange à l’œil nu

tan α = 0,055 / 50 = 1,1.10-3 α = 3,78 ’


La lunette utilisée est une Swarovski STX 95
Le diamètre d’entrée est de Ø 95 mm

Sachant que le diamètre du cercle oculaire évolue de 1,4 à 3,2 mm avec un oculaire zoom,
Calculer la plage des grossissements possibles et les angles α’min et α’max sous lesquels l’
observateur peut observer l’oiseau
tan α’ Ø PE Gmin = 29,7
Le grossissement G = =
tan α Ø PS Gmax = 67,9

comme tan α’ = G.tan α tan α’min = 0,03267 tan α’max =0,07469

α’min ≈ 112 ’ (1,87°) α’max ≈ 256 ’ (4,3°) 53


2 Les lunettes

Permet par son déplacement de caractériser la


L’ oculaire
proximité des objets observés au travers de la lunette

Dans de nombreux cas, la bague de l’ oculaire est graduée !

En position 0 δ L’oculaire est focalisé sur l’image


située au foyer image de l’objectif

Les autres positions marquées en dioptries Fournissent la proximité de l’image finale

Les divisions tracées sur les oculaires correspondent à


la « proximité » de l’image finale fournie par l’instrument.

54
2 Les lunettes

La « proximité » p’ de l’image finale (exprimée en dioptries)


est l’inverse de la distance du foyer image F’ de l’oculaire à l’image A’,
cette distance est exprimée en mètres.

Oc
F F’ A’

p’ = 1 / F’A’

Exemple : pour p’ = + 2 div F’A’ = + 0,5 m

pour p’ = -0,25 div F’A’ = -4m

pour p’ = + 1,25 div F’A’ = + 0,8 m


55
2 Les lunettes

Valeur du déplacement de l’oculaire pour une division ?

Valeur du déplacement Δ (en mm) pour une variation de proximité de + 1δ

Il faut connaître la valeur f’ de l’oculaire


Oc
F F’ A’
A

F’A’
FA
Si p’ = + 1  F’A’ = 1 m ici, Δ = - FA = ?

Relation de Newton : FA x F’A’ = -f’²

Et donc Δ = f’² / F’A’


56
2 Les lunettes
-Exercice
-Un oculaire de lunette possède une distance focale de 30 mm.

Calculer la valeur de Δ en mm

Δ = f’² / F’A’ Δ = 30² / 1000 = 0,9 mm

-On prévoit de donner à cette lunette la possibilité de travailler


avec des proximités image de + 5 et -5 δ

Calculer la course mécanique totale C de l’oculaire

FA = -f’² / F’A’ Si p’=5 δ  F’A’ = 200 mm

FA = - 900 / 200 = - 4,5 mm

Donc la course totale C = 9 mm = ± │FA │ = 2 │FA │

57
2 Les lunettes
-Exercice
-Une lunette possède un oculaire de 22,5 mm de distance focale
et un objectif de 100 mm de distance focale.

On contrôle une défocalisation df’ sur un système optique avec cette lunette
qui correspond à une proximité image de - 0,2 δ

Calculer la translation de l’oculaire qu’un technicien emmétrope


devra mettre en œuvre pour visualiser l’image nettement .

1°) calcul de F’A’ F’A’ = -f’² / FA


Obj
F F’ A’
A

5000 mm

Si p’=-0,2 δ  FA = -4900 mm  F’A’ = +2,04 mm


Donc, le technicien devra tirer l’oculaire vers lui de 2, 04 mm
58
2 Les lunettes
-Exercice
Dans ces mêmes conditions, déterminer le nombre
de divisions lues par ce même technicien sur la bague de l’oculaire

Obj Oc
F F’ A’
A

Foc

FocA’ = 2,04 mm Comme F’ocA’’ = -f’oc² / FocA’ Donc F’ocA’’ = -( 22,5 )² / 2,04

F’ocA’’ = - 248,2 mm Proximité p’ ≈ - 4 δ

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