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1. Informations de base
2. Description de la formation
Cette unité d’enseignement est l’une des sciences de base pour constructeurs. Elle permet à
l’étudiant d’acquérir des notions de la physique et de la chimie, nécessaires à l’interprétation des
phénomènes liés aux matériaux de construction et aux ouvrages.
3. Visées de l’apprentissage
Objectif général : Le cours de physique vise à rendre les étudiants aptes à effectuer une
recherche dans la discipline. Le cours de chimie permet aux étudiants d’acquérir les notions de
base de chimie relatives aux matériaux de constructions et aux ouvrages.
Objectifs séquentiels d’intégration :
À la fin du cours de physique, l’étudiant sera capable de :
A travers le cours de chimie l’étudiant devra disposer des connaissances théoriques et pratiques
sur :
1. Les notions fondamentales sur la matière et sa composition ;
2. Les différents mélanges des matières ;
3. Les différentes réactions chimiques que peuvent subir les différents atomes ;
4. La corrosion des métaux ;
5. Les effets de pollution ;
6. L’indice d’humidité ;
7. Les différents produits contaminants organiques et inorganiques
8. La préparation du ciment, de la chaux, peintures, plâtres et autres.
4. Contenus
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A. PHYSIQUE
CHAP I : THERMOMETRIE
1. Bruits normalisés
2. Onde sonore
3. Niveaux et risques acoustiques
1. Oscillations mécaniques
2. Phénomènes de capillarité
3. Risque de vibration
1. Electrisation et électrocution
2. Risques électriques
B. CHIMIE
CHAP I : MELANGES
CHAP II : REACTIONS
CHAP III : CORROSION
CHAP IV : EFFET DE POLLUTION
CHAP V : INDICE D’HUMIDITE
CHAPVI : PRODUITS CONTAMINANTS ORGANIQUES ET INORGANIQUES
CHAP VII : APPLICATIONS
5. Méthodes pédagogiques
Pour atteindre les objectifs assignés dans cette unité d’enseignement, les méthodes ci-après seront
utilisées :
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Ces Méthodes permettront aux étudiants de participer à la construction de leur connaissance et
de participer de manière active à l’animation de cette unité d’enseignement.
C’est dans cette section que l’on clarifie ses moyens d’évaluation - examen, projet de recherche,
débat, travaux pratiques – ainsi que leur pondération respective. De même, il faut indiquer
clairement les critères d’évaluation et mentionner les modalités particulières d’évaluation des
apprentissages.
Pour Evaluer les apprentissages, l’examen, basé surtout sur la compréhension, n’est que très
partiellement un examen de restitution des connaissances et fait appel à des nombreux exercices.
Outre l’examen, les travaux pratiques et travaux dirigés seront également cotés. Une interrogation,
après deux crédits de l’UE, aura lieu également. Ainsi nous aurons :
NB : ne présentera les interrogations que celui qui a participé activement aux séances
d’enseignements.
- Première séance : Prise de contact avec les étudiants, présentation des engagements
pédagogiques ; introduction de l’UE ; CHAPITRE I : CHALEUR (Thermométrie :
température, effets de la température, dilatation…)
- Deuxième séance : suite chapitre I (calorimétrie et échangeurs de chaleurs)
- Troisième séance : risque d’incendie et Exercices sur la thermométrie
- Quatrième séance : CHAPITRE II : NOTION D’ACOUSTIQUE (bruit normalisé, onde
sonore)
- Cinquième séance : suite chapitre II : niveaux et risques acoustiques + Exercices
- Sixième séance : Chapitre III MECANIQUE DES MATERIAUX (Oscillation mécanique
et phénomène de capillarité)
- Septième séance : Risque de vibration + Exercices
- Huitième séance : Phénomènes électriques
- Neuvième séance : Introduction à la chimie ; CHAP I : MELANGES (types, quelques
mélanges importants en construction : les peintures et vernis ; les mortiers...)
- Dixième séance : CHAP II : LES REACTIONS CHIMIQUES (définition, types des
réactions, réactions ioniques et règle de Berthollet)
- Onzième séance : les réactions redox
- Douzième séance : Exercices sur les redox
- Treizième séance : CHAP III : LA CORROSION
- Quatorzième séance : CHAP IV : LES EFFETS POLLUANTS
- Quinzième séance : CHAP V : INDICE D’HUMIDITE ; CHAP VI : LES PRODUITS
CONTAMINANTS (organiques et inorganiques)
- Seizième séance : LES APPLICATIONS (Production du ciment, de la chaux, des
plastiques...)
7. Ressources
Les étudiants disposeront d’un Syllabus. La prise des notes est donc simplifiée et portera surtout
sur les explications complémentaires. Le syllabus ne comporte pas certaines illustrations utilisées
au cours pour concrétiser l’enseignement, ni le corrigé des exercices donnés au cours. Cependant
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il permettra à l’étudiant de bien suivre le cours sans le contraindre à suivre les explications et à
prendre notes au même moments premièrement, et deuxièmement, préparer les interrogations et
examens. Ce syllabus a été élaboré avec des ressources imprimées ci –après :
Livres :
- Bordas Encyclopédie : les lois de la nature
- Mécanique de l’ingénieur : Statique. J.L. Meriam & L.G. Kraige, Ed. Reynald
- Thermique théorique et pratique : Bernard Eyglunent, Ed. Hermes
- Physique tout – en – un pour la licence : Laurent Gautron, Ed. Dunod, 2010
- Physique pour architecte, Hassen GALILA, 2007
- Chimie, le minimum à savoir, Jacques Le COARER, EDP Sciences, 2003
- Matériaux de construction ; Karen Scrivener, 2001
- Corrosion des métaux, GROSCOGEAT, 2010
9. Autres
Cette UE constitue un projet pédagogique destiné à montrer qu’on peut allier rigueur et
pragmatisme, pour faire comprendre le sens physique au-delà des calculs ingrats, et pour donner
en parallèle un bagage culturel sur la physique, science moderne et passionnante.
Les pré – requis les plus importants sont les notions d’algèbre de trigo et de géométrie élémentaire.
Le premier conseil est de participer au cours, aux séances d’exercices et des travaux pratiques.
L’accent sera mis sur la maîtrise du cours, qu’il faudra prouver par la résolution d’exercices ; dans
cette optique, le relevé des présences s’établira à chaque séance.
C. COURS DETAILLE
C.1 PHYSIQUE POUR CONSTRUCTEURS
0. INTRODUCTION
I. Définition de La matière
CHAP I : CHALEUR
1. Introduction
Etudier la chaleur et les propriétés thermiques de la matière revient à faire une étude d’une énergie
et ses échanges énergétiques.
En physique les phénomènes thermiques peuvent être interprétés à l’échelle moléculaire
(macroscopique) ou à l’échelle atomique (microscopique).
A l’échelle macroscopique une substance chaude possède un degré de mouvement des molécules
plus élevé qu’un corps ou une substance froide. La température peut être considérée comme une
mesure de l’énergie cinétique de ce mouvement moléculaire.
A travers ce chapitre nous allons nous intéresser à :
- la température
- la thermodynamique
- aux échangeurs de chaleur
- au risque d’incendie
2. la température
a) définition
D’une façon empirique on définit la température comme étant une sensation du
chaud ou du froid.
Etant une sensation, la température n’est pas mesurable mais plutôt repérable à
l’aide d’un thermomètre.
b) Echelles de température
La température peut être donnée dans différentes échelles. Une échelle de
température est déterminée à partir de deux repères dont l’une est celle de la
Echelle de Fahrenheit
Fahrenheit va considérer la valeur 32 comme celle de la plus basse
température et 212 comme celle de la plus haute température.
De ce fait, il va obtenir entre 32 et 212, 180 parties égales.
Echelle de Réaumur
Réaumur va essayer de corriger les éléments de Celsius. Pour lui, la fusion
de l’eau se fait à zéro, mais l’ébullition se réalise à 80.
Echelle de Kelvin
C’est une échelle universellement utilisée par tous les scientifiques.
c) Conversion dans différentes échelles thermométriques
Passage de l’échelle Celsius à l’échelle Fahrenheit
C F
100 => 180
1 => 180/100 = 9/5
X => (9X/5 + 32)
Donc pour passer de l’échelle Celsius à l’échelle Fahrenheit on peut utiliser
la relation :
X°C = (9X/5 + 32)°F
N.B : le passage d’une échelle à une autre se fera d’abord en Celsius puis de Celsius en une
autre.
d) Effet de la température
Les effets de la température s’observent selon les états de la matière. Dans le cas des
solides, on peut avoir soit une augmentation des dimensions du solide ou une diminution
des dimensions de ce même solide dues à la variation de la température.
D’une façon particulière, lorsqu’un solide augmente de dimension on parle d’une
dilatation.
On peut distinguer 3 types de dilatation pour les solides :
- Une dilatation linéaire
C’est une dilatation qui a trait à la longueur. Autrement-dit, c’est une augmentation de la
longueur d’un solide suite à la variation positive de la température. Mais cette dilatation
peut être calculée.
Considérons une barre de longueur l0 à la température de 0°. A T°, la longueur de la barre
devient lt. On peut alors écrire
lt – l0 = l qui correspond à t
Cette variation l dépend de la nature du solide qu’on caractérise normalement par un
coefficient appelé coefficient de dilatation linéaire et noté λ.
Avec ce coefficient λ on peut écrire :
l = λ t l0
Or l = lt – l0
lt – l0 = λt l0
lt = l0 + λl0t
lt = l0 (1+λt)
3. La thermodynamique
c. Transformation ou processus
Il y a transformation si, entre deux observations, l’une quelconque des
propriétés macroscopiques du système varie.
Si l’état d’équilibre initial est égal à l’état d’équilibre final, on dit que la
transformation est cyclique.
Si dans une transformation la pression reste constante, alors cette transformation
est dite isobare.
Elle est isochore lorsque le volume reste constant.
- Explication de ce phénomène
Dire que A et B mis en contact ont une même température signifie que quelque
chose est passé du corps chaud vers le corps froid. Ce quelque chose a été
depuis longtemps considéré comme un fluide appelé calorifique.
Plus tard Rumford va émettre l’idée selon laquelle ce fluide est en mouvement,
c’est-à-dire constitue une certaine énergie qui sera appelée énergie calorifique
ou chaleur. (Énergie thermique)
- Unité et mesure
La chaleur est exprimée en calorie ou en kilocalorie.
On mesure la chaleur à l’aide d’un calorimètre. La calorimétrie n’est qu’une
mesure de chaleur ou l’étude des mesures de chaleur. Elle est basée sur un
principe qui dit : « la quantité de chaleur cédée est égale à la quantité de
chaleur absorbée ».
Qc = Qa
Q
Q= m.c. t ==> 𝑐 = m.t avec c = chaleur massique
- Quelques définitions
La Chaleur massique c’est la chaleur qui fait passer un gramme d’eau de
14,5°C à 15,5°C. On l’exprime en Cal/g°, Cal/kg°, Kcal/g° ou Kcal/kg°
Le produit m.c est appelé valeur en eau. On l’exprime en gramme.
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REMARQUE :
Très souvent on rencontre le terme capacité calorifique à la place de chaleur
massique.
Dans la vie courante, la plupart des substances existent soit sous-forme d’un
liquide, soit sous forme d’un solide, soit encore sous forme d’un gaz. Comme
pour dire une même substance peut exister sous différentes phases (liquide,
solide, gaz). Ces substances subissent alors ce qu’on entend par changement de
phases. Autrement dit, le changement des phases est une transition d’une
substance de l’une de ses phases vers une autre phase.
Ex : H2Ol ==> H2Os
La quantité de chaleur libérée ou absorbée lors de cette transition est appelée
chaleur latente notée L.
Suivant chaque transition on peut calculer une chaleur latente grâce à la
relation :
𝑄 = 𝑚 . 𝐿
Notons que la chaleur latente et la chaleur spécifique sont deux grandeurs
importantes dans la détermination de l’état d’équilibre d’un système.
Comme en électricité, la résistance est le rapport d’une différence de potentiel donc ici de
température et d’un débit d’énergie donc ici le flux D, d’où l’expression suivante de la
résistance thermique
Exemple d’application 1
- Calculer le flux traversant une vitre de 1 m² de surface et de 3,5 mm d’épaisseur. La
température de la face interne de la vitre est égale à 10°C, celle de la face externe estégaleà5°C.
-En déduire la résistance thermique de la vitre.
Conductivité thermique du verre: λ = 0,7 W.m-1.K-1
- Pour les mêmes températures de paroi, calculer le flux traversant un m² de mur de
briques de 26 cm d’épaisseur. En déduire la résistance thermique.
On obtient :
La température diminue donc linéairement avec x entre les 2 faces du mur. Le profil des
températures est donc linéaire. Pour un mur d’épaisseur donnée, la chute de
température(Ɵ1 – Ɵ2) est d’autant plus grande que la conductivité thermique du matériau
constituant le mur est petite. Remarque : Ɵ1 et Ɵ2sont les températures des surfaces elles-
mêmes. Leur mesure est très délicate, car dès que l’on s’écarte un peu de la paroi vers
l’extérieur, la température peut beaucoup varier
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Conduction à travers plusieurs murs plans homogènes, en série
Considérons plusieurs murs limités par des plans parallèles (fig.13), constitués par
des
On peut écrire d’après le paragraphe précédent le flux traversant chaque mur, et en déduire les
différences de température entre les faces de chaque mur :
Pour le mur 1 :
Pour le mur 2 :
On voit ainsi apparaître la résistance thermique de chacun des murs : Ces 3 résistances
Donc avec R = R1 + R2 + R3
Exemple d’application 2
Etude des pertes par conduction à travers un double vitrage
Un double vitrage est constitué de deux plaques de verre séparées par une couche d’air sec
immobile.L’épaisseur de chaque vitre est de 3,5 mm et celle de la couche d’air est de 12
mm. La conductivité thermique du verre est égale à 0,7 W.m-1.°C-1 est celle de l'air est de
0,024 W.m-1.°C-1 sur le domaine de température étudié. Pour une chute de température de
5°C entre les deux faces extrêmes du double vitrage, calculez les pertes thermiques pour
une vitre de 1 m².
Supposons maintenant que différents éléments solides soient juxtaposés par bandes, les
uns à cotés des autres et que la température soit uniforme sur chacune de leurs deux
faces (fig.14). La différence de température (Θ1-Θ2) est donc la même pour chacun des
éléments traversé respectivement par les flux thermiques Φ1 , Φ2 , Φ3.
Si R1, R2, R3 représentent les résistances thermiques de chacun des éléments, alors les
fluxtraversant chaque mur sont donnés par:
Les résistances thermiques R1, R2, R3 de chacun des éléments sont en parallèle et R est la
résistance équivalente.
Si les différents éléments en parallèle n'ont pas la même épaisseur comme représentée
sur la figure 15. Le raisonnement précédent s'applique à condition de pouvoir négliger les
échanges thermiques par les faces latérales des bandes juxtaposées.
On obtient
La convection
La convection est un mode transmission de la chaleur avec déplacement de matière.
Elle est très remarquable dans les fluides.
En effet, un liquide proche d’une source de chaleur se dilate légèrement lorsqu’il est
chauffé. Il devient alors plus léger que le liquide plus froid qui se trouve au-dessus
de lui. Il a alors tendance à monter et à se remplacer par le liquide plus froid et
plus lourd. Une fois le liquide plus chaud atteint la région la plus froide, il
commence à se refroidir et à se contracter pour finalement redescendre.
Il faut souligner que si le récipient est chauffé sur sa face supérieure, la convection ne
se produit pas. L’ensemble du fluide est chauffé grâce à un processus beaucoup
plus lent de convection. Toutefois, il n’est pas facile d’établir une théorie
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quantitative de la convection. Cependant, malgré des difficultés, il est possible
d’utiliser une relation approchée dans laquelle on considère qu’en l’absence de
courant d’air le flux de chaleur transportée à partir d’une surface A par convection
est approximativement donnée par la relation :
𝐷 = 𝑞. 𝐴 . 𝑇
qui est la constante de convection, dépend de la forme et de l’orientation de la surface
et dans une certaine mesure de la variation de température.
La convection, comme la conduction, ne se produit que dans les milieux naturels.
Le rayonnement
C’est un mode de transmission de la chaleur observable grâce aux ondes
électromagnétiques. Le transport d’énergie par rayonnement se produit non
seulement dans les milieux transparents. Le terme rayonnement veut seulement
désigner un segment des ondes électromagnétiques.
Une onde est toujours caractérisée par sa longueur d’onde λ et sa fréquence N.
La fréquence est l’inverse de la période T. Elle s’exprime en Hertz ou cycle par
seconde.
On appelle période le temps au cours duquel un phénomène se reproduit.
On a donc :
𝑁 = 1/𝑇
Ces deux caractéristiques de l’onde sont reliées par 𝜆 = 𝑣/𝑁
Où v est la vitesse de l’onde.
Dans le cas de la lumière, cette vitesse v est appelée célérité notée C
Donc, 𝜆 = 𝐶/𝑁 or 𝑁 = 1/𝑇
==> 𝜆 = 𝐶. 𝑇
Tout objet qui est à une température de zéro absolu (0°K) émet des rayonnements à
toutes les longueurs d’ondes.
La quantité d’énergie rayonnée à chaque longueur d’onde dépend de la température.
Pour ce faire, à 800°C un objet parait rouge parce qu’il émet surtout du
rayonnement dont la longueur d’onde correspond à l’extrémité rouge du spectre
visible. A 3000°C, l’objet chauffé parait blanc, de la même façon les étoiles très
chaudes apparaissent relativement bleues tandis que celles plus froides sont
rougeâtres.
Ainsi, la longueur d’onde à laquelle le rayonnement est le plus intense, est donnée par la
loi de Wien qui s’écrit mathématiquement par :
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𝜆 = 𝐵/𝑇
Avec B une constante qui vaut 2,898.10-3mK
4. Echangeurs de chaleur
a) Définitions
Un échangeur de chaleur est un système qui permet de transférer un flux de
chaleur d’un fluide chaud à un fluide froid à travers une paroi sans contact
direct entre les deux fluides.
Exemples : radiateur d’automobile, évaporateur de climatiseur, ...
Isolant thermique
h1
Fluide chaud Surface S1 r1 r2 r3
0 L x
Schéma d’un échangeur tubulaire simple
Hypothèses
Dans les calculs qui suivent, nous avons retenu les hypothèses suivantes :
- Pas de pertes thermiques : la surface de séparation est la seule surface
d’échange.
- Pas de changement de phase au cours du transfert.
Conventions
Le fluide chaud entre dans l’échangeur à la température T1e et en sort à T1s, le fluide
froid entre à T2e et sort à T2s.
Deux modes de fonctionnement sont réalisables :
Co– courant Contre – courant
T2e T2 T T2 T T2s
T1e T1 T1 T2s
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T1s T2
T1e T1s
Par ailleurs, le flux de chaleur transmis d’un fluide 1 à un fluide 2 à travers la paroi
△𝑇
d’un tube cylindrique s’écrit : 𝑟
1 𝑙𝑛( 2 ) 1
𝑟1
+ +
2𝜋ℎ1 𝑟1 𝐿 2𝜋𝜆𝐿 2𝜋ℎ2 𝑟2 𝐿
1
r
r2 ln 2
h 2 1 R en
h1 r1
Ren est une résistance thermique due à l’encrassement des surfaces d’échange
dont il faut tenir compte après quelques mois de fonctionnement (entartrage,
dépôts, corrosion,).
On trouvera dans le tableau ci-dessous les ordres de grandeur de h pour des
échangeurs tubulaires en verre et métallique.
2 d
1 + d
x + dx
𝑑𝑇1 ℎ𝑑𝑆2
L’équation du bilan thermique s’écrit : =−
𝑇1 −𝑇2 𝑞𝑐1
Nous pouvons alors écrire après intégration sur la surface totale d’échange S2 le bilan thermique
∆T𝑠 − ∆T𝑒
avec ∆Tm = ∆T𝑠
𝑙𝑛( )
∆T𝑒
T1e
T1s
Tlim
T2s
T2e
0
Remarques :
- En aucun cas on ne peut avoir T2s > T1s car à partir de l’abscisse où les deux
fluides seraient à la même température il n’y aurait plus d’échange de chaleur
possible.
- Les deux fluides voient leurs températures se rapprocher d’une température limite
Tlim, cette température est donnée par :
Fonctionnement à contre-courant
On montre que la relation ci-avant s’applique aussi bien à un échange à contre-courant
qu’à un échange à co- courant, mais les expressions de Ts et de Te ne sont pas identiques
dans les deux cas : Co-courant Contre-courant
La distribution des températures dans un échangeur à contre-courant présente l’une des allures
suivantes :
1s
0 x 0 x
qc1 < qc2 : On dit que le fluide chaud commande le transfert. Si L →∞ alors T1s → T2e et
T2s ≠ T1e
qc1 > qc2 : On dit que le fluide froid commande le transfert. Si L →∞ alors T2s → T1e et T1s
≠ T2e
Comparaison des deux modes de fonctionnement
Dans un échangeur tubulaire simple, le flux de chaleur transféré est toujours plus
élevé avec un fonctionnement à contre-courant car ∆Tm est plus élevé.
Exemple : T1e = 90°C T1s = 35°C T2e 20°C T2s = 30°C
max
Au Cas où qc1 < qc2 , le fluide chaud commande le transfert, on définit alors une efficacité de
refroidissement : T1e T1s
T1e T2e
Au cas où qc2 < qc1 , le fluide froid commande le transfert , T2s T2e
On définit alors une efficacité de chauffage : T1e T2e
Ia
Ir
It
i
Ii e
Figure II.1 Onde d'angle d'incidence i et d'intensité Ii. Ir estl'intensité réfléchie, Ia celle absorbée et It celle
transmise.
Les propriétés physiques d'une paroi vis à vis de ces interactions sont
caractérisées par les paramètres suivant,
- le facteur de réflexion = Ir / Ii
- le facteur d'absorption = Ia / Ii
- le facteur de transmission = It / Ii
=1
L'écho est une manifestation physiologique produite par la réflexion. De même que
l'indice d'affaiblissement d'une paroi est associé à la transmission.
II.1.3 Intensité sonore, décibel (dB)
L'expérience montre que la sensation liée au niveau sonore est sensiblement proportionnelle
au logarithme de l'intensité physique. Pour ces raisons, on a construit une quantité sans dimension,
appelée intensité sonore, traduisant cette proportionnalité. Son expression est donnée par la formule
On peut de la même façon créer un niveau de puissance associéà la puissance physique générée
Comme on l'a dit précédemment, l'intensité décroît comme l'inverse du carré de la distance
(r) à la source. Cette observation entraîne bien évidemment une relation entre le niveau de
puissance et le niveau d'intensité. Il faut cependant distinguer différents cas.
Lorsque la source est posée sur une surface plane parfaitement réfléchissante, alors elle rayonne
uniquement dans l'hémisphère supérieure. La relation devient dans ce cas,
LI = LW - 20 Log(r) - 8 dB
II.1.1 Réverbération
Quand, dans un local, l'émission d'un bruit cesse, on remarque que le bruit demeure pendant un
certain temps. Cette persistance, appelée réverbération, est due aux réflexions multiples sur les parois
du local. La durée de cette persistance est appelée durée de réverbération. Cette traînée sonore est
d'autant plus longue que le volume du local est important et que les parois sont réfléchissantes. Elle
dépend aussi de paramètres difficilement quantifiables comme, par exemple, la façon dont le local est
meublé. Il apparaît alors nécessaire, afin d'élaborer des normes communes, de définir le
temps de réverbération pour un local vide. Des corrections acoustiques peuvent être apportées par la
suite lors de l'ajout de meubles.
La définition retenue par la convention internationale pour la durée de réverbération d'un local,
est le temps que met le son pour que son niveau d'intensité diminue de 60 dB après interruption de la
sourcesonore. Cela correspond à une diminution de l'intensité physique de1 million de Wm-2.
dB Arrêt du son
60
Une expression simple, donnée par la formule de Sabine est utilisée pour prévoir un ordre de
grandeur du temps de réverbération. Elle s'écrit :
Tr = 0,16 V/(S.) s
où Tr est le temps de réverbération, V le volume du local en m3, S la surface des parois du local en m2
et enfin le facteur d'absorption des parois.
On voit, sur cette formule, que le temps de réverbérationest proportionnel à V et inversement
proportionnel à .
Le produit S. est appelé aire d'absorption équivalente. On le désigne par la lettre A. Lorsque
les parois du local sont de nature différente, ce qui est le cas le plus fréquent, alors l'aire d'absorption
équivalente est la somme des aires d'absorptions équivalentes. Dans ce cas, on a :
A = Si.i et Tr = 0,16 V/ A s
Les normes en vigueur utilisent souvent comme fréquences de références, pour définir le coefficient
et Tr, les octaves centrées autour des fréquences 500, 1000 et 2000 Hz.
L'isolement acoustique brut est défini comme étant la différence des niveaux sonores,
entre le local d'émission et le local de réception.
Soit L1 le niveau d'intensité sonore de la pièce d'émission et L2 celuide la pièce de
réception, alors
Db = L1 - L2
Considérons l'exemple suivant schématisant deux piècesmitoyennes
L1
TL
TD
TP
Transmission du son entre deux pièces mitoyennes. TL désigne une transmission latérale, TD une
transmission directe et TP une transmission parasite.
Le son arrive au local de réception par différents chemins. Une partie du son émis va emprunter
les parois latérales. La transmission est dite latérale. Une autre va traverser la paroi séparatrice. C'est
la transmission directe. Enfin, le son va emprunter les différents trous ou conduits joignant les deux
Il est possible, comme on l'a fait pour les niveaux sonores, d'additionner ou de soustraire
différentes types d'isolement. Prenons pour exemple le cas de la figure ci-haut et supposons connus,
l'isolement obtenu lorsque le son se transmet uniquement à travers la paroi séparatrice TD, et
l'isolement obtenu lorsque le son transmis est uniquement celui des transmissions parasites TP. Soit
Db1 le premier isolement et Db2 le second.
Alors l'isolement résultant est donné par laformule
Lorsque la paroi est composée de plusieurs matériaux, comme dans le cas d'une paroi comportant
une porte ou une fenêtre, l'indice résultant est calculé à partir de la valeur moyenne m du facteur de
transmission de la paroi.
Prenons l'exemple d'une paroi comportant une porte. Supposons que le mur est défini par 1 et
la porte par 2, alors,
S1 + S2
Rr = 10 Log
S1. 10 -0,1R1 + S2. 10 -0,1R2
b) Relation entre R et Db
Une mesure directe de R est difficile à réaliser. Pour y parvenir, il faudrait réussir à
séparer complètement la paroi analysée de lastructure environnante servant à la maintenir en
équilibre et susceptible de propager le son. Il existe, cependant, des expériences enlaboratoire
qui répondent en partie à ces exigences.
Pour illustrer ces expériences, reprenons l'exemple de la figure ci-haute. On opère,
alors, sur le cadre servant à maintenir la paroien équilibre, des césures afin de limiter au
maximum les transmissions latérales.
On s'assure également qu'il n'existe aucune brèche dans la paroi permettant les
transmissions parasites.
L1
TD
Les transmissions latérales sont stoppées par des sections dans les parois. Les transmissions parasites sont
supprimées en comblant les trous.
Dans ce cas, la différence de bruit, entre le niveau sonore du local de réception L2 et du local
d'émission L1, est due seulement à l'atténuation provoquée par la paroi. Ceci revient à dire que
l'isolementacoustique brut est relié à l'indice d'affaiblissement de la paroi. La relation entre ces deux
grandeurs est donnée par la formule
R = L1 - L2 + 10 log (S /A)
70
60
50
Hz
125 250 500 1000 2000 4000
Indice d'affaiblissement acoustique d'une paroi de béton de 20 cm et de masse
surfacique de 465 kg/m2.
Cette courbe confirme bien que l'atténuation des aiguës comparée à celle des graves est meilleure
dans le cas des parois communément utilisées dans le bâtiment.
4. Oscillations mécaniques
5. Phénomènes de capillarité
6. Risque de vibration
3. Electrisation et électrocution
4. Risques électriques