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REPUBLIQUE ALGERTIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINSTER DE LENSIGEMENT SUPERIEUR ET DE LE RECHARCHE


SCINTIFIQUE

UNIVERSTE SAAD DEHLB BLIDA 1

INSTITU D’AERONAUTIQUE ET ETUDE SPATIAL

Compte rendu

Méthode photoélasticité

Nom et prénom : seddik haddou

2020/2021
1) Definition
On dit d’un matériau solide qu’il présente une photoélasticité lorsqu’il
devient biréfringent sous l’effet d’une contrainte extérieure de pression. Par exemple, un
morceau de plastique tordu peut être photoélastique.
Pour déterminer les contraintes appliquées à l’aide de la biréfringence obtenue, on peut
utiliser la méthode de photoélasticimétrie
La photoélasticimétrie est une méthode expérimentale permettant de visualiser
les contraintes existant à l'intérieur d'un solide grâce à sa photoélasticité. C'est une
méthode principalement optique se basant sur la biréfringence acquise par les
matériaux soumis à des contraintes. On l'utilise souvent dans les cas où les méthodes
mathématiques et informatiques deviennent trop lourdes à mettre en œuvre.

2) principe de photoélasticité

Cette méthode est basée sur la biréfringence des matériaux acquise sous l'effet des
contraintes. Cette biréfringence peut être étudiée en analysant la façon dont
la polarisation de la lumière est transformée après le passage à travers le matériau. Par
exemple, une onde lumineuse polarisée rectilignement pourra ressortir
polarisée elliptiquement. Cela s'explique par le fait que les deux composantes de l'onde
subissent un retard l'une par rapport à l'autre. Ce retard est directement relié aux
contraintes présentes dans le matériau. On peut donc mesurer les contraintes grâce à
cette modification de la polarisation.
Le retard entre les deux composantes de l'onde correspond à un déphasage qui dépend
de la longueur d'onde, c'est-à-dire de la couleur. C'est pourquoi les images obtenues
avec de la lumière blanche présentent des irisations colorées.
Expérimentalement, on peut simplement utiliser la méthode suivante : une lumière
monochromatique est polarisée à l'aide d'un polariseur, envoyée sur l'échantillon à
analyser, puis passe à travers un second polariseur. Une lentille convergente permet
ensuite de faire l'image de l'échantillon sur un écran. Un rayon de lumière polarisée de
façon rectiligne va subir une certaine biréfringence différente selon le trajet qu'il
emprunte dans le matériau. Sa polarisation va alors être transformée différemment
selon le trajet et le second polariseur va donc éteindre ou pas ces rayons. On verra ainsi
apparaître des zones claires ou sombres.
De plus, en utilisant de la lumière blanche, chaque couleur éclaircirait des zones
différentes, et on verrait apparaître des irisations colorées.

3) Intérêts et les applications


Les intérêts et les applications de la photoélastimétrie sont nombreux. Pour comprendre
l’utilité de cette méthode optique, citons parmi les plus usitées :
- Applications industrielles : la photoélasticimétrie permet de prédire la répartition des
contraintes, et de dimensionner en conséquence des composants qui seront sollicités
mécaniquement 1. Elle permet également de détecter d’éventuelles contraintes
résiduelles pouvant accidentellement se retrouver dans des pièces après usinage
ou thermoformage .Ainsi, les industries automobile et aéronautique recourent à cette
méthode, qui leur permet d’éprouver l’efficacité des protocoles de fabrication des pièces
et de les contrôler
- Applications en architecture : la construction d’édifices architecturaux ou de génie civil
nécessite la connaissance fine des contraintes au sein de la structure, afin d’en prévenir
de possibles ruptures. Par exemple, en réalisant une maquette miniature de l’édifice en
matériau photoélastique, il est possible d’accéder à des données pour étudier et
comparer a posteriori les méthodes de construction des cathédrales de
Chartres et Bourges.
- Applications en biomécanique : la méthode apporte des éléments pertinents,
notamment pour améliorer les systèmes de consolidation par plaques et vis dans le
traitement des fractures

4) Polarisation de la lumière
Nous venons de définir les notions de cohérence spatiale et temporelle qui sont
importantes
pour bien comprendre et utiliser le phénomène d’interférence. A partir de ces notions, on
définit maintenant l’état de polarisation de la lumière. La polarisation de la lumière
dépend de
la direction du vecteur champ électrique E. Considérons une onde monochromatique
plane
fournie par exemple par un faisceau laser qui se propage suivant la direction z :

(1.12)

On rappelle que le vecteur d’onde k, vu précédemment, définit la direction de


propagation de l’onde luminous.
Le vecteur champ électrique oscille dans le plan xy et a pour composantes Ex et Ey :

(1.13)

A partir de ces deux équations, en introduisant le retard de phase y  x, on


obtient
L’expression suivante qui décrit une ellipse :
(1.14)

Avec  le retard de phase :  =  y -  x


La polarisation elliptique correspond donc à l’état général de la lumière polarisée (Figure
1-a). Les axes principaux de l’ellipse forment un système d’axes tourné d’un angle  par
rapport au système (x, y). On distingue plusieurs états de polarisation :

 Si  = m (m = 0; 1): l’équation (1-14) devient l’équation d’une droite, la


Polarisation est rectiligne (Figure 1-b).

 Si  =  /2 et Ax = Ay, l’expression (1-14) correspond à l’équation d’un cercle, la


Polarisation est circulaire (Figure 1-c).

Figure 1 Schématisation de la polarisation de la lumière


(a) Polarisation elliptique ; (b) Polarisation rectiligne ; (c) Polarisation circulaire

Une onde monochromatique, composée d’une vibration unique est nécessairement


polarisée. La lumière naturelle est non-polarisée, et de ce fait est plus difficile à
appréhender : ce n’est pas une solution simple des équations électromagnétiques et sa
définition fait appel aux notions de mélange cohérent ou incohérent de plusieurs ondes.
En pratique, dans une lumière non polarisée, la direction du champ électrique varie de
manière complètement aléatoire au cours du temps, contrairement aux cas précédents
de lumière polarisée linéaire et circulaire

5) Phénomène de biréfringence
Dans les deux paragraphes précédents, nous avons défini les notions de cohérence et
de polarisation d’une source lumineuse. Nous allons maintenant examiner les effets liés
à la propagation d’une lumière cohérente et polarisée dans un matériau transparent.
Dans un milieu matériel, la propagation de la lumière est décrite notamment à l’aide de
l’indice de réfraction n. Rappelons que n est le rapport entre la vitesse de propagation
de la lumière dans Le vide et la vitesse de propagation de la lumière dans le milieu.
Dans les milieux dits isotropes, un faisceau lumineux se propage avec la même vitesse
dans toutes les directions. Dans ce cas, l’indice de réfraction est indépendant de la
direction de propagation de l’onde ou de son état de polarisation. Par contre, il varie
avec la fréquence de l’onde, ce qui constitue le phénomène de dispersion. Dans les
milieux dits anisotropes ou encore biréfringents, l’indice
de réfraction dépend à la fois de la direction de propagation, de l’état de polarisation et
de la fréquence de l’onde.
Les équations de Maxwell conduisent à admettre l’existence de modes propres, c'est-à-
dire de vibrations capables de se propager sans que leur état de polarisation ne soit
modifié. Selon la situation, ces modes propres sont à polarisation rectiligne, circulaire ou
elliptique. Dans chaque cas, on rencontre seulement deux modes propres possédant
des états de polarisation du même type : deux vibrations rectilignes, deux vibrations
circulaires ou deux vibrations elliptiques. A chaque mode propre est associé un indice
de réfraction principal du milieu.
Pour chaque direction de propagation, il existe donc deux indices de réfraction d’où le
nom de biréfringence. Les matériaux biréfringents ont donc la propriété de produire une
double réfraction. On distingue deux types de biréfringence : naturelle ou accidentelle.
La biréfringence naturelle a lieu par exemple dans les matériaux tels que les cristaux où
la vitesse de propagation varie suivant les directions propres du milieu. En revanche, la
biréfringence accidentelle est provoquée par une action extérieure. En effet, les milieux
transparents, isotropes au repos, ont la propriété de devenir plus ou moins biréfringents
lorsqu’ils sont soumis par exemple à des contraintes mécaniques. Au repos, le milieu
est caractérisé par un indice n0 valable dans toutes les directions. Lorsqu’il est soumis à
une action extérieure, il est caractérisé par un ellipsoïde des indices. Ce phénomène a
été mis en évidence par Brewster en
1816.

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