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On peut définir le milieu de propagation de la lumière comme étant l’espace qui se trouve
entre la source et le récepteur.
Les milieux étudiés en optique géométrique sont les milieux transparents, homogènes et
isotropes (THI).
• pas de signification physique mais c’est un outil très intéressant pour décrire la
propagation de la lumière dans les conditions bien définies.
• onn peut le considérer comme la ligne suivant laquelle l’énergie lumineuse se
propage, c’est-àà-dire le chemin suivi par la lumière, c'est-à-dire
dire la trajectoire
des photons.
L’expérience montre que dans des milieux homogènes, la lumière se propage en lignes droites
à partir de la source jusqu’au récepteur.
1
D’où le principe : La lumière se propage en ligne droite
Conséquences : Existence d’ombre (exemple : éclipse solaire) ; Pas d’interaction entre les
rayons lumineux.
- coniques convergents :
- coniques divergents :
- cylindriques :
N
S
R
i i’
T
Figure 2.1
2
Nous considérons un rayon incident SI rencontrant en I une surface Σ séparant deux
milieux (1) et (2) d’indices respectifs et . Dans la Figure 2.1, l’angle d’incidence est
l’angle , , l’angle de réflexion est l’angle ,
, l’angle de réfraction est
l’angle , . On peut faire remarquer que ces angles sont tous compris entre 0 et ,
puisqu’ils sont définis dans un quart de plan.
On appelle plan d’incidence le plan défini par SI et la normale (N) en I à la surface
Σ. Les lois de Descartes s’énoncent alors :
1°) Le rayon incident SI, le rayon réfléchi (IR) et le rayon réfracté (IT) sont
contenus dans le plan d’incidence.
2°) L’angle de réflexion et l’angle d’incidence sont reliés par la relation :
(2.1)
Remarque :
• si , on dit que le milieu (1) est plus réfringent que le milieu (2) ; l’angle de
réfraction est grand : le rayon réfracté s’éloigne de la normale
S
i
Σ
I T
r
Figure 2.2
• si , on dit que le milieu (1) est moins réfringent que le milieu (2) ; l’angle de
réfraction est petit : le rayon réfracté se rapproche de la normale
3
N
S
i
Σ
I
Figure 2.3
Dans le cas où , il existe un angle limite pour lequel le rayon réfracté
s’écarte de la normale et l’angle de réfraction atteint la valeur
(c’est l’émergence
rasante) ; la relation (2.2) conduit à :
(2.4)
i
Σ
I T
r
Figure 2.4
• Lumière tombant avec un angle : l’angle de réfraction et l’intensité de la
lumière transmise tend vers zéro. On parle d’émergence rasante
4
Σ
I T
r
Figure 2.5
• Lumière tombant sous un angle : toute la lumière est réfléchie. On parle alors de
réflexion totale
i
Σ
I
Figure 2.6
D E
S
C
B F Figure 2.6
5
Un rayon lumineux SD normal à la face AB (Fig. 2.6), pénètre sans déviation, se réfléchit en
E et émerge en F. La réflexion totale a lieu en E si l’angle d’incidence est supérieur à
l’angle limite, d’où la condition :
! √2 (2.5)
(condition toujours satisfaite pour le verre)
Il a la même forme que celui qu’on vient de décrire mais se trouve employé
différemment (Fig. 2.7). Les rayons se réfléchissent successivement sur les deux faces
rectangulaires et se réfractent à travers la face hypoténuse sous un angle d’incidence très
faible.
A
C
Figure 2.7
Gaine
Cœur (
Figure 2.8
6
2.3.4. Incidence rasante
(a) N (b)
S
*
R
2 i’
Σ
S
R
I
I
$ T
Figure 2.9 : Réflexion et réfraction d’un rayon lumineux à la surface d’un milieu Σ séparant
le milieu d’indice du milieu d’indice . désigne l’angle d’incidence et $ $ ⁄
l’angle limite de réfraction. (a) , $, (b) , incidence rasante, angle limite de réfraction
$.
Les lois de Kepler correspondent aux lois de Snell-Descartes écrites au premier ordre,
lorsque les angles , '( sont petits. Ces lois prennent la forme :
(2.7)
Rappelons que si le degré est en pratique souvent utilisé pour mesurer les angles, c’est le
radian qui correspond aux conventions du Système International (S.I.). Ainsi, lorsque nous
passons des lois de Snell-Descartes aux lois de Kepler, il faut prendre garde à exprimer les
angles en radian. De même, un angle ) est dit petit, s’il est petit devant la valeur de l’angle
ouvert (π ou 180°) par exemple. S’il est exprimé en radian, ) sera dit petit s’il est négligeable
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comparé à π, c’est-à-dire typiquement à 1. En revanche, s’il est exprimé en degré, il devra être
comparé à 180°, c’est-à-dire typiquement à 100. Ainsi, un angle de 10° est petit car
négligeable devant 100, ou de façon équivalente 0,17 rad (10° ≈ 0,17 rad) est petit car
négligeable devant 1.
Il est souvent utile d’écrire les lois de réflexion et de réfraction sous forme vectorielle.
Nous désignerons par + ,-. et +
,-/ les vecteurs unitaires dans les directions du rayon incident et
du rayon transmis et par + ,-0 le vecteur unitaire normal à la surface Σ séparant les deux milieux
(Fig. 2.10). Le rayon incident, le rayon réfracté et le vecteur +,-0 sont coplanaires (dans le plan
d’incidence). Soit +,-1 le vecteur unitaire de l’intersection du plan d’incidence au plan tangent à
Σ.
,-.
+
,-.
+
i i’
,-1
+
Σ
I
,-/
+
,-0
+
r
Figure 2.10
,-1 en fonction de +
La première équation permet d’exprimer + ,-. et +
,-0 :
.
,-1
+ ,-. 23 ,+-0
+ (2.9)
5676
89: 89:
,-/
+ ,-. 4 23
+ ,-0
23+ (2.10)
899 899
89:
; (2.11)
899
nous pouvons écrire :
,-/
+ ,-. 4 = 23 23> ,+-0 ?
<+ (2.12)
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or :
23 √1 A1 = >
D’où :
,-/
+ ,-. 4 CA= > 23D ,+-0 E
B+ + ,-0
,-. 4 F+ (2.13)
à condition de poser :
F A= > 23 (2.14)
,-. et +
Une analyse semblable peut être faite pour le rayon réfléchi. On remarquera que + ,-. sont
,-1 .
symétriques par rapport à +
,-.
+
-i’= i
,-1
+
Σ
I
,-0
+ i
,-.
+
Figure 2.11
,-1 en fonction de +
La deuxième équation permet d’exprimer + ,-. et +
,-0 qui est ensuite porté
dans la deuxième équation ; d’où :
,+-. +
,-. 223 ,+-0 (2.17)
G HI (2.19)
• Dans le cas d’un rayon lumineux se propageant dans le vide et atteignant le point A à
la date (M et le point B à la date (L , le chemin optique s’exprime simplement :
G 2 (L (M (2.20)
On considère deux points A et B qui se trouvent dans deux milieux d’indices différents et
qui sont séparés par une surface Σ. Notons I le point d’impact du rayon sur la surface de
séparation Σ.
N
A
i
,-.
S
I’ ,+-1
Σ
I
,-/
S
r
B
Figure 2.13
,,,,-. S
GMO H PQ ,-. (2.21)
GOL I ,,,,,-
QT. S ,-/ (2.22)
Soit I’ un point de Σ, très voisin de I, tel que les chemins optiques GMOL et GMOL soient très voisins.
La variation du chemin optique s’écrit alors :
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KG GMOL GMOL U ,,,,,- H
,- . =H ,,,,- > 4 U ,,,,,- I
,- . =I ,,,,- >
KG U
,- . U ,,,,-
,- ′ (2.24)
KG U
,- U ,,,,- 0
,- ′ (2.25)
On en déduit :
U ,,,,- U
,- . ′ ,,,,- ;
,- . ′ (2.26)
H’
Soit S une source ponctuelle émettant de
la lumière dans toutes les directions de
l’espace à la date t = 0. L’ensemble des
I
points atteints par la lumière à la date t est
une surface Σ appelée surface d’onde.
H Tous les rayons compris entre S et Σ
I correspondent au même chemin optique :
^ a
^ G_M G_L G_W ` 2K( 2(
b
Σ
Σ De même, pour les points situés sur la
surface d’onde Σ′ à la date t’, on a :
Figure 2.14 a
G_M G_L G_W ` 2K( 2(
b
Il est facile d’en déduire que tous les chemins optiques compris entre deux surfaces d’ondes
sont égaux :
Enoncé du principe : Le trajet réellement suivi par la lumière pour aller d’un point
quelconque A à un point quelconque B est celui de durée stationnaire.
Que signifie le terme stationnaire ? Etant donné une fonction X FY, Z. On dit qu’elle est
[\ [\
stationnaire en un point Y, Z si en ce point les dérivées partielles F [ et F] [] sont
nulles, donc la différentielle totale :
[\ [\
KX KY 4 KZ 0
[ []
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Donc, on écrira d’une fonction est stationnaire en écrivant que sa différentielle totale est
nulle.
1. Théorème de Malus
Enoncé : Les rayons lumineux provenant d’une même source sont normaux aux surfaces
d’onde après un nombre quelconque de réflexions et réfractions.
M
,-
S
,,,-
gh
Considérons le chemin optique d’un rayon se propageant d’un point fixe A vers un point M ;
A étant fixe, le chemin optique est une fonction de M que nous notons L(M) :
,-. Kd,-
e e
Gc JM dKd JM dU 2.27)
avec ,,,,,,,,,,-
XfKe Gc cU
,-
Le principe de Fermat impose que le chemin effectivement suivi par la lumière soit tel que :
KGc 0 ! U ,,- 0
,-. Kc (2.29)
L’ensemble des points d’une surface d’onde, c’est-à-dire l’ensemble des points correspondant
au même chemin optique, vérifient le principe de Fermat (il faut que les points appartiennent
à une courbe effectivement suivie par la lumière). Nous en déduisons que deux points voisins
d’une surface d’onde vérifient la condition :
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U ,,- 0
,-. Kc
ce qui signifie que la surface d’onde est « localement » perpendiculaire à la direction du rayon U
,- du
rayon (Fig. 2.15).
Enoncé : La lumière se propage de proche en proche. Chaque point atteint par la lumière se
comporte comme une source secondaire qui émet des ondelettes sphériques dans un milieu
homogène. Le phénomène lumineux est la superposition de ces ondes. Les surfaces d’onde
apparaissent alors comme des surfaces-enveloppes de ces ondelettes.
t t+dt
Considérons une surface Σ qui sépare deux milieux d’indices et et un rayon SI dans le
premier milieu.
i
I H Σ
c
c
13
i
i
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