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Faculté de science de Monastir 

: 2020-2021 LPE2

A.u :2020/2021

 Université de Monastir

 Faculté des Sciences de Monastir

 Département de Physique

 L2 Physique et énergie

Mesure de la conductivité des


matériaux par la méthode
calorimétrique

 Présenté par : wissal touir


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Je remercie en premier lieu le Dieu ALLAH pour tout. je


remercie en second mes appuis moraux mes parents qui ont
sacrifiés ma vie pour notre bien. Je remercie le plus
chaleureux et toute ma reconnaissance à mon encadrant :
Madame « Inssaf Mehrez »pour spéciaux conseils
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Sommaire:
 Introduction générale :

I. Chapitre 1 :

1-Généralités sur le transfert thermique.

a/ convection thermique  

b/ le rayonnement thermique 

c/ la conduction thermique

2-Propriétés thermiques des métaux.

3-Classification des métaux.

4-conclusion.

II. Chapitre 2 : Les caractéristiques thermo physiques

1-introduction.

2-technique de mesure de la conductivité.

a/méthode stationnaire 

b/Méthode en régime transitoire 

3-dispositif expérimental.

4-conclusion

III. Chapitre 3  :

1-comparaison entre cuivre et aluminium.

2-comparaison entre l’étude expérimentale et théorique.


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Nomenclature

ρ : masse volumique …..……………………………………………………………. (kg/m3 )

ρ w : Masse volumique de l'eau……………………………………………………... (kg/m3 )

ρ s :masse volumique des grain solide……………………………………………….. (kg/m3


)

m: masse ………………………………………………………………….…………... (Kg)

T : Temps …………………………………………………………………………………. (s)

T : température ……………………………………………………………………... (°C, K)

λ : Conductivité thermique …………………………………………………...... (W/m.K)

CP: Chaleur spécifique ………………………………………...…..(kJ/m3 .K), (J/kg.K)

C : capacité thermique ………………………………………….……………… …… (J/K)

ϕ : Flux thermique ………………………………………………………………………(w)

Φ : densité de flux ………………………………………………..…………………(W/m2 )

a: diffusivité thermique ………………………………………………………...........(m2 /s)

E : effusivité thermique …………...………………………………………...(W/m2 .K.s0,5)


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Liste des figures

Figure1 :les trois modes de transfert de chaleur pour un composant


électronique………………………………………………………………………………………Page :9

Figure2 : une méthode de mesure stationnaire de la conductivité thermique


des matériaux
isolants………………………………………………………………………………………………………………Page :16

Figure 2 : Schéma de principe de la méthode de la plaque chaude gardée.

Figure 3 : Le principe de mesure à l'aide d'un fil chaud…………………..Page :17

Figure4 :principe de méthode laser flash………………………………………..Page :19

Figure5 :Schéma de principe de la méthode flash……………………………..Page 20

Figure6 : Calorimètre à chute pour la mesure de la capacité thermique


…………………………………………………………………………………………………………Page :21
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Références
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 Introduction générale  :
Depuis plus d’un siècle il est bien connu que les scientifiques
se penchaient sur l’étude des principes fondamentaux des
transferts thermiques (conduction, convection, rayonnement).
Lorsqu’on parle de « transferts thermiques », on cherche à
expliquer la façon dont les transferts de chaleur se font ainsi
que leur vitesse. L’objectif principal de cette étude est de
mieux connaitre les phénomènes physiques mis en jeu dans les
échanges énergétiques.
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Chapitre 1  :Transfert thermique


1/Généralités sur le transfert thermique :

 Le transfert de chaleur est l’un des modes, les plus connus d’échange d’énergie.
Lorsqu’il existe une différence de température entre deux points d’un système à des
températures différentes sont mises en contact, on constate une tendance à
l’égalisation des températures. On dit qu’il y’a transfert de chaleur. Le transfert de
chaleur obéit aux principes fondamentaux de la thermodynamique, mais les lois de la
thermodynamique ne suffisent pas pour expliquer de quelle manière s’effectue le
transfert de chaleur ou pour prévoir la vitesse de ce transfert. Le transfert de chaleur
est donc régit par d’autres pois, très importantes dans différentes branches de
l’industrie. Citons par exemple pour le génie chimique. La conception et le
fonctionnement des évaporateurs, des condenseurs, des échangeurs entre fluide
chaud et froid, des colonnes a distillation, des réacteurs, …

La figure1 suivante présente les trois modes de transfert de chaleur pour un


composant électronique

a/convection thermique  :

 La convection thermique est un transfert d’énergie consécutifs a’ un transport


macroscopique de masse, on s’intéresse plus particulièrement au transfert
thermique entre un fluide et une surface ayant des températures différentes.

On distingue trois types de convection :


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i/convection forcée : Lorsque le débit du fluide est crée par un moyen extérieur (une pompe,
un compresseur…)

ii/convection naturelle : lorsque le débit est généré par une différence de densité provoque
par une variation de température

iii/convection naturelle : il s’agit de cas lorsque les échangés par convection forcée et par
convection naturelle sont comparables citons l’exemple ou la convection se fait par
condensation ou évaporation

 quelques soit les modes de convection utilisé le flux thermique par convection est donné
par la loi de Newton :q=h(T-T) ;h :le coefficient proportionnalité ;dont l’unité est wm^-
2k^-1

b/le rayonnement thermique :

 le rayonnement thermique est l’énergie émise par la matière a‘ une température


finie

 Le rayonnement thermique se manifeste lorsqu’un matériau accumule de l’énergie,


puis la rejette sous forme de radiations infrarouges. Plus un matériau accumulera de
la chaleur, plus il rayonnera. Ce rayonnement, rendu possible grâce à l’émission
d’ondes infrarouges, permet de transmettre de la chaleur d’un objet à un autre, sans
contact direct.

c/la conduction thermique :

 Elle est provoque par l’activité physique existant au niveau atomique et moléculaire
et elle peut être comme un transfert d’énergie la plus faible du système

Dans le cas d’un cas d’un gaz ou d’un fluide, le particule élémentaire sont caractérisé par
différentes énergies tels que : l’énergie de translation, de vibration…..

Dans le cas d’un solide, les protuteurs élémentaires sont des photons

 Plus l’énergie du particule est élevé plus elle interagisse donc il ya transfert d’énergie
de particule le plus énergétique vers le moins énergétique

 En présence d’un gradient de température il y’a donc un transfert d’énergie dans la


direction de température le plus faible

 Le flux thermique de conduction est proportionnel au gradient de température

Dans le cas d’un système monodimensionnelle, le flux de conduction est donné par la loi de
Fourier : q=-λdT/dx
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Le flux q est exprimé en watt par m^2

2/Propriétés thermiques des métaux :

Les propriétés thermiques des matériaux sont des grandeurs qui caractérisent le
comportement des matériaux lorsque ils sont soumis à une variation de température

Elles sont dépendantes de la nature du matériau et de sa température.

Les principales propriétés thermiques sont :

 La conductivité thermique

 La conductivité thermique est la grandeur physique qui caractérise l’aptitude d’un corps


à conduire la chaleur. Elle représente le flux de chaleur traversant un matériau
d’épaisseur un mètre, pour une différence de température de un kelvin entre les deux
faces entrante et sortante. Elle est symbolisée par la lettre grecque λ (lambda) et est
exprimée dans le système international d’unités en watts par mètre par kelvin (W.m -1.K-
1
). La conduction thermique est le mode de transfert de chaleur associée à cette
grandeur.

 Plus la conductivité thermique d’un matériau est élevée, plus celui-ci conduit la chaleur,
et donc moins il est isolant. La conductivité thermique dépend principalement de la
nature du matériau et de la température, mais d’autres paramètres tels que l’humidité
et la pression interviennent également.

 En règle générale, quand la température augmente, un isolant perd de sa capacité


d’isolation et, à l’inverse, un conducteur perd de sa capacité de conduction.

 La résistance thermique :

 La résistance thermique est utilisée pour quantifier le pouvoir isolant des matériaux
pour une épaisseur donnée. Elle s’exprime en m².K.m -1 et est liée à l’épaisseur et à la
conductivité thermique par la relation suivante :

 Equation Résistance thermique

 avec :
 e, l’épaisseur du matériau, exprimée en m.
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 λ, la conductivité thermique du matériau, exprimée en W/m.K.


 Une paroi est d’autant plus isolante que sa résistance thermique est élevée. Cette
grandeur est utilisée dans les applications d’isolation thermique et plus particulièrement
dans le secteur du bâtiment.

 La diffusivité thermique :
 La diffusivité thermique est la grandeur physique qui caractérise la capacité d’un
matériau à transmettre un signal de température d’un point à un autre de ce matériau.
Elle est souvent désignée par les lettres a, D ou la lettre grecque α (alpha) et est
exprimée, dans le système international d’unités, en mètre carré par seconde (m²/s).
 Elle dépend de la capacité du matériau à conduire (conductivité thermique) et à stocker
(capacité thermique) la chaleur :

Equation Diffusivité thermique

avec 

 λ, la conductivité thermique du matériau, exprimée en W.m-1.K-1


 ρ, la masse volumique du matériau, exprimée en kg.m-3.
 Cp, la capacité thermique massique du matériau, exprimée en J.kg-1.K-1.

 L’effusivité thermique :
 L’effusivité thermique caractérise l’aptitude d’un matériau à changer de température
lorsque il reçoit un apport d’énergie thermique. Deux phénomènes se conjuguent alors
simultanément : l’énergie est absorbée localement en fonction de la capacité thermique
du matériau et cette énergie est transférée aux régions voisines en fonction de la
conductivité thermique du matériau. L’effusivité thermique est désignée par la lettre E et
est le plus souvent exprimée en J.K-1.m-2.s-1/2 :

Equation Effusivité thermique

 avec :
 λ, la conductivité thermique du matériau, exprimée en W.m-1.K-1.
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 ρ, la masse volumique du matériau, exprimée en kg.m-3.


 Cp, la capacité thermique massique du matériau, exprimée en J.kg-1.K-1.
 Un matériau qui a une effusivité importante (métal, faïence, …) absorbe rapidement
beaucoup d’énergie sans beaucoup se réchauffer en surface. Inversement, un matériau
avec une faible effusivité (bois, moquette, …) se réchauffe rapidement en surface, mais
absorbe peu de chaleur. C’est pour cela que lorsque l’on marche pieds nus sur un sol, ce
dernier paraît plus frais s’il est en carrelage que s’il est en bois.

 La capacité thermique :
 La capacité thermique d’un matériau correspond à l’énergie qu’il faut lui apporter pour
augmenter sa température d’un degré. La capacité thermique, exprimée en joule par
kelvin (J/K) et désignée par la lettre « C » en majuscule, traduit l’aptitude d’un matériau à
absorber une quantité de chaleur (Q) et à s’échauffer (élévation de sa température) de
ΔT :

 Equation Capacité thermique



 Dans la pratique, on utilise plus souvent la capacité thermique massique, désignée par la
lettre « c » en minuscule, qui s’exprime en J·K-1·kg-1 :

 Equation Capacité thermique massique



 La capacité thermique massique est également appelée chaleur spécifique ou chaleur
massique.

 La dilatation thermique :
 La dilatation thermique est un phénomène engendré par une variation de température.
Au niveau microscopique, les atomes qui constituent la matière s’écartent ou se
rapprochent en fonction de la température. La valeur de la dilatation est fonction de la
différence de température, de la longueur caractéristique et de la nature du matériau.
 Si on s’intéresse à la dilatation d’un solide dans une seule dimension, la variation de
longueur d’une barre subissant un changement de température par exemple, on parle de
dilatation thermique linéique. Dans ce cas, la variation de longueur ΔL, exprimée en
mètre, est donnée par la relation suivante :
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 Equation Dilatation thermique


 avec :
 αL, le coefficient de dilatation thermique linéique, exprimé en K-1.
 L0, la longueur initiale, exprimée en m.
 ΔT, la différence de température, exprimée en K.

 L’émissivité :

La capacité d’un matériau réel à émettre un rayonnement thermique est évalué par rapport
à celle du corps noir. Ce dernier est un corps purement fictif permettant d’obtenir les lois de
base du rayonnement thermique. Il décrit un objet idéal dont le spectre électromagnétique
ne dépend que de sa température, c’est-à-dire, un objet qui réémet la totalité de son
énergie à L’émissivité est donc sans unité et comprise entre 0 et 1 (1 étant la valeur pour un
corps noir parfait).

L’émissivité dépend de la longueur d’onde et de la direction de mesure du rayonnement. Si


elle est mesurée pour une longueur d’onde (ou une bande étroite de longueurs d’onde), elle
est qualifiée de « spectrale » et si elle est mesurée pour une direction d’émission, elle est
qualifiée de « directionnelle ».

La nature du matériau, son état de surface (lisse, rugueux) et sa température ont également
une influence sur l’émissivité

Toutes les longueurs d’ondes.

3/Classification des métaux :

 Le mot « métal » désigne à la fois un élément chimique et un matériau. Il en existe


une grande variété.

La famille des métaux non ferreux est plus diversifiée que celle des métaux
ferreux. Elle inclue tous les métaux et les alliages qui ne contiennent pas ou très peu de
fer. On y retrouve principalement le plomb, le zinc, l’étain, le chrome et plusieurs
autres. Les métaux précieux, tels que l’or, l’argent et le platine ainsi que les métaux semi-
précieux comme le titane, le cuivre, le nickel et l’aluminium se retrouvent également dans
cette famille.

 L’aluminium  :
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 Aujourd’hui très répandu, l’aluminium résulte pourtant de découvertes relativement


récentes. C’est le deuxième métal le plus utilisé dans l’industrie après l’acier. Mais,
malgré cet usage courant, on peut encore le considérer comme un matériau noble.
Pour optimiser les propriétés de l’aluminium, celui-ci est le plus souvent utilisé sous forme
d’alliage, et non pur. En fonderie, on lui associe d’autres métaux, en quantité minimale, afin
de renforcer certaines de ces propriétés. Le grand avantage de l’aluminium est de pouvoir
servir de base à des alliages capables de répondre aux besoins les plus exigeants en
matière de résistance à la déformation, de sécurité ou de solidité. C’est ce qui explique son
utilisation de plus en plus généralisée dans l’industrie aéronautique et spatiale, dans le
secteur de l’automobile ou dans le BTP.
C’est aussi l’un des métaux les plus légers et plus malléables à être utilisés dans l’industrie.
En effet, sa densité est d’environ un tiers de celle de l’acier ou du cuivre. Ces propriétés
font de l’aluminium un matériau très pratique pour concevoir et installer des équipements
robustes, légers et sur-mesure.
 Cuivre

 Ce métal de couleur rouge doré a été utilisé par l'homme très tôt au cours de son
histoire, dès la fin du Ve millénaire. Bien que le cuivre puisse être trouvé à l’état
naturel, ses sources les plus importantes sont les minéraux cuprites, l'azurite et
surtout la malachite (environ 90% du cuivre primaire provient de minerais sulfurés).
Plus solide que l’or, le cuivre est un des seuls à être présent sous forme de métal à côté de sa
forme minérale, nécessitant peu de traitements annexes pour son extraction. Le cuivre pur
est plutôt mou, malléable et présente sur ses surfaces fraîches une teinte rosée à pêche.
C'est un métal ductile possédant une conductivité électrique et thermique particulièrement
élevées qui lui confèrent des usages variés
 L’ARGENT  :
 L'argent est le plus actif chimiquement des métaux nobles, plus difficile à manier que
l'or, mais plus ductile que le cuivre. Il est normalement stable dans l'air pur et l'eau,
mais se ternit lorsqu'il est exposé à l’oxygène. C'est le meilleur conducteur
d'électricité
 L’OR  :
 L'or est sans doute le métal le plus ancien travaillé par l’homme : des traces de son
utilisation remontent à près de 6000 ans avant Jésus-Christ. Il est rare, donc cher,
malléable et résistant à l’oxydation. L'or est un excellent conducteur, capable de
transporter les courants électriques les plus faibles, à des températures allant de -55
à + 200°C. Son coût élevé, lié à sa rareté, limite ses utilisations à l'industrie du luxe (la
bijouterie consomme 75% de la production) et à l'électronique de pointe.
 L’ÉTAIN  :
 L’étain ne se trouve pas à l’état naturel, mais est aggloméré dans d’autres roches
comme la cassitérite. Celle-ci peut être réduite en un matériau gris-blanc, brillant
quand on le frotte, fusible, et malléable. L’étain est rarement utilisé seul, à cause de
sa trop grande malléabilité, il est plutôt exploité sous forme d'alliage avec le cuivre,
pour donner le bronze.

 LE PLOMB  :
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 On ne trouve pas le plomb à l’état pur en milieu naturel, mais bien la galène (qui est
du sulfure de plomb). Le plomb est un métal gris bleuâtre, blanchissant lentement en
s'oxydant Il se présente sous la forme d'un métal mou à température ordinaire. Il est
très dense et conduit peu l’électricité. Il va surtout être utilisé dans le développement
des armes à feu (cartouches de fusils) et les canalisations par le passé. Aujourd’hui, la
principale utilisation du plomb aujourd'hui est à chercher dans les batteries de
voiture.  Il est capable d’absorber les rayons X et sert de protection contre les
radiations en plaques métalliques.

4/Conclusion :

 On conclut donc que La conductivité thermique est une grandeur physique


caractérisant le comportement des matériaux lors du transfert thermique par
conduction. Cette constante apparaît par exemple dans la loi de Fourier (voir l’article
Conduction thermique). Elle représente la quantité de chaleur transférée par unité
de surface et par une unité de temps sous un gradient de température de
1 degré par mètre

La conductivité dépend principalement de :

 La nature du matériau,

 la température.

 D’autres paramètres comme l’humidité, la pression interviennent également

D’un point de vue atomique, la conductivité thermique est liée à deux types de


comportements :

 le mouvement des porteurs de charges, électrons ou trous.

 l’oscillation des atomes autour de leur position d’équilibre.

Dans les métaux, le mouvement des électrons libres est prépondérant alors que dans le cas
des non-métaux, la vibration des ions est la plus importante.

La conductivité thermique est donc liée d’une part à la conductivité électrique (mouvement
des porteurs de charge) et d'autre part à la structure même du matériau (vibrations des
atomes)
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Chapitre2 :

Techniques de mesure et caractérisation thermo - physique des matériaux

1/introduction :

L’étude des propriétés thermiques des matériaux occupe une place très importante dans le
cadre de la recherche sur les économies d’énergie dans l’habitat. On s’intéresse
particulièrement aux problèmes d’isolation qui sont liés directement à la conductivité
thermique des matériaux. Il existe plusieurs méthodes de mesure de la conductivité et la
diffusivité thermique en régime permanent tell que la méthode de la plaque chaude gardée,
et en régime transitoire comme la méthode fil chaude et méthode flash., …).

2/technique de mesure de la conductivité :

a/méthode stationnaire :

 Méthode de la plaque chaude gardée

C’est une méthode de mesure stationnaire de la conductivité thermique des matériaux


isolants.

Les plaques extérieures en matériau très conducteur (cuivre, aluminium) sont maintenues à
température constante par circulation d’un fluide issu d’un bain thermostat. Une plaque
chauffante délivre une puissance de chauffe ϕ0 uniforme et constante qui est transmise aux
plaques extérieures à travers les échantillons dont on veut mesurer la conductivité
thermique. On s’assure du transfert 1D dans la zone centrale de mesure en entourant la
zone chauffée par un anneau de garde auquel on fournit un flux ϕ1 tel que la température
de l’anneau soit égale à la température de la plaque chauffante. On s’assure ainsi également
que tout le flux ϕ0 passe à travers l’échantillon. Le flux ϕ1 est supérieur au flux ϕ0 pour
compenser les pertes latérales convectives. L’anneau de garde et la plaque chauffante sont
séparés par une mince couche d’air.
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Des thermocouples sont placés sur les deux faces des échantillons pour en mesurer les
écarts de température ∆T.

o λ=e.φ/S( ∆T+ ∆T)

 Méthode de boite :

La méthode des boites est une méthode de régime permanent : il s’agit de réaliser un
écoulement de chaleur unidirectionnel à travers un échantillon de matériau à tester,
en effectuant les mesures après obtention du régime permanent.

b/Méthode en régime transitoire  :

 La méthode du fil chaud :

Ce méthode permet d'estimer la conductivité thermique d'un matériau à partir de


L’évolution de la température mesurée par un thermocouple placé à proximité d'un
fil résistif. La sonde, constituée du fil résistif et du thermocouple dans un support
isolant en kapton, est positionnée entre deux échantillons du matériau à caractériser

Figure :Le principe de mesure à l'aide d'un fil chaud

 Méthode Laser Flash :

Pour les températures supérieures à la température ambiante, il devient de plus en


plus difficile d‘éliminer ou de tenir compte des pertes thermiques par radiation
(conditions adiabatiques), et l‘utilisation de la technique à l‘état stationnaire
présentée ci-dessus n‘est pas Recommandée. Une solution est de mesurer la
diffusivité thermique en lieu et place de la Conductivité thermique. Ces deux
grandeurs sont en effet liées par la relation :


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λ(T) : Est la conductivité thermique en W.cm-1 .K-1

α (T) : Est la diffusivité thermique en cm2 .s-1

d (T) : Est la masse spécifique en g.cm-3

Cp(T) : Est la chaleur spécifique en J.g-1 .K-1

Si l‘on suppose que la masse spécifique ne varie pas avec la température, il suffit de
mesurer la diffusivité thermique et la chaleur spécifique pour obtenir une mesure de
la conductivité thermique à haute température : λ=a(t)d(t)Cp(t)

Figure :principe de méthode laser flash

 Méthode flash :

Cette méthode permet d’estimer la diffusivité thermique des solides. On envoie sur l’une
des faces d’un échantillon à faces parallèles un flux lumineux de forte puissance pendant
un temps très court. Un thermocouple en contact avec la face arrière permet
d’enregistrer l’élévation de sa température à partir du moment où la face avant a reçu le
flash. Une modélisation des transferts de chaleur dans l’échantillon a permis à plusieurs
auteurs de proposer des méthodes d’estimation de la diffusivité thermique à partir du
thermo gramme expérimental. La simplicité de certaines de ces méthodes a rendu la
méthode flash très populaire, un certain nombre de précautions expérimentales doivent
toutefois être respectées pour atteindre une bonne précision.
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Figure :Schéma de principe de la méthode flash

L’analyse du thermo gramme expérimental enregistré sur la face non irradiée permet
de déterminer, en utilisant des techniques de dépouillement déjà existantes, la
diffusivité thermique de l’échantillon.

 Méthode de Parker :

Cette méthode ne s’applique que dans le cas où la durée de l’éclair de flash est très
petite et où les pertes thermiques sur les différentes faces de l’échantillon sont
négligeables.

 Méthode des temps partiels :

Cette méthode prend en compte les pertes thermiques mais ne s’applique toutefois que
dans le cas où la durée de l’éclair de flash est très petite .

 Calorimètre à chute :

Le principe du banc de référence du LNE est celui d’un calorimètre à chute. C’est une
mesure indirecte de Cp par la mesure absolue du flux de chaleur fournie ou absorbée par
l’échantillon, de masse m pour équilibrer sa température avec le milieu ambiant lors
d’une variation de température de ce milieu. Cette mesure se fait à l’aide d’un fluxmètre
de type « calvet » .

la température de l’échantillon est initialement à une température stable T0 inferieure à


la température Tf finale (celle du four dans lequel l’échantillon tombe).il se produite
alors des échanges de chaleur vers l’échantillon pour uniformiser sa température avec
celle du for la mesure du flux est différentielle entre les deux tubes du for(avec et sans
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échantillon).pour étalonner le fluxmètre , un dispositif électrique de chauffage par l’effet


joule en été construit et est inséré a la place de l’échantillon.

La variation d’enthalpie est l’intégration du signale délivré par le calorimètre sur tout la
durée de la variation de température de l’echantillon.T1 est la température à laquelle la
variation d’enthalpie est mesurée. Chaque mesure fournit donc l’enthalpie
d’échauffement ( du matériau à une température.la mesure est reproduite pour
différentes températures afin de déduire la fonction liant la variation de l’enthalpie à la
température du matériau étudié.la dérivée de cette fonction donne la capacité
thermique massique du matériau en fonction de la température ( ΔH(T)) :

Cp(T)=1/m*yH(T)/dt

Ce dispositif, en cours de caractérisation, permettra les mesures de capacité thermique


massique de matériaux solides entre 100 °C et 1000 °C

Figure : Calorimètre à chute pour la mesure de la capacité thermique

4/conclusion :

Il existe plusieurs méthodes pour la détermination des propriétés thermo physique des
matériaux, en régime permanent qui caractérisé par l’indépendance de temps, et en régime
transitoire qui varier avec la température, et utilise des thermo grammes pour détermine la
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diffusivité thermique puis les autres propriétés. Dans notre travail on a choisir la méthode
des boites qui permet de la mesure en régime permanent et transitoire pour déterminer la
conductivité et la diffusivité thermique de notre matériaux.

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