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CHAPITRE I Rappels et Systèmes CVCA

Chapitre 1 : Rappels et Systèmes CVCA

1. Généralités :
Le transfert de chaleur est l’un des modes, les plus connus d’échange d’énergie. Lorsqu’il
existe une différence de température entre deux points d’un système à des températures
différentes sans mises en contact, on constate une tendance à l’égalisation des températures.
On dit qu’il y’a transfert de chaleur.

2. Modes de transferts thermiques


L’échange d’énergie sous forme de chaleur entre deux systèmes à des températures
différentes peut se faire suivant
suiva 3 modes de transmission fondamentaux : conduction,
convection et rayonnement. Ces différents modes ne sont pas, en général, dissociés et peuvent
intervenir ensemble dans un processus de transfert thermique.

2.1 Conduction
En présence d’un gradient de température,
t la conduction
thermique se produit par contact, de proche en proche (d’un atome
à un autre ou d’un corps à un autre), et se traduit par une élévation
de température jusqu’à l’uniformisation de température dans le
système, sans déplacement de matière.
ma Elle a lieu principalement
dans les solides mais existe aussi dans les fluides à une moindre échelle.

2.2 Convection
La convection est un transfert de chaleur avec mouvement
macroscopique de la matière. Ce type de transfert n’intervient que
pour less liquides et les gaz (c’est le fluide en mouvement qui
transporte de la chaleur).Dans les fluides, la conduction et la
convection se conjuguent. La convection contribue à augmenter la
vitesse de transfert de la chaleur par rapport à la conduction seule.

Onn distingue deux types de convections :

 La convection naturelle :

Le mouvement du fluide est engendré par les variations de densité causées par les variations
de température au sein du fluide.
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 La convection forcée : Le mouvement du milieu est engendré pa


par un dispositif
externe (le vent, un ventilateur, pompe,….).

2.3 Rayonnement

C’est le mécanisme qui permet à la chaleur de se transmettre d’un corps à haute


température vers un corps à basse température lorsque ces corps sont séparés dans l’espace
même s’ill existe le vide entre eux. Ce transfert de chaleur repose sur un rayonnement
électromagnétique. Il s’effectue par émission ou absorption de photons : transfert à distance,
quasi-instantané
instantané (vitesse de la lumière) et sans nécessité de support matériel. Le rayonnement
thermique est émis par tout corps dans tout milieu transparent au rayonnement émis.

3. Grandeurs thermiques :

3.1 Conductivité thermique : La conductivité thermique est une caractéristique constante


intrinsèque aux matériaux homogènes qui représente
représente l’aptitude du matériau à se laisser
traverser par la chaleur. Elle est égale à la quantité de chaleur qui traverse un mètre
d’épaisseur de ce matériau par seconde et par mètre carré de surface, lorsque la différence de
température entre les deux faces
faces du matériau est de 1 K. Elle s’exprime en W/m K. Plus la
conductivité est faible plus un matériau est isolant

Tableau 1. Valeurs de la conductivité thermique pour quelques matériaux du bâtiment

3.2 Capacité thermique C : La capacité thermique d’un matériau


ériau représente sa propension à
emmagasiner de la chaleur en fonction de son volume. Elle est exprimée en J/
J/kg.K. Plus la
capacité thermique d’un matériau est grande, plus ce matériau sera capable d’emmagasiner et
de restituer de la chaleur en hiver ou de la fraîcheur en été.

S.H 2
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3.3 Diffusivité thermique : La diffusivité thermique d’un matériau caractérise la vitesse de


2
diffusion de la chaleur en son cœur. Elle est exprimée en m /s. Plus la diffusivité est élevée
plus le matériau s’échauffe et se refroidit rapidement. La diffusivité est directement liée à la
conductivité thermique, à la capacité thermique ainsi qu’à la masse volumique d’un matériau:
   c
-1 -1
 c : Capacité thermique massique du matériau (en J kg K )
-3
 ρ : La masse volumique du matériau (en kg m )
-1 -1
 λ : Conductivité thermique (W m K )

3.4 Effusivité : L’effusivité d’un matériau, appelé couramment chaleur subjective, est la
capacité d’un matériau à absorber l’énergie et la restituer. Elle évolue en fonction de la
2
conductivité thermique et de la capacité thermique et s'exprime en J/m S °C.

À la différence de la diffusivité thermique qui décrit la rapidité du déplacement de la chaleur à


travers la masse d’un matériau, l’effusivité décrit la rapidité avec laquelle un matériau absorbe
la chaleur.

E   c

4. Transfert de chaleur à travers les parois de l’enveloppe : Les caractéristiques


thermiques dynamiques d'un composant de bâtiment décrivent son comportement thermique
lorsqu'il est soumis à des conditions aux limites variables, à savoir flux thermique ou
température variable sur l'une de ses faces ou sur les deux.
Or les transferts d’énergie dans le bâtiment ont pour origine la tendance naturelle à transiter
des zones chaudes vers les zones froides, celle de l’air à se déplacer des zones de haute
pression vers les zones de basse pression et celle de la vapeur d’eau à migrer des zones les
plus humides vers les plus sèches. Ainsi, l'apport de chaleur par transmission à travers une
paroi opaque peut s’exprimer comme suit :

QT  U .S .T (I.1)

Où :
2
U : Coefficient de transmission surfacique (W/m K)
2
S : La surface de la paroi considérée (m )

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ΔT:: La différence de température entre les environnements extérieure


extérieure et intérieure.

Figure.1 Illustration du phénomène de transfert de chaleur entre deux ambiances séparées par
une paroi opaque (mur multicouches).

En général, chaque matériau est caractérisé par sa résistance thermique R qui mesure de
l'aptitude d'un matériau à résister au passage de la chaleur. Ainsi, le coefficient de
transmission thermique est l'inverse de la résistance thermique totale RT.

1 1
U  n
(I.2)
Rsi   Ri  Rse
RT
i 1

Rsi = 1/hi : La résistance thermique


mique d'échange sur la surface intérieure (m² K /W)
Rsi = ei/ λi : La résistance thermique de chaque couche de la construction (m² K /W)
Rse = 1/he :La
La résistance d'échange de chaleur à la surface extérieure (m² K / W)

5. Puissance et énergie :
dE
La puissance P:: c’est le débit de la conversion d’énergie E : P  , P en watts ((W) ou en
dt
kilowatts (kW) et E en joules(J)
joules( ou en kilowattheures (kWh)) t en secondes ((s) ou en heures
(h).
La puissance est donc une caractéristique du convertisseur d’énergie.

Le rendement : En réalité, l’énergie ne se produit pas, ni ne se consomme, elle se transforme


ou se convertit d’une forme en une autre
Exemples : forme entrante forme sortante
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Carburant chaleur (combustion)


Carburant mécanique (moteur à combustion)
Rayonnement solaire électricité (photovoltaïque)
Électricité mécanique (moteur électrique)

Lors d’une transformation ou conversion, toute l’énergie entrante n’est pas transformée en
énergie souhaitée, il y a des pertes et le rendement est inférieur à 100% :
Energie sortante
Rendement=  100%
Energie entrante

5.1 L’efficacité énergétique : est la quantification de la « consommation » d’énergie pour


assurer un service, avec l’idée de la minimiser grâce à des technologies plus efficientes. Ce
rapport permet ainsi de déterminer le rendement énergétique d’une structure.

5.2 Le rendement énergétique : est le rapport entre deux quantités, l’énergie « produite » par
un convertisseur d’énergie, c’est-à-dire l’énergie utile pour réaliser un service, sur l’énergie «
consommée », c'est-à-dire l’énergie absorbée pour réaliser ce service.
L’efficacité énergétique se divise en deux grandes catégories: l’efficacité énergétique active et
l’efficacité énergétique passive.

 L’efficacité énergétique active : vise à améliorer les systèmes techniques du bâtiment


afin d’augmenter leur rendement énergétique. Il s’agit alors d’installer des systèmes
intelligents capables de réguler et de contrôler la consommation électrique et
énergétique des bâtiments, afin d’éviter les consommations inutiles.
Par exemple, des systèmes de chauffage intelligents, intégrant des systèmes électroniques, se
développent, notamment les ouvrants de fenêtres qui permettent d’aérer automatiquement les
bâtiments, surtout pendant la nuit, lorsque la température extérieure est favorable. Ces
équipements de nouvelle technologie permettent d’améliorer la performance énergétique de la
structure.

 L’efficacité énergétique passive : est axée sur l’enveloppe du bâtiment. En effet, il


s’agit dans ce cas d’isoler le bâtiment de sorte à former une enveloppe étanche à l’air
afin de diminuer la consommation énergétique. L’isolation peut être interne ou
externe.

S.H 5
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6. Isolation thermique : L'isolation


isolation thermique d’une habitation consiste à réduire les pertes
de chaleur de celle-ci.

 L’isolation par l’extérieur consiste à envelopper le bâtiment, de sorte à former un


manteau isolant thermique. Pour la rénovation, l’isolation par l’extérieur est
privilégiée puisqu’elle
le n’oblige pas les résidents à quitter la structure durant la période
des travaux. Cependant, cette méthode d’isolation est plus onéreuse.
 L’isolation par l’intérieur vise à fixer les isolants sur la paroi interne des murs. Elle
permet de traiter efficacement
efficacement les ponts thermiques, et les ruptures entre les murs et les
fenêtres.

Figure 2: isolation thermique de l'enveloppe.

7. Bilan d’énergie : Le bilan énergétique d’un système (basé sur le premier principe de la
thermodynamique) est un outil important dans
dans l’analyse des transferts de chaleur surtout pour
fournir la base nécessaire à la détermination des inconnues du système étudié.

Il faut tout d’abord définir un système (S) par ses limites dans l’espaace et il faut ensuite
établir l’inventaire des différrents flux de chaleur qui influent sur l’éta
tat du système et qui
peuvent être :

S.H 6
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(S)

e  g
s

 st

 st Flux de chaleur stocké


 g Flux de chaleur généré Dans le système S
 e Flux de chaleur entrant
 s Flux de chaleur sortant

Figure 3 : Système et bilan énergétique

On applique alors le 1er principe de la thermodynamique pour établir le bilan


d’énergie du système (S) :

e   g  s  st (I.3)

II.3.1 Expression des flux d’énergie :

a- Conduction : La théorie de la conduction repose sur l’hypothèse de Fourier : la


densité de flux est proportionnelle au gradient de température :

   
   grad (T ) ou :   S grad (T ) (I.4)
Avec :
 Densité de flux de chaleur transmis par conduction [W.m-2]
 Conductivité thermique du milieu [W.m-1.K-1]
x Variable d’espace dans la direction du flux [m]

T
  S
x

Figure 4 : Schéma du transfert de chaleur conductif

b- Convection : Ce mécanisme de transfert est régi par la loi de Newton :

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  hS (T P T  ) (I.5)

Figure 5 : Schéma du transfert de chaleur convectif

 Flux de chaleur transmis par convection [W]

h Coefficient de transfert de chaleur par convection [W m-2 K-1]


Tp Température de surface du solide [K]
T Température du fluide loin de la surface du solide [K]
S Aire de la surface de contact solide/fluide [m2]

Remarque: La valeur du coefficient de transfert de chaleur par convection h est


fonction de la nature du fluide, de sa température, de sa vitesse et des
caractéristiques géométriques de la surface de contact solide/fluide.

c- Rayonnement :

Le rayonnement émis par toutes les surfaces réelles est inférieur au rayonnement émis par un
corps noir à la même température, et s'exprime par:
émis   p STP4 (I.6)

Dans les problèmes de conduction, on prend en compte le rayonnement entre un solide et le


milieu environnant et dans ce cas nous avons la relation :

   p S (T P4 T 4 ) (I.7)

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Figure 6 : Schéma du transfert de chaleur radiatif

Avec :
 Flux de chaleur transmis par rayonnement (W)

 Constante de Stefan (5,67.10-8 W m-2 K-4)


p Facteur d’émission de la surface (émissivité)

Tp Température de la surface (K)


T Température du milieu environnant la surface (K)

S Aire de la surface (m2)

Le flux à laquelle une surface absorbe le rayonnement est déterminée à partir de :

absorbé  incident (I.8)

Où incident est le flux à laquelle le rayonnement est incident sur la surface et  est
l'absorptivité de la surface. Pour les surfaces opaques (non transparentes), la partie du
rayonnement incident non absorbée par la surface est réfléchie.

g- Prise en compte des transferts radiatifs

Dans les exemples traités précédemment, le transfert de chaleur entre une surface à
température T et le milieu environnant a été considéré comme purement convectif. Dans le
cas où le fluide en contact avec la surface est un gaz et où la convection est naturelle, le
transfert de chaleur par rayonnement avec les parois (à la température moyenne T1 ) entourant
la surface peut devenir du même ordre de grandeur que le transfert de chaleur par convection
avec le gaz (à la température Tf ) au contact de la surface et ne peut plus être négligé. Il s’écrit
d’après la relation (1.9) :

S.H 9
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 r   S (T f41  T14 ) (I.9)

que l’on peut mettre sous la forme :  r  hr S (T f 1  T1 )

hr étant appelé le coefficient de transfert radiatif : hr   (T f21  T12 )(T f 1  T1 )

Les deux transferts, convectif et radiatif, s’effectuent en parallèle et le schéma électrique


correspondant est représenté sur la figure II.15.
II.1

Figure 7:: Schéma électrique équivalent avec transferts convectif et radiatif simultanés

Les coefficients hconv et hray sont les coefficients de transmission surfacique ou coefficients

d’échange de surface (unité W / m 2 .K ). Ces échanges thermiques de surface, plus ou moins


importants, sont représentés par une résistance thermique superficielle :
1 1
Rs   , qui vient s’ajouter à la résistance thermique de conduction de la
hS (hconv  hray ) S

paroi.
En faite, la puissance échangée au niveau de la surface 1 est :
  conv  ray  hconv (T f 1  T1 ) S  hray (T f 1  T1 ) S (I.10)

T f 1  T1
Soit :   h1 (T f 1  T1 ) S  avec :
1
h1S

h1  hcombiné  hconv  hray  hconv   (Tp  T )(Tp2  T2 ) (I.11)

En autre, l'échange
change radiatif entre deux parois est donné par :

(T12  T2 2 )(T1  T2 )
12   (T2  T1 ) S
1 1
 1
1  2

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T2  T1 T T T T
  2 1 2 1
1 1 Rrad 1
 1
1  2 hr S
 (T1  T2 )(T1  T2 ) S
2 2

Avec :

 (T12  T2 2 )(T1  T2 )
hr  (I.12)
1 1
 1
1  2

que m de matière
d- Flux de chaleur lié à un débit massique : Lorsqu’un débit massique
entre dans le système à la température T1 et en ressort à la temppérature T2, on doit
considérer dans le bilan (1.5) un flux de chaleur entrant correspondant :

Figure 8 : Schéma du transfert lié à un débit massique

e  m .c p .T  m .c p .(T1  T2 ) (I.13)

Avec : e F
Flux de chaleur entrant dans le système (W)

m D
Débit massique (kg.s-1)
cp C
Chaleur spécifique (J.kg-1.K-1)
T1,T2 Températures d’entrée et de sortie (K)

e- Stockage d’énergie : Le sttockage d’énergie dans un corps correspond à une augmentation


de son énergie interne au coours du temps d’où (à pression constante et en l’absence de
changement d’état) :

T T
st  Vc.  m.c. (I.148)
t t
Avec :

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st Flux de chaleur stocké (W)

 Masse volumique (kg m-3)


V Volume (m3)
m masse (kg)
c Chaleur massique (J kg-1 K-1)
T Température (°C)
t Temps (s)

Le produit Vc  mc est appelé la capacitance thermique du corps.

f- Génération d’énergie (source interne) : Elle intervient lorsqu’une autre forme d’énergie
(chimique, électrique, mécanique, nucléaire) est convertie en énergie thermique. On peut
l’écrire sous la forme :


g  qV (I.15)

Avec :
g Flux d’énergie thermique générée (W)

q Densité volumique d’énergie générée (W m-3)

V Volume (m3)

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II. SYSTÈMES CVCA (chauffage, ventilation et conditionnement d’air)

Le système CVC (chauffage, ventilation et climatisation) ou système CVCA (chauffage,


ventilation et conditionnement d’air) est un système tout-en-un installé à l'intérieur d'un
bâtiment ou d'un établissement pour assurer une bonne qualité de l'air, une bonne circulation
de l'air et le confort de ses occupants. Il permet de réduire le gaspillage énergétique des
bâtiments en opération.
Les systèmes CVCA fonctionnent principalement pour contrôler le climat de la zone dans
laquelle ils sont placés. Ils ne servent pas seulement à chauffer et à refroidir, ils garantissent
également la qualité de l’air intérieur, qui contient des quantités adéquates d’oxygène et ne
contient pas de gaz toxiques.

Le concept s'appuie principalement sur la différence de température entre une température


intérieure de base et la température extérieure, multipliée par la durée de la différence de
température.

Méthode degré-jour :

Le degré jour est une valeur représentative de l’écart entre la température d’une journée
donnée et un seuil de température préétabli (18 °C dans le cas des DJU ou Degré Jour Unifié).
Sommés sur une période, ils permettent de calculer les besoins de chauffage et de
climatisation d’un bâtiment.

Un degré-jour est une mesure de chauffage ou de refroidissement pour suivre les coûts de
chauffage et de refroidissement des bâtiments climatisés.

L’hypothèse sous-jacente de la méthode des DJU est que, pour maintenir une température
intérieure spécifique, il existe une température extérieure dite "température de base" de telle
sorte que si la température de l’environnement extérieur est supérieure à cette température de
base, un refroidissement / climatisation de l’air sera nécessaire, tandis qu’au contraire, si la
température de l’environnement extérieur est inférieure à la température de base, des besoins
en chauffage seront nécessaires.

Calcule par la méthode de degrés-jours :

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Pour un lieu donnée, ces DJU représentent la somme des différences de températures
journalières par rapport à une température de base imposée toute au long de l’année. Ce
concept est également connu sous "DJU-base18" car la température de base est de 18 °C. On
distingue deux valeurs de DJU permettant le calcul des besoins en chauffage et en
climatisation :

 Les degrés jours équivalents de chauffage.


 Les degrés jours équivalents en froid.

A. Détermination de la température de point d’équilibre :

La température de base (Tbase) peut être physiquement interprétée comme la température


extérieure à laquelle les gains solaires et internes compensent les pertes de chaleur, pour la
valeur spécifiée de la T0 de la température intérieure, la perte totale de chaleur Qgain est égale
au gain de chaleur du soleil, les occupants, l'éclairage et ..etc.

Qgain
Tbase  T0  (II.1)
K tot

T0 peut être calculé par : T0=(Tmin + Tmax )/ 2

Comme on peut le voir, la température de base n'est pas facile à calculer. Elle est différente
pour chaque bâtiment et chaque zone climatique. Quoi qu'il en soit, le tableau suivant donne
différentes valeurs standard pour différents pays :

Pays Base de température


Turquie 14-22ºC (HDD) 18-28ºC (CDD)
Espagne 15ºC (HDD) 21ºC (CDD)
Grèce 10-20ºC (HDD) 20-27.5ºC (CDD)
Canada 18ºC (HDD and CDD)
États Unis 18.3ºC (HDD and CDD)
Royaume.U 15.5ºC (HDD) 22ºC (CDD)
France 18ºC (HDD and CDD)

Tableau 2 : température de base de quelque

B. Calcul des déperditions thermiques par la méthode des degrés jours :

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La demande de chaleur utile d’un bâtiment dépend des qualités thermiques de son enveloppe
(résistances thermiques), de ses déperditions par ventilation, elle s’exprime en Wh ;

(II.2)
Où :
ks : est le coefficient de transmission thermique global du bâtiment considéré, (W/m²K)
A : est la surface de déperdition du bâtiment (m²)
Cp : est la chaleur spécifique de l'air (= 0,34 Wh/m³K)
est le taux de renouvellement d'air du local (h-1)
V : est le volume d'air inclus dans le local (m³)
Les degrés jours équivalents de chauffage (heating degree days HDD) sont la somme de tous
les degrés jours de chacun des jours de la période choisie, pour lesquels la température de non
chauffage a été supérieure à la température sans chauffage.
Les degrés jours équivalents de chauffage peuvent s’écrire comme suit
HDD  DJC   T
t
base  T0 dt (II.3)

Ou bien :
PC 

HDD  DJC   Tbase  T0 (i )  (II.4)


i 1

Ou :

DJC : est la valeur du degré-jour de chauffe.


DJR : est la valeur du degré-jour de réfrigération.
Tbase : est la température de base de l’environnement à chauffer.

To(i) : est la température extérieure moyenne au jour i.


+
PC : représente la période de chauffe allant généralement de Octobre à Mai, et (.) indique
que seules les valeurs positives sont considérées.
Où :
Δt est la période choisie,
La température de non chauffage (Tbase) est la température à partir de laquelle on peut
interrompre le chauffage des locaux, compte tenu des apports gratuits internes, la valeur prise
est de 18°C.

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La température sans chauffage (T0) est la température qui serait obtenue dans un bâtiment non
chauffé et non occupé. Cette température est égale à la température extérieure moyenne.

C. Besoins mensuels nets en énergie pour le chauffage de la maison :

En faisant le bilan énergétique, les apports solaires interviennent dans les besoins énergétiques
que ça soit pour le chauffage ou le rafraîchissement de la maison, d’où le facteur Taux
d’utilisation des gains de chaleur qui est fonction des déperditions thermiques et des apports
solaires par les parois vitrées et opaques.

(II.5)
Avec
QT : déperditions par transmission
QV : déperdition par ventilation
QI : apports de chaleur internes
QS : apports solaires
On détermine les besoins mensuels nets en énergie pour le chauffage comme suit:

(II.6)
Avec:
Q heat, net les besoins mensuels nets en énergie pour le
chauffage, en MJ,
QL, heat = QT + QV les déperditions de chaleur mensuelles par transmission et par ventilation,
en MJ,
η le taux d'utilisation mensuel des gains de chaleur,
Qg, heat = QI + QS =Qgain les gains de chaleur mensuels par ensoleillement et production de
chaleur interne, en MJ.

D. Besoins mensuels nets en énergie pour le rafraîchissement de la maison :

Les déperditions de chaleur par transmission et par ventilation dans le cas de rafraîchissement
sont calculées par la méthode des degrés jours de la même façon que pour le chauffage.
Les degrés jours équivalents de froid (Cooling degree days CDD) sont la somme de tous les
degrés jours de chacun des jours de la période choisie, pour lesquels la température de non
climatisation a été supérieure à la température sans climatisation.
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Les degrés jours équivalents en froid peuvent s’écrire comme suit :

(II.7)
CDD  DJR   T
t
0  Tbase dt (II.8)

PR 

Ou bien : HDD  DJC   T0 (i )  Tbase  (II.9)


i 1

Où :
Δt est l’indice de la période choisie,
La température de non climatisation (T0(i)) est la température à partir de laquelle on peut
déclencher le conditionnement d’air dans les locaux, cette température est égale à la
température extérieure.
La température sans climatisation (Tbase) est la température qui serait obtenue dans un
bâtiment avec conditionnement d’air. Cette température est fixée à 25°C.
Ou :

DJC : est la valeur du degré-jour de chauffe.


DJR : est la valeur du degré-jour de réfrigération.
Tbase : est la température de base de l’environnement à chauffer.

To(i) : est la température extérieure moyenne au jour i.


+
PR : représente la période de refroidissement, et (.) indique que seules les valeurs positives
sont considérées.

Pour calculer les déperditions de chaleur pendant la période de rafraîchissement selon le


même principe :

(II.10)
En considérant les apports solaires et internes, selon la 1ème loi de la thermodynamique, on
applique la conservation d’énergie dans la maison, ce qui nous donne :

(II.11)

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Q cool, net les besoins mensuels nets en énergie pour le rafraîchissement, en MJ


MJ,
QL, cool les déperditions de chaleur mensuelles par transmission et par ventilation, en MJ,
Qg, cool = Qgain les gains de chaleur mensuels par ensoleillement et production de chaleur
interne, en MJ.

Besoins en chauffage par la méthode des degrés jours

La méthode s’appuie sur les degrés-jours


degrés jours obtenus, pour un site donné, en calculant - heure par
heure - l’écart entre
re une température intérieure conventionnelle et la température extérieure
constatée sur le site. La valeur moyenne sur une journée constitue le nombre de degrés
degrés-jours
de cette journée. La sommation de ces valeurs sur toute la période hivernale constitue lles
degrés-jours du site.

Cette méthode utilise la température d'équilibre, définie comme étant la température moyenne
extérieure en fonction de laquelle le besoin du bâtiment en matière de chauffage est calculé.
En d'autres termes, la chaleur dégagée des sources
sources internes comme l'éclairage, les
équipements ménagers, les occupants et les radiations solaires comblent entièrement les
besoins en chauffage du bâtiment jusqu'à la température d'équilibre. Une fois la température
d'équilibre identifiée, Les besoins en chauffage et en refroidissement dus à l'enveloppe
peuvent être calculés comme suit

(II.12)

Dj : Nombre de degrés-jours
jours dans la saison de chauffage et/ou de refroidissement.

Les pièces de votre système de CVCA


CVC :

Pour prolonger le cycle de vie des systèmes CVCA,


CVC , il est important de comprendre et
d’apprendre leurs pièces. Les 6 composants principaux avec lesquels vous devez vous
familiariser si vous devez entretenir ou nettoyer votre système CVCA
CVC :

1. Échangeur de chaleur

L’échangeur de chaleur est l’une des pièces


pièces les plus essentielles d’une unité CVC
CVCA. Ce
composant contribue au chauffage et au refroidissement. Il absorbe la chaleur produite dans la
chambre de combustion et la déplace d’un endroit à l’autre. Il est essentiel que les échangeurs
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de chaleur soient inspectés et nettoyés tous les 12 mois afin d’identifier les premiers signes
d’endommagement. Le moindre problème avec ce composant peut entraîner de graves
problèmes de santé, comme une intoxication au monoxyde de carbone.

2. Thermostat

Le thermostat sert de contrôle pour réguler et stabiliser la température dans un bâtiment


résidentiel ou commercial. Il permet aux utilisateurs de définir des températures et des
conditions idéales. Les thermostats doivent être installés et calibrés correctement pour éviter
une usure précoce causée par un fonctionnement excessif ou inefficace du système.

3. Chambres de combustion

Une chambre de combustion, également appelée brûleur, est responsable de la production


d’air chaud que le système CVC distribue. Le cycle de chauffage commence lorsque des
mélanges d’oxygène et de gaz pénètrent dans la chambre de combustion, puis une veilleuse ou
un bâton lumineux s’allume pour enflammer les mélanges de manière contrôlée.

4. Soufflerie

Un moteur de soufflerie est un composant petit mais important d’un système de CVC. Il est
chargé de déplacer l’air chauffé ou refroidi dans les conduits. Une fois que l’échangeur de
chaleur a réchauffé l’air en fonction de la température désirée réglée par le thermostat, le
moteur du ventilateur actionne son ventilateur pour souffler l’air vers les conduits afin de le
distribuer dans la maison ou le bâtiment.

5. Serpentin du condenseur/compresseur

Le serpentin du condenseur ou le compresseur est responsable de la libération de l’air chaud à


l’extérieur. Il abaisse la température intérieure en siphonnant l’air chaud de l’intérieur. En
utilisant un réfrigérant, il permet le cycle de circulation et de filtration de l’air. Le serpentin
du condenseur est situé à l’extérieur de la maison ou du bâtiment, ce qui le rend sujet à
l’accumulation de feuilles, de saletés ou de débris qui peuvent affecter les performances du
système. Pour le maintenir en bon état de fonctionnement, un entretien et un nettoyage
réguliers sont nécessaires.

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CHAPITRE I Rappels et Systèmes CVCA

6. Serpentin de l’évaporateur

Comme le serpentin du condenseur, il absorbe également l’air chaud de l’intérieur.


Cependant, au lieu de le rejeter à l’extérieur, il refroidit cet air chaud à l’aide d’un réfrigérant,
puis le distribue par le biais de la climatisation pour abaisser la température intérieure. Un
entretien et un nettoyage réguliers sont également nécessaires pour éviter que l’évaporateur ne
soit gelé ou endommagé.

MÉTHODES DE CALCUL D'ÉNERGIE

Définition des éléments les plus énergivores


nous définissons les éléments les plus énergivores, il en existe plusieurs, parmi eux :
 le système CVCA,
 1' enveloppe du bâtiment,
 1' appareil d'éclairage.

Évaluation des mesures d'économie d'énergie


les éléments les plus énergivores seront bien cernés. On pourra prendre des mesures pour
économiser l'énergie, dont voici des exemples:
 amélioration du système CVCA par l'augmentation du rendement thermique de la
chaudière.
 accroissement de l'isolation au niveau de l'enveloppe, des fenêtres et des portes.
 changement du système d'éclairage par un autre qui consomme moins d'énergie.

LES CHARGES :

On appelle " charges " les facteurs physiques intérieurs et extérieurs qui perturbent la
température et l’hygrométrie d’un bâtiment. Elles jouent donc un rôle très important dans le
dimensionnement d’une installation de climatisation. Les équipements devront en effet être
suffisamment puissants pour palier aux plus fortes perturbations prévisibles, en été comme en
hiver.

Le calcul des charges doit se faire dans les conditions de base qui mènent aux charges
maximales et qui permettent de connaître les puissances à installer.

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CHAPITRE I Rappels et Systèmes CVCA

Dans l'analyse énergétique par simulation, la quantité de chaleur et de refroidissement


demandée est calculée dans un module appelé charge. La charge englobe l'échange de chaleur
à travers l'enveloppe, le gain solaire et les gains internes. Dans la majorité des cas, il est
nécessaire de modéliser le bâtiment en une série de zones au lieu d'une seule zone.
L'utilisateur défini chaque zone par la surface et l'orientation des murs, le pourcentage des
vitrages, la conductivité des matériaux de construction du bâtiment et le gain interne.
Les charges peuvent être classées en 2 catégories:

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CHAPITRE I Rappels et Systèmes CVCA

Chapitre III : Efficacité énergétique des procédés thermiques

III.1 Introduction :

La détermination de la charge sensible du milieu à conditionner constitue la base du calcul de


l'énergie par
ar les méthodes de simulations. Les deux méthodes de calcul les plus utilisées dans
ces situations sont la méthode de l'équilibre thermique et la méthode des fonctions de
transfert.

La méthode de l'équilibre thermique est fondée sur des concepts fondamenta


fondamentaux tels que le
premier principe de la thermodynamique et l'algèbre matricielle. Cette technique met donc en
œuvre une multitude de calculs pour arriver aux résultats, et par conséquent 1' exécution des
opérations prend un certain temps.

III.2 Méthode simplifiée


mplifiée de calcul

Comme dans tout bilan la somme des apports est égale à la somme des pertes.

Figure : bilan thermique

III.2.1 Charges externes :

A. Apport de chaleur par transmission à travers les parois extérieures (murs, toit,
plafond et plancher) et les vitrages :

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CHAPITRE I Rappels et Systèmes CVCA

• k : coefficient de transmission thermique de la paroi ou du vitrage considéré en W/m²°C


(tableau 1.9)
• S : surface de la paroi ou de la fenêtre considérée (surface totale de la baie correspondant à
la réservation dans le mur) (m²)
• Δθ : différence de température entre les deux faces de la paroi considérée [°C] (tableau 1.10)

Tableau 1.9 Coefficients globaux de transmission thermique (K)


( ) des parois (murs – planchers
toitures – vitrages - terrasses – portes) en W/m2°C

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CHAPITRE I Rappels et Systèmes CVCA

Tableau 1.10 : Différence de température entre les différentes faces des parois

B. Apport de chaleur par rayonnement solaire à travers les parois :

La quantité de chaleur traversant le mur [Q


[ m] :

• α : coefficient d’absorption de la paroi recevant le rayonnement


• S : surface de la paroi en m²
• F : facteur de rayonnement solaire
• Rm : rayonnement solaire absorbé sur la surface du mur en W/m²
α»» dépend de la couleur et de la nature du mur (tableau 1.11). Le
Le coefficient d’absorption «α
facteur de rayonnement «F» indique la part de chaleur absorbée par la surface et transmise à
travers le mur du local (tableau 1.12).
La valeur du rayonnement solaire «R
« m» sur un mur (tableau 1.14 colonne m
m, ou calculer à
partir des formules) dépend :
 De la latitude sous laquelle le local se trouve,
 De l’orientationn du mur,
 De l’heure pour laquelle le calcul sera effectué.

Tableau 1.11 : Coefficient d’absorption « α » pour murs, toits et fenêtres

Tableau 1.12 : Facteur de rayonnement solaire


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CHAPITRE I Rappels et Systèmes CVCA

C. Apport de chaleur par rayonnement solaire sur les vitrages : La quantité de chaleur
traversant le vitrage (Qv) :

• α : coefficient d’absorption
on du vitrage (tableau 1.11).
• g : facteur de réduction (tableau 1.13) est fonction du mode de protection de la fenêtre
contre le rayonnement solaire
• S : surface vitrée (m²)
• RV : intensité du rayonnement solaire sur les vitrages W/m² ; elle est définie de la
même manière que Rm et est donnée par le même tableau 1.14 dans la colonne «v» ou
calculer à partir des formules.
W/m² (Exemple).

Tableau 1.13 Facteur de réduction « g » pour fenêtres protégées

Tableau 1.14 : rayonnement solaire absorbé sur la surface du mur (m) sur les vitrages (v) en
[W/m2] (Latitude 40 Nord (Février))
D. Apport de chaleur par renouvellement d’air et infiltration

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CHAPITRE I Rappels et Systèmes CVCA

Le renouvellement d’air dans un local climatisé


climatisé est nécessaire pour des problèmes
hygiéniques. Il se fait en règle générale par la ventilation (naturelle ou mécanique) des locaux
ainsi que par infiltration, introduisant de l’air extérieur dans le local climatisé. Il est source
d’apport de chaleur sensible
ible et latent dans le local à conditionner.
Gains sensibles par renouvellement d’air :

Gains latents par renouvellement d’air :

• qv : débit d’air extérieur de renouvellement [m3/h]


- si la ventilation est naturelle, on peut considérer que le renouvellement d’air est égal à
un volume de la pièce par heure (1vol/h),
(
- si la ventilation est mécanique, on relèvera les valeurs dans le tableau 1.15.
• θe : température extérieure de base (tableau 1.3)
• θi : température intérieure de base (tableau 1.4)
• ωe : teneur en eau de l’air extérieur g/kg air sec (définie à partir du tableau 1.3)
• ωi : teneur en eau de l’air intérieur g/kg air sec (définie à partir du tableau 1.4)

Tableau 1.15 : Débit de renouvellement d’air nécessaire dans les locaux climatisés et nombre
de personne au m² par type de locaux
Conditions
nditions extérieures de base :
Le bilan thermique de conditionnement d’air doit être défini dans les conditions dites
extérieures de base. Elles correspondent à des températures sèches et humides simultanées qui
pourront être dépassées pendant quelques heures par an pour le mois le plus chaud.
Conditions intérieures de base :
Ce sont les conditions normales recommandées pour les applications courantes en vue du
confort thermique dans les bâtiments
timents climatisés [

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CHAPITRE I Rappels et Systèmes CVCA

III.2.1 Charges internes :


A. Apport de chaleur par les occupants :

Elle est donnée en fonction de la température intérieure et du degré d’activités. On distingue


deux sortes de gains générés par les occupants :
1. Gains sensibles occupants :
QSoc = Nbre . CSoc [W]
2. Gains latents occupants :

QLoc = Nbre . CLoc [W]


Nbre = nombre d’occupants
CSoc = chaleur sensible des occupants (W)
( ; (tableau IV.10)
CLoc = chaleur latente des occupants (W)
( ; (tableau IV.10)
Les valeurs de la table IV.100 sont valables pour un homme adulte. On devra minorer les
valeurs de ce tableau par les coefficients suivants :
 pour les femmes : -20%
20%
 pour les enfants : -20
20 à -40%
 pour un public mixte : -10%

Tableau IV.10 : Chaleur dégagée par les personnes [W].


].

B. Apport de chaleur par l’éclairage :


Il constitue une source de chaleur sensible et dépend du type de lampe (tableau IV.11) :
Lampe fluorescente
QSecl = 1,25 P [W]
Lampe incandescente
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CHAPITRE I Rappels et Systèmes CVCA

QSecl = P [W]
• P = puissance de la lampe [W
W]
Dans le cas de la lampee fluorescente, les 25% supplémentaires représentent la chaleur
dégagée par le ballast électromagnétique.

Tableau IV.11 : Chaleur dégagée par l’éclairage.

C.. Apport de chaleur par les machines et appareillages :


La plupart des appareils constituent à la fois une source de chaleur sensible et latente. Le
tableau IV.12 donne les apports de chaleur par les machines et appareillages ((QSéquip.). Les
valeurs de ces tables ont été déterminées d’après les indications de divers fabricants.
On doit minorer les apports de ces machines et appareillages (par un coefficient de
pondération) en fonction de leurs durées de fonctionnement. On ne considère par exemple
qu’un appareil ne fonctionnant qu’une demi-heure
demi heure par heure dégage la moitié de sa pu
puissance
électrique nominale en apport de chaleur.

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CHAPITRE I Rappels et Systèmes CVCA

Tableau IV.12 : Appareillages électriques et gaz.

III.3 Les charges thermiques totales :

Le bilan thermique total (QT) est la somme de toutes les charges externes et internes. Il est
plus pratique de faire la somme des charges sensibles (Q
( S) et latentes (QL). D’où :
QT = QS + QL

A.. Charges sensibles totales :

Ce sont les apports de chaleur sensible dans le local, dus à la différence de température entre
l’intérieur et l’extérieur ; on a :
QS = QStr + QSRm + QSRv + QSr + QSoc + QSécl + QSéquip

B.. Charges latentes totales :

Ce sont les apports de chaleur latente dus à la différence de quantité de vapeur d’eau contenue
dans l’air extérieur et intérieur.

QL = QLr + QLoc + QLéquip


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CHAPITRE I Rappels et Systèmes CVCA

III.3 Puissance du climatiseur et de déshumidification :

A. Puissance du climatiseur :

La puissance frigorifique du climatiseur représente les charges thermiques totales QT qu’il


faut combattre, avec :

QT = QS + QL [W]

La puissance du compresseur est généralement déduite à partir des catalogues des


constructeurs.
En l’absence de tout catalogue, on peut en première approximation utiliser la notion de
coefficient d’efficacité frigorifique ou de performance frigorifique (COPfroid) dont la formule
s’écrit :

COPfroid = Pf/Pa

• Pf = puissance frigorifique [W]


• Pa = puissance absorbée [W]

D’où la puissance absorbée par le compresseur

Pa = Pf / COPfroid

Les Coefficients de performance des climatiseurs monoblocs et splits sont de l’ordre de 2 à


2,5. Autrement dit, une puissance frigorifique de 1 kW au compresseur permettra d’extraire 2
à 2,5 kW de chaleur au local.
Cette approche nous permet d’obtenir un ordre de grandeur appréciable de la puissance du
climatiseur, quitte à l’affiner lors de l’étude définitive.

B. Puissance de déshumidification :

Dans les bâtiments climatisés aux régions humides, l’humidité relative intérieure est
fortement élevée et varie entre 60 à 70%, avec les températures mesurées qui sont comprises
entre 20 et 25°C. Malgré ces températures acceptables, certains usagers ont une sensation
d’inconfort thermique suite à la forte humidité relative de l’air. Ces relevés permettent de

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CHAPITRE I Rappels et Systèmes CVCA

comprendre que les climatiseurs n’assurent pas leurs fonctions de déshumidification de l’air
traité mais de refroidissement simple.
Cette situation est due à une mauvaise sélection des climatiseurs en région humide qui diffère
de celle utilisée en climat sec.
En région humide, les besoins de climatisation se résument à un refroidissement et une
déshumidification de l’air contenu dans un local. Pour cette raison, lors de la sélection du
climatiseur, on doit tenir compte de deux paramètres importants:
 La puissance du climatiseur ou charge calorifique totale en Watt,
 La puissance de déshumidification ou chaleur latente totale exprimée en Watt ou en kg
d’eau/heure (c’est la quantité d’eau pouvant être retenue par le climatiseur afin
d’assurer les conditions de confort thermique dans le local).

En climat sec, les besoins de climatisation se résument au refroidissement de l’air ambiant


contenu dans le local. Aussi, la puissance calorifique totale est le paramètre fondamental à
calculer pour sélectionner un climatiseur. Quand la température de rosée de l’air de
l’ambiance à climatiser est supérieure à la température de surface de la batterie froide, il y a
condensation de la vapeur d’eau contenue dans cet air, d’où une consommation
supplémentaire dans la mesure où les frigories supplémentaires produites serviront à
l’assèchement indésiré de l’air en climat sec. Par conséquent, la température d’évaporation
sera plus élevée en climat tropical sec qu’en climat tropical humide.

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