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CHAPITRE 3

THERMODYNAMIQUE
FLUIDES

Compléments de physique semestre 1 - Thomas Cochet – 2023 Chapitre 3 : Thermodynamique - Fluides


Des transferts d’énergie se font en permanence autour de nous : le soleil qui réchauffe la Terre, un radiateur qui chauffe l’air d’une pièce, un four à micro-ondes
qui réchauffe l’eau dans les aliments…
De nombreux transferts d’énergie se font à l’aide de fluides.

Nous étudierons donc dans ce chapitre les différents modes de transferts thermiques et les lois associées, puis nous nous intéresserons aux comportements des
fluides.

I- Énergie et transferts thermiques

1) Energie macroscopique et énergie microscopique

a) Du macroscopique au microscopique

Les objets que nous pouvons voir autour de nous sont composés de plusieurs moles de matière : ils se trouvent dans l’échelle macroscopique.
L’échelle microscopique est celle qui correspond aux particules constituant les objets (atomes molécules…)

Le passage de l’échelle microscopique à l’échelle macroscopique se fait grâce à la constante d’Avogadro

𝑵
n= Avec NA = 6,02.1023 mol-1
𝑵𝑨

b) L’énergie microscopique : l’énergie interne U

A l’échelle microscopique, les particules constituant la matière sont dotées d’une vitesse et possèdent donc une énergie cinétique ECmicro.
La vitesse est liée à l’agitation thermique : plus la température est grande plus la vitesse des particules est grande.
Ces particules sont également soumises à des forces conservatives (donc dérivant d’un potentiel) telles que des interactions gravitationnelles,
électromagnétiques, fortes et faibles. Elles possèdent donc une énergie potentielle microscopique EPmicro.
L’énergie microscopique totale d’un corps, appelée énergie interne et notée U, est la somme des énergies cinétiques et potentielles microscopiques.

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c) L’énergie macroscopique : l’énergie mécanique Em

Un système macroscopique peut posséder un mouvement d’ensemble.


Il possède donc une énergie cinétique macroscopique ECmacro.
Il peut également être soumis à des forces conservatives (donc dérivant d’un potentiel) telles que son poids, l’énergie électrique…
Il possède donc une énergie potentielle macroscopique EPmacro.
L’énergie macroscopique totale d’un système, appelée énergie mécanique et notée Em, est la somme des énergies cinétique et potentielles
macroscopiques.

d) Énergie totale d’un système


L’énergie totale d’un système est donc la somme de son énergie macroscopique et de son énergie microscopique :

Etotale = U + Em

2) Variation d’énergie d’un système

a) Variation de l’énergie totale


Tout système possède de l’énergie interne et de l’énergie mécanique
La variation d’énergie d’un système est donc la somme de la variation d’énergie interne et de la variation d’énergie mécanique :

∆Etotale = ∆U + ∆Em

b) Variation d’énergie mécanique


L’énergie mécanique d’un système soumis à des forces conservatives est constante au cours du temps.
Pour un système soumis à des forces non-conservatives, la variation de l’énergie mécanique est égale au travail des forces non-conservatives (Voir chapitre 1)

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c) Variation d’énergie interne
Pour un corps macroscopiquement au repos, ∆Em = 0
La variation totale de l’énergie est donc égale à la variation d’énergie interne ∆Etotale = ∆U

La variation d’énergie peut alors être due :


• Au travail, noté W, exercé par une source extérieure, ou fourni à une source extérieure
• Au transfert de chaleur, noté Q, par une source extérieure ou vers une source extérieure

Pour un système macroscopiquement au repos :

∆Etotale = ∆U= Q + W

Ce principe est appelé 1er principe de la thermodynamique


Par convention, un travail ou un transfert thermique reçu par le système est compté positivement alors qu’un travail ou un transfert thermique cédé
par le système est compté négativement.

d) Capacité thermique – Variation d’énergie interne des phases condensées

Pour les phases condensées c'est-à-dire les liquides et les solides, aucun travail ne peut être apporté car ces derniers sont incompressibles.
La variation d’énergie interne ne dépend donc que des échanges de chaleur entre le système et l’extérieur.

On définit alors la capacité calorifique C d’un corps comme l’énergie qu’il faut lui apporter pour élever sa température d’un degré. L’unité de C est
donc le joule par kelvin (J.K-1)

On définit également la capacité calorifique massique c d’une espèce comme l’énergie qu’il faut apporter pour élever la température d’un kilogramme
de cette espèce d’un degré. L’unité de c est donc le joule par kilogramme et par Kelvin (J.kg-1.K-1)

Pour les phases condensées, la variation d’énergie interne est donc égale à l’échange de chaleur entre le système et le milieu extérieur et ne dépendra donc que
de la température initiale du système et de sa température finale :

∆U = Q = C . ∆T ou ∆U = Q = m . c . ∆T

∆U et Q sont en joules (J), m est en kg, C en J.K-1, c en J.kg-1.K-1, et T en K

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3) Différents transferts d’énergie

a) Transfert par convection – Loi de Newton


Prenons l’exemple du radiateur électrique classique : le convecteur. Celui-ci, via une résistance chauffe l’air.
L’air ainsi chauffé devient moins dense et il se place donc au dessus de l’air plus froid qui prend donc sa place. Ce nouvel air froid est à son tour chauffé, et
ainsi de suite.

La convection est un transfert d’énergie sous forme de chaleur s’accompagnant d’un transport de matière.

On peut déterminer la puissance thermique lors d’un transfert par convection grâce à la loi de Newton :

𝝓 = 𝒉. 𝑺(𝑻𝑷 − 𝑻𝒇𝒍𝒖𝒊𝒅𝒆 )

h est le coefficient convectif (en W.m-2.K-1), TP la température de la paroi et Tfluide la température du fluide.

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b) Transfert par conduction
La source de chaleur augmente la vitesse des particules à une extrémité de la barre. Cette vitesse est alors
transmise par choc de la 1ère particule sur la suivante et ainsi de suite.

La conduction thermique est donc un transport d’énergie sous forme de chaleur dans un milieu matériel
sans transport de matière.

c) Transfert par rayonnement – Loi de Stefan-Boltzmann


La Terre est en permanence chauffée par le rayonnement solaire. Or entre la Terre et le soleil, il y a du vide.
Le transfert par rayonnement est un transfert se faisant sans milieu matériel et sans transport de matière grâce à une onde électromagnétique.
La puissance surfacique du rayonnement émis par un corps noir est donnée par la loi de Stefan-Boltzmann :

𝒑 = 𝝈. 𝑻𝟒 où 𝝈 est la constante de Stefan Boltzmann : 𝝈 = 𝟓, 𝟔𝟕. 𝟏𝟎−𝟖 𝑾. 𝒎−𝟐 . 𝑲−𝟒

4) Flux thermique – conductivité thermique et résistance thermiques des matériaux


a) Le flux thermique
Le flux thermique ϕ est la quantité de chaleur échangée par unité de temps

𝑸
Φ=
∆𝒕
Φ s’exprime donc en watt (W) car les watts sont des J.s-1 (Q est en J et ∆𝑡 en s)

b) La conductivité thermique
La conductivité thermique λ d’un matériau représente la capacité de ce matériau à transmettre la chaleur par conduction.

Elle est propre à chaque matériau et s’exprime en W.m-1.K-1

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c) La résistance thermique
La résistance thermique Rth d’un matériau représente la capacité de ce matériau à s’opposer au transfert de la chaleur par conduction. Son unité est
le K.W-1
La résistance thermique dépend de la nature du matériau (donc de sa conductivité thermique λ en W.m-1.K-1 ), de la surface de contact S (en m²) et de
l’épaisseur de matériau (en m)
𝒆
𝑹𝒕𝒉 =
𝝀. 𝑺

Remarque : Lorsque plusieurs matériaux sont superposés, la résistance thermique totale est égale à la somme des résistances thermiques de tous les
matériaux

d) Expression du flux thermique en fonction de la résistance thermique


Pour une paroi dont une face est en contact avec une source de température T1 et l’autre paroi en contact avec une
source de température T2, ce flux est constant et vaut :
∆𝑻 𝑻𝟏 − 𝑻𝟐
𝝓= =
𝑹𝒕𝒉 𝑹𝒕𝒉

Remarque : lorsque les températures des deux côtés de la Paroi se sont équilibrées grâce au flux thermique, la
transformation inverse est impossible : c’est un mécanisme irréversible.

5) Bilan énergétique d’un système


Pour étudier une transformation mettant en jeu des transferts d’énergie il faut :
• Définir le système
• Déterminer les éléments avec lesquels le système échange de l’énergie
• Déterminer lorsque c’est possible ces transferts d’énergie
• Réaliser un schéma représentant la chaine énergétique

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II- Poussée d’Archimède et écoulement des fluides

1) Rappels sur les fluides

Un fluide est un milieu déformable qui épouse les contours du récipient dans lequel il se trouve.
Il existe trois types de fluides : les gaz, les liquides et les plasmas.
Dans les gaz les interactions entre molécules ou atomes, très éloignés les unes des autres, sont quasi-nulles à l’exception des instants où des chocs se produisent.
Dans les liquides, il existe des interactions, comme les interactions de Van Der Waals ou les ponts (liaisons) hydrogène.
Dans les plasmas, qui sont des gaz ionisés et donc constitués d’ions, l’interaction entre les ions est la force coulombienne (ou force électrique).

Un gaz est dit parfait si aucune interaction n’existe entre ses molécules.
L’équation d’état des gaz parfaits, ou loi universelle des gaz parfaits est 𝑷𝑽 = 𝒏𝑹𝑻 Où R est la constante des gaz parfaits R = 8,32 S.I.

La loi fondamentale de la statique des fluides donne la différence de pression entre deux points d’un fluide : 𝑷𝟐 − 𝑷𝟏 = 𝝆𝒈𝒉
Où h est la différence d’altitude entre les deux points.

2) La poussée d’Archimède

Tout corps plongé dans un fluide va subir de la part de ce fluide un ensemble de forces pressantes sur ses parois :

On sait que les forces pressantes dépendent de la hauteur de fluide au-dessus du point considéré.
Les parois 1 et 2 étant à la même hauteur dans le fluide, les forces pressantes sur ses deux parois ont donc la même
valeur mais sont de sens opposé : elles se compensent :
⃗⃗⃗
𝐹1 + ⃗⃗⃗
𝐹2 = ⃗0

Il en va de même pour les forces exercées sur les parois 3 et 4


⃗⃗⃗
𝐹3 + ⃗⃗⃗
𝐹4 = ⃗0

En revanche les parois 5 et 6 sont à deux hauteurs différentes. Notons h cette différence d’altitude.

D’après la loi fondamentale de la statique des fluides, 𝑃5 − 𝑃6 = 𝜌𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 . 𝑔. ℎ


𝐹 𝐹5 𝐹6
Or 𝑃 = d’où − = 𝜌𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 . 𝑔. ℎ
𝑆 𝑆 𝑆

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On en déduit 𝐹5 − 𝐹6 = 𝜌𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 . 𝑔. ℎ. 𝑆

Le produit h.S correspond au volume de solide immergé, autrement dit au volume de fluide déplacé, d’où 𝐹5 − 𝐹6 = 𝜌𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒 . 𝑔. 𝑉

La poussée d’Archimède 𝜋
⃗ est donc la résultante de ces deux forces de pressions :

⃗⃗
⃗⃗ = −𝝆𝒇𝒍𝒖𝒊𝒅𝒆 . 𝑽. 𝒈
𝝅

3) Écoulement d’un fluide – Relation de Bernoulli – Effet venturi


a) Conservation du débit volumique
α) Le débit volumique
Lors d’un écoulement stationnaire, un fluide s’écoule de façon régulière : on dit que le régime d’écoulement est permanent (indépendant du temps).

Dans ce cas, le débit volumique Dv est donné par la relation

𝒅𝑽
𝑫𝑽 = où dV est le volume de fluide écoulé au travers d’une section et 𝑑𝑡 le temps d’écoulement
𝒅𝒕

Si on considère un fluide s’écoulant à la vitesse v, le volume de fluide qui a traversé la


section S pendant le temps ∆𝑡 est 𝑑𝑉 = 𝑆 × 𝑑𝑥
𝑆×𝑑𝑥
On en déduit 𝐷𝑉 =
𝑑𝑡

𝑑𝑥
Or 𝑑𝑡
est la vitesse de déplacement du fluide. On obtient donc :

𝑫𝑽 = 𝑺. 𝒗

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β) Conservation du débit volumique

Considérons un fluide incompressible (dont le volume ne peut pas varier même sous l’action d’une force pressante) qui s’écoule dans un tuyau dont la section
varie :

Le volume de fluide traversant la section S1 pendant un temps dt est 𝑑𝑉1 = 𝑆1 × 𝑣1 𝑑𝑡

Le volume de fluide traversant la section S2 pendant un temps dt est 𝑑𝑉2 = 𝑆2 × 𝑣2 𝑑𝑡

Le fluide étant incompressible, les volumes sont donc égaux et on peut écrire :
𝑑𝑉1 = 𝑑𝑉2

soit 𝑆1 × 𝑣1 𝑑𝑡 = 𝑆2 × 𝑣2 𝑑𝑡 d’où 𝑆1 × 𝑣1 = 𝑆2 × 𝑣2

On en déduit 𝑫 𝑽𝟏 = 𝑫 𝑽𝟐

Le débit volumique d’un fluide incompressible en écoulement permanent est constant.

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b) Travail d’une force pressante - Relation de Bernoulli

α) Travail d’une force pressante

Considérons un fluide contenu dans un récipient dont une paroi est mobile (piston) :

Calculons alors le travail de la force pressante :

𝛿𝑊(𝐹 ) = 𝐹. 𝐴𝐵. cos 0 = 𝐹. 𝐴𝐵 = 𝐹. 𝑑𝑥

Or on sait que 𝐹 = 𝑃𝑒𝑥𝑡 × 𝑆

D’où 𝛿𝑊(𝐹 ) = 𝑃𝑒𝑥𝑡 × 𝑆. 𝑑𝑥

Le terme 𝑆. 𝑑𝑥 correspond à la variation de volume de fluide dans le piston :

𝑆. 𝑑𝑥 = −𝑑𝑉 (signe - car dx > 0 et dV < 0)

On a donc ⃗ ) = −𝑷𝒆𝒙𝒕 𝒅𝑽
𝜹𝑾(𝑭

Le travail de la force pressante entre deux points est donc 𝑊(𝐹 ) = −(𝑃2 𝑉2 − 𝑃1 𝑉1 ) = 𝑃1 𝑉1 − 𝑃2 𝑉2

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β) Relation de Bernoulli

Intéressons-nous désormais à un fluide en écoulement dans un tuyau dont l’altitude et la section varient.

Appliquons à ce fluide le théorème de l’énergie mécanique : ∆𝐸𝑚 = ∑ 𝑊⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝐹𝑛𝑜𝑛−𝑐𝑜𝑛𝑠𝑒𝑟𝑣𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠

On suppose que les frottements du fluide sur les parois sont négligeables devant les forces pressantes ; les seules forces non-conservatives à considérer sont
donc les forces pressantes.

On obtient donc : ∆𝐸𝑚 = 𝑊(𝐹 ) soit 𝐸𝑚2 − 𝐸𝑚1 = 𝑃1 𝑉1 − 𝑃2 𝑉2

1 1
D’où 𝑚𝑣2 2 + 𝑚𝑔𝑧2 − (2 𝑚𝑣1 2 + 𝑚𝑔𝑧1 ) = 𝑃1 𝑉1 − 𝑃2 𝑉2
2

1 1
Soit 𝑚𝑣2 2 + 𝑚𝑔𝑧2 + 𝑃2 𝑉2 = 2 𝑚𝑣1 2 + 𝑚𝑔𝑧1 + 𝑃1 𝑉1
2

1
On en déduit : 𝑚𝑣 2 + 𝑚𝑔𝑧 + 𝑃𝑉 = 𝑘
2

1
Or on sait que 𝑚 = 𝜌. 𝑉 d’où 𝜌. 𝑉. 𝑣 2 + 𝜌. 𝑉. 𝑔𝑧 + 𝑃𝑉 = 𝑘 Avec k constante
2

𝑘 𝟏
En divisant tous les termes par V et en posant 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 = 𝑉 on obtient la relation de Bernoulli : 𝝆𝒗𝟐 + 𝝆𝒈𝒛 + 𝑷 = 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆
𝟐

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c) Effet Venturi

L’effet Venturi est une conséquence de la relation de Bernoulli :


1
Si l’on considère un tuyau sans variation d’altitude dans lequel un fluide incompressible s’écoule, cette relation devient 𝜌𝑣 2 + 𝑃 = 𝐾
2

Si l’on considère deux points situés dans des sections de tubes différentes, on a alors

1 1
𝜌𝑣2 2 + 𝑃2 = 𝜌𝑣1 2 + 𝑃1
2 2

Si le tuyau se resserre lors de l’écoulement, la conservation du débit volumique implique une vitesse plus importante au point 2 qu’au point 1.
En utilisant la formule ci-dessus, on en déduit que la pression au point 2 sera plus faible que celle du point 1.

C’est l’effet Venturi : lorsque la vitesse augmente la pression diminue

A l’inverse si le tuyau s’évase lors de l’écoulement, la conservation du débit volumique implique une vitesse plus faible au point 2 qu’au point 1 ; la pression au
point 2 sera donc plus forte que celle du point 1.

Remarque : C’est en partie l’effet Venturi qui explique la portance créée par les ailes d’avion :

Mais attention, ce n’est pas le seul facteur qui intervient, car il est possible de faire voler un avion qui possède des ailes plates !

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