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COURS THERMIQUE DU BATIMENT Chap.2 M1 FCC Dpt Génie Mécanique S.

MAKHLOUF

NOTIONS DE BASE SUR LA THERMIQUE DU BATIMENT


Dans cette partie introductive, nous reprenons certaines notions fondamentales
indispensables pour la suite du cours sur la thermique du bâtiment comme la notion de
chaleur et la notion de la température qui sont d’ailleurs très présentes en
thermodynamique. En thermodynamique, la température représente un état d’équilibre
d’un système thermodynamique. En thermique en général, on parle plutôt d’un champ de
température T(M,t) qui varie en fonction de la position du point M(x,y,z) et du temps (t).
C’est le gradient de température qui est à l’origine du flux de chaleur.

Généralités sur la chaleur et la température


1. CHALEUR ET TEMPÉRATURE - CONCEPTS ET DÉFINITIONS ASSOCIÉS

L'énergie qui intéresse essentiellement le bâtiment est la chaleur qui pénètre ou sort d'un
édifice sous l'action de différences de températures. Ces deux paramètres sont liés à deux
concepts: celui de quantité (pour la chaleur) et celui de potentiel (pour la température).

La chaleur, comme d'autres formes d'énergie et comme la matière, s'exprime en quantités


(de chaleur) qui se transfèrent et qui coûtent proportionnellement à une consommation.

La température n'exprime qu'un état et particulièrement un potentiel, c'est-à-dire une


capacité à provoquer un transfert de quantité lorsqu'il y a différence de potentiel: c'est par
une différence de température qu'un transfert de quantité de chaleur a lieu de la
température la plus haute vers la plus basse; c'est, dans le cas général, en changeant de
température qu'un matériau absorbe ou perd une quantité de chaleur.

La chaleur se compte, se transfère et se facture. En thermodynamique, on dit que c’est une


grandeur extensive.

La température se mesure mais ne saurait se transférer et se facturer. On dit que c’est une
grandeur intensive.

Toute étude thermique se doit donc de commencer par quelques définitions et rappels
concernant la température et la chaleur.

1.1 La température

La température T peut-être repérée par une échelle quelconque. Toutefois deux échelles
seulement seront utilisées dans ce cours :

L'échelle des degrés Celsius dont le zéro correspond à la température de fusion de la glace
(°C).Il ne s'agit que d'un simple repérage ;

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L'échelle des degrés Kelvin dont l'origine est le zéro absolu, limite inférieure des
températures (K). Seule cette échelle présente un réel sens physique: en K la température
représente le potentiel thermodynamique. Le 0 absolu correspond à : - 273,15°C.

Pour désigner des écarts T peu importe l'échelle (°C ou °K).

1.2 La chaleur

Une quantité de chaleur Q s'exprime, dans le système actuel reconnu internationalement,


avec les mêmes unités que les autres énergies, soit en joule (J) ou kilojoule (kJ). Mais on
utilise encore couramment des unités purement thermiques : la kilocalorie ou thermie (kcal
ou th).

Pour passer d'un type d'unité à l'autre il suffit de savoir que, selon le premier principe de la
thermodynamique 1 cal = 4.18 joule. Pratiquement 1th = 4180 J = 1 kcal.

La qualité des échanges de chaleur dépendant du temps t pendant lequel ils ont lieu, on doit
définir la puissance thermique P = Q/t, exprimée dans le système actuel en watt (W) ou
kilowatt (kW), la quantité de chaleur étant exprimée en Joules et le temps en secondes. Mais
dans le système d'unités purement thermiques on utilise encore la kilocalorie/heure (kCal/h)
ou thermie/heure (th/h).

1 th/h = 1.16 kW ou 1 kW = 0.86 th/h.

Ayant remarqué que les unités de quantité de chaleur du système actuel sont petites par
rapport aux quantités échangées dans les édifices, on préfère utiliser des unités plus grandes
dérivées de celles de puissance.

Selon la relation Q = P.t, et en exprimant t en heures et P en watt (W) ou kilowatt (kW) on


définit le watt.heure (Wh) et le kilowatt.heure (kWh), qui sont les unités de quantité de
chaleur actuelles pratiques.

1 Wh = 3600 J 1 kWh = 3600 kJ 1 th = 1,16 kWh

Les échanges de chaleur avec la matière (par exemple constitutive des édifices) ayant pour
effet de provoquer des variations de température ou des changements d'état (par exemple
le passage de l'état liquide de l'eau à l'état de vapeur) de celle-ci, d'autres définitions sont
nécessaires.

1.2.1 La chaleur sensible

La chaleur sensible concerne l'élévation ou la baisse de température d'un corps.

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Pour exprimer la capacité d'absorption de chaleur par un matériau on définit sa chaleur


massique C, qui est la quantité de chaleur absorbée ou fournie par une unité de masse qui
s'élève ou s'abaisse de 1 °C. Ainsi pour une masse 1 :

𝑄 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟
𝐶= =
Δ𝑇 𝐴𝑐𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝é𝑡𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒

Si Q est exprimée en kilojoule et T en degré, C est exprimé en kJ/kg.°C

Les divers corps ont des chaleurs massiques très différentes, par exemple, en kJ/kg.°C

Air 1.015
Eau 4.18
Acier 0.5
Aluminium 0.88
Cuivre 0.39
Zinc 0.38
Argile-brique 0.92
Maçonnerie courante 0.84 à 1.05
Verre 0.77
Bois sec 1.67

Ainsi si une masse M de matériau de chaleur massique C subit un accroissement (positif ou


négatif) de température T, la quantité de chaleur Q absorbée ou fournie est, selon
l'expression (écrite pour M = 1) :

Q = M.C. T

Mais en architecture on raisonne par nature plus facilement sur des volumes que sur des
masses.

Il est alors plus intéressant de considérer le volume V de la masse M et, compte tenu qu'une
masse est le produit d'un volume par une masse volumique (kg/m³) bien connue, pour
chaque matériau :

M = .V et Q = V. C. T

C étant la chaleur volumique (kJ/m³.°C), c'est-à-dire la quantité de chaleur absorbée ou


fournie par 1 m³ de matériau dont la température varie de 1 °C.

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1.2.2 La chaleur latente

La chaleur latente concerne les changements d'état de la matière sans variation de


température. Lorsque par exemple de l'eau passe de l'état solide (glace) à l'état liquide ou de
l'état liquide à l'état vapeur, chacun sait que l'opération de changement d'état se fait à
température constante: la glace fond à 0 °C et l'eau bout sous la pression normale à 100 °C.
Mais ce qui est moins connu est que les quantités de chaleur en jeu sont considérables.
Comme on a défini, concernant la chaleur sensible, la chaleur massique C d'un matériau, on
définit, sous la même appellation que le terme général, la chaleur latente L qui est, pour un
matériau et un changement d'état donnés, la chaleur mise en jeu (à donner ou retirer selon
qu'il y a fusion ou solidification, vaporisation ou condensation) par unité de masse.

Par exemple pour l'eau :

pour faire fondre 1kg de glace, il faut fournir 335 kJ


pour convertir 1kg d'eau en vapeur à 100°C il faut 2 257 kJ

Ce qui représente des valeurs importantes de quantité de chaleur.

2. Les trois modes de transfert de chaleur.

2.1 La conduction

La conduction est le moyen par lequel la chaleur circule de proche en proche dans un
matériau ou passe d'un corps à un autre en contact physique direct, par simple interaction
moléculaire. Les molécules du secteur le plus chaud se heurtent vivement entre elles et
transmettent leur énergie de vibration aux molécules voisines. Le flux de chaleur va toujours
des zones chaudes vers les zones froides.
Lorsque les molécules s'échauffent à la surface
d'un corps sous l'effet du rayonnement solaire,
elles transmettent cette chaleur aux molécules
voisines ; et de proche en proche, la chaleur captée
Rayonnement
conduction se répartit dans toute la masse du corps, jusqu'à
solaire
atteindre à l'uniformité des températures.

La vitesse de progression du flux de chaleur à


travers un corps, sa conductivité thermique,
dépend de l'aptitude de ses molécules et de ses
Mur chauffé par rayonnement solaire électrons à recevoir et à transmettre la chaleur.

Par exemple, un métal paraîtra plus froid au toucher qu'un morceau de bois, pourtant à la
même température. Cela tient au fait que le métal a une conductibilité plus élevée et que la
chaleur s'écoule de la surface vers l'intérieur plus rapidement que dans le bois. La sensation
de froid est d'autant plus intense que la chaleur retirée de la main vers le métal par
conduction est plus importante.

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Les gaz sont généralement de mauvais conducteurs. Aussi, les matériaux comportant de
minuscules cellules d'air en grand nombre sont habituellement de mauvais conducteurs et
donc de bons isolants. Les matériaux d'isolation utilisés dans la construction illustrent bien
cela: ils renferment une multitude de petits espaces d'air et se caractérisent par leur
légèreté.

2.2 La convection.

Circulation d’air chaud par convection naturelle le


long du mur et plafond.

On définit la convection comme :

1. l'échange de chaleur entre une surface et un fluide mobile à son contact,


2. le déplacement de chaleur au sein d'un fluide par le mouvement d'ensemble de ses
molécules d'un point à un autre.

Dans le processus de convection, la chaleur se déplace comme toujours des zones chaudes
vers les zones froides.

Lorsque les molécules d'un fluide froid, tel que l'eau ou l'air, viennent au contact d'une paroi
chaude, une partie de l'énergie de vibration animant les molécules superficielles du solide se
communique aux molécules voisines du fluide.

La quantité de chaleur ainsi transmise est proportionnelle à la différence de température


entre paroi et fluide.

Bien entendu, c'est par conduction à travers la matière solide


que la chaleur arrive à la surface de
la paroi et là, le fluide s'échauffe, se
dilate, s'allège et s'élève. De
nouvelles molécules plus froides
remplacent continûment les
molécules ascendantes chaudes.
Cela entraîne une agitation
permanente du fluide contre la
paroi. Lorsque la chaleur est seule responsable de ces
mouvements, on appelle ce phénomène :

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2.2.1 Convection naturelle.

Le mouvement de convection peut tout aussi bien s'inverser. Lorsqu'un fluide chaud vient au
contact d'une paroi froide, ses molécules plus chaudes communiquent une partie de leur
énergie de vibration aux molécules superficielles de la paroi. Elles s'alourdissent alors en se
refroidissant et coulent vers le bas le long de la surface. Par exemple, l'air tiède au contact
de la vitre froide d'une fenêtre se transforme en courant d'air frais vers le sol.

2.2.2 Convection forcée


Le transfert de chaleur est plus important lorsqu'on accélère la
circulation du fluide contre la paroi. Un fluide s'échauffe au
contact d'une paroi à température supérieure. Et comme le flux
de chaleur en provenance de la paroi est proportionnel à la
masse du fluide chauffé, un moyen simple d'accroître le flux
transmis est d'éloigner le plus vite possible les molécules du fluide réchauffé et de les
remplacer par de nouvelles à basse température. Par exemple, on refroidit plus vite une
cuillerée de soupe brûlante en soufflant au-dessus. Au contact du liquide, les molécules d'air
se chargent de chaleur qu'elles emportent au loin quand on souffle; des molécules d'un air
plus frais les remplacent et viennent pomper leur part de chaleur. On appelle ce phénomène
CONVECTION FORCEE*.

2.3 Le rayonnement.
Tous les matériaux rayonnent sans arrêt de l'énergie dans toutes les directions, à la suite du
mouvement continuel de vibration de leurs molécules situées en surface. Alors que le
rayonnement solaire comporte essentiellement des radiations de courtes longueurs d'onde
émises à très hautes températures, le rayonnement thermique terrestre que nous
ressentons comme échange radiatif de chaleur est principalement constitué de grandes
longueurs d'onde et de l'infrarouge lointain, émises à une température bien inférieure.

Le rayonnement solaire Le rayonnement provenant d’un feu

Lorsque le feu est mourant, les flammes et les braises prennent une coloration rouge
sombre et donnent moins de lumière et à peine moins de chaleur. Au bout d'un moment, les
flammes disparaissent, les braises encore rouges se ternissent, s'assombrissent et
finalement ne rougeoient plus du tout. Les braises tièdes n'émettent plus de clarté, mais
elles continuent à rayonner de la chaleur. On ressent la douce tiédeur du feu mourant

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pendant des heures, alors qu'il n'éclaire plus et émet de la chaleur seulement sous forme de
radiations infrarouges.

L'intensité du rayonnement thermique d'un corps dépend de la température de sa surface


rayonnante.

L'intensité du rayonnement thermique provenant d'une surface dépend non seulement de


la température de cette surface, mais aussi de son EMISSIVITE. D'une façon générale, la
plupart des corps sont de bons émetteurs de rayonnement thermique, c'est-à-dire qu'ils
rayonnent facilement de la chaleur sous forme d'énergie radiante infrarouge. L'émissivité
d'un corps mesure son aptitude à émettre un rayonnement thermique. La plupart des
matériaux de construction par exemple ont une émissivité de 0,9 environ, ce qui signifie
qu'ils rayonnent 90% du maximum théorique d'énergie radiante correspondant à une
température donnée. Habituellement, les surfaces brillantes finement polies des métaux
émettent un rayonnement thermique faible. Cela signifie qu'elles rayonnent très peu de
chaleur à une température donnée.

Cependant, tous les matériaux n'absorbent pas le rayonnement thermique; certains le


réfléchissent et/ou le transmettent. Cette capacité d'une surface à réfléchir le
rayonnement thermique dépend davantage de la densité et de la composition du corps
que de sa teinte. Alors que la couleur est un bon indicateur du pouvoir de réflexion d'une
paroi vis-à-vis du rayonnement solaire, elle renseigne peu sur la réflexion du rayonnement
thermique. La plupart des matériaux de construction, sans tenir particulièrement compte de
leur teinte, se comportent comme un "corps noir" vis-à-vis des radiations infrarouges, et
absorbent presque tout le rayonnement thermique qu'ils interceptent.

En général, ce sont seulement les surfaces brillantes finement polies, comme le papier
aluminium, qui réfléchissent un pourcentage élevé du rayonnement thermique qu'elles
interceptent. Les concepteurs d'avions utilisent cette propriété en donnant aux revêtements
inférieurs des carlingues d'avions un fini de métal poli, de façon à ce qu'ils réfléchissent
l'énergie thermique émise par la chaussée d'asphalte brûlante et, qu'ainsi, l'intérieur reste
frais malgré les longues haltes sur l'aéroport.

La proportion du rayonnement thermique intercepté par une surface dépend de l'angle que
font les rayons avec cette surface. Il se produit exactement le même phénomène qu'avec le
rayonnement solaire. Deux parois parallèles se faisant face échangeront entre elles le
montant maximum de rayonnement thermique, alors que si elles sont face à face, mais
inclinées l'une par rapport à l'autre, les quantités de rayonnement thermique échangées
seront moindres. Si les deux corps en présence ont le même coefficient d’absorption, le bilan
de cet échange d'énergie par rayonnement se traduit par un gain net pour le corps au départ
le plus froid.

Les matériaux transparents qui transmettent le rayonnement solaire visible ne transmettent


pas nécessairement les radiations infrarouges.

Le verre, qui laisse pratiquement traverser l'ensemble du rayonnement solaire


l'atteignant, absorbe par contre presque tout le rayonnement thermique qu'il intercepte,
infrarouge proche ou lointain. Cette propriété du verre est une véritable aubaine pour le
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captage de l'énergie solaire. Une fois que la lumière naturelle a traversé le vitrage et se
trouve absorbée par les matériaux intérieurs, le rayonnement thermique émis en retour par
ces matériaux se trouve comme emprisonné par le verre.

Cela ne signifie pas que les pertes par rayonnement vers l'extérieur soient annulées. Le verre
absorbe certes le rayonnement thermique pour lequel il est opaque, mais il rayonne à son
tour, aussi bien vers l'extérieur que vers l'intérieur. Toutefois sa température d'émission
étant plus faible, les déperditions le sont aussi.

Ce phénomène qui permet de piéger la chaleur est appelé communément "effet de serre".
Pour montrer l'efficacité de cet effet, on peut citer un exemple classique: la chaleur
accumulée dans une automobile parquée pendant quelques heures au soleil. D'autres
matériaux transparents, comme certains plastiques utilisés en vitrerie, ont un excellent taux
de transmission lumineuse, mais ils transmettent directement au-dehors 40% ou plus du
rayonnement thermique qu'ils reçoivent. De ce point de vue, ces vitrages plastiques sont
donc légèrement moins efficaces que le verre clair.

Effet de serre dans une voiture

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