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Chapitre 2 LES DISPOSITIFS D’ADAPTATION

1-L’ABAQUE DE SMITH ET SES APPLICATIONS

1-1. Introduction
1-2- Les applications de l’abaque de Smith
1-2-1 L’adaptation à éléments localisés
1-2-2 Coefficient de réflexion
1-2-3 Impédance et admittance
1-2-4 ROS

2. RESEAU D’ADAPTATION

2-1 Le stub court circuit


2-2 Le stub circuit ouvert
2-3 Le transformateur quart d’onde
2-4 Adaptation simple stub
2-5 Adaptation double stub
Exemple

On désire déterminer l’impédance résultante aux points A et B (voir figure 1 ) sachant que
la fréquence d’utilisation est de 10 MHz. On pourrait imaginer que la résistance de 10
ohms en série avec le condensateur de 159 pF représente une antenne et que la self et le
condensateur constituent un système d’adaptation d’impédance, les point A et B étant les
points de raccordement de l’émetteur.
Pour écrire la valeur d’une impédance série nous adopterons la notation suivante :
Z = R + j X ou Z = R - jX .

1) posons la valeur de l’impédance série de la résistance de 10 ohms couplée au


condensateur de 159 pF. Nous avons déjà effectué ce calcul, il vient Z = 10 - j100

2) Il faut maintenant ajouter l’inductance en parallèle, nous devons passer de Z vers Y en


appliquant les formules de la figure 2.
Z = 10-j100 devient Y = 0,00099 + j 0,0099

figure 2

Notez au passage que le signe s’inverse lors de la transformation. Nous pourrions, pour
simplifier l’écriture, utiliser un sous-multiple du Siemens, le milli-Siemens ou mS.

3) déterminons la susceptance de l’inductance de 1118 nH, X = 70,25 ohms, B = 0.01423 S


soit Y = 0 - j 0,01423
4) nous pouvons maintenant additionner les deux admittances, il vient :

Y = [0,00099 + j 0,0099] + [0 - j 0,01423]


On additionne terme à terme : Y = 0,00099 - j 0,00433

5) nous allons maintenant connecter un condensateur en série, il faut donc revenir aux
impédances. Nous transformons Y = 0,00099 - j 0,00433 en utilisant les formules de la
figure 3, il vient : Z = 50,8 + j 221

6) nous déterminons maintenant la réactance X du condensateur de 72 pF à 10 MHz, il


vient X= 221 ohms.
En impédance série Z = 0 - j 221

7) ajoutons la réactance du condensateur à notre circuit :


Z = [50,8 + j221] + [0 - j221]

Z = 50,8 - j 0

Donc aux points A-B, le montage décrit figure 1 équivaut à une résistance pure de 50,8
ohms, on peut dire qu’on a réalisé l’adaptation à 50 ohms.
Introduction
L’abaque de Smith est un outil graphique très utile pour
solutionner des problèmes de ligne de transmission.
L’abaque de Smith a été développé en 1939 par P. Smith au
« Bell Telephone Laboratories ». C’est un outil qui permet de
visualiser rapidement le comportement de circuits
hyperfréquences, et il fait parti de tous les logiciels de design.
L’avantage principal de l’abaque de Smith est qu’il permet de
rapidement convertir un coefficient de réflexion a des
impédances, et vice-versa.
Phillip Hagar Smith
né à Lexington,
Massachusetts
le 29 avril 1905
L'échelle radiale:
Elle a la même échelle que le rayon de l'abaque de Smith ce qui permet de passer de l'un à
l'autre à l'aide d'un compas ou d'un triple-décimètre en reportant les longueurs sur le
papier.
EXP: Les traits rouges et bleus correspondent au ROS=2
A : ROS (ex: 2)
B : ROS en décibels (ex: 6 dB)
C : Pertes de puissance en décibels (ex: 9,6 dB)
D : Coeff. de réflexion de puissance (ex: 0,11 = 11%)
E : Coeff. de réflexion U ou I (ex: 0,33 = 33%)
F : Coeff. de pertes de transmission
G : Pertes en ligne -> variation du ROS
H : Att. de transmission de P en dB (ex: 0,51 dB)
I : Coeff. d'augmentation de U et I dû au ROS (ex: 1,414)
J : Coeff. de transmission de puissance (ex: 0,89 = 89%)
K: Coeff de transmission de U ou I.
L’abaque de Smith représente le coefficient de réflexion tracé en format polaire (module
et phase). Les coefficients de réflexion des circuits passifs seront donc inscrits dans un
disque de rayon unitaire correspondant à la réflexion totale ( |Γ| = 1).

Plan des impédances


complexes

Pour une conversion facile vers le domaine des impédances, les contours à partie réelle
constante et à partie imaginaire constante sont superposés à cette représentation
polaire.
Dans le système des coordonnées cartésiennes, le coefficient de réflexion s’écrit:
La relation entre le coefficient de réflexion Ґ et son impédance normalisée z associée
avec ( z=Zr/Zc=r+j x )est connue par.
En utilisant r et x comme paramètres, on obtient les relations suivantes :

Ces équations représentent les cercles à partie réelle d’impédance constante (dans le
premier cas) et à partie imaginaire d’impédance constante (dans le second cas).
• le lieu des points à partie réelle r constante est un cercle de centre
et de rayon

• De même le lieu des points à partie imaginaire x constante est un cercle de


centre et de rayon

L’abaque de Smith est donc constituée de l’ensemble des cercles à partie réelle d’impédance
constante ( 0 <r< ∞) et de la partie des cercles à partie imaginaire d’impédance constante
intersectant le disque unitaire.
Construction des cercles du diagramme de Smith

1 Axe Ґ=1
0,6 2

x>0
0,3
Valeur de x 5

Axe des réels

0 0,2 0,5 1 2

Valeur de r
x<0
- 0,3 -5

-2
- 0,6 -1
Remarque:
➢ La charge 50 ohms

Le coefficient de réflexion associé à la charge 50 ohms est nul.


➢ La charge capacitive

La partie imaginaire du coefficient de réflexion d’une charge capacitive est toujours négative
(v < 0) puisque la réactance x est négative. Son point représentatif se situe donc dans la
partie inférieure de l’abaque de Smith . Si elle est sans perte, elle est placée sur le cercle
extérieur (|Γ|=1 si r = 0).
La partie réelle u du coefficient de réflexion peut se mettre sous la forme suivante :

On voit que u tend vers 1 si la réactance x devient de plus en négative. Le déplacement


vers les réactances décroissantes est indiqué sur la figure suivante.

Lieu des charges capacitives


➢ La charge inductive
Avec un raisonnement similaire à celui utilisé pour la capacité, on peut dire que la
charge inductive se situe dans la partie supérieure de l’abaque (réactance positive). Si elle
est sans perte, elle est placée sur le cercle extérieur.

u tend vers 1 si la réactance x devient de plus en positive. Le déplacement vers les


réactances croissantes est indiqué sur la figure correspondante.

Lieu des charges inductives


➢ Le court circuit

La résistance r et la réactance x s’annulent


simultanément. Le coefficient de réflexion

vaut alors -1.

➢ Le circuit ouvert

La résistance r et la réactance x tendent


simultanément vers l’infini.
Le coefficient de réflexion vaut alors 1.

Rappel :
1-2- Les applications de l’abaque de Smith

C'est quoi ?
• L'adaptation d'impédances permet de transformer une impédance d'entrée a une
autre impédance.
• On utilise des éléments localisés (inductance, capacitance) ou des stubs.

Pourquoi ?
• On cherche a maximiser la puissance transmise à la charge.
• Pour les composantes critiques (antenne, amplificateur faible bruit), améliore le SNR.
• Pour un réseau de distribution de puissance (ex : antennes), permet de réduire les
erreurs de phase et d'amplitude.
1-2-1 L’adaptation à éléments localisés

a. L’inductance série

• Ajouter une partie inductive à une impédance


revient à augmenter la réactance de celle-ci sans
changer sa résistance.
• Lorsque L augmente, on se déplace
dans le sens de la flèche.

b. La capacité série

• Ajouter une partie capacitive à une


impédance revient à diminuer la réactance
de celle-ci sans changer sa résistance.
• Lorsque C diminue, on se déplace dans le
sens de la flèche.
c. L’inductance parallèle

• Ajouter une partie inductive à une


admittance revient à diminuer la
susceptance de celle-ci sans changer sa
conductance.
• Lorsque L diminue, on se déplace dans le
sens de la flèche.

d. La capacité parallèle

• Ajouter une partie capacitive à une admittance


revient à augmenter la susceptance de celle-ci
sans changer sa conductance.
• Lorsque C augmente, on se déplace dans le sens
de la flèche.
1-2-2 Coefficient de réflexion
Lorsque l’impédance est positionnée sur l’abaque de Smith, on peut en déduire la
valeur du coefficient de réflexion correspondant de façon très simple.

Le module du coefficient de réflexion est égal au rayon du cercle de centre 0


passant par le point représentatif de l’impédance.
Exemple:

Z=25-j30.

Calcul de l’impédance réduite


1
zx=0.5-j0.6 0,6 2

0,3
5

0 0,2 0,5 1 2

- 0,3 zx -5

-2
- 0,6 -1
Déduction du coefficient de réflexion

1
0,6 2

0,3
5

0 0,2 0,5 1 2
|Ґ0|
- 0,3 zx -5

-2
- 0,6 -1
On trouve alors :
Ґ = 0.48 e-j108°
Exemple d’exploitation de l’abaque

Zi R
Zc=50 W Zr
ei

Ligne 50 W fermée sur une impédance Zr=25 +j75 W


Calcul de l ’impédance réduite
(normalisation par rapport à Zc) :

r=0.5
u=1.5
zr=25/50+j.75/50
zr=0.5+1.5j
Détermination directe du coefficient de réflexion au niveau de la charge :

Lecture de 

r=0.5

Ґ =0.75 ej64° u=1.5

Lecture de |Ro|
1-2-3. Impédance et admittance
Si on veut travailler en admittance et non plus en impédance
Y
Y =
1 y = x = Zc.Y admittance normalisée
x x Y x
Zx c
1 − Rx
On a alors y =
x 1 + Rx

Si on compare :
j j
1 + Ro e 1 − Ro e
z = y =
x j x j
1 − Ro e 1 + Ro e

Ajout de p à 

yx est le symétrique de zx par rapport au centre de l ’abaque


Passer d’impédance en admittance sur l’abaque de Smith consiste donc à changer
ρ en -ρ, c’est-à-dire à effectuer une symétrie par rapport au centre de l’abaque
(on ajoute 180° de phase).
Exemple
1-4. ROS

Le rapport d’ondes stationnaires (ROS) ou VSWR .

Erreur de traduction sur ROS


l’abaque en français
correspondant à un abus de
langage désignant par T.O.S.
(taux d’ondes stationnaires) ce
qui est en réalité le R.O.S.

ROS dB=20 log ROS


À l’origine, TOS=100Vr/Vi
Coefficient de réflexion en dB : Return loss
valeur négative correspondant au rapport entre
la puissance envoyée sur une charge et la
puissance réfléchie.

Px −
10 log +
= 20 log Rx
Px
A avoir en tête, les ordres de grandeurs :

ROS | Ґ | Return loss (dB) Puissance transmise Puissance réfléchie


(%) (%)
1 0 - infini 100 0

1.5 0.2 -14 96 4

2 0.33 -10 90 10

3 0.5 -6 75 25
Exemple
impédance normalisée vue par
la source

Déplacement vers la source le long


d’une ligne de transmission où
réside un ROS (SWR). Le ROS
est reporté en A sur l’échelle au
bas de l’abaque.
La charge a une impédance
normalisée de 0,40+j0,42 (1); le
déplacement va de 0,072λ (2) à
0,18λ (3), soit une longueur de
ligne de
0,18-0,072 = 0,108λ. L’impédance
normalisée vue par la source est de
1,2+j1,25 (4).
Application pratique au cas de l’exemple 1

• Notre but est de déterminer quelle est


l’impédance aux points de connexion A et B.

1) Il faut déterminer la valeur « normalisée


à 50 ohms » de la résistance de 10 ohms. Il
vient 10/50 =0,2. Comme il s’agit d’une
résistance pure, elle est positionnée sur
l’axe des résistances au point de
coordonnée 0,2 et identifiée par la lettre A
2) Nous allons maintenant placer en
série le condensateur de 159 pF. Un
condensateur de 159 pF présente à 10
MHz une réactance de 100 ohms.
Reste à placer ceci sur l’abaque. C’est
très simple.
Partant de la résistance au point 0,2
sur l’axe des résistances, nous allons
tourner sur un arc de cercle de
réactance depuis ce point et bien sûr,
dans la partie des réactances
capacitives.
en valeur normalisée 50 ohms cela
fera 100/50 = 2. Le point d’arrivée est
le point B. Il est important de
comprendre qu’il ne s’agit pas
d’atteindre le point de réactance 2
mais de se déplacer d’une quantité
égale à 2
3) Nous allons maintenant placer
l’inductance de 1118 nH en parallèle.
- il faut déterminer la réactance de cette self,
il vient 70 ohms, ce qui normalisé à 50 ohms
nous ferait 70 / 50 = 1,4. Mais comme il s’agit
non pas d’une réactance mais d’une
susceptance, nous prenons son inverse qui
est 1/1,4 = 0,71. C’est de cette quantité que
nous allons devoir tourner sur le cercle des
susceptances.
Le point B représente une impédance, il faut
préalablement passer aux admittances. Pour
y parvenir, on trace une droite passant par le
centre,
4) comme indiqué, nous devons tourner
d’une valeur égale à 0,71. Nous tournons
dans le sens inverse des aiguilles d’une
montre comme une capacité en série, nous
passons du point C au point D.
Nous avons au point D une admittance, si
nous voulons repasser aux impédances, il
faut suivre la même procédure, c’est à dire
tracer une droite passant par le centre et de
longueur égale à deux fois le segment [D ;
centre]
5) Nous allons maintenant placer le
condensateur en série, sa valeur est 72
pF soit une réactance capacitive de 221
ohms à 10 MHz. Normalisons cette
valeur, 221/50 = 4,42, nous allons
tourner sur l’arc de cercle d’une
quantité de 4,42, nous constatons que
nous sommes parvenus au centre de
l’abaque. Notre circuit se comporte
comme une résistance pure de 50
ohms.
2. Adaptation d’impédance

Onde
réfléchie

. .
Zc
Zg
ZL
ei
. .
Si Zc≠ ZL Avec Zc= ac+jb c ; ZL= aL+jbL

Pour Zc = ZL on doit avoir ac = aL et b c = bL


• Application
jX ?
Zc=50𝛀

f= 2Ghz ZL=25+j65
𝜆=10 cm
. . (Antenne)

d?
But : Trouver X et d pour avoir le max de puissance sur l’antenne.
2. Adaptation d’impédance par des stubs

Tronçon de ligne sans


pertes chargé

Le module du coefficient de réflexion d’une ligne sans pertes de longueur l et d’impédance


caractéristique Zc est indépendant de la longueur l. Sur l’abaque de Smith, on se déplace
donc sur un cercle à coefficient de réflexion constant (qui est un cercle de centre l’origine
des coordonnées si l’impédance de normalisation est l’impédance caractéristique Zc de la
ligne).

Déplacements sur
l’abaque de Smith
L’abaque de Smith est conçue de telle sorte qu’un déplacement de λ/2 correspond à un
tour (360° ). Ceci s’explique par le fait que l’abaque de Smith permet de tracer des
coefficients de réflexion et non de transmission, ces derniers étant de préférence lus sur
un graphe de type polaire. Le déphasage est alors compté deux fois : une fois vers la charge
et une fois vers le générateur.

Déplacements vers le
générateur
2-1. Le stub court circuit:
Un stub court circuit est un tronçon de ligne sans perte chargé par un court circuit. Son
impédance d’entrée s’écrit en fonction de l’impédance caractéristique Zc , de la
constante de propagation ß et de la longueur l.

L’impédance ramenée est purement imaginaire et sera utilisée pour annuler la partie
imaginaire de la charge à adapter elle même, ou le plus souvent la partie imaginaire
de la charge transformée par un tronçon de ligne. Cette impédance peut être calculée à
partir de l’abaque de Smith.

Exemple
L’impédance ramenée par un tronçon de ligne sans perte λ/8 court circuitée vaut zin = +
j

Stub λ/8 en court circuit


2-2. Le stub circuit ouvert
Un stub circuit ouvert est un tronçon de ligne sans pertes chargé par un circuit ouvert.
Son impédance d’entrée s’écrit en fonction de l’impédance caractéristique Zc , de la
constante de propagation ß et de la longueur l.

L’impédance ramenée est purement imaginaire et sera utilisée pour annuler la partie
imaginaire de la charge à adapter elle même, ou le plus souvent la partie imaginaire de
la charge transformée par un tronçon de ligne. Cette impédance peut être calculée à partir
de l’abaque de Smith.
Exemple
L’impédance ramenée par un tronçon de ligne sans perte λ/8 en circuit ouvert vaut zin = -
j.

Stub λ/8 en circuit ouvert


2-3. Le transformateur quart d’onde

L’impédance d’entrée d’un tronçon de ligne sans perte de longueur quart d’onde chargé
par une impédance de charge ZL s’écrit :

Si l’impédance de charge ZL est purement réelle, l’impédance ramenée est également


purement réelle (en supposant que l’impédance caractéristique de la ligne est elle aussi
purement réelle ce qui sera toujours le cas pour les lignes sans pertes).

Exemple de transformateur
quart d’onde
Voir (Exercice 4)
2-4. Adaptation simple stub

C’est la plus classique. Elle consiste à placer en parallèle sur la ligne principale
d’impédance caractéristique Zc, un tronçon de ligne en court-circuit ou en circuit
ouvert (stub), en général de même impédance caractéristique Zc, conformément au
schéma ci-dessous. L’adaptation est réalisée par le choix judicieux de la distance d du
stub à la charge et par sa longueur l.
Remarques préliminaires :
Le stub étant placé en parallèle sur la ligne il faut travailler en admittance.
le stub étant en court-circuit ou en circuit ouvert, il ramène en parallèle sur la
ligne principale une admittance purement imaginaire Y = jB .
La méthode est donc simple (voir abaque) :
• on positionne sur l’abaque de Smith le point correspondant à l’impédance à
adapter (Zt),
• on prend son symétrique par rapport au centre de l’abaque pour avoir le point
représentatif de son admittance (Yt),
• on tourne sur l’abaque sur le cercle à TOS constant jusqu’aux intersections
avec le cercle « g=1 », soient deux solutions.
• Pour chacune d’elle, on relève la valeur de l’admittance réduite en ce point
(admittance de la forme y = 1 + jb
• Pour assurer l’adaptation le stub doit donc ramener une admittance purement
imaginaire égale à (-jb).
Exemple
On cherche à adapter l’impédance ZL = 30 + j 70Ω avec un dispositif simple stub. Les
lignes ont une impédance caractéristique de 50Ω.

Exemple d’adaptation
simple stub
On normalise ZL par rapport à 50Ω
Par symétrie on en déduit l’admittance normalisée
On se déplace vers le générateur sur un cercle de centre 0 passant par yL (à partir de yL)
jusqu’à rencontrer une admittance à partie réelle unitaire. La première admittance
vérifiant cette condition est :
La longueur de ligne parcourue entre yL et yd vaut d= 0.275λ
Le stub court circuit doit donc présenter une admittance d’entrée permettant d’annuler
la partie imaginaire de yd
La longueur l satisfait cette condition se déduit également de l’abaque de Smith

La solution est donc:


2-5. Adaptation double stub

Pour des raisons pratiques (réglages à posteriori, connaissance imprécise de


l’impédance à adapter, etc...) on est parfois amené à modifier légèrement les
longueurs des lignes d’adaptation. Dans la structure simple stub ceci est quasiment
impossible du fait de la ligne série. L’adaptation double stub apporte une réponse à ce
problème en fixant la longueur d de la ligne série et en reportant les réglages sur deux
stubs l1 et l2.

Adaptation double stub


Remarques :
- Une adaptation à 2 stubs ne peut adapter n'importe quelle charge. S'il est nécessaire
de modifier l'adaptation après fabrication, il est donc indispensable de prévoir un 3ème
stub non connecté à la ligne mais qu'il sera alors possible de connecter en cas de
besoin.
- Les stubs sont fixes, ce qui permet de retoucher l'adaptation plus facilement en
modifiant simplement la longueur des stubs à l'aide d'une peinture conductrice (laque
d'argent par ex) ou en les rognant.

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