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REPUBLIQUE DE GUINEE

Travail - Justice - Solidarité


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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT PRE UNIVERSITAIRE TECHNIQUE PROFESSIONNEL


ET DE L’EDUCATION CIVIQUE

INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET D’ACTION PEDAGOGIQUE

PROGRAMMES DE CHIMIE
AU LYCEE

CONAKRY OCTOBRE 2009

Horaires :
Profil SM : 4h/ semaine
Profil SE : 4h/ semaine
Profil SS : 2h/ semaine

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Présentation, objectifs généraux et mise en œuvre des programmes
de Sciences Physiques de Lycée
I- Présentation
Ces programmes de Physique et de Chimie, résultat d’une recherche - action menée par une
équipe d’enseignants, d’APES, de formateurs de l’ISSEG, sous la direction de l’INRAP,
s’inscrivent dans la logique de la rénovation des enseignements entreprise par le Ministère de
l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Education Civique au niveau du secondaire général.
Les nouveaux programmes, de par leur présentation, diffèrent des anciens : présentation verticale
seulement pour les anciens, verticale et horizontale pour les nouveaux.
Ils présentent les chapitres et les titres des leçons ainsi que le nombre d’heures affectées à
chacun d’eux.

Ces nouveaux programmes de Lycée comportent deux rubriques :


- la 1ère définit les contenus scientifiques à enseigner.
- la 2ème, les savoirs et savoir-faire à faire acquérir aux élèves pour la maîtrise des contenus
correspondants.
Ces rubriques présentées dans des tableaux sont suivies des commentaires qui englobent les
objectifs et conseils méthodologiques pour la mise en œuvre correcte des programmes. Ils
permettent de limiter le professeur dans les activités à développer, lui évitant ainsi des dérives.

Des horaires sont attribués à chaque partie du programme. Leur respect permet d’achever
l’exécution de ces programmes dans les délais impartis.
En Chimie, les profils SE et SM ont les mêmes contenus de programme pour la même durée.

En Physique, les programmes des profils SE et SM sont identiques pour les classes de 11°
Années. L’heure supplémentaire hebdomadaire accordée au profil SM sera consacrée à des
exercices d’approfondissement.
Pour les classes de 12° Années et de Terminales, les contenus précédés de deux
astérisques ( **) sont réservés uniquement au profil SM.

Les programmes de Physique et de Chimie pour le profil SS sont allégés. Leurs contenus sont
pour l’essentiel tirés des chapitres des programmes des profils SE et SM. Ils permettent aux
élèves de ce profil l’acquisition de connaissances générales sur des phénomènes physiques et
chimiques courants.

II- Objectifs généraux de l’enseignement des Sciences Physiques au Lycée


Au niveau du secondaire, l’enseignement des sciences physiques ne se limite pas à former de
futurs physiciens ou chimistes; il a une vocation plus générale de développement de la culture et
de l’esprit scientifique, valeurs indispensables à une bonne compréhension de l’environnement et
à une bonne intégration dans le monde moderne.

L’introduction d’un concept physique ou chimique dans les classes se fera toujours à partir de
l’expérience ou du vécu de l’élève. La méthode qui est recommandée consistera à mettre l’élève
en activité à partir d’observations de son environnement et de manipulations pour lui permettre
d’acquérir des savoirs et des savoir-faire qu’il pourra réinvestir dans la résolution de problèmes qui
se posent dans la vie pratique.

Comme tout programme de formation, celui de sciences physiques a ses finalités qui sont :
- Favoriser l’intégration du citoyen dans la civilisation universelle ;
- Donner une formation fondée sur les objectifs nationaux de développement ;
- Former un citoyen responsable, agent actif de développement culturel, économique et
social, ayant l’esprit d’initiative et de créativité.

Dans le but de répondre aux besoins de l’élève et à ceux de la société, ce programme doit
permettre d’atteindre les objectifs suivants :
-Susciter de la curiosité devant le phénomène expérimental et développer le goût de
l’expérimentation ;
- Sensibiliser les élèves à certains aspects de la Physique et de la Chimie ;
1
- Former l’esprit à la démarche scientifique ;
- Favoriser l’esprit de créativité, de responsabilité et d’initiative ;
- Apporter une culture scientifique élémentaire ouverte au monde extérieur ;
- Susciter des vocations de scientifiques (techniciens, ingénieurs, physiciens, chimistes,
enseignants, chercheurs…);
- Apporter à chacun rigueur dans le raisonnement comme dans l’expression ;
- Développer des aptitudes techniques ;
- Former le citoyen consommateur au bon usage des produits chimiques qu’il est amené

à utiliser dans sa vie quotidienne ; cette étude débouchera sur l’apprentissage de la


sécurité, sur la sauvegarde de la santé et sur le respect de l’environnement.
III- Mise en œuvre
Les nouveaux programmes de Lycée sont issus de la matrice des programmes harmonisés des
pays francophones d’Afrique et d’Océan Indien. Ils n’auront de valeur par rapport aux anciens
que si leur enseignement est contextualisé et si l’expérimentation en classe par le professeur ou
par les élèves est effective.
Les contenus des anciens programmes qui ne figurent pas dans celui-ci ne sont pas à
enseigner.
Ces nouveaux programmes exécutés en suivant les commentaires qui s’y rapportent peuvent être
achevés dans les délais impartis. Ils ne paraîtront longs que pour les professeurs qui ne
privilégieront que la rubrique « contenus » à laquelle ils sont habitués, sans s’intéresser à celle
des « savoir et savoir-faire » et aux commentaires qui les orientent et les limitent dans leurs
cours.

La lecture attentive de ces commentaires est absolument nécessaire pour l’exécution


correcte des présents programmes.
Exemples :
1 - Dans le chapitre mécanique de 11ème année, au niveau de l’étude du mouvement d’un point
mobile, il est prévu dans les savoirs et savoir-faire, la partie vitesse instantanée. En abordant cette
partie de façon traditionnelle, c’est à dire en se servant de la dérivée, le professeur n’aurait pas
suivi les instructions figurant dans les commentaires car il lui est demandé simplement de préciser
que la vitesse instantanée est ce qui est lu sur le compteur de vitesse d’une automobile. Il aurait
aussi utilisé des notions de mathématique non vues par les élèves à ce niveau. Ce professeur qui
aurait pris beaucoup plus de temps que prévu ne serait guère compris par ses élèves et ne finirait
jamais son programme.

2 – Dans le chapitre les solutions de 11ème année, au niveau des acides et bases en
solution, il est prévu dans les savoirs et savoir-faire, la partie concentration H3O+ et
acidité, définition et mesure du pH . Tout professeur qui, à ce niveau introduirait les
formules de calcul de pH réservées à la classe de Terminale, n’aurait pas suivi les
instructions qui conseillent d’introduire sans calcul la notion de pH par la relation
[H3O+] = 10-pH . Ces notions de mathématiques d’un niveau trop élevé pour les élèves
empêcheraient la compréhension du cours et l’achèvement des programmes.

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PROGRAMME DE CHIMIE 11ème SE, SM

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A- CHIMIE GENERALE: la matière et ses transformations (44H)

Contenus Savoir et savoir-faire

1- Mélanges, Corps purs (6H) - Différents états de la matière, Changement d’état


- Exemples de mélange ( homogène, hétérogène )
-Méthodes de séparation: décantation, filtration, évaporation
distillation, congélation, triage...
- Constantes Physiques et critères de pureté
- Corps purs simples et corps purs composés

2- Atomes, éléments,
classification périodique (20H)

2-1 Éléments(4H) - Réaction entre le Cu et le dioxygène


- Réaction entre l’oxyde de Cu et l’acide Chlorhydrique
2-1-1 L’élément Cuivre - Réaction entre les ions Cu2+ et le Zn métal
Conclusion : l’élément Cuivre

- Combustion du carbone dans le dioxygène


2-1-2 L’élément Carbone - Réaction entre le CO2 et l’hydroxyde de calcium
- Réaction entre le carbone et le CuO
conclusion: l’élément carbone
Définition d’un élément chimique

- Constitution de l’atome
2-2 Structure de l’atome (6H) - Les électrons d’un atome- Caractéristiques : charge, masse
- Le noyau d’un atome : Protons, neutrons- leurs caractéristiques
A
X
- Représentation symbolique : Z nombre de masse et
numéro atomique
- Dimension des atomes
- Isotopes
- Couches électroniques, représentation des couches
- Structure électronique

2-3 Classification Périodique des


éléments ( 8H) - Principe
- Description
2-3-1 constitution de la
classification périodique - Propriétés chimiques d'un élément et place dans la classification
- Différentes Zones du tableau :métaux et non métaux

2-3-2 Intérêt de la classification


Périodique

2-3-3 Étude de quelques groupes - Groupe des métaux alcalins


- Groupe des halogènes
- Groupe des gaz rares

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2-3-4 Représentation de LEWIS des atomes - Définition
- Représentation de quelques atomes.

3- Les liaisons chimiques (8H)


- Règle de l'octet
3-1 Types de liaisons(4H) - Liaison ionique exemples
- Liaison covalente, exemples
- Liaison métallique

- Formation d'ions, ions poly atomiques, exemples


3-2 Molécules et ions (4H) - Formation et géométrie des molécules, exemples
- Cristaux non moléculaires : métalliques, ioniques

4- Équation bilan d’une réaction chimique (8H)

4-1 – Signification macroscopique d’une - Définition de la mole, nombre d'Avogadro NA


équation - bilan - Masses molaires atomique, moléculaire
- Calcul de la quantité de matière m= n. M
- Volume molaire d'un gaz, loi d'Avogadro - Ampère
- Densité d'un gaz d = M/ 29

4 – 2- Bilan molaire et massique d’une réaction - Loi de Lavoisier


chimique - Proportions Stéochiométriques
- Calculs de masses et de volume

A- CHIMIE GENERALE: la matière et ses transformations (44H)

COMMENTAIRES
1) Mélanges et corps purs
Objectifs :
- connaître les noms des différents états de la matière
- connaître le nom des différents changements d’état
- définir les mélanges( hétérogènes, homogènes )
- citer de techniques de séparation de mélange
- réaliser expérimentalement la séparation des constituants de quelques mélanges
- donner des critères de pureté ( masse volumique, températures d’ébullition et de
fusion )
- définir un corps pur simple et un corps pur composé
Au début de ce chapitre et à titre introductif seront précisés quelques concepts dont l'acquisition
par les élèves est un pré requis nécessaire pour la suite : il s'agit des "états de la matière" , des
"changements d'état physique" .
Le professeur fera rappeler les méthodes de séparation des mélanges (évaporation, décantation,
filtration, distillation ...) et réalisera expérimentalement sur de l'eau boueuse , salée ...
Il fera caractériser les corps purs par leurs constantes physiques et fera préciser la signification
des critères de pureté . On pourra donner les constantes physiques de quelques corps familiers.
On réalisera expérimentalement l'électrolyse de l'eau et on caractérisera ses constituants .

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2) Atomes , éléments, classification périodique
Objectifs :
- définir : élément chimique, atome, noyau, électron, proton, neutron, numéro atomique
- citer des éléments, donner leur symbole ;
- citer les constituants de l’atome, donner l’ordre de grandeur de sa masse et ses
dimensions ;
- écrire la structure et la formule électronique d’un atome donné connaissant son numéro
atomique,
- donner les critères de la classification périodique ;
- donner quelques exemples de familles chimiques et leurs propriétés.
- écrire la structure de Lewis d’un atome connaissant son numéro atomique
Le concept d’élément chimique sera approché de façon expérimentale. Des expériences de mise
en évidence d’éléments chimiques seront faites. Entre autres possibilités, on mettra en évidence
un ou deux de ces éléments: le carbone, l’hydrogène, le soufre, le cuivre.
Ces expériences permettant de définir l’élément chimique; elles suggèrent qualitativement, par
ailleurs, la conservation des éléments: l’aspect quantitatif de la conservation des éléments sera
précisé ultérieurement.
On introduira le symbolisme des éléments : divers exemples portant sur les éléments les plus
utilisés à ce niveau seront donnés.
A
X
Le noyau de l'atome sera représenté par le symbole : Z
les significations du nombre de
masse et celle du numéro atomique seront précisées. On insistera sur l'ordre de grandeur des
dimensions et des masses de l'atome et du noyau .
On donnera des exemples connus d'isotopes et de leur importance. On pourra signaler la stabilité ou
l’instabilité des différents nucléides mais aucun développement n’est demandé à ce sujet.
L’étude de la structure électronique de l’atome demeure purement qualitative; aucun
développement théorique ou calcul n’est à faire. Les niveaux d’énergie seront figurés par des traits
ou cases( ne signifiant pas « case quantique » ) ou chaque électron est représenté par un point.
On insistera sur les règles d’occupation de ces niveaux et sur l’écriture des formules
électroniques. Le terme de couche s’il est employé devra prendre la signification de niveau
d’énergie et non de trajectoire où l’électron est localisé. La notion de sous couche est hors
programme.
A travers divers exemples les élèves seront entraînés, connaissant le numéro atomique, à écrire la
formule électronique et représenter la structure d’un atome.
On expliquera également la structure de Lewis d’un atome et sa représentation. On en déduira la
notion de valence. La structure de Lewis permet de schématiser la structure électronique de la
couche externe d’un atome ou d’un ion. On l’établit en tenant compte de ce qui suit :
Le noyau et les électrons des couches internes sont représentés par un symbole ; Les électrons
de la couche externe entourant ce symbole sont représentés par un point s’ils sont célibataires et
par un tiret s’ils forment un doublet ; une charge éventuelle est entourée.
On se limitera uniquement aux 18 premiers éléments.
En ce qui concerne la classification périodique, on pourra utiliser le tableau à 18 colonnes préconisé par
l'U.I.C.P.A. On expliquera le principe de la classification Périodique des éléments basés sur les numéros
atomiques z croissants des atomes. Les éléments ayant même nombre d’électrons sur la dernière couche
occupe une même colonne appelée groupe. Les éléments se trouvant sur une même ligne appelée période
ont le même nombre de couches.
S’agissant de la description, on indiquera que le tableau actuel compte 18 colonnes. On décrira le
tableau en expliquant que la première ligne comporte 2 éléments ( H2 et He) ;
La deuxième ligne comporte 8 éléments ( de z=3 à z = 10) ; la 3ème ligne va de Na( z=11) à
Ar(z=18) ; la 4ème ligne du K (z=19) à Kr (z=36).
L’étude expérimentale des propriétés de quelques familles d’éléments ( alcalins, alcalino-terreux,
halogènes, gaz rares ) permettra de montrer l’importance de la classification et d’expliquer la
formation d’ions dont on donnera l’écriture.

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3) Les liaisons chimiques
3-1 Types de liaison
Objectifs :
- définir : liaison covalente, liaison ionique
- énoncer la règle de l’octet
- donner la structure développée de Lewis de corps moléculaires usuels ( dihydrogène,
dioxygène, Chlorure d’hydrogène, eau, ammoniac, dioxyde de carbone etc.).
- établir un lien entre l’électronégativité des éléments et le caractère ionique ou
covalent de la liaison qu’ils établisse.
On montrera sur de nombreux exemples que la liaison chimique peut être considérée comme un
réarrangement d'électrons pour atteindre un état électronique stable au cours des réactions chimiques.
L’étude de la liaison covalente sera essentiellement descriptive. Il s’agira de présenter la molécule
comme un arrangement plus stable que les atomes pris séparément et la liaison inter atomique
comme une interaction dans laquelle les électrons de valence jouent un rôle décisif. On définira
alors la liaison covalente entre deux atomes et on énoncera la règle de l’octet.
En commençant par les corps simples moléculaires et en « compliquant » de plus en plus on
donnera l’écriture des formules brutes.
On habituera les élèves à écrire dans l’ordre la structure électronique des atomes, la configuration
électronique des molécules, leur schéma de Lewis et enfin leur formule développée. Tenant
compte de la différence d’électronégativité entre atomes ( sans entrer dans les détails), on
introduira la notion de liaison covalente polarisée.
La liaison ionique sera présentée comme une interaction électrostatique entre ions d’un édifice
chimique dont elle assure la cohésion. L’électroneutralité du composé ionique aidera à écrire sa
formule ionique puis sa formule statistique.
Enfin, on donnera la structure de la liaison métallique et on signalera que les propriétés physiques
caractéristiques des métaux telles que conductibilité électrique et thermique, dureté, plasticité, en sont les
conséquences .

3-2 Molécules et ions


Objectifs :
- expliquer la formation de cations et d'anions monoatomiques en partant de l'échelle
d'électronégativité ( se servir de leur position dans le SPE ).
- définir : molécule ( composé covalent ), cristal ionique ( composé ionique )
- donner la géométrie de certaines molécules caractéristiques : Cl2, N2, HCl, H2O, NH3,
CH4,C2H6 et CO2.
- donner la formule ionique et la formule statistique de composés ioniques à partir de la
connaissance de leurs noms ou des ions qui les constituent
On pourra citer la structure des cristaux de chlorure de sodium, sulfate de sodium, sulfate
d'aluminium...
Pour les cristaux covalents, on pourra étudier la structure du graphite et du diamant.
Pour les cristaux métalliques, on pourra les présenter comme un assemblage de cations baignant
dans une mer d'électrons mobiles.
S’agissant de la géométrie des molécules, on prendra : Cl2, N2, HCl, H2O, NH3, CH4, C2H6 et CO2.

4 – Équation – bilan d’une réaction chimique


Le concept de réaction chimique sera dégagé à partir d’une série d’expériences simples dans
lesquelles on mettra en évidence les propriétés des corps initiaux ou réactifs et celles des
nouveaux corps formés ou produits de la réaction.

4 – 1- Signification macroscopique d’une équation - bilan


Objectifs :
- définir: la mole, la constante d'Avogadro
- donner la valeur de la constante d’Avogadro et son unité
- insister sur les 2 aspects quantitatifs du symbole d'un élément et de la formule d'une
espèce
chimique à l'échelle microscopique et macroscopique
- donner la valeur du volume molaire dans les CNTP
- calculer les grandeurs molaires d’un corps donné ( masse molaire, volume molaire)

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La mole, unité de quantité de matière est définie conventionnellement et le nombre d’Avogadro
(ou mieux constante d’Avogadro ) s’en déduit immédiatement; on donnera le symbole de la mole
( mol ), la valeur et l’unité de la constante d’Avogadro ( 6,02. 10 23 mol-1 ), ce qui permettra de
définir l’unité de masse atomique
( c’est la douzième partie de la masse de carbone 12 ). Lorsqu’on emploie la mole les entités de
matière doivent être spécifiées. Prenant différents exemples d’échantillon de matière on montrera
que les entités concernées peuvent être des molécules, des ions, des atomes, des électrons ou
d’autres particules élémentaires.
Divers calculs de masse molaire à partir de la connaissance des masses atomiques seront faits.
Dans le cas des solides et des liquides on fera de nombreux calculs sur la base de la formule
n = m/M, en précisant les unités (n représente la quantité de matière).
Dans les conditions normales de température et de pression, le volume molaire sera défini et son
unité précisée (L.mol-1) et on calculera sur la base de la formule n = v/VM , v et VM étant mesurés
dans les mêmes conditions de température et de pression .
On donnera le cas où l’air est le corps de référence et par suite l’expression de la densité en
fonction de la masse molaire: d = M/29

4 –2- Bilan molaire et massique d’une réaction chimique


Objectifs :
- connaître la définition de coefficients et proportions stœchiométriques.
- énoncer le principe de la conservation des éléments
- écrire l’équation -bilan d’une réaction donnée
- interpréter quantitativement en nombre de moles une équation de réaction
- calculer les quantités de matière ( en mole et en masse ou volume ) des réactifs et
produits mis en jeu dans une réaction donnée.
On donnera les 2 aspects quantitatifs (microscopique et macroscopique ) d'une équation bilan
après l'avoir équilibrée. On fera l'interprétation macroscopique en nombre de moles que l'on
convertira par la suite en masses ou en volumes.
La loi de la conservation de la masse pourra être dégagée à partir d’une étude expérimentale.
Chaque équation chimique sera représentée par une équation-bilan dont on précisera la
signification: « une équation qui fait le bilan avant et après la transformation chimique, sans
aucune prétention de représenter son mécanisme. »
Les coefficients et les proportions stœchiométriques sont d’une grande importance pour la
résolution des problèmes de chimie. On pourra traiter des exercices avec des proportions
quelconques ( réactifs pris à défaut ou en excès ). Le cas de réaction réversible ne sera pas
évoqué.

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B- LES SOLUTIONS (40H)
Contenus Savoirs et savoir-faire
1-Les solutions (10H) - Définition et constituants
1-1- Définition - exemples - Exemples de solvants et solutés usuels
- Solutions à structure ionique, la dissociation
- Solutions à structure moléculaires dans l'eau.
- Interprétation des effets thermiques

1-2 Concentrations - Concentration molaire volumique, concentration


massique

1-3 Préparation/dilution - Principes de dilution (matériel...)


- Application : préparation d'une solution de concentration
déterminée à partir d'une solution concentrée
2- Acides/ Bases en solution
aqueuse (22H) - Exemple type : solution aqueuse de chlorure
2-1 Les solutions acides d'Hydrogène, conductivité, réaction de dissolution, ions
- Propriétés des ions Hydronium: action sur les
indicateurs colorés, sur certains métaux
- Concentration [H3O+] et acidité, définition et mesure du
pH : [H3O+] = 10-pH
- Tableau de correspondance: C(mol.l-1), pH , [H3O+]
- Dissociation de l'eau pure et pH
- Autres exemples de solutions acides
2-2 Les solutions basiques - Exemple type : solution aqueuse d'hydroxyde de
sodium conductivité, réaction de dissolution, ions
- Propriétés des ions Hydroxyle: action sur les indicateurs
colorés, sur certains ions métalliques
- Concentration en soude et [OH- ]
- Tableau de correspondance: C(mol.l-1), pH, [OH- ] pour
des exposants entiers
- Coexistence des ions OH- et H3O+, pH de l'eau pure à
25°
- Autres exemples de solutions basiques
2-3 Réactions acide-base - Interaction entre les solutions d'acide chlorhydrique et
d'hydroxyde de sodium, protocole expérimental
- Equivalence dans une réaction acide-base
CA. VA= CB.VB
- Principe d'un dosage, choix des indicateurs colorés,
courbe pH = f(VB)
- Autres exemples ( acide fort et base forte )

- Méthodes d'identification : couleur, test de la flamme,


2-4 Identification des ions(8H) réaction de précipitation
- Identification des anions usuels : Cl-, SO42 -, NO3 - , S2-
- Identification des cations usuels : Na+, Ag+, Zn2+, Pb2+,
Ba2+, Al3+, Fe2+, Fe3+, Cu2+...

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B- LES SOLUTIONS (40H)
COMMENTAIRES
1) Les solutions
Objectifs :
- distinguer une solution à caractère ionique d'une solution à caractère moléculaire
- calculer la concentration d’une solution
- utiliser les principes de dilution pour l'obtention d'une solution donnée.
L'eau salée et l'eau sucrée pourront servir à faire ressortir les solutions à structure ionique et les
solutions à structure moléculaire .
On pourra présenter la dissociation ( ex : NaCl ) comme une dispersion ionique et la dissolution
( ex : HCl ) comme une véritable réaction chimique. Dans tous les, les effets macroscopiques
peuvent être exothermiques ( NaOH), endothermiques ( NH4 Cl ) ou athermiques ( NaCl ) ; on
évitera de s’étendre sur ces effets thermiques. On parlera sommairement de l'hydratation des ions
.
On calculera la concentration molaire sur la base de la formule suivante : ; Cx = m(x) / v(sol)
les principes de dilution Ci.Vi = Cf.Vf serviront comme base de calcul pour préparer des solutions de
concentration choisie à l'avance .
2) Acides/bases en solution aqueuse - Identification des ions
Objectifs:
- à partir de deux exemples précis : solutions aqueuses de chlorure d'hydrogène et
d'hydroxyde sodium, mettre en évidence les propriétés générales des solutions acides et
basiques
- attester qu’une solution est acide en utilisant un indicateur coloré(bleu de bromothymol
p. e)
- donner une première définition des acides
- restituer les propriétés acides de façon générale
- donner des exemples de substances naturelles acides
- donner une définition des bases
- restituer les propriétés basiques de façon générale
- donner des exemples de bases naturelles
- définir le pH à partir de la relation [H3O+] = 10-pH
- donner l’échelle de pH
- donner le domaine de pH d’une solution acide et celui d’une solution basique
- Connaître la courbe de variation du pH en fonction du volume de soude ajouté
- Connaître les principaux moyens d'identification des ions d'une solution
Après avoir étudié les propriétés conductrices de la solution de HCl et de ses différents ions, on
fera l'étude expérimentale des propriétés chimiques liées aux ions hydronium H3O+ : action sur
les indicateurs colorés, les métaux, les bases et celles qui sont liées aux ions chlorure Cl- : action
sur les ions Ag+. On fera découvrir sinon rappeler leur saveur aigre.
l'ensemble des propriétés liées à l'ion H3O+ permettra de définir la fonction acide dont on donnera
de nombreux exemples usuels : solutions sulfurique, nitrique, acétique (vinaigre), bissap, jus de
citron….
L'étude des indicateurs colorés sera purement expérimentale, toute théorie quant à leur mode
d'action et leur nature est hors programme. On signalera les substances naturelles qui peuvent
servir d'indicateur (hibiscus , choux rouge ...)
Dans la suite une étude systématique des propriétés acides se fera à partir de l’exemple simple de
l’acide chlorhydrique dans l’eau.
Tout au long de ce chapitre on dégagera des règles de sécurité quant à l’utilisation et à la
manipulation des acides.
Pour l’étude des solutions de base, on partira du cristal d'hydroxyde de sodium : assemblage
ordonné d'ions hydroxyle OH- et sodium Na+ dont on soulignera l'effet thermique de la dispersion
dans l'eau.

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Sur cet exemple on fera l'étude des propriétés liées à l'ion hydroxyde OH-:action sur les
indicateurs colorés, les ions métalliques, les acides et celles liées à l'ion sodium ( test à la
flamme); on mettra en évidence la conductibilité électrique de la solution aqueuse de soude. Tout
au long de cette étude, on entraînera les élèves s’il y a lieu à écrire les équations ioniques
d’interprétation.
On montrera que l’action d’une solution de base sur une solution d’acide se solde par une
réaction totale entre les ions hydroxyde et hydronium, le principe du dosage acido-basique
(colorimétrique) sera indiqué. On se limitera uniquement à l’action d’un acide fort sur une base
forte.
Sans calculs, on introduira la notion de pH par la relation [H 3O+ ] = 10-pH, on donnera le pH et la
concentration en ions hydronium de l'eau pure à 25° C. On présentera le papier pH , le pH mètre
et leur utilisation.
Le pH des solutions acides ou basiques sera déterminé à partir d'un tableau de correspondance
(voir tableau en annexe).
On donnera le domaine des pH pour les solutions acides et les solutions basiques. Ce sera
l’occasion de rappeler l’échelle de pH déjà vue en 10ème année.
On fera tracer la courbe de variation du pH à partir d'un tableau de valeurs obtenues par action
d'une solution d'acide chlorhydrique sur une solution de soude.
On essaiera de présenter expérimentalement les tests d'identification d'ions. On insistera sur le concept de
réaction caractéristique.
On dressera avec les élèves des tableaux récapitulatifs (pour certains ions) où figureront: soluté,
ions à identifier, réactifs, précipités obtenus, équations d’interprétation

C- PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT(20H)
Contenus Savoirs et savoir-faire

1- Les pollutions -Polluants ménagers : matières organiques,


égouts, latrines
1-1 Pollution de l'eau - Polluants agricoles : engrais, pesticides
- Polluants industriels : Chimiques, textiles, cuir
1-2 Pollution de l'air - Principaux polluants de l’air
- Origine des composés soufrés atmosphériques
- Origine des composés azotés atmosphériques
1-3 Lutte contre la pollution -Stockage des déchets en des endroits surs
- Recyclage ou incinération des déchets toxiques
- Maîtrise de l’emploi des produits phytosanitaires
- Campagne d’éducation en matière
d’environnement
2- Agriculture et environnement
- Rappel : dangers des combustions
2-1 La déforestation et ses - Incendies de brousse
conséquences - Principe des foyers améliorés : économie de bois,
ou de charbon de bois,.

2-2 Les engrais - Stockage et épandage des engrais (danger pour la


nappe phréatique)
- Stockage et épandage des pesticides

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C- PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT(20H)

COMMENTAIRES
1- Les pollutions
Objectifs :
- sensibiliser aux différents types de pollution
- sensibiliser aux techniques de lutte contre la pollution
Les activités humaines domestiques, industrielles et agricoles modifient de façon notable, la
composition et la qualité de l’eau.
On expliquera comment intervient dans les villes et villages, la pollution des eaux, due à la
présence des égouts, des latrines, des engrais ( ions nitrate et phosphate), des pesticides, de
certains produits chimiques et des décharges publiques dans les grandes agglomérations.
La pollution de l’air est plus présente dans les grandes villes où on rencontre des usines,
beaucoup plus de véhicules et une plus grande densité des populations.
Les principaux polluants de l’air sont : les oxydes de soufre, les oxydes d’azote et le dioxyde de
carbone, ce dernier à cause de l’effet de serre.
Comme origine des composés soufrés dans l’atmosphère, on retiendra les éruptions volcaniques,
les combustibles fossiles et les industries chimiques.
Pour les oxydes d’azote, les origines retenues sont : les combustions dans les moteurs à
explosion, les centrales thermiques, les décharges électriques dans l’atmosphère et la préparation
de l’acide nitrique.
Ces différents oxydes peuvent conduire aux pluies acides.
La lutte antipollution se fera à tous les niveaux. Elle portera surtout sur l’environnement immédiat
(ordures ménagères) et concernera aussi d’autres milieux dans lesquels se développent des
activités contribuant à la pollution des eaux et de l’atmosphère : agriculture, industrie.
On cherchera toujours à stocker les ordures en des lieux appropriés. L’incinération ou le recyclage
des déchets reste des moyens de lutte contre la pollution.
Cette lutte portera aussi et surtout sur une sensibilisation à grande échelle

2) Agriculture et environnement
Objectifs :
- mener une lutte contre la déforestation
- signaler les dangers et proposer une utilisation rationnelle des engrais et pesticides
Chaque professeur, suivant la localité où il se trouve, devra recenser les problèmes liés à la
déforestation, à l’utilisation des engrais ainsi qu’à la protection de l'environnement.
Le problème de foyer amélioré sera évoqué. On notera l’importance de ces foyers qui minimise la
consommation du bois et/ou du charbon de bois empêchant ainsi la déforestation. S’agissant de
cette déforestation, le professeur évitera des détails se rapportant a un cours d’agriculture. Il devra
avoir présent à l’esprit qu’il s’agit d’un cours de chimie et se limitera à l’aspect néfaste que les
incendies et la coupe abusive de bois peuvent causer.
L’étude des engrais est strictement réservé à la classe de 12ème année. A ce niveau, on fera donc
simplement mention, des précautions à prendre pour leur stockage et leur épandage.
Les pesticides ( insecticides, herbicides et fongicides) étant très dangereux, même à faible dose,
leur emploi doit être parfaitement adapté et limité, leur biodégradabilité doit être accrue.
Il serait hautement souhaitable que le professeur s'assure du concours actif des élèves et propose
des solutions.
Il faudrait également que le professeur trouve un certain nombre de statistiques officielles
prouvant la nocivité de telle ou telle pratique et les communique aux élèves.

12
PROGRAMME DE CHIMIE 11ème SS

A- CHIMIE GENERALE: la matière et ses transformations (24H)

13
1-Atomes, éléments,
classification périodique
(12H)
1-1 Éléments -Réaction entre le Cu et le dioxygène
-Réaction entre l’oxyde de Cu et l’acide Chlorhydrique
1-1-1 L’élément Cuivre Conclusion : l’élément Cuivre

1-1-2 L’élément Carbone - Combustion du carbone dans le dioxygène


- Réaction entre le carbone et le CuO
conclusion: l’élément carbone
Définition d’un élément chimique

1-2 Structure de l’atome - Constitution de l’atome


- Les électrons d’un atome, caractéristique: charge, masse
- Le noyau d’un atome: Protons, neutrons- leurs caractéristiques
A
X
Représentation symbolique : Z
nombre de masse et
numéro atomique
- Dimension des atomes
- Couche électronique, représentation des couches
- Structure électronique

1-3 Classification Périodique


des éléments
- Principe
1-3-1 constitution de la
- Description
classification périodique
- Propriétés chimiques d'un élément et place dans la classification
1-3-2 Intérêt de la classification
- Différentes zones du tableau : métaux et non métaux.
Périodique
- Groupe des métaux alcalins
1-3-3 Étude de quelques groupe
- Groupe des halogènes
- Groupe des gaz rares
2- Les liaisons chimiques (4H)
- Liaison ionique, exemples
- Liaison covalente, exemples
Types de liaisons
- Liaison métallique
3- Équation bilan d’une
- Définition de la mole, nombre d'Avogadro NA
réaction chimique (8H)
- Masses molaires atomique, moléculaire
3-1 – Signification - Calcul de la quantité de matière : m = n. M
macroscopique d’une équation - - Volume molaire d'un gaz, loi d'Avogadro - Ampère
bilan - Densité d'un gaz : d = M/ 29

- Loi de Lavoisier
3 – 2- Bilan molaire et massique - Proportions Stoechiométriques
d’une réaction chimique - Calculs de masses et de volume
A- CHIMIE GENERALE: la matière et ses transformations (24 H)

COMMENTAIRES
1) Atomes , éléments, classification périodique
Objectifs :
- définir un élément chimique,
- citer des éléments, donner leur symbole
14
- citer les constituants de l’atome, donner l’ordre de grandeur de sa masse et
ses dimensions
- écrire la structure et la formule électronique d’un atome donné connaissant son
numéro atomique
- donner les critères de la classification périodique
- donner quelques exemples de familles chimiques et leurs propriétés.
Le concept d’élément chimique sera approché de façon expérimentale. Des expériences de mise
en évidence d’éléments chimiques seront faites. Entre autres possibilités, on mettra en évidence
un ou deux de ces éléments: le carbone, l’hydrogène, le soufre, le cuivre.
Ces expériences permettant de définir l’élément chimique; elles suggèrent qualitativement, par
ailleurs, la conservation des éléments: l’aspect quantitatif de la conservation des éléments sera
précisé ultérieurement.
On introduira le symbolisme des éléments : divers exemples portant sur les éléments les plus
utilisés à ce niveau seront donnés.
A
X
Le noyau de l'atome sera représenté par le symbole : Z les significations du nombre de
masse et celle du numéro atomique seront précisées. On insistera sur l'ordre de grandeur des
dimensions et des masses de l'atome et du noyau.
L’étude de la structure électronique de l’atome demeure purement qualitative; aucun
développement théorique ou calcul n’est à faire. Sans chercher à représenter systématiquement la
structure de l’atome on schématisera la quantification de l’énergie de l’atome: les niveaux
d’énergie seront figurés par des traits ou cases( ne signifiant pas « case quantique » ) ou chaque
électron est représenté par un point.
On insistera sur les règles d’occupation de ces niveaux et sur l’écriture des formules
électroniques. Le terme de couche s’il est employé devra prendre la signification de niveau
d’énergie et non de trajectoire où l’électron est localisé. La notion de sous couche est hors
programme.
A travers divers exemples les élèves seront entraînés, connaissant le numéro atomique, à

écrire la formule électronique et représenter la structure d’un atome.

En ce qui concerne la classification périodique, on pourra utiliser le tableau à 18 colonnes


préconisé par l'U.I.C.P.A.
L’étude expérimentale des propriétés de quelques familles d’éléments ( alcalins, alcalino-terreux,
halogènes, gaz rares ) permettra de montrer l’importance de la classification et d’expliquer la
formation d’ions monoatomiques dont on donnera l’écriture.

2) Les liaisons chimiques


Types de liaison
Objectifs :
- définir: liaison covalente, liaison ionique, liaison métallique
- distinguer corps moléculaires et cristaux.
On montrera sur de nombreux exemples que la liaison chimique peut être considérée

comme un réarrangement d'électrons pour atteindre un état électronique stable au cours

des réactions chimiques.

L’étude de la liaison covalente sera essentiellement descriptive. Il s’agira de présenter la


molécule comme un arrangement plus stable que les atomes pris séparément et la liaison
inter atomique comme une interaction dans laquelle les électrons de valence jouent un
rôle décisif. On définira alors la liaison covalente ( mise en commun des électrons de
valence) entre deux atomes.
En commençant par les corps simples moléculaires et en compliquant de plus en plus on donnera
l’écriture des formules brutes.
15
La liaison ionique sera présentée comme une interaction électrostatique entre ions d’un édifice
chimique dont elle assure la cohésion. L’électroneutralité du composé ionique aidera à écrire sa
formule ionique puis sa formule statistique.
Enfin on donnera la structure de la liaison métallique et on signalera que les propriétés physiques
caractéristiques des métaux telles que conductibilité électrique et thermique, dureté, plasticité, en
sont les conséquences.

3 – Équation – bilan d’une réaction chimique


Le concept de réaction chimique sera dégagé à partir d’une série d’expériences simples dans
lesquelles on mettra en évidence les propriétés des corps initiaux ou réactifs et celles des
nouveaux corps formés ou produits de la réaction.

3 – 1- Signification macroscopique d’une équation - bilan


Objectifs :
- définir: la mole, la constante d'Avogadro
- donner la valeur de la constante d’Avogadro et son unité
- insister sur les 2 aspects quantitatifs du symbole d'un élément et de la formule d'une
espèce chimique à l'échelle microscopique et macroscopique
- donner la valeur du volume molaire dans les CNTP
- calculer les grandeurs molaires d’un corps donné ( masse molaire, volume molaire)
La mole, unité de quantité de matière est définie conventionnellement et le nombre d’Avogadro
(ou mieux constante d’Avogadro ) s’en déduit immédiatement; on donnera le symbole de la mole
( mol ), la valeur et l’unité de la constante d’Avogadro ( 6,02. 10 23 mol-1 ), ce qui permettra de
définir l’unité de masse atomique ( c’est la douzième partie de la masse de carbone 12 ).
Lorsqu’on emploie la mole les entités de matière doivent être spécifiées. Prenant différents
exemples d’échantillon de matière on montrera que les entités concernées peuvent être des
molécules, des ions, des atomes, des électrons ou d’autres particules élémentaires.
Divers calculs de masse molaire à partir de la connaissance des masses atomiques
seront faits.
Dans le cas des solides et des liquides on fera de nombreux calculs sur la base de la formule n =
m/M, en précisant les unités.
Dans les conditions normales de température et de pressio, le volume molaire sera défini et son
unité précisée (L.mol-1) et on calculera sur la base de la formule n = v/V M ; v et VM étant mesurés
dans les mêmes conditions de température et de pression .
On donnera le cas où l’air est le corps de référence et par suite l’expression de la densité en
fonction de la masse molaire: d = M/29

3–2- Bilan molaire et massique d’une réaction chimique


Objectifs :
- connaître la définition de coefficients et proportions stœchiométriques.
- énoncer le principe de la conservation des éléments
- écrire l’équation -bilan d’une réaction donnée
- Interpréter quantitativement en nombre de moles une équation de réaction
- calculer les quantités de matière ( en mole et en masse ou volume ) des réactifs et
produits mis en jeu dans une réaction donnée.
On donnera les 2 aspects quantitatifs (microscopique et macroscopique ) d'une équation bilan
après l'avoir équilibrée. On fera l'interprétation macroscopique en nombre de moles que l'on
convertira par la suite en masses ou en volumes.
La loi de la conservation de la masse pourra être dégagée à partir d’une étude
expérimentale. Chaque équation chimique sera représentée par une équation-bilan dont
on précisera la signification: « une équation qui fait le bilan avant et après la
transformation chimique, sans aucune prétention de représenter son mécanisme. »

Les coefficients et les proportions stœchiométriques sont d’une grande importance pour la
résolution des problèmes de chimie. On pourra traiter des exercices avec des proportions

16
quelconques ( réactifs pris à défaut ou en excès). Le cas de réaction réversible ne sera pas
évoqué.

B - CHIMIE ORGANIQUE (14H)


Savoirs et savoir-faire
Contenus

1-Introducion - Définition
- Principaux constituants : C, H, O, N

2- Les Hydrocarbures

2-1- Les alcanes: -Série homologue, nomenclature


- préparation
- Propriétés : substitution, combustion, isomérie

-Série homologue, nomenclature


2-2- Les alcènes - préparation
- Propriétés : substitution, combustion, isomérie,
polymérisation

-Série homologue, nomenclature


2-3- Les alcynes - préparation
- Propriétés : substitution, combustion, isomérie,
polymérisation

3- Les fonctions en chimie - Fonction alcool (les 3 classes)


organique - Fonction aldéhyde
- Fonction cétone
- Fonction acide carboxylique

B - CHIMIE ORGANIQUE (14H)

COMMENTAIRES :
Objectifs:
- Faire une comparaison sommaire entre propriétés générales des composés
organiques et des composés minéraux;
- Faire comprendre l'importance des simple, double et triple liaisons entre deux
carbone consécutifs sur les propriétés des hydrocarbures ;
- Connaître les propriétés générales des principales fonctions et leurs
Représentants usuels.
Pour les alcanes, alcènes, alcynes, on étudiera sans trop approfondir : formule de la série
homologue, nomenclature, isomérie, combustion, substitution, addition et polymérisation
( ces deux dernières propriétés pour les alcènes et alcynes).
Pour les alcools, aldéhydes, cétones, acides carboxyliques on se limitera aux notions : formule de
la série homologue, nomenclature, isomérie, tests d'identification, préparation et composés usuels
obtenus (à partir de chaque classe pour les alcools).
C- PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT (14H)

17
Savoirs et savoir-faire
Contenus

1- pollutions de l’eau et de l’air Polluants ménagers :matières organiques, égouts,


latrines
1-1 Pollution de l'eau - Polluants agricoles : engrais, pesticides
- Polluants industriels : Chimiques, textiles, cuir
1-2 Pollution de l'air - Principaux polluants de l’air
- Origine des composés soufrés atmosphériques
- Origine des composés azotés atmosphériques
1-3 Lutte contre la pollution -Stockage des déchets en des endroits surs
- Recyclage ou incinération des déchets toxiques
- Maîtrise de l’emploi des produits phytosanitaires
- Campagne d’éducation en matière d’environnement
2- Agriculture et environnement - Rappel : dangers des combustions
- Incendies de brousse
2-1 La déforestation et ses - Principe des foyers améliorés : économie de bois, ou de
conséquences charbon de bois,.

- Stockage et épandage des engrais (danger pour la


nappe phréatique)
2-2 Les engrais - Stockage et épandage des pesticides

C- PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT (14H)

COMMENTAIRES :
1- Les pollutions
Objectifs :
- sensibiliser aux différents types de pollution
- sensibiliser aux techniques de lutte contre la pollution
Les activités humaines domestiques, industrielles et agricoles modifient de façon notable, la
composition et la qualité de l’eau.
On expliquera comment intervient dans les villes et villages, la pollution des eaux, due à la
présence des égouts, des latrines, des engrais ( ions nitrate et phosphate), des pesticides, de
certains produits chimiques et des décharges publiques dans les grandes agglomérations.
La pollution de l’air est plus présente dans les grandes villes où on rencontre des usines,
beaucoup plus de véhicules et une plus grande densité des populations.
Les principaux polluants de l’air sont : les oxydes de soufre, les oxydes d’azote et le dioxyde de
carbone, ce dernier à cause de l’effet de serre.
Comme origine des composés soufrés dans l’atmosphère, on retiendra les éruptions volcaniques,
les combustibles fossiles et les industries chimiques.
Pour les oxydes d’azote, les origines retenues sont : les combustions dans les moteurs à
explosion, les centrales thermiques, les décharges électriques dans l’atmosphère et la préparation
de l’acide nitrique.
Ces différents oxydes peuvent conduire aux pluies acides.
La lutte antipollution se fera à tous les niveaux. Elle portera surtout sur l’environnement immédiat
(ordures ménagères) et concernera aussi d’autres milieux dans lesquels se développent des
activités contribuant à la pollution des eaux et de l’atmosphère : agriculture, industrie.
On cherchera toujours à stocker les ordures en des lieux appropriés. L’incinération ou le recyclage
des déchets reste des moyens de lutte contre la pollution.
Cette lutte portera aussi et surtout sur une sensibilisation à grande échelle.

2) Agriculture et environnement
18
Objectifs :
- mener une lutte contre la déforestation
- signaler les dangers et proposer une utilisation rationnelle des engrais et pesticides
Chaque professeur, suivant la localité où il se trouve, devra recenser les problèmes liés à la
déforestation, à l’utilisation des engrais ainsi qu’à la protection de l'environnement.
Le problème de foyer amélioré sera évoqué. On notera l’importance de ces foyers qui minimise la
consommation du bois et/ou du charbon de bois empêchant ainsi la déforestation. S’agissant de
cette déforestation, le professeur évitera des détails se rapportant a un cours d’agriculture. Il devra
avoir présent à l’esprit qu’il s’agit d’un cours de chimie et se limitera à l’aspect néfaste que les
incendies et la coupe abusive de bois peuvent causer.
L’étude des engrais est strictement réservée à la classe de 12ème année. A ce niveau, on fera donc
simplement mention, des précautions à prendre pour leur stockage et leur épandage.
Les pesticides ( insecticides, herbicides et fongicides) étant très dangereux, même à faible dose,
leur emploi doit être parfaitement adapté et limité, leur biodégradabilité doit être accrue.
Il serait hautement souhaitable que le professeur s'assure du concours actif des élèves pour
prouver la nocivité de telle ou telle pratique. Le professeur pourra compléter cette liste par un
certain nombre de statistiques officielles et proposer des solutions.

19
PROGRAMME DE CHIMIE 12ème SE, SM

A- CHIMIE ORGANIQUE (40H)


Contenus Savoirs et savoir-faire

20
1- Introduction : (2H) - Définition de la chimie organique, constituants
principaux des composés organiques : C, H, O, N...
- comparaison sommaire entre propriétés générales
des composés organiques et des composés
2- Les Hydrocarbures : (22H) minéraux.
2-1 Les alcanes

- Série homologue : Cn H2n+2


2-2 Les dérivés insaturés
-Tétravalence du carbone et chaîne carbonée :
2-2-1 Les alcènes liaison
C-C
- Nomenclature des alcanes
- Isomérie des alcanes
2-2-2 Les alcynes - Quelques propriétés des alcanes : combustion,
halogénation par substitution, ....
2-3 Les composés aromatiques
- La double liaison C = C
- La triple liaison C = C

- Série homologue Cn H2n


2-4 Pétroles et gaz naturels - Nomenclature des alcènes
- Quelques propriétés des alcènes :
* combustion,
* addition de H2, Cl2, HCl, H2O
* polymérisation : polyéthylène....

- Série homologues CnH2n-2


- Nomenclature
- Quelques propriétés des alcynes :
* combustion,
* addition de H2, Cl2, HCl, H2O
* polymérisation : PCV.

- Chaîne cyclique et caractère aromatique ( noyau


benzénique )
- Quelques propriétés du noyau benzénique :
addition de H2, Cl2, substitution : halogénation et
nitration du benzène
- Quelques exemples d'hydrocarbures aromatiques :
toluène, styrène.

- Origine, extraction, utilisations du gaz naturel..


- Origine, extraction, des pétroles.
- Distillation, craquage, reformage....
- Matières premières des produits de base de la
chimie
organique (industrie organique)

21
Contenus Savoirs et savoir-faire
3- Les composés organiques
oxygénés : (16H) -Composés organiques contenant un atome
3-1 Les alcools et éther-oxydes d'oxygène qui échange 2 liaisons simples
- Alcool éthylique et le méthoxyméthane
- Séries homologues, nomenclature
3-2 Les aldéhydes et cétones - Préparations et oxydations de l'éthanol

- Composés organiques contenant un atome


d'oxygène
3-3 Les acides carboxyliques et doublement lié à un atome de carbone
esters - Formule générale et nomenclature des aldéhydes
- Préparations et oxydations de l'éthanal, propriétés
des
aldéhydes usuels
- Formule générale et nomenclature des cétones
3-4 Estérification et hydrolyse des - Propriétés des cétones usuelles
esters
- Composés organiques contenant deux atomes
d'oxygène liés au même atome de carbone
- Formule générale et nomenclature des acides
carboxyliques
- Préparations de l'acide éthanoïque, propriétés des
acides carboxyliques usuels
- Formule générale et nomenclature des esters
- Propriétés des esters usuels

- Étude qualitative et quantitative de l'estérification


- Étude qualitative et quantitative de l'hydrolyse de
l'éthanoate d'éthyle
- Équilibre d'estérification - hydrolyse
- Esters et polyesters

A - CHIMIE ORGANIQUE
1 - Introduction
On définira la chimie organique comme étant l'étude des composés du carbone, on fera
remarquer que la grande majorité de ces composés est constituée à partir de quatre
éléments, à savoir C, H, O, N .
On fera remarquer que leur domaine de stabilité est réduit, et que leur réactivité à
température ambiante est due principalement aux propriétés des liaisons du carbone.

2 - Les hydrocarbures
* Objectifs :
- classer les composés du carbone et de l'hydrogène suivant le type de liaisons entre
atomes de carbone : simple, double, triple et délocalisée ( Dans tous les cas on
n'étudiera que les composés qui ne contiennent qu'une seule liaison multiple);
- répertorier les propriétés caractéristiques de chaque série homologue;
- appliquer la nomenclature adaptée (celle de l'U.I.C.P.A ) et les noms usuels
lorsqu'ils sont autorisés

22
Commentaires
2-1 Les alcanes
On rappellera leur formule générale, on donnera suffisamment d’exemples. On indiquera
cette propriété importante qu’est l'isomérie due à la ramification de la chaîne. On fera
mention de l'existences des cyclanes.
On fera remarquer la combustion très exothermique des alcanes qui fait qu’ils sont utilisés
essentiellement comme combustibles (méthane, propane, butane) ou comme carburants (
essence, kérosène, gazole).
On fera remarquer aussi que les seules réactions possibles des halogènes sur les alcanes
sont des substitutions, avec les différentes isoméries possibles, on citera les principaux
produits industriels obtenus et leurs usages, y compris les dérivés halogénés mixtes, ex :
le Fréon CCl2F2.

2-2 -Les dérivé insaturés


Les alcènes et alcynes étant des composés insaturés, la présence des liaisons multiples
explique la possibilité de nombreuses réactions d'addition et de polyaddition conduisant à
des produits de synthèse très importants (polyéthylène, polypropylène, polystyrène,
polychlorure de vinyle PVC, polytétrafluoroéthylène PTFE ). On évitera de parler de la
polycondensation, celle-ci faisant intervenir généralement des composés organiques
oxygénés sera étudiée au niveau de la terminale.

2-3 Le pétroles et les gaz naturels


L'objectif et de montrer les buts et les opérations de base de l'industrie des pétroles sans
en faire une étude technologique :
-Fractionnement du pétrole brut (séparation des constituants)
-Craquage et reformage (fabrication des produits soit ramifiés, soit insaturés, soit plus
"légers").
On donnera quelques indications sur la production mondiale.

3- Les composés organiques oxygénés


* Objectifs :
- Présenter les trois classes d'alcool et expliquer la formation des éthers-oxydes.
- Distinguer la fonction cétone de la fonction aldéhyde à partir de leur structure et
de réactifs spécifiques.
- Étudier des composés organiques comportant deux atomes d'oxygène liés au
même atome de carbone.
- Faire une étude qualitative et quantitative des réactions d'estérification et
d'hydrolyse et montrer l'importance des produits obtenus.

Commentaires:
3-1 Les alcools et éther-oxydes
On montrera comment la formule d'un alcool saturé dérive de celle de l'alcane
correspondant. En partant des alcanes renfermant 1,2,3,4 atomes de carbone, on
introduira les groupes fonctionnels des 3 classes d'alcool; la nomenclature sera donnée.
On excluera toute étude technologique; à propos de la préparation de l'éthanol par
fermentation on ne manquera pas de signaler son importance économique.
L’action des oxydants sur les alcools primaires, secondaires et tertiaires, la déshydratation
des alcools en alcènes, l’obtention du phosphate d’alkyle tout comme l’étude des
polyalcools sont hors programme et seront présentés en Terminale.

3-2 Les aldéhydes et cétones


On donnera la formule générale, la nomenclature, pour chaque fonction. On indiquera que
toutes les molécules d'aldéhyde et de cétone présentent en commun le groupe
23
caractéristique C = O, appelé groupe carbonyle. Ils correspondent à la même formule
brute CnH2nO. On fera remarquer que les cétones ne font leur apparition qu’à partir de
n=3
On ne manquera pas de signaler l'utilisation de la liqueur de Fehling comme réactif des
aldéhydes. On n'oubliera pas de signaler que le réactif de Shiff n'est pas strictement
caractéristique des aldéhydes.
La réaction commune aux aldéhydes et cétones : test à la DNP, le caractère réducteur
des aldéhydes ( réduction de la liqueur de Fehling, réduction du nitrate d’argent
ammoniacal) seront étudiés en Terminale. L’oxydation des alcools primaires et
secondaires respectivement en aldéhyde et cétone sera abordé et ne sera approfondi
qu’en Terminale.

3-3 Les acides carboxyliques et esters


- On présentera pour la fonction acide, le groupe caractéristique appelé groupe carboxyle;
on donnera sa formule développée. On ne manquera pas de faire remarquer que le
groupe carboxyle est le terme de l'oxydation du groupe fonctionnel -CH2OH des alcools
primaires. On donnera les noms et les formules des acides carboxyliques les plus
courants.
- On présentera le groupe caractéristique de esters : -C-O-C- et on donnera leur formule
générale
O

R-C-O-R' , R et R' étant des groupements alkyles.


On nommera les esters en se servant du nom générique alcanoate d'alkyle.
On fera remarquer qu'un acide carboxylique et un ester ayant le même nombre d'atomes
de carbone sont des isomères de fonction CnH2nO2.
Les composés dérivés des acides carboxyliques( chlorure d’acyle, anhydride d’acide,…)
réservés à la classe de Terminale sont hors programme.

3-4 Estérification et hydrolyse


- On définira l'estérification comme étant l'action d'un acide organique sur un alcool. La
réaction inverse est appelée hydrolyse.
Cette étude sera l'occasion d'aborder la notion d'équilibre chimique; on a qualitativement
l'influence d'un excès ou d'un défaut de l'une des espèces chimiques sur la composition
du mélange à l'équilibre. La loi d'action de masse est hors programme. Les courbes
d'estérification et d'hydrolyse restent vivement conseillées.
L’estérification en présence d’un chlorure d’acyle (au lieu d’un acide), la saponification des
esters sont des notions réservées à la seule classe de Terminale.
- On présentera les polyesters comme étant des polymères obtenues par poly
estérification d'un diacide organique avec élimination des molécules d'eau. On ne
s’attardera pas sur cette partie figurant dans le programme de Terminale.

24
B- CHIMIE GENERALE : oxydoréduction (40H)
Contenus Savoirs et savoir-faire
1- - Action de HCl et H2SO4 dilués sur les métaux Zn, Fe,
Réactionsd'oxydoréduction Al, Pb, Mg, Cu, Ag .
en solution aqueuse : (18H) - Interprétation de la réaction d'un acide sur un métal
en
1-1 Action des acides sur les termes d'oxydation et de réduction
métaux
- Action d'une solution CuSO4 sur le fer
1-2 Réaction entre un métal M - Action d'une solution de FeSO4 sur le zinc
et un ion métallique Mn+ - Action d'une solution AgNO3 sur le cuivre
- Interprétation, définition des termes :
oxydant, réducteur, oxydation, réduction

- Définition à partir des exemples Mn+/M et H3O+/H2


- Classification des couples suivant le pouvoir oxydant
1-3 Notion de couple
des
oxydant/réducteur
cations ou le pouvoir réducteur des métaux

- La pile Daniell
1-4 Notion de potentiel redox, - Piles Cu - Pb et Pb -Zn
potentiel standard - Mesures de f.e.m.
- Demi piles à H2, pile M/Mn+ //H3O+/H2
- Définition du potentiel standard rédox
- Electrode de référence secondaire
1-5 Généralisation de la notion - Etude de quelques couples redox:
de couple redox MnO4-/ Mn2+; Cr2O72- / Cr3+ ; Cl2/ Cl_ ; Fe3+/ Fe2+
1-6 Dosage d'oxydoréductions
- Dosage d'une solution ferreuse par une solution
KMnO4 :
2- Généralisation de l'oxydo- manganimétrie
- Dosage d'une solution d'iode par une solution de
réduction : (8H) thiosulfate : iodométrie
2-1 Exemple de réaction par
voie sèche - Réactions avec formation de composés ioniques :
combustion du sodium, aluminothermie
- Réactions avec formation de composés moléculaires
2-2 Nombre d'oxydation d'un :
élément * combustion du soufre dans le dioxygène
* réaction entre H2S et Cl2
2-3 Importance du nombre - Corps simples
- Ions monoatomiques
d’oxydation - Molécules et ions polyatomiques
- Définition de l'oxydation et de la réduction d'un
élément
Caractérisation d'une réaction d'oxydoréduction

25
OXYDO-REDUCTION
3- Électrolyse en solution aqueuse : (10h)
3-1 Exemples - Rôle oxydant et réducteur de l'eau
- Électrolyse d'une solution de soude ou d'acide
sulfurique
- Électrolyse d'une solution de sulfate de cuivre
3-2 Lois avec
électrodes en cuivre
4- Corrosion du fer et de ses alliages (4H) - Électrolyse d'une solution aqueuse de sulfate
4-1- corrosion sèche et corrosion humide de zinc
- Applications à la métallurgie : argenture,
dorure...
4-2- Protection contre la corrosion
- Lois qualitatives de l’électrolyse
- Lois quantitatives de l’électrolyse

- corrosion de l’aluminium
- Corrosion et passivation
- Facteurs de corrosion, rôle des impuretés
métalliques
- Caractère électrochimique
- Aciers inoxydables
- Traitement de surface
- Protection cathodique
* Objectifs :
- réaliser et observer quelques réactions entre un métal et des solutions diluées
de HCl et de H2SO4 ;
- écrire les demi-équations électroniques et l'équation bilan de la réaction d'un
acide sur un métal;
- interpréter la réaction entre un métal M et un ion métallique M n+ par un transfert
d'électrons;
- connaître la classification des couples Mn+/ M par rapport au couple H3O+ / H2;
- prévoir si un métal est oxydable par l'ion H3O+ ou s'il peut réduire un ion
métallique;
- donner la notion de potentiel rédox standard d'un couple Mn+/ M;
- élaborer une classification quantitative des couples ox / red .
- expliquer le principe des dosages d'oxydoréduction et insister sur la relation à
l'équivalence;
- expliquer et interpréter le processus d'électrolyse en solution aqueuse;
- faire le bilan quantitatif d'une électrolyse;
- expliquer le phénomène de corrosion et envisager des moyens de lutte.

Commentaires:
1 - Oxydoréduction en solution aqueuse
1-1 Action des solutions acides sur les métaux
Le professeur rappellera les notions déjà vues relatives à l'action des acides sur les
métaux, en se limitant aux solutions acides dont les anions ne sont pas oxydants ( HCl et
H2SO4 dilués), sans oublier que les ions sont hydratés en solution aqueuse. Mais afin de
simplifier l'écriture, il est préférable d'écrire au départ les ions métalliques sous la forme
Mn+ et le proton sous sa forme H+ : H+ + e- ----> 1/2 H2

26
1-2 Réaction d'oxydoréduction entre un métal et un ion métallique
Ce point permettra de revoir des tests d'identification des ions métalliques courants. On
montrera à travers les demi- équations électroniques la réduction d'un ion métallique et
l'oxydation des métaux :
M + ne- ----> M
n+

1-3 Notion de couples


On définira l'oxydant comme une espèce susceptible de capter des électrons; le réducteur
comme une espèce susceptible de céder des électrons. Ceci se traduit par l'écriture
conventionnelle :
Ox +ne <----> Red ; on fera remarquer qu'il ne s'agit pas d'une équation-bilan
On notera le couple par : Ox/ Red
1-4 Notion de potentiel rédox, potentiel standard, dosages
Le potentiel d'oxydoréduction sera introduit à partir de la mesure de la force électromotrice
: f.e.m des piles formées par l'association des deux couples :
- Mn+/ M et Mm+/ M
n+
- M / M et H3O+/ H2
Le potentiel standard des couples redox noté Eo Mn+/ M sera obtenu dans les conditions
[Mn+] = 1 mol. l-1, t = 25° C , P = 1 bar = 1 atm ( pour les gaz ), en prenant comme origine
la demi pile à hydrogène dans les conditions standard : P(H2) = 105 Pa = 1atm et pH = 0,
en mesurant la différence de potentiel en circuit ouvert, avec son signe, entre l'électrode
métallique du couple et l'électrode de la demi-pile H+/ H2 .
La difficulté de réalisation de l'électrode à hydrogène fera qu’on utilise à sa place la
demi-pile Cu2+/Cu comme électrode de référence secondaire. Sa valeur de potentiel sera
donnée.
On donnera les valeurs des potentiels rédox E Mn+/ M ,lorsque la concentration est
différente de 1mol/l .
La relation de NERNST est hors programme ; on se limitera donc au cas des solutions de
concentrations égales à 1 mol/L.
Pour les dosages, à partir des demi-équations électroniques on obtiendra l'équation - bilan
nécessaire pour tous les calculs.
2 - Généralisation de l'oxydoréduction
2-1 Exemples de réaction par voie sèche
On étudiera des réactions d'oxydoréduction présentant un intérêt particulier, par exemple
certaines réactions déjà étudiées au collège comme : l'aluminothermie, la formation du
trioxyde de soufre à partir du dioxygène...
On fera remarquer que de nombreuses réactions de chimie industrielle sont des
oxydoréductions par voie sèche.
2-2 Nombre d'oxydation d'un élément
Le professeur indiquera que le nombre d'oxydation communément appelé degré
d'oxydation d'un élément caractérise son état d'oxydation. C'est un nombre algébrique,
noté par un chiffre romain précédé de + ou de -
L'appellation nombre d'oxydation est conforme aux règles de l'U.I.C.P.A, on le calcule à
partir d'un certain nombre de conventions.
On fera remarquer que le nombre d’oxydation de l'atome H dans une molécule différente
de H2 est toujours égal à +1, sauf dans les hydrures ; de même que le n o de l'atome O
dans une molécule différente de O2 est toujours égal à -2 sauf dans O3 et les peroxydes.
2-3 Importance du nombre d’oxydation
On prendra des équations très simples à partir desquelles on pourra indiquer comment
reconnaître le processus d’oxydation et de réduction ainsi que l’oxydant et le réducteur.
Se servant toujours du nombre d’oxydation, on expliquera comment distinguer les
réactions d’oxydo réduction de celles qui ne le sont pas.
On se servira de la méthode iono -électronique pour l’équilibrer des réactions
d'oxydoréduction. Le professeur pourra cependant montrer de façon très sommaire que le
27
nombre d’oxydation peut servir à l’équilibre dans le cas des réactions ne se passant pas
en solution aqueuse (se limiter à deux ou trois exemples).
3 - Electrolyse en solution aqueuse
Les exemples suivants seront présentés : électrolyse de l'eau ( solution de soude ou
d'acide sulfurique ), solution de sulfate de cuivre, de sulfate de zinc, d'alumine.
On écrira les bilans des oxydations anodiques et des réductions cathodiques.
On ne manquera pas de signaler l'importance de l'électrolyse pour la préparation des
produits industriels, la purification, les dépôts métalliques de protection : chromage,
argenture et dorure, galvanostésie., galvanoplastie.
Certains métaux très réducteurs sont obtenus par électrolyse en l'absence d'eau : par
exemple le sodium à partir du chlorure de sodium fondu et l'aluminium à partir de l'alumine
fondue ; d'autres comme le zinc sont préparés par électrolyse de solutions aqueuses de
leurs sels (sulfate de zinc ).
4 - Corrosion et protection des métaux
On expliquera les processus de corrosion par voie sèche et par voie humide, et on
évoquera quelques modes de protection électrochimique : anode soluble pour la
protection des coques de bateaux métalliques dans la mer. Enfin on mentionnera la
protection par revêtement.

C- CHALEUR DE REACTION ET DE CHANGEMENT D’ETAT(14H)


Contenus Savoirs et savoir-faire

- Réactions exo et endothermiques


1-Chaleur de réaction (4H) - Définition : chaleur de réaction
- Principe de l’état initial et de l’état final

2-Chaleur de changement d’état - Changement d’état physique (rappel)


(4 H) - Chaleur latente de changement d’état

-Calorimétrie
3- Détermination des effets
thermiques (6H) - Calcul des effets thermiques des réactions
chimiques
-Chaleur de formation d’un composé
-calcul des effets thermiques des réactions
chimiques :
* à partir des chaleurs de formation
* à partir des chaleurs de combustion
- Énergie de liaison

CHALEUR DE REACTION ET CHANGEMENT D’ETAT


* Objectifs :
- Définir les réactions exothermiques et les réactions endothermiques
- Définir la chaleur de réaction
- connaître le principe de l’état initial et de l’état final.
- Savoir utiliser les chaleurs latentes de changement d’état;
- Déterminer les effets thermiques des réactions chimiques soit par mesure
directe (calorimétrie) soit par le calcul en se servant des chaleurs de
formation, de combustion (Loi de HESS) ou des énergies de liaison

28
Commentaires:
1- Chaleur de réaction
Lorsqu’un processus chimique a lieu, il y a le plus souvent échange d’énergie entre le
système réactionnel et l’environnement. Certaines réactions, lorsqu’elles ont lieu,
dégagent de la chaleur ; on les appelle réactions exothermiques. D’autres par contre
absorbent de la chaleur pour leur déroulement : celles ci sont dites endothermiques. Les
réactions athermiques sont celles qui se
déroulent sans absorption ou dégagement de chaleur. Dans chaque cas, on donnera des
exemples. Conventionnellement la chaleur d’une réaction exothermique est négative, celle
d’une réaction endothermique est positive.
On définira la chaleur de réaction comme étant la quantité de chaleur échangée entre le
système et l’environnement à pression constante.
La température est 25°C, la pression est 105Pa ou 1 atm.
On définira le principe de l’état initial et ce l’état final.
2- Chaleur latente de changement d’état.
On s’assurera que les élèves maîtrisent les changements d’état physiques déjà vus dans
les classes antérieures. Des résultats expérimentaux ont montré que la chaleur de
combustion d’un corps varie en fonction de l’état physique des réactifs et des produits. Il
est donc indispensable de préciser l’état physique des corps quand on doit déterminer les
chaleurs de réaction. Le cas de l’eau peut servir d’exemples.
L’eau existe sous les trois états : solide, liquide, vapeur.
Le passage de l’eau de l’état liquide à l’état gazeux nécessite une absorption de chaleur
appelée chaleur latente de vaporisation.
H2O(l) H2O (g) , Lv =41Kj /mol

chaleur latente de fusion


H2O(s) H2O (l) , Lf = 6Kj/mol

Chaleur latente de sublimation


H2O (s) H20 (g) Ls = 47 Kj/mol
Ls = Lf + Lv
Lors d’un changement d’état, tant que les 2 états coexistent, la température est constante.
Vaporisation et sublimation sont endothermiques.
3 – Détermination des effets thermiques
On définira les grandeurs calorimétriques (capacités calorifiques et chaleurs massiques).
On indiquera que la mesure directe se fait dans un calorimètre. Le calcul de la chaleur se
fait à l’aide de la formule : Q = m.c.t
On admettra que lors de la combustion d'un hydrocarbure solide ou liquide il est
nécessaire de tenir compte de la chaleur latente de vaporisation ou de sublimation : les
chaleurs de réaction s'additionnent.
La détermination indirecte des effets thermiques se fait à partir des chaleurs de formation
ou de combustion. On énoncera dans ce cas la loi de HESS.
Dans le cas des chaleurs de formation, on fera la différence entre les chaleurs de
formation des substances finales et celles des substances initiales affectées de leurs
coefficients stoechiométriques.
Dans le cas des chaleurs de combustion, toujours exothermiques, on doit préciser dans
quel état physique se trouvent les composés initiaux et finaux.
On fera remarquer que l'énergie chimique est stockée dans les liaisons ( fournir un
tableau des valeurs des différentes énergies de liaison entre deux atomes liés par des
liaisons simples ou multiples), par exemple dans une molécule diatomique l'énergie de
liaison simple ou multiple est égale à la chaleur de la réaction de dissociation de la
molécule gazeuse en atomes gazeux.
On l'exprime en kJ. mol-1
2) Généralisation à toute réaction en phase gazeuse
29
H
H1
-H2

H = H 1 + ( - H 2 )
H = E ( liaison des réactifs ) - E ( liaison des produits )
La détermination des chaleurs latentes se fera directement par mesure calorimétrique.
Exemple : Détermination de la chaleur de combustion de la paraffine :
( C25 H52 + 38 O2 ) —————> (25 CO2 + 26 H2 O )
gazeux gazeux
( 25 C , 52 H , 76 O )
On pourra calculer la chaleur de combustion à partir des énergies de liaison
On pourra faire une mesure calorimétrique ( paraffine solide et eau liquide )
Pour retrouver des résultats concordants ( en négligeant les pertes de chaleur dans le
calorimètre ), il faudra ajouter à la valeur calculée H la chaleur de vaporisation de la
paraffine et retrancher la chaleur de condensation de l'eau, affectés des coefficients
stœchiométriques.

D - LES ENGRAIS (10H)


CONTENUS SAVOIRS ET SAVOIR - FAIRE
1- Généralités (2H) - Nécessité de l'usage des engrais
- Nature et composition des sols
2- Classification (8H) - Solubilité des engrais

2- 1 Les engrais minéraux * Les engrais azotés :


- le sulfate d'ammonium , obtention et spécification
commerciale
- le nitrate d'ammonium , obtention et spécification
Commerciale

* Les engrais phosphatés :


2-2 Les engrais organiques - Les phosphates naturels
- Les superphosphates, obtention et spécification
2-3 Les engrais composés commerciale

* Les engrais potassiques :


- Le chlorure de potassium, obtention et spécification
commerciale
- Le sulfate de potassium, obtention et spécification
commerciale

- Les engrais naturels ( fumier de ferme, tourteaux de


produits
oléagineux, engrais verts )
- L'urée, synthèse et spécification commerciale

- Définition
- Classification
- Les engrais binaires NP, NK, PK
- Les engrais tertiaires NPK

30
LES ENGRAIS
* Objectifs :
- Relier structure du sol, composition des plantes et éléments déficitaires, compensés
par les engrais
- Préciser que ces éléments sont assimilés sous forme ionique, après dissociation
- Décrire les procédés de fabrication, la teneur, l'utilisation des principaux engrais.
Commentaires
1- Généralités
* Pour faire comprendre le rôle des engrais, il faut d'abord étudier la composition d'une
plante : l'eau constitue environ 90% de la masse des végétaux, le reste appelé matière
sèche comprend des "éléments plastiques" au nombre de neuf : C, O, H, N, P, Ca, K, Mg,
nécessaires pour la formation des tissus et des oligo - éléments : B, Cu, Fe, Mo, Mn ...
représentant moins de 1% de la matière sèche, nécessaires à la fabrication des enzymes,
des protéines, toute carence en l'un de ces éléments étant très dommageable.
* Il faudra ensuite expliquer que la terre arable est un milieu poreux constitué de 25%
d'air, de 25% d'eau, de 46% de matières minérales et de 4% de matières organiques puis
que la matière organique est essentiellement constituée par de l'humus tandis que la
matière minérale est constituée de sable, d'argile et de calcaire enfin que l'ensemble
humus, argile constitue le complexe argilo-humique CAH qui assure le stockage des ions .
* Il faudra expliquer que le plantes par l'intermédiaire de leurs racines puisent dans le sol
les éléments nécessaires à leur croissance, le sol s'appauvrit ainsi en éléments nutritifs.
L'agriculteur doit donc compenser ces pertes par des engrais appropriés : c'est la
fertilisation.
Il faudra expliquer que les engrais les plus utilisés sont ceux qui apportent les éléments
les moins répandus dans le sol c'est à dire N, P, K.

2- 1 Les engrais minéraux


- Les engrais azotés
On citera principalement le sulfate et le nitrate d'ammonium qui sont obtenus par action
des acides correspondants sur l'ammoniac, on calculera leur teneur en azote
(spécification commerciale) et on signalera que si l'ion NO3- est directement assimilable
par les plantes, l'ion NH4+ est d'abord fixé par le CAH puis lentement oxydé en ion NO 3-
avant d'être assimilé.
- Les engrais phosphatés
On fera remarquer que les gisements de phosphates naturels sont principalement
constitués de phosphates de calcium Ca3 (PO4)2 , malheureusement peu soluble dans
l'eau. Il est donc nécessaire de le transformer en superphosphate soluble contenant le
dihydrogénophosphate de calcium Ca(H2PO4)2 particulièrement soluble dans l'eau et
facilement assimilable par les plantes ,la spécification commerciale est la teneur (%) en
masse de P2O5 .
- Les engrais potassiques
On donnera les procédés d'obtention du chlorure de potassium KCl (méthode thermique
ou flottation ), à partir des gisements de sels naturels. On expliquera la nécessité de
transformer KCl en K2SO4 car l'excès d'ion chlorure est toxique pour certaines plantes :
tabac, coton….
On précisera que la spécification commerciale est la teneur en masse de K2O.
2- 2 Les engrais composés
Deux types : mélanges ou complexes
- Les engrais binaires :
mélange : PK : KCl + superphosphate
complexe : NK (par réaction de KCl sur HNO3),NP (par réaction de NH3 sur
H3PO4 ).
31
- Les engrais ternaires NPK :
Mélange NPK: KCl + NH4NO3 + Ca(H2PO4)2
complexe NPK : par attaque du phosphate naturel par l'acide nitrique et addition de
KCl.
Spécification commerciale : % N , % P2O5 , % K2O ; ex : 17-17-17

2-3 Les engrais organiques


On citera les produits à base d'excréments animaux qui contiennent en plus des
pourcentages importants en N , P2O5 , K2O tous les éléments nécessaires à la plante .
On signalera que la matière végétale enfouie ne sera utilisable par la plante qu'après sa
décomposition par les micro-organismes du sol (transformation biochimique conduisant à
une minéralisation) .
L'urée est obtenue à partir de l'ammoniac et du dioxyde de carbone et transformée en ion
nitrate par les micro - organismes ( specification commerciale : 46% N).

2 - 4 Importance économique des engrais


On n'oubliera pas de mentionner que l'utilisation des engrais a conduit à une incontestable
amélioration des rendements agricoles.

32
PROGRAMME DE CHIMIE 12ème SS

33
A - LES PRODUITS NATURELS (26H)

Contenus Savoirs et savoir-faire

- Définitions/sources/classification :
- Sucres simples (monosaccharides) : CnH2nOn
1- Glucides (10H) exemples : glucose, fructose
- Disaccharides (lactose, maltose : Cn(H2O)n-1)
- Polysaccharides : amidon, cellulose, glycogène
- Propriétés générales des glucides
- Importance des glucides
2- Lipides (8H) - Définitions / sources / classification :
- Les lipides simples: graisses, cires
- Les lipides complexes
- Les principaux acides gras saturés et non saturés
- Propriétés générales des lipides
- Importance des lipides : source d'énergie du
métabolisme et matière première dans l'industrie des
savons, bougies, glycérol

- Définitions / sources / classification :


- Les protéines simples ( holoprotéines : albumine...)
3- Protides (8H)
- Les protéines conjuguées (hétéroprotéines :
hémoglobine caséine du lait...)
- Propriétés générales des protéines
- Importance des protéines

A - Les produits naturels


1) - Les glucides

* Objectifs
- définir et nommer un glucide;
- distinguer un monosaccharide d’un polysaccharide;
- dégager l’importance des glucides.

Commentaires
On définira les glucides comme étant des composés organiques ternaires poly hydroxylés,
présentant en outre une fonction aldéhyde ou cétone.
On indiquera que les glucides sont d’origine animale ou végétale
On se limitera dans la classification à des exemples simples de mono, di et polysaccharides.
Dans chaque cas, on étudiera un exemple :
-le glucose dans le cas des monosaccharides;
-le saccharose dans le cas des disaccharides;
-l’amidon dans le cas des polysaccharides.
On donnera sans trop détailler les propriétés physiques et chimiques pour chaque classe
de glucides.
On indiquera la réaction de détection du glucose par la liqueur de Fehling et la détection de
l’amidon par la teinture d’iode.
On dégagera l’importance des glucides comme source d’énergie, matières premières pour la
fabrication des fibres textiles, des vernis, des peintures. Aucune réaction n’est à écrire à ce
niveau.

34
2) - Les lipides ou corps gras
* Objectifs :
- définir et dégager les propriétés des corps gras;
- donner les propriétés essentielles des lipides;
- donner l’importance des lipides.
Commentaires
On définira les corps gras comme étant des triesters obtenus par action d’un acide gras
sur le glycérol (propane triol).
On écrira la réaction avec les acides gras saturés (acide butyrique, palmitique, stéarique)
ensuite avec les acides gras insaturés (acide oléique).
On indiquera que les lipides sont d’origine végétale et animale
On distinguera dans la classification très sommaire des lipides :
-les lipides simples (graisses, cires);
-les lipides complexes (phospholipides, glucolipides).
Dans le cas des propriétés générales, on insistera surtout sur leur insolubilité dans l’eau et leur
solubilité dans les solvants organiques.
On n’oubliera pas d’indiquer qu’ils sont saponifiables et hydrolysables.
On dégagera l’importance des lipides comme base d’alimentation, matières premières de la
fabrication des bougies, du savon, du glycérol....

3) - Les protides
* Objectifs:
- définir les acides a aminés;
- connaître ce qu’est une liaison peptidique;
- connaître la définition des protides;
- donner l’importance des protides.
Commentaires
On donnera d’abord la définition des acidesµ aminés et ensuite leur formule générale. On
présentera la formule de quelques acidesµ aminés ( se limiter aux 3 premiers de la série).
On définira les protéines comme étant des macromolécules résultant de l’enchaînement de
plusieurs acides µaminés reliés entre eux par une liaison peptidique.
On signalera qu’une liaison peptidique est formée par condensation entre le groupe -COOH. On
signalera qu’une liaison peptidique -CO -NH - est formée par condensation entre le groupe -
COOH d’un acide a animé et le groupe -NH2 d’un autre acide µ animé.
On indiquera que les protides sont d’origine animale ou végétale.
On présentera le tableau des premiers acides µaminés. Les élèves ne seront pas tenus de
mémoriser ces formules, mais devront savoir appliquer les règles de nomenclature de l’U.I.P.A.C
aux plus simples d’ entre eux.
On pourra signaler que certains acides µaminés peuvent être synthétisés par l’organisme humain;
ce sont des acides µ aminés indispensables dans l’alimentation.
Dans la classification, on distinguera les protéines simples ou holoprotéines, ne contenant que des
acides µ aminés : albumines, globuline, protamine et les protéines complexes ou
conjugués(hétéroprotéines) renfermant en plus des acides µ aminés d’autres constituants tels que
les sucres (glucoprotéines), les corps gras (lipoprotéines) et les acides nucléiques
(nucloprotéines). On évitera à ce niveau d’écrire les formules.
Comme propriétés, on mentionnera que les protéines sont des corps non volatils, insolubles dans
les solvants classiques (l’eau, le benzène, l’alcool, l’éther). On indiquera que les protéines n’ont
pas de point de fusion défini et subissent sous l’action de la chaleur des transformations diverses
irréversibles (dénaturation dont la coagulation du blanc d’œuf à chaud est un exemple).
On signalera que les protéines donnent un nombre de réactions colorées caractéristiques qui
permettent de les distinguer parmi d’autres substances ( éviter d’écrire toute réaction chimique).
On fera mentionner que les protéines jouent des rôles essentiels et fort divers dans les
organismes :
- certaines protéines fibreuses assurent la charpente des tissus animaux et végétaux
(ongles, cheveux...)
- de nombreux polypeptides jouent le rôle d’hormones, c’est à dire des messagers à
l’intérieur de l’organisme;
- les réactions métaboliques sont accélérées par des protéines appelées enzymes.
35
B - LES SAVONS (10H)

Contenus Savoirs et savoir-faire


- Rappel des propriétés des corps - Propriétés physiques
gras - Propriétés chimiques
* Hydrolyse
- Préparations artisanales des
savons * Saponification
- savons à la soude, à la potasse
- Préparation industrielle du savon- - empâtage, relargage,coction
Usage des savons

B- Les savons
* Objectifs:
- connaître les matières premières pour l’industrie du savon;
- saisir le processus industriel de fabrication du savon;
- donner l’importance des savons

Commentaires
on rappellera quelques propriétés des corps gras . On définira la saponification comme étant
l’action d’un corps gras sur un alcali.
On indiquera que ces corps gras sont des résidus de fabrication d’huiles comestibles ( huile
d’arachide, de coco, d’olive, de noix). Comme alcali, on citera la soude, la potasse.
On distinguera deux (2) types de fabrication du savon : la fabrication artisanale et la fabrication
industrielle.
-dans la fabrication industrielle, on retiendra trois (3) étapes: l’empâtage, le relargage et la coction.
-dans la fabrication artisanale, on expliquera que les matières premières sont obtenues à partir
des produits locaux : potasse provenant de l’incinération de certaines plantes et les corps gras des
résidus de certaines huiles comestibles. On fera mentionner que le savon est utilisé pour la
lingerie (blanchissage et lavage des vêtements), comme antiseptique (savon vert) et pour les
toilettes (savon de toilette).
C - LES POLYMERES (16H)
Contenus Savoirs et savoir-faire
1- Exemples et préparations des
polymères courants
- Préparations :
- polyaddition
* Polyéthylène à partir de l'éthylène
* Polystyrène à partir du styrène
* Polychlorure de vinyle ( P.C.V) ,
- polycondensation
* Bakélite, à partir du formol et phénol
* Nylon par condensation

2- Propriétés générales et usages - Thermoplastiques


- Thermodurcissables
- Emballages, matériaux de construction, isolants,
mousses, fibres synthétiques .

C- Les polymères
* Objectifs :
- définir un polymère;
- saisir les deux méthodes de préparation des polymères;
- dégager quelques propriétés des polymères;
36
- donner l’importance des polymères.
Commentaires
à partir de certains exemples (polyéthylène et polyamide), on dégagera la différence entre
polyaddition et polycondensation. Dans le cas de la polyaddition, on signalera l’obtention d’un
polymère comme seul produit de la réaction. Quant à la polycondensation, on notera en plus du
polymère, une élimination de molécules simples (H2O, HCl...).
On indiquera que les polymères sont d’une grande solidité et d’un poids spécifique minime. Ils
sont de bons isolants électriques.
On n’oubliera pas de mentionner les propriétés thermoplastiques et thermodurcissables. On fera
mentionner que les polymères sont utilisés comme emballage, matériaux de construction, dans la
production des mousses et des fibres textiles synthétiques...

37
PROGRAMME DE CHIMIE
TERMINALES SE,SM

I - ACIDES ET BASES EN SOLUTION AQUEUSE (40H)


CONTENU SAVOIRS ET SAVOIR-FAIRE
- Conductibilité électrique de l’eau
1- Dissociation de l’eau - Produit - Produit ionique de l’eau
ionique (2H) - Définition du pH
38
- Acidité ou basicité d’une solution aqueuse

2- Acides forts et bases fortes (6H)


- Préparation d’une solution de HCl
2-1- Étude de la solution aqueuse de HCl - Nature de la solution: étude qualitative
- Étude quantitative de la solution de HCl
- Relation entre le pH et la concentration de
HCl en solution

- Préparation de la solution d’hydroxyde de sodium


2-2 Etude de la solution aqueuse d’hydroxyde - Étude qualitative de la solution de NaOH
de sodium - Étude quantitative de la solution de NaOH
- Relation entre le pH et la concentration de NaOH en
solution

3- Couples acides-bases (12H) - L’acide éthanoïque: un acide faible


- Étude quantitative de la solution de CH3COOH
- L’ion éthanoate: une base faible
- L’équilibre chimique: acide éthanoïque- ion éthanoate
3-1- Définition de Brönsted d’un acide et - Généralisation
d’une base - Définition d’un acide
- Définition d’une base
- Couples acide-base: définition et exemples
- Les couples de l’eau
- Polyacides; polybases : espèces amphotères

3-2- Constante d’acidité d’un couple acide- - Expression de la constante d’acidité


base - Cas du couple CH3COOH/CH3COO-
- Généralisation

3-3- Classification des couples acides-bases - Force d’un acide; force d’une base
- Couple acide-base dont l’acide est fort
- Couple acide-base dont la base est forte
- Couple acide-base dont l’acide et la base sont
faibles
- Applications: domaines de prédominance
- Indicateurs colorés

4- Réactions acido-basique (10H)


4-1- Réaction entre un acide fort et une base - Caractéristiques de la réaction
forte: solutions aqueuses de HCl et NaOH - Évolution du pH au cours de la réaction
- courbe de la variation du pH
* tracé
* caractéristiques essentielles
* influence de la dilution
- Notion d’équivalence acido-basique
- Définition
- pH à l’équivalence
- Détermination du point équivalent

4-2- Réaction entre un acide faible et une - Nature de la réaction


39
base forte: Solutions de CH3COOH et NaOH - Évolution du pH au cours de la réaction
- Principales caractéristiques de la courbe
pH = f(Vb)
- Équivalence : définition-conséquences
- détermination du point d’équivalence
- pH du point d’équivalence
- Demi équivalence : pH = pKa

4-3- Réaction entre un acide fort et une base - Évolution du PH au cours de la réaction
faible: solutions de HCl et NH3 - Courbe pH = f(Va) - caractéristiques
- Équivalence
- Demi équivalence : pH=pKa
- Principe
- Détermination de l’équivalence
5- Dosage acido-basique (6H) - Utilisation du graphe pH=f(V réactif)
- Utilisation des indicateurs colorés

- Solution tampon : définition et exemples ; pouvoir tampon


- Préparation des solutions tampons
6- Solution tampon (4H) - Intérêt des solutions tampons
* solution étalon de pH
* analyse chimique à pH contrôlé
* pH des milieux biologiques

ACIDES ET BASES EN SOLUTION AQUEUSE


Objectifs : les élèves doivent être capables de:
- définir le pH d’une solution aqueuse. Calculer la concentration en ions
H3O+ d’une solution dont le pH est connu et inversement;
- expliquer la dissociation de l’eau et donner la structure des ions formés;
- définir le produit ionique de l’eau et préciser l’influence de la température;
- définir la solution acide, basique et neutre;
- expliquer et interpréter l’allure de la courbe de la variation du pH lors du
dosage d’une solution de HCl par une solution de NaOH;
- donner la définition d’un acide et d’une base selon Bronsted et d’un
couple acide-base
- définir la constante d’acidité d’un couple acide- base.
- établir une relation entre le pH et les concentrations en acide et base
conjugués;
- définir une réaction acide-base
- classer les couples acides -bases à partir de leur constante d’acidité et
établir une relation d’ordre entre les acides d’une part et les bases
d’autre part;
- définir l’effet tampon, l’illustrer par des exemples et préciser son
application.
COMMENTAIRES
1- Produit ionique de l’eau- pH des solutions
On rappellera la réaction d’autoprotolyse de l’eau.
Dans le cas d’une solution aqueuse, on rappellera la définition du pH. Quels que soient les corps
mis en solution, on affirmera que le produit reste constant ( à une température
donnée). Ce produit noté Ke, est appelé produit ionique de l’eau
Dans le cas théorique de l’eau pure, l’électroneutralité impose par
conséquent Ke= 10-14 à 25°C ( on fera admettre qu’il s’agit d’un nombre sans dimension).
Pour une eau parfaitement pure, on a pH = 7 à 25°C mais on ne devra pas être surpris si l’eau
distillée au laboratoire à un pH voisin de 5,5 ou 6 : la dissolution dans un litre d’eau de moins de
1cm3 de CO2 suffit pour que le pH soit voisin de 5,5. Une telle eau est cependant presque pure et
la différence de concentration en ions par rapport à l’eau pure( 10-5,5 à 10-7 )mol/l est très faible et
ne gène pas dans la plupart des expériences. Certaines eaux naturelles ont un pH =7 à la
40
température ordinaire, mais cette propriété est due au pouvoir tampon des ions qu’elles
contiennent en faible quantité: utiliser de telles eaux peut entraîner des résultats expérimentaux
surprenants; il est de loin, préférable d’utiliser une eau distillée dont le pH est différent de 7.
A l’exception des acides forts ou des bases fortes, il n’est jamais demandé de calculer le pH d’une
solution dont on donne la composition globale. Un tel calcul est strictement hors programme, de
même que l’établissement de toute formule donnant le pH de tel ou tel autre type de solution. Au
contraire, à partir de la mesure expérimentale et de la connaissance du pH des solutions diverses,
on sera amené à estimer par les calculs des concentrations en quantité de matière des espèces
chimiques présentes et à mettre ainsi en évidence l’existence de populations majoritaires, de
populations minoritaires et de populations ultra-minoritaires.
La définition du pH à l’aide d’une fonction logarithmique et la précision habituelle des mesures de
pH entraînent pour les concentrations de H3O+ qui se déduisent de ces mesures une mauvaise
précision. En effet, . Une précision habituelle au lycée ( pH =0,1)
entraîne une incertitude relative de 23%. Tout résultat numérique sera donc exprimé avec un
nombre de chiffres significatifs » raisonnable ».
On n’oubliera pas d’ailleurs que la précision sur une mesure de pH à l’aide d’un pH-mètre
électronique est le plus souvent limitée par la précision sur la valeur du pH des solutions utilisées
pour l’étalonnage du pH-mètre : on devra donc apporter un soin particulier à la préparation,
l’usage et la conservation de ces solutions tampons.
On devra éviter tout raisonnement quantitatif faisant appel à une variation du pH : on pourrait sans
précaution, en tirer des conclusions erronées. Si on veut, par exemple, comparer l’évolution de
deux solutions, il est nécessaire de le faire à partir des concentrations en quantités de matière et
non à partir de l’échelle des pH.
Remarque : en classe comme en travaux pratiques, il est conseillé de limiter l’étude des
solutions au cas ou les concentrations ne s’écartent pas trop de 10 -2 mol/l ( 10-3 C 10-1).
Pour des solutions plus concentrées, les interactions électrostatiques entre les ions ne peuvent
plus être négligées. Ainsi, les lois de la chimie en solution ne sont valables qu’en utilisant une
grandeur sans dimension, l’activité; c’est la raison pour laquelle les constantes K n’ont pas de
dimension. Pour des solutions diluées, l’activité se confond avec les valeurs numériques de la
concentration exprimée en mol/l.
En aucun cas, on n’évoquera en classe la notion d’activité et on se contentera sans le justifier
d’affirmer que les constantes Ke et Ka sont sans dimension.

2- Solution d’acide chlorhydrique et d’hydroxyde de sodium


On écrira la réaction d’acide chlorhydrique avec l’eau et on admettra que la réaction est totale.
Une étude quantitative de ces solutions permettra d’introduire les relations fondamentales
d’électroneutralité et de conservation de la matière que l’on utilisera tout au long de ce chapitre.
Pour les solutions de HCl et de NaOH (soude), on donnera, sans oublier les limites de validité
( 10-6 C 10-2 ) la relation entre le pH et la concentration Ca ou Cb; on fera la vérification
expérimentale.

3- Définition des couples acides-bases, exemples


Le concept de couple acide-base sera introduit à partir d’une étude expérimentale sur l’exemple
du couple acide éthanoïque/ ion éthanoate; cette étude expérimentale sera réalisée de préférence
en travaux pratiques.
On montrera d’abord que la réaction de CH3COOH avec l’eau est une réaction d’ionisation limitée
et réversible.
On définira ainsi l’acide éthanoïque comme un acide faible.
On montrera l’aspect limité de la réaction entre l’acide éthanoïque et l’eau :
- d’une part à partir d’expériences qualitatives, la conductibilité comparée des solutions d’acide
éthanoïque et d’acide chlorhydrique de même concentration ( sans oublier que la conductibilité
d’une solution ne dépend pas que de la quantité d’ions présents);
- d’autre part de manière quantitative à partir de la mesure du pH de différentes solutions de
CH3COOH.
Pour quelques concentrations usuelles, on pourra déterminer les rapports entre la quantité de
CH3COOH qui a réagi avec l’eau en donnant la concentration d’ion CH3COO- et la quantité d’acide
introduit; on montrera que ce rapport est faible et de l’ordre de quelques pour cent. Mais on ne

41
parlera ni de » coefficient d’ionisation » ni de « coefficient de dissociation »; tout développement
sur ce « coefficient » est rigoureusement hors programme.
Pour mettre en évidence l’aspect réversible de la réaction (1) ci dessous, il faut réaliser la réaction
inverse: réaction entre l’ion CH3COO- ( CH3COONa) et l’ion H3O+ (HCl). L’étude quantitative qui
peut être effectuée à partir de la mesure du pH montre que la réaction inverse de la réaction (1)
est quasi totale.
On remarquera que cette réaction fait intervenir deux couples acides-bases définis par les deux
schémas :
CH3COOH ---------------CH3COO- + H+
A B
H3O+ ----------------H2O + H+
Tout comme les « demi équations électroniques » utilisées en oxydo- réduction, ces schémas ne
doivent pas être confondus avec des équations de réactions chimiques.
En solution, la véritable réaction chimique résulte de la compétition entre les deux couples
antagonistes. Elle conduit à un état d’équilibre représentée par :
CH3COOH+ H2O CH3COO- + H3O+ (1)
acide1 base2 base1 acide2
On fera remarquer qu’il s’agit d’un transfert de protons.
Remarque: compte tenu de l’autoprotolyse de l’eau, cette équation est formellement équivalente à
celle qui est représentée par
CH3COOH + OH- --------------CH3COO- + H2O (2)
acide1 base2 base1 acide2

Dans ce cas, on peut dire que le couple antagoniste à celui de l’acide éthanoïque est le 2ème
couple de l’eau H2O/OH-.
L’équivalence formelle des équations (1) et (2) montre que cette étude pourrait être réalisée à
partir de la réaction de CH3COOH avec l’eau ( et de sa réaction inverse; équation (1) ) ou à partir
de la réaction de l’ion CH3COO- avec l’eau ( et de sa réaction inverse; équation (2) ). En fait,
l’équilibre le mieux adapté à cette étude est celui représenté par l’équation (1) puisque la réaction
(2) est pratiquement totale.
Sans reprendre totalement une étude comparable à la précédente, on signalera le couple ion
NH4+/NH3.
Les élèves doivent connaître l’existence et la formule des couples CH3COOH/CH3COO- et
NH4+/NH3, des deux couples acide- base de l’eau et des couples suivants HCOOH/HCOO-,
CH2ClCOOH/CH2ClCOO-, CH3NH3+/CH3NH2, C2H5NH3+/C2H5NH2.
A l’occasion des études quantitatives, on ne manquera pas d’attirer l’attention sur le caractère
général des équations traduisant la neutralité électrique d’une part et la conservation de la matière
d’autre part.
Quelles que soient les écritures utilisées du type (1) ou du type (2), on ne perdra pas de vue dans
la suite du cours, que l’on convient de ne faire figurer dans les équations bilans des réactions
chimiques rencontrées que les espèces chimiques majoritaires.

4- Définition de la constante Ka; applications; classification des couples acide-base,


domaine de prédominance de la forme acide et de la forme basique.
On ne perdra toujours pas de vue que les calculs de concentration d’espèces chimiques ne
doivent pas constituer une fin : ici, leur intérêt réside dans la vérification d’une loi fondamentale de
la chimie.
Lorsque les deux espèces d’un couple acide-base sont mises en solution dans l’eau dans des
proportions quelconques, il s’établit un état d’équilibre représenté par:

Acide + H2O Base + H3O+


On admettra que, dans tous les cas les concentrations des différentes espèces chimiques

obéissent à la loi :

Ka est une constante caractéristique du couple considéré et dépend de la température; il est aussi
commode d’utiliser pka défini par la relation pKa=-logKa.

42
La constante Ka sera appelée constante d’acidité du couple ou constante d’équilibre d’ionisation
de l’eau. L’acide est d’autant plus fort que sa constante Ka est plus grande, donc que sa constante
pKa est plus faible ( en même temps sa base conjuguée sera d’autant plus faible).
On ne parlera pas de la constante Kb; on se gardera donc de la définir et, à fortiori de donner la
relation entre Ka, Kb et Ke.
En adoptant la valeur de la constante Ka (ou de la constante pKa) comme critère en se limitant
aux monoacides, on pourra classer quelques couples acides-bases empruntés aux autres parties
du programmes : acides carboxyliques et leurs bases conjuguées, ion alkyl-ammonium et amines
correspondantes... sans développer de théorie à leur égard, les indicateurs colorés pourront être
signalés comme exemples d’acide ( ou de base) faibles.
En ce qui concerne les couples de l’eau, H3O+/H2O et H2O/OH- on ne donnera aucune indication
sur les valeurs de leurs constante Ka ou pka.
On fera une vérification expérimentale en travaux pratiques de la loi ci-dessus. Pour cela, on
procédera à la réalisation de mélanges de solutions d’un acide faible ( par exemple CH 3COOH) et
de sa base conjuguée; on mesurera le pH de ces mélanges. A partir de ces mesures, on peut
calculer les concentrations acide et base pour chaque mélange et vérifier que, compte tenu de la
précision des résultats, elles obéissent bien à une relation du type

= Cte.

On définira les domaines de prédominance. Lorsqu’un couple acide- base est en solution
aqueuse, en présence ou non d’autres espèces chimiques, la forme prédominante dépend du pH
de la solution : pour pH  pKa la forme prédominante est l’acide; pour pH  pKa la forme
prédominante est la base; lorsque le pH diffère de pka d’une unité et plus, la forme prédominante
devient rapidement la seule pratiquement existante. La couleur d’un indicateur coloré met bien en
évidence la forme prédominante du couple relatif à cet indicateur.
- Cas particulier des acides forts et des bases fortes.
Les acides dits « forts » sont ceux qui réagissent avec l’eau suivant une réaction totale. Par
exemple :
HNO3 + H2O ----------H3O+ + NO3-
acide1 base2 acide2 base1
Il en résulte que leur base conjuguée est sans action sur l’eau : c’est le cas de l’ion Cl- et de l’ion
NO3- bases conjuguées respectivement de HCl et de HNO3. On pourra définir une solution d’acide
fort comme une solution ne renfermant, exception faite de l’eau, qu’un seul acide, l’ion H3O+
Parallèlement, les bases dites » fortes » sont celles qui réagissent avec l’eau suivant une
réaction totale.
Par exemple :
C2H5O- + H2O ------------- C2H5OH + OH-
base1 acde2 acide1 base2
On définira une solution de base forte comme toute solution ne renfermant, exception faite de
l’eau que la seule base OH-. Cette définition s’étend aux solutions de KOH ( potasse), de Ca(OH)2
( eau de chaux) ; elle permet donc de considérer qu’une solution de NaOH par exemple est une
solution de base forte.

Remarque (pour le professeur).


Ce fait n’est pas unique. Tout composé solide ionique qui contient soit l’ion H3O+ acide conjugué
du solvant, soit l’ion OH-, base conjuguée du solvant eau conduit à une solution d’acide fort ou à
une solution de base forte. Le perchlorate d’oxonium ( H3O+, ClO4- ) occupe pour les acides forts,
une place symétrique de celle de NaOH ( il donne une solution d’acide perchlorique). Les élèves
devront connaître le nom et la formule des acides forts suivants: HCl, HNO3, HBr, HI, H2SO4
( considéré comme diacide fort ); de même ils connaîtront l’existence de la base OH- dans NaOH,
KOH et Ca(OH)2 ainsi que celle de la base forte C2H5O- ( ion éthanolate).

5- Réactions acide-base dans les cas suivants:


* Acide fort-base forte;
* Acide faible-base forte;
*Acide fort-base faible.

43
On écrira l’équation bilan de la réaction entre un acide faible et une base forte ( ou entre une base
faible et un acide fort) en ne faisant intervenir que les seules espèces chimiques majoritaires des
réactifs. on écrira donc par exemple:

CH3COOH + OH- --------------CH3COO- + H2O

NH3 + H3O+ ---------------- NH4+ + H2O

On tracera la courbe de variation de pH lors de la réaction de la solution d’acide éthanoïque de


concentration proche de 10-1 mol/l avec la solution de NaOH de concentration voisine ( et la
réaction de la solution d’ammoniac avec une solution de HCl de concentration voisine. On fera
remarquer l’allure de cette courbe au voisinage de son point de départ, son point d’inflexion à la
demi-équivalence et la valeur correspondante du pH ( pH = pka), la variation du pH au voisinage
du point d’équivalence dont le pH n’est plus égal à 7, enfin son allure après le point d’équivalence.
On ne généralisera qu’avec prudence la valeur du pH à la demi-équivalence; lorsque la solution
initiale d’un acide moléculaire est sensiblement ionisée ( acide suffisamment fort et/ou
suffisamment dilué), le pH est différent de pKa.
Lorsque le pH à la demi-équivalence est égal à pka, on montrera qu’une telle solution a une
propriété remarquable : son pH est très peu sensible, voire insensible à la dilution. On attirera
l’attention sur la très faible variation du pH de part et d’autre de la valeur de pka au point de la
demi-équivalence. Plus généralement, ce pH est peu sensible à l’addition, en quantité modérée
soit d’une base, soit d’un acide de nature quelconque; c’est ce qu’on appelle « l’effet tampon »
dont l’importance est grande, en particulier dans les milieux biologiques.

6- Dosage acido-basique
- La notion de normalité ne sera pas utilisée
- Le choix de l’indicateur coloré sera raisonné.
- La concentration initiale de la solution à doser sera déterminée à partir du volume versé au point
d’équivalence : c’est ce volume équivalent qui permet la détermination la plus précise. En
particulier, il est totalement exclu d’utiliser la valeur du pH en un point de la courbe du dosage
pour en déduire, par le calcul, une valeur précise de la concentration.
On pensera à faire réaliser par les élèves des solutions diluées de concentrations connues à partir
de solutions plus concentrées avec une verrerie appropriée.

II - CINETIQUE CHIMIQUE ( 28 H )
CONTENUS SAVOIRS et SAVOIR-FAIRE
1-Evolution des systèmes chimiques(2H)

1-1- Systèmes stables et systèmes - 1er système : solution contenant des ions
cinétiquement inertes Cu2+ ,Mn2+ ,SO42-
44
- 2ème système: solution aqueuse de
permanganate de potassium

1-2- Classification cinétique des réactions - Réaction instantanée


naturelles - Réaction lente
- Réaction très lente
- Réaction infiniment lente

2- Vitesse moyenne et vitesse


instantanée (6H)

2-1- Vitesse de formation des produits d’une - Vitesse moyenne de formation d’un produit
réaction - Vitesse instantanée de formation d’un
produit

2-2- Vitesse de disparition d’un réactif - Vitesse moyenne de disparition d’un réactif
- Vitesse instantanée de disparition d’un réactif

3- Facteurs cinétiques (8H)


- Oxydation des ions I- par les ions S2O82-
3-1- Influence des concentrations des réactifs - Dismutation de l’ion thyosulfate en milieu
acide
- Conclusion et interprétation

3-2- Influence de la température - Réaction entre I- et S2O82-


- Dismutation de S2O32-
- Réaction entre MnO4- et H2C2O4
- Application
Blocage des réactions
*Conservation des aliments
Déclenchement des réactions
3-3- Influence de la pression
4- Mécanisme réactionnel (6H)
Description macroscopique d’une réaction
4-1- Mécanisme d’une réaction chimique chimique
- Définition d’un acte élémentaire
- Description d’une réaction au niveau
moléculaire
4-2- Réaction photochimique du dichlore sur
le dihydrogène - Équation bilan de la réaction
- Mécanisme de la réaction
* rôle de la lumière
* propagation de la réaction
* disparition des centres actif

- Conclusion: mécanisme des réactions


photochimiques
* Initiation
* Propagation
* Rupture

5- Catalyse (6H) - Définition et exemples

5-1- Étude d’une catalyse homogène - 1er exemple : catalyse de l’oxydation de I- par S2O82-
- 2ème exemple : autocatalyse

5-2- Étude d’une catalyse hétérogène - Définition et exemples


45
réaction entre H2 et O2
réaction entre N2 et H2

5-3- Caractères de l’action catalytique - Catalyse d’une réaction réversible


- Sélectivité d’un catalyseur

5-4- Importance - Dans l’industrie chimique


- En biochimie
- Dans la vie courante

II - CINETIQUE CHIMIQUE ( 28 H )

Objectifs : Les élèves doivent être capables de :


- saisir le déroulement d’une réaction chimique dans le temps;
- distinguer une réaction instantanée d’une réaction lente;
- définir la vitesse moyenne et la vitesse instantanée;
- expliquer l’influence des facteurs cinétiques sur l’évolution
d’une réaction:
- expliquer le mécanisme d’une réaction chimique;
- se servir d’une réaction photochimique pour définir les termes:
initiation, propagation, rupture;
- définir et donner des exemples de catalyseurs;
- distinguer une catalyse homogène d’une catalyse hétérogène;
- expliquer les caractères de l’action catalytique;
- dégager l’importance des catalyseurs.
COMMENTAIRES
1- Définition de la vitesse de formation d’un corps
L’expérience montre qu’il existe des réactions rapides ( réactions entre acides et bases,
précipitation du chlorure d’argent, précipitation du sulfate de baryum, explosion....) et des
réactions suffisamment lentes pour que l’on puisse suivre aisément leur évolution. Dans ce dernier
cas, on peut suivre facilement la formation de l’un des produits B de la réaction ou la disparition de
l’un des réactifs A, et chercher à déterminer comment la quantité de ces corps varie au cours du
temps. Dans le cas où le volume reste constant - et on étudiera que ce cas là- on peut définir la
vitesse de formation du corps B comme étant la dérivé par rapport au temps de sa concentration
en quantité de matière:

Vf = à température constante; pour des raisons de commodité, on peut aussi définir la

vitesse de disparition du réactif A par la relation symétrique Vd = ; on n’introduira pas le


terme plus général de vitesse de réaction.
La formule V = K est strictement hors programme.

2- Etude quantitative de l’influence des concentrations et de la température


L’étude sera essentiellement expérimentale. Les exemples cités ci dessous ne sont pas limitatifs
mais ce sont les seuls dont la connaissance sera exigée. Les élèves devront donc savoir écrire les
équations bilans de ces réactions à partir des demis-équations électroniques des couples redox
en présence.
En général, la vitesse de formation d’un corps augmente si l’on fait croître la concentration des
corps réagissant. On le montrera lors de l étude expérimentale réalisée en travaux pratiques.
En aucun cas, on ne cherchera à faire une étude quantitative de l’influence des concentrations sur
la vitesse des réactions. Les définitions de l’ordre et de la molécularité d’une réaction sont
absolument hors programme.
Exemple1: action d’une solution de HCl sur une solution de thyosulfate de sodium ( S2O32- ).
Exemple2 : action d’une solution de peroxodisulfate de potassium ( S2O82- ) sur une solution de
KI.

46
L’attention des professeurs est attirée sur les points suivants qui ne seront surtout pas évoqués
avec les élèves mais qu’il faudra avoir présents à l’esprit:
- dans l’exemple1, la réaction donne naissance à des produits ayant des propriétés acido-
basiques donc susceptibles de réagir avec le produit H3O+; il s’agit des ions SO32- ( couple HSO3-/
SO32- ) et HSO3- ( couple SO2/HSO3- ). l’influence de la concentration des ions H3O+ sur cette
réaction est donc beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît;
- dans l’exemple 2, la complexation avec les ions iodure de la molécule I2 ( I3-  I2+ I- ) est
une réaction concourante de l’oxydation des ions iodure. Là encore, les interprétations sont plus
complexes qu’il n’y paraît.
Dans la majorité des cas, la vitesse de formation d’un corps augmente avec la température. Toute
considération quantitative à ce sujet est exclue du programme.
- Exemple 3 : on fait trois parts d’un mélange en volumes égaux de solutions de même
concentration d’iodure de potassium KI et de K2S2O8 : une part est placée dans la glace fondante,
la deuxième est laissée à la température ordinaire et la troisième est mise au bain marie à 70°C
environ;
- Exemple 4 : la décoloration d’une solution de KMnO4, en milieu acide par l’ion oxalate est
très lente à la température ordinaire alors qu’elle est immédiate à 70°C.
On signalera l’importance pratique de cet accroissement de vitesse par l’élévation de
température : au laboratoire, dans l’industrie et même dans la vie courante. ( autocuiseur;
conservation des aliments par le « froid »).

N.B: la relation de Van ’t Hoff : est rigoureusement hors programme.

3- Catalyse : définition et exemples


On commencera par rappeler des exemples de catalyse vus en classe de 11ème et de 12ème
années : on définit le catalyseur comme étant une substance qui augmente la vitesse de formation
d’un corps sans rentrer dans le bilan de la réaction. Mais en fait le catalyseur participe au
processus réactionnel.
La catalyse homogène correspond au cas où le catalyseur est dans la même phase que les corps
réagissant. Si on considère la catalyse de l’estérification par les ions H3O+, pour les termes
« légers », acide, alcool, ester et eau sont miscibles : il s’agit bien d’un milieu homogène. On peut
reprendre l’exemple 3 montrant qu’à la température ordinaire, l’apparition du diode est plus rapide
en présence d’ions Fe3+. D’autre part, l’exemple permet d’introduire la notion d’auto catalyse par
les ions Mn2+ formés. Pour les différents exemples étudiés, il n’est pas question d’exiger la
connaissance des étapes intermédiaires.
Dans la plupart des exemples rencontrés en classe de 11ème et de 12ème, le milieu réactionnel
est homogène ( le plus souvent gazeux ), mais le catalyseur est solide. On fera remarquer
l’importance de la grande surface de contact entre le gaz et le catalyseur, d’où la nécessité
d’utiliser celui ci sous forme de poudre, de mousse etc...Certaines substances ralentissent ou
arrêtent l’action catalytique : on les appelle les poisons du catalyseur ( exemple le trioxyde
d’arsenic As2O3 lors de la synthèse du trioxyde de soufre catalysé par le platine Pt ).
L’objectif de cette étude est de bien faire comprendre que le catalyseur a un rôle uniquement
cinétique. Ainsi un catalyseur ne peut modifier un état d’équilibre : il catalyse les deux réactions
inverses, Par exemple les ions H3O+ catalysent aussi bien l’estérification que l’hydrolyse d’un ester
( remarquons que, lors de la fabrication d’un ester, on utilise des quantités notables d’acide
sulfurique qui ne sert pas alors uniquement de catalyseur : il agit aussi comme déshydratant ).
L’importance des catalyseurs apparaît tout au long de cette étude. On terminera en soulignant que
la catalyse permet, d’une part, de déclencher des réactions possibles mais infiniment lentes
(exemple, mélange H2 - O2 à la température ordinaire ) et d’autre part, de sélectionner une
réaction parmi plusieurs réactions possibles suivant le catalyseur choisi
Exemples : *par action de l’hydrogène sur le CO on obtient des hydrocarbures en présence
du nickel, mais il se forme du méthanol en présence de Zn
*l’oxydation de l’éthanol sur du cuivre et la déshydratation de l’éthanol sur l’alumine.

III- CHIMIE ORGANIQUE (36H)


47
CONTENU SAVOIR ET SAVOIR- FAIRE

A-STEREOCHIMIE (8H)

1-Notions de base de la stéréochimie.

o Différents types d’atomes de carbone Carbone tétragonal


Carbone trigonal

1-2- Convention Représentation conventionnelle des liaisons dans le plan

Le méthane
1-3- Structure de quelques molécules L’éthane
L’éthylène
Le benzène

2- Isomérie de conformation Aspect géométrique


Aspect énergétique
2-1- Cas de l’éthane Libre rotation

Conformations
2-2- Le cyclohexane Les conformations chaise et bateau
Liaisons axiales et équatoriales

Cas du butène
3- Isomérie de configuration : isomérie Aspect géométrique
Z/E Aspect énergétique
Généralisation : importance de l’isomérie Z/E

- Carbone asymétrique
- Enantiomérie
4- Une isomérie de configuration - Chiralité
l’énantiomérie - Activité optique

- L’isomérie de conformation
- L’isomérie de configuration
5- Conclusion
B- Alcool et polyalcool (6H) - Définition; groupes caractéristiques
- Nomenclature
1- Généralités sur les alcools - Les différentes classes d’alcool
- Propriétés physiques

- Hydratation d’un alcène


2- Préparation des alcools - Obtention de l’éthanol par fermentation
- Importance industrielle des alcools

3- Quelques réactions des alcools - Déshydratation de l’éthanol


- Réaction avec le sodium
- Autres réaction des alcools
*Réaction d’oxydation
*Réaction d’estérification
4- Obtention des phosphates d’alkyle

5- Exemple de polyalcools - Définition


- Préparation du glycol
48
- Quelques utilisations du glycol et du glycérol

C- Aldéhydes et Cétones/ Oxydation


des alcools (4H)
- Définition; groupes caractéristiques
1- Les composés carbonylés/ aldéhyde et - Nomenclature
cétone - Caractéristiques communes aux aldéhydes et
aux cétones : test à la DNPH

- Réduction de la liqueur de Fehling


2- Caractère réducteur des aldéhydes - Réduction du nitrate d’argent ammoniacal
- Conclusion : caractère réducteur des
aldéhydes

- Oxydation totale : combustion


- Oxydation ménagée de l’éthanol
3- Oxydation des alcools - Oxydation des alcools de formule C4H9OH :
les 3 classes d’alcool
D-Acides carboxyliques et dérivés (6H) - Définition; structure du groupe carboxyle
- Nomenclature
1- Acide carboxylique R-COOH - Propriétés physiques
- Acidité des acides carboxyliques
- Composés dérivés des acides carboxyliques

2- Chlorure d’acyle R-COCl - Nomenclature


- Préparation
- Propriétés

3- Anhydride d’acide - Nomenclature


- Préparation
- Propriétés

- Nomenclature
- Estérification-Hydrolyse
- Estérification d’un alcool par un dérivé
4- Esters d’acide
- Saponification des esters
- Exemples de polyesters

E- Amines et amides (6H) -De l’ammoniac aux amines


- exemples : les différentes classes d’amines
1- Généralités sur les amines - Nomenclature
- Structure et propriétés physiques
2- Propriétés basiques

3- Propriétés nucléophiles des amines


- Caractère nucléophile des amines
- Réaction d’Hofman
4- Amides
- Définition et nomenclature
- Groupe amide
- Préparation des amides
- Polyamides
5- Conclusion - Hydrolyse des polyamides
F- Des acides  aminés aux protéines
(6H) - Définition
- Présentation des principaux acides  aminés
1- les acides  aminés - Nomenclature
- Chiralité- configuration D et L
49
- Existence d’un amphion
- En solution aqueuse
2- Propriétés acido-basiques
- Liaison peptidique
- Réaction entre deux acides  aminés
3- Des acides  aminés aux peptides - Synthèse sélective d’un dipeptide
- Aspect stéréochimique de la synthèse peptidique.

- Présentation
4- Structure des polypeptides et des - Structure primaire
protéines - Structure secondaire
- Structure tertiaire

- Différentes fonctions
5- Importance des protéines et des - Enzyme et chiralité
polypeptides

III- CHIMIE ORGANIQUE (36H)

A- Éléments de stéréochimie
Objectifs : les élèves doivent être capables de :
- donner les différents types de carbone : carbone tétragonal, carbone trigonal;
- définir l’isomérie de conformation;
- définir l’isomérie de configuration : isomérie Z/E;
- donner l’importance de l’isomérie Z/E
- distinguer l’isomérie de conformation de l’isomérie de configuration;

COMMENTAIRES
1- Rappel des notions de base de la stéréochimie.
Définir la stéréochimie comme la représentation spatiale des molécules.
2- Isomérie de conformation
Se limiter à l’éthane, au butane et au cyclohexane ( donner les formes bateau et chaise ).
3- Isomérie de configuration
Insister sur les isoméries Z - E; sur l’énantiomérie ( on se contentera au cas de deux atomes de
carbone ).
On rappellera la structure et la géométrie de quelques composés organiques les plus simples : les
hydrocarbures. Pour la notion de conformation on n’envisagera que des hydrocarbures saturés ne
renfermant que des carbones tétraédriques.

B- Alcools et Polyalcools
Objectifs : les élèves doivent être capables de :
- définir et donner des exemples d’alcools;
- indiquer le groupe caractéristique des alcools;
- donner les trois classes d’alcools;
- expliquer la préparation des alcools;
- écrire et interpréter quelques réactions des alcools : oxydation, estérification.....;
- donner des exemples de polyalcools;
- indiquer les utilisations du glycol et du glycérol.
COMMENTAIRES
1- Les alcools
1-1 Existence des trois classes d’alcools
En partant des alcanes renfermant un, deux, trois, quatre atomes de carbone, on introduira les
groupes fonctionnels des trois classes d’alcools; la nomenclature sera donnée.
N.B. La définition, le groupe caractéristique et la nomenclature (déjà vus en 12è) font l’objet d’un
simple rappel

50
1-2 Préparation par hydratation d’un alcène.
* Obtention de l’éthanol par fermentation.
La préparation d’un alcool par hydratation d’un alcène se fait en général en présence d’acide
sulfurique dans le cas particulier de l’éthanol, le procédé industriel le plus récent consiste à faire
glisser de la vapeur d’eau surchauffée sur de l’éthylène sous pression vers 250°C en présence
d’un catalyseur.
La réaction C2H4 + H2O ---------- CH3-CH2OH est limitée et le rendement est mauvais; mais, après
séparation de l’alcool, les gaz sont recyclés et la quasi totalité de l’éthylène est transformée.
Dans le cas d’un alcène dissymétrique R-CH=CH-R’ il peut y avoir compétition entre formation de
deux alcools différents R-CHOH-CH2-R’ et R-CH2-CHOH-R’ ; le groupe -OH se fixe sur l’atome de
carbone le plus substitué de façon préférentielle; la justification de ce résultat expérimental est
hors programme.
1-3 Quelques propriétés des alcools
Toutes ces propriétés seront illustrées par des expériences dans la mesure du possible
- Réaction avec le sodium;
- Déshydratation de l’éthanol;
- Oxydation des alcools primaires et secondaires.
Il sera intéressant de montrer l’action d’oxydant sur des alcools primaires, secondaires et
tertiaires. Avec les alcools en C4, on pourra constater, par exemple qu’il n’y a à froid, aucune
réaction d’oxydation de l’alcool tertiaire alors que les isomères primaires et secondaires sont
oxydés. Pour le cas des polyalcools on se limitera à l’éthane diol et au propane triol-1,2,3. On
indiquera leur importance industrielle.
On se limitera aux composés dont la molécule ne contient pas plus de trois ou quatre atomes de
carbone et deux atomes d’oxygène; tous ces composés ont des propriétés chimiques
nombreuses et variées. Le programme est volontairement limité aux propriétés les plus générales
et les plus fondamentales.
Les noms des composés seront explicités grâce aux règles de nomenclature actuelle

C- Les aldéhydes et cétones


Objectifs : les élèves doivent être capables de :
- Définir et donner des exemples des aldéhydes et cétones;
- indiquer les groupes caractéristiques des aldéhydes et cétones;
- expliquer le caractère réducteur des aldéhydes;
- écrire les réactions d’oxydation des alcools de formule C4H9OH
en vue de distinguer les trois classes d’alcool.
COMMENTAIRES
On indiquera que le groupe carbonyle C = O caractérise les aldéhydes et les cétones. Ce groupe
est généralement obtenu par l’oxydation d’un alcool primaire ou secondaire.
L’utilisation de la liqueur de Fehling comme réactif des aldéhydes est courant en biologie; on ne
manquera pas de le signaler. Si on parle du réactif de Schiff, on n’oubliera pas que celui ci est à la
fois réactif caractéristique des aldéhydes et des cétones.
En ce qui concerne l’écriture du bilan des réactions d’oxydation des alcools, on utilisera l’exemple
de K2Cr2O7 en milieu acide. Ce sera l’occasion de rappeler le couple redox Cr 2O72-/Cr3+ vu en
classe de 12ème année et de lui associer un des deux couples redox RCHO/RCH 2OH ou
RCOR’/RCHOHR’. Le passage à l’acide carboxylique peut être fait soit à l’aide du couple
RCOOH/RCH2OH, soit à l’aide du couple RCOOH/RCHO; en effet , l’oxydation de l’alcool primaire
conduit souvent au mélange aldéhyde-acide carboxylique.

D- Les acides carboxyliques


Objectifs : les élèves doivent être capables de :
- reconnaître la structure du groupe carboxyle;
- nommer les acides carboxyliques;
- dégager les propriétés essentielles de ces acides;
- expliquer la formation des chlorures d’acyle;
- connaître ce qu’est un anhydride d’acide;
- expliquer l’estérification et l’hydrolyse d’un ester;
- expliquer la saponification des esters;
- donner des exemples de polyesters.
COMMENTAIRES
51
1- Formule des acides carboxyliques, exemples.
Tous ces corps ont en commun le groupe -COOH appelé groupe carboxyle dont on donnera la
formule développée
O
-C-OH
A ce propos, en se référant à l’oxydation des alcools, on ne manquera pas de faire remarquer que
le groupe carboxyle est le terme de l’oxydation du groupe fonctionnel -CH2-OH des alcools
primaires.
N.B. La définition, le groupe caractéristique, la nomenclature ne doivent faire que l’objet d’un
rappel.
On rappellera et on donnera les noms et les formules des acides organiques rencontrés lors des
études des autres parties du programme. Dans le chapitre oxydoréduction l’acide éthane dioïque (
acide oxalique) est utilisé comme réducteur ; on citera également l’acide benzoïque et les acides
gras, l’acide benzène dicarboxylique ( para ), l’acide hexane dioïque.
2- Réaction d’estérification et d’hydrolyse.
N.B. Toutes les parties vues en 12è ne seront données que sous forme de rappel.
On fera remarquer que la molécule d’eau formée au cours de la réaction d’estérification d’un
alcool primaire contient un atome d’oxygène provenant du groupe -COOH; ce sera l’occasion
d’illustrer des notions relatives à l’utilisation et à la caractérisation des isotopes.
On comparera également la réaction limitée de l’ester sur l’eau à celle, complète de l’ester sur les
ions ( hydroxyde de sodium ou hydroxyde de potassium ).
Les élèves devront savoir reconnaître le groupe fonctionnel ester dans une formule développée;
ils sauront nommer l’ester dérivant d’un monoacide et d’un mono alcool précédemment cités ( ne
pas s’attarder sur ces notions déjà vues en 12ème année).
On introduira à ce niveau la notion de polycondensation en réalisant la réaction entre un
polyacide et un polyalcool conduisant à un polyester et de l’eau.

3- Passage aux fonctions dérivées anhydride d’acide et chlorure d’acyle


Les anhydrides d’acide peuvent être considérés comme résultant de la perte d’une molécule
d’eau à partir de deux molécules d’acide. Pratiquement, la réaction s’effectue grâce aux
déshydratants P4O10
( l’écriture de l’équation bilan n’est pas exigée).
Le passage de l’acide au chlorure d’acyle se fait en remplaçant le radical hydroxyle par un atome
de chlore. Pratiquement la réaction s’effectue grâce aux dérivés chlorés PCl5 et SOCl2
( l’écriture des équations bilans n’est pas exigée ).
Dans les deux cas ( anhydride d’acide et chlorure d’acyle ), le retour à l’acide s’effectue par
l’action de l’eau.
On comparera la réaction de l’alcool sur l’acide carboxylique (estérification), lente et limitée, et
celle de l’alcool sur l’anhydride d’acide ou sur le chlorure d’acyle, plus rapide et complète.

E- Amines et amides
Objectifs : les élèves doivent être capables de :
- définir une amine;
- distinguer les trois classes d’amine;
- expliquer la basicité des amines;
- distinguer centre nucléophile et centre électrophile;
- expliquer la formation des amides à partir des acides carboxyliques;
- écrire la réaction de polycondensation entre une diamine et un diacide.
COMMENTAIRES
On définira les amines comme étant des corps obtenus par remplacement d’un ou plusieurs
atomes d’hydrogène de la molécule d’ammoniac par des groupes carbonés, alkyle ou aryle. On
distinguera suivant le nombre de groupes carbonés ( allant de 1à 3) les amines primaires
secondaires et tertiaires. On donnera les formules générales et des exemples pour chaque classe.
Pour chaque classe d’amine on donnera la nomenclature en évitant l’ancienne au profit de la
nouvelle.
Exemples : CH3-NH2 ne se lira pas méhylamine mais méthanamine.
( CH3-CH2)3N ne se dira pas triéthylamine mais diéthyléthanamine.
On expliquera la basicité des amines tout comme celle de l’ammoniac dont elle dérive.

52
On donnera à titre indicatif la définition de centre nucléophile ( riche en électrons) et électrophile
( pauvre en électrons); on indiquera que les propriétés nucléophiles des amines son dues au
doublet d’électrons non liants que porte l’atome d’azote. Quelques réactions suffisent pour traduire
la réaction entre réactif nucléophile et électrophile.
On indiquera que l’amide est obtenue en remplaçant le groupement -OH par les groupes -NH2 ou
-NHR. Du point de vue pratique, on peut préparer une amide R-CONH 2 par chauffage d’un
carboxylate d’ammonium RCOONH4 solide; la réaction est relativement lente. Ainsi, pour l’CH 3-
CH2ONH4 chauffé à 210°C, la quantité transformée est de 80% au bout d’une demi-heure. Comme
dans le cas de l’estérification on peut prouver cette difficulté en préparant l’amide par action d’un
chlorure d’acyle sur l’ammoniac NH3. La même réaction peut se faire en remplaçant l’ammoniac
par une amine primaire; elle conduit à une amide substituée.
On donnera la nomenclature des amides en partant de celles des acides dont elles dérivent.
On définira les polyamides comme étant des polymères obtenus à partir d’un diacide et d’une
diamine. On prendra comme exemple le nylon 6-6. On montrera comme dans le cas des
polyesters qu’il s’agit d’une réaction de polycondensation.
On dégagera les propriétés de ces produits leur conférant beaucoup d’applications dans
le monde actuel.

F- Les acides  aminés et protéines


Objectifs : les élèves doivent être capables de
- définir les acides  aminés;
- donner les principaux acides  aminés;
- définir une liaison peptidique;
- passer des dipeptides aux polypeptides;
- définir une réaction de polycondensation et savoir l’appliquer à la formation
d’un polypeptide;
- définir une protéine;
- saisir le processus d’hydrolyse des lipides dans les organismes vivants;
-bdégager l’importance des protéines et des polypeptides.
COMMENTAIRES
1-Acides  aminés
la formule générale d’un acide  aminé sera représentée par
H2N-CH-COOH on notera la présence d’un atome de carbone asymétrique pour R
R
différent de H, sans autre développement.
On présentera quelques acides  aminés, sur lesquels seront faits les remarques; les élèves ne
sont pas tenus de mémoriser la formule d’acides aminés particuliers, mais ils doivent savoir
appliquer les règles de nomenclature de l’UIPAC aux plus simples d’entre eux ( exemple : acide
amino-2 propanoique ).
Les formules des acides  aminés montrent des groupes chimiques divers que ne possèdent pas
d’autres acides  aminés. On attirera l’attention des élèves sur l’existence de ces groupes
caractéristiques dans les protéines, se retrouvant dans les chaînes latérales et donnant des
propriétés spécifiques à ces produits car elles ne sont pas engagées dans la liaison peptidique.
On pourra signaler que certains acides  aminés peuvent être synthétisés par l’organisme humain; ce sont
des acides  aminés indispensables dans l’alimentation.
2- Existence de plusieurs formes : non ioniques et ioniques; Zwitterion ( ou emphion )
On signalera l’existence des différentes formes.
On ne manquera pas de faire appel aux propriétés, par ailleurs, des solutions aqueuses acido-
basiques. On ne développera pas ici cette étude de façon quantitative.
A l’état pur, une molécule d’acide  aminé se présente généralement sous forme de Zwittérion
( ou amphite )
H3N-CH-COO- , en solution aqueuse, il peut se former en outre, le cation
R

R R
H3N-CH-COOH et l’anion H2N- CH-COO-. Toute molécule d’acide  aminé correspond à deux
couples acide-base caractérisés respectivement par les constantes Ka1 et Ka2. L’espèce

53
prédominante dépend du pH; comme pour tout couple acide-base, en milieu acide ( pH  pKa1 ) le
cation, en milieu basique
( pH  pKa2 ) l’anion, au pH intermédiaire le Zwittérion.
La notion de point isoélectrique est hors programme.
Une expérience peut éventuellement être réalisée à titre d’illustration : déplacement d’ions, à partir
d’un échantillon solide d’acide  aminé , sur des supports imbibés de solution tampon à trois pH
judicieusement choisis par le professeur.
Remarque : le professeur n’oubliera pas que les propriétés acido-basiques d’un acide  aminé
peuvent être principalement dues aux groupes situés dans le radical R.... ainsi que leur nom
l’indique ( c’est le cas, par exemple de l’acide glutamique et de l’acide aspartique ).
3- Liaisons peptidiques Passage aux protéines
La liaison peptidique résulte de l’élimination d’une molécule d’eau entre le groupe amine d’un
acide
 aminé et le groupe carboxyle d’un autre acide  aminé : il se crée une fonction amide.
Formellement on peut écrire

H2N-CH-COOH + H2N-CH-COOH H2N-CH- C-N-CH-COOH+ H2O


R1 R2 bloqué R1 O H R2 bloqué

Pour obtenir un dipeptide donné, la réaction nécessite de » bloquer » ou «activer» les groupes
fonctionnels suivant le schéma simplifié :

H2N-CH-COOH + H2N-CH-COOH H2O + H2N-CH-C-N-CH-COOH


bloq R1 activé R2 bloq bloq R1 O H R2 bloqué

On fera remarquer que cette réaction ne modifie pas la configuration de chaque atome de
carbone asymétrique. Un tel processus permet d’obtenir sans ambiguïté le dipeptide souhaité et la
réaction ne continue pas. On délimitera l’étude des possibilités de blocage et d’activation aux
seules réactions déjà connues des élèves, c’est à dire l’activation d’une fonction acide par sa
transformation en chlorure d’acyle, son blocage par sa transformation en fonction amide; le
problème de la régénération d’une fonction bloquée est hors programme.
Les protéines sont des macromolécules formées d’enchaînement d’acides aminés; ce sont donc
des polyamides.
-NH-CH-C-N-CH-C-N-CH-C-
R O H R’ O H R’’ O
La séquence R, R’, R’’.... est rigoureusement définie pour chaque protéine.
Les protéines peuvent donner lieu à des liaisons plus faibles que les liaisons covalentes, liaisons
inter ou intramoléculaires qui contribuent à privilégier certaines conformations; la plus importante
est la liaison H2 entre le groupe carbonyle C = O d’une liaison peptidique et le groupe amine -NH-
d’une autre liaison peptidique:

H----O=C
N N
O=C-N-H---O=C
C

On saisira cette occasion pour signaler la généralisation de la liaison hydrogène : on la retrouve


également, parmi les corps étudiés dans cette classe dans les alcools et les acides carboxyliques
et l’eau. La liaison hydrogène est responsable en outre de la température d’ébullition élevée de
ces corps.
4- Importance des protéines
On pourra par exemple, analyser la formule développée d’une protéine (myoglobine,
hémoglobine) à la lumière de ce qui a été vu dans le cours de chimie. On y distinguera leur
squelette formé par l’enchaînement linéaire d’acides  aminés, les liaisons hydrogène
intramoléculaires ( voire intermoléculaires ) ainsi que les groupes constituants non peptidiques
( non métalliques ou groupes organiques plus complexes ) liés à la protéine grâce aux propriétés
des radicaux R des acides  aminés.
En ce qui concerne les enzymes, on signalera que ces protéines jouent le rôle de catalyseur en se
fixant sur un substrat qu’elles « récompensent » en raison de leur structure complémentaire.
54
55
PROGRAMME DE CHIMIE TERMINALE SS

A- INDUSTRIE DE L’ACIDE SULFURIQUE ( 12 H )

CONTENUS SAVOIRS ET SAVOIR - FAIRE

56
I- Fabrication de l’anhydride - Grillage des sulfures : Pyrite FeS et blende ZnS
sulfureux.
- Combustion du Soufre

1-Principe

2-Description et fonctionnement de l’atelier sulfurique


II- Fabrication de l’acide
- le four à soufre
sulfurique
- les caisses de contact

- l’absorption

- Emploi de l’acide sulfurique comme acide fort

- Comme déshydratant, l’acide sulfurique intervient :


III- Importance
o dans le raffinage des pétroles

o dans la fabrication des explosifs ( dynamite,


nitrocellulose), des films , des colorants, des fibres
textiles, des matières plastiques et des engrais.

A- INDUSTRIE DE L’ACIDE SULFURIQUE ( 12 H )


Objectifs : Les élèves doivent être capables de :
- connaître le principe de fabrication de l’acide sulfurique ;
- saisir les différentes étapes de fabrication de l’acide sulfurique dans le procédé de
contact ;
- comprendre que l’acide sulfurique est le produit le plus important dans l’industrie
chimique
par ses diverses utilisations.

COMMENTAIRES
L’obtention de l’anhydride sulfureux est la première étape de la production de l’acide sulfurique . A
ce niveau on parlera de grillage qui est l’oxydation d’un sulfure en deux oxydes ( oxyde métallique
et oxyde de soufre ) et de l’oxydation du soufre.
Pour la fabrication de l’acide sulfurique on se limitera au procédé de contact , le procédé des
chambres à plomb étant abandonné ne sera pas enseigné. On donnera le principe de fabrication
de l’acide sulfurique. Dans le procédé de contact on évitera des schémas compliqués qui
n’apportent rien à l’élève.

On dégagera l’importance de l’acide sulfurique sans oublier de signaler la place qu’occupe


ce produit dans le développement économique des pays. Produit très courant mais
dangereux par les brûlures qu’il peut causer sur les êtres vivants, on n’oubliera pas
d’insister sur les précautions d’emploi de cet acide.

B- LES ENGRAIS ( 20H )

CONTENUS SAVOIRS ET SAVOIR - FAIRE


57
1- Généralités - Nécessité de l'usage des engrais
- Nature et composition des sols
- Solubilité des engrais

2- Classification
* Les engrais azotés :
2- 1 Les engrais minéraux : - le sulfate d'ammonium , obtention et spécification
commerciale
- le nitrate d'ammonium , obtention et spécification commerciale

* Les engrais phosphatés :


- Les phosphates naturels
- Les superphosphates , obtention et spécification commerciale

* Les engrais potassiques :


- Le chlorure de potassium , obtention et spécification
commerciale
- Le sulfate de potassium , obtention et spécification
commerciale
2-2 Les engrais organiques :
- Les engrais naturels ( fumier de ferme , tourteaux de produits
oléagineux, engrais verts )
- L'urée , synthèse et spécification commerciale
2-3 Les engrais composés :
- Définition
- Classification
- Les engrais binaires NP, NK, PK
- Les engrais tertiaires NPK

B- LES ENGRAIS ( 20H )


Objectifs :
- Relier structure du sol, composition des plantes et éléments déficitaires, compensés par
les engrais
- Préciser que ces éléments sont assimilés sous forme ionique , après dissociation
- Décrire les procédés de fabrication, la teneur, l'utilisation des principaux engrais.

COMMENTAIRES
1- Généralités
* Pour faire comprendre le rôle des engrais, il faut d'abord étudier la composition d'une plante :
l'eau constitue environ 90% de la masse des végétaux, le reste appelé matière sèche comprend
des "éléments plastiques" au nombre de neuf : C, O, H, N, P, Ca , K , Mg , nécessaires pour la
formation des tissus et des oligo - éléments : B , Cu , Fe , Mo , Mn ... représentant moins de 1%
de la matière sèche, nécessaires à la fabrication des enzymes, des protéines ..., toute carence en
l'un de ces éléments étant très dommageable .
* Il faudra ensuite expliquer que la terre arable est un milieu poreux constitué de 25% d'air, de
25% d'eau , de 46% de matières minérales et de 4% de matières organiques puis que la matière
organique est essentiellement constituée par de l'humus tandis que la matière minérale est
constituée de sable, d'argile et de calcaire enfin que l'ensemble humus, argile constitue le
complexe argilo-humique CAH qui assure le stockage des ions .
* Il faudra expliquer que le plantes par l'intermédiaire de leurs racines puisent dans le sol les
élément nécessaires à leur croissance, le sol s'appauvrit ainsi en éléments nutritifs. L'agriculteur
doit donc compenser ces pertes par des engrais appropriés : c'est la fertilisation.
* Il faudra expliquer que les engrais les plus utilisés sont ceux qui apportent les éléments les
moins répandus dans le sol c'est à dire N, P, K.

2- 1 Les engrais minéraux


- Les engrais azotés

58
On citera principalement le sulfate et le nitrate d'ammonium qui sont obtenus par action des acides
correspondants sur l'ammoniac, on calculera leur teneur en azote (spécification commerciale) et
on signalera que si l'ion NO3- est directement assimilable par les plantes, l'ion NH4+ est d'abord
fixé par le CAH puis lentement oxydé en ion NO3- avant d'être assimilé .
- Les engrais phosphatés
On fera remarquer que les gisements de phosphates naturels sont principalement constitués de
phosphates de calcium Ca3 (PO4)2 , malheureusement peu soluble dans l'eau . Il est donc
nécessaire de le transformer en superphosphate soluble contenant le dihydrogénophosphate de
calcium Ca (H2PO4)2 particulièrement soluble dans l'eau et facilement assimilable par les plante,
la spécification commerciale est la teneur (%) en masse de P2O5 .
- Les engrais potassiques
On donnera les procédés d'obtention du chlorure de potassium KCl (méthode thermique ou
flottation ), à partir des gisements de sels naturels. On expliquera la nécessité de transformer KCl
en K2SO4 car l'excès d'ion chlorure est toxique pour certaines plantes : tabac, coton ...
On précisera que la spécification commerciale est la teneur en masse de K2O .
2- 2 Les engrais composés
Deux types : mélanges ou complexes
- Les engrais binaires :
mélange : PK : KCl + superphosphate
complexe : NK (par réaction de KCl sur HNO3),NP (par réaction de NH3 sur
H3PO4 ).
- Les engrais ternaires NPK :
* mélange NPK : KCl + NH4NO3 + Ca(H2PO4)2
* complexe NPK : par attaque du phosphate naturel par l'acide nitrique et addition de
KCl.
*Spécification commerciale : % N , % P2O5 , % K2O ; ex : 17-17-17
2-3 Les engrais organiques
On citera les produits à base d'excréments animaux qui contiennent en plus des pourcentages
importants en N, P2O5 , K2O tous les éléments nécessaires à la plante.
On signalera que la matière végétale enfouie ne sera utilisable par la plante qu'après sa
décomposition par les micro-organismes du sol (transformation biochimique conduisant à une
minéralisation).
L'urée est obtenue à partir de l'ammoniac et du dioxyde de carbone et transformée en ion nitrate
par les micro - organismes ( spécification commerciale : 46% N).

2 - 4 Importance économique des engrais


On n'oubliera pas de mentionner que l'utilisation des engrais a conduit à une incontestable
amélioration des rendements agricoles.

C - OXYDOREDUCTION (20 H )

CONTENUS SAVOIRS ET SAVOIR - FAIRE


1- Réactions d'oxydoréduction

59
en solution aqueuse : ( 10H)
- Action de HCl et H2SO4 dilués sur les métaux Zn, Fe, Al,
1-1 Action des acides sur les Pb, Mg, Cu, Ag .
métaux - Interprétation de la réaction d'un acide sur un métal en
termes d'oxydation et de réduction

1-2 Réaction entre un métal M et - Action d'une solution CuSO4 sur le fer
un ion métallique Mn+ - Action d'une solution de FeSO4 sur le zinc
- Action d'une solution AgNO3 sur le cuivre
- Interprétation, définition des termes :
oxydant, réducteur, oxydation, réduction

1-3 Notion de couple - Définition à partir des exemples Mn+/M et H+/H2


oxydant/réducteur - Classification qualitative des couples suivant le pouvoir
oxydant
des cations ou le pouvoir réducteur des métaux

2 – Étude des piles (10H)


- constitution
2 - 1 La pile Daniell
- Fonctionnement
- Caractéristique : f.e.m

- constitution ; -Fonctionnement ; - Caractéristique : f.e.m


2-2 Les Piles Cu-Pb et Pb-Zn
- constitution
- Fonctionnement
2-3 Les piles sèches - Caractéristique : f.e.m
- Utilisation

C - OXYDOREDUCTION (20 H )
* Objectifs :
- réaliser et observer quelques réactions entre un métal et des solutions diluées de HCl
et de H2SO4;
- écrire les demi-équations électroniques et l'équation bilan de la réaction d'un acide sur
un métal;
- interpréter la réaction entre un métal M et un ion métallique Mn+ par un transfert
d'électrons;
- connaître la classification qualitative des couples Mn+/ M par rapport au couple H+ / H2;
- prévoir si un métal est oxydable par l'ion H+ ou s'il peut réduire un ion métallique;
- connaître les caractéristiques de la pile Daniell ;
- connaître le fonctionnement d’une pile sèche ;
- écrire les réactions aux électrodes lors du fonctionnement de la pile sèche ;
- Connaître l’importance des piles

COMMENTAIRES

1 – Oxydo - réduction en solution aqueuse


1-1 Action des solutions acides sur les métaux
Le professeur donnera les notions relatives à l'action des acides sur les métaux, en se limitant
aux solutions acides dont les anions ne sont pas oxydants ( HCl et H 2SO4 dilués), sans oublier
que les ions sont hydratés en solution aqueuse. Mais afin de simplifier l'écriture, il est préférable
d'écrire au départ les ions métalliques sous la forme M n+ et le proton sous sa forme H+ : H+ + e-
----> 1/2 H2

60
1-2 Réaction d'oxydo - réduction entre un métal et un ion métallique
Ce point permettra de voir des tests d'identification des ions métalliques courants. On montrera à
travers les demi- équations électroniques la réduction d'un ion métallique et l'oxydation des
métaux :
n+ -
M + ne ----> M

1-3 Notion de couples


On définira l'oxydant comme une espèce susceptible de capter des électrons; le réducteur comme
une espèce susceptible de céder des électrons. Ceci se traduit par l'écriture conventionnelle :
Ox +ne <----> Red. On notera le couple par : Ox/ Red, on fera remarquer qu'il ne s'agit pas d'une
équation-bilan.

2- Les piles
La pile Daniell sera réalisée et son fonctionnement expliqué ; on montrera en particulier que le
bilan des réactions d’électrodes correspond à la réaction spontanée qui a lieu entre les couples
Cu2+/Cu et Zn2+/Zn.
Cette réaction est assortie d’une énergie chimique laquelle est convertie ici en énergie électrique,
une partie est perdue sous forme calorifique dans les différentes sections du circuit.
La détermination de la force électromotrice de cette pile sera l’occasion de donner la notion de
potentiel rédox ( dans notre cas : + 0,34 V pour Cu2+/Cu et – 0,76 V pour Zn2+/Zn )
Se servant de la pile Daniell comme prototype on réalisera, en TP, diverses piles dont on
déterminera les polarités et la valeur de la f. e. m. On donnera à l’appui le schéma conventionnel.
Faute de pouvoir réaliser les séances de travaux pratiques, pour le calcul de la force
électromotrice, on donnera tous les potentiels rédox des couples ( demi piles ) concernés.
Les piles sèches seront étudiées de manière qualitative : on amènera les élèves à reconnaître les
différentes parties constitutives, le fonctionnement sera expliqué par analogie avec la pile Daniell
( oxydation au pôle négatif, réduction au pôle positif sans écriture des réactions d’électrodes ). On
insistera sur l’importance des piles et leur utilisation.

Notion de potentiel rédox, potentiel standard ( pour l’information du professeur ).


Le potentiel d'oxydoréduction sera introduit à partir de la mesure de la force électromotrice : f.e.m
des piles formées par l'association des deux couples : Mn+/ M et H3O+/ H2.
Le potentiel standard des couples redox noté Eo Mn+/ M sera obtenu dans les conditions [Mn+] =
1 mol. l-1, t = 25° C , P = 1 bar = 1 atm ( pour les gaz ), en prenant comme origine la demi pile à
hydrogène dans les conditions standard : P(H2) = 105 Pa = 1 atm et pH = 0, en mesurant la
différence de potentiel en circuit ouvert, avec son signe, entre l'électrode métallique du couple et
l'électrode de la demi-pile H3O+/ H2 . En Sciences Sociales , on évitera de rentrer dans les
détails apportés en SE et SM, on donnera tout juste le nécessaire pour pouvoir faire le calcul des
forces électromotrices des piles.

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