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INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQE ET TECHNIQUE DE LIKASI (ISPT/Likasi)

Descriptif du cours de SCIENCES DE BASE POUR CONSTRUCTEURS


et engagements pédagogiques

Année académique : 2020/ 2021

1. Informations de base

 Intitulé : Physique et Chimie pour Constructeurs


 Durée : 3 crédits (75Heures, dont 50 en présentiel : 35 CMI, 10 TD,5 TP)
 Nombre de participants :
 Intervenants : Attal MUKUTA SAMAIKA et Autres.
 Disponibilité : Mardi après-midi ; Jeudi après-midi (Tel : 099 3525 299 / 081 0510 283)

2. Description de la formation

Cette unité d’enseignement est l’une des sciences de base pour constructeurs. Elle permet à
l’étudiant d’acquérir des notions de la physique et de la chimie, nécessaires à l’interprétation des
phénomènes liés aux matériaux de construction et aux ouvrages.

3. Visées de l’apprentissage

Objectif général : Le cours de physique vise à rendre les étudiants aptes à effectuer une
recherche dans la discipline. Le cours de chimie permet aux étudiants d’acquérir les notions de
base de chimie relatives aux matériaux de constructions et aux ouvrages.
Objectifs séquentiels d’intégration :
À la fin du cours de physique, l’étudiant sera capable de :

1. Expliquer les causes et effets liés à la thermométrie ;


2. Disposer des connaissances théoriques et pratiques sur les phénomènes à risque
d’incendie, les notions d’acoustiques et bruits normalisés
3. Expliquer les phénomènes liés à la réflexion, la transmission et l’absorption d’une
onde sonore ;
4. Déterminer les niveaux et les risques acoustiques
5. Définir et appliquer les principes de la mécanique des matériaux en rapport avec les
phénomènes d’oscillations et de capillarité ;
6. Expliquer et prévenir les risques de vibration et le risques électrique.

A travers le cours de chimie l’étudiant devra disposer des connaissances théoriques et pratiques
sur :
1. Les notions fondamentales sur la matière et sa composition ;
2. Les différents mélanges des matières ;
3. Les différentes réactions chimiques que peuvent subir les différents atomes ;
4. La corrosion des métaux ;
5. Les effets de pollution ;
6. L’indice d’humidité ;
7. Les différents produits contaminants organiques et inorganiques
8. La préparation du ciment, de la chaux, peintures, plâtres et autres.

4. Contenus
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A. PHYSIQUE

CHAP I : THERMOMETRIE

1. Dilatation des corps


2. Calorimétrie
3. Echangeurs de chaleur
4. Risque d’incendie.

CHAP II : NOTIONS D’ACOUSTIQUE

1. Bruits normalisés
2. Onde sonore
3. Niveaux et risques acoustiques

CHAP III : MECANIQUE DES MATERIAUX

1. Oscillations mécaniques
2. Phénomènes de capillarité
3. Risque de vibration

CHAP IV : PHENOMENES ELECTRIQUES

1. Electrisation et électrocution
2. Risques électriques

B. CHIMIE

CHAP I : MELANGES
CHAP II : REACTIONS
CHAP III : CORROSION
CHAP IV : EFFET DE POLLUTION
CHAP V : INDICE D’HUMIDITE
CHAPVI : PRODUITS CONTAMINANTS ORGANIQUES ET INORGANIQUES
CHAP VII : APPLICATIONS

5. Méthodes pédagogiques

Pour atteindre les objectifs assignés dans cette unité d’enseignement, les méthodes ci-après seront
utilisées :

- Le cours magistral où l’enseignant utilise le tableau noir et/ou la projection par


programmation power point, pour une séance de plus ou moins 3heures ;
- Les exposés des étudiants après des recherches individuelles ou collectives pendant plus
ou moins 2 heures ;
- Des travaux dirigés sous le forme d’exercices aux cours desquels la participation active
des étudiants et requise pendant une séance de plus ou moins 3 heures.

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Ces Méthodes permettront aux étudiants de participer à la construction de leur connaissance et
de participer de manière active à l’animation de cette unité d’enseignement.

1. Évaluation des apprentissages

C’est dans cette section que l’on clarifie ses moyens d’évaluation - examen, projet de recherche,
débat, travaux pratiques – ainsi que leur pondération respective. De même, il faut indiquer
clairement les critères d’évaluation et mentionner les modalités particulières d’évaluation des
apprentissages.

Pour Evaluer les apprentissages, l’examen, basé surtout sur la compréhension, n’est que très
partiellement un examen de restitution des connaissances et fait appel à des nombreux exercices.
Outre l’examen, les travaux pratiques et travaux dirigés seront également cotés. Une interrogation,
après deux crédits de l’UE, aura lieu également. Ainsi nous aurons :

- Trois interrogations cotées sur 10 chacune,


- Des TP et TD cotés sur 10 chacun et
- Un examen coté sur 10

NB : ne présentera les interrogations que celui qui a participé activement aux séances
d’enseignements.

7. Calendrier des rencontres

- Première séance : Prise de contact avec les étudiants, présentation des engagements
pédagogiques ; introduction de l’UE ; CHAPITRE I : CHALEUR (Thermométrie :
température, effets de la température, dilatation…)
- Deuxième séance : suite chapitre I (calorimétrie et échangeurs de chaleurs)
- Troisième séance : risque d’incendie et Exercices sur la thermométrie
- Quatrième séance : CHAPITRE II : NOTION D’ACOUSTIQUE (bruit normalisé, onde
sonore)
- Cinquième séance : suite chapitre II : niveaux et risques acoustiques + Exercices
- Sixième séance : Chapitre III MECANIQUE DES MATERIAUX (Oscillation mécanique
et phénomène de capillarité)
- Septième séance : Risque de vibration + Exercices
- Huitième séance : Phénomènes électriques
- Neuvième séance : Introduction à la chimie ; CHAP I : MELANGES (types, quelques
mélanges importants en construction : les peintures et vernis ; les mortiers...)
- Dixième séance : CHAP II : LES REACTIONS CHIMIQUES (définition, types des
réactions, réactions ioniques et règle de Berthollet)
- Onzième séance : les réactions redox
- Douzième séance : Exercices sur les redox
- Treizième séance : CHAP III : LA CORROSION
- Quatorzième séance : CHAP IV : LES EFFETS POLLUANTS
- Quinzième séance : CHAP V : INDICE D’HUMIDITE ; CHAP VI : LES PRODUITS
CONTAMINANTS (organiques et inorganiques)
- Seizième séance : LES APPLICATIONS (Production du ciment, de la chaux, des
plastiques...)

7. Ressources

Les étudiants disposeront d’un Syllabus. La prise des notes est donc simplifiée et portera surtout
sur les explications complémentaires. Le syllabus ne comporte pas certaines illustrations utilisées
au cours pour concrétiser l’enseignement, ni le corrigé des exercices donnés au cours. Cependant
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il permettra à l’étudiant de bien suivre le cours sans le contraindre à suivre les explications et à
prendre notes au même moments premièrement, et deuxièmement, préparer les interrogations et
examens. Ce syllabus a été élaboré avec des ressources imprimées ci –après :

Livres :
- Bordas Encyclopédie : les lois de la nature
- Mécanique de l’ingénieur : Statique. J.L. Meriam & L.G. Kraige, Ed. Reynald
- Thermique théorique et pratique : Bernard Eyglunent, Ed. Hermes
- Physique tout – en – un pour la licence : Laurent Gautron, Ed. Dunod, 2010
- Physique pour architecte, Hassen GALILA, 2007
- Chimie, le minimum à savoir, Jacques Le COARER, EDP Sciences, 2003
- Matériaux de construction ; Karen Scrivener, 2001
- Corrosion des métaux, GROSCOGEAT, 2010

9. Autres

Cette UE constitue un projet pédagogique destiné à montrer qu’on peut allier rigueur et
pragmatisme, pour faire comprendre le sens physique au-delà des calculs ingrats, et pour donner
en parallèle un bagage culturel sur la physique, science moderne et passionnante.

Les pré – requis les plus importants sont les notions d’algèbre de trigo et de géométrie élémentaire.

Le premier conseil est de participer au cours, aux séances d’exercices et des travaux pratiques.
L’accent sera mis sur la maîtrise du cours, qu’il faudra prouver par la résolution d’exercices ; dans
cette optique, le relevé des présences s’établira à chaque séance.

C. COURS DETAILLE
C.1 PHYSIQUE POUR CONSTRUCTEURS

0. INTRODUCTION

Le cours de physique pour constructeurs a pour objectif, d'une part, de les


familiariser avec les propriétés de la matière et les phénomènes physiques
environnants, et d'autre part, de les initier aux différentes techniques de calculs,
utilisées lors de la conception des édifices. Le champ d'application de toutes ces
techniques est très vaste. En effet, il englobe un large éventail de problèmes qui
vont dela stabilité des édifices aux questions relatives au confort.
Ce cours n'a pas la prétention de faire une description complète de tout ce qui
existe dans ce domaine. Il rassemble toutefois, à partir de la synthèse des
documents cités dans la bibliographie, l'essentiel des définitions et des paramètres
de base employés pour les calculs.
D’abord, l’étymologie permet de comprendre beaucoup dechoses: le mot
«physique» vient du grec wysikoß qui signifie «qui concerne la nature ou l’étude
de la nature». En effet, cette science a commencé par et à travers les observations
de la nature, et par des questions que se sont posées les hommes face à la nature
et aux phénomènes naturels. Donc la physique est la science qui permet de décrire,
comprendre la nature

I. Définition de La matière

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La matière constituée tous ce qui possède une masse et qui occupe un
volume dans l’espace.La matière peut exister sous trois états physiques
différents :
 L’état solide : possède un volume et une forme définis.
 L’état liquide : possède un volume définis mais aucune forme
précise, il prend laforme de son contenant
 L’état gazeux : n’a ni volume ni forme définis, il prend le volume
et la forme de soncontenant.

II. Changements d’état de la matière


Les changements d’état sont des changements physiques importants qui se
produisent à destempératures qui sont caractéristiques de la substance.
Exemple: Température de
fusion de l’eau: 0 °C
Température de fusion du
cuivre: 1084 °C

II.a. Changement physique


Un changement physique est une transformation qui ne change pas la
nature d’une substance,il implique simplement un changement dans son
état, sa forme ou ses dimensions physiques.

Figure I.1 : Changements d’état

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Tout changement de l’état de la matière doit être compris comme un phénomène. Un
phénomène est toute modification plus ou moins intime de la matière. Il est dit physique
s’il n’altère pas la nature profonde du corps.

II.a. Changement chimique


Un changement chimique est une transformation qui change la nature d’une
substance aumoyen d’une réaction chimique,
Exemple : Corrosion : le fer donne la rouille.
Combustion : le bois brule pour donner de la cendre et des gaz.
Dans tout changement d’état, on remarque l’intervention de la chaleur ou de l’énergie dite
thermique ; c’est ce qui fait appelle au premier chapitre.

CHAP I : CHALEUR

1. Introduction

Etudier la chaleur et les propriétés thermiques de la matière revient à faire une étude d’une énergie
et ses échanges énergétiques.
En physique les phénomènes thermiques peuvent être interprétés à l’échelle moléculaire
(macroscopique) ou à l’échelle atomique (microscopique).
A l’échelle macroscopique une substance chaude possède un degré de mouvement des molécules
plus élevé qu’un corps ou une substance froide. La température peut être considérée comme une
mesure de l’énergie cinétique de ce mouvement moléculaire.
A travers ce chapitre nous allons nous intéresser à :
- la température
- la thermodynamique
- aux échangeurs de chaleur
- au risque d’incendie

2. la température
a) définition
D’une façon empirique on définit la température comme étant une sensation du
chaud ou du froid.
Etant une sensation, la température n’est pas mesurable mais plutôt repérable à
l’aide d’un thermomètre.
b) Echelles de température
La température peut être donnée dans différentes échelles. Une échelle de
température est déterminée à partir de deux repères dont l’une est celle de la

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température la plus basse et l’autre celle de la température la plus élevée. C’est ainsi
qu’on rencontre :
 Echelle Celsius ou échelle centigrade
Dans cette échelle de Celsius, Celsius a considéré la fusion de l’eau
comme étant la plus basse température et l’ébullition de l’eau comme étant
la plus haute température.
Pour ce faire, à l’ébullition de l’eau Celsius a attribué la valeur de 100 et
la fusion de l’eau a reçu la valeur 0.
Celsius a pu diviser l’intervalle entre 0 et 100 en cent parties égales. C’est
pourquoi on parle de l’échelle centigrade (cent parties égales).

 Echelle de Fahrenheit
Fahrenheit va considérer la valeur 32 comme celle de la plus basse
température et 212 comme celle de la plus haute température.
De ce fait, il va obtenir entre 32 et 212, 180 parties égales.
 Echelle de Réaumur
Réaumur va essayer de corriger les éléments de Celsius. Pour lui, la fusion
de l’eau se fait à zéro, mais l’ébullition se réalise à 80.
 Echelle de Kelvin
C’est une échelle universellement utilisée par tous les scientifiques.
c) Conversion dans différentes échelles thermométriques
 Passage de l’échelle Celsius à l’échelle Fahrenheit
C F
100 => 180
1 => 180/100 = 9/5
X => (9X/5 + 32)
Donc pour passer de l’échelle Celsius à l’échelle Fahrenheit on peut utiliser
la relation :
X°C = (9X/5 + 32)°F

 Passage de l’échelle Celsius à l’échelle Réaumur


C R
100° => 80
1° => 80/100
X°C => 4X/5

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Donc le passage de l’échelle Celsius à l’échelle Réaumur se fait grâce à la
relation :
X°C = 4X/5 °R
 Passage de l’échelle Celsius à l’échelle Kelvin
Ce passage se fait grâce à la relation :
X°C = (X+273)°K

N.B : le passage d’une échelle à une autre se fera d’abord en Celsius puis de Celsius en une
autre.
d) Effet de la température
Les effets de la température s’observent selon les états de la matière. Dans le cas des
solides, on peut avoir soit une augmentation des dimensions du solide ou une diminution
des dimensions de ce même solide dues à la variation de la température.
D’une façon particulière, lorsqu’un solide augmente de dimension on parle d’une
dilatation.
On peut distinguer 3 types de dilatation pour les solides :
- Une dilatation linéaire
C’est une dilatation qui a trait à la longueur. Autrement-dit, c’est une augmentation de la
longueur d’un solide suite à la variation positive de la température. Mais cette dilatation
peut être calculée.
Considérons une barre de longueur l0 à la température de 0°. A T°, la longueur de la barre
devient lt. On peut alors écrire
lt – l0 = l qui correspond à t
Cette variation l dépend de la nature du solide qu’on caractérise normalement par un
coefficient appelé coefficient de dilatation linéaire et noté λ.
Avec ce coefficient λ on peut écrire :
l = λ t l0
Or l = lt – l0
 lt – l0 = λt l0
 lt = l0 + λl0t
 lt = l0 (1+λt)

- Une dilatation superficielle ou surfacique


C’est une dilatation qui se fait suivant deux dimensions d’un solide.
En effet, si S0 est la surface du solide à la température 0° et St celle de ce même solide à
la température T°, on a alors :
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St – S0=S qui correspond à t
Cette correspondance est telle que S = β S0t avec β, le coefficient de dilatation surfacique.
Or S = St – S0
 St – S0 = βS0t
 St = S0 + βS0t
 St = S0 (1+ βt)
Sachant que S0 = l02 et St = lt2
Or lt = l0 (1+λt)
 St = (l0(1+λt))2
 St = l02(1 + λt)2
 St = l02(1+λ2t2 + 2λt)
 St = l02(1+ 2λt) car λ2t2 est top faible, par conséquent négligeable.
 St = S0(1 + 2λt)
 β=2λ
Le coefficient de dilatation surfacique β vaut donc deux fois celui de la dilatation linéaire λ.

- Une dilatation volumique

Elle concerne les trois dimensions du corps.


Soit V0 le volume du solide à 0° et Vt son volume à la température T°.
La variation V = Vt – V0 est définie tel que V = V0γt, avec γ le coefficient de dilatation
volumique.
Autrement-dit,
Vt – V0 = V0γt
Vt = V0 + V0 γt
Vt = V0(1+ γt)
Et pourtant V0 = l03 et Vt = lt3
lt=l0 (1+λt)
 Vt = lt3= (l0(1+λt))3
 = l03(1+ λt)3
 =l03(1+ 3λt + 3λ2t2 + λ3t3) avec 3λ2t2 + λ3t3 trop petit et donc négligeable,
 Vt =V0 ( 1+ 3λt)
 γ=3λ

Ainsi le coefficient de dilatation volumique γ vaut 3fois celui de la dilatation linéaire λ.

3. La thermodynamique

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a. Les variables
Dans la thermodynamique on tient compte des variables ci-après :
- De la température ; elle est une variable thermodynamique
- Du volume, qui est une variable géométrique
- De la pression, qui est une variable physique
- De, le nombre d’Avogadro, une variable chimique.
b. Le système
Un système est un ensemble caractérisé par certaines variables.
Vis-à-vis du système, on trouve l’extérieur.
Un système peut échanger de la chaleur et de l’énergie avec l’extérieur. Dans ce
cas ce système est dit ouvert. S’il peut échanger uniquement de la chaleur avec
l’extérieur, il est alors dit fermé. Dans le cas où il n’échange ni de la chaleur, ni
de l’énergie avec l’extérieur, il est alors isolé.
Un système est en équilibre thermodynamique lorsque les valeurs de variables
d’état pour chaque phase restent fixes avec le temps.

c. Transformation ou processus
Il y a transformation si, entre deux observations, l’une quelconque des
propriétés macroscopiques du système varie.
Si l’état d’équilibre initial est égal à l’état d’équilibre final, on dit que la
transformation est cyclique.
Si dans une transformation la pression reste constante, alors cette transformation
est dite isobare.
Elle est isochore lorsque le volume reste constant.

Enfin, elle est isotherme lorsque la température reste constante.


Un autre type de processus qu’on peut facilement réaliser est celui appelé
adiabatique. Il est dit ainsi lorsqu’il n’y a aucun échange de chaleur avec le milieu
extérieur.
d. Travail mécanique
Considérons un cylindre fermé contenant un gaz et à travers lequel peut glisser un
piston. Le piston se déplace d’une distance x en comprimant de l’air. Dans ce cas on
est en présence d’une pression notée :
F
𝑃 = S ou F = P. S

Comme le piston se déplace de x, on a alors un travail de la forme W = F x


Or F = P.S

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=> W = P.S. x
Or S. x = V
==> W = P V
Pour cette relation, il y a lieu de dire que quand une substance se dilate ou se contracte, le
travail effectué dépend de la variation du volume du matériau. Ce travail peut être moteur
ou résistant.
Dans la plupart des cas en thermodynamique, on le considère comme résistant (échangé
avec l’extérieur) et là alors on trouve :
𝑾 = − 𝑃𝑉
D’une façon élémentaire, le travail s’écrit :
𝛿𝑊 = − 𝑑(𝑝𝑉)
Cette notation du travail montre que le travail ne dépend pas des états d’équilibre.
e. Notion de chaleur
- Principe
Soient deux corps A et B à des températures différentes. Si A et B sont mis en
contact pendant longtemps, il finisse par avoir la même température.

- Explication de ce phénomène
Dire que A et B mis en contact ont une même température signifie que quelque
chose est passé du corps chaud vers le corps froid. Ce quelque chose a été
depuis longtemps considéré comme un fluide appelé calorifique.
Plus tard Rumford va émettre l’idée selon laquelle ce fluide est en mouvement,
c’est-à-dire constitue une certaine énergie qui sera appelée énergie calorifique
ou chaleur. (Énergie thermique)

- Unité et mesure
La chaleur est exprimée en calorie ou en kilocalorie.
On mesure la chaleur à l’aide d’un calorimètre. La calorimétrie n’est qu’une
mesure de chaleur ou l’étude des mesures de chaleur. Elle est basée sur un
principe qui dit : « la quantité de chaleur cédée est égale à la quantité de
chaleur absorbée ».
Qc = Qa
Q
Q= m.c. t ==> 𝑐 = m.t avec c = chaleur massique
- Quelques définitions
La Chaleur massique c’est la chaleur qui fait passer un gramme d’eau de
14,5°C à 15,5°C. On l’exprime en Cal/g°, Cal/kg°, Kcal/g° ou Kcal/kg°
Le produit m.c est appelé valeur en eau. On l’exprime en gramme.
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REMARQUE :
Très souvent on rencontre le terme capacité calorifique à la place de chaleur
massique.
Dans la vie courante, la plupart des substances existent soit sous-forme d’un
liquide, soit sous forme d’un solide, soit encore sous forme d’un gaz. Comme
pour dire une même substance peut exister sous différentes phases (liquide,
solide, gaz). Ces substances subissent alors ce qu’on entend par changement de
phases. Autrement dit, le changement des phases est une transition d’une
substance de l’une de ses phases vers une autre phase.
Ex : H2Ol ==> H2Os
La quantité de chaleur libérée ou absorbée lors de cette transition est appelée
chaleur latente notée L.
Suivant chaque transition on peut calculer une chaleur latente grâce à la
relation :
𝑄 = 𝑚 . 𝐿
Notons que la chaleur latente et la chaleur spécifique sont deux grandeurs
importantes dans la détermination de l’état d’équilibre d’un système.

- Transfert ou propagation de la chaleur


Les échanges de chaleur se font toujours des régions de hautes températures
vers les régions de basses températures.
La chaleur se propage suivant trois modes :
La conduction
Considérons deux objets se trouvant à des températures T1 et T2. Ces deux objets sont
reliés par une barre. En les observant, on remarque que leur différence
températures t = T2 – T1 diminue progressivement. Si on coupe cette barre dans le
sens de la longueur, chaque partie aura une section droite A/2. Dans chaque partie
le flux de chaleur est 2 fois plus faible. La vitesse à laquelle la chaleur est
transportée de l’objet le plus chaud à l’objet le plus froid est proportionnelle à la
section de la barre, à la variation de la température et à la nature de la barre. Ainsi
le flux de chaleur sera :
𝐷 = 𝑄/𝑇
𝐷 = 𝛌 . 𝐴. 𝑇/𝑙
Avec : λ, la conductivité thermique
A, la section de la barre
T/ L = gradient de température

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La conduction est donc un mode de propagation de la chaleur sans transport de la matière. Elle
se fait facilement remarquée dans les solides.

Application Expression de la résistance thermique de conduction d'un mur plan

Comme en électricité, la résistance est le rapport d’une différence de potentiel donc ici de
température et d’un débit d’énergie donc ici le flux D, d’où l’expression suivante de la
résistance thermique

Exemple d’application 1
- Calculer le flux traversant une vitre de 1 m² de surface et de 3,5 mm d’épaisseur. La
température de la face interne de la vitre est égale à 10°C, celle de la face externe estégaleà5°C.
-En déduire la résistance thermique de la vitre.
Conductivité thermique du verre: λ = 0,7 W.m-1.K-1
- Pour les mêmes températures de paroi, calculer le flux traversant un m² de mur de
briques de 26 cm d’épaisseur. En déduire la résistance thermique.

Conductivité thermique des briques: λ = 0,52 W.m-1.K-1.

Profil des températures à travers le mur

Reprenons l’expression de la loi de FOURIER : ,


intégrons cette équation entre la face 1 d’abscisse x = 0 et une surface d’abscisse x à
la température

On obtient :

La température diminue donc linéairement avec x entre les 2 faces du mur. Le profil des
températures est donc linéaire. Pour un mur d’épaisseur donnée, la chute de
température(Ɵ1 – Ɵ2) est d’autant plus grande que la conductivité thermique du matériau
constituant le mur est petite. Remarque : Ɵ1 et Ɵ2sont les températures des surfaces elles-
mêmes. Leur mesure est très délicate, car dès que l’on s’écarte un peu de la paroi vers
l’extérieur, la température peut beaucoup varier
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Conduction à travers plusieurs murs plans homogènes, en série

Considérons plusieurs murs limités par des plans parallèles (fig.13), constitués par
des

matériaux de conductivités différentes, mais en contact parfait.


Soient : les conductivités thermiques moyennes de chaque mur dont les
épaisseurs sont respectivement e1, e2, e3. On suppose comme précédemment qu’il n’y a pas
de pertes latérales de chaleur.

Chaque mur est donc traversé par le même flux thermique D.

Fig. 13 Conduction à travers plusieurs murs plans en série

Expression du flux thermique de conduction à travers des murs en série

On peut écrire d’après le paragraphe précédent le flux traversant chaque mur, et en déduire les
différences de température entre les faces de chaque mur :

 Pour le mur 1 :

 Pour le mur 2 :

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 Pour le mur 3 :

Et en additionnant membre à membre:

D’où l’expression du flux thermique :

Expression de la résistance thermique équivalente à des murs en série

L’expression précédente du flux peut être en faisant passer S au dénominateur :

On voit ainsi apparaître la résistance thermique de chacun des murs : Ces 3 résistances

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sont placées en série et leur somme constitue la résistance thermique équivalente des 3 murs
en série, soit :

Donc avec R = R1 + R2 + R3

Comme en électricité, la résistance équivalente à des murs en série et la somme des


résistances dechaque mur.
Remarque:
Les relations précédentes supposent qu’il y a un contact thermique parfait entre les murs
successifs. Si le contact n’est pas parfait, s’il existe par exemple, une mince lame de gaz
entre 2 murs, cette lame même très mince, introduit une résistance supplémentaire
considérable car la conductivité thermique des gaz est très faible.

Exemple d’application 2
Etude des pertes par conduction à travers un double vitrage
Un double vitrage est constitué de deux plaques de verre séparées par une couche d’air sec
immobile.L’épaisseur de chaque vitre est de 3,5 mm et celle de la couche d’air est de 12
mm. La conductivité thermique du verre est égale à 0,7 W.m-1.°C-1 est celle de l'air est de
0,024 W.m-1.°C-1 sur le domaine de température étudié. Pour une chute de température de

5°C entre les deux faces extrêmes du double vitrage, calculez les pertes thermiques pour
une vitre de 1 m².

(Note : ce calcul néglige l’effet du coefficient de convection de part et d’autre de chaque


vitre). Comparez ces pertes thermiques à celles qui seraient obtenues avec une seule vitre
d’épaisseur égale à 3,5 mm.

Conduction à travers plusieurs murs plans homogènes, en parallèle

Supposons maintenant que différents éléments solides soient juxtaposés par bandes, les
uns à cotés des autres et que la température soit uniforme sur chacune de leurs deux
faces (fig.14). La différence de température (Θ1-Θ2) est donc la même pour chacun des
éléments traversé respectivement par les flux thermiques Φ1 , Φ2 , Φ3.

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Expression du flux thermique de conduction à travers des murs en parallèle

Si R1, R2, R3 représentent les résistances thermiques de chacun des éléments, alors les
fluxtraversant chaque mur sont donnés par:

Le flux thermique total à travers l'ensemble est: Φ

2.3.1. Expression de la résistance thermique équivalente à des murs en parallèle

Les résistances thermiques R1, R2, R3 de chacun des éléments sont en parallèle et R est la
résistance équivalente.

Si les différents éléments en parallèle n'ont pas la même épaisseur comme représentée
sur la figure 15. Le raisonnement précédent s'applique à condition de pouvoir négliger les
échanges thermiques par les faces latérales des bandes juxtaposées.

On obtient

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En résumé, comme en électricité Si les résistances thermiques sont en série, la résistance
équivalente est égale à la somme des résistances. Si les résistances thermiques sont en
parallèle, l'inverse de la résistance équivalente est égal à la somme des inverses des
résistances.

La convection
La convection est un mode transmission de la chaleur avec déplacement de matière.
Elle est très remarquable dans les fluides.
En effet, un liquide proche d’une source de chaleur se dilate légèrement lorsqu’il est
chauffé. Il devient alors plus léger que le liquide plus froid qui se trouve au-dessus
de lui. Il a alors tendance à monter et à se remplacer par le liquide plus froid et
plus lourd. Une fois le liquide plus chaud atteint la région la plus froide, il
commence à se refroidir et à se contracter pour finalement redescendre.
Il faut souligner que si le récipient est chauffé sur sa face supérieure, la convection ne
se produit pas. L’ensemble du fluide est chauffé grâce à un processus beaucoup
plus lent de convection. Toutefois, il n’est pas facile d’établir une théorie
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quantitative de la convection. Cependant, malgré des difficultés, il est possible
d’utiliser une relation approchée dans laquelle on considère qu’en l’absence de
courant d’air le flux de chaleur transportée à partir d’une surface A par convection
est approximativement donnée par la relation :
𝐷 = 𝑞. 𝐴 . 𝑇
qui est la constante de convection, dépend de la forme et de l’orientation de la surface
et dans une certaine mesure de la variation de température.
La convection, comme la conduction, ne se produit que dans les milieux naturels.

Le rayonnement
C’est un mode de transmission de la chaleur observable grâce aux ondes
électromagnétiques. Le transport d’énergie par rayonnement se produit non
seulement dans les milieux transparents. Le terme rayonnement veut seulement
désigner un segment des ondes électromagnétiques.
Une onde est toujours caractérisée par sa longueur d’onde λ et sa fréquence N.
La fréquence est l’inverse de la période T. Elle s’exprime en Hertz ou cycle par
seconde.
On appelle période le temps au cours duquel un phénomène se reproduit.
On a donc :
𝑁 = 1/𝑇
Ces deux caractéristiques de l’onde sont reliées par 𝜆 = 𝑣/𝑁
Où v est la vitesse de l’onde.
Dans le cas de la lumière, cette vitesse v est appelée célérité notée C
Donc, 𝜆 = 𝐶/𝑁 or 𝑁 = 1/𝑇
==> 𝜆 = 𝐶. 𝑇
Tout objet qui est à une température de zéro absolu (0°K) émet des rayonnements à
toutes les longueurs d’ondes.
La quantité d’énergie rayonnée à chaque longueur d’onde dépend de la température.
Pour ce faire, à 800°C un objet parait rouge parce qu’il émet surtout du
rayonnement dont la longueur d’onde correspond à l’extrémité rouge du spectre
visible. A 3000°C, l’objet chauffé parait blanc, de la même façon les étoiles très
chaudes apparaissent relativement bleues tandis que celles plus froides sont
rougeâtres.
Ainsi, la longueur d’onde à laquelle le rayonnement est le plus intense, est donnée par la
loi de Wien qui s’écrit mathématiquement par :
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𝜆 = 𝐵/𝑇
Avec B une constante qui vaut 2,898.10-3mK

4. Echangeurs de chaleur

a) Définitions
Un échangeur de chaleur est un système qui permet de transférer un flux de
chaleur d’un fluide chaud à un fluide froid à travers une paroi sans contact
direct entre les deux fluides.
Exemples : radiateur d’automobile, évaporateur de climatiseur, ...

Un échangeur tubulaire simple est constitué de deux tubes cylindriques


coaxiaux. Un fluide (généralement le chaud) circule dans le tube intérieur,
l’autre dans l’espace compris entre les deux tubes. Le transfert de chaleur du
fluide chaud au fluide froid s’effectue à travers la paroi que constitue le tube
intérieur :

Isolant thermique

Fluide froid Surface S2 h2

h1
Fluide chaud Surface S1 r1 r2 r3

0 L x
Schéma d’un échangeur tubulaire simple

Hypothèses
Dans les calculs qui suivent, nous avons retenu les hypothèses suivantes :
- Pas de pertes thermiques : la surface de séparation est la seule surface
d’échange.
- Pas de changement de phase au cours du transfert.
Conventions
Le fluide chaud entre dans l’échangeur à la température T1e et en sort à T1s, le fluide
froid entre à T2e et sort à T2s.
Deux modes de fonctionnement sont réalisables :
Co– courant Contre – courant
T2e T2 T T2 T T2s
T1e T1 T1 T2s
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T1s T2
T1e T1s

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Schématisation des fonctionnements à co-courant et à contre-courant

Expression du flux échangé


Coefficient global de transfert
Une première expression du flux de chaleur transféré dans un échangeur peut être
déterminée en écrivant qu’il est égal au flux de chaleur perdu par le fluide chaud et au
flux de chaleur gagné par le fluide froid pendant leur traversée de l’échangeur : φ=
m1 cp1 (T1s – T1e )= m2 cp2 (T2e - T2s)
Les produits qc1 = m1 cp1 et qc2 = m2 cp2 sont appelés les débits calorifiques
des deux fluides.
Le flux de chaleur peut donc finalement s’écrire :

Par ailleurs, le flux de chaleur  transmis d’un fluide 1 à un fluide 2 à travers la paroi
△𝑇
d’un tube cylindrique s’écrit : 𝑟
1 𝑙𝑛( 2 ) 1
𝑟1
+ +
2𝜋ℎ1 𝑟1 𝐿 2𝜋𝜆𝐿 2𝜋ℎ2 𝑟2 𝐿

Dans les échangeurs de chaleur, on choisit de rapporter le flux de chaleur

échangé à la surface S2 = 2𝜋𝑟2 𝐿, soit d’écrire :  = h S2 △𝜃. Le coefficient


global de transfert h d’un échangeur de chaleur s’écrit donc :

1
r  
r2 ln 2 
h 2  1  R en 
 h1 r1

Ren est une résistance thermique due à l’encrassement des surfaces d’échange
dont il faut tenir compte après quelques mois de fonctionnement (entartrage,
dépôts, corrosion,).
On trouvera dans le tableau ci-dessous les ordres de grandeur de h pour des
échangeurs tubulaires en verre et métallique.

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Tableau : Ordres de grandeur du coefficient global de transfert h de divers types d’échangeurs
Coefficient global de transfert h (W m-2 °C-1)
Liquide-liquide 100-2000
Liquide-gaz 30-300
Condenseur 500-5000

Cas où h est constant


Fonctionnement à co-courant
Il faut d’abord établir la relation liant le flux de chaleur transmis dans l’échangeur
au coefficient global de transfert h et à la surface extérieure S2 d’échange. Cette
relation est fondamentale car elle permet de dimensionner un échangeur, c’est à
dire de calculer la surface d’échange nécessaire pour transférer un flux imposé.
Pour cela, on effectue un bilan thermique de la partie d’échangeur comprise entre
les distances x et x + dx de l’entrée de l’échangeur :

2   d

 1 + d

x + dx

Schéma des flux élémentaires dans un échangeur tubulaire simple


Le bilan thermique consiste à écrire que le flux de chaleur perdu par le fluide chaud
lors de son passage entre les plans d’abscisse x et x + dx est passé intégralement à
travers la paroi de séparation des deux fluides soit :
- qc1dT1 = hdS2(T1 - T2)

𝑑𝑇1 ℎ𝑑𝑆2
L’équation du bilan thermique s’écrit : =−
𝑇1 −𝑇2 𝑞𝑐1

Nous pouvons alors écrire après intégration sur la surface totale d’échange S2 le bilan thermique

global entre l’entrée et la sortie de l’échangeur ;  hS2∆Tm

∆T𝑠 − ∆T𝑒
avec ∆Tm = ∆T𝑠
𝑙𝑛( )
∆T𝑒

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La distribution des températures des fluides le long de l’échangeur présente l’allure suivante :

T1e

T1s
Tlim
T2s

T2e
0

Evolution des températures dans un échangeur tubulaire fonctionnant à co-courant

Remarques :
- En aucun cas on ne peut avoir T2s > T1s car à partir de l’abscisse où les deux
fluides seraient à la même température il n’y aurait plus d’échange de chaleur
possible.
- Les deux fluides voient leurs températures se rapprocher d’une température limite
Tlim, cette température est donnée par :

qc1 T1e  qc2 T2e



q c1  q c2
lim

Fonctionnement à contre-courant
On montre que la relation ci-avant s’applique aussi bien à un échange à contre-courant
qu’à un échange à co- courant, mais les expressions de Ts et de Te ne sont pas identiques
dans les deux cas : Co-courant Contre-courant

Ts  T1s  T2s Ts  T1s  T2e


Te  T1e  T2e Te  T1e  T2s

La distribution des températures dans un échangeur à contre-courant présente l’une des allures
suivantes :

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T1e
qc1 < qc2 qc1 > qc2
T1e
T2s
1s
T2s

1s

 

0 x 0 x

Evolution des températures dans un échangeur tubulaire fonctionnant à contre-courant

qc1 < qc2 : On dit que le fluide chaud commande le transfert. Si L →∞ alors T1s → T2e et
T2s ≠ T1e
qc1 > qc2 : On dit que le fluide froid commande le transfert. Si L →∞ alors T2s → T1e et T1s
≠ T2e
Comparaison des deux modes de fonctionnement
Dans un échangeur tubulaire simple, le flux de chaleur transféré est toujours plus
élevé avec un fonctionnement à contre-courant car ∆Tm est plus élevé.
Exemple : T1e = 90°C T1s = 35°C T2e 20°C T2s = 30°C

Efficacité d’un échangeur


Définition et calcul
On définit l’efficacité d’un échangeur comme le rapport du flux de chaleur
effectivement transféré dans l’échangeur au flux de chaleur maximal qui serait
transféré dans les mêmes conditions de températures d’entrée des deux fluides
dans un échangeur tubulaire de longueur infinie fonctionnant à contre-courant :



max

Au Cas où qc1 < qc2 , le fluide chaud commande le transfert, on définit alors une efficacité de
refroidissement : T1e  T1s
 
T1e  T2e

Au cas où qc2 < qc1 , le fluide froid commande le transfert , T2s  T2e

On définit alors une efficacité de chauffage : T1e  T2e

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CHAP II : NOTIONS D’ACOUSTIQUE

L'acoustique est la branche de la physique qui a pour objetl'étude des phénomènes


sonores. Le son est le nom que l'on donne à toutes sensations auditives dues à l'arrivée sur
l'oreille d'une onde dont la fréquence est comprise entre 20 Hz et 20 kHz. Cette plage
spectrale délimite, dans le champ plus général de la physique des ondes mécaniques dans
un milieu continu, le domaine d'application de l'acoustique. Au-dessous des 20 Hz se
trouvent les infrasons et au-dessus des 20 kHz se trouvent les ultrasons.
En architecture, l'acoustique est utilisée pour la conception d'enceintes douées de
qualités acoustiques déterminées. Par exemple, les salles d'audition doivent posséder un
temps de réverbération optimal. Elle sert également à améliorer l'isolation phonique des
bâtiments. Ainsi, des matériaux nouveaux et des structures toutes aussinouvelles ont vu le
jour grâce à des recherches poussées dans ce domaine.
II.1 Caractéristiques physiques du son
Comme tous signaux périodiques, l'onde sonore est caractérisée par sa période temporelle T,
sa période spatiale ou longueur d'onde  et son amplitude A. On définit, à partir de ces grandeurs
et des caractéristiques du milieu de propagation, la fréquence et l'intensité associées. En effet, le
son transmis dépend fortement du support matériel. Par exemple, la vitesse du son change lorsque
la température du milieu augmente
II.1.1 Fréquence et longueur d'onde
La fréquence d'un signal, notée généralement , est simplement l'inverse de la période
temporelle. Elle s'exprime donc en s-1 ou plus communément en Hz*. La relation entre la
fréquence et la longueur d'onde associée, que l'on désigne généralement par , est
 = cs/ = csT
Dans cette relation, cs est la vitesse du son pour le milieu ambiant considéré.
Il n'existe pas, dans la nature, de son défini par une seule fréquence. Dans la majorité des cas,
le son est composé de plusieurs fréquences. On parle, pour cela, de structure spectrale, qualifiant sa
composition en fréquence. Mais de toutes les façons, et comme on l'a dit dans l'introduction, les
fréquences sonores audibles par l'oreille humaine se situent entre 20 Hz et 20 kHz.
II.1.1 Vitesse du son
La vitesse du son dépend de la masse volumique et du coefficient d'élasticité du milieu. Cette
dépendance se traduit par la relation
cs =  (E/
où  est la masse volumique du milieu et  son élasticité. L'élasticité mesure la capacité de
déformation des corps lorsqu'ils sont soumis à des contraintes. Les deux paramètres,  et E,
dépendent de latempérature. Pour les gaz la dépendance est forte. On a ainsi pour l'air
cs (16°C) = 340,5 ms-1 et cs (0°C) = 331,4 ms-1

Pour les liquides, on peut considérer que  et E sont indépendants de la température.

II.1.2 Réflexion, absorption et transmission


Comme tout rayonnement, l'arrivée d'une onde sonore sur un obstacle produit une onde
réfléchie, une onde absorbée puis une autre transmise. La quantité d'énergie, associée à l'onde

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sonore qui sera réfléchie ou alors transmise, dépend essentiellement de la fréquence
de l'onde et de son angle d'incidence avec la normale à la surfaceconcernée.

Ia

Ir
It

i

Ii e

Figure II.1 Onde d'angle d'incidence i et d'intensité Ii. Ir estl'intensité réfléchie, Ia celle absorbée et It celle
transmise.
Les propriétés physiques d'une paroi vis à vis de ces interactions sont
caractérisées par les paramètres suivant,

- le facteur de réflexion  = Ir / Ii
- le facteur d'absorption  = Ia / Ii
- le facteur de transmission  = It / Ii

où Ii est l'intensité incidente, Ir l'intensité réfléchie, Ia l'intensité absorbée et It


l'intensité transmise (voir figure II.4). La conservation de l'énergie impose la relation
suivante

=1

L'écho est une manifestation physiologique produite par la réflexion. De même que
l'indice d'affaiblissement d'une paroi est associé à la transmission.
II.1.3 Intensité sonore, décibel (dB)
L'expérience montre que la sensation liée au niveau sonore est sensiblement proportionnelle
au logarithme de l'intensité physique. Pour ces raisons, on a construit une quantité sans dimension,
appelée intensité sonore, traduisant cette proportionnalité. Son expression est donnée par la formule

LI = 10 Log (I/I0) dB où I0 est la valeur qui sert de référence


Pour la pression, on aura la relation LP = 20 Log (P/P0) dB = LI Le facteur 2 vient du fait que la

pression est proportionnelle à la racine de l'intensité.

On peut de la même façon créer un niveau de puissance associéà la puissance physique générée

par la source. On a alors LW = 10 Log (W/W0) dB

Comme on l'a dit précédemment, l'intensité décroît comme l'inverse du carré de la distance
(r) à la source. Cette observation entraîne bien évidemment une relation entre le niveau de
puissance et le niveau d'intensité. Il faut cependant distinguer différents cas.

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Ainsi lorsque la source rayonne de façon identique dans tout l'espace, on a larelation suivante
:
LI = LW - 20 Log(r) - 11 dB

Lorsque la source est posée sur une surface plane parfaitement réfléchissante, alors elle rayonne
uniquement dans l'hémisphère supérieure. La relation devient dans ce cas,
LI = LW - 20 Log(r) - 8 dB

Le nom donné à l'unité dB est un hommage rendu à A. G. Bell inventeur du


téléphone.
Echelle et la taille du champ d'audibilité del'oreille humaine
0 20 65 80 110 130 dB

Seuil d'audibilité Murmure Aspirateur Carrefour éacteur d'avion Seuil de douleur


urbain

II.1 Application dans le bâtiment


Plusieurs grandeurs ont été introduites pour définir les propriétés acoustiques de structures dans
le bâtiment. C'est par exemple le temps de réverbération d'une pièce ou bien l'indice d'affaiblissement
d'une paroi ou encore l'isolement acoustique brut entre deux pièces. On passe en revue, dans ce point,
ces différentes grandeurs et leur mode d'application.

II.1.1 Réverbération
Quand, dans un local, l'émission d'un bruit cesse, on remarque que le bruit demeure pendant un
certain temps. Cette persistance, appelée réverbération, est due aux réflexions multiples sur les parois
du local. La durée de cette persistance est appelée durée de réverbération. Cette traînée sonore est
d'autant plus longue que le volume du local est important et que les parois sont réfléchissantes. Elle
dépend aussi de paramètres difficilement quantifiables comme, par exemple, la façon dont le local est
meublé. Il apparaît alors nécessaire, afin d'élaborer des normes communes, de définir le
temps de réverbération pour un local vide. Des corrections acoustiques peuvent être apportées par la
suite lors de l'ajout de meubles.
La définition retenue par la convention internationale pour la durée de réverbération d'un local,
est le temps que met le son pour que son niveau d'intensité diminue de 60 dB après interruption de la
sourcesonore. Cela correspond à une diminution de l'intensité physique de1 million de Wm-2.

dB Arrêt du son

60

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Tr t (s)
Définition de la durée de réverbération à partir d'une mesure directe faite à l'aide d'un sonomètre.

Une expression simple, donnée par la formule de Sabine est utilisée pour prévoir un ordre de
grandeur du temps de réverbération. Elle s'écrit :

Tr = 0,16 V/(S.) s

où Tr est le temps de réverbération, V le volume du local en m3, S la surface des parois du local en m2
et enfin  le facteur d'absorption des parois.
On voit, sur cette formule, que le temps de réverbérationest proportionnel à V et inversement
proportionnel à .

Le produit S. est appelé aire d'absorption équivalente. On le désigne par la lettre A. Lorsque
les parois du local sont de nature différente, ce qui est le cas le plus fréquent, alors l'aire d'absorption
équivalente est la somme des aires d'absorptions équivalentes. Dans ce cas, on a :

A =  Si.i et Tr = 0,16 V/ A s

Les normes en vigueur utilisent souvent comme fréquences de références, pour définir le coefficient
 et Tr, les octaves centrées autour des fréquences 500, 1000 et 2000 Hz.

II.1.2 Isolement acoustique brut Db et normalisé DnT

L'isolement acoustique brut est défini comme étant la différence des niveaux sonores,
entre le local d'émission et le local de réception.
Soit L1 le niveau d'intensité sonore de la pièce d'émission et L2 celuide la pièce de
réception, alors

Db = L1 - L2
Considérons l'exemple suivant schématisant deux piècesmitoyennes

L1
TL

TD

TP

Transmission du son entre deux pièces mitoyennes. TL désigne une transmission latérale, TD une
transmission directe et TP une transmission parasite.

Le son arrive au local de réception par différents chemins. Une partie du son émis va emprunter
les parois latérales. La transmission est dite latérale. Une autre va traverser la paroi séparatrice. C'est
la transmission directe. Enfin, le son va emprunter les différents trous ou conduits joignant les deux

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pièces. Ce sont les transmissions parasites.

Le niveau sonore, mesuré dans le local de réception, dépend du temps de réverbération de ce


local. Plus ce temps est long et plus L2 est grand, puisque le son nouvellement arrivé s'ajoute au son
persistant. Afin de prendre en compte l'influence de la durée de réverbération du local de réception sur
la mesure de L2, on rajoute, à l'expression de l'isolement brut, un terme correctif faisant intervenir Tr.
La nouvelle grandeur ainsi construite est appelée l'isolement acoustique normalisé DnT en dB
ou DnAT en dB(A).
Son expression est donnée par la formule suivante,
DnT = Db + 10 Log(Tr/To) dB

où Tr est le temps de réverbération de la salle et To est un temps de


réverbération de référence.
Dans les bâtiments d'habitation ou les établissements d'enseignement on choisit
conventionnellement To = 0,5 s.

Composition de deux isolements

Il est possible, comme on l'a fait pour les niveaux sonores, d'additionner ou de soustraire
différentes types d'isolement. Prenons pour exemple le cas de la figure ci-haut et supposons connus,
l'isolement obtenu lorsque le son se transmet uniquement à travers la paroi séparatrice TD, et
l'isolement obtenu lorsque le son transmis est uniquement celui des transmissions parasites TP. Soit
Db1 le premier isolement et Db2 le second.
Alors l'isolement résultant est donné par laformule

Dbr = -10 Log ( 10 -0,1Db1 + 10 -0,1Db2 )

II.1.3 Indice d'affaiblissement acoustique R


a) Définition
L'indice d'affaiblissement acoustique, R, caractérise l'aptituded'une paroi à atténuer la
transmission directe du bruit. R est expriméen dB ou en dB(A). Il est défini par la
relation

R = 10 Log (1/ où  est le facteur de transmission de la paroi.

Lorsque la paroi est composée de plusieurs matériaux, comme dans le cas d'une paroi comportant
une porte ou une fenêtre, l'indice résultant est calculé à partir de la valeur moyenne m du facteur de
transmission de la paroi.

Prenons l'exemple d'une paroi comportant une porte. Supposons que le mur est défini par 1 et
la porte par 2, alors,

m = [1S1 + 2S2] / [S1 + S2]

où S1 et S2 sont les surfaces en m2 de chaque composant.

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On peut aussi calculer l'indice d'affaiblissement résultant, directement à partir des valeurs des
indices d'affaiblissement de chacun des composants lorsque ceux-ci sont connus. Pour cela, on utilise
la formule suivante

S1 + S2
Rr = 10 Log
S1. 10 -0,1R1 + S2. 10 -0,1R2

où R1 et R2 sont les indices d'affaiblissement en dB ou en dB(A)de chacun des


composants.

b) Relation entre R et Db
Une mesure directe de R est difficile à réaliser. Pour y parvenir, il faudrait réussir à
séparer complètement la paroi analysée de lastructure environnante servant à la maintenir en
équilibre et susceptible de propager le son. Il existe, cependant, des expériences enlaboratoire
qui répondent en partie à ces exigences.
Pour illustrer ces expériences, reprenons l'exemple de la figure ci-haute. On opère,
alors, sur le cadre servant à maintenir la paroien équilibre, des césures afin de limiter au
maximum les transmissions latérales.
On s'assure également qu'il n'existe aucune brèche dans la paroi permettant les
transmissions parasites.

L1

TD

Les transmissions latérales sont stoppées par des sections dans les parois. Les transmissions parasites sont
supprimées en comblant les trous.

Dans ce cas, la différence de bruit, entre le niveau sonore du local de réception L2 et du local
d'émission L1, est due seulement à l'atténuation provoquée par la paroi. Ceci revient à dire que
l'isolementacoustique brut est relié à l'indice d'affaiblissement de la paroi. La relation entre ces deux
grandeurs est donnée par la formule

R = L1 - L2 + 10 log (S /A)

où S est la surface de la paroi et A l'aire d'absorption équivalente du local de


réception.

Supposons que la figure ci-haut représente une expérience faite en laboratoire


pour caractériser l'indice d'affaiblissement d'une cloison intérieure en béton de 20
cm d'épaisseur et de 465 kg m-2 de masse surfacique. Supposons de plus que le son
créé par le haut parleur est produit par une machine émettant un bruit rose. Alors le
résultat des mesures de l'intensité sonore dans le local de réception donnée par bande
d'octave ou par bande de tiers d'octave donne la courbe suivante :

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R(dB)
80

70

60

50

Hz
125 250 500 1000 2000 4000
Indice d'affaiblissement acoustique d'une paroi de béton de 20 cm et de masse
surfacique de 465 kg/m2.

Cette courbe confirme bien que l'atténuation des aiguës comparée à celle des graves est meilleure
dans le cas des parois communément utilisées dans le bâtiment.

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CHAP III : MECANIQUE DES MATERIAUX

4. Oscillations mécaniques
5. Phénomènes de capillarité
6. Risque de vibration

CHAP IV : PHENOMENES ELECTRIQUES

3. Electrisation et électrocution
4. Risques électriques

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