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CHAPITRE 2: Domaine de validité de l'optique


géométrique, Réflexion et réfraction, Dioptres et miroirs

Pour un faisceau lumineux:

CHAPITRE 2: Domaine de validité de l'optique


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géométrique, Réflexion et réfraction, Dioptres et miroirs

Construction géométrique:
n2 ñ n1 Milieu 2 (verre/eau) plus réfringent que le
milieu 1 (air/vide), donc le rayon
réfracté plus proche de la normale.
i1

Dioptre I H
n1
n2 K i1àIàKàK’ài2 n2 án1
i2

K’ i1

I H
Milieu 2 moins réfringent que
Dioptre
n2

le milieu 1, donc : le rayon réfracté


K’
n1
i2

plus écarté de la normale. K


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CHAPITRE 2: Domaine de validité de l'optique
géométrique, Réflexion et réfraction, Dioptres et miroirs

Réflexion totale :

En augmentant progressivement l’angle d’incidence, dans le cas où n2 án1,


le rayon réfracté s’écarte de plus en plus de la normale jusqu’à
atteindre la valeur maximale de 90° après laquelle il n’y a plus de
réfraction : on parle de réflexion totale. La valeur de i1 correspondant à
i2,max=90° est donnée par : sin i1,lim= n2/n1.
Réfraction limite :

Inversement, dans le cas où n2 ñ n1 , la valeur de l’angle de réfraction


correspondant à la valeur maximale de i1,max=90° (incidence rasante)
est telle que : sin i2,max= n1/n2. Le rayon réfracté est donc contenu dans
un cône, appelé cône de réfraction, de sommet I et de demi- angle
i2,max correspondant à une limite au delà du quelle il n’y a pas de
réfraction.

Si on change l’angle DOMAINE DE


VALIDITÉ DE L'OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE,
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d’incidence….
RÉFLEXION ET RÉFRACTION, DIOPTRES
CHAPITRE 2:
ET MIROIRS

Applet java NTNUJAVA Virtual Physics Laboratory :


http://www.phy.ntnu.edu.tw/ntnujava/index.php?topic=49.
0
CHAPITRE 2: DOMAINE DE VALIDITÉ DE L'OPTIQUE
45 GÉOMÉTRIQUE, RÉFLEXION ET RÉFRACTION, DIOPTRES ET
MIROIRS
´ Exemples d’incidence
´ Dioptre entre n1=4/3 (eau) et n2=3/2 (verre)
n1sin i1=n2sin i2 à sin i2=(n1/n2) sin i1
à sin i2=(8/9) sin i1
i1 10° 30° 45° 60° 75° 90°
à AN: i2 8,9° 26,4° 38,9° 50,3° 59,2° 62,7°

à La valeur maximale que peut atteindre l’angle de réfraction est


62,7°: c’est la valeur de la limite de réfraction au-delà du quelle il
n’y a plus de réfraction.

CHAPITRE 2: DOMAINE DE VALIDITÉ DE L'OPTIQUE


46 GÉOMÉTRIQUE, RÉFLEXION ET RÉFRACTION, DIOPTRES ET
MIROIRS
´ Exemples d’incidence
´ Dioptre entre n1=3/2 (verre) et n2=1 (air)
n1sin i1=n2sin i2 à sin i2=(n1/n2) sin i1
à sin i2=(3/2) sin i1 i1 10° 20° 30° 40° 41,8 45°
°
à AN: i2 15,1° 30,9° 48,6° 74,6° 88,9° impossib
le

à La valeur maximale que peut atteindre l’angle de réfraction est 90°.


à La valeur correspondante de l’angle d’incidence est 41,8° (au-delà
du quelle il n’y a plus de réfraction): c’est le début de la réflexion
totale.
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CHAPITRE 2: Domaine de validité de l'optique
géométrique, Réflexion et réfraction, Dioptres et miroirs

´ Variation de l’indice en fonction de la longueur


d’onde: Dispersion Chromatique
´ L'indice de réfraction d’un milieu rencontré par la lumière, Quartz
à l'exception du vide, dépend de la longueur d'onde de la
lumière. La dépendance de n par rapport à la longueur
d'onde implique que lorsqu'un faisceau lumineux est
composé de rayons de différentes longueurs d'onde, les
rayons seront réfractés à des angles différents par une
surface, c'est-à-dire que la lumière sera étalée par la
réfraction.
Cet étalement de la
lumière est appelé
dispersion chromatique,
le terme "chromatique"
faisant référence aux
couleurs associées aux
différentes longueurs
d'onde et le terme
"dispersion" faisant
référence à l'étalement
La lumière bleue de la lumière en
s’écarte plus que la fonction de ses
rouge par rapport à longueurs d'onde ou de
l’incidence ses couleurs.

CHAPITRE 3: Milieux non homogènes et


48
application aux fibres optiques

Milieux inhomogènes et phénomènes naturelles:


La propriété de propagation rectiligne de la lumière est
mise en défaut dans les milieux inhomogènes (indice
variable): les rayons lumineux sont courbés dans la
direction des indices croissants (mirages optiques).
Les variations d'indice peuvent être brutales (comme à
l'interface entre deux milieux) ou continues (comme
dans un liquide ou un gaz de densité variable). Ce
phénomène ne remet pas en cause la description de
la lumière à l'aide de rayons lumineux et on l'étudie
toujours dans le cadre de l'optique géométrique.
CHAPITRE 3: Milieux non homogènes et
49
application aux fibres optiques

Milieux inhomogènes et phénomènes naturelles:


La densité r d’un gaz supposé parfait est liée à la fois
à l’indice et à la température par
ρ ∝ (n −1) ∝1 T
c-à-d que l’indice
est d’autant plus
faible que l’air est
plus chaud.

CHAPITRE 3: Milieux non homogènes


50
et application aux fibres optiques
Milieu stratifié :
Si il y un empilement de dioptres
d’indice décroissant (par exemple
vers le haut) tel que nk ñ nk +1 , les
angles de réfraction successifs
sont eux croissants ( ik +1 ñik ) jusqu’à
arriver à la réflexion totale sur l’un
des dioptres.
A partir de ce dernier le rayon lumineux rebrousse son
chemin et suit une trajectoire symétrique à son
incidence.
La loi de Descartes s’écrit pour cette série de dioptres :
n1 sin i1=n2 sin i2= n3 sin i3=n4 sin i4= n5 sin i5
CHAPITRE 3: Milieux non homogènes et
51
application aux fibres optiques
Les mirages : Inférieur

ou Supérieur!

CHAPITRE 3: Milieux non homogènes


52 et application aux fibres optiques
L’expérience de la cuve à eau sucrée :
En envoyant un faisceau laser dans une cuve remplie
d'eau, au fond de laquelle on a placé du sucre, on
observe une courbure des rayons lumineux vers le bas de
la cuve. En effet l'indice a une valeur plus élevée au fond
de la cuve où l'eau est sucrée : les rayons sont courbés
dans la direction des indices croissants.
CHAPITRE 3: Milieux non homogènes
53 et application aux fibres optiques
L’expérience de la cuve à eau sucrée :
Dans un milieu inhomogène, l'indice n varie d'un point à un autre. Nous
supposons pour simplifier, que l'indice n n'est fonction que de la
coordonnée z. Nous admettons alors que dans ce milieu, l'indice n(z) varie
continûment avec la cote z (altitude).

Toute variation de l'indice


optique sur le trajet d’un
rayon lumineux entraîne un
changement de direction de
ce rayon. Les lois de
Descartes décrivent
simplement la réflexion et la
réfraction sur un dioptre
(discontinuité d'indice) alors
qu'il faut avoir recours à une
équation différentielle pour
connaître l'équation de la
trajectoire d'un rayon si x
l'indice n varie continûment.

CHAPITRE 3: Milieux non homogènes


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et application aux fibres optiques
L'équation différentielle d'un rayon lumineux s'écrit:
d 2z n dn A = n(z) sin i(z) est une constante.
2
=
dx A 2 dz
Le terme dn/dz est le gradient d'indice dans la direction de
l'axe (Oz), il détermine directement la courbure des rayons
lumineux :
1. Si dn/dz = 0, le milieu est homogène et dz/dx = cte : le
rayon a une trajectoire rectiligne.
2. Si dn/dz > 0 , le gradient d'indice est dirigé vers les z
croissants vers lesquels le rayon tourne sa concavité
puisque dz/dx est une fonction croissante.
3. Si dn / dz < 0 , le rayon tourne sa concavité vers les z
négatifs.
CHAPITRE 3: Milieux non homogènes
55
et application aux fibres optiques
La fibre optique:
Première idée de transmission à travers un câble en utilisant la réflexion
totale interne, réalisée par l’Irlandais Tyndall en 1870 et qui a guidé de
la lumière dans un mince filet d’eau.
Après plusieurs essais en utilisant des tubes en verre ou en quartz, des
chercheurs de la société Corning Glass Works réussissaient à mettre
au point une fibre en silice dont le facteur de transmission était
supérieur à 1% par km, comparable aux performances des fils de
cuivre pour les signaux électriques. Depuis 1970, ce taux de
transmission s’est améliorée pour atteindre une valeur plus de 96% par
km.
Plusieurs types de fibres optiques existent, parmi lesquels:
Fibre à saut d’indice Fibre à gradient d’indice
n

CHAPITRE 3: Milieux non homogènes


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et application aux fibres optiques

Comment l’eau
peut guider la
lumière?
57

http://physicus.free.fr/webphy/optique/geometriqu
e/fontaine_lumineuse/fontaine_lumineuse.html

CHAPITRE 3: Milieux non homogènes


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et application aux fibres optiques
Modes de transmission:
Comment se transporte la lumière à l’intérieur d’une fibre optique?
Deux cas:
´ Si le diamètre de la fibre est grand devant la longueur d’onde du
rayonnement introduit, la propagation obéit aux lois de l’optique
géométrique (réflexion totale).
´ En revanche, dés que le diamètre devient de l’ordre de l, le mode
de transmission ressemble à la propagation des micro-ondes le long
des guides d’ondes selon les principes de l’optique ondulatoire.
CHAPITRE 3: Milieux non homogènes
59 et application aux fibres optiques
L’ouverture numérique
d’une fibre:

Une fibre optique typique est composée de deux parties cylindriques: le cœur d’indice nf (en
général=1,62) et la gaine d’indice nc inférieur (généralement =1,52).
Il existe une valeur qmax pour l’angle d’incidence qi pour laquelle un rayon intérieur se réfléchit
avec l’angle critique qc. Les rayons d’angle supérieur à qmax subiront une atténuation
rapide. qmax nommé angle d’acceptance, est égal au demi-angle du cône délimitant la
lumière incidente qui pourra être propagée par la fibre.
Si n0 est l’indice du milieu extérieur

n 2f − nc2
sin(θ max ) =
n0 nc<nf
La quantité n0sin(qmax) s’appelle
nf
L’ouverture numérique ON ou qmax
NA (Numerical Aperature) nc

CHAPITRE 3: Milieux non homogènes


60
et application aux fibres optiques
Exercice Fibre à saut d’indice:
n 2f − nc2
sin(θ max ) =
n0
nc<nf

Voir TD
CHAPITRE 3: Milieux non homogènes
61
et application aux fibres optiques
Fibre à gradient d’indice:
On peut confiner un rayon lumineux à l'intérieur d'une fibre
optique à gradient d'indice où n varie continûment de nf
(au centre du cœur de la fibre) à nc (dans la gaine)
selon une loi n(r) dans le cœur de la fibre: fibre
multimode
Il est ainsi possible de transmettre sans déformation
des variations rapides d'un signal lumineux et de
véhiculer un grand nombre d'informations par
seconde.
Le rayon se courbe toujours dans la direction des
indices croissants. Les milieux inhomogènes sont mis
à profit pour guider la lumière ce qui autorise la
transmission d'informations à très haut débit (grâce
à la valeur élevée de la vitesse de la lumière).
Les principales applications des fibres optiques sont en
médecine, appareillages d’imagerie,
télécommunications….

CHAPITRE 3: Milieux non homogènes


62
et application aux fibres optiques
Technologies de Montage des fibres (paquets)
CHAPITRE 4: Notion d’objet et image,
63 Approximation de Gauss : stigmatisme,
aplanétisme et aberrations
I: Système Optique, Stigmatisme, Approximation de Gauss:
Système optique : L’ensemble de milieux transparents,
homogènes et isotropes séparés par des surfaces de forme
simple (plans, sphères). Si cette surface est réfléchissante,
on parle d’un miroir, autrement il s’agit d’un dioptre. Un
système est dioptrique lorsqu’il n’est composé que de
dioptres. Si il contient au moins un miroir il est dit
catadioptrique. Mais si il ne comportait que des miroirs le
système est catoptrique.
Un système est dit centré s’il existe un axe de symétrie de
révolution, appelé axe optique.
Soit une source ponctuelle A envoyant des rayons lumineux
sur la face d'entrée d'un système optique centré.
Si après avoir traversé le système les rayons lumineux passent
tous par un même point A' , on dit que A' est l'image donnée
par le système de l'objet A.

CHAPITRE 4: Notion d’objet et image,


64 Approximation de Gauss : stigmatisme,
aplanétisme et aberrations
Objet A ßà Image A’
Objet réel Objet virtuel

Image virtuelle Image réelle

Si un objet ponctuel est placé en A’, l'application du principe du retour inverse


de la lumière montre que tous les rayons issus de A' convergent vers A. Ainsi
A est l'image de A' à travers le système.
Quatre possibilités: Objet réel-Image réelle/Objet virtuel – Image réelle/Objet réel -
Image virtuelle/Objet virtuel - Image virtuelle
CHAPITRE 4: Notion d’objet et image,
65 Approximation de Gauss : stigmatisme,
aplanétisme et aberrations
Objet et image jouent donc un rôle symétrique vis à vis du système
optique. (A,A’) sont conjugués par rapport à S : A’ est l’image de A et
A est l’antécédent de A’ à travers S.
L'objet A est l'intersection des rayons incidents et l'image A' est
l'intersection des rayons émergents du système, pour un couple (A,A')
de points conjugués.
Les rayons incidents se propagent toujours dans l'espace objet réel mais
leur intersection n'appartient pas nécessairement à cet espace.
De même, les rayons émergents se propagent toujours dans l'espace
image réelle, mais leur intersection A' peut ne pas appartenir à cet
espace.
Une image virtuelle ne peut pas s'observer sur un écran et un objet virtuel
est nécessairement l'image d'un objet réel à travers un certain système
optique.

CHAPITRE 4: Notion d’objet et image,


Approximation de Gauss : stigmatisme,
66 aplanétisme et aberrations
Si tout les rayons issus d’un point A passent par un point unique A’
après être déviés par le système S, S est dit rigoureusement
stigmatique pour le couple (A,A’). Les points A et A’ sont dits
Si en plus pour un point B du plan transverse passant par A, le point
conjugué est un point B’ situé sur le plan transverse passant par A’ -
conjugué de A- le système S est dit aplanétique.

A A’

A Les chemins optiques (AA’) le long des rayons


lumineux allant d’un point source à son
l’image dans un système optique stigmatique
sont égaux entre eux.
A’
CHAPITRE 4: Notion d’objet et image,
67 Approximation de Gauss : stigmatisme,
aplanétisme et aberrations
Deux situations pour un système rigoureusement stigmatique et
aplanétique :
Objet sur l’axe

∞à F’: Objet très éloigné son F à ∞: Objet F dit foyer


image F’ est dite foyer image objet son image rejetée à
Objet hors de l’axe

l’infini

Fs: foyer objet secondaire et Fs’ : foyer image secondaire.

CHAPITRE 4: Notion d’objet et image,


68 Approximation de Gauss : stigmatisme,
aplanétisme et aberrations
A
II : Miroir plan
L’image A’ est virtuelle pour un objet réel A. A’
est symétrique à A par rapport au miroir. Le miroir
est stigmatique pour tout point de l’espace.
L’image B’ d’un objet B située sur le plan
perpendiculaire à AA’ et passant par A se
trouve sur un plan perpendiculaire à AA’ et A’
passant par A’. B’ est aussi symétrique à B
O
par rapport au plan du miroir : le miroir
B’
plan est donc rigoureusement aplanétique pour
tout point de l’espace.
B

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