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Réglementation
Thermique
2012
Coterie POULIGNY
Aspirant Charpentier Ile de
France
2
La Réglementation Thermique 2012
I – Notion de thermique :
I.a – Type de transfert de chaleur au sein d’un bâtiment :
La convection :
Dans le cas d'un mur plan vertical et d'air à environ 20 °C, le coefficient d'échange est de
l'ordre de 10 watt/m2/K, cela signifie que la puissance thermique du transfert de chaleur est de
l'ordre de 10 watt pour un mètre de carré de surface et pour une différence de température de
1°
La conduction :
Le transfert par conduction est un échange d'énergie se réalisant au sein d'un système sans
déplacement de matière. Ce transfert peut se réaliser au sein d'un seul corps ou par contact
entre deux corps.
Le rayonnement :
Par définition, le transfert se fait par rayonnement électromagnétique. Quelle que soit sa
température, un corps émet un rayonnement thermique, celui-ci est plus ou moins intense
selon cette température. La longueur d'onde à laquelle est émise ce rayonnement dépend aussi
de cette température. Ainsi, le rayonnement thermique émis par le Soleil est situé
principalement dans le visible. Des corps plus froids comme les mammifères émettent quant à
eux dans l'infrarouge.
Ce transfert de chaleur est le seul à se réaliser dans le vide, cas du rayonnement solaire
arrivant sur Terre. Néanmoins, celui-ci se réalise aussi dans les fluides (l'air par exemple) et
dans certains solides (verre).
3
Si le corps récepteur réfléchit certaines longueurs d'ondes ou est transparent à d'autres, seules
les longueurs d'onde absorbées contribuent à son équilibre thermique. Si par contre le corps
récepteur est un corps noir, c'est-à-dire qu'il absorbe tous les rayonnements
électromagnétiques, alors tous les rayonnements contribuent à son équilibre thermique.
Rayonnement
air
air
La conductivité thermique d’un matériau homogène représente le flux de chaleur par unité de
surface traversant 1 m d’épaisseur du matériau pour une différence de température de 1 degré.
La conductivité thermique des matériaux isolants thermiques les plus courants varie entre
0.023 et 0.050 environ. Les métaux sont des matériaux conducteurs qui possèdent des
conductivités thermiques élevées (230 pour l’aluminium, 50 pour l’acier galvanisé et 15 pour
l’inox). Le verre a une conductivité thermique de 1. Le bois et le plastique, une conductivité
thermique proche de 0.2.
1
=
é
4
Cependant, dans le cas d’une maison ossature bois il faut tenir compte del’impact dû à des
ponts thermiques intégrés (profilés métalliques, vis, tiges …). Pour cela, on rajoute une valeur
U au coefficient de transmission thermique.
Ce U est obtenue en pondérant les ponts thermiques selon un mode de calcul détaillé dans
les règles Th-Bât.
La résistance thermique d’un matériau est sa capacité à résister au passage de la chaleur qui
la traverse. Pour un matériau homogène ou quasi homogène, R est égale au rapport entre son
épaisseur exprimée en mètre et sa conductivité thermique. Plus R est importante et plus la
paroi est isolante thermiquement.
Légende :
Afin d’obtenir une bonne résistance d’un matériau, on peut donc soit augmenter son épaisseur
soit diminuer sa conductivité thermique, soit les deux à la fois. La résistance thermique totale
de plusieurs couches homogènes empilées ayant des épaisseurs constantes, est égale à la
somme des résistances thermiques de toutes les couches.
A noté, la résistance thermique d’une lame d’air se stabilise à une épaisseur de 20 mm pour
les flux horizontal et verticale ascendant. Pour les flux descendant, la résistance thermique
continue de croître avec l’épaisseur.
Le flux thermique ou flux de chaleur, souvent noté , entre deux milieux de températures
différentes correspond au transfert thermique qui s'écoule par unité de temps entre les deux
milieux.
= µ × ×
5
Légende :
Surface (m²)
Le transfert de chaleur est ni plus ni moins que le flux de chaleur sauf que la formule
permettant de l’obtenir diffère en fonction de son mode de transfert thermique (conduction,
convection, rayonnement).
×
Pour le transfert par conduction nous avons donc : =
Légende :
La perméabilité (kg/m.s.Pa):
Elle exprime la quantité de vapeur d’eau pouvant traverser un matériau sur une épaisseur d’un
mètre, par unité de temps et par unité de pression partielle.
La perméance /e (kg/m².s.Pa):
Elle renseigne sur la quantité de vapeur d’eau pouvant traverser une surface d’un mètre carré
de matériau, par unité de temps et par unité de pression partielle.
6
Le facteur de diffusion de la vapeur d’eau µ (sans unité):
Plus µ est élevé, plus la résistance est grande. Une valeur inférieure à 10 correspond à une
bonne diffusion de la vapeur d'eau. En règle générale, les matériaux les plus perméants sont le
bois, la laine de bois, la laine végétale et animale, la terre cuite, la chaux, le plâtre....
µ=
é
= ×
Légende :
Exemple : panneau d'isolation en fibre de verre de 100 mm pour l'extérieur avec =1,3
Pour que la vapeur d'eau puisse migrer à travers une paroi, il faut que la valeur Sd du
matériau qui se trouve à l'intérieur de la maison soit plus élevée (en général on s'accorde sur
un facteur 5) que la valeur Sd du dernier des matériaux qui constitue la façade. Il faut en outre
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qu'aucun des matériaux qui constituent la façade n'ait une valeur Sd plus élevée que la valeur
Sd du premier des matériaux ce qui constituerait un frein à cette migration.
Le transfert de vapeur d’eau correspond à la quantité de vapeur d’eau pouvant traverser une
surface d’un mètre carré de matériau, par unité de temps et selon la différence de pression
qu’il existe de chaque côté du matériau.
1
= × × = ×( 2) ×
Légende :
: perméabilité (kg/m.s.Pa)
Surface (m²)
P1 et P2 : pression (Pa)
Légende :
: perméabilité (kg/m.s.Pa)
8
Le point de rosée :
Le point de rosée de l’air est la température à laquelle la pression (que l’on appellera par la
suite pression réelle) de vapeur d'eau est égale à sa pression de vapeur saturante, ce qui
induira une transformation de l’eau en forme gazeuse à l’état liquide.
, ×
= , × , ( é ) < 0°
Légende :
: température (°C)
e : signifie EXPONENTIELLE ( )
9
Pression de vapeur saturante en fonction de la
température
(°C) Psat (Pa) (°C) Psat (Pa)
-20 103 11 1312
-19 113 12 1402
-18 124 13 1497
-17 137 14 1598
-16 150 15 1704
-15 165 16 1817
-14 181 17 1937
-13 198 18 2063
-12 217 19 2196
-11 237 20 2337
-10 259 21 2486
-9 283 22 2642
-8 309 23 2808
-7 338 24 2982
-6 368 25 3166
-5 401 26 3359
-4 437 27 3563
-3 475 28 3778
-2 517 29 4003
-1 562 30 4241
0 611 31 4490
1 656 32 4752
2 705 33 5027
3 757 34 5316
4 813 35 5619
5 872 36 5937
6 935 37 6271
7 1001 38 6621
8 1072 39 6987
9 1147 40 7371
10 1227
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I.c – Exemple de calcul :
Fermacell OSB
Laine de verre
Conditions générales de l’étude :
Intérieur Extérieur
Température (°C) 20 -15
Hygrométrie relative (%) 60 90
Résistance ther.
Désignation Epaisseur (m) Lambda (W/m.K) (m².K/W)
Extérieur
Résistance superficielle ext. 0,040
OSB 0,012 0,130 0,092
Laine de verre 0,1500 0,038 3,947
Fermacell 0,0125 0,320 0,039
Résistance superficielle int. 0,130
Intérieur
11
Calcul thermique du mur :
= + + + +
= + + + +
= = = , W/m².°C
,
= × × é
= 0,235 × 20 ( 15) = , /
1
= ×( é é )
×( 1)
=
× , × ,
Donc 1= = 18,9 = , °
,
×( 2)
=
× , × ,
Donc 2= = 18,6 , °
,
12
Température après le passage de l’OSB (conduction) :
×( )
=
× , × ,
Donc = 13,9 ,
, °
1
= ×( é )
é
é = × 100
é
13
Donc é = × = 0,6 × 2337 = 1402
1
= ×( )
é
= × = ×
0,16
= × = × = 1402 2,75. 10 × =
2. 10
, × ,
( )
= 610,5 × , , =
0,15
= × = × = 1189 2,75. 10 × =
2. 10
, ×( , )
( )
= 610,5 × , , =
14
I.c.3 – Synthèse sous forme de tableau des différents calculs thermique et d’humidité :
Caractéristiques de la paroi
Résistance thermique R 4,25 m².°C/W
Coef transmission surfacique U 0,235 W/(m².°C)
Résistance au transfert de vapeur Rm 4,55.10^9 m².Pa.s/kg
Pression saturé Pa
Température °C
Pression réelle Pa
Condensation
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II – Les enjeux de la RT 2012 :
La RT 2012 est une réglementation destinée à rendre tous les bâtiments neufs très performants
sur le plan énergétique. Son application suppose :
La RT 2012 s’applique depuis le 1er janvier 2013 à toutes les constructions neuves (sauf
quelques cas particuliers), mais aussi à toute extension de plus de 100 m². Pour les extensions
d’une surface inférieure à ce seuil, des exigences assouplies sont à respecter.
16
II.b – Les indicateurs clés qui impose une exigence de résultat :
17
La consommation d’énergie primaire Cpe :
Dans un bâti conforme à la RT 2012, l’énergie utilisée pour le chauffage, la production d’eau
chaude sanitaire, éclairage, auxiliaires (ventilateurs, pompes …) doit être en moyenne de 50
kWhep/m².an (Cpe max).
C’est pour cela que dans les nouvelles constructions on cherche à mettre en place des
alternatives d’apport d’énergie comme les panneaux photovoltaïque, éolienne, puits canadien
ou provençal, la géothermie par le biais de foret dans le sol pour aller récupérer la chaleur en
profondeur, utilisation de chauffe-eau thermodynamique ou aérodynamique.
18
Géothermie verticale (http://etao.fr/geothermie)
19
Le système de puits canadien ou provençal (http://ericjarrot.free.fr/puits_canadien.htm)
20
Le confort d’été ou température inférieur de consigne Tic :
Les catégories de bâtiments dans lesquels il est possible d’assurer un bon niveau de confort en
été sans avoir à recourir à un système actif de refroidissement sont définies et dépendent du
type d’occupation et de la localisation (zone climatique, altitude, proximité de zones de bruit).
Pour ces bâtiments : la température la plus chaude atteinte dans les locaux (Tic), au cours
d’une séquence de 5 jours très chauds d’été, ne doit pas excéder un plafond (Ticref).
Pour palier à cette exigence il faut éviter que les rayons du soleil réchauffent l’habitat en
installant des brises vues ou en jouant avec la saillie des toits. De plus, travailler sur l’inertie
du bâtiment en faisant intervenir le bois et le béton dans une même construction peut apporter
des avantages en termes d’absorption/retransmission de chaleur/fraicheur au cours de l’année
et suivant la saison.
Les mœurs incitent les constructeurs à mettre en place une isolation de paroi d’environ 20 cm
d’épaisseur et de 30 cm en toiture pour assurer une bonne isolation.
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Exemple de détail de mur ossature bois :
13 1 2 3 45
12
15
14 air
11
10
9 7 8
6
Légende :
1 – OSB 3 de 15 mm faisant ici office de voile travaillant et de pare – vapeur, pour cela
chaque joints entre osb, raccord mur/mur, raccord mur/dalle…
2 – Ossature bois en 45 x 145 mm avec une isolation entre chaque montant de fibre de bois
flex.
3 – Isolation extérieur en panneau rigide rainure languette de fibre de bois perméable à l’eau,
donc qui fait aussi office de pare pluie.
4 – Latte en 40x60 mm pour faire une lame d’air entre le bardage et la paroi.
5 Le bardage horizontal.
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8 – Grille anti rongeur.
11 – Chape flottante.
12 – Vide technique de 45 mm entre la finition intérieur et le voile travaillant pour éviter toute
dégradation de l’osb qui pourrait engendrer des fuites dans l’étanchéité.
13 – Plaque de plâtre.
14 – Revêtement du sol.
15 – Plainte.
Pour cette paroi, suivant une température intérieure de 20°C avec une humidité relative de
50% et une température extérieure de -20°C avec une humidité relative de 80%. Nous
obtenons un coefficient de transmission surfacique de U = 0,177 W/(m².°C) sans
condensation dans la paroi (calcul réalisé sur https://www.u-wert.net/?lv=1).
Concernant l’étanchéité, ici elle se réalise pour la pose d’une bande adhésive flexible de
caoutchouc butyle aux jonctions de chaque osb entre eux avec la dalle béton et avec les
plafonds.
Isolation en toiture :
Pour l’isolation en toiture, il existe différentes façon de procéder il existe les caissons
chevronnés réalisés en atelier, les panneaux sandwichs comme le sapisol qui est un produit
simonin. Et nous avons aussi la méthode dite sarking qui permet d’obtenir différentes couches
d’isolation en joints croisés.
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III – Les moyens de contrôles de la thermique et de l’étanchéité :
Objectif du test :
Un test d'infiltrométrie (aussi appelé: Test d'étanchéité à l'air, Mesure de perméabilité à l'air
des bâtiments, Test porte soufflante) permet de mesurer les infiltrations d'air d'un bâtiment
hors ventilation, c'est-à-dire la quantité d'air qui rentre dans le bâtiment par des défauts de
l'enveloppe (murs extérieurs). Pour effectuer le test, on utilise une porte soufflante que l'on
place à l'entrée du bâtiment. Cet appareil est équipé d'un ou plusieurs ventilateurs et d'une
toile de nylon permettant d'étancher la porte d'entrée en ne laissant passer l'air qu'au travers du
ventilateur.
Ce test permet de connaître la quantité d'air qui entre dans l'habitat en dehors des systèmes de
ventilation. La recherche de fuites permet d'identifier les endroits à colmater ceci afin de
supprimer les infiltrations d'air parasites. La ventilation d’un bâtiment ne peut en aucun cas
reposer sur une perméabilité diffuse et non maîtrisée de son enveloppe. Un système
spécifique, naturel ou mécanique, doit assurer un renouvellement de l’air.
Une bonne étanchéité à l’air est donc essentielle pour que les systèmes de ventilation
fonctionnent correctement, c’est-à-dire pour assurer une bonne qualité de l’air intérieur, la
conservation du bâti, un bon confort acoustique et thermique, et pour éviter le gaspillage
d’énergie.
24
Recherche de fuites :
Pour comparer des constructions entre elles, deux indicateurs sont souvent utilisés :
25
Relation entre la perméabilité et la performance thermique d'un bâtiment :
Q4Pa-surf < 0,20 m3/(h.m2) Bâtiment passif (il s'agit d'un ordre de grandeur, la
valeur à respecter est n50=0,60 h-1)
Q4Pa-surf 0,60 m3/(h.m2) Bâtiment effinergie+ (exigence en termes d'étanchéité
des réseaux de ventilation également)
Q4Pa-surf 0,60 m3/(h.m2) Bâtiment BBC-effinergie® et RT2012
Q4Pa-surf 0,20 m3/(h.m2) Bâtiment passif (il s'agit d'un ordre de grandeur, la
valeur à respecter est n50=0,60 h-1)
Q4Pa-surf 0,80 m3/(h.m2) Bâtiment effinergie+ (exigence en termes d'étanchéité
des réseaux de ventilation également)
Q4Pa-surf 1,00 m3/(h.m2) Bâtiment BBC-effinergie® et RT2012
Pour les bâtiments tertiaires il est recommandé pour un bâtiment performant de définir un
niveau d’exigence au moins équivalent au logement pour cette catégorie de bâtiment.
Pour vérifier qu’un projet respecte la réglementation thermique il doit valider les choix de
conception architecturale et les solutions techniques retenues pour consommer le moins
d’énergie possible, en fonction de la localisation du projet, de son orientation et de ses besoins
en énergie. Cette étude est réalisée grâce à un mode de calcul qui prend en compte des
données préétablies (climat, scénarios d’occupation du logement…) et des éléments
techniques spécifiques au projet. Il s’agit d’un calcul théorique réalisé par un thermicien de
préférence à l’aide de logiciels évalués par les pouvoirs publics. Son coût peut varier entre
300 et 3 000 €.
A savoir : Une attestation de prise en compte de la réglementation thermique doit être jointe
au permis de construire. Le formulaire étant disponible via www.rt-batiment.fr/batiments-
neufs/reglementation-thermique-2012/attestations-deprise-en-compte-de-la-reglementation-
thermique.html.
Le document comprend des éléments administratifs sur le bâtiment (en particulier sa surface)
et les données de l’étude thermique, ce qui permet de s’assurer que les exigences de la RT
2012 sont déjà prises en compte :
26
Exigence de moyens, à savoir:
• la surface des baies (portes comprises) en m2 et la vérification que cette surface est
supérieure à 1/6 de la surface habitable,
27
ANNEXES
28
Bibliographie :
29