Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
AVANT PROPOS
a) Prérequis
b) Finalité
c) Insertion du cours
Thèmes :
ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE
CONTENU DE L’ENSEIGNEMENT
INTRODUCTION
- D’identifier, parmi les substances de la vie quotidienne, celles qui sont des
gaz, des liquides ou des solides,
- Identifier si un mélange est homogène ou hétérogène,
- Distinguer les différents types des particules constitutives des substances
(molécules-atomes- ions)
- Définir une substance simple, une substance composé, un élément, un atome,
un nucléide…
- Représenter les particules par les symboles ou les formules correspondantes.
fond primordiale de savoir pourquoi les atomes s’associent pour construite des
INORGANIQUES
de :
ambiant,
endothermiques,
INTRODUCTION
Les premiers développements de la chimie ont été liés à des techniques comme
la préparation des médicaments, la verrerie, la métallurgie, la teinture et l’industrie
alimentaire. L’élaboration des métaux sous l’action du feu et du charbon de bois fut à l’
origine de la découverte d’un phénomène que nous appelons aujourd’hui ‘’réduction’’.
Les premiers métallurgistes étaient des ‘’mages’’ qui gardaient jalousement leurs secrets
et se les transmettaient par initiation en un langage hermétique. Nous retrouvons ce
langage hermétique dans les ouvrages des ALCHIMISTES. Les anciens textes
scientifiques d’origine inconnue, à force d’être recopies successivement par des
personnes qui n’y comprenaient rien, ont perdu leur clarté pour se transformer en
formules magiques enregistrées dans certains textes ‘’sacres’’ ou dans les grimoires des
alchimistes. Ces derniers espéraient en tirer des connaissances pour transformer les
‘’vils métaux’’ en or et les cailloux en pierres précieuses. Néanmoins, la recherche de la
fameuse ‘’pierre philosophale ≫ et ≪ l’elixir1 de la vie ≫ a conduit les alchimistes a
des découvertes ou des redécouvertes importantes comme la porcelaine ou la poudre à
canon.
1
Breuvage dote de vertus miraculeuses.
Chimie générale, notes de cours Par C.T. Jacques MBAYO MULANG
~9~
pur. La chimie européenne du XVIIeme siècle n’est pas encore une véritable science de
l’antiquité.1
1
Dans la Grèce antique, Aristote a démontré expérimentalement l’existence des
molécules (qu’il appela atomes), en étalant une goutte d’huile de poids connu à la
surface. Au IIIeme siècle en Afrique on fabriquait des piles de cuivre
pas de propriétés chimiques ; leur attention est donc focalisée sur le comportement
physique de ces derniers.
Une théorie cinétique moléculaire des gaz prend ainsi forme. Dans ce cadre, de
Remarquables expériences sont réalisées, notamment par Robert Boyle dont les études
sur l’élasticité de l’air conduisent à la loi qui porte son nom. Selon celle-ci, à
température constante, le volume d’un gaz est inversement proportionnel aux pressions
auxquelles il est soumis. C’est à Boyle que l’on doit également la découverte du rôle de
l’oxygène dans les combustions ; en outre, il contribue à la définition de l’élément
chimique fournie plus tard par le Français Lavoisier.
Pendant que de nombreux philosophes spéculent sur les lois mathématiques, des
savants tentent d’expliquer au moyen de théories les réactions chimiques qu’ils
observent. Les iatrochimistes prêtent une attention particulière au soufre et aux théories
de Paracelse. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, le médecin, économiste et
chimiste allemand Johann Joachim
Becher construit un système chimique autour de ce principe. Il remarque que lorsque la
matière organique brule, une substance volatile se vaporise. Son disciple Georg Ernst
Stahl en fait le fondement d’une théorie qui survivra dans les cercles chimiques pendant
près d’un siècle : l’hypothèse du phlogistique.
En 1804, Louis Joseph Gay-Lussac montre que les rapports des volumes des gaz
qui
Réagissent sont des nombres entiers : c’est la loi des proportions multiples (qui implique
l’interaction des atomes). Sa première loi indique que tous les gaz se dilatent de la
même façon, proportionnellement à l’augmentation de la température (à pression
constante, cette variation par degré correspond à 1/273 de son volume à 0 °C). D’après
la seconde loi, si un gaz est réchauffe tout en maintenant constant son volume, à chaque
degré d’augmentation de la température la pression augmente de 1/273 de sa valeur à 0
°C. Gay-Lussac découvre également le bore, isole le cyanogène et mené des études sur
l’iode. Il démontre, avec Thenard, que le chlore est un corps simple.
En 1808, John Dalton publie son hypothèse atomique. Il considère qu’il est
possible de
Déduire les masses relatives des particules ou des atomes du rapport des masses dans les
composes. Selon lui, tous les composés sont ≪ binaires ≫ (le rapport du nombre
d’atomes des différents éléments étant égal à 1), sauf si des éléments peuvent former
deux composes différents (auquel cas l’un des composes serait binaire, l’autre ternaire)
ou si les éléments peuvent former trois composes différents (l’un serait binaire, les deux
autres ternaires). De plus, il affirme que les masses relatives (aujourd’hui, on parle de
masse atomique) de chaque élément sont différentes — ce qui n’a jamais été avance
auparavant. Il établit une table des masses relatives à tous les éléments connus à
l’époque, en choisissant arbitrairement comme unité de masse celle de l’oxygène. Peu
après, le chimiste britannique Wollaston prend la valeur 10 pour l’oxygène. La théorie
de Dalton comporte de nombreuses erreurs, mais elle sert de base à des hypothèses
ultérieures qui vont révolutionner la chimie théorique.
En 1811, Amedeo Avogadro suppose que des volumes égaux de gaz ont le
même nombre de molécules dans les mêmes conditions de température et de pression. Il
établit une distinction entre molécules et atomes : une mole contient 6,023 × 1023
molécules (nombre d’Avogadro). En 1836, Thomas Graham démontre que la vitesse de
diffusion des gaz est inversement proportionnelle à la racine carrée de leurs densités.
Les méthodes de mesures quantitatives ont été introduites par LAVOISIER,
DALTON, BERTHELOT et LOMONOSSOV, ainsi naquit la chimie expérimentale. La
découverte du principe de conservation de la manière est attribuée à LAVOISIER (qui
fut d’ailleurs accuses, a tort ou à raison, de s’être inspire des travaux de Lomonossov).
Avec la redécouverte de la théorie atomique par DALTON (19776-1844), on assiste à la
naissance de la sociométrie. Les idées sur le lien chimique avancent aussi de grand pas :
on découvre le lien électrovalent ce qui empêche d’ailleurs longtemps de considérer les
gaz comme l’oxygène, l’azote ou le chlore comme biatomique, entrainant des erreurs
considérables dans
L’établissement des formules brutes des composés organiques.
Malgré les progrès de la chimie, une partie des composes dits ‘’organiques’’
étaient encore considères comme étant doués d’une propriété transcendante appelée
‘’force vitale’’. Même la synthèse les défendeurs de la théorie de la flore vitale dont un
des partisans illustre fut Louis PASTEUR, inventeur de la vaccination.
La fin de XIXème et le début du XXème voit l’accumulation rapide des faites
nouveaux qui modifient peu à peu les idées. En 1869, un modeste professeur de lycée,
MENDELEEV proposa une classification périodique des éléments qui constituera plus
tard la base de la théorie atomique moderne, tandis que par suite des travaux
Chapitre I
NOTIONS FONDAMENTALES
I.1. Objet et subdivision de la chimie
La chimie est une science expérimentale. Elle est développée par suite d’une
série d’observations et d’expériences. Elle a fondamentalement pour objet de décrire,
expliquer et prévoir les phénomènes qui altèrent profondément les propriétés ou la
nature de la matière.
La matière est caractérisée par des propriétés. Toute cause qui modifie les
propriétés de la matière est appelée phénomène.
Les phénomènes qui n’altèrent pas la nature intime de la matière constituent les
phénomènes physiques. Exemple lors de la dissolution du sucre dans l’eau, il y a «
disparition » du solide mais la nature chimique des matières n’en est pas modifiée.
L’évaporation de l’eau permet de récupérer le sucre. Ces phénomènes sont universels
(c'est-à-dire affectent tous les corps) et réversible (c'est-à-dire cessent avec la cause qui
les produisent).
Mélange Combinaison
Les propriétés d’un mélange résultent Les propriétés d’une combinaison sont
des propriétés des constituants comme caractéristiques de la nouvelle
la couleur, la masse, la solubilité, … substance obtenue par des constituants.
L’analyse immédiate est l’ensemble des procédés qui permettent la séparation des
constituants d’un mélange homogène ou hétérogène sans altérer leur nature chimique.
Ces procédés de séparation sont basés sur les différences des propriétés physiques
présentées par ces constituants.
b) Mélanges solide-solide
Ces procédés peuvent servir à séparer des solides entre eux ou les solides de
liquides.
Les procédés ci-dessous ne pouvant convenir pour séparer les constituants des
mélanges homogènes, il est nécessaire de recourir à des procédés plus délicats
notamment :
a) La distillation :
La distillation est une méthode de séparation qui se base sur la différence des
températures d’ébullitions des constituants du mélange.
b) Cristallisation
La cristallisation est une méthode de séparation qui se base sur la différence des
températures de cristallisation ou de congélation des constituants du mélange. La
température du mélange (liquide) à séparer est abaissée progressivement jusqu’à ce que
le constituant ayant une température de cristallisation élevée se solidifie.
isotopes est faible par rapport à la masse de l'élément, plus la séparation isotopique sera
difficile. À l'exception du procédé électromagnétique qui s'effectue en une seule étape,
toutes les méthodes de séparation isotopique impliquent une succession d'étapes de
production. À l'issue de la première étape, on obtient deux fractions : dans l'une, la
proportion de l'isotope le plus lourd est légèrement supérieure à cette proportion dans le
mélange initial ; dans l'autre, le mélange est « enrichi » en l'isotope léger par rapport au
mélange de départ.
Une telle cascade est extrêmement souple et les unités peuvent être déplacées
d'une étape de séparation à une autre comme on le souhaite. Par exemple, dans la
séparation de l'uranium, une grande quantité de matière doit être traitée au départ, car
l'uranium-235 recherché est mélangé avec 140 fois plus d'uranium-238. À la fin du
procédé, l'uranium-235 est presque pur et la quantité de matière est beaucoup plus
faible.
Cette méthode utilise le fait que les molécules les plus légères d'un liquide ou
d'un gaz ont tendance à se concentrer dans une zone chaude et que les molécules plus
lourdes se concentrent dans une zone froide. Un appareil à thermo diffusion est
constitué d'un tube vertical muni d'un fil chauffé vers 500 °C, qui crée un gradient de
température entre le centre et les parois du tube. Les isotopes les plus lourds se
concentrent dans les parties extérieures du tube et les isotopes plus légers tendent à se
concentrer au centre. Dans le même temps, en raison de la convection thermique, le gaz
ou le liquide proche du fil tend à s'élever et le gaz ou le liquide plus froid situé à
proximité des parois tend à s'abaisser. Ainsi, les isotopes les plus lourds se rassemblent
dans le bas du tube et les plus légers au sommet.
I.3.3. Électrolyse
La diffusion gazeuse utilise la différence entre les vitesses de diffusion des gaz à
travers une paroi poreuse, dues aux différentes masses moléculaires. La vitesse de
diffusion d'un gaz est inversement proportionnelle à la racine carrée de sa masse. Ainsi,
les atomes légers diffusent à travers une barrière poreuse avec une vitesse supérieure
aux atomes plus lourds. Dans la séparation des isotopes de l'uranium, le fluorure
d'uranium UF6, seul composé gazeux de l'uranium, est continuellement aspiré par des
barrières poreuses. La différence de masse entre l'uranium-235 et l'uranium-238 est
légèrement supérieure à 1 p. 100, mais la différence de masse entre les fluorures est
légèrement inférieure à 1 p. 100. Le facteur d'enrichissement, qui est égal à la racine
carrée du rapport des masses, est théoriquement de 0,43 p. 100 pour un procédé
instantané et de 0,30 p. 100 pour un procédé en continu ; mais en pratique, on obtient un
facteur d'enrichissement d'environ 0,14 p. 100 par étape. Pour produire 99 p. 100
d'uranium-235 à partir de l'uranium naturel, qui contient environ 0,7 p. 100 d'uranium-
235, 4 000 étapes sont nécessaires. Le procédé requiert des milliers de kilomètres de
tuyaux, des milliers de moteurs et de pompes et des mécanismes de contrôle complexes.
I.3.5. Électromagnétisme
Chapitre II
ATOME, ELEMENTS ET STRUCTURE DU NOYAU ATOMIQUE
L’expérience courante montre que la matière peut être divisée. Cependant, cette
division de la matière est limitée. Au cours de cette opération, il existe un stade où on
obtiendrait, si on pouvait y parvenir, des particules « insécables » (c'est-à-dire qui ne
peuvent pas être coupées ou divisées), non en raison de la difficulté de l’opération, mais
en raison de leur nature même. Les scientifiques ont été amenés à considérer que la
matière n’a pas une structure continue, qui ont très tôt été appelées atomes (atome vient
du grec et signifie étymologiquement : qui ne peut être coupé).
NB : Personne n’a jamais vu de ses yeux les atomes et les molécules, ni pu observer
directement, au sein de la matière, le déroulement d’une réaction chimique.
Toute substance qui résiste à tous les essais de séparation de l’analyse immédiate
vue précédemment constitue un corps pur ou une espèce chimique définie. Exemple :
l’eau distillée, le cuivre métallique.
Un corps pur constitué d’atomes tous identiques entre eux est appelé « corps pur simple
». Exemple : le cuivre métallique, l’oxygène. Les corps purs simples sont ceux qu’on ne
peut pas obtenir par une combinaison. Leur nombre est limité. C’est à partir d’eux qu’on
fait la synthèse des autres corps connus.
Les corps simples se subdivisent en deux classes : les métaux et les non- métaux.
Les métaux, exceptés le mercure qui est liquide, sont solides, bons conducteurs de
l’électricité, ductiles, malléables et tenaces (exemple : cuivre, or, fer, argent,) les non
métaux sont moins durs que les métaux. Ils sont solides, liquides ou gazeux, sans éclat
et mauvais. Ils sont solides, liquides sans éclat et mauvais conducteur de la chaleur et de
l’électricité (exemple : soufre, oxygène, phosphore, …)
Exemple :
L’analyse dite élémentaire a pour but de déterminer les diverses espèces d’atomes
c'est-à-dire les divers éléments qui entrent dans la constitution d’un corps pur.
Les atomes de même nature ou de nature différente s’associent pour former des
particules distinctes appelées molécules qu’il est impossible de scinder sans en modifier
les propriétés. En d’autres termes, la molécule est la plus petite particule d’un corps qui
puisse exister à l’état individuel et isolé tout en conservant les propriétés du corps pur.
Un corps simple est formé soit d’atomes identiques (exemple cuivre : Cu) soit de
molécules constituées d’atomes identiques (exemple : la molécule d’hydrogène H2 est
constituée de deux atomes d’hydrogène).
Il ne faut pas confondre un corps pur simple d’un élément. Un élément est ce qui
reste d’un corps pur quand il entre en combinaison. L’élément est caractérisé par des
propriétés spectrales et n’a aucune existence individuelle.
Dans les corps oxygène, eau, acide sulfurique, nous trouvons des atomes d’oxygène. Ce
qui est commun aux corps cités est l’élément oxygène, représenté par l’atome
d’oxygène. L’élément est donc représenté par l’atome.
La masse moléculaire d’un corps pur est égale à la somme des masses atomiques des
atomes constituants : Mm = Σ Ma
La mole est une quantité de matière qui renferme N particules (atomes, molécules, ions,
…)
Un atome gramme d’un élément est la masse atomique de cet élément exprimée en
grammes. Il représente une mole d’atomes de cet élément.
Une molécule-gramme ou mole d’un corps pur est la quantité de ce corps pur dont la
masse est exprimée, en grammes, par le même nombre que la masse moléculaire.
Exemple : la molécule-gramme ou la mole d’eau représente 18 g d’eau.
a) Méthode chimique
Les masses atomiques relatives des éléments ont été déterminées les unes à partir
des autres, en fonction des résultats de l’analyse de ce corps composé afin d’établir leur
composition. On obtient une combinaison entre un élément de masse atomique connue
et l’élément dont on cherche la masse atomique. Par calcul, on détermine à partir d’une
masse arbitraire m du corps formé AxBy la masse atomique de B si celle de A est déjà
connue.
b) Méthode physique
Deux français, Dulong et Petit ont pu montrer que, pour les éléments solides
lourds (de masse atomique supérieur à 35), le produit de leur chaleur spécifique ou
capacité calorifique par la masse atomique est égal à une constante qui vaut 6,4 cal.
Cette méthode permet de déterminer la masse atomique approximative.
a) Généralités
Pour pouvoir attribuer une formule à un corps pur, il faut connaitre la nature et les
proportions des éléments constitutifs et ensuite sa masse molaire.
b) Détermination de masse molaire par mesure de la densité gazeuse par rapport à l’air
C’est une méthode qui convient pour les corps gazeux et les liquides très volatils.
La densité d’un gaz par rapport à l’air pour une température et une pression déterminée
est donnée par la relation :
à 0°C et sous 1 atm de pression, une mole d’un gaz occupe 22,4 l et 1 l d’air pèse 1,293
g. La masse de 22,4 l est la masse molaire (Mm), d’où
Mm = d ⋅29
Chimie générale, notes de cours Par C.T. Jacques MBAYO MULANG
~ 28 ~
Une solution est un mélange d’un soluté et d’un solvant. On dit que le soluté se
dissout dans le solvant. Exemple : le sucre se dissout dans l’eau et forme une solution
sucrée. On définit la fraction molaire de soluté :
n1
X1 =
n1 +n2
n1 = nombre de mole de soluté
n2= nombre de mole de
solvant.
n2
X2 =
n1+n2
La pression de vapeur d’un solvant contenant un soluté non volatile est inférieure
à celle du solvant pur. Selon Raoult, la diminution de la pression de vapeur du solvant
est indépendante de la nature du soluté mais proportionnelle à la fraction molaire du
solvant.
P = P0 ⋅ X2
P : pression de vapeur du solvant
Ébulliométrie
La température d’ébullition d’un solvant pur est inférieure à celle d’une solution.
D’après Raoult, l’augmentation du point d’ébullition d’un solvant est directement
T −T0 = Ke m 1
m’ Mm
m : masse soluté
m’ : masse solvant
Mm : masse molaire
soluté
T-T0 = ∆T : augmentation du point d’ébullition
∆T = Ke ⋅M
Avec ∆T : augmentation du point
d’ébullition M : la molarité
Cryométrie
∆T = Kf ⋅M
Avec ∆T : abaissement de la température de congélation
M : molarité
Si les globules rouges de sang sont placés dans l’eau par exemple, on constate
qu’elles gonflent, s’arrondissent et éclatent finalement. Ceci est dû au fait que la paroi
de la cellule est perméable à l’eau, mais imperméable aux solutés que contient la
solution cellulaire (hémoglobine, protéines, …)
Un autre exemple qui illustre l’osmose est celui-ci : si de l’eau pure est séparée de
l’eau sucrée par une membrane semi-perméable, les molécules du solvant seules
peuvent traverser la membrane, alors que celle du soluté ne le peuvent pas. Les
molécules du solvant traversent la membrane dans le but de réaliser l’équilibre (égalité
de la pression de vapeur de l’eau) entre les deux liquides.
C= Concentration molaire
Pour établir la formule moléculaire d’un corps (AxBy), on détermine par analyse la
nature et les proportions des éléments pour une masse donnée m du corps.
Pour déterminer la formule brute simple CxHyOz, on prend une base de calcul de 100 g
de ce corps, on trouve 55,8 g de C ; 7,03 g de H et 37,2 g de O.
x’, y’, z’ représentent les atomes grammes de ces éléments, soient :
x‘= = 4,65 at-g de C
y‘= = 6,9 at-g de H
z‘= = 2,33 at-g de O
Il en découle la formule C4,65 H 6,9 O2,33. En divisant chaque valeur par 2,33, la
formule simple est C2H3O dont la masse moléculaire est 43,0 g. ce chiffre est sous–
multiple de la masse moléculaire expérimentale : =2
Un radical est un ensemble d’atomes qui se comporte comme un tout lors d’une
réaction chimique. Par exemple, les formules suivantes NaOH, Ca(OH)2, Fe(OH)3 se
caractérisent par le radical OH. Voici quelques radicaux courants :
Pour établir la formule brute d’un corps composé AxBy connaissant les valences
de ces éléments ou des radicaux contenus dans ce corps, il faut trouver les indices.
L’indice de l’élément (ou radical) représente le quotient du plus petit commun multiple
des valences mises en jeu par la valence de l’élément (ou du radical). On applique
simplement la méthode dite de chiasma : elle consiste à écrire en dessous des éléments
leurs valences respectives et à appliquer le chiasma.
A B
y x
Na SO4 Na2SO4
1 2
La chimie est une science exacte. Elle est régie par des lois qui gouvernent les
transformations chimiques. Le premier à établir une loi est Antoine Lavoisier (chimiste
français né en 1743, guillotiné en 1794), considéré d’ailleurs comme le père de la
chimie moderne. Il a prouvé à la suite d’expériences historiques sur l’oxydation du
mercure qu’au cours d’une réaction chimique la masse se conserve : la masse totale des
produits formés est égale à la masse totale des réactifs consommés. Sa formule restée
célèbre est : « Rien ne se perd, rien ne se crée… ».
Chimie générale, notes de cours Par C.T. Jacques MBAYO MULANG
~ 33 ~
Enfin, John Dalton (chimiste Anglais, 1766-1844) a observé pour sa part que si
des espèces chimiques peuvent s’unir dans des proportions différentes pour donner des
espèces différentes, les masses de l’une qui s’unissent à une même masse de l’autre sont
toujours dans le rapport de nombres entiers simples (loi de Dalton, ou des proportions
multiples). Ainsi le carbone et l’oxygène peuvent-ils s’unir pour donner soit le
monoxyde de carbone CO, soit le dioxyde de carbone (ou gaz carbonique) CO2 et les
masses d’oxygène unies à une même masse de carbone y sont dans le rapport 1 et 2
respectivement.
Parmi les trois états de la matière, l’état gazeux est l’état d’agrégation de la
matière le plus simple. C’est aussi le plus désordonné : il correspond au désordre parfait,
à l’absence totale d’ordre ou d’organisation. Cependant, ils obéissent à des lois
physiques et chimiques.
Le comportement des gaz obéit à des lois simples, tant qu’on peut appliquer
l’approximation du gaz parfait. Ce gaz parfait n’existe pas ; c’est un modèle théorique
idéal qui suppose notamment que les molécules sont sans interaction les unes sur les
autres. Mais compte tenu de la simplicité remarquable des lois du gaz parfait, celles-ci
sont souvent appliquées aux cas réels.
p.V= n.R.T
où
p : pression (atm.)
V : volume (l)
Dans le cas d’un gaz réel, plusieurs équations ont été établies pour se rapprocher
des valeurs réelles notamment l’équation de Van der Waals :
(p + )(v – b) = n RT
a) Lois de Gay-Lussac.
Lorsque des substances à l’état gazeux réagissent, leurs volumes mesurés dans les
mêmes conditions de température et de pression sont dans un rapport simple. Il existe
également un rapport simple entre les volumes du gaz formé et la somme des volumes
des gaz composants. Exemple : hydrogène + chlore chlorure d’hydrogène
1V 1V 2V
À température et pression données, le volume occupé par une mole de gaz est
indépendant de la nature du gaz. Ce volume est appelé volume molaire.
Cette loi fut tout d'abord proposée comme hypothèse par le physicien italien
Amedeo Avogadro, en 1811. Les chimistes et les physiciens italiens étudièrent cette
hypothèse et, dans les années 1850, grâce au chimiste italien Stanislao Cannizzaro, la loi
d'Avogadro fut universellement acceptée.
Les chimistes du XIXe siècle, qui avaient établi la théorie atomique sur des bases
solides, se représentaient les atomes comme des entités indivisibles qu’ils assimilaient à
des petites sphères de nature particulière à chaque type d’atome. Cependant, au début de
ce siècle, des expériences diverses (radioactivités, passage du courant dans les gaz, …)
ont amené les scientifiques à admettre que l’atome est indivisible mais peut être
décomposé en particules beaucoup plus petites encore.
Le noyau est extrêmement petit que l’atome puisque son diamètre est 10000 fois
plus
petit que celui de l’atome. Son diamètre vaut 10-12 cm ou 10-4 . Il concentre toute la
masse de l’atome et possède une charge électrique positive croissant avec la masse
atomique de l’atome. Le noyau contient des protons (masse 1, charge +1) qui lui
confèrent toute sa charge positive, et des neutrons qui sont des particules de masse
identique à celle des protons mais de charge nulle (masse 1, charge 0).
Les électrons sont porteurs d’une charge électrique négative. Ils ont la même
charge électrique e= 1,6.10-19 coulomb et la même masse m=0,9.10-30 kg c'est-à-dire la
1836e partie de la masse de l’atome d’hydrogène.
L’atome étant électriquement neutre, on dit que le nombre d’électrons est égal au
nombre des protons. On représente ce nombre par la lettre Z. le nombre Z caractérisant
un atome ou un élément considéré s’appelle numéro atomique ou nombre atomique.
Un type d’atome est caractérisé par les valeurs de ces deux nombres Z et N. un
couple de ces deux valeurs définit un nucléide. Un nucléide est l’ensemble des atomes
dont les noyaux contiennent les mêmes nombres de protons et le même nombre de
neutrons. Conventionnellement, on représente un élément par son symbole affecté d’un
indice inférieur égal à Z et d’un exposant égal à son nombre de masse A. Un nucléide
Chimie générale, notes de cours Par C.T. Jacques MBAYO MULANG
~ 36 ~
On appelle isotopes d’un élément des nucléides qui possèdent le même nombre
de protons, donc la même valeur de Z définissant leur appartenance à ce même élément,
mais un nombre N des neutrons différent. Leurs nombres de masses (A) sont donc aussi
différents.
b) Les isobares
Les isobares sont des atomes de même nombre de masse A mais présentant des
Le physicien anglais RUTHERFORD propose, vers les années 1911, que l’atome
soit considéré comme un système solaire en miniature. L’électron (considéré comme
planète) gravite alors autour du noyau en décrivant une orbite de rayon r avec une
vitesse constante v.
L’électron est soumis à deux types de forces : forces d’attraction électrostatique (f1= )
et la force centrifuge (f2= ).
Comme la vitesse est constante la somme de ces deux forces est nulle :
f1+f2=0 ou
En outre l’électron possède une énergie égale à la somme de son énergie cinétique et
potentielle. E=Ep + Ec
E=
champ magnétique. Il doit alors émettre un rayonnement dont la fréquence est fonction
de sa vitesse. Cette perte d’énergie aura pour conséquence le ralentissement du
mouvement et la diminution du rayon de l’électron. Dans ce cas l’électron devrait
tomber sur le noyau. Ceci correspond à l’émission d’un spectre lumineux continu.
b) Modèle de Bohr
systèmes qui émettent le font par saut d’énergie et non d’une façon continue. Pour
expliquer le spectre d’émission de l’hydrogène, Bohr reprend la conception de
Rutherford sur la structure électronique et la complète à l’aide des hypothèses inspirées
de la théorie de Quanta de Planck.
l’électron se déplace selon les orbites ou les niveaux d’énergie bien définis.
2° Hypothèse de quantification
émission ou absorption d’une radiation que quand l’électron passe d’une orbite à l’autre.
Pour calculer les niveaux d’énergie, Bohr admet que l’orbite de l’électron est
circulaire,
et que le moment angulaire de l’électron (mevr) sur cette orbite est un multiple de tel
que mevr = avec n entier et positif.
La présence de n implique que l’électron ne peut se trouver que sur une suite
n = 2 c’est la couche L
n = 3 c’est la couche M
n = 4 c’est la couche N
c) Modèle de Sommerfeld
mais cette théorie s’est révélée impuissante à traiter les problèmes des atomes plus
lourds que l’hydrogène, avec plusieurs électrons. Ces atomes poly électroniques donnent
des raies multiples. La multiplicité des raies suppose aussi la multiplicité de niveaux
énergétique des différents électrons. Sommerfeld remplaça chaque niveau d’énergie E
de Bohr par une série de niveaux E, E’, E’’ … très voisins. À chacun de ces niveaux
correspond une orbite circulaire ou elliptique.
g pour l=4
On peut calculer l’onde de l’électron. Son énergie est donnée par les équations
suivantes:
p= quantité de mouvement
Notions d’orbitales
L’électron ne gravite pas sur une orbite bien précise, mais peut occuper tout l’espace
Exemples :
L’orbite s a la forme d’une sphère
e) Le spin de l’électron
La notion de spin (mot anglais qui signifie : faire tourner) a été introduite en
1925 par Uhlenbeck et Goudsmit pour expliquer le dédoublement de certaines raies
spectrales, notamment des alcalins. Il s’agit d’un moment magnétique propre de
l’électron. Cette propriété de l’électron, qui a pour effet l’émission de multiples raies
dans certains spectres, a d’abord été interprétée comme une rotation de l’électron sur
lui-même. Mais cette explication trop « matérialiste » est actuellement abandonnée, elle
est du reste inutile.
Un champ électrique règne par exemple entre les armatures d’un condensateur
chargé, ou bien entre deux électrodes de métaux différents dans une solution ionisée. Si
on cherche les éléments de symétrie d’un tel champ, on trouve de suite un axe principal
a) Introduction
Certains éléments possèdent des isotopes dont les noyaux sont instables. Ils
peuvent se transformer spontanément, parfois en plusieurs, étapes pour donner des
noyaux plus stables. Ces atomes sont dits radioactifs. Le premier élément radioactif
découvert était l’uranium par Becquerel en 1896. Le minerai de cet élément, le pech
blende, émettait un rayonnement susceptible d’impressionner une plaque photo sensible.
En 1898, deux autres nouveaux éléments radioactifs ont été découverts par Pierre et
Marie Curie. Il s’agit du Radium (Ra) et du Polonium (Po). On connait actuellement une
quarantaine d’isotopes radioactifs appartenant aux différents éléments.
On distingue :
Les rayons alpha constitué par des noyaux d’hélium (He++) qui sont déviés dans le
sens du champ électrique et qui sont expulsés avec une vitesse de 25 Km/sec. Très
ionisant, les rayons alpha sont arrêtés par la matière qu’ils rencontrent.
Les rayons bêta : constitués par des électrons (e), sont déviés dans le sens opposé
à celui du champ électrique. Ils sont animés d’une vitesse initiale proche de celle de la
lumière, et sont plus pénétrant et moins ionisant que les rayons alpha.
1. S’il émet un noyau d’hélium, le noyau formé aura un nombre atomique Z-2 et un
A
nombre de masse A-4. X→ 4 He+ A−4 V
Z 2 Z−2
Exemple :
230 4 226
90Th→2 He+ 88Ra
Exemple :
Z X→−1 e+Z+1 W
En 1919, Rutherford a démontré que les noyaux des éléments stables bombardés
par des particules rapides et convenables devenaient radioactifs. Ce type de réaction
constitue la réalisation d’un des rêves des alchimistes : transformer le plomb en or. Mais
cet or couterait très cher.
Particules rapides :
Exemple
14 4 1 17
N + He → H + O
7 2 1 8
A
X + 4 He → 1 n + A+3
Y
Z 2 0 Z+2
Exemple
9 4 1 12
Be + He → n+ C
4 2 0 6
Exemple
27 1 28
Al + H→ Si
13 1 14
A 1 4 A−3
X+ H→ He+ Y
Z 1 2 Z−1
Exemple
19 1 4 16
F + H→ He + O
9 1 2 8
A 1 1 A
X + H→ n+ Y
Z 1 0 Z+1
Exemple
63 1 1 63
Cu+ H → n+ Zn
29 1 0 30
A 1 A+1
X + n→ Y
Z 0 Z
Exemple
10 1 11
B+ n→ Y
5 0 5
A 1 1 A
X+ n→ H+ Y
Z 0 1 Z−1
Exemple
32 1 1 32
S+ n→ H+ P
16 0 1 15
Fission nucléaire
Exemple :
Fusion nucléaire
Ce sont des éléments radioactifs dont le nombre atomique est supérieur à 92.
Partant de l’uranium 238, on peut obtenir le neptunium 239 suite à l’action des neutrons
:
D’une manière générale, le rayonnement émis par les corps radioactifs a des effets
nocifs sur les tissus vivants. Cela n’a pas empêché l’emploi de certains isotopes
radioactifs en biologie. Si l’on introduit dans une matière inactive une quantité d’isotope
radioactif, on peut suivre l’évolution des atomes radioactifs dans un corps humain, par
exemple, et résoudre des problèmes inaccessibles par la méthode habituelle.
Applications chimiques
Les isotopes radioactifs permettent de dater des événements qui se sont produits
dans des temps extrêmement reculés. L’azote de l’atmosphère est transformé par les
neutrons cosmiques en carbone 14 radioactif. Ce nombre est oxydé en CO2, lequel se
mélange au CO2 de l’air ordinaire.
D'après une règle de chimie, les propriétés de tous les éléments sont des
fonctions périodiques de leur masse atomique. Cette loi fut indépendamment établie par
deux chimistes : en 1869 par le Russe Dmitri Mendeleïev et, en 1870, par l'Allemand
Julius Lothar Meyer. Ils se rendirent compte que les précédentes tentatives avaient
échoué en raison du nombre d'éléments à découvrir, et que l'on devait réserver des cases
pour ces éléments dans le tableau. Ainsi, même si aucun élément connu n'avait une
masse atomique comprise entre celle du calcium et celle du titane, Mendeleïev laissa un
espace vacant dans sa table. Plus tard, cet espace fut assigné à l'élément scandium,
découvert en 1879 et dont les propriétés justifiaient sa position dans la séquence des
éléments. La découverte du scandium s'avéra être l'une des nombreuses vérifications
spectaculaires des prédictions de la classification périodique. La validation de cette loi
accéléra le développement de la chimie inorganique.
1894 et 1898 par le physicien britannique John William Strutt, 3e baron Rayleigh et par
le chimiste britannique sir William Ramsay. La seconde évolution de la classification
périodique fut d'expliquer l'origine de la périodicité des éléments par la théorie de Bohr
(1913) concernant la structure électronique de l'atome.
Les éléments d'un groupe ont des propriétés réactionnelles très voisines qui
diffèrent sensiblement de celles des éléments appartenant aux autres groupes. Par
exemple, à l'exception de l'hydrogène, les éléments du groupe 1 (ou Ia) sont des métaux
de valence + 1, alors que la colonne 17 (ou VIIa) privée de l'astate regroupe des
éléments non métalliques, formant couramment des composés dans lesquels ils ont une
valence de - 1.
Dans la classification périodique, les gaz rares, le plus souvent non réactifs
(valence = 0), sont situés entre des métaux très réactifs et des non-métaux de réactivité
élevée. Ces éléments ont respectivement une valence de + 1 et de - 1 dans les composés
qu'ils forment. Cette caractéristique conduisit à la théorie suivante : la périodicité des
propriétés s'explique par l'arrangement des électrons en couches autour du noyau
atomique. D'après la même théorie, les gaz rares sont inertes, car leurs couches
électroniques sont saturées. Par conséquent, d'autres éléments ont certaines de leurs
couches électroniques incomplètes et leur réactivité chimique dépend des électrons de
ces couches. Ainsi, dans la classification périodique, tous les éléments précédant un gaz
inerte doivent capter un électron pour compléter leur dernière couche électronique : ces
éléments ont donc une valence de - 1 dans les composés qu'ils forment, car ils gagnent
alors un électron. Les éléments situés après le groupe des gaz rares ont un électron en
excès. Ils ont donc tendance à perdre cet électron lors des réactions chimiques, et ont
alors une valence de + 1 dans les composés formés.
Une étude de la classification périodique basée sur cette théorie montre que la
première couche électronique peut contenir jusqu'à 2 électrons, que la seconde couche
contient un maximum de 8 électrons, que la troisième sature à 18 électrons, etc. Le
nombre total d'éléments d'une période est le nombre d'électrons nécessaires pour
parvenir à une configuration stable. La distinction entre les sous-groupes a et b d'un
groupe peut également s'expliquer par la théorie de la couche atomique. Les couches de
valence des deux sous-groupes ont le même degré d'insaturation. Les sous-groupes
diffèrent cependant par les structures des couches inférieures. Ce modèle de l'atome
donne encore aujourd'hui une bonne explication de la liaison chimique.
Il existe deux catégories d'éléments chimiques : les métaux et les non métaux.
Les atomes métalliques sont électropositifs et s'associent facilement avec les atomes
électronégatifs des non métaux. Un groupe d'éléments, les métalloïdes, ont des
propriétés intermédiaires entre celles des métaux et celles des non métaux. Lorsque les
éléments sont classés dans l'ordre de leurs numéros atomiques croissants, ceux qui ont
des propriétés physiques et chimiques semblables occupent la même colonne dans le
tableau périodique. Ces groupes d'éléments forment ce que l'on appelle des familles
(métaux alcalins, métaux alcalino-terreux, halogènes, gaz rares).
2. Classification moderne
Sur une même ligne horizontale ou « période », sont placés par ordre croissant de
Z, de gauche à droite, les éléments ayant un même nombre de couches électroniques. Il
y a en tout 7 périodes.
Sur une même ligne verticale ou « famille », sont placés les éléments qui ont un
même
nombre d’électrons sur la couche externe, par ordre croissant Z, de haut en bas. Comme
ce sont des électrons de la dernière couche qui participent à des réactions chimiques
semblables. Il existe 8 familles principales et 8 familles secondaires.
Ces éléments ont leurs électrons de valence dans les sous couches s et p. Ces
familles
ont reçu des noms particuliers. Ce sont des éléments des colonnes 1, 2, 13, 14, 15, 16,
17 et 18.
5° Colonne 15 : les azotides ; ils ont 5 électrons sur la dernière couche. Leur valence
varie de -3 à +5. Ce sont : N, P, As, Sb et Bi.
6° Colonne 16 : les sulfurides ; ils ont 6 électrons sur la dernière couche. Leur valence
principale est 2. Mais elle peut varier jusqu’à +6. Ce sont : O, S, Se et Te.
7° Colonne 17 : les halogènes ; ils ont 7 électrons sur la dernière couche. Leur valence
principale est 1. Mais elle peut varier jusqu’à 7. Ce sont : F, Cl, Br, et I.
8° Colonne 18 : les gaz nobles ; ils ont 8 électrons sur la dernière couche. Leur valence
est zéro. Ce sont : He, Ne, Ar, Kr, Xe et Rn.
1) Première famille (b) : éléments ayant un électron sur la dernière couche externe. Ils
ont des valences variables : +1 et +2 et rarement +3. Ce sont Cu, Ag et Au.
2) Deuxième famille (b) : éléments ayant deux électrons sur la couche externe, leur
valence principale +2 sauf le Hg qui peut avoir +1. Ce sont Zn, Cd, Hg.
Il faut remarquer que les éléments de la huitième famille (b) n’ont pas huit électrons sur
la couche externe. Ce sont des triades semblables d’éléments. Le fer, le cobalt et le
nickel forment des ions colorés.
Les lanthanides ou terres rares sont des éléments dont les électrons de valence sont
dans la sous-couche f.
La nature des ions, anions ou cations, qui peuvent se former à partir d’un atome, et
la facilité plus ou moins grande avec laquelle ils se forment, varient de manière
périodique avec le numéro atomique et, par conséquent, dépendent de la position de
l’élément dans le tableau périodique.
Énergie d’ionisation :
Ionisations successives :
Les énergies nécessaires aux ionisations successives sont de plus en plus grandes.
A mesure que partent les électrons d’une couche, l’effet d’écran diminue pour ceux qui
restent et la charge nucléaire effective agissant à leur niveau augmente.
Dans les conditions énergétiques d’une réaction chimique, les électrons internes
ne peuvent pas quitter l’atome. D’autre part, les couches internes ne peuvent pas
accueillir de nouveaux électrons puisqu’elles sont par définition complètes. Ce sont les
raisons pour lesquelles seule la couche externe (couche de valence) participe aux
réactions chimiques, de sorte que sa configuration détermine très largement les
propriétés chimiques des éléments.
La taille des atomes, définie par la valeur de leur rayon, est une donnée importante
pour étudier les aspects géométriques de la structure de la matière (stéréochimie,
cristallographie).
Il est cependant difficile de définir de façon précise ce qu’on entend par volume,
ou rayon, d’un atome. Un atome est surtout fait de vide, il n’a pas de limite précise dans
l’espace, ne possède pas de surface ni, par conséquent, de volume défini.
Le rayon de Van der Waals des atomes d’un élément mesure leur encombrement
vis-à-vis des autres atomes ; c’est le rayon de sa sphère d’impénétrabilité par un autre
atome. Il est égal par définition à la moitié de la distance minimale à laquelle peuvent
s’approcher deux atomes de cet élément, quand ils ne se lient pas. C’est le cas par
exemple de deux atomes d’un même élément appartenant à deux molécules distinctes,
lorsque celles-ci viennent au contact l’un de l’autre.
b) Rayon de covalence
Lorsque deux atomes se lient dans une molécule, leurs couches électroniques
externes s’interpénètrent (on dit : se recouvrent) et la distance entre leurs noyaux
devient inférieure à la somme de leurs rayons de Van der Waals. On appelle rayon de
covalence d’un élément la moitié de la distance entre les noyaux de deux atomes de cet
élément, liés dans la molécule du corps simple.
Un des problèmes majeurs dans la formation d’une liaison chimique est la position
vis-à-vis des noyaux atomiques de la paire d’électrons responsable de cette liaison. Deux cas
peuvent se présenter : le doublet électronique peut être soit sous le contrôle exclusif de l’un
des noyaux, soit sous l’influence des deux noyaux. On distingue donc de ce fait deux types
limites des liaisons : liaisons ioniques, liaisons covalentes.
Ce type des liaisons qui ne se rencontrent que chez les composés appelés sels,
n’existe qu’à l’état solide. En solution ces ions sont dispersés et séparés par les molécules du
solvant.
La mise en commun peut affecter quatre ou six électrons, chaque atome y apportant
deux ou trois électrons selon le cas.
Les plus importantes caractéristiques d’une liaison chimique sont autre son énergie et sa
polarité. Les deux quantités dépendant dans une certaine mesure de la longueur de liaison :
distance entre les noyaux des atomes formant la liaison.
L’énergie de liaison peut être déterminée par diverses méthodes. Notamment les
méthodes thermodynamiques et spectroscopiques. Habituellement, elle est exprimée en
kilocalorie ou en joule. Elle se définit comme étant le travail qu’il faut fournir pour rompre la
liaison, et elle caractérise la stabilité de cette dernière.
Lorsque la valeur de cette énergie est élevée ; la liaison est stable ; lorsqu’elle est faible, la
liaison est instable. Par exemple dans H2 l’énergie de la liaison H-H est de 104kcal/mole
tandis que dans Cl2 de 58 kcal/mole
Les longueurs et angles des liaisons sont déterminés par différents procédés ;
spectres de diffraction des R-X ou des neutrons (la longueur d’onde des R-X est celle associé
au neutron sont dans le même ordre de grandeur que les distances interatomiques des
cristaux) ; la diffraction des électrons et la spectroscopie micro- onde (infrarouge et Raman)
sont utilisées pour les molécules en phase gazeuse.
La polarité d’une liaison traduit la répartition des électrons entre deux atomes liés et
de la charge sur ces atomes. Dans une liaison ionique, le barycentre des charges négatives
(nuages électroniques de valence) est confondu avec le centre du noyau de l’atome le plus
électronégatif et le barycentre des charges positives (noyaux des atomes) se trouve au centre
du noyau de l’atome électropositif. Le dipôle ainsi défini à un moment dipolaire égal au
produit de la charge q par la distance entre charge.
μ =e.d
Si la distance d est exprimée en cm, une charge élémentaire placée à 1Â (10 -8cm) conduit à
un moment dipolaire de μ=10-8cm x 1.6.10-19C =1.6 10-29c.m
1
1𝐷 = 𝑐. 𝑚
3. 1029
Pour la charge élémentaire le calcul donne : μ=e. d’où e est la charge élémentaire ;
-19
e=1.6 10 coulomb ; une charge élémentaire e placée à une distance de 1Â (0.1nm) conduit à
un moment dipolaire μ=4.8D
Pour une liaison, la polarité est un paramètre important car elle traduit le
déplacement de la densité électronique dans une liaison qui détermine la réactivité d’un atome
donné et qui exerce son quasi influence sur les propriétés physiques d’un agrégat des
molécules (substance chimique) le moment dipolaire est une mesure de la polarité d’une
liaison ou molécule.
𝜇𝑂𝑏𝑠𝑒𝑟𝑣é
𝑟=
𝜇𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑒
Par exemple, le chlorure d’hydrogène à un moment dipolaire égal à 1,08 D et une longueur de
liaison estimée à 1,28 A. r peut être calculé comme suit :
1,08
𝑟= = 0,17
3. 1029 . 1,610−19 . 0,128. 10−9
La liaison H-Cl est donc 17% ionique ; elle est très sensiblement covalente, ne devenant
ionique que lorsque cette molécule se trouve dans un milieu à grande constante diélectrique
(eau).
Pour les molécules comportant plus de deux atomes le moment bipolaire total est la
résultante des moments des liaisons : une molécule possédant un centre de symétrie aura un
moment dipolaire nul ( en accord avec l’expérience) et vice versa.
CO2 0 Linéaire
Une autre propriété des atomes qui peut donner des indications sur la polarité d’une
liaison est la mesure de la tendance des éléments à attirer vers eux le doublet de liaison :
électronégativité.
Pauling a établi une échelle d’électronégativité des éléments à partir des mesures
d’énergie des liaisons. Ainsi, en conduiras deux atomes A et B, susceptibles de former des
combinaisons A2, B2 et AB, les différences d’électronégativité entre les éléments A et B est
calculée à partir de la relation.
Exemple : DCl2=243Kjmol-1
DH2=436
DHCl=432
XHl-XH=(432-2431/2.4361/2)1/2=1,0
XCl-2,2=1 d’où XCl=3,2
2,2
Li Be B C N O F
Na Mg Al Si P S Cl
K Ca So Ti-Ca Co As Se Bi
H H H H
H C Li + C=O H C- C- COLi
H H H H
XLi< 𝑋𝑐 𝑋𝑐 < 𝑋0
Le carbone est un centre riche en électrons Le carbone est un centre pauvre en électrons.
nuages électroniques au transfert d’un atome à l’autre. Les forces d’attraction interatomique
augmentent avec la diminution de l’énergie potentielle du système qui atteint un minimum à
une distance r. internucléaire ; un rapprochement ultérieur en deca de cette distance fait
apparaitre des forces de répulsion des couches internes des nuages électroniques de deux
atomes.
𝑟0 r
La fusion des nuages électroniques crée de nouveau nuage électronique qui enveloppe les
deux noyaux des atomes A et B. un tel nuage est appelé orbitale moléculaire (OM).
3.3.1.2.1. Orbitale 𝝈
Elle est produite par recouvrement longitudinal de deux orbitales atomiques : fusion
des orbitales atomiques coaxiales. Elle présente une symétrie de révolution autour de l’axe
joignant les deux noyaux et des formes variant avec la nature des orbitales atomiques
parentes.
a) Fusion s-s
b) Fusion s-p
c) Fusion p-p longitudinale
d) Fusion p-p latérale
3.3.1.2.2. Orbitale 𝝅
Elle se forme lorsque deux orbitales p ayant des axes parallèles perpendiculaires à
l’axe internucléaire se recouvrent ; recouvrement dit latéral engendre une orbitale moléculaire
appelée orbitale 𝝅 dont le nuage est situé de part et d’autre de l’axe joignant les noyaux.
La disposition spatiale des atomes dans une molécule fait l’objet une science appelée
stéréochimie.
1° Liaison covalente est produite par le recouvrement de deux orbitales atomiques renfermant
des électrons célibataires de spins antiparallèles.
2° Liaison coordinative se forme lorsque l’orbitale de doublet d’un atome recouvre une
orbitale vide d’un autre atome.
Par exemple dans les molécules tétratomiques du type AX3, (phosphine), AsH3
(arsine), SbH3 (stibine) et BiH3 (bismuthine), les angles des liaisons X-A-X avoisinent 90°.
Ce fait suggère que des recouvrements longitudinaux ont lieu entre les orbitales s des atomes
d’hydrogène et les 3 orbitales externes px, pz, et py de ces éléments. Ces orbitales font, en
effet, entre elle un angle de 90°. L’orbitales de la couche externe de ces atomes ne participent
pas à la liaison et est occupée par le doublet n ceci donne 3 orbitales sigma faisant entre elles
un angle de 90°, et une orbitale.
Un autre exemple est donné par les hydrures de soufre, de sélénium et de tellure de
formule générale H2A dont les angles de liaison avoisinent également 90° la configuration
électronique externe de ces éléments étant ns² np1y np1z, le recouvrement s’opère entre les
orbitales s de l’hydrogène et les orbitales py et pz de ses éléments selon les axes y et z on
obtient donc 2 liaisons sigma et 2 orbitales n.
Dans les molécules de H2S, H2Se et H2Te, la répartition des électrons dans les
orbitales moléculaires est
n désigne l’orbital moléculaire non liant. L’angle des liaisons s’accroît avec
l’électronégativité de l’atome A. les doublets n se trouvent dans les orbitales dans les orbitales
s et px.
La prédiction de la structure stérique des molécules sur base des liaisons faisant
intervenir des obstacles p se limite à quelques ces seulement.
Expérimentalement ces valeurs sont pour NH3 107,3° ; pour PF3 104° et pour
AsBr3 101°.
En outre, une prédiction comme celle envisagée plus haut devrait suggérer que le
carbone et les éléments de la même famille électronique périphérique ns² np1 x np1y forment
seulement deux liaisons avec les angles de 90° dans leur combinaison avec d’autres éléments.
Or ces éléments saturés d’hydrogène se relèvent tétravalent et les angles de liaisons dans ces
composés, sont beaucoup plus grand que 90° comme on le voit, la prédiction de la
configuration moléculaire sur base des orbitales atomiques, se limite à quelques cas
seulement.
Ce phénomène a lieu lorsque, avant de s’unir a d’autres éléments, entre dans un état
excité où certaines orbitales de la couche périphérique se mélangent en donnant naissance à
un nouveau type d’orbitales à caractères intermédiaires, orbitales hybrides. Ce sont ces
nouvelles orbitales qui assureront les liaisons avec d’autres éléments.
Ces orbitales hybrides se repoussent et font entre elles les plus grands angles possibles
selon la théorie V.S.E.P.R (Valence Shell Electron Pair Répulsion).
Elles sont situées sur le même axe font entre elles un angle de 180°. L’hybridation de
ce type est appelée hybridation diagonale.
Ce cas est applicable à un atome A lié à deux autres x de sorte qu’ils soient tous
situées sur le même axe. L’atome A peut appartenir aux éléments lu 2ème groupe, du 4ème
groupe (le carbone), du 5ème groupe (l’azote) et du 6ème groupe (l’oxygène).
Les atomes liés par triple liaison doivent être dans le même état d’hybridation. Dans la
molécule de l’acétylène H-C = C-H, par exemple, on peut considérer que la formation des
liaisons à lieu lorsque les quatres atomes se rapprochent suivant l’axe des orbitales sp des
atomes de carbone, les orbitales moléculaires suivantes se forment :
- Un orbital sigma (sp0 + sp0) entre les deux atomes de carbones
- Deux orbitales pi, produits des recouvrements latéraux des orbites px et py des atomes
de carbone, les lobes des orbites pi sont situés dans deux plans orthogonaux.
- Deux orbitales sigma produites chacune par le recouvrement entre l’orbitale sp
restante de chaque atome de carbone et l’orbitale s d’un atome d’hydrogène.
L’atome d’azote dans ce type de combinaison aura une des orbitales hybrides sp occupée par
un doublet électronique qui constituera une orbitale moléculaire non liante dans les molécules
de formule X – C ≡N.
B. Hybridation sp²
L’hybridation sp² est envisagée pour un atome A se trouvant lié à 3 atomes x dans une
molécule. Dns l’atome A l’orbite s se fusionne avec 2 orbitales p. cette hybridation appelée
hybridation trigonale conduit à la forme de 3 orbitales hybrides sp² coplanaires et faisant entre
elles un angle de 120°. L’orbital p restant qui ne participe pas à cette hybridation est
perpendiculaire au plan des orbitales hybrides.
Les orbitales hybrides sp3 ont un caractère p beaucoup plus annoncé que les orbitales
hybrides sp² ou sp.
Dans le méthane par exemples le recouvrement longitudinal entre l’orbitale s de
l’atome d’hydrogène et une orbitale sp3 conduit à la formation d’un orbital moléculaire sigma.
L’atome de carbone se trouve donc au centre d’un tétraèdre des atomes d’hydrogène. Comme
on peut le constater, le concept de l’hybridation explique la tétravalence de l’atome de
carbone et prédit la géométrie moléculaire.
une des orbitales non liante ou orbitale n, les trois autres orbitales étant occupées par un
électron.
Ceux-ci sont couplés avec les électrons des atomes d’hydrogène formant ainsi des
nuages sigma.
Dans une structure tétraédrique, on devait s’attendre à des angles de liaison de 109°
28’. La déviation à cette valeur constatée dans la structure de l’ammoniac est due d’après la
théorie de : «valence Shell électron Pair répulsion » à l’orbitale non liante n plus volumineuse
que les orbitales sigma, qui a tendance à repousser ces dernières.
Cet effet s’accroît avec le nombre d’orbitales non liantes sur l’atome manifeste la
structure coudée de l’eau, en effet, dans cette structure la déviation est encore plus grande,
l’angle des liaisons H-0-H est de 104,5°. Ce rétrécissement d’angle est dû à la présence de
deux nuages n.
Les axes de ces orbites se confondent avec les axes polygones. Dans cette structure
centrale dispose des doublets électroniques libres, les orbites de ces électrons occuperont les
positions équatoriales comme dans le cas de SF4, et CIF3 ou BrCl2. Ces orbitales n comme
signalé plus haut sont responsables de la déformation des angles des orbitales liantes.
Lorsque 2 orbitales d se combinent à l’orbitale s à 3 orbitales p voisines, il en résulte 6
orbitales hybrides du type sp3 d² dont les axes issus du centre passent par les sommets d’un
octaèdre. Si l’atome central dispose de doublets électroniques, ceux-ci occuperont les
positions axiales. Quelques formes relevant de cet état hybridation sont illustrées ci-après :
O O
Cette formule structurale suggère que les deux liaisons simples N-O sont semblables et
plus longues que la double liaison N =O.
Expérimentalement, l’ion nitrate relève cependant être doté d’une structure plane
trigonale avec des liaisons toutes de même longueurs voire inférieures à une simple liaison
sigma N-O, une façon de représenter une telle espèce est de faire appel à un ensemble de
formules de résonance, dont l’une d’elle seule ne donne une description adéquate.
O O O
N N N
O O- O O -O O
On représente parfois ce type de situation par des pointillées disposé, le long des
liaisons concentrées.
La théorie V.S.E.P.R. (valence Shell Electron Pair Répulsion) de la dirigée qui utilise
des caractères à ceux développés plus haut pour décrire qualitativement la structure
électronique et géométrique des molécules permet de retrouver la structure stérique des
molécules simples. Cette théorie, difficilement applicable aux complexes des éléments de
transition, comprend deux étapes :
a) Etablir la formule développée de la molécule (ou de l’ion) AXn d’après LEWIS pour
dénombrer les paires libres sur l’atome central A. X représente tous les ligands
attachés à A et n leur nombre.
3.5.1. Introduction
La température et la pression qui règnent dans un milieu sont les facteurs déterminant
l’état d’un ensemble des molécules d’atomes. Ces particules peuvent demeurer indépendantes
les unes vis-à-vis des autres (état gazeux) ou s’assembler en format un liquide ou un solide à
l’état gazeux, les mouvements des molécules sont de 3 types : translation, rotation, vibration.
A l’état condensé (solide ou liquide), cette agitation thermique diminue et les forces
d’attractions inter particulaire entrent en jeu. Lors de rapprochement des molécules, leur
énergie potentielle diminue. A une certaine distance les forces de répulsion des nuages
électroniques apparaissent et deviennent de plus en plus importantes lorsque cette distance
diminue.
La nature des forces inter ioniques qui règnent dans des tels cristaux sont purement du
type d’attraction coulombienne entre particule des charges opposées.
Il faut noter que dans des tels agrégats d’ions, chaque ion est entouré d’un certain
nombre d’ion de charges opposées. L’individualité moléculaire n’existe plus dans un cristal à
composant ionique.
On peut considérer l’ensemble du cristal comme une molécule géante constitué d’ions.
Chaque ion subissant l’effet attractif de plusieurs ions de charges opposées.
On considère un morceau de métal comme constitué d’un agrégat d’atome liés les uns
les autres par l’intermédiaire de leurs électrons de valence. Ces électrons se meuvent d’un
atome à l’autre à travers tout le cristal. Les atomes sont ainsi ionisés et baignent dans un
nuage d’électrons de valence. Cette plus ou moins libre circulation d’électrons dans la
structure métallique est responsable des propriétés communes des métaux. Celles-ci incluent
les caractères externes, comme l’opacité, le lustre métallique et, dans la plupart des cas, la
couleur grise. La haute conductivité électrique et thermique est imputable à la circulation libre
des électrons.
Contrairement aux liaisons ioniques qui sont rigides, (solide cassants), les liaisons
métalliques sont déformables, les particules glisser les unes sur les autres.
De ce fait, les métaux sont ductiles (peuvent être tordus en fils) et malléables (peuvent
être aplatis en feuilles).
Les molécules qui détiennent un atome d’hydrogène substituable par métal disposent
d’un atome d’élément plus électronégatif (F, O ou N) lié à l’hydrogène. L’effet attracteur
d’électron de liaison de ces atomes dégage au moins l’atome d’hydrogène lié de l’enveloppe
électronique de liaison et crée un centre pauvre en électron. Ce centre de charge partielle
positive sera sollicité par u nuage de doublet n de l’atome électronégatif se trouvant dans une
molécule voisine ; il s’établit ainsi une liaison d’attraction purement électrostatique le doublet
n d’une molécule et l’hydrogène d’une molécule. Ce type de liaison s’appelle liaison au
‘’pont’’ hydrogène.
La liaison hydrogène est plus longue et de lin moins stable qu’une liaison de valence
ordinaire. Son énergie dans le cas de l’eau est de l’ordre de 5 kcal/mole. Les liaisons
hydrogène constituent les forces de cohésion intermoléculaire, qui règnent dans la glace et des
macromolécules biologiquement importantes comme ADN et ARN et les protéines.
Les atomes (gaz nobles) et les molécules polaires sont normalement représentés
électroniquement symétrique (coïncidence des barycentres des charges négatives et positives)
lorsque les conditions de température et de pression le permettent, ces molécules se
rapprochent. Une fluctuation instantanée de la densité électronique déplace le barycentre de
charge négative vers un des noyaux atomiques de la molécule un dipôle temporaire. Ce dipôle
par répulsion ou attraction de nuage électronique dans les molécules avoisinantes peut créer
au sein de ces dernières des dipôles induits. Il s’en un effet attracteur électronique transitoire
contre ces dipôles temporaires. Les forces interarticulaires quoique faibles, permettent par
exemple aux gaz nobles d’être liquéfiés aux d’iode, de se rassembler en donnant un solide,
etc.
Une molécule polaire peut attirer une autre non polaire en créant au sein de celle-ci un
dipôle induit par déformation de son nuage électronique. De tels liens existent au sein des
solutions chloroforme-tétrachlorure de carbone, iode-chloroforme.
Toutes les forces qui agissent sur les molécules neutres en assurant leur cohésion sont
généralement dénommées forces de van der waals. Elles sont responsables de la déviation
des gaz réels aux lois établies pour les gaz parfaits.
E0 =2/3Π4 /k.Tr2
A cette énergie, il faut ajouter également une énergie plus petite qui découle de l’effet
du dipôle d’une molécule sur la polarisabilité ∝ d’une autre (effet d’induction).
E = 2/4.𝛼.𝜋2 /r6
∝ = polarisabilité de la molécule 2
𝜋 = moment dipolaire de la molécule 1
Dans ce système, la contribution de l’énergie attractive qui relève des forces de
dispersion Je London n’est pas négligeable.
E1 = ¾ Ei.𝛼 ² /r2
4.1. INTRODUCTION
Certains composés chimiques sont délignés par des noms triviaux consacrés par
l’usage, et qui ne donnent aucune indication sur la composition chimique des corps en
question. C’est le cas de : l’eau (H2O), l’ammoniac (NH3), le borax (Na2B4O7), la soude
caustique (NaOH), la chaux vive (CaO), la chaux éteinte Ca(OH) 2, etc.
Etant donné le grand nombre de composés chimiques, l’utilisation des seuls noms
triviaux exigerait pour le connaitre, un travail de mémorisation considérable. C’est la raison
pour laquelle une nomenclature systématique a été mise au point. Le but de celle-ci, est
attribué aux divers corps, des noms qui fournissent des indications sur la composition
chimique et, éventuellement, sur les propriétés chimiques.
Lorsque la nomenclature systématique est basée sur la composition chimique, elle est
dite « nomenclature stœchiométrique ». Lorsqu’elle a pour critère les propriétés chimiques,
on parle de nomenclature fonctionnelle. Une fonction désigne un ensemble de propriétés
caractéristiques appartenant à un groupe des corps. Ces propriétés peuvent trouver leur origine
dans la présence dans cette série des corps, soit d’un même atome, soit d’un enchaînement
identique ou comparable d’atomes. Ces atomes ou ces enchaînements d’atomes, sont appelés
« groupement fonctionnels ». En chimie minérale, les fonctions les plus importantes sont
acide, base, sel, oxyde acide ou anhydride, oxyde basique, amphotère, etc.
Les noms des anions sont obtenus à partir des noms des éléments, en remplaçant la
dernière (ou les deux dernières) syllabe(s) par le préfixe « ure ».
Exemple :
L’ion O-2 fait exception à cette règle, on l’appelle oxyde. Il faut noter également
qu’en anglais, le suffixe « ure » correspond à « ide ». aussi, les ions Cl-, Br-,S-2 et I-,
s’appellent respectivement en anglais, chloride, bromide, sulfide et iodide.
Les cations métalliques sont nommés par les noms des éléments.
Exemples :
Lorsque l’atome d’un élément métallique peut donner lieu à deux cations différents,
la convention internationale la plus récente, recommande de mentionner le nombre
d’oxydation ( en chiffre romain) entre parenthèses, après le nom du métal.
Exemples :
Exemples :
Cu + : cation cuivreux;
Cu ++ : cation cuivrique.
Les cations monoatomiques non-métalliques sont nommés à partir des noms des éléments, en
remplaçant la dernière (ou les deux dernières) syllabe(s), par le suffixe « onium ».
Exemples :
+
Cl : Chloronium ;
Br + : Bromonium.
Exemples :
H2 : dihydrogène ;
O2 : dioxygène ;
N2 : diazote
Cl2 : dichlore
Exemples :
Lorsque deux éléments différents peuvent se combiner pour donner lieu à deux (ou
plus) composé binaire différents, la règle générale devient ambiguë. Cela implique que les
éléments en question, utilisent un nombre d’oxydation variable. Pour donner de tels
composés, la commission internationale de réforme de la nomenclature, propose d’indiquer le
nombre d’oxydation par un chiffre romain, placé (après le nom de l’élément qui utilise un
nombre d’oxydation variable. Généralement, il s’agit de l’élément le moins électronégatif, et
plus particulièrement de l’élément métallique.
Une manière plus ancienne de designer ces corps, et qui est encore d’usage a ce
jour, consiste à faire figurer, dans le nom du composé, le nom de l’élément le moins
électronégatif sous forme adjective : l’adjectif est formé de la racine du nom de l’élément en
question, affectée de la terminaison « eux »pour désigner les composés où l’élément utilise le
nombre d’oxydation le plus bas, et la terminaison « ique » lorsque le nombre d’oxydation est
plus élevé.
Exemples :
X Y prefixes
2 1 Hémi
1 1 (mono)
2 3 Sesqui-
1 2 Di-
2 5 Hémipenta-
2 7 Hemihepta-
1 3 Tri-
1 4 Tétra-
1 5 Penta-
Exemple :
NO : monoxide d’azote ;
On note enfin que l’oxygène peut donner lieu à deux types d’oxydes les plus
fréquents, le nombre d’oxydation de l’oxygène est -2, alors que dans les peroxydes, il est -1.
Le préfixe « per » devant le mot oxyde, indique qu’un des atomes à un nombre d’oxydation
plus élevé dans cette molécule que dans l’oxyde.
Exemple :
Les fonctions les plus fréquentes au sein des composés binaires sont fonction acide,
fonction oxyde acide ou anhydride, fonction l’oxyde basique et fonction sel. La fonction acide
se manifeste au sein de nombreux composés binaires hydrogénés dans lesquels l’hydrogène
est lié à un élément électronégatif, alors que la fonction oxyde acide est caractéristique de
certains composés oxygénés des non-métaux. A l’inverse, la fonction oxyde basique est
caractéristique de certains composés oxygénés des métaux. La nomenclature fonctionnelle ne
concerne que les dérivés hydrogénés et oxygénés acides.
On désigne les dérivés hydrogènes acides par le terme générique « acide » auquel on
ajoute un qualificatif caractéristique de la nature du non-métal, avec la terminaison
« hydrique ». Ce sont des hydracides.
Exemples :
HF : acide fluorhydrique ;
HI : acide iodhydrique ;
Exemple :
H2O : eau
NH3 : ammoniac ;
H2NNH2 : hydrazine
PH3 : phosphine ;
AsH3: arsine;
SbH3: stibine
CH4: méthane
SiH4: silane
PH5: phosphorane
AsH5: arsorane
SbH5: stiborane.
Exemples :
Lorsqu’en présence d’eau, un anhydride fournit deux acides, dont l’un comporte le
non-métal à un étage d’oxydation plus faible, et l’autre acide comporte le même non-métal à
un étage d’oxydation plus élevé, l’anhydride est qualifié d’anhydride mixte. On le désigne
par le nom stœchiométrique.
Exemple :
Lorsqu’il existe plus de deux anhydrides pour un même élément, on utilise en plus
des suffixes « eux » et « ique », le préfixe « hypo » avec le suffixe « eux », pour désigner
anhydride où l’élément se trouve au degré d’oxydation le plus faible, et le préfixe « per »
avec le suffixe « ique », pour désigner l’anhydride où l’élément se trouve à l’étage
d’oxydation le plus élevé.
Exemples :
Les anhydrides mixtes n’ont pas de nomenclature fonctionnelle particulière et gardent les
noms stœchiométriques ou les noms triviaux.
Il faut noter qu’il y a des acides auxquels ne correspondent d’anhydride que théoriquement
(Cl2O3, Cl2O5).
Les composés chimiques ternaires sont généralement constitués d’une des manières
suivantes : un métal(M), l’oxygène, et l’hydrogène (MxOyHz) ; un non-métal (m), l’oxygène,
et l’hydrogène (mxOyHz), un métal, un non-métal, et l’oxygène (MxmyOz) deux métaux
différents avec l’oxygène, deux non métaux diffétents avec l’oxygène. Dans beaucoup
d’autres composés, l’oxygène est substitué par le soufre.
Exemples :
Lorsque le métal possède plus d’un nombre d’oxydation conduisant ainsi à des
hydroxydes différents, il convient d’utiliser la nomenclature qui fait appel aux chiffres
romains entre parenthèses, indiquant le nombre d’oxydation du métal. Lorsque le métal ne
présente pas plus de deux degrés d’oxydation, ce qui est pratiquement général, on peut utiliser
aussi les suffixes « eux » et « ique ».
Exemples :
Exemples :
Lorsque le nombre d’oxydation du métal est élevé, ou lorsque les métaux se situent
dans le tableau de classification périodique dans le voisinage des non – métaux, les
hydroxydes peuvent présenter selon les conditions, des propriétés basiques ou acides. De tels
hydroxydes sont dits "amphotères". Les principaux sont : Al(OH)3, Zn(OH)2, Cr(OH)3,
Sn(OH)2, Sn(OH)4, Pb(OH)2, Pb(OH)4. En milieu acide, ils se comportent en bases :
Al(OH)3,+ 3HCI---> AlCl3 + 3H20 ; alors qu’en milieu basique, ils se comportent en
acides Al(OH)3 + NaOH---> AlO2Na+2H20. La nomenclature ne les discerne pas des autres
hydroxydes. Cependant, leurs sels sont nommés comme si ces hydroxydes s’appelaient acide
aluminique, acide zincique, acide stanneux, acide stannique, acide plombeux, acide
plombique, etc.
Il faut noter que l’hydroxyde de bore B(OH)3 n’est pas basique, c’est un acide (acide borique).
Les composés ternaires formés d’hydrogène, d’oxygène et d’un non – métal ont des
propriétés acides. On les nomme « oxacides ». Lorsque le nombre d’atomes d’oxygène est
supérieur à celui d’atome d’hydrogène, il y n autant de groupe OH qu’il y a d’atomes
d’hydrogène ; le reste d’atomes d’oxygènes sont liées au non métal par une covalente double
ou dative. Il existe de cas d’exception dans lesquels quelques atomes d’hydrogène sont
directement liés au non – métal.
Dans la nomenclature usuelle, les oxacides sont désignés par le terme générique
‘acide’ auquel on ajoute un qualificatif caractéristique de la nature du non – métal et de son
degré d’oxydation.
Exemple :
Si le non – métal utilise deux étages d’oxydation, l’étage supérieur est caractérisé par le
suffixe « ique », l’inférieur par le suffixe « eux ».
Pour un acide dans lequel l’étage d’oxydation du non – métal est supérieur à celui
de l’acide caractérisé par le suffixe « ique », on utilise le préfixe « per » avec le suffixe
« ique » de même pour un nombre d’oxydation inférieur à celui de l’acide dont le nom se
termine par le suffixe « eux », on utilise le préfixe « hypo » avec le suffixe « eux »
Exemple :
Les ions négatifs dérivés des oxacides sont nommés en substituant le suffixe ‘ique’ ou ‘‘eux’’
du nom de l’acide, respectivement par le suffixe « ate » ou « ite ».
Exemple :
Ceux des ions qui portent encore un hydrogène acide, c’est – à – dire un hydrogène encore lié
à l’oxygène, sont nommés de la manière suivante :
Signalons enfin que le préfixe « bi » : est également utilisé pour désigner l’ion
-2,
Cr2O7 appelé couramment « ion bichromate ».
Exemple :
Les acides « méta » et « pyro » sont considérés comme des anhydrides imparfaits,
car ils occupent, dans le processus d’hydratation des anhydrides, une position intermédiaire
entre l’anhydride de départ et l’acide « ortho » qui constitue l’aboutissement de l’hydratation.
Exemples :
Le préfixe «peroxo» (autrefois peroxy) est utilisé dans la nomenclature des molécules qui
renferment le lien ‘‘-O-O-’’. On les appelle « peracides ».
Exemples :
Le préfixe « thio » indique qu’un atome de soufre remplace totalement ou en partie un atome
d’oxygène dans une molécule,
Exemple :
Exemple :
Les composés obtenus en remplaçant les atomes d’hydrogène d’un acide par des
atomes métalliques sont des sels.
On parle de « sels neutres » lorsque tous les hydrogènes acides ont été substitué,
comme par exemple avec Na2 SO4 et Na3 PO4.
Lorsque le remplacement des atomes d’hydrogène par des atomes métalliques est
incomplet. On obtient un sel acide (hydrogénosel). C’est le cas de Mg (OH) CI.
Dans la nomenclature usuelle, le nom d’un sel dérive du nom l’anion de l’acide (voir
4.5.2.)
Exemples :
Les sels des acides dont l’atome central est un métal, sont désigné par du nom de
l’anion suivi du nom de l’autre métal comme complément déterminatif.
Les sels des hydroxydes ou oxydes amphotères sont désignés comme ci-dessous :
Les sels hydratés sont des composés cristallins qui contiennent de l’eau en
proportions définies (en masse). Certains sels hydratés portent un nom trivial, mais d’une
manière générale, ils sont désignés selon la nomenclature systématique, qui indique le nombre
de molécules d’eau contenu dans l’unité de formule.
Exemples :
Un ion métallique Mn+, en solution aqueuse, attire les molécules d’eau, qui sont
polaires, et en fixe autour de lui un certain nombre, plus ou moins fortement c’est le
phénomène de solvatation.
Mais certains ions métalliques forment avec l’eau un véritable composé défini, stable,
dans lequel l’interaction entre l’ion et chaque molécule d’eau est une véritable liaison
chimique. Ainsi, l’ion Cu2+ forme dans l’eau un hydrate de formule [Cu (H2O)4]2+
responsable de la couleur bleu des solutions de sels de cuivre. (II). De tels hydrates sont (des
exemples d’ions complexes ou complexes).
D’une manière générale, un ion complexe est le résultat de l’association d’un cation
métallique, qui y occupe une position centrale, et d’un certain nombre d’espèces chimiques,
moléculaires ou ioniques, liées à lui et appelées ligants (ou coordinats) .
Beaucoup de métaux, surtout parmi les métaux de transition, peuvent former des complexes.
Les ligands autour d’un ion métallique peuvent ne pas être identiques ; ils peuvent
être des molécules comme H2O ou NH3, ou des anions comme C1- , Br-, CN-,NO2-. Des
molécules organiques, parfois très complexes, peuvent jouer le rôle de ligand.
La charge électrique globale d’un ion complexe est égale à la somme algébrique des
charges de l’ion métallique central et de celles des ligands, lorsque ceux – ci sont ioniques.
Elle est indiquée à l’extérieur des crochets qui encadrent la formule de l’ion complexe. On
rappelle généralement, dans cette formule, le nombre d’oxydation de l’ion métallique.
Exemple :
Les ions complexes associés à un ion simple de charge opposée (K+, Cl-,…) constituent des
composés ioniques solides cristallisés qu’on appelle « composés de coordination »
Exemple :
K4[Fe(CN)6] [Co(NH3)6]Cl3
Lorsque le ligand possède deux ou plusieurs sites donneurs, il peut tenir le rôle de deux
ou plusieurs ligands simples. Ce ligand est dit bidenté (deux sites), tridenté (trois sites),… ou
polydenté (plusieurs sites). Les complexes formés par des ligands multidentés sont
cycliques, on les nomme « chélates » (prononcez kélates) ; le processus s’appelle
« chélation »
Les quelques règles suivantes permettent d’assigner un nom à chaque ion complexe ou
composé de coordination :
L’ion complexe est nommé à partir du (des) nom (s) de ligand (s), suivi du nom de
l’atome métallique central ;
Le suffixe ‘o’ est utilisé dans les noms des ligands négatif (chloro, cyano,…) ;
Une molécule neutre en situation de ligand garde son nom usuel, à exception de H2O
et NH3 qui portent respectivement le nom spécial « aquo » et « ammine » ;
Les préfixes numériques grecs mono, di, tri, tétra, penta, hexa, placés devant le nom
du ligand, indiquent le nombre de fois que celui – ci se retrouve autour d’un atome
métallique central ; pour les ligands plus complexes, on utilise les préfixes bis, tris,
tétrakis… ;
Si plusieurs ligands différents sont présents, ils sont cités dans l’ordre négatif, neutre
et positif, quoique les formules soient généralement écrites en commençant avec le
ligand neutre : [Co(NH3)4Cl2]+ ;
Si la charge globale du ligand est négative, on attache la terminaison ‘ate’ au nom de
l’atome central ; dans ce cas parfois, on utilise le nom latin du métal.
Exemple:
Les groupes OH des oxydes peuvent être substitués par des halogènes ou le groupe
NH2. Lorsque les groupements OH sont remplacés par des atomes de chlore, on obtient des
chlorures d’acides. Leur désinence est « yle » comme en chimie organique. Les noms sont
formés d’après le radical acide correspondant.
Exemple :
Exemples :
H2N-NO2 : nitramide.
Si tous les groupes OH de l’oxacide sont remplacés par des groupes NH2, on utilise la
nomenclature en acide ….amidique. les noms abrégés comme sulfamide, acide sulfamique,
nitramide, carbamide, acide carbamique, phosphamide…., sont tolérés.
Exemples :
H2N-NO2 : nitramide
Enfin, il existe des acides composés d’un métal, d’hydrogène, et d’un halogène. Dans
certains cas, l’halogène peut être remplacé par l’ion CN- (cyanure).
Exemples :
Exemples :
Dans les oxacides, chaque atome d’hydrogène est lié à un atome d’oxygène, qui à
son tour, est lié à l’élément central par une liaison covalente simple. Les autres atomes
d’oxygène sont liés à l’élément central par une double liaison covalente si possible ‘ sinon
par coordinence).
Exemples :
Dans la molécule d’acide nitrique, un des atomes d’oxygène, est lié à l’atome d’azote
par coordinence (liaison dative). Deux liaisons doubles sont à exclure, car l’atome d’azote
ne peut recevoir plus de huit électrons dans sa couche externe :
Les formules de structures d’un sel dérivé de la formule de l’oxacide d’origine.il suffit de
remplacer la liaison H – O par une liaison M – O.
Exemples
5.1. Généralités
Une réaction chimique est une modification dans la composition et/ou dans la
structure d’une substance chimique. C’est donc un processus au cours duquel des nouvelles
substances appelées produits sont formées à partir de substances d’origine appelées réactants.
Lorsque deux réactants sont appelés à réagir, celui qui est le siège de la modification est le
réactif. Dans le langage courant le terme (réactif) désigne (réactant).
Dans la majorité de cas une réaction s’accompagne d’un ou plusieurs signes visibles
tels que : l’apparition d’un corps nouveau, la disparition d’un des réactifs. L’apparition ou le
changement de couleur. L’apparition ou le changement d’odeur. La production ou
l’absorption d’énergie.
Parfois, les propriétés physiques des produits ne sont pas suffisamment différentes de
celles des réactifs pour permettre l’observation à l’œil du déroulement de la réaction
chimique. De manière rigoureuse la formation de nouvelles substances doit être confirmée
par une analyse de mélange réactionnel.
Exemple:
Il faut signaler qu’une réaction chimique est un phénomène qui a une certaine durée.
La transformation des réactifs en produits peut s’effectuer à des vitesses très variables. A titre
d’exemple ; la formation du pétrole à partir des végétaux dans l’écorce terrestre a duré des
millions d’années. Alors que la décomposition d’un cadavre prend quelques jours.
Lorsque des corps se combinent dans plusieurs proportions pour donner des
produits différents, les masses de l’un des constituants s’unissant à une même masse de l’autre
sont toujours dans le rapport de nombre entier simples. Ce résultat qui a été mis en évidence
par le chimiste anglais John Dalton (1766-1844) est connu sous le nom de loi de Dalton ou la
loi des proportions multiples.
Les lois quantitatives de Lavoisier ; Proust et Dalton sont appelées lois pondérales de la
chimie.
peuvent être notées au-dessus ou en dessous de la flèche. Pour écrire une équation chimique
on peut procéder en trois étapes :
On écrit les noms des réactifs et produits. On obtient une équation des mots.
On substitue les noms par les formules respectives. On obtient ainsi une
équation de squelette.
L’équation de squelette est ensuite équilibrée, car on doit retrouver de part et
d’autre de l’équation, le même nombre des mêmes atomes.
Exemple:
Dans cet exemple, les molécules d’azote (N2) et d’oxygène (O2) contiennent
chacune deux atomes : une molécule d’oxyde d’azote contient un atome d’azote et un atome
d’oxygène. Pour chaque molécule de N2 et d’O2 entrant en réaction, deux molécules de NO
doivent être produites.
Il n’y a pas des règles déterminées pour équilibrer les équations. Souvent, on
procède par tâtonnement. Cependant, le schéma suivant peut être d’une grande utilité dans le
processus de l’équilibrage d’une équation chimique :
1) Ecrire les formules correctes des réactifs et des produits, dès qu’une formule est écrite
ne plus la modifiée pendant que l’on procède à l’équilibrage.
2) Trouver le composé qui contient le plus grand nombre d’atomes d’un élément autre
que l’hydrogène et l’oxygène, et ce en dehors d’ions polyatomiques. Equilibrer le
nombre d’atomes de cet élément en plaçant le coefficient approprié devant la formule
du composé qui contient le dit élément dans l’autre membre de l’équation. Il va de soi
qu’un coefficient placé devant une formule multiplie automatiquement chaque contenu
dans cette formule.
3) Equilibrer les atomes des autres éléments, autre que l’hydrogène et l’oxygène et ce en
dehors d’ions polyatomiques. Vérifier si en équilibrant un élément d’autres ont perdu
leur équilibre. Réajuster si nécessaire les coefficients dans les deux membres de
l’équation pour achever l’équilibrage.
4) Equilibrer les ions polyatomiques dans chaque membre de l’équation.
5) Equilibrer les atomes d’hydrogène et d’oxygène non compris dans les ions
polyatomiques.
6) Vérifier tous les coefficients pour s’assurer qu’ils sont tes plus faibles possibles et
qu’ils sont des nombres entiers.
7) Vérifie l’équation entière pour s’assurer que tous les atomes ont été équilibrés.
Exemple :
1° Equilibrer l’équation suivante : C3H8 + O2 → CO2 + H2O
On se concentre d’abord sur l’équilibrage des atomes de carbone. Comme il y en a trois dans
le membre de gauche ; on doit placer le coefficient 3 devant CO2 dans le membre de droite :
Les six oxygènes dans les deux unités Al(OH)3 doivent être équilibrés avec l’eau du membre
de droite :
Il faut noter qu’une équation peut être écrite de manière à indiquer l’état physique des réactifs
et produits. On utilise à cette effet les symboles suivants : (g) : gaz ; (l) : liquide ; (s) : solide ;
(aq) : solution aqueuse (dans l’eau).
Exemple : la réaction entre l’hydrogène gazeux et l’oxygène produit de l’eau liquide.on peut
écrire: 2H (g) + O2(g) → 2H2O(liq)
La réaction des solutions aqueuses du nitrate d’argent et du chlorure de sodium peut être
représentée par l’équation suivante :
Plusieurs espèces chimiques différentes peuvent être présentes dans une solution. Il est
souhaitable pour la bonne compréhension des mécanismes réactionnels, de ne mentionner
dans l’équation chimique que les espèces qui participent effectivement à la réaction. Par
exemple, dans la réaction dans l’eau entre AgNO3 et NaNO3 qui en solution aqueuse sont
dissociés en leurs ions on peut écrire l’équation ionique suivante :
Bien que cette dernière équation contienne le même nombre d’atomes de cuivre et
d’argent dans les deux membres, elle n’est pas équilibrée du point de vue de la charge
électrique. En effet, dans une réaction chimique, la charge électrique ne peut être ni créée ni
détruite. En équilibrant cette équation, on obtient :
Le concept d’équation ionique est introduit ici simplement pour établir que
l’équilibrage de la charge électrique a autant d’importance que l’équilibrage des atomes dans
une équation chimique. Cela permet d’ailleurs à l’étudiant de discerner sans difficulté les
composés ioniques des composés covalents ; les molécules dissociés des molécules non
dissociés.
Il faut équilibrer l’équation selon les atomes et selon les charges électriques.
Equilibrage de Bi
Equilibrage de S
2Bi+++(aq) +3H2S(aq) → Bi2S3(s) + 6H+(aq)
déterminer le nombre de moles d’un réactif ou d’un produit de la réaction, à partir du nombre
de moles d’un autre réactif ou produit.
Exemple : combien des moles d’ammoniac peuvent-elles être produites à partir de 9moles
d’hydrogène, selon l’équation suivante ?
3H2 + N2 →2NH3
2×9
9 moles d’hydrogène produiront = 6 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒 NH3
3
Dans ce type de problème, il s’agit de déterminer à partir d’une masse connue d’un
réactif ou d’un produit la quantité en mole d’une substance impliquée dans la réaction ou vice
versa. Il est recommandé à l’étudiant d’effectuer d’abord tous les calculs en termes de moles
et de convertir seulement à la fin ci-nécessaire en termes de masse.
Exemple : Combien de moles d’oxygène sont-elles requises pour convertir par métabolisme
90.0g de glucose(C6H12O6) en dioxyde de carbone ?
Solution : la masse molaire du glucose est de 180. La masse de 90g représente donc
0.500moles de glucose. Ainsi, si la conversion de 1mole de glucose requiert 6moles
d’oxygène, la conversion de 0.500moles de glucose nécessitera 6× 0.500 = 3.00𝑀𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒
O2
Exemple : Combien de gramme d’oxygène sont-ils requis pour bruler complètement 57,0g
d’octane ?
Solution : la masse de l’octane est 114,0 ; donc 57g d’octane représentent 0,500 moles, si la
combustion de 2 moles d’octane requiert 25 moles d’oxygène ; celle de 0,500 moles d’octane
0,500×25
nécessitera : = 6,25 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒 O2. La masse molaire d’O2 étant de 32,0 ; 6.25 moles
2
d’O2 représente 200g d’O2
Dans certaines réactions, un réactif peut être utilisé en excès. Une certaine quantité
de ce réactif reste inchangée à la fin de la réaction. Le réactif qui est consommé entièrement
est le réactif limitant la réaction. Il existe des cas ou le réactif limitant n’est pas indiqué, dans
de tels cas, il faut pouvoir le déterminer par calcul à partir de l’équation équilibrée.
L’hydrogène qui présente le rapport plus faible est bien le réactif limitant dans cette
réaction. On peut le confirmer en calculant la quantité d’azote requise pour réagir avec 45
moles d’hydrogène, si 3moles d’hydrogène réagissent avec 1 mole d’azote, 1mole
d’hydrogène pourra réagir avec 1/3 de mole d’azote. 45 moles d’hydrogène réagiront
1×45
avec : = 15 moles de N2. Or, 25 moles d’azote sont disponibles et les 45 moles
3
d’hydrogène n’ont besoin que les 15 moles d’azote. A la fin de la réaction 10 moles d’azote
n’auront pas été converties. Par conséquence, l’azote étant en excès ; l’hydrogène se trouve en
défaut et est de ce fait le réactif qui limite la réaction.
A partir des quantités données de réactifs, une réaction donne un certain rendement
en produits. Lorsque ces quantités sont calculées à partir de l’équation chimique équilibrée.
On obtient le rendement théorique de la réaction. Cependant, beaucoup de réactions ne
produisent pas les quantités estimées théoriquement ; soit à cause des réactions secondaires
conduisant à d’autres produits, soit que la réaction n’est pas complète, soit à cause des pertes
enregistrées lors des manipulations en termes de pourcentage (opération de séparation et
purification).
𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑐𝑡𝑢𝑒𝑙
Rendement% = 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡ℎé𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 × 100
5.5.1. Définitions
L’aptitude à former des solutions solides est particulièrement importante parmi les
métaux de telles solutions s’appellent « alliages » le cuivre et le nickel qui ont pratiquement
les mêmes dimensions, forment des solutions solides dans toutes les proportions. Les
solutions solides prennent une importance particulière en chimie parce qu’un grand nombre
de réactions se déroulent en phase liquide la mise en solution assure un bon contact entre les
réactifs, dans un milieu homogène et elle permet une grande précision dans la détermination
des quantités en réaction. Un liquide peut contenir soit un gaz ( par exemple les boissons
gazeuses, contenant du CO2), soit un autre liquide ( par exemple boissons alcoolisées qui
contiennent l’éthanol dans l’eau), soit un solide (cas de l’eau de mer qui contient divers sels).
On distingue les solutions vraies dans lesquelles les particules sont réellement
dissoutes des solutions colloïdales dans lesquelles les particules sont dispersées (en
suspension).
Dans une solution vraie, les particules dissoutes sont des ions ou des molécules de
grandeur comprise entre 0,1 et 1nm. Ces solutions paraissent toujours claires et homogènes à
l’observation visuelle. C’est le cas de l’eau potable qui est une solution de sels dans l’eau.
Par contre dans une solution colloïdale, les particules dissoutes sont des molécules ou
des agrégats de molécules de grandeur comprise entre 1 et 100 nm. Ces solutions peuvent
paraitre claires et transparentes à l’observation visuelle, mais si un rayon lumineux les
traverse, les particules en suspension déversent la lumière de telle sorte que le rayon soit
visible. L’exemple le plus familier est le lait liquide.
Une solution dans laquelle l’eau est le solvant est dite ≪solution aqueuse≫. Une
solution qui contient une quantité relativement élevée de soluté est dite concentrée. Si la
quantité de soluté est faible, la solution est dite diluée. Dans une solution, il existe toujours
des interactions (forces intermoléculaires) entre les solutés et les solvants. La solution est
dite idéale lorsque les forces intermoléculaires entre molécules différentes sont égales à celle
entre molécules identiques dans les autres cas, on parle de solution non idéale.
Les solutions moléculaires sont celles dont le soluté reste à l’état moléculaire. On
trouve ce type de solution en dissolvant un composé covalent dans un solvant. De telles
solutions ne conduisent pas le courant électrique. C’est le cas notamment des solutions
aqueuses d’alcools. La dissolution de ces derniers dans l’eau est facilitée par la formation des
liaisons hydrogène entre molécules d’alcools et molécules d’eau. Les composés covalents peu
solubles dans l’eau ont souvent un moment dipolaire nul : C6H6 , CCl4.
Les solutions ioniques sont obtenues par dissolution de certains composés covalents
polaires et tous les composés ioniques dans un solvant polaire. Après dissolution, le composé
se dissocie en ses ions. Dès qu’un ion est libéré, il est immédiatement enrobé d’une couche de
molécules de solvant qui orientent vers lui leur pole de signe contraire au sein (interaction ion
dipôle). Le phénomène porte le nom de (solvatation) dans le cas général et (hydratation) dans
le cas particulier de l’eau. Le nombre de molécules de solvant qui viennent s’associer un ion
n’est pas strictement déterminé et il dépend du volume de cet ion. La solvatation empêche les
ions de s’approcher à courte distance et de se recombiner.
Exemple : - cas de NaCl dans l’eau ; le NaCl est un composé ionique dans lequel les ions Na+
et Cl- existent en permanence. La mise en solution dans l’eau provoque la dissolution de ces
ions. NaCl→ Na+ +Cl-
HCl est un composé covalent polaire. Ce composé est de structure moléculaire à l’état gazeux.
Il se dissout dans l’eau en formant des ions H+ et Cl-. L’ion H+ en raison de son faible rayon
crée autour de lui un champ électrique intense. Par ailleurs il possède une orbite vide de basse
énergie particulièrement apte à former une liaison de coordinence. Il forme ainsi avec H2O
l’ion hydronium H3O+ (comme il forme avec NH3 l’ion ammonium 𝑁𝐻4+ ).
Les composés qui comme NaCl et HCl se dissocient en ions dans leurs solutions
aqueuses sont des électrolytes. Leurs solutions conduisent le courant électrique. Les
électrolytes qui en solution sont complètement dissociées en leurs ions sont dites
≪ électrolytes forts ≫ à l’inverse ceux qui se dissocient partiellement en ions sont des
≪électrolytes faibles≫.
Il faut noter que certains ions forment avec le solvant, avec l’eau notamment un ion
complexe ; édifice stable et variable composé défini. Ainsi, l’ion Al3+ n’existe pas dans l’eau
où il forme un ion [(Al(H2O)6]+3 avec une libération d’énergie de 4680Kj. mol-1.
De même l’ion cuivrique Cu2+ forme avec l’eau le complexe [Cu(H2O)4 ]2+ de coloration
bleue, responsable de la couleur bleue des solutions aqueuses de sels de cuivre(II). Ces
réactions de complexation sont à distinguer de la solvatation.
L’une des propriétés des surfaces de colloïdes est leur capacité à accrocher des
espèces en solution, ce phénomène de surface s’appelle « adsorption ». Dans leur formation
certaines particules colloïdales adsorbent un grand nombre d’ions à partir de la solution et de
la solution et deviennent électriquement chargées. Les unes ont la forme sphérique d’autres
ont la forme de bâtonnets ou de lamelles. Un colloïdal électrolyte est une substance formée de
deux ions dont l’un a des dimensions colloïdales (micelle) et l’autre, les dimensions normales
d’un ion.
La charge d’un colloïde est la cause qui le maintien en suspension à l’état de sol. Par
exemple dans une solution colloïdale de silice(SiO2). Les particules adsorbent des ions OH-
en préférence à d’autres ions. Il en résulte que toutes les particules colloïdales acquièrent une
charge négative de sorte qu’elles se repoussent les unes des autres. C’est cette répulsion
mutuelle qui contrecarre la force de gravité et maintient ces particules en suspension.
Un sol est une dispersion d’un solide dans le gaz un liquide ou un autre solide.
L’émulsion est une dispersion d’un liquide dans un liquide.
L’écume (mousse) est la dispersion d’un gaz dans un liquide ou un solide.
Beaucoup des systèmes colloïdaux ne peuvent pas être catégorisé dans ce tableau
c’est le cas par exemple des eaux d’égouts qui contiennent à la fois des substances solides et
liquides en suspension. Certaines substances sont d’origine inorganique et d’autres
biologique (tels que les bactéries et les virus). Il faut ajouter que les eaux usées contiennent
aussi des solutés variés en solution vraie.
Dans le processus de purification des eaux, il est parfois nécessaire de précipiter des
particules d’argile ou les autres substances en suspension. On obtient souvent cette
précipitation en traitant l’eau avec un composé d’aluminium tel que Al2(SO4)3 Les particules
d’argiles qui sont chargées négativement sont neutralisées par les ions Al3+ et coagulent ou se
deposent. Les sols d’argiles sont aussi suspectés d’adsorbés des substances organiques, tels
que les pesticides et les répandent dans l’environnement.
l=1/2∑CiZi2
Z Présente la charge de l’ion ≪ i ≫ tandis que ∑ indique que l’on doit faire pour tous
les ions la somme des produits C.Z2 (« C » est exprimé en mole par litre). Les corrections
dues aux interactions ioniques dans les solutions concentrées assez laborieuses et souvent
intéressant de ne comparer que les données établies pour la même force ionique.
Le titre pondéral d’une solution est la masse de soluté contenue dans 100g de solution. Ce
titre s’exprime en pour cents :
𝑴𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é
%p/p =𝑴𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é+𝑴𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒐𝒍𝒗𝒂𝒏𝒕 x 100
Exemple : une solution contenant 5g de soluté dans 100g de solution est une solution à 5%.
5.00g de sucrose dans 100g de solution signifie qu’une solution doit être préparée en passant
5.00g de sucrose et en dissolvant dans 95.00g d’eau. Cette solution est appelée solution de
sucrose à 5% en poids (ou en masse).
Exemple : On obtient une solution aqueuse d’éthanol à 5.00% en volume (v/v) ; en dissolvant
5.00ml d’éthanol dans un volume suffisant d’eau de manière à produire 100.0ml de solution.
Cette méthode est utilisée pour exprimer le taux d’alcool éthylique dans les boissons
proof est le terme pour exprimer ce taux d’alcool. Il représente le double de la concentration
v/v ; par exemple un vin contient 40% d’alcool est dit 80% proof.
Exemple : une solution aqueuse à 3% (p/V) de chlorure de sodium contient 3g de sel dans
100ml de solution, on pèse 3g de sel qu’on place dans un ballon jaugé de 100ml. On ajoute
ensuite de l’eau distillée (en agitant pour dissoudre) jusqu’au trait de jauge.
Certains solutés tels que les polluants dans l’air se trouvent en si faibles
concentrations qu’il faut utiliser des pourcentages avec plusieurs décimales. L’unité partie par
million évite en pareils cas l’utilisation des décimales. Comme la concentration (en pour cent)
l’unité ppm peut se référer à l& composition en masse par masse, masse par volume ou
volume par volume. Un ppm est une partie du soluté par million de parties de solution.
Exemple : Lorsqu’un polluant est contenu dans l’eau à raison de 0,0005g par 100ml de
solution, sa concentration est de 0,0005%. Exprimer en termes de parties par million. Cette
concentration est de 5ppm.
La molarité est une des expressions de concentration les plus fréquemment utilisées
en chimie. C’est le nombre de molécule-gramme dissous par litre de solution.
Exemple : une solution contenant une mole de NaCl dissoute par litre à une formalité de 1 ; on
dit que cette solution est 1F (une fois formelle). Une solution contenant 0.1 mole de NaCl par
litre de solution est dixième formelle (0,1F).
Lorsque dissous dans l’eau, les unités de formules NaCl sont dissociées en ions Na+ et
Cl-. Ces espèces constituent les solutés et leur concentration exprimée en molarité est de une
fois molaire en Na+ (1M) et également une fois molaire en Cl- (1M). On voit dans ce cas
qu’une solution de NaCl 1F est également 1M.
Par contre lorsqu’on dissout une mole de MgCl2 dans un litre de solution. Celle-ci
contiendra 1mole d’ions Mg2+ et 2moles d’ions Cl- . Cette solution est 1F MgCl2 mais 1M
Mg2+ et 2M Cl-
Cette expression de la concentration n’est que peu utilisée, elle présente l’avantage d’être
indépendante de la température de la solution. Par exemple, une solution dans la quelle 1mole
de NaCl est dissoute dans 1000g d’eau est désigné par 1m NaCl.
La fraction molaire Xi d’un des composants (i) est le nombre de moles de ce composant
rapporté au nombre total de moles de la solution.
Une autre unité de concentration reliée à la fraction molaire est la mole pourcent. La
mole pourcent d’un constituant d’une solution est le pourcentage de toutes les moles d’un
type donné. La mole % est simplement la fraction molaire multipliée par 100.
8° Normalité(N)
La normalité d’une solution est le nombre d’équivalent-gramme de soluté par litre de
solution. La définition de l’équivalent-gramme est liée au type de réaction dans laquelle le
soluté doit être engagé.
Dans la réaction acide-base, l’équivalent-gramme d’acide est la molécule –gramme
(mole) divisée par le nombre d’hydrogènes substituables (acide) en d’autres termes. La
quantité d’acide susceptible de libérer un ion gramme de H. De même l’équivalent-gramme
1
Exemples: H2 (gaz) + 2 O2 (gaz) → H2O(liquide)
Homogène gazeux
Hétérogène Solide
ISOLE ou CLOS s’il ne peut pas échanger d’énergie avec le milieu externe.
Un système physique ou chimique est dit en équilibre lorsque les constituants initiaux
coexistant avec les produits formés en proportion constante invariable au cours du temps.
3°Faux équilibre :
Certains systèmes peuvent être en équilibre apparent selon la température. Pour une même
composition globale les produits formés seront différents selon l’état initial. L’équilibre de
Boudourd CO2 (gaz) +C (solide) 2CO(gaz) est total vers la droite à une température d’environ
1100°C
Mais à température ordinaire (25°C) le mélange C+ CO ne se transforme pas en CO2 bien que
CO2 soit la forme stable à cette température.
Il s’agit d’un faux équilibre ; on dit que le système est en équilibre METASTABLE.
Réactions homogènes
Réactions hétérogènes
Les réactions irréversibles qui ne sont produisent que dans un sens bien déterminé.
Ex : H2 +Cl2→2HCl
Les réactions réversibles dans lesquelles les produits réagissant conduisent à un
équilibre
Ex : CH3COOH +C2H5OH CH3COOC2H5+H2O
o
N2+3H2 NH3 (550 C, 300 atm).
On distingue:
Remarques : les différentes étapes constituant un cycle peuvent être des transformations non
isolées. Ainsi la combustion de l’hydrogène à température élevée conduit à de l’eau de
vapeur. Mais on définit la transformation par rapport à l’état standard (15°c, 1 atm). Il faut
donc tenir compte de l’énergie nécessaire à la transformation de la vapeur en liquide.
a) La température
b) La pression
c) Le volume des constituants
Pour les gaz réels l’équation d’état s’écrira par exemple T=f (p, v)
La température n’est plus en général une fonction simple des variables d’état p et v.
Si par exemple la réaction A→ B a lieu dans un cyclindre fermé par un piston de surface S
mobile sans frottement et soumis à l’extérieur à la pression atmosphérique p
P atm
l
W=p× S× l= p(VB-VA)=p ΔV
- Ce travail est négligeable pour les réactions en milieu liquide ou solide ΔV≈0
- Pour les réactions entre gaz avec variations de volume on pourra souvent appliquer la
loi des gaz parfaits.
- Pour n molécules-grammes de gaz parfait à une température donnée on a :
1° Les piles par les réactions d’oxydation et de réduction mettent en œuvre de l’énergie
électrique. A l’inverse certaines réactions chimiques sont possibles au prix d’une
consommation d’énergie électrique.
L’énergie électrique résulte d’une chute de potentiel V imposée à une quantité
d’électricité q. On l’exprime par q V.
Pour un conducteur à un potentiel E, le travail correspondant à la décharge d’une
quantité dq de ce conducteur est −Ed q.
2° On peut activer ou favoriser l’évolution de certains systèmes chimiques en leur
apportant de l’énergie lumineuse sous forme de photons dont l’énergie est proportionnelle à la
fréquence de lumière.
W=h.v avec h (constante de Planck)
𝒄
V=𝝀 c : vitesse de la lumière
λ : longueur d’onde
Ces formes d’énergie seront comptées selon la même convention de signe : + si elles sont
fournies au système.
Les chaleurs latentes de changement d’état seront donc à partir de ces définitions les
quantités de chaleur pour transformer 1g de cristal en 1g de liquide au point de fusion (chaleur
latente de fusion)
1g de glace à 0°C →1g d’eau 79,7 cal/g , 1,436Kcal/mole de liquide en 1g de vapeur au point
d’ébullition (chaleur latente de vaporisation )
Ce principe n’est justifié que par ses conséquences, il doit englober tous les
phénomènes naturels. Les principes de la thermodynamique expriment la conservation de
l’énergie (1e principe) et le sens d’évolution des systèmes (2e principe) indépendamment de la
structure des constituants des systèmes, et du temps.
Exemple : soient les 2 états du système défini par les variables d’état, température, pression,
volume I (T, p, V) et F (T’, p’, V’).
F T’, p’,V’
(1) (3)
I (2)
T, p, V
(W1+Q1)+ (W3+Q3)=0
(W2+Q2)+ (W3+Q3)=0
Comme les transformations (1) et (2) sont quelconque et qu’on peut en imaginer d’autre qui
transforment le système de l’état I à l’état F on déduit :
W1+Q1=W2+Q2=……=W+Q=Cste
Avec les notations précédentes désignons par UI l’énergie totale du système dans l’état I
et par UF l’énergie totale du système dans l’état F c’est-à-dire après transformation. On
écrira : ΔU= UF−UI =W+Q
W+Q représente la variation finie ΔU d’une fonction U qui prend pour chaque état I,J,K,…F
une valeur UI,UJ,UF
L’énergie interne ΔU d’un système ne peut être connue, car elle représente l’énergie totale du
système. Compte tenu de sa masse, de sa température des chaleurs spécifiques de ses
constituants, de leur état physique et des possibilités de réactions chimiques.
Exemple : 1gramme d’eau à 0°C =(UI) →1gramme d’eau de vapeur à 100°C (UF). UI= ?
UF= ?
Mais on connait ΔU= (79,7+100+499) = 678,7 Cal (chaleur latente de fusion + chaleur
spécifique de 0 à 100°C (liquide) +chaleur latente de vaporisation)
UF −UI=W+Q
W : représentant pour un système chimique la somme des énergies non thermiques. Le travail
mécanique à pression constante sera, compte tenu de la convention de signe : W= − p.ΔV
Réaction en autoclave
Fe2O3+2Al→Al2O3+2Fe
H2+Cl2→2HCl
C’est une fonction d’état dont les propriétés sont analogues à celles de la fonction U.
Considérons une réaction chimique telle que la température initiale soit égale à la
température finale, réaction effectuée dans un premier cas à volume constant dans un second
cas à pression constante. Nous définirons ainsi les trois états suivants:
Initial(1) A P0 V0 U1
Nous savons que pour un gaz parfait l’énergie interne ne dépend que de la
température nous admettrons que ce résultat reste vrai dans les autres cas (solide, liquide) il
vient alors :
U3 = U2 comme U2 –U1=Qv
U3 −U1= Qp –Po(V2-V0)
Or la variation de volume est principalement due aux gaz ; si le système A comporté n1 moles
gazeuses, le système B n2, en supposant toujours les gaz parfaits : p (V2 –V0) = (n2 –n1) RT
Qp = Qv + (n2 –n1) RT
La différence Qp – Qv est toujours faible. Elle devient nulle lorsqu’il y a autant de moles
gazeuses au premier qu’au deuxième membre.
Remarque : lorsque la réaction est effectuée à volume constant, l’état final est différent de
celui obtenu par la réaction effectuée à pression constante. On ne peut donc pas appliquer
brutalement la formule :
ΔH = ΔU+ p.ΔV
Température T+ dT T+ dT
A’ B’
A B
Température T T
Les systèmes A et A’ sont formés des mêmes produits mais la température est
différente, il en est de même pour les systèmes B et B’.
Lorsque, l’on passe directement de A à B : ΔH= Qp
Lorsque l’on passe par A’ et B’ : ΔH =𝐶𝑝𝐴 dT +Qp+dQp − 𝐶𝑝𝐵 dT Le premier principe indique
: Qp =𝐶𝑝𝐴 dT +Qp + dQp -𝐶𝑝𝐵 dT
𝑑𝑄𝑝
= (𝐶𝑝𝐵 − 𝐶𝑝𝐴 )
𝑑𝑇
En première approximation et dans un faible intervalle de température on peut considérer les
capacités calorifiques comme constantes. L’intégration de la formule ci-dessus donne alors
Qp = Qp + (𝐶𝑝𝐵 − 𝐶𝑝𝐴 ) ΔT
Qp : chaleur de réaction à la température initiale
ΔT: élévation de température considérée.
L’état standard est représenté par les corps pur sous la pression de l’atmosphère et à
la température de la réaction. S’il existe plusieurs formes allotropiques l’état standard
correspond à la forme la plus stable.
Exemple : l’état standard est :
Pour l’hydrogène : l’état gazeux.
Pour le mercure : l’état liquide.
Pour le carbone : l’état solide sous la forme graphite.
L’enthalpie de formation varie bien entendu avec la température et l’on définit
l’enthalpie standard de formation comme étant l’enthalpie de formation à 25°C on la note :
ΔH.
Exemple : C + O2→CO2 ∆𝐻𝑓° = − 94kcal
L’enthalpie de formation d’un composé dépend de l’état physique dans lequel il se trouve :
Pour l’eau liquide ∆𝐻𝑓° = − 68,4kcal
Pour la vapeur ∆𝐻𝑓° = − 57,8kcal
2° Enthalpie de décomposition
A +B C +D
On effectue le cycle :
S octaédrique
ΔH =x ΔH= −69, 30kcal
S prismatique SO2
ΔH =−69.38kcal
X= −0.08kcal
- Il existe des tables donnant les enthalpies de formation de nombreux composés : la loi
de Hess permet d’en déduire l’enthalpie d’une réaction (cf. exercices).
Réciproquement, on peut déterminer à partir d’une réaction une enthalpie de formation
inconnue, si l’on connait les enthalpies de formation de tous les autres réactifs.
6.6. Applications
6.6.1. Energie de liaison
1°Détermination
L’énergie de liaison A-B est l’énergie nécessaire pour rompre cette liaison. Nous
allons distinguer deux types de méthode de détermination :
a. Méthode spectroscopique : elle convient pour des molécules très simples. Ex :
H2→H+H ΔH= 103.4Kcal =E H-H
O2→O+O ΔH= 118.2kcal= E O-O
HCl→ H+ Cl ΔH= 103.2kcal= EH-Cl
b. Méthode thermodynamique : elle peut s’appliquer à des molécules plus complexes.
Ex : la réaction de l’énergie de liaison O-H dans l’eau prise à l’état vapeur. E O-H = x la
réaction 4H+2O→2H2O ΔH=−4x
Peut être faite en suivant les étapes :
(1) 4H→2H2 ΔH1=−2 x 103,4
(2) 2O→O2 ΔH2 = −118,2
Chimie générale, notes de cours Par C.T. Jacques MBAYO MULANG
~ 128 ~
Exemple:
H2C = CH2 + H2 →H3C + CH3 ΔH
E C-C
+4E C-H E H-H
C+ 4H 2H -E C-C
-6E C-H
ΔH=E C-C+4E C-H +E H-H− E C-C −6E C-H = E C=C−E H-H−E C-C−2E C-H
D’une façon générale : ΔH=∑ énergies de liaison du premier membre -∑énergie de liaison du
deuxième membre.
Remarque : la propriété d’additivité des énergies de liaisons ne doit pas être utilisée sans
précaution, il faut en effet s’assurer que la liaison soit bien du même type que celle qui a servi
à la détermination de l’énergie.
Exemple : E p-cl dans PCl3 68
E p-cl dans PCl5 56
Il y a deux types de liaisons différentes (cf. Chapitre. III)
De même, on ne peut considérer que dans le benzène ; il y a 3 liaisons C-C et 3 liaisons C=C
puisque nous savons qu’il existe une résonance.
De toute façon les valeurs données pour les énergies de liaison sont des valeurs
moyennes qui peuvent variées légèrement d’un auteur à l’autre. Les résultats obtenus en les
utilisant sont toujours assez imprécis.
∆𝐻 (𝑘𝑐𝑎𝑙)
20
15
La courbe correspond à la
10
dissolution du gaz chlorhydrique
dans l’eau
5
Nombre de moles
0 5 10 15 20 de solvant
On voit que ΔH augmente très rapidement au départ, puis tend vers une limite. Il faut
préciser les conditions lorsque l’on donne des chaleurs de dissolution : on utilise généralement
les notions suivantes :
Chaleur totale de dissolution : variation d’enthalpie lors de la dissolution d’une
mole de soluté dans une quantité donnée de solvant.
La valeur trouvée est fonction de la concentration finale que l’on doit toujours indiquer :
Ex : la chaleur totale de dissolution pour H2SO4 5H2O (une mole de H2SO4 dans 5moles
d’eau) est -13.6kcal
Chaleur de dissolution pour une dilution infinie : c’est la valeur limité vers
laquelle tend la chaleur totale de dissolution lorsque la concentration tend vers
0. Pratiquement par suite de l’allure asymptotique de la courbe, c’est la chaleur
de dissolution de 1 mole dans une grande quantité de solvant. Les tables
donnent en général cette donnent en général cette valeur.
Ex: NaCl+ x H2O→NaCl (aq) ΔH= −1,3kcal
(Le symbole aq indique que la solution est très diluée)
Chaleur différentielle de dissolution : c’est la variation d’enthalpie lorsqu’on
dissous une mole de soluté dans une grande quantité de solution (la
concentration ne variant pratiquement pas).
𝜹𝜟𝑯
C’est également le rapport ou 𝛿n représente une variation infiniment petite du nombre de
𝜹𝒏
Remarque : si l’on veut connaitre la variation d’enthalpie lors de la dilution d’une solution,
d’une concentration C1 à une concentration C2, il faut faire la différence entre les deux
chaleurs totale de dissolution (cf. exercices).
6.6.3. Mesures expérimentales des chaleurs de réaction
1° Principe : on utilise les méthodes générales de calorimétrie. La plupart des calorimètres
décrites dans les cours de thermodynamique peuvent être employés pour déterminer des
chaleurs de réaction, nous ne donnerons que quelques exemples parmi les plus courants.
Remarque : il est absolument nécessaire pour calculer une chaleur de réaction de connaitre la
quantité de produit chimique qui a réagi. Lorsque l’ on a affaire à des réactions conduisant à
un équilibre, il faut doser avec précision le mélange final.
2° Chaleur de réaction à volume constant
On utilise une bombe calorimétrique, récipient en acier épais dont le couvercle vissé résiste à
la pression. La réaction se fait à l’intérieur et peut être déclenchée si besoin est par une
étincelle électrique.
Les mesures sont effectuées dans un calorimètre type Berthelot (Cf. figure), ce calorimètre est
adiabatique c’est-à-dire isolé du milieu extérieur.
La chaleur de réaction va faire varier la température
du vase calorimétrique et de ses accessoires : capacité calorifique M1 (masse en
eau) ;
de l’eau remplissant le vase : capacité calorifique M2 ;
de la bombe : capacité calorifique M3 ;
des produits de réaction capacité calorifique M4 (souvent négligeable).
L’équation calorimétrique est donc :
Q = (M1+ M2+ M3+ M4) (t1- t0)
T0 : température initiale
T1 : température finale
𝑚(𝑡1 −𝑡0 )
|𝑄𝑝 |= m : masse d’eau
𝑛
Une transformation réversible : permet un retour en arrière suivant les mêmes étapes
qu’à l’aller, durant son cours ; le système reste à tout instant pratiquement en équilibre
avec le milieu extérieur.
Exemple : détente réversible du gaz contenu dans un cylindre à chaque instant la pression du
gaz équilibre la pression extérieure augmentée du poids du piston. Le mouvement de détente
est infiniment lent formé d’une succession d’étapes infinitésimales.
Dans une transformation irréversible, il est impossible de revenir en arrière par les
mêmes étapes et à aucun instant intermédiaire entre l’état initial et l’état final on ne
peut connaitre avec exactitude la valeur des diverses fonctions d’états qui
caractérisent le système.
Exemple : détente irréversible du gaz contenu dans un cylindre, le phénomène est brutal est
très rapide et ne réalise à aucun instant l’équilibre entre la masse de gaz et le milieu extérieur
(d’où non uniformité de la température et de la pression,- et d’une façon générale des
grandeurs thermodynamiques,- à l’intérieur du système).
L’expérience montre que certaines transformations sont spontanées et que les
réactions inverses ne se produisent jamais sans interventions extérieure.
Exemple : - passage de la chaleur d’un corps chaud sur un corps froid
- détente d’un gaz auquel on offre un volume plus grand.
ceci a permis d’énoncer le principe suivant :
2°Enoncé
Il correspond au fonctionnement d’un moteur supposé parfait, la chaleur Qc cédée par une
source chaude à un fluide est transformée en :
Supposant que la matière qui évolue est un gaz, les diverses phases du cycle sont :
Source
chaude
Qc
Moteur
Qf
𝑷𝟒
Chaleur échangée Qf = −n.R.T.log 𝑷𝟑
- Transformation adiabatique (compression) 4→1
Travail du gaz : W4
Chaleur échangée Q=0
Au total le fluide étant revenu à son état initial (I), ΔU= 0
D’où : W = W1 +W2 +W3+ W4= −Qc −Qf : le travail total fourni par le moteur est égal à la
chaleur cédée par la source chaude, moins celle cédée à la source froide (avec la convention
de signe adoptée).
𝑃3 𝑇 𝑘 𝑃3 𝑃
= ( 𝑇𝑓 ) = 𝑃4
𝑃2 𝑐 𝑃2 1
𝑘
𝑃1 𝑇 𝑃 𝑃
= (𝑇𝑐 ) 𝐿𝑜𝑔 𝑃2 = −𝐿𝑜𝑔 𝑃4
𝑃4 𝑓 1 3
𝑸𝒄 𝑻𝒄 𝑸𝒄 𝑸𝒇
Et 𝑸𝒇 = - 𝑻𝒇 relation fondamentale → 𝑻𝒄 = − 𝑻𝒇 régissant les cycles de Carnot
Rendement thermique du moteur
𝑾 𝑸𝒄+𝑸𝒇 𝑻𝒇
C’est ρ = - 𝑸𝒄 = 𝑸𝒄 →ρ =1 - 𝑻𝒄 , il ne dépend que des températures de la source chaude
et de la source froide, indépendamment du cycle (réversible) suivi.
Théorème de Carnot
On démontre (Cf. exercices) que le rendement d’une machine thermique est maximum
𝑻𝒇
lorsque le cycle est décrit de manière réversible, auquel cas sa valeur est : ρ = 1- 𝑻𝒄
Echelle thermodynamique des températures
|𝑸𝒄| |𝑸𝒇|
Fondée sur la relation : 𝑻𝒄 = 𝑻𝒇 : un rapport de températures dans l’échelle
thermodynamique (Kelvin) est défini par le rapport de la chaleur absorbée à la chaleur
restituée au cours d’un cycle de Carnot. Le point zéro de l’échelle est défini physiquement
comme étant la température de la source froide pour laquelle le rendement du cycle de Carnot
devient égal à l’unité. (Noter que l’échelle thermodynamique de Kelvin coïncide avec celle
des températures absolues).
6.6.2. L’Entropie
1° Définition
𝐵 𝑑𝑄
Le cycle étant quelconque entre A et B, l’intégrale ∫𝐴 c’est –à-dire la variation ΔS= SB - SA
𝑇
𝑑𝑄
de la fonction ∫ est indépendante du chemin réversible suivie est définit comme pour
𝑇
l’énergie interne et l’enthalpie, une nouvelle fonction d’état, l’entropie dont la valeur ne
dépend que des variables d’état du système.
𝐵 𝐵 𝑑𝑄
Remarque : - L’intégrale ∫𝐴 𝑑𝑄 dépend du chemin suivi, alors que ∫𝐴 n’en dépend pas.
𝑇
Ceci constitue un énoncé équivalent du second principe.
3° Intégrale de Clausius
𝑑𝑄
La relation : ∮𝑐 =0 n’est valable que pour un cycle réversible.
𝑇
𝒅𝑻 𝒅𝑽
dS=Cv 𝑻 + 𝑹 𝑽
𝐓 𝐕
Donc, ΔS=S2-S1=Cv log𝐓𝟐 + 𝐑 𝐋𝐨𝐠 𝐕𝟐 si la chaleur spécifique Cv ne dépend pas de T.
𝟏 𝟏
𝑻
- A volume constant, ΔS= Cv Log𝑻𝟐
𝟏
𝑽 𝑷
- Atempérature constante, ΔS =R.Log𝑽𝟐 = 𝑹 𝑳𝒐𝒈 𝑷𝟏
𝟏 𝟐
1° Entropie et équilibre
1430
Par exemple ΔHf = 1430 cal/mole pour la glace, d’où ΔSf = = 5,25 𝑐𝑎𝑙/𝑚𝑜𝑙𝑒°C. Il en
273
est de même pour les autres changements d’état. On voit que l’entropie augmente.
c) Système en équilibre
Tout changement spontané dans un système isolé entraine un accroissement d’entropie. On dit
qu’un système est en équilibre lorsque ses propriétés ne tendent plus à se modifier, l’entropie
d’un système isolé augmentera jusqu'à ce qu’il ne puisse plus produire de changement
spontané : l’entropie atteint alors sa valeur maximum. D’où les deux critères de l’équilibre
thermodynamique:
b) Critères d’équilibre
Tout changement dans un système à l’état d’équilibre à température et pression constante est
tel que le potentiel thermodynamique reste constant.
Remarque : à température et volume constants, c’est F l’énergie libre qui est stationnaire.
Conséquence : à T et P constantes, G est minimum.
Quelques relations
2 2
Pour une transformation isotherme, dT =0, donc ΔG= G2- G1=∫1 𝑑𝐺 = ∫1 𝑉𝑑𝑝
𝑃2
En particulier, pour un gaz parfait, ΔG =RT.Log𝑃1
𝝏𝜟𝑮 𝜟𝑮−𝜟𝑯
Entre G et T ; on trouve : ( 𝝏𝑻 ) = - ΔS = équation de Gibbs-Helmholtz
𝑝 𝑻
c) Entre S et T ou p
𝒅𝑻 𝒅𝑻 𝑻𝟐 𝒅𝑻
A pression constante : ds = Cp ; S= ∫ 𝑪𝒑 + Cste ; ΔS= ∫𝑻𝟏 𝑪𝒑
𝑻 𝑻 𝑻
𝒅𝑻
A volume constant : ds =Cv 𝑻
Pour simplifier, nous nous placerons dans le cas des réactions à pression constante (habituel
en chimie). Le cas des réactions à volume constant s’en déduit immédiatement par
𝐻→𝑈
{
𝐺→𝐹
1°Principe : une réaction chimique comme toute transformation se produit donc avec
diminution d’enthalpie libre. Comme ΔG =ΔH – T.ΔS, divers cas sont possibles :
a). Basse température : la plupart du temps |T. ΔS|<ΔH, donc ΔH< 0 : La majorité des
réactions exothermiques (cela avait conduit Bertholet à énoncer le principe erroné selon
lequel toute réaction devrait s’accompagner de dégagement de chaleur).
G étant une fonction d’état sa variation lors d’une transformation est indépendante du chemin
suivi. On peut donc tout comme pour l’enthalpie H :
- définir des enthalpies libres de formation (données par les tables thermodynamiques) ;
Chimie générale, notes de cours Par C.T. Jacques MBAYO MULANG
~ 139 ~
ΔG=∑ enthalpies libres des corps du second membre -∑enthalpies libres des corps du premier
membre.
Exemple : réaction CH4 + 2O2 →CO2 +2H2O à 298°K les enthalpies libres de formation sont :
CH4 O2 CO2 H2 O
Bien noter les facteurs multiplicatifs de la relation précédente qui sont les coefficients
stœchiométriques de la réaction. On se gardera bien d’écrire :
Lorsqu’un système est en équilibre aucune réaction spontanée n’est possible cela
entraine que G est minimum. C’est en utilisant ce fait qu’on démontre la loi d’action de masse
(voir plus loin).
7.1 Définition
Définition : le plus souvent utilisée, mais impliquant que la réaction se fasse à volume
1 𝒅(𝑨) 𝟏 𝒅(𝑩) 𝟏 𝒅(𝑪) 𝟏 𝒅(𝑫)
constant : ν = ∝ = −𝜷 =𝜸 =𝜹
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕
Au lieu de prendre la vitesse de réaction au sens le plus général, on parle souvent de vitesse
par rapport à un constituant :
𝒅(𝑨) 𝒅(𝑪)
VA= Vc = ; VA est la vitesse de réaction par rapport au produit A. On voit
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
immédiatement que : 𝑉 = 𝜶 𝑽𝑨 = 𝑽𝑩 = 𝜸 𝑽𝑪 = 𝜹 𝑽𝑫
𝜷
Définition utilisée parfois pour des réactions en phase gazeuse et à volume constant :
𝟏𝒅𝒑𝑨 𝟏𝒅𝒑𝑩 𝟏𝒅𝒑𝑪 𝟏𝒅𝒑𝑫
V= − =− = =
∝𝒅𝒕 𝜷 𝒅𝒕 𝜸 𝒅𝒕 𝜹 𝒅𝒕
Remarque : Dans la suite de ce chapitre, lorsque nous ne préciserons pas, nous utiliserons
toujours la première définition.
Nous détaillerons ces influences dans le chapitre suivant, mais il faut noter également
l’existence de facteurs dont nous parlerons qu’en passant par exemple, la variété allotropique
(le diamant réagit beaucoup moins vite que le carbone amorphe), l’état de division des
solides ; un produit compact est attaqué moins vite qu’un produit finement divisé.
1° Notion d’ordre
Pour la réaction : ∝ 𝑨 + 𝜷𝑩 → 𝜸𝑪 + 𝜹𝑫
L’expérience montre que l’on peut en général, mettre la vitesse de réaction sous la forme :
V= k[𝑨] m [B]n
k est une constante appelée (constante de vitesse). Elle est caractéristique de la réaction et
ne dépend que de la température.
m et n sont des nombres positifs souvent entiers. On dit que m+n est l’ordre globale de la
réaction. m est l’ordre de la réaction par rapport au constituant A
Remarque : il peut arriver que m=α , n=β, mais cela est très rare. Il y a des cas où l’on ne
peut pas mettre la vitesse de réaction sous la forme indiquée plus haut la réaction est alors
dite : « sans ordre ».
On cherche à déterminer par le calcul les lois de variation des concentrations en fonction du
temps pour des réactions d’ordre donné.
𝒅[𝑨]
1er ordre : ν=k[A]=− 𝒅𝒕
Il vient :
𝒅(𝒂−𝒙) 𝒅𝒙
− = = 𝒌(𝒂 − 𝒙) et en intégrant :
𝒅𝒕 𝒅𝒕
- Log (a-x)=kt+cte
𝒂
La constante est déterminée par en faisant t=0, d’où : Log(𝒂−𝒙) = 𝒌𝒕
Uune notion importante en cinétique est le temps de demi-réaction (temps au bout duquel la
𝟏 𝒂
concentration de A est égale à la moitié de la valeur initiale). Dans ce cas :𝒕𝟏 = 𝒌 𝑳𝒐𝒈 𝒂 =
𝟐
𝒂−
𝟐
𝟏
𝑳𝒐𝒈𝟐
𝒌
𝟏
𝒕𝟏 =
𝒌
𝑳𝒐𝒈𝟐 , 𝒕𝟏 est indépendante de la concentration initiale, ce qui est caractéristique
𝟐 𝟐
des réactions du premier ordre.
En prenant les mêmes notations que ci-dessus, nous allons détailler le deuxième cas,
le premier conduisant à des calculs du même genre mais un peu plus longs.
𝒅(𝒂−𝒙) 𝒅𝒙
ν= k(a-x)2 =− =
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒅𝒙
=kdt
(𝒂−𝒙)𝟐
𝟏
= 𝒌𝒕 + 𝒄𝒕𝒆
𝒂−𝒙
𝟏
Le temps de demi-réaction est 𝒕𝟏 = 𝒌𝒂
𝟐
a) Simplification du problème
A+B+C→P
ν =k[A]m[B]n[C]p
On en déduira l’ordre par rapport à [C]. il suffira de faire ensuite la même opération
avec chacun des constituants pour avoir l’ordre global.
[𝑨]
Log [𝑨]𝟎 = 𝒌𝒕 [A]0 : concentration initiale
[𝑨]
On porte donc Log [𝑨]𝟎 en fonction de t, si l’on obtient une droite, la réaction est du premier
ordre, sinon.
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
kt=𝒏−𝟏 [[𝑨]𝒏−𝟏 − 𝒏−𝟏 ] on porte [[𝑨]𝒏−𝟏 − ]
[𝑨]𝟎 𝒏−𝟏 [𝑨]𝟎 𝒏−𝟏
en fonction de t avec différentes valeurs de n jusqu’à ce que l’on obtienne une droite.
L’effet est très important, la vitesse est souvent multipliée par 2 ou 3 pour une
élévation de température de 10°C. Expérimentalement, on trouve que :
𝒅𝑳𝒐𝒈𝒌 𝑬
= 𝑹𝑻𝟐 Loi d’Arrhenius. Par intégration on obtient
𝒅𝑻
𝐸
k= A. 𝑒 − 𝑅𝑇 .
K : constante de vitesse de la réaction considérée
T : température absolue
R : constante de gaz parfaits
E : énergie d’activation ; c’est une énergie exprimée en joule ou en kilocalorie,
nous verrons sa signification plus loin.
A : constante d’intégration, exprimée dans la même unité que k
Remarque : les valeurs de E pour des réactions ayant une vitesse non nulle la température
ordinaire sont de l’ordre de 5 à 10 kcal.
Pour cela, on doit se placer à l’échelle moléculaire : une réaction chimique est due à
une ou plusieurs « rencontres » de molécules, nous pourrons dire que chaque rencontre est
une réaction élémentaire. Une équation chimique traduit le bilan de ces réactions élémentaires
à l’échelle de nos moyens d’observation. Nous voyons alors que nous pourrons distinguer
deux sortes de réactions :
Il est bien évident que l’on doit d’abord étudier les premières, les secondes étant
beaucoup plus complexes.
Pour ces réactions une notion importante est la molécularité, c’est-à-dire le nombre
de molécules entrant en jeu. On parle de réaction monomoléculaire, biomoléculaires,
trimoléculaires. Nous allons maintenant étudier deux théories proposées pour interpréter les
faits expérimentaux.
1° Théorie de l’activation
La théorie va être faite dans le cas le plus simple, réaction entre deux molécules en
phase gazeuse, nous l’étendrons sans démonstration aux autres cas. L’exemple choisi est celui
de la synthèse du gaz iodhydrique.
On admet que l’étape essentielle est le choc entre deux molécules, si à chaque choc il
y a réaction (c’est-à-dire transformation chimique), il suffit de calculer le nombre des chocs
par second pour obtenir la vitesse de réaction. Ce calcul est dans la théorie cinétique des gaz
et donc :
Z=𝝀 [H2][I2] : Z est le nombre des chocs par seconde entre molécules d’iode et hydrogène.
𝝀: constante proportionnelle à √𝑇
L’application numérique donne des résultats beaucoup trop forts (1015 fois trop fort
dans le cas de la synthèse de HI) pour remédier à cela, on suppose qu’il y a réaction seulement
dans le cas où les molécules qui se rencontrent ont une énergie :
n0 : nombre de molécules
n : nombre de molécules ayant une énergie supérieure de E à la moyenne
E : énergie d’activation
L’application numérique donne le bon ordre de grandeur pour la vitesse, mais avec une
certaine erreur dans de nombreux cas. Pour améliorer les résultats, on introduit un terme
correctif 𝜌 appelé facteur stérique et compris entre 0 et 1
𝑬 𝑬
Ze= P.Z.𝒆−𝑹𝑻 =P.𝛌.𝒆− 𝑹𝑻 [H2][I2]
Ce facteur stérique provient du fait que si l’orientation des molécules n’est pas
convenable, la réaction ne peut avoir lieu.
−𝑬
L’influence de la température : la constante de vitesse est : P𝛌.𝒆𝑹𝑻 ; 𝛌 : est
proportionnel à √𝑇 et varie peu par rapport à l’exponentielle. La variation est bien
semblable à celle indiquée par Arrhenius.
Cette théorie s’étend sans difficulté aux réactions tri moléculaires et elle montre
qu’une réaction comportant plus de trois molécules est impossible (nombre de rencontre trop
faible) ; par contre, elle nécessite certaines hypothèses supplémentaires pour s’appliquer aux
réactions mono moléculaires. Nous n’insisterons pas sur ce point.
Remarque : pour une réaction élémentaire, nous voyons que l’ordre est égal à la
molécularité.
Cette théorie ne s’occupe que de ce qui se passe au moment de la réaction, elle suppose qu’il
y a formation d’un complexe entre les molécules ; ce complexe se détruit en donnant soit les
produits de réaction soit les produits initiaux. On peut représenter les phénomènes par le
schéma ci-contre :
d)
e)
H2 I2 Complexe HI
Energie d’ E E’
activation
valeur moyenne de l’
énergie des produits initiaux(H2+I2) ΔH
1° Généralités
Ce qui a été démontré dans le paragraphe précédent reste vrai, mais le principal
problème qui se pose est la détermination de réactions élémentaires qui conduit aux produits
finaux observés (mécanisme de la réaction).
Pratiquement, il faut :
Nous allons voir l’application de ces principes à divers exemples en distinguant deux
cas différents :
Expérimentalement, on trouve une réaction du premier ordre par rapport à N2O5, on suppose
le mécanisme suivant : (les k représentent les constantes de vitesse de chaque réaction
élémentaire)
K’1
N2O5 K1 NO2 +NO3
K1
NO3 +NO2 NO+ O2 +NO2
K2
L’étape lente est supposée être la deuxième (ceci est déterminé par diverses considérations
thermodynamiques).
𝒅[𝑶𝟐 ]
ν= = k2 [NO3][NO2]
𝒅𝒕
(Puisque c’est une réaction élémentaire l’ordre est égal aux coefficient stœchiométriques qui
traduisent la molécularité).
Etat stationnaire NO3 est une espèce très réactive, sa concentration ne va varier :
𝒅[𝑵𝑶𝟑 ]
= 0= k1 [N2O5] – k’1 [NO2][NO3] – k2[NO2][NO3]
𝒅𝒕
𝒌𝟏 [𝑵𝟐 𝑵𝟓 ]
[𝑵𝑶𝟑 ] =
(𝒌′ 𝟏 +𝒌𝟐 )[𝑵𝑶𝟐 ]
𝒌𝟏 𝒌𝟐 [𝑵𝟐 𝑶𝟓 ]
𝒗= (𝒌′ 𝟏 +𝒌𝟐 )
D’où :
Nous trouvons bien une réaction du premier ordre, le mécanisme ne contredit pas les
résultats expérimentaux.
Nous voyons que dans cette réaction initiale conduit à la formation d’un très petit
nombre de molécules des produits finaux.
3° Réactions en chaine
Dans ce cas une réaction élémentaire initiale va entrainer la formation d’une grande
quantité du produit final.
On voit que les radicaux de brome sont régénérés sans avoir recours à l à réaction
d’initiation.
Br . + Br . +M→Br2 +M
L’initiation peut être soit thermique, soit due à des radiations lumineuses de
fréquences ν possède une énergie h.ν capable de dissocier certaines molécules. C’est
un mode d’initiation très courant.
La propagation peut être simple, comme dans le cas ci-dessus, ou ramifiée chaque
réaction de propagation donnant plus des radicaux qu’elle n’en a absorbés.
La rupture peut avoir lieu soit par réaction de deux radicaux, soit par action des
parois. Ce type de réaction donne lieu à des lois de vitesse assez complexes (un
exemple est traité en exercice), mais on procède comme il a été vu au 2°
7.2.3.1. Généralités
1°Définition
Un catalyseur est un corps qui par sa présence augmente la vitesse d’une réaction.
2° Caractéristiques
Un catalyseur:
3° Mode d’action
Produit initiaux
On peut distinguer deux types de catalyses qui ont des caractéristiques assez différentes.
1° Généralités
Le catalyseur et les réactifs ne forment qu’une phase ; cette phase peut être soit
gazeuse, soit liquide, dans ce dernier cas il s’agit généralement de solutions.
2° Mécanisme
En présence de catalyseur, on doit faire une étude cinétique identique à celle décrite
au chapitre précédent. Il faut poser un mécanisme incluant le catalyseur et voir s’il conduit à
des résultats compatibles avec les données expérimentales. On applique en particulier les
principes indiqués plus haut : étape lente et état stationnaire.
CH3CHO→CH4 +CO
Cette réaction est catalysée par la vapeur d’iode, le mécanisme est alors :
3° Autocatalyse
Il existe de nombreuses réactions de ce type, réactions dans lesquelles un des produits formés
est catalyseur.
4° Catalyse Enzymatique
Les enzymes sont des protéines catalysant certaines réactions qui se produisent chez
les êtres vivants. Elles obéissent aux mêmes lois que les catalyseurs ordinaires et possèdent
une spécificité remarquable. On les a d’ailleurs classés suivant le type de réaction qu’elles
facilitent.
Example:
R- CH
Théorie de Michaelis:
E +S ES (1)
ES → produits +E (2)
Donc, pour une quantité donnée d’enzyme plus on ajoute de substrat plus [ES] et par
conséquent ν augmentent, ceci jusqu'à saturation.
𝑉𝑚
Lorsque ν= [ES]=[E] et donc [𝑆]𝑣1 =Km
2
2
Plus Km est élevée, moins l’enzyme est active par rapport au substrat. Pratiquement Km varie
entre 10- 8 et 1
vm
𝑣𝑚
2
(S)
[𝑆]𝑣1
2
7.2.3.3. Catalyse hétérogène
1° Généralités
- Le nickel de Sabatier, obtenu par réduction de NiO par l’hydrogène est actif dès la
température supérieure à 150°C.
- Le nickel de Raney, obtenu par action de la soude sur un alliage NiAl est actif dès
la température ordinaire.
On interprète ces faits en supposant que le pouvoir catalytique est du à des défauts ou des
irrégularités de structure qui varient avec le mode d’obtention.
Pour accélérer la vitesse de réaction, ce n’est pas tant la quantité que la surface de
catalyseur qu’il y n’intérêt à augmenter. D’où l’emploi de catalyseur :
- sous forme de poudre (nickel) ;
- sous forme de dépôt sur support inerte (amiante platine).
Au bout d’un certain temps le catalyseur n’est plus actif, il a vieilli et doit être
régénéré. On explique ce vieillissement, soit par un réarrangement structural faisant
disparaitre les irrégularités actives, soit par un dépôt isolant le catalyseur du fluide.
Certains produits présents en faible quantité détruisent l’activité des catalyseurs, ce
sont des poisons ; ils fixent énergiquement à la surface du solide préférentiellement
aux réactifs.
Exemple de poison:
2° Mécanisme
Chaque étape comporte une loi de vitesse et on peut en déduire des relations
générales pour la vitesse de réaction.