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Compte rendu
Méthode photoélasticité
2020/2021
1) Definition
On dit d’un matériau solide qu’il présente une photoélasticité lorsqu’il
devient biréfringent sous l’effet d’une contrainte extérieure de pression. Par exemple, un
morceau de plastique tordu peut être photoélastique.
Pour déterminer les contraintes appliquées à l’aide de la biréfringence obtenue, on peut
utiliser la méthode de photoélasticimétrie
La photoélasticimétrie est une méthode expérimentale permettant de visualiser
les contraintes existant à l'intérieur d'un solide grâce à sa photoélasticité. C'est une
méthode principalement optique se basant sur la biréfringence acquise par les
matériaux soumis à des contraintes. On l'utilise souvent dans les cas où les méthodes
mathématiques et informatiques deviennent trop lourdes à mettre en œuvre.
2) principe de photoélasticité
Cette méthode est basée sur la biréfringence des matériaux acquise sous l'effet des
contraintes. Cette biréfringence peut être étudiée en analysant la façon dont
la polarisation de la lumière est transformée après le passage à travers le matériau. Par
exemple, une onde lumineuse polarisée rectilignement pourra ressortir
polarisée elliptiquement. Cela s'explique par le fait que les deux composantes de l'onde
subissent un retard l'une par rapport à l'autre. Ce retard est directement relié aux
contraintes présentes dans le matériau. On peut donc mesurer les contraintes grâce à
cette modification de la polarisation.
Le retard entre les deux composantes de l'onde correspond à un déphasage qui dépend
de la longueur d'onde, c'est-à-dire de la couleur. C'est pourquoi les images obtenues
avec de la lumière blanche présentent des irisations colorées.
Expérimentalement, on peut simplement utiliser la méthode suivante : une lumière
monochromatique est polarisée à l'aide d'un polariseur, envoyée sur l'échantillon à
analyser, puis passe à travers un second polariseur. Une lentille convergente permet
ensuite de faire l'image de l'échantillon sur un écran. Un rayon de lumière polarisée de
façon rectiligne va subir une certaine biréfringence différente selon le trajet qu'il
emprunte dans le matériau. Sa polarisation va alors être transformée différemment
selon le trajet et le second polariseur va donc éteindre ou pas ces rayons. On verra ainsi
apparaître des zones claires ou sombres.
De plus, en utilisant de la lumière blanche, chaque couleur éclaircirait des zones
différentes, et on verrait apparaître des irisations colorées.
4) Polarisation de la lumière
Nous venons de définir les notions de cohérence spatiale et temporelle qui sont
importantes
pour bien comprendre et utiliser le phénomène d’interférence. A partir de ces notions, on
définit maintenant l’état de polarisation de la lumière. La polarisation de la lumière
dépend de
la direction du vecteur champ électrique E. Considérons une onde monochromatique
plane
fournie par exemple par un faisceau laser qui se propage suivant la direction z :
(1.12)
(1.13)
5) Phénomène de biréfringence
Dans les deux paragraphes précédents, nous avons défini les notions de cohérence et
de polarisation d’une source lumineuse. Nous allons maintenant examiner les effets liés
à la propagation d’une lumière cohérente et polarisée dans un matériau transparent.
Dans un milieu matériel, la propagation de la lumière est décrite notamment à l’aide de
l’indice de réfraction n. Rappelons que n est le rapport entre la vitesse de propagation
de la lumière dans Le vide et la vitesse de propagation de la lumière dans le milieu.
Dans les milieux dits isotropes, un faisceau lumineux se propage avec la même vitesse
dans toutes les directions. Dans ce cas, l’indice de réfraction est indépendant de la
direction de propagation de l’onde ou de son état de polarisation. Par contre, il varie
avec la fréquence de l’onde, ce qui constitue le phénomène de dispersion. Dans les
milieux dits anisotropes ou encore biréfringents, l’indice
de réfraction dépend à la fois de la direction de propagation, de l’état de polarisation et
de la fréquence de l’onde.
Les équations de Maxwell conduisent à admettre l’existence de modes propres, c'est-à-
dire de vibrations capables de se propager sans que leur état de polarisation ne soit
modifié. Selon la situation, ces modes propres sont à polarisation rectiligne, circulaire ou
elliptique. Dans chaque cas, on rencontre seulement deux modes propres possédant
des états de polarisation du même type : deux vibrations rectilignes, deux vibrations
circulaires ou deux vibrations elliptiques. A chaque mode propre est associé un indice
de réfraction principal du milieu.
Pour chaque direction de propagation, il existe donc deux indices de réfraction d’où le
nom de biréfringence. Les matériaux biréfringents ont donc la propriété de produire une
double réfraction. On distingue deux types de biréfringence : naturelle ou accidentelle.
La biréfringence naturelle a lieu par exemple dans les matériaux tels que les cristaux où
la vitesse de propagation varie suivant les directions propres du milieu. En revanche, la
biréfringence accidentelle est provoquée par une action extérieure. En effet, les milieux
transparents, isotropes au repos, ont la propriété de devenir plus ou moins biréfringents
lorsqu’ils sont soumis par exemple à des contraintes mécaniques. Au repos, le milieu
est caractérisé par un indice n0 valable dans toutes les directions. Lorsqu’il est soumis à
une action extérieure, il est caractérisé par un ellipsoïde des indices. Ce phénomène a
été mis en évidence par Brewster en
1816.